Avril 2013, Helena venait de fêter ses 24 ans. Barmaid, elle avait pris sa soirée de samedi pour profiter de la journée ensoleillée qui avait été annoncée. Cela faisait plusieurs jours qu’Auden squattait son appartement, et elle lui avait proposé une sortie à la plage. Ils étaient partis en fin de matinée et avaient pique-niqué sur leurs serviettes. Après le repas, Helena s’était plongée dans un bouquin, puis avait fini par piquer du nez pendant environ une heure, s’offrant le luxe d’une petite sieste. Une fois réveillée, elle avait eu envie de profiter de l’eau, dont la température était particulièrement agréable à cette période de l’année. Elle s’était redressée, avait rangé son livre dans le sac, et avait lancé à Auden.
« Le dernier à l’eau fera le repas ce soir ! »
Et elle s’était élancée vers l’océan en riant.
Quand Auden l’avait rejoint, la jeune femme avait sauté sur son dos en rigolant, lui demandant de sauter au-dessus des vagues. Les jeunes gens avaient longuement joué dans l’eau, s’éclaboussant et se coulant à tour de rôle, buvant la tasse de nombreuses fois, mais recommençant toujours, comme deux gamins. Helena avait difficilement résisté à l’envie de l’embrasser, mais elle savait qu’il n’appréciait pas les démonstrations d’affection en public. Alors elle s’était contenue, comme elle avait appris à le faire depuis l’année et demie qu’elle fréquentait Auden. Elle n’avait pas changé son caractère, mais avait tempéré certains aspects de sa personnalité. Après tout, elle était très exubérante et démonstrative, et n’avait pas sa langue dans sa poche. Elle savait que ces traits de caractère pouvaient être agaçants, particulièrement pour Auden, alors la jeune femme avait fini par s’assagir. Et puis, si elle était persuadée que tout le monde pouvait changer, pourquoi pas elle ?
Sur le chemin du retour, comblée par cette magnifique journée, Helena avait repéré un marchand de glace ambulant, qui venait de s’arrêter à un carrefour non loin d’eux. Spontanément, elle avait attrapé la main d’Auden et l’avait entrainé avec elle dans sa course vers une gourmandise, comportement parfaitement naturel pour la jeune femme. Satisfaite de sa trouvaille, elle avait dégusté sa glace chocolat-coco en silence, la finissant peu de temps avant d’arriver à son appartement. Auden et Helena avaient ensuite grimpé 3 étages pour arriver jusqu’au petit deux pièces que la jeune femme louait. Le beau brun avait à peine refermé la porte derrière eux que la jeune femme s’était jetée sur lui, le repoussant contre le mur et l’embrassant passionnément. Car c’était tout ce qu’elle ressentait pour Auden : de la passion, de l’envie, et de l’amour. Elle avait attendu toute la journée pour pouvoir obtenir quelques marques d’affection de la part du jeune homme, et ne pouvait attendre une seconde de plus. Elle avait envie de plus, de sentir sa peau contre la sienne, d’entendre son souffle saccadé, mais elle brûlait également d’aborder un sujet qui la taraudait depuis quelques temps. Elle avait alors amorcé le sujet doucement, entre deux baisers, sachant très bien qu’elle marchait sur des œufs.
« Auden, tu sais … ça fait quelques temps que tu n’es pas rentré chez toi … Je me disais que peut-être tu pourrais ramener quelques affaires en plus, ce serait plus pratique pour toi. Tu ne serais pas obligé de faire sans cesse l’aller-retour … Et puis, tu critiques toujours ma déco, et tout le reste d’ailleurs. »
Helena espérait avoir été assez subtile pour ne pas l’avoir vexé, assez délicate pour que l’idée chemine doucement dans son esprit. Si cela faisait presque un an et demi qu’Auden et Helena étaient en couple, du moins selon la jeune femme, plusieurs ruptures étaient déjà à déplorer, et la brunette commençait à cerner le personnage. Si elle le braquait, il partirait, et elle ne le reverrait plus, pour quelques jours, quelques semaines, ou pour toujours. Elle était pourtant toujours persuadée qu’elle pourrait l’amadouer et l’amener à changer, croyant dur comme fer que les gens pouvaient évoluer, même Auden. Alors elle continua de l’embrasser, mais le charme était brisé, et elle s’était raidie en attendant sa réponse.
Auden Williams
le complexe de Dieu
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
Je fais tous les efforts du monde pour elle. Je sors de ma zone de confort dans laquelle je me suis lâchement terré depuis quelques années. J’accepte les sorties, j’accepte de faire comme si tout était parfait dans le meilleure des mondes et je jure que je fais de mon mieux pour ne pas râler d’un rien ou même ravaler cette vieille habitude me menant souvent à me battre avec le premier venu. A chaque fois qu’elle s’approche de moi j’en profite pour la couler dans l’océan, toujours un peu plus profondément, toujours un peu plus longtemps aussi. Mon sourire est celui d’un conquérant alors que la pauvre ne s’y attend jamais, elle qui a toujours cet adorable espoir que je sois enfin devenu le parfait petit ami qu’elle espère trouver un jour. Commençons déjà par le terme petit-ami, voyons le reste en temps et en heure - même si, si jamais on me demande, je suis déjà parfait.
