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 they hear the beat but they don't know the words (ginauden 54)

Auden Williams
Auden Williams
le complexe de Dieu
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they hear the beat but they don't know the words (ginauden 54) 9OYzxwd Présent
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde.
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POSTS : 23733 POINTS : 350

TW IN RP : violence physique et verbale
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
CODE COULEUR : darkgreen
RPs EN COURS : (05)savannah #9james #25ginny #116akiragideon


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ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.


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audeon #1 › uc.

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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

RPs EN ATTENTE : damon #16

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willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens
AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon)
DC : Swann & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 29/05/2019
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Message(#)they hear the beat but they don't know the words (ginauden 54) EmptyLun 11 Mai 2020 - 5:09

Son plâtre est une reconstitution de toutes les peintures qu’on a un jour eu à analyser ensemble. ‘Ensemble’ n’étant pas ce qui était convenu dans les termes de nos devoirs, alors que finalement on analysait chacun un peu du tableau de l’autre et du nôtre et qu’on en venait à tirer à pile ou face quel nom mettre sur quelle copie. Je dormais déjà au moment du pile ou face, la plupart du temps. Ce n’est pas ma faute si on travaille toujours sur le lit et qu’il est bien plus confortable que n’importe quel autre fauteuil ou même canapé chez moi. Chez moi où elle se fond désormais parfaitement dans le décor, comme si finalement elle avait toujours été là.

Fondait, en tout cas. Depuis l’accident elle ne passe plus que pour ramener une à une ses affaires chez elle, chaussette par chaussette. Elle ne se rend pas compte que je les ai laissées traîner dans tous les tiroires de la maison, comme si elle allait être incapable de définitivement partir si il restait un peu d’elle ici. En parallèle de ça je suis le premier à la conseiller de rentrer chez elle plus tôt, avant que ne tombe la nuit ; alors que quelques semaines plus tôt j’aurais sorti tous les arguments qui soient pour qu’elle reste jusqu’au lever du soleil du lendemain matin ou celui du jour après. Les choses changent, les gens avec. Tout est devenu soudainement plus compliqué et simplement partir pour une autre ville n’aurait pas suffit cette fois-ci, raison pour laquelle on s’est envolés pour le Canada. J’en ai rapidement oublié la raison officielle ; la professionnelle, alors que le résumé de mon temps passé sur ce nouveau continent consiste à dire que j’ai gagné tous les concours de bonhomme de neige jusque là. Si elle osait clamer le contraire, j’étouffais les reproches de l’adversaire dans un baiser qui avait tout d’interdit et tout de familier aussi.

Un baiser puis un autre, une journée puis une seconde. L’air du Canada nous fait du bien, je crois. On apprend à panser les blessures l’un de l’autre, on apprend à simplement être nous sans avoir à se cacher de qui que ce soit. Le froid ranime ses douleurs au bras, elle ne dit rien mais grince en silence souvent. Je le sais, je le vois ; je ne dis rien. Et c’est là où j’ai réellement cru bon de terminer la journée dans un bar, c’est là où j’ai réellement cru bon que ce serait une bonne idée et qu’il ne s’y passerait rien de particulier. Ses verres deviennent les miens parce qu’elle prend toujours les cocktails les plus jolis, ceux là même dont le nom est plus que douteux. “Je vais fumer. Tu viens ?” Mauvaise habitude que je me traîne depuis des années, laquelle je sais qu’elle déteste. Je veux seulement un moment avec elle, là où je n’aurai pas l’impression que tous les yeux sont rivés vers nous, là où je pourrai simplement passer un bras autour de ses épaules sans me sentir plus mal que jamais. Je sais qu’elle voudrait avoir le droit de tout, je sais que pour une fois que sa on frère n’est pas sur son dos elle voudrait pouvoir pleinement être elle. Je le sais et je jure que j’essaye, je jure que je fais des efforts. A ma manière, en utilisant un mal pour tenter de faire un bien, parfait équilibre des choses que je garde constamment. Cigarette déjà posée entre mes lèvres, j’attends une simple réponse de sa part avant d’aviser de la suite.


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Message(#)they hear the beat but they don't know the words (ginauden 54) EmptyLun 11 Mai 2020 - 15:17

Il avait le regard rougi, bien sûr qu'il l'était. Le nez avec, les doigts gercés, le sourire d'éternel connard en travers des lèvres. Et il gelait même pas Jack, il ressentait rien même pas le moindre frisson dehors, lui qui souriait à la neige qui venait se loger au creux de ses narines autant que celle, bien plus froide, qui se cachait dans ses mèches hirsutes. Il était défoncé depuis deux jours et deux nuits le gars, il l'avait échappé à un niveau et il le savait, le savait avec pertinence. C'était pas sa première rechute depuis sa cure de désintoxication forcée, c'était pas la première et cruellement, il savait que ça n'en serait probablement pas la dernière non plus. Mais c'était celle qui était la pire depuis longtemps, qui faisait la plus mal, qui laissait son coeur tambouriner presque autant que ses poings fermés sur les briques verglacées du building lambda derrière lequel ils étaient tous planqués. À sniffer, à s'injecter, à rejoindre la racaille le temps d'une seule et unique soirée. Encore.

Jude est à la maison et il s'en veut Jack, il s'en veut tellement qu'il en reprend. Une ligne pour toutes les déceptions qu'il se sait être, et une autre pour toutes celles qu'il sera encore. Elle l'attend au même titre que sa bande de ratés l'attend aussi à l'entrée du bar, celui qu'ils ont décidé d'investir ce soir et celui dont le vacarme arrive à peine à ses sens tant il n'entend rien Epstein - rien d'autre que les notes de piano cachées derrière la musique que crache les enceintes à l'intérieur de l'immeuble. Il titube, se rattrape, sent la clope sans en avoir une au bout des lèvres - rectifie dans la seconde. Quand il s'étire l'insolent, l'impoli, qu'il arrache la cigarette hilare des lèvres d'un inconnu qu'il ne reconnaît pas parce qu'ils se confondent tous pour lui. Il titube encore, se rattrape au mur, à une gamine qu'il pousse dans l'élan ; elle avait qu'à se pousser avant.

La suite s'embrouille quand il entre dans le commerce et que la chaleur étouffante contraste avec le froid de dehors. Il déteste le chaud Jack, il le hait et le méprise, il préfère les frissons et la glace, il en a toujours été ainsi. L'air du large lui manque, Vancouver lui manque. Le fric aussi, celui qui débordait de ses poches et de son compte en banque quand il était autre chose qu'un bâtard propriétaire d'une boutique de disques, énième pied de nez à sa carrière de musicien qu'il a dû lâcher quand son groupe s'est émietté. Il s'ennuie de l'impression d'être le roi du monde Epstein, il n'est rien, absolument rien dans l'instant.  

Mais la pochette d'argent qu'il voit se dégager d'entre la caisse enregistreuse pour finir sous le comptoir vernis du bar, ça, ça c'est tout. Tout ce qu'il veut, maintenant.
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Message(#)they hear the beat but they don't know the words (ginauden 54) EmptyLun 11 Mai 2020 - 15:36

Et ils avaient fini par découvrir qu'ils n'aimaient pas le ski.

En soit, ils auraient dû en faire d'abord pour se le confirmer, mais le plâtre sur son bras gauche qu'elle exhibait fièrement comme une blessure de guerre n'avait sensiblement pas été le meilleur argument possible qu'ils aient pu donner, au centre de neige. Ça ne les avait pas empêché d'envahir les canapés au bas des pistes, ni de boire leur poids en entier en chocolat chaud. Elle était bien, Ginny, au froid. Elle qui était éternellement glacée habituellement s'était faite à la neige et aux montagnes à perte de vue comme une championne - la gamine qui n'avait presque jamais voyagé de sa vie, jamais voyagé sans lui.

Le Lake Louise était son endroit préféré d'entre tous. Elle y avait passé une journée entière. Emmitouflée dans son parka et ses dizaines d'écharpes ne laissant dégagé que son nez rougi par le froid, à observer les reflets de la neige sur l'eau, les flots pas encore totalement gelés malgré les températures qui frôlaient de plus en plus les négatifs. Le soir, ils restaient Auden et elle de longues minutes sur le balcon de leur chambre d'hôtel, à profiter en silence des aurores boréales discrètes qu'ils manquaient deux fois sur trois, trop occupés à se disputer sur une lueur qui n'en était pas une. Les restes de la ville jamais vraiment endormie brouillaient les pistes dans le ciel, leur suggéraient que du faux au-dessus de leurs têtes appuyées l'une sur l'autre, éternellement enlacés. Ça avait le goût d'adieux et ça en était probablement.

Les quelques affaires à elle qui restaient chez lui - eux - avaient trouvé leur place dans une valise commune qu'elle n'avait pas remplie au trois quart comme à son habitude. C'était l'excuse qu'elle se donnait pour porter les vêtements d'Auden en permanence, ce soir encore. Son hoodie et son t-shirt, ses chaussettes aussi, sous d'éternelles Converse communes et tachées de peinture. Il reste en retrait le peintre, et elle s'improvise championne au tir de dards depuis au moins 15 bonnes minutes. Ils parlent encore et ils blaguent toujours, mais elle le sent distant ; lui redonne à tort sa bulle sûrement. “Je vais fumer. Tu viens ?

Elle a déjà son manteau sur les épaules de toute façon, la fillette devenue femme entre ses mains à lui, devenue femme pour lui, pour elle aussi. Elle enfonce son beanie qui écrase ses cheveux désordonnés, le suit dans son sillage sans jamais râler. Dehors, le froid est mordant, il est humide et on l'entend, l'océan qui glisse, qui s'emporte à l'autre bout de la côte. Elle inspire, bat des paupières, un flocon fond sur sa joue, un autre le suit dans sa course. La nuit est douce.

« Celle-là sent la framboise un peu, quand on ferme les yeux. » qu'elle se moque, l'éternelle optimiste, essayant de déceler une odeur différente derrière le tabac canadien qui grille selon les inspirations d'Auden. Elle l'aime, elle le lui a dit avec des mots une fois depuis la dernière, elle le lui répète en silence tous les jours où il l'autorise à le faire aussi. Elle l'aime mais ce n'est pas suffisant, ça ne le sera jamais apparemment.

C'est sa faute, à Ginny, c'est toujours la sienne, lorsqu'elle se sent décalée de force vers la droite, perdant pied pour se rattraper au mur la seconde d'après. Elle retient de toutes ses forces un rictus, celui qui vient après que son bras blessé se soit retrouvé compacté entre elle et le mur de briques. Ça n'en vaut pas la peine, rien n'en vaut la peine, quand elle se redresse, quand elle ravale. Profiter de chaque seconde, c'est ce qu'elle s'est promis à l'instant où elle a grimpé dans l'avion avec lui. « On voit la grande ourse, d'ici. » et on voit aussi à quel point Auden est à même de faire une connerie, l'inconnu qui lui a dérobé sa clope des lèvres qu'elle voit encore évoluer dans l'angle. Elle sait qu'il veut aller se battre, elle sent dans toutes ses fibres que ce n'est que ça à quoi il aspire. Elle ose à nouveau l'idiote amoureuse, glissant ses doigts contrits de l'impact entre ceux de celui qu'elle croit encore être l'homme de sa vie.
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Message(#)they hear the beat but they don't know the words (ginauden 54) EmptyLun 11 Mai 2020 - 16:59

« Celle-là sent la framboise un peu, quand on ferme les yeux. » La cigarette accrochée entre mes lèvres ne m’empêche pas d’avoir un sourire en coin alors que j’observe la fumée s’envoler dans le ciel Canadien. Mes mains habituellement brûlantes sont désormais gelées, seules résistent encore mes lèvres gercées mais rendues chaudes par la fumée. Je n’observe pas Ginny, je ne veux pas voir ses yeux de gamine m’implorer d’arrêter de me faire du mal - que ce soit avec la cigarette ou autre chose - mais cela ne m’empêche pas de venir abaisser ma tête à sa hauteur pour déposer un baiser sur sa joue, elle qui déteste tant l’odeur de la cigarette, framboise ou non. Pourtant là encore personne ne nous accorde un instant de répit, elle qui se décale pour en venir à être poussée contre le mur ; ma main qui voudrait la rattraper étant bien trop lente pour que cela arrive réellement. Je fronce ses sourcils sans comprendre, rage intérieurement avant même de me retourner vers l’inconnu dont j’ai déjà imaginé les différentes mises à mort.

La cigarette glisse de mes mains, la rage monte imperceptiblement plus alors qu’il avait de toute façon déjà franchi la ligne rouge en s’en prenant à elle. Sa blessure lui fait mal, elle ravale vite et elle ravale fort mais je le devine quand même. Il lui a fait mal et je le déteste déjà, lui qui me vole mon rôle, lui vers qui tous les projecteurs viennent de se tourner sans que cela n’ait quoi que ce soit de positif. Je fais un pas et un autre en sa direction, un rictus de rage déjà sur le visage, mes poings fermés prêts à régler le problème de la meilleure manière qui soit à mes yeux. « On voit la grande ourse, d'ici. » Et on la verra toujours dans cinq minutes la Grande Ourse, Ginny. Cinq minutes, c’est tout ce dont j’ai besoin. Trois suffiront même, il titube et il peine à tout, un simple coup suffira à le mettre K.O, j’en ajouterai un ou deux simplement pour qu’il se rappelle de faire attention à ce qu’il fait.

Pourtant ses doigts glissent entre les miens comme s’ils y avaient encore leur place, son plâtre râpe la peau de mes poignets. Mes yeux dérivent entre elle et l’inconnu, à plusieurs reprises j’hésite sur la marche à suivre. Mes doigts se serrent un instant de plus autour des siens, mon pouce caresse une de ses phalanges le plus naturellement du monde ; une seconde avant que je ne refuse tout contact supplémentaire. “Pourquoi tu fais ça ?” Je suis le feu et elle la glace, on l’a statué depuis le premier jour mais jamais on ne s’était inquiétés jusque là que l’alchimie des deux ne soit pas chose durable, encore moins stable. “Il t’a fait mal et il l’a fait exprès, tu ne le connais même pas.” Les reproches qui étaient destinés à l’inconnu se retrouvent maintenant tournés vers elle alors que je n’ai même plus aucune cigarette sur laquelle tirer pour cacher ma hargne. “Tu ne peux pas faire comme si tout allait toujours bien, Ginny, ça ne marche pas comme ça.” Elle n’est qu’une gamine et je sais mieux qu’elle. Elle n’est qu’une enfant qui ne connaît encore rien à la vie, pensant trouver de la perfection en toute chose, même en nous. C’est stupide.


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Message(#)they hear the beat but they don't know the words (ginauden 54) EmptyLun 11 Mai 2020 - 17:19

Pourquoi tu fais ça ?et pourquoi toi, tu fais ça? Elle n'osera jamais le lui demander, bien trop terrifiée de sa réponse. Pourquoi il complique tout, et surtout pourquoi elle le laisse faire. Elle s'en voudra toute sa vie de ne pas l'avoir confronté d'office, de ne pas avoir crevé l'abcès qu'elle laissait si naïvement s'infecter au fil des jours et des semaines en se disant que ça s'arrangerait, que tout s'arrangerait. Ça ne s'arrangera pas, jamais.

Il fulmine et elle tient son regard, maintenant qu'il a lâché sa main et qu'il lâche sa rage. Elle est habituée à ce côté-là d'Auden, elle l'a vu et entendu hargneux des dizaines de fois déjà ; mais il ne l'a jamais vraiment été contre elle. “Il t’a fait mal et il l’a fait exprès, tu ne le connais même pas.” il ne fait aucun sens et elle l'aurait pointé, si elle avait eu le courage d'être forte plutôt que faible. L'inconnu qui ne peut pas avoir fait exprès, s'il ne la connaissait pas. Il n'en a rien à faire d'elle, le voleur de clope et le voleur de derniers moments ; et elle n'a même pas le temps de le statuer qu'Auden crache à nouveau. “Tu ne peux pas faire comme si tout allait toujours bien, Ginny, ça ne marche pas comme ça.”

La piqure de rappel et les mots qu'il met sur eux, sur bien plus qu'une simple cigarette dérobée, qu'un homme qui titube et emporte avec lui une fillette effarouchée. « Ça marche comment alors? » sa voix fend la pénombre glacée, son regard s'y additionne. Il s'est déjà détaché, elle l'aurait fait de toute façon s'il n'avait pas d'abord osé. « Toujours se dire que tout finira par se casser? Toujours croire que le monde entier nous veut du mal? » c'est bien ce qu'il semble se faire, comme conclusions. Et son coeur se serre à la gamine, elle qui ne vit que pour les secondes chances, elle qui croit au bon, à l'éternel pardon. Elle sait bien qu'il ne tire pas les mêmes intentions des autres qu'elle, elle l'accepte et le laisse faire, toujours, se surprenant à encore le justifier, l'excuser, l'aimer à travers. Elle aime le bon comme le mauvais, mais il ne voit que le mauvais désormais.

« Si c'est comme ça que ça marche, tu sais ce que tu as à faire. » elle se place volontairement entre lui et ses démons ; elle a tenté tellement de fois déjà, sachant fatalement qu'elle tentera encore autant qu'il le faudra. Naïve, naïve petite poupée de porcelaine qui croit qu'elle le raisonnera alors que tout ce qui résonne se résume à ses supplications à demi-mot. N'y va pas - reste avec moi.
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AVATAR : Richard Madden
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Message(#)they hear the beat but they don't know the words (ginauden 54) EmptyLun 11 Mai 2020 - 20:11

Tout allait bien avant qu’il arrive. Tout allait à peu près bien, en tout cas. Il est venu, il a soufflé sur notre château de cartes, elle essaye de le reconstruire de ses mains tremblantes et moi j’ai abandonné la partie. Je l’ai toujours pensé être de mon camp et maintenant j’en doute au point où ça fait réellement mal. J’aurais aimé qu’elle me tienne tête à n’importe quel autre moment, j’aurais aimé qu’elle s’affirme, j’aurais aimé qu’elle ose soutenir mon regard peu importe à quel point il peut être noir. J’aurais sincèrement aimé qu’elle le fasse et qu’elle s’essaye sur moi avant de le faire avec le reste du monde, qu’elle ait assez confiance en moi d’abord pour savoir que je ne laisserai pas tout tomber pour une simple prise de tête. Jusque là elle ne l’avait pas fait - et là c’est tout sauf le bon moment. « Ça marche comment alors? » Je déteste avoir à faire une bataille de regard contre elle mais mes instincts reviennent bien plus vite que je n’ai su les effacer pour un temps. Il y a ceux qui sont de mon côté et il y a le reste du monde. Il y avait celle qui était de mon côté et il y avait le reste du monde ; n’en reste donc que le monde entier contre qui je continuerai de me battre, que cela fasse sens ou non son avis ne m’importe pas.

Je lui ai dit des milliers de fois qu’elle devrait apprendre à se taire. Je lui ai dit en lui posant ma main sur son visage, je lui ai dit en parlant plus haut qu’elle une langue inventée à l’instant, je lui ai dit en l’embrassant lorsque j’en avais le droit. « Toujours se dire que tout finira par se casser? Toujours croire que le monde entier nous veut du mal? » Aucun de ces scénarios ne me vient à l’esprit désormais. Elle connaît une partie de mes failles, elle sait mieux que personne à quel point elles me - nous - sont nocives et désormais elle les exploite. “Regarde ce qui est en train d’arriver.” Regarde, observe et subis. Il n’y a que ça à faire. On se casse, on se brise, les autres y participent de près ou de loin. C’est ce qui devait arriver un jour ou l’autre, c’est ce que j’avais prédit qu’il arriverait et ce sont toutes les raisons qui faisaient que justement on devait garder nos distance. Je ne veux pas goûter au bonheur un instant si c’est pour qu’on me l’arrache de cette manière.

La machine est enclenchée, pourtant, et même si le contact rassurant de sa peau sur la mienne n’a pas pu aider en quoi que ce soit alors elle sait autant que moi que rien d’autre ne pourrait s’y substituer - encore moins ses paroles assassines. « Si c'est comme ça que ça marche, tu sais ce que tu as à faire. Le rire est nerveux, le sourire sur mes lèvres l’est tout autant, lui qui est triste au possible. Mes yeux ne la quittent toujours pas, elle qui n’a plus rien d’une étoile brillante en cet instant, elle qui se bat dans une guerre qu’elle ne peut pas gagner. J’ai déjà décidé de l’issue et tout ce qu’elle pourra dire ou faire ne servira qu’à nous soustraire à quelques minutes d’agonie supplémentaire. Elle voudrait que je reste et que je sois enfin un adulte capable de prendre sur lui ; pour ça il me faudra dix années de plus.

Mon sourire disparaître en une fraction de seconde pour faire place au même rictus de rage qu’elle connaît tant, pour l’avoir déjà eu à l’égard de millier d’inconnus. Cette fois-ci la limite est fine, imperceptible. Elle devient aussi le cadet de ses soucis lorsque mon poing vient s’égratigner sur le mur derrière elle, sur lequel elle est appuyée. Ma main crispée, rageuse et ensanglantée reste en place quelques secondes sur le point d’impact situé à quelques centimètres à peine à côté de sa tête. Ma respiration n’en est désormais que plus saccadée, mes lèvres scellées pour bien longtemps. Regarde ce qui est en train d’arriver. Et puisque je sais ce que j’ai à faire, je me défais de sa bulle pour simplement retourner dans le bar - comme si c’était là la meilleure chose à faire.

J’en viens à retrouver la même place, celle où il fait ni trop chaud ni trop froid, celle où on est à l’écart des autres, celle où on peut tout voir sans réellement être vus. C’était la place parfaite pour que je lui dérobe des baisers, pour qu’on s’accorde un peu de temps pour nous dans ce voyage qui y était pourtant supposément dédié. Désormais c’est seulement devenu la place parfaite où je peux troquer la page des cocktails virgins pour les alcools forts, peu importe, amenez moi ce que vous voulez je m’en fous c’est votre boulot pas le mien.


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Message(#)they hear the beat but they don't know the words (ginauden 54) EmptyLun 11 Mai 2020 - 20:39

Il menace, il scande, il capitule. “Regarde ce qui est en train d’arriver.” elle aurait sursauté à ses mots bien plus qu'à ses gestes. Elle aurait sursauté à la bribe de rage qu'il lui dédie à elle et rien qu'à elle, au regard noir qui la cloue sur place, l'immobilise elle et son souffle comprimé contre sa poitrine. Elle lui aurait tout pardonné et elle lui pardonnerait encore, elle serait restée, elle aurait tout fait, absolument tout pour le calmer. S'il ne l'avait pas fait sursauter à cause de ça.

L'impact qu'elle ravale bien plus que lui, quand ses os craquent à quelques centimètres à peine d'elle. Elle n'a pas baissé les yeux Ginny, elle a gardé ses prunelles vissées au profil d'Auden à chaque seconde de l'élan, du coup qu'il perd à côté de sa silhouette braquée, interdite. Si elle n'avait jamais eu peur de lui, l'anglaise ayant toujours vécu en Australie et jamais nulle part ailleurs, elle lui cède une seconde et une seule de terreur. Elle a peur maintenant, elle a peur et elle est terrorisée la gamine, elle l'est pour lui. Elle l'est de le voir ainsi, elle l'est en sachant qu'il ne saura pas s'arrêter, qu'elle ne saura jamais l'arrêter elle non plus. Elle le réalise maintenant, à quel point elle est inutile, à quel point elle n'était que parure, que pansement. Qu'un placebo. Les quelques gouttes de sang qui perlent sur la neige immaculée à leurs pieds ne sont que les toutes premières prémisses du pire dont il est capable.

Son souffle se heurte au vide qu'il laisse, quand il retourne à l'intérieur. L'immense porte claque sur elle-même, elle sent le plus douloureux des frissons se casser le long de son échine. Regarde ce qui est en train d’arriver. Et si elle ne veut pas voir? Et si elle veut être hypocrite, et si elle veut être égoïste, et si elle veut tenter de tout réparer, et si elle veut espérer? Regarde ce qui est en train d’arriver. Elle baisse toujours la tête Ginny, elle longe les murs. Il lui a appris à avoir confiance en elle et en eux, il lui a tout donné et elle a fait de même, elle y a cru. Son corps en entier se contracte de peur et de stress, elle se sent si faible, si fragile, si fatiguée ; elle est épuisée. Ça ne devrait pas être si compliqué, on ne devrait pas aimer autant qu'on en était brisée.

Les conversations l'assourdissent, la musique lui fait mal aux tympans. Elle le trouve exactement là où il était il y a une vie plus tôt, il est posé à leur table qui n'en a que le nom, rendant la scène encore plus horrible. S'ils n'étaient pas sortis, si elle ne l'avait pas suivi, s'ils étaient restés en Australie, si elle ne lui avait pas dit qu'elle voulait être avec lui, et si et si et si. Elle évite soigneusement toutes les chaises sur son chemin, tous les gens aussi, son sillage sur la pointe des pieds qui se termine à sa hauteur à lui, qui se termine tout court.

Elle inspire, elle ravale, elle a mal. Et elle enfile le plus douloureux des masques. « Je t'aime. » qu'elle noie, l'idiote, à travers ses mèches qui sentent le tabac et la neige, la sueur et la hargne. Elle embrasse son crâne comme tant d'adieux, elle tremble un peu. « Mais c'est pas assez. » les mots se cassent et se perdent, quand elle-même se perd. Et elle doit partir, et elle le sait, et elle reste, encore un peu, juste un peu. Avant de s'arracher à lui, avant de faire un pas et un autre, avant de fuir en véritable lâche dans la nuit. Elle rentrera à l'hôtel éventuellement, et elle l'y attendra en se cassant à nouveau dans une insomnie qui lui serre déjà la gorge.

Elle l'attendra en sachant qu'il ne reviendra probablement jamais.
Elle l'aime.
Mais ce n'est pas assez.
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Auden Williams
Auden Williams
le complexe de Dieu
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde.
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POSTS : 23733 POINTS : 350

TW IN RP : violence physique et verbale
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.


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Message(#)they hear the beat but they don't know the words (ginauden 54) EmptyLun 11 Mai 2020 - 21:23

Le verre tourne entre mes doigts abîmés et fatigués, j’observe silencieusement mes muscles se contracter sous ma peau et en oublie le reste du monde pour un temps. L’expression de son visage reste gravée dans mon esprit alors que je n’ai pas ressenti la moindre douleur ni même aucune satisfaction en faisant parler ma rage. Pour la première fois de ma vie, cela n’a rien arrangé, pas même dans mon esprit. Ce n’est que lorsqu’elle revient que je respire enfin mieux, elle qui sent encore et toujours la lavande peu importe le continent, peu importe à quel point tous ses habits sont en réalité les miens. Elle se faufile à mes côtés en silence sans que je ne lui décoche aucun regard, mes yeux toujours posés sur la table au lieu de chercher quelqu’un contre qui faire parler mes poings. Le verre encore plein d’un alcool que je m’interdis ne cesser de tourner dans le vide alors que je pèse le pour et le contre pour totalement oublier son existence l’instant qui suit. « Je t'aime. » Je ne m’autorise pas à sourire, je n’ai pas envie d’en rire. Mes dents lacèrent la chair de ma bouche, elles capturent lèvres et joue sans faire de quartier. On ne devrait pas, on ne devrait vraiment pas. Je l’aime aussi, pourtant. Comme un fou, comme un con, comme tous les autres adjectifs que vous pourrez trouver à la suite.

Elle s’approche encore plus et mes yeux se ferment, confiants. Je me calme, je calme mes pulsions aussi. Son odeur m’enveloppe, son baiser enfantin me rassure. C’est Ginny, c’est juste Ginny. Ca n’a toujours été qu’elle alors que je pensais voir le contraire ; je voyais le mal là où jamais je ne l’aurais dû. « Mais c'est pas assez. » Mon visage se crispe et je refuse ce scénario là, celui dans lequel elle se pense coupable de tous les maux du monde alors qu’elle ne l’est d’aucun. Je lâche le verre, j’abandonne mes démons un temps. Elle fait un pas en arrière et pour une fois c’est moi qui en fais un en avant, posant ma tête par dessus la sienne, osant à faire de même avec mes mains dans son dos même si on est dans un lieu public et que toutes les alarmes de mon corps se sont enclenchées. Je l’aurais fait si nous étions restés en Australie aussi parce que je la sens qui m’échappe et je ne veux pas que ça arrive. Jamais. Egoïste, je ne lui laisse pas assez d’espace pour qu’elle puisse se dégager et s’enfuir si c’est ce qu’elle veut réellement. Une main est posée dans son dos, l’autre à la base de sa nuque ; toutes deux la retiennent bien trop fort contre moi, garçon apeuré de la voir disparaître. “Je voulais pas.” Auden qui parle en langage codé, Auden qui a mis sur liste noire les mots qui font de lui un être humain à défaut d’y placer les insultes diverses et variées. Auden qui resserre l’étreinte, lui dont les lèvres ne quittent pas le front de celle qu’il aimera toujours. “Reste.” Ne t’enfuis pas, ne le fuis pas. “Je suis désolé.” L’énergumène avoue dans un souffle qui fait mal et qui brûle, le genre de mot qu’il ne prononce jamais, le genre là qu’il n’a sans doute jamais prononcé en le pensant réellement. “Je t’aime.” Ses doigts remontent jusqu’aux joues de la brune, il lui relève doucement la tête seulement pour l’observer dans les yeux et lui prouver à quel point il est sincère en ce moment, à quel point jamais il ne jouera de ces mots là avec elle. Il pose son front contre le sien, fatigué de tout, désolé de toujours devoir en arriver au pire pour lui laisser entrevoir le meilleur.


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Message(#)they hear the beat but they don't know the words (ginauden 54) EmptyLun 11 Mai 2020 - 21:48

Je voulais pas.” « Je sais. » je sais, je sais tellement que ça n'a jamais été ce que tu voulais faire, ce que tu voulais dire.
Reste.” « Je bouge pas. » je me déteste d'avoir seulement gaspillé des secondes à vouloir partir sans vraiment y arriver.
Je suis désolé.” « Tu n'as pas à l'être. » ça fait partie de toi, le bon comme le mauvais.
Je t’aime.” « Moi aussi, tellement. » c'est toi, ça a toujours été toi.

Et elle s'accroche à lui, bien plus que lui s'accroche à elle. Elle égare ses mains, les laisse monter le long de son dos bouillant, ses doigts qui courent contre sa colonne vertébrale ankylosée, une course contre la montre et contre eux-mêmes. C'est à ceux qui arriveront le plus vite à sa nuque pour en délier tous les noeuds, tous les maux de l'univers. Elle ancre ses yeux aux siens sans jamais vouloir baisser la tête. Il n'y a qu'eux, il n'y aura jamais qu'eux, et le bar pourrait être bondé que complètement vide qu'elle n'y accorderait pas la moindre importance.

Son front est brûlant si elle le compare à celui glacé qu'elle garde appuyé contre lui envers et contre tout. Son souffle se casse sur ses lèvres, elle y mélange les siennes maintenant, s'autorisant un baiser qui lui fait office d'oxygène, aussi désespéré soit-il. Elle l'aime dans tous ses défauts, elle l'aime dans toute sa rage, elle l'aime même lorsqu'elle a peur pour lui, même lorsqu'il voudra se mener à sa perte. Elle l'aimera encore plus dans ces moments-là qu'elle se promet Ginny, dans ceux où elle restera à ses côtés coûte que coûte, l'éternelle naïve croyant qu'un jour elle le sauvera. Elle y passerait sa vie à ramasser les morceaux éclatés qu'il laisse dans son sillage, elle donnerait tout pour qu'il ne manque de rien, elle s'y consacrerait sans même ne jamais avoir la certitude qu'elle réussirait. Elle l'aime à ce point, et ça, c'est la seule certitude dont elle a besoin.  

« Est-ce que tu as mal? » qu'elle chuchote contre son expiration à lui qui se cale sur la sienne à elle. Elle ne les voit pas, ses jointures en sang, elle n'a pas besoin de les voir pour en sentir la chaleur sur ses joues. Elle voudrait rentrer à l'hôtel et elle voudrait passer son bras autour de ses épaules, elle voudrait garder Auden lové contre elle une nuit entière et des milliers d'autres. Elle voudrait lui dire encore et toujours qu'il n'a pas besoin de s'excuser avec elle, qu'il n'en aura jamais besoin parce qu'elle comprend, parce qu'elle le comprend, parce qu'elle aspire à le comprendre, toujours. Mais les mots ne servent à rien, quand ils les ont tant blessés. Alors elle l'embrasse de nouveau, l'amoureuse, encore une promesse muette, encore une qu'elle tiendra pour toujours.
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Message(#)they hear the beat but they don't know the words (ginauden 54) EmptyLun 11 Mai 2020 - 22:21

Je l’étouffe et je respire mieux, pourtant. Mes lèvres viennent trouver les siennes avec toute la douceur doit je sois capable, mes doigts effleurant à peine ses joues glacées par la brise et le froid extérieur. « Est-ce que tu as mal? » Je souris contre ses lèvres alors qu’elle ne pense et toujours qu’à prendre soin de moi quand bien même il y a quelques minutes à peine c’était ce même poing qui finissait non loin de son visage. Elle sait que je ne l’aurais jamais frappé, elle sait que même dans la pire colère dans laquelle je puisse entrer jamais je ne lui ferrai le moindre mal. Le reste du monde en doute et me tient pour responsable de tous les bleus sur son corps lesquels je m’applique à soigner du mieux que je le peux au jour mais leur avis n’aura jamais aucune sorte d’importance à mes yeux dès qu’il s’agit de nous.

Un demi pas en arrière plus tard, je peux replacer le bonnet sur le sommet de son crane et y sauver le bout de ses oreilles, y ajoutant la capuche de mon/son hoodie puis enfin celle de son manteau. Elle a des milliers de couches de vêtement mais elle restera à jamais frigorifiée, Ginny, alors je veille au mieux. Je lui offre le plus rassurant des sourires que j’ai en stock, le plus vrai et le plus amoureux aussi. “Non.” Et je ne mens même pas. Je pense à bien trop de choses pour trouver le temps d’avoir mal, cette plaie là étant bien superficielle par rapport à toutes les autres qu’elle a déjà pu soigner sur mon corps un jour. Les jointures sont abîmées et ensanglantées, d’une main pour la tenir près de moi je privilégierai désormais une autre et c’est absolument tout ce que ça changera. Je scelle mes paroles d’un baiser sur sa joue avant de quitter le bar à sa suite sans qu’on ait eu à se mettre d’accord à ce sujet.

On rentre à l’hôtel, on s’éloigne du monde, on met tout en pause pour avoir le droit de vivre. Sur le chemin, ma main dérobe la sienne pour venir s’y lier, preuve d’amour cachée dans la poche de mon blouson pour préserver sa main du froid. Je voudrais qu’aujourd’hui soit suffisant pour que j’apprenne à m’ouvrir face au reste du monde mais elle comme moi savons que cela reste encore bien utopique. Pour l’heure c’est aussi le cadet de nos soucis alors qu’enfin nