Asociale.
Je pouvais rester des mois sans sortir de chez moi. Je restai souvent cloitrer devant mon ordinateur à jouer à des jeux en ligne ou des jeux tout courts. Etant un peu survivaliste, j’avais tout ce qu’il fallait pour tenir chez moi pendant des semaines, voire même des mois. Raison pour laquelle je n’ai su que trop tard qu’il y avait eu une apocalypse. Presque six mois après la fin du monde. J’étais sortie car je n’avais plus de clopes et plus de tabac en réserve avant de voir des mecs chelou marcher bizarrement dans les rues. Il ne fallait pas être un génie pour savoir à quoi ressemblaient un zombie. J’ai vu Shaund of the dead, Zombieland et toutes ces conneries débiles au moins cent fois. alors la scientifique que j’étais voulait savoir comment tout ceci était arrivé et puis finalement, je n’en avais rien à faire. Il me fallait des armes et de bonnes armes. Comme un katana ou des pistolets. Sauf que je ne savais pas manier les armes, j’en étais même loin. Femme chétive qui se coupait en maniant un couteau de cuisine. Et puis les autres m’avaient précédé. Par chance et parce que je courrais vite, je pus me munir d’une carabine et de quelques cartouches en le trouvant sur le cadavre déjà bien entamé d’un flic. Un couteau. Un balai bien amorti et une batte de baseball plus tard, je ne faisais des raids sortis que très peu souvent. Mon appartement était une véritable forteresse. Je retournai donc me cloitrer chez moi pendant les quatre mois suivants avant de commencer à manquer de vivres.

Comme aujourd’hui.
Putain de merde.
Je coinçai une allumette entre mes dents. des fois que je puisse faire un barbecue humain avant de sortir, armée de ma fidèle batte de baseball surnommée Negan. Désolée mais il est le seul intérêt à toute cette connerie de The Walking Dead. Et j’en avais décortiqué des épisodes pour comprendre comment survivre. Et j’en étais venue au fait qu’il fallait tout piller et rester enfermée chez soi. L’électricité fonctionnait encore par on ne sait quelle miracle et j’avais réussi à pirater le système pour approvisionner mon appartement. Seulement aujourd’hui j’avais besoin de bouffe. Et je n’avais pas prévu de terminer en lasagnes pour misogynes. Non mais ils sont encore plus cons en étant morts que vivants les mecs. Aucun intérêt. Je les fracassai donc avec ma batte avant de me souvenir de la règle #1 de Colombus. Un bon cardio. Je me mis donc à courir avec le diable aux trousses. Sauf que le diable dans Lucifer, il a un cul d’enfer et là, il ne ressemble plus à rien. Pour finir par entrer dans le complexe de laser-tag. Pas de doutes, j’étais bel et bien blonde. Connerie humaine. et me voilà à gueuler comme une vache que quelqu’un m’entende. Ma bonne ouïe m’affirma qu’il y avait quelqu’un dans le complexe. Une femme si j’en croyais la démarche avant de la voir en bas qui dézinguait les zombies. Mais qui est cet avion de chasse ? Non mais sérieux ? « J’arrive ! Reste tranquille ! » Reste tranquille. Reste tranquille. J’suis pas une gosse, merde. Je me mets sur mes deux pieds avant de me propulser en arrière et terminer en bas. Allez les gars, c’est l’Aïd aujourd’hui. Je crus percevoir Negan au loin. Merci à ma sauveuse de m’avoir permise de récupérer mon précieux. Je me mis près d’elle avant de venir leur asséner des coups dans la tronche. « Merci, dis-je en montrant la batte ensanglantée. T’as pas peur que ton canasson finisse en lasagne ? » Blague débile d’un scandale longuement oublié. Mais bon, il n’y avait que moi pour dire des choses pareilles. J’en dégageai un avant de sortir un couteau de ma poche -oui, oui j’avais oublié qu’il était là- et de lui lancer en pleine tête. Sérieux, il me fallait un katana. Ça serait mon goal pour cette apocalypse. Trouver un katana et ensuite finir en méchoui pour rejoindre Orlando Bloom dans l’au-delà.

A vrai dire, je pense que si mon frigo n’avait pas été vide, jamais je ne me serai rendue compte qu’il y avait eu une apocalypse. Et pour cause que je me sentais un peu comme Jesse Eisenberg dans Bienvenue à Zombieland. Alors certes, ce n’était pas malin d’être venue me planquer ici mais sans ma fidèle batte, je ne pouvais pas faire grand-chose. J’allais finir en lasagnes pour zombies. Mais j’allais faire comme Buffy. Qu’ils s’étouffent avec moi et qu’ils en crèvent. Je n’avais aucune compétence de combat à part sur les jeux vidéos. Mais je savais cogner et grimper. Etant un petit gabarit, je pouvais donc me mettre en haut d’une tourelle avant de voir une princesse débouler sur un cheval. Alors pour avoir vu le premier épisode de The Walking Dead, ce n’était pas une bonne idée le canasson. Mais je n’allais pas dire à cette demoiselle à la belle chevelure que son meilleur ami finirait dans le ventre d’un zombie de pacotille. « T’inquiète pas pour lui, j’ai fermé la porte... » Alors veillons à ce que son pote ne finisse pas en lasagnes findus. Je fis un moulinet avec ma batte pour dézinguer le maximum de zombies. « Ils sont répugnants. Déjà avant les mecs… » Je flanquai un coup à l’un d’entre eux. Putain, je tuerai pour un katana afin de les faire finir en émincé. « mais là, c’est pire. Bande gros porcs. » Je me tournai vers ma nouvelle amie. Car bon si elle avait le sang chaud et qu’elle n’était pas cannibale, elle serait ma nouvelle amie. Qui savait se servir d’un fusil. Rule 33 : ne jamais faire de bruit au risque d’attirer un peu plus de chair à saucisse. Je pris donc le temps de m’allumer une clope pendant qu’elle tirait à tout va avant de me demander s’il y avait de l’essence. Après tout, on le voit assez dans les western. Le mec jette sa clope et badaboum. Comme l’éléphant. « Viens, derrière les barreaux... » Je plissai les yeux. « ça sonne un peu comme du sadomasochisme ce genre de demandes. » Mais je m’y engouffrais pour me coller dos à elle et continuer de les tabasser. Mais c’était que ça défoulait autant que de jouer à Resident Evil, cette connerie. « Qu’est-ce que tu foutais là ? » J’éclatai de rire. La question de la demoiselle était légitime. « Je suis sortie chercher à manger mais je me suis faite courser. Donc j’ai fini par me réfugier ici en espérant les faire finir en barbecue. » Je lui montrai mon zippo qui trônait fièrement à ma ceinture avant de voir que Negan était maculé de cervelle de zombie. Dégueulasse. « Tu fais partie d’un groupe ? » Je haussai un sourcil avant d’écraser mon mégot dans l’œil du premier zombie venu. « Je suis aussi sociable qu’une mante reilgiieuse. Donc non. Déjà vivant, ils ne me réussissaient pas mais morts ils me dégoutent encore plus. Et toi ? » Je lui tendis ma main. Poisseuse btw. « Je m’appelle Eve comme la première femme sur Terre. » D’un cliché banal. Mais après tout, nous n’étions plus à ça près.

Il fallait bien rire un peu dans ce monde de zombies. Je pense après tout que j’avais surtout manqué de socialisation pendant ma jeunesse parmi les vivants et donc ça en répercutait sur mon comportement. La jeune femme était venue me secourir et je la remercierai si je ne finis pas en kebab pour zombie. Les gars, j’ai une hygiène de vie de merde donc oubliez-moi et passez à autre chose. Genre il doit bien y avoir plus que deux femelles ayant survécus sur cette putain de planète gangrénée. « T’es une marrante toi, dis-moi... » Pour toute réponse, je ne peux lui faire qu’un rictus en coin. Car oui, c’est vrai que j’ai de l’humour comme on dit mais souvent assez noir. Je ne parvenais pas à mettre mon sarcasme au placard même quand la situation l’exigeait. Et cela m’avait coûté assez de relations comme ça. Je mis donc des coups de batte en me demandant mentalement si un katana ne serait pas mieux. Je pourrais les découper comme du beurre. Les faire finir en sashimis, en fines lamelles. Arrête de fantasmer et aide ta sauveuse espèce de cinglée, me tonna mon cerveau. Oui, c’est pas faux. Je finis donc par exposer mon plan à la jeune femme avant de voir son scepticisme sur son visage. T’inquiètes ma grande, j’ai déjà fait pire. Faire exploser des bâtiments, c’est ma passion. « Ah… Ben on a ça en commun. J’suis pas sociale non plus et j’ai pas confiance… Dans les hommes surtout. » Tiens donc. Je haussai un sourcil. « Femme, homme, cochon d’inde. Ça ne m’a trop surprise quand l’humanité a fini en mangeur de chair plutôt répugnant. Comme ça, je peux me tailler une tranche de gros porcs quand la situation l’exige. » Inspiration : Tallahassee dans Zombieland. Prendre des objets de la vie de tous les jours pour faire le kill du day. J’en avais coupé en morceaux avec des cisailles, massacrés avec ma fidèle batte de baseball, ou faire exploser un bâtiment complet. Mais j’avais une véritable passion pour les flammes. Je crèverai sans aucun doute d’un cancer. C’était écrit. « Moi c’est Victoire, c’est français, ça veut dire victoire. En espérant que ça continue à me porter chance… que ça nous porte chance... » Je mis ma clope dans mon bec alors qu’elle me notifia son prénom. Jolie. Elle avait un prénom aussi joli que sa silhouette. « Bah écoute, j’vois pas pourquoi on finirait en sushis aujourd’hui. Et t’es en vie donc. » J’eus un haussement d’épaules avant d’entendre le canasson se mettre à ruer. Ah finalement, Findus n’était pas totalement mort. « Ramène-toi, il est tant d’aller libérer le canasson ! » Same idea visiblement. Je la suivis donc avant de faire des moulinets avec ma batte. C’est sympa les craquements crâniens, on dirait qu’on mange des chips. Ça croustille. Il n’y aurait pas une conduite de gaz quelque part. je commençai à inspecter le mur pour essayer de trouver les conduits. Il y avait toujours des produits inflammables dans les laser games. « Magne-toi ! Il faut sauver notre moyen de transport ! » Je me tournai vers la rouquine avant d’esquisser un sourire. « Libère ton cheval, je vais faire diversion. » Je la gratifiai d’un clin d’œil avant de me mettre à siffler. « Hé venez, c’est food gratuite, hurlai-je avant de partir dans les couloirs. » Heureusement que j’ai de l’endurance. Parce que sinon, j’allais vraiment finir découper en morceaux et bouffée. Shit.

les déééés:

« Ouais, surtout que j’ai prévu d’faire un moelleux au chocolat ce soir, j’ai enfin assez de chocolat, ce serait con de mourir avant de manger ça ! » Là-dessus, nous allons nous entendre. Elle aussi ne pensait qu’à la bouffe. D’ailleurs, c’est assez marrant car je mangeai comme quatre mais en vrai j’étais aussi épaisse qu’une brindille. Heureusement que j’ai eu le bon sens d’acheter le ring fit ainsi que divers dvd de fitness avant l’apocalypse. Les gens se sont rués sur le PQ, pourquoi on ne sait pas ? Mais moi, c’était sur les pâtes, et autres denrées qui pourraient être amenés à manquer. Les gens sont stupides. D’ailleurs les zombies ne sont pas censés manger des cerveaux dans les légendes ? Non parce que si tel était le cas, ils auraient du tout crever de faim. Alors que nous étions encerclées dans le bureau : je ne mourrais pas dans un endroit clos. NO FUCKING WAY. Je me tournai vers Victoire pour lui sourire. Mais pas le sourire niais, gentil. Non celui carnassier qui laissait présager du futur massacre que j’allais commettre. Je ne vois pas pourquoi je n’aurai pas droit de faire finir les zombies en charpie alors que Cersei a utilisé le feu grégeois pour anéantir tout le clergé ? D’ailleurs en parlant de clergé, est-ce qu’il y a un bouclier saint autour du Vatican ou est-ce que le Pape s’est fait bouffer aussi ? Je me rappelle avoir fortement apprécier le fait de voir Trump finir en steak. Après, j’ai eu de la peine pour les zombies puisque bon le gros, il devait être dégueu. « C’est bon… Pas la p... » Je chassai ça d’un revers de la main avant de sauter dans la mêlée. Allez au pire, je mourrais de manière habile. Mais je vais te faire finir tout ça en steak. J’avais certains skills à force de jouer des FPS. Faute de pouvoir les faire finir en barbecue, je trouvais une hache pour donner des coups dans le vif en hurlant. Ainsi je faisais mon exercice. J’entendis des bruits de sabots au loin. Mais elle ne se barre pas ? J’achève le dernier d’un coup de hache bien senti avant de me dire que c’était pratique. Je pris un câble pour attacher hache et batte avant de lever mon regard vers Victoire. « Ça te dit de venir goûter mon moelleux au chocolat, j’crois qu’on a bien mérité un peu de réconfort ! » Réconfort ? Tu m’étonnes. Je grimpai sur la bestiole pour la laisser nous conduire chez elle. C’est que tuer des anciens être humains, ça filerait presque la dalle.