Mes lèvres se rapprochent de son visage d’ange seulement pour lui faire part d’une énième blague, d’une énième insulte, d’une énième très très mauvaise idée qu’elle se fera un plaisir de réfuter dans la seconde. Mon sourire vient toujours dans l’équation, indissociable de mon visage. Sa glace devient la mienne quand bien même je déteste la coco, simplement pas pure esprit de contradiction, simplement pour lui prouver qu’en restant auprès d’elle alors elle ne sera jamais au calme. Elle savait dans quoi elle avançait, elle savait puisque je l’ai prévenu des moindres détails. Je lui ai dit que je n’étais pas quelqu’un de bien, je lui ai dit que je ne serai jamais celui qu’elle voudrait que je sois, je lui ai dit que je ne changerai pas non plus. Je ne montrerai pas de de signe d’affection en public, je ne serai pas poli avec ses amis et sa famille, je continuerai à me battre avec le premier venu pour de futiles raisons. Je lui ai dit et pourtant elle n’a pas fuit, elle ne m’a pas laissé m’enfuir non plus.
Alors oui, bien sûr que je tiens à elle. D’une manière ou d’une autre, elle a su se faire une place dans ma vie et y devenir importante. Rien ne sera parfait, je continuerai à me plaindre au quotidien et pour autant je ne partirai pas. On est bien, là. On est bien, comme ça. C’est imparfait, c’est compliqué, c’est brouillon au possible et pourtant n’en reste pas moins qu’on continue de s’acharner l’un comme l’autre dans cette relation. J’ai envahi un de ses tiroirs et sa cuisine, surtout sa cuisine. Je rage dès qu’elle souhaite se faire une tartine sans ma permission alors que j’ai mille astuces et recettes à lui faire découvrir et qu’elle n’a désormais plus le temps pour de simples tartines. Elle goûte à tout, Helena, elle goûte à chacun des plats et même à ceux qui ne sont finalement que de mauvaises blagues de ma part alors que je mélange deux ingrédients au hasard en lui promettant avoir découvert le Saint-Graal.
Pourtant je l’aime bien, je l’aime réellement bien, et pour elle je suis prêt à beaucoup tout comme je sais qu’elle sacrifie énormément, réservant ses baisers aux seuls moment où la porte de l’appartement se referme. A ce moment là, enfin, je peux les lui rendre sans me poser des millions de questions ou me demander si quelqu’un nous voit, si quelqu’un nous juge, si quelqu’un pense quoi que ce soit de la chose quand bien même cela ne les regarde en rien. Une fois la porte fermée il n’y a plus rien à craindre de ce monde extérieur qui semble voué à détruire ma vie, peu importe comment.
Mes lèvres répondent à la pression exercée par les siennes et alors que la porte de l’appartement claque derrière moi, j’en viens déjà à manquer d’air. Mes mains élisent domicile sur ses hanches, celles là même qui semblent encore et toujours redécouvrir les formes de son corps peu importe le moment, peu importe combien de fois je les aies vu, justement, ses formes. J’étais stupide de croire que la journée allait simplement se terminer sur une stupide à cause de sa glace de laquelle j’ai volé bien plus qu’une bouchée.
« Auden, tu sais … ça fait quelques temps que tu n’es pas rentré chez toi … Je me disais que peut-être tu pourrais ramener quelques affaires en plus, ce serait plus pratique pour toi. Tu ne serais pas obligé de faire sans cesse l’aller-retour … Et puis, tu critiques toujours ma déco, et tout le reste d’ailleurs. »
Et quand ça commence par ‘Auden tu sais’, je peux vous assurer que la suite ne sera jamais une douce mélodie à mes yeux, moi qui apparemment ne sais justement rien dans ce monde. Tout le monde semble savoir bien des choses et j’en suis le dernier au courant. Je souffle un peu plus lorsqu’elle termine son discours, me fais ensuite bien plus pressant dans mes baisers et dans ma manie de continuer à la faire reculer jusqu’au lit contre lequel elle bute déjà. “Ouais, faut vraiment que je ramène une poche à douille, ça craint que t’en aies pas.” Je vole tout son air au moment de parler, mes lèvres à peine décollées des siennes. Je vole tout son air, je vole le peu de temps que je lui accorde avant de l’embrasser de nouveau, refusant catégoriquement qu’elle trouve le temps de me préciser que ce n’est pas ce qu’elle sous entendait par ‘quelques affaires’.
Je sais. Je sais, je ne suis pas stupide. Je suis par contre attaché à ma vie, à mon indépendance, à tout ce que représente ma maison et les souvenirs allant avec. “On peut arranger tes murs pour de vrai, aussi. Demain je ramène de la peinture et on change tout, si t’acceptes enfin d’écouter mon avis.” Je n’ai pas besoin de vivre avec elle pour vouloir toucher à sa déco. Je n’ai pas besoin d’être proche des gens pour vouloir changer leur vie, de manière volontaire ou non. On n’a pas besoin de vivre ensemble, on n’a vraiment pas besoin de ça. Ce serait une erreur que je ne veux pas reproduire. “T’as perdu, donc. Tu comptes nous empoisonner avec quel plat ce soir ?” Je change de sujet, désireux de me sortir de ces sables mouvants aussi vite que possible. Elle était la dernière à l’eau et ça je ne l’invente pas, au moins, tout comme je n’invente pas mon sourire à quelques centimètres d’elle, figé dans le temps. Si je souris peut être qu’elle oubliera ses mots.
Pendant qu’Helena marchait à côté d’Auden, sur le chemin du retour, en résistant à l’envie de lui prendre la main, elle avait l’impression de flotter sur un petit nuage. Peu importe si elle avait bu un litre d’eau de mer ou entendu 1 000 insultes, elle avait passé une journée formidable. Elle savait qu’Auden faisait des efforts surhumains pour être si gentil, sisi il l’était, et cela la confortait dans son idée : ils pourraient y arriver. Leur relation n’était peut-être pas conventionnelle, car lui ne l’était pas, mais elle l’aimait, c’était évident. Il l’avait prévenu, il lui avait dit tout ce qu’il était prêt à livrer sur lui, et elle était restée. Pourquoi ? Parce qu’elle pensait que tout le monde pouvait changer, même Auden, et parce qu’elle était profondément attachée à lui, depuis le début. Alors, quand Auden avait piqué sa glace, soi-disant pour une bouchée, elle avait juste esquissé un petit sourire en la lui tendant. Elle aurait donné toutes les glaces du monde pour qu’il soit heureux et puisse réaliser ses petits caprices enfantins.
Bref, Helena était aux anges. Et pourtant, ça ne l’avait pas empêché de venir gâcher l’instant, parce qu’elle le devait. Elle savait que proposer à Auden de vivre ensemble serait quelque chose d’inenvisageable pour lui dans un premier temps. Mais elle voulait avancer dans leur relation, et si elle voulait progresser, elle devait tenter de faire germer cette petite graine dans son esprit. Peut-être que ça fonctionnerait dans un mois, six mois ou un an. Peut-être même que ça ne fonctionnerait jamais. Mais elle se devait d’essayer. Alors, entre deux baisers, elle se jeta à l’eau. Auden ne répondit pas tout de suite à sa proposition d’apporter plus d’affaires chez elle. Elle essayait d’y aller doucement, progressivement. Et lui, essayait de détourner son attention. Il répondit avec plus d’ardeur à ses baisers, la dirigeant vers la chambre où ses jambes rencontrèrent le bord du lit. Il ne lui laissait pas un instant pour respirer, pas un instant pour parler, et ça aurait presque pu fonctionner, tellement son désir était proche de prendre le dessus.
« Ouais, faut vraiment que je ramène une poche à douille, ça craint que t’en aies pas. On peut arranger tes murs pour de vrai, aussi. Demain je ramène de la peinture et on change tout, si t’acceptes enfin d’écouter mon avis. »
Helena ne put s’empêcher de sourire, ses lèvres toujours contre celles d’Auden. Oui, ça aurait presque pu suffire … Elle pourrait même faire machine arrière, dès maintenant, et Auden ferait semblant d’oublier sa proposition, elle le savait. Alors pourquoi ça ne suffirait pas ? Certes, les couples « classiques » vivaient déjà ensemble depuis longtemps, après un an et demi de relation, mais Auden et Helena ne partageaient pas une relation traditionnelle. La leur était intense, géniale, exquise, mais aussi destructrice et dévastatrice. Est-ce que ça suffisait ? En fait, l’instant présent était à l’image de leur relation tout entière : un bref moment d’extase avant la tempête. Helena chavira sous les baisers et les caresses d’Auden. Quand elle tomba à la renverse sur le lit, elle l’attira avec elle, l’embrassant avec fougue. Et en effet, ça aurait presque suffi. Mais « presque » n’était pas assez, et elle ne pourrait pas toujours s’en contenter. Alors elle finit par reprendre pied quand Auden évoqua le repas du soir.
« T’as perdu, donc. Tu comptes nous empoisonner avec quel plat ce soir ? »
A quelques centimètres d’elle, il lui adressa un sourire figé, priant sans doute pour avoir réussi à faire diversion. Mais Helena lui répondit par un sourire triste en lui caressant tendrement la joue.
« Si tu amènes ta poche à douille, et le reste de tes affaires, tu pourras faire ce que tu veux de mes murs. »
La jeune femme hésita un instant.
« Je sais que tu tiens à ta maison, alors si tu préfères, on pourrait aller chez toi. Je pourrais … laisser mes meubles et ma déco ailleurs, chez mon frère ou mes parents, ou peu importe, et n’emporter que mes vêtements et mes affaires de toilettes … Comme ça, je ne bousculerai pas ton intérieur, je ne t’envahirai pas … »
Helena se redressa sur le lit, se mordillant la lèvre. Elle inspira fortement avant de continuer, attrapant la main d’Auden, cherchant son contact malgré la situation, ou plutôt ayant besoin de ce contact en raison de la situation.
« Je ne veux pas t’oppresser, je ne veux pas t’étouffer … Mais j’ai besoin qu’on progresse encore un peu. J’ai conscience de tout ce que tu fais pour moi mais … j’ai besoin d’un peu plus. »
La jeune femme était suspendue aux lèvres d’Auden. Elle le regarda tristement, la gorge serrée. Son regard aurait dû être suppliant, peut-être, mais c’était comme si elle savait déjà ce qui allait se passer, après près de 18 mois passés aux côtés du beau brun. Elle le connaissait maintenant très bien, et pourtant elle continuait de le pousser dans ses retranchements.
Auden Williams
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
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willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
La scène aurait pu provenir d’une pièce de théâtre, le genre de quiproquo dont les spectateurs raffolent et en sont hilares à la simple vue. Elle veut une chose et tout le monde le comprend bien alors qu’en face je fais mon possible pour me voiler la face et faire comme si je n’y comprenais rien. J’aurais aimé ne pas avoir à jouer un rôle, j’aurais aimé que tout soit bien plus simple entre nous et que mes sentiments soient semblables aux siens en toutes formes. J’aurais aimé être l’homme qu’elle cherche en moi, elle qui tente toujours de gratter la surface mais qui s’arrête bien vite en voyant que cela ne fonctionne toujours pas ; le tout pour mieux tenter de nouveau le lendemain. Elle est animée de bonnes intentions et je ne peux pas lui en vouloir, des deux elle n’est pas celle à qui on pourrait reprocher quoi que ce soit.
La mécanique continue, mes lèvres emprisonnant les siennes, son corps venant se poser sur le matelas alors que ma main dans son dos l’empêche de tomber trop rapidement. Je la suis à mon tour, appuyé sur mon poing fermé, jouant de ses cheveux bien trop longs pour que je ne m’emmêle jamais avec. Prier un Dieu en qui je ne crois pas ne suffit apparemment pas à la faire lâcher l’affaire. Ses paroles reprennent et ses arguments avec, ma mâchoire se serre de nouveau comme à mon habitude. A ce moment là mes yeux se referment pour des milliers de raisons différentes, mes paupières closes en viennent à cacher le roulement d’yeux que je n’ai pas la force de retenir. Mon souffle se perd dans son cou, mes lèvres viennent suivre le même chemin dans l’expectative enfantine qu’elle en vienne à oublier son idée si jamais j’arrive à assez occuper son esprit ailleurs.
Fatalement, le projet est un échec des plus totales et ses arguments viennent avec sa force d’adaptation en toutes circonstances. Quelque chose dont j’aurais aimé être doté, moi aussi. « Je ne veux pas t’oppresser, je ne veux pas t’étouffer … » Douce ironie, aussi douce que la douleur diffuse de mes joues justement oppressées entre mes dents. Mes lèvres quittent son cou et en oublient son parfum mêlé au sel de l’océan, ma main étant désormais la seule chose dont je la laisse disposer, maigre lot de consolation avant que de nouveau je nous ramène sur la terre ferme. Elle rêve trop, Helena. Elle rêve de famille parfaite, elle rêve maison et bientôt elle rêvera mariage et enfants. Ce n’est pas ce que je veux. Je l’ai peut être espéré un temps moi aussi, c’est vrai, mais tout remonte à une vie différente et désormais la seule chose à retenir c’est que cela n’arrivera pas. Ni maison commune, ni mariage, ni enfant, et pas même aucune véritable relation. Je ne sais pas ce que c’est ni même à quoi cela ressemble et je ne veux, peux, pas m’y essayer. Elle le sait. Elle le sait et à chaque fois qu’elle tente de vérifier si tout est toujours d’actualité alors j’en viens à m’énerver.
Et ainsi s’arrête déjà la danse. Je lui dérobe violemment ma main des siennes et m’éloigne du lit pour me mettre à nouveau debout. “Tu sais ce que j’en pense.” Il est là tout le problème. Elle sait tout ce que je veux et surtout, surtout, elle sait tout ce que je ne veux surtout pas. Pas de sérieux, pas d’officiel, pas de nous. Il n’y a qu’elle d’un côté et moi de l’autre, parfois reliés pour des moments et d’autres, jamais rien de plus. “T’en voudras toujours plus, Helena.” Et moi toujours moins, et on se disputera encore plus, et les ruptures de trois jours passeront à cinq. Ce n’est qu’un cercle infernal qui ne s’arrêtera jamais. Si j’y donne la main elle prendra le bras, je ne le sais que trop bien tout comme je sais que la chute n’en sera finalement que plus douloureuse. Tout ce que je fais, je le fais pour elle. “C’est mieux comme ça. Tu gardes ton chez toi, moi le mien.” Il y a des choses que je ne veux pas trop partager, gamin égoïste trop matérialiste et trop attaché à ses souvenirs qui devront à tout jamais rester à ce stade. “Tu connaissais la réponse avant même de poser la question.” Un pas en arrière puis un autre, lien rompu, paquet de cigarette duquel j’en dérobe une simplement pour aller l’allumer à la fenêtre du salon. J’avais arrêté. J’ai repris. Fin de la discussion. C’est la seule alternative pour que je n’en vienne pas à frapper dans les murs ou sur des choses à la moindre contrariété - comme celle-ci, par exemple. “Si c’est de plus dont t’as besoin c’est certainement pas avec moi que tu le trouveras. Pourquoi tu t’obstines tout le temps, Helena ?” Je reste calme et pourtant ma voix a rarement été aussi froide, mon visage dénué de tout sourire qui pourrait être rassurant.
Helena ne peut pas dire qu’elle soit surprise quand Auden reprend violemment sa main, qu’elle tenait entre les siennes. Blessée, bien sûr, déçue, évidemment, mais pas surprise.
« Tu sais ce que j’en pense. »
Presque, pas tout à fait. Elle sait ce qu’il en pensait. Elle sait ce qu’il en a toujours pensé, jusqu’à maintenant. Mais Auden n’est plus le même que lors de leur rencontre. Il ne s’en rend peut-être pas compte, mais il a déjà changé, comme elle le lui avait dit : tout le monde peut changer, tout le monde peut évoluer. Même Auden. Certaines choses qu’il n’acceptait pas à l’époque sont aujourd’hui inscrites dans leur quotidien. La plus importante étant sans doute qu’il ne fuit plus à la moindre occasion : il accepte de discuter, de se disputer, et c’est déjà un immense pas en avant.
« T’en voudras toujours plus, Helena. »
Sans doute a-t-il raison, mais pourquoi pas lui ? Les gens changent, alors leurs désirs, leurs envies et leurs besoins évoluent également. Helena n’a que 24 ans, et si elle rêve d’une relation sérieuse, elle ne pense pas encore au mariage et aux enfants. Elle a beau adorer ses nièces, elle ne pense pas à fonder une famille pour l’instant. Plus, elle ne se voit pas comme une mère, même dans 5 ans, même dans 10 ans. Car pour l’instant, ce n’est pas ce dont elle a envie. Pourtant, il est possible que ses envies changent. Alors pourquoi pas celles d’Auden ?
« C’est mieux comme ça. Tu gardes ton chez toi, moi le mien. »
Helena aimerait parler du loyer mensuel dont elle s’acquitte, et qui représente la quasi-totalité de son salaire de serveuse. Elle aimerait parler de ses comptes bancaires désespérément vides, de ses rêves de voyage et d’évasion qui semblent ne jamais pouvoir se concrétiser. Mais elle ne dit rien, car elle a perdu, elle le sait. Et que les arguments rationnels et pragmatiques ne pourront pas la sauver.
« Tu connaissais la réponse avant même de poser la question. »
Pas totalement, sinon elle ne l’aurait pas posé. Il existe toujours un petit espoir, et tant que cet espoir subsistera, elle s’accrochera. Tant que la porte restera entrouverte, même de 2 millimètres, elle se battra. Auden quitte la chambre pour rejoindre le salon, attrapant une cigarette au passage, qu’il s’en va fumer à la fenêtre. Helena grimace : elle déteste l’odeur de la cigarette, encore plus dans son intérieur. Mais elle a perdu. Alors, si elle ne veut pas qu’il s’enfuie, s’il existe une petite chance pour qu’il ne la quitte pas, elle ne doit pas l’énerver davantage.
« Si c’est de plus dont tu as besoin, c’est certainement pas avec moi que tu le trouveras. Pourquoi tu t’obstines tout le temps, Helena ? »
Helena aimerait répondre. Elle aimerait pouvoir lui sortir des tonnes d’arguments, mais sa gorge est trop nouée, étouffée par les larmes qui menacent de couler. Pendant un bref instant, elle se dit qu’elle pourrait se jeter sur lui, l’embrasser, et lui faire tout oublier. Après tout, il a bien tenté la même technique avec elle. Mais ce serait un échec cuisant, elle le sait, et se faire ainsi repousser lui ferait beaucoup trop mal.
Alors elle inspire calmement, pesant chacun de ses mots, luttant contre les larmes.
« Parce que les gens changent, Auden. Parce que depuis le début de notre relation, tu as changé, et je sais que tu t’en es rendu compte, au fond ! Tu fais des efforts, et tu le sais ! »
Helena hésite, les larmes finissant par rouler sur ses joues.
« Et parce que je ne veux pas croire que notre histoire a une date d’expiration : le jour où nos aspirations seront trop différentes pour être conciliées. Je veux croire qu’on peut y arriver, et qu’aucune date de fin n’est arrêtée … »
Auden Williams
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270
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RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
La conversion ne mènera nulle part - comme notre relation. Je le sais depuis qu’elle a commencé à ouvrir la bouche, pourtant Helena persiste encore et encore. Elle rejoue le même scénario à l’infini, espérant un jour y trouver une faille là où il n’y en aura jamais. Elle a vu trop de ces films dans lesquels l’inspecteur répète encore et toujours la même question et où l’interrogé en donne toujours une version avec un mot d’écart, une intonation changeante. Et à la fin, bien sûr, la vérité éclate. Pour autant il ne s’agit pas de m’interroger (normalement) ni même d’accéder à aucune vérité. Finalement elle tourne juste en rond, m’énervant un peu plus à chaque fois, me rapprochant inexorablement de l’explosion. « Parce que les gens changent, Auden. Parce que depuis le début de notre relation, tu as changé, et je sais que tu t’en es rendu compte, au fond ! Tu fais des efforts, et tu le sais ! » Ravaler ma salive m’est toujours un peu plus difficile à chaque fois mais cela n’a rien, absolument rien à voir avec son discours bien mielleux. Je ne change pas, je me contente de tourner en rond et de répéter les mêmes erreurs. Elle se fait de faux espoirs et elle voit une évolution là où il n’y en a pas. Elle le saurait, si elle savait à quoi je ressemblait avant, parce qu’à défaut d’avoir évolué j’ai fait tout l’inverse. Une lente régression, c’est tout ce qu’il se passe. “C’est pas des efforts qu’il faut à ce stade là mais un miracle.” Pour que je sois celui qu’elle désire, c’est à dire le petit ami le plus commun qui soit, c’est un véritable miracle qu’il faudrait. Avec beaucoup de prières. Dans beaucoup de religions, pour maximiser les chances. Je ne vois que ça.
J’expire frénétiquement la fumée de cigarette qui se consume à vue d’oeil entre mes doigts, la fumée qui ne sort pas même par la fenêtre maintenant que je fais face à la brune. On en est à notre millième dispute, les voisins en ont marre, mes propres nerfs sont à bout et cela m’étonne encore qu’elle ait de la voix à crier de manière si aiguë. Mes doigts se crispent autour de la fenêtre sur laquelle je suis assis au moment où ses yeux ne sont plus seulement brillants mais où les lèvres perlent sur ses joues. Mon soupir est long, las. « Et parce que je ne veux pas croire que notre histoire a une date d’expiration : le jour où nos aspirations seront trop différentes pour être conciliées. Je veux croire qu’on peut y arriver, et qu’aucune date de fin n’est arrêtée … » Elle parle de fin alors que je n’ai toujours pas trouvé de début. On vit dans deux mondes parallèles qui ne cessent de s’entrechoquer, chacun tournant dans un sens différent. On ne voit jamais rien de la même manière, pas même nous et pourtant quoi qu’on (je) en dise on ne cesse d’inexorablement revenir l’un vers l’autre. Même si c’est difficile, c’est tout ce qu’on finit toujours par faire.
J’étire ma tête et mon bras pour écraser la cigarette sur le mur du voisin, celui là même que tout l’immeuble déteste et moi en particulier. Reposant ensuite mes pieds sur le sol, je souffle de nouveau longuement avant de l’attirer près de moi et de passer un bras derrière elle. Les gens normaux appelleront ça un câlin, j’y vois une manière de cacher mon visage désolé et le sien larmoyant. “Pleure pas.” Merci Auden, elle n’en aurait jamais eu l’idée seule. Ma tête se pose sur son front et je la ramène un peu plus contre moi tout en espérant que cela suffise à la calmer parce que je n’aurai pas les mots pour aller avec. “Je ne vis pas chez les gens et personne ne vit chez moi.” Je répète plus calmement pourtant, avec des mots d’adultes et une haleine qui sent la cigarette - cela reste préférable aux phalanges ensanglantées, j’imagine. Elle, elle sent la vanille. Le sel, le sable, et la vanille. Et je suis désolé qu’elle soit avec quelqu’un qui sent la cigarette alors qu’elle mériterait bien mieux mais qu’elle s’obstine dans cette voie. “C’est comme ça. C’est tout.” C’est la règle. Il n’y a pas d’exceptions. Il n’y en aura jamais, parce que ce serait bien trop difficile à envisager. “C’est pas pour autant que y’a une date d’expiration, Helena.” (parce qu’il n’y a rien donc impossible que rien ne puisse expirer un jour où l’autre) Mon ton est tout autant fatigué que l’est mon corps. Ma main libre vient grossièrement essuyer ses larmes de mon pouce, je fais au mieux pour me montrer rassurant. “On passe à autre chose ?” Si je dis ça c’est pour elle, parce que la prochaine fois qu’elle essaye de me tendre un piège alors la prochaine chose qu’elle verra sera mon dos alors que je claquerai pour la énième fois la porte de son appartement.
Maintenant que les larmes ont commencé à couler, Helena ne peut les arrêter. Auden lui affirme que vivre ensemble ne constituerait pas un effort, mais un miracle, ce qui la blesse encore plus. Que fait-elle de travers pour qu’il ne veuille pas emménager avec elle ? Elle n’est pourtant si difficile à vivre, Helena ! Elle est souple, elle n’est ni susceptible, ni rancunière, et elle est bon public. Elle demeure donc persuadée que si Auden faisait quelques efforts, acceptait d’essayer, ça fonctionnerait. Parce qu’elle ferait tout pour. Mais elle a perdu, cette manche, et peut-être toutes les suivantes. Et c’est ce qui fait couler ses larmes. Qu’il ne veuille pas habiter avec elle aujourd’hui est une chose, mais qu’il n’envisage même pas que cela soit possible un jour la blesse terriblement. La jeune femme a l’impression qu’Auden a enfoncé son poing dans sa cage thoracique et qu’il lui comprime le cœur, pour en faire sortir tout espoir. Elle est toujours surprise de constater qu’une douleur amoureuse semble si physique, comme si son cœur dans sa poitrine était réellement amoché. Et Dieu sait qu’Auden l’a pas mal cabossé, depuis leur rencontre …
Auden écrase sa cigarette sur le mur du voisin, et Helena lève les yeux au ciel : c’est encore elle qui va se faire engueuler par le vieil homme. Et ce n’est pas en l’agaçant ainsi qu’il va changer et devenir plus aimable. Puis le jeune homme descend du rebord de fenêtre et prend la brunette dans ses bras. Helena est surprise, cligne des yeux, mais hésite à rendre son câlin à Auden. Car si ses gestes sont les rapprochent, ses mots continuent de les éloigner. C’est comme s’il voulait atténuer la dureté de ses propos avec le contact de son corps.
« Je ne vis pas chez les gens et personne ne vit chez moi. C’est comme ça. C’est tout. »
Ouaw. Ces paroles sont sans appel. Il n’envisage pas que le couple puisse un jour vivre ensemble. C’est un « non » définitif. Et pourtant, il poursuit.
« C’est pas pour autant que y’a une date d’expiration, Helena. »
Et alors qu’Auden signifie par-là qu’il n’y a pas de relation, donc pas de crainte à avoir quant à une rupture, Helena entend que tout demeure possible et qu’il n’envisage pas de la quitter. Elle est perplexe, cela contredisant ses affirmations précédentes. Elle fronce les sourcils, son front toujours collé à celui d’Auden, ravie qu’il ne puisse pas la voir. Les propos de son amoureux sont contraires à ce qu’il disait avant, mais ce sont ces dernières paroles qu’Helena préfère retenir : pas de date de fin. Il a encore envie d’être avec elle. Le soulagement est intense, et encore renforcé lorsqu’Auden ajoute :
« On passe à autre chose ? »
Ainsi, la dispute ne l’a pas fait fuir. Pas aujourd’hui. Helena ne peut s’empêcher de soupirer, comme libérée d’une partie des tensions qui l’oppressaient. Celles dans la pièce sont toujours palpables, mais l’air devient plus respirable. Alors la jeune femme hoche la tête, et s’éloigne vers la cuisine. Après tout, c’était à elle de préparer le repas. Elle ouvre le frigo, voit des lardons, de la crème, des œufs, du parmesan, des fraises et une mangue. Mince. C’est vrai qu’elle n’a pas fait les courses depuis quelques jours. Elle referme le réfrigérateur en adressant un sourire à Auden, espérant qu’il ne remarque rien.
« Bonne nouvelle, j’ai de quoi nous préparer des spaghettis carbonara, mon plat préféré ! Ça te va ? »
Elle est pleine d’espoir, Helena, rêvant de déguster de plat si simple qu’elle adore. Mais elle n’est pas certaine de pouvoir les cuisiner tranquillement.
« Et en dessert, des fraises ! »
Auden Williams
le complexe de Dieu
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
C’est fini et on passe à autre chose, c’est fini et on fait comme si tout allait bien dans notre vie parfaite faite de mensonges et de faux semblants. On vit pour d’autres, on vit avec d’autres, on a emprunté leurs rêves et leurs espoirs. Elle rêve d’une vie qu’elle n’aura jamais avec moi alors qu’au contraire je rêve de choses qu’elle ne sera jamais capable de m’offrir, peu importe à quel point elle essaye. Helena est quelqu’un de bien et sans doute que si j’avais su à quel point elle l’était je ne me serais pas engagé dans ce genre de chose avec elle et pourtant maintenant il est trop tard pour faire demi-tour. Elle n’est ni la première à qui je pense en me réveillant et encore moins celle qui hante mes nuits et pour autant c’est avec elle dont je me moque des passants au quotidien, c’est avec elle que je m’amuse d’un rien et invente de stupides jeux. C’est chez elle où je fais peu à peu mon nid sans même le vouloir, oubliant moi même un peu trop facilement le Auden qui fuit l’engagement comme la peste. Et il est européen, cet Auden là, alors il sait à quel point il faut la fuir vite et bien, la peste. « Bonne nouvelle, j’ai de quoi nous préparer des spaghettis carbonara, mon plat préféré ! Ça te va ? » Je souffle imperceptiblement et esquisse un sourire, rassuré qu’elle accepte toujours aussi facilement de tourner la page en même temps que je fais s’effondrer son petit monde utopique. Si je le pouvais je le lui offrirais mais elle me demande bien des choses dont je suis et resterai à jamais incapable. Elle ne sait déjà pas à quel point le simple fait de la prendre dans mes bras, même une fois cachés dans l'intimité dans sa maison, est une chose inhabituelle pour moi qui me demande une infinité d’efforts aussi diverses que variés. “J’ai vraiment une tête à refuser des carbonaras ?” Je ne vante pas souvent mes racines italiennes mais dès lors qu’il s’agit de parler pâtes ou même nourriture en général, je ne peux tout simplement pas m’en empêcher. “Si tu les rates t’es morte, Horowitz.” Un pas en arrière puis un autre on en revient à nos habitudes qui ont la peau dure. Tout va bien dans le meilleur des mondes, la nuit arrive petit à petit et ce soir encore on pourra regarder le ciel ; elle pour s’extasier des zébrures du rose à l’orange qui le colorent alors que je me moquerai avidement de la forme des nuages et du manque d’originalité de tous ceux qui ne peuvent s’empêcher de photographier le tout. Cela fait bien longtemps que je n’ai plus pris quoi que ce soit en photo, mon argentique trônant dans une armoire entouré de sa chère poussière.
Enfant distrait, je m'assois sur le plan de travail pour observer l’avancée des opérations et ainsi pouvoir être le pire commis de cuisine que la Terre n’ait jamais porté. Elle a elle même décidé de faire la cuisine alors grand bien lui fasse, parce qu’on sait tous les deux que je reste le meilleur cuisinier du duo. Encore plus lorsqu’il s’agit de refaire des recettes avec lesquelles j’ai été bercé depuis le plus jeune âge et même avant ma naissance si c’est possible. « Et en dessert, des fraises ! » “J’espère que la chantilly est maison sinon t’auras une mauvaise note sur TripAdvisor, j’te préviens.” Mes jambes s’étendent dans le vide et viennent frapper de leur talon le placard les quelques fois où j’oublie son existence. Mon sourire s’étend, lui aussi, aussi fier que mes remarques sont chiantes. Elle veut toujours tout réussir à la perfection et je ne fais que la pousser une peu plus dans cette voie, laquelle je n’imagine ne jamais rien avoir de nocive parce que c’est celle que nous devrions tous emprunter. “Fais. Attention. A. Bien. Doser. Les. Pâtes.” A chaque mot de plus ma main vient embêter son coude et le pousser un peu plus, l’empêchant de pleinement se concentrer au dessus de la casserole d’eau alors que les pâtes y tombent une à une dans un chaos qui n’a rien d’organisé. “Tu trembles un peu, non ? Un problème peut être ?” Ma voix s’élève, aussi moqueuse que désireuse de réellement tourner la page et faire comme s’il n’y avait jamais eu aucun problème. “T’y mets vraimeeent pas du tien, sérieux.” Je dérobe une pâte crue et la glisse aussitôt dans ma bouche pour la déguster, elle va détester ça et cela ne me rendra que plus amusé encore. Non, vraiment, cuisiner avec moi dans les parages restera encore et toujours la pire idée qui soit.
Helena a fait marche arrière, comme toujours. Elle a cédé, comme d’habitude. Parce qu’elle l’aime. Cela faisait un peu plus d’un an qu’ils étaient ensemble, et elle était folle amoureuse d’Auden. Il était particulier, certes, et leur relation l’était également, mais Helena avait l’impression d’être privilégiée. Quand elle l’expliquait à ses amies, celles-ci la regardaient avec un air médusé, ne comprenant pas ce qui la poussait à rester avec le beau brun. Helena, elle, avait le sentiment d’avoir été choisie par Auden pour apprendre à le connaître et faire tomber petit à petit ses barrières. La carapace qu’il s’était construit était toujours en béton armé, et la jeune femme l’attaquait avec la petite cuillère, mais au fut et à mesure des jours, le trou qu’elle avait réussi à faire s’agrandissait. Auden n’était pas un homme comme les autres, alors s’il était avec elle, c’est qu’il devait l’aimer à sa façon, non ?
Pourtant, parfois, une petite voix dans sa tête, celle de la raison, lui disait de fuir tant qu’il était encore temps, et que leur relation avait une date d’expiration déjà programmée. Mais son cœur, ce traitre, n’écoutait jamais, proclamant qu’il était déjà trop tard, et qu’Auden allait changer, allait continuer à changer.
Alors Helena faisait machine, soulagée qu’il ne se soit pas enfui à cette dispute, persuadée qu’elle pourrait lui proposer à nouveau d’habiter ensemble d’ici quelques mois.
Passant à autre chose, elle se dirigea vers la cuisine pour y préparer le dîner, puisqu’elle avait perdu le pari qu’elle avait stupidement lancé. Elle proposa des pâtes à Auden, qui sembla ravi.
« J’ai vraiment une tête à refuser des carbonaras ? Si tu les rates t’es morte, Horowitz. »
Helena leva les yeux au ciel avec un petit sourire, certain qu’il se plaindrait de sa cuisine, peu importe à quel point elle arriverait à réussir son plat. Déjà, il avait des racines italiennes. Ensuite, il cuisinait très bien, beaucoup mieux qu’elle. Et enfin, c’était Auden, tout simplement.
Auden la rejoignit dans la cuisine et s’installa sur le plan de travail. Helena déglutit difficilement, la proximité du jeune homme la déstabilisant toujours autant, même après ces nombreux mois ensemble.
« J’espère que la chantilly est maison, sinon t’auras une mauvaise note sur TripAdvisor, j’te préviens. »
La jeune femme ne put s’empêcher de sourire en croquant dans une fraise, passant directement au dessert un bref instant.
« Je pensais accompagner mes fraises d’un peu d’Auden, pas de chantilly … »
Son ton était lascif et sensuel. Elle se recula cependant et mit la crème dans les mains d’Auden.
« Mais si tu veux t’amuser, ne te gêne pas. Ça s’appelle aider, c’est un nouveau concept, tu devrais en parler dans tes remarques sur TripAdvisor. »
Elle tentait de cacher son petit sourire en se retournant vers l’eau bouillante dans laquelle elle versa des pâtes. C’était sans compter sur Auden le blagueur, qui perturbait toujours tout. Il poussait son coude de ses doigts, lui faisant renverser des pâtes partout dans la casserole et autour. Ce n’était que le contact de ses doigts sur son coude, un infime contact, et pourtant, Helena était électrisée à chaque fois que sa peau rencontrait la sienne. Auden déroba une pâte crue qu’il glissa dans sa bouche. La jeune femme aurait pu s’énerver et critiquer son côté enfantin. Elle aurait pu rire de son comportement juvénile. Mais tout ce qu’elle voyait, c’était sa bouche qu’elle rêvait d’embrasser. Alors elle se mordillait la lèvre inférieure en s’approchant d’Auden.
« Si tu n’arrêtes pas de m’embêter, le repas sera immangeable … Je veux dire, encore plus que ma cuisine habituelle. Alors fais un effort. »
Auden Williams
le complexe de Dieu
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
L’âme d’enfant de la brune surgit de nouveau une fois les nuages chassés et je ne peux pas ne pas me mêler à son jeu. La crème fini entre mes mains et la seconde suivante je la dépose de nouveau sur le plan de travail, bien décidé à faire à peu près tout sauf réellement me rendre utile à la préparation du repas. J’arrive bien trop aisément à lire en elle pour en deviner le fond de sa pensée et cela ne me fait que sourire un peu plus de la manière la plus béat qui soit. “Je suis pas fan des nouveaux concepts.” Que je mens, que je raille, que j’utilise n’importe quelle excuse grotesque à ma disposition pour tenter de marquer un point.
Les pâtes finissent par tomber de partout sauf à l’endroit approprié et l’horrible spectacle me fait rire autant qu’il aurait pu me crisper en d’autres circonstances. Certaines finissent brûlées sur le eu du gaz, d’autres échouent dans le pot de crème ouvert qui ne sera sûrement jamais transformé en quoi que ce soit d’autre avant un long moment. La scène est désastreuse tout comme le sont les remarques d’Helena. « Si tu n’arrêtes pas de m’embêter, le repas sera immangeable … Je veux dire, encore plus que ma cuisine habituelle. Alors fais un effort. » Elle sait très bien qu’en me demandant de faire une chose je ne ferai que le contraire, c’est un trait de caractère que personne ne met bien longtemps à remarquer chez moi. L’esprit de contradiction l’emporte sur tout, même sur les reproches que je garde pour moi à propos de la dispute qu’on vient à peine d’essuyer. J’imagine que nous avons autant envie l’un que l’autre de passer à autre chose et je ne risque pas de jouer le rôle de celui qui veut crever l’abcès avant qu’il ne soit trop tard. Je ne vois même rien à crever ici, quand tout me semble clair comme de l’eau de roche et que pour ce qu’il en est du reste il n’y a rien à comprendre. Elle aussi se rendra compte de tout en temps voulu mais pour le moment je profite de l’occasion pour gommer les derniers centimètres qui séparaient encore nos deux visages quand mes lèvres viennent fougueusement s’en prendre aux siennes. D’une main je tourne le bouton de gaz dans le sens opposé, mettant ainsi définitivement fin à notre séance de cuisine improvisée. Mes dents quémandent ses lèvres sans lui faire mal et mes doigts se repose tantôt sur la chair de ses cuisses et tantôt sur ses hanches. “C’est un assez bon effort, là ?” Je susurre finalement à son oreille, sourire aux lèvres. Rien de tout ceci n’est un effort en quoi que ce soit, je le sais autant qu’elle peut le savoir. S’il y a bien quelque chose de naturel dans notre relation, c’est bien l’aspect charnelle de cette dernière. Peu importe ce qu’il se passe, ce qu’on peut masque ou ravaler voire même prétendre, on en revient toujours à ce moment là et à mes baisers qui se font plus aventureux avant que les habits ne tombent un à un dans la danse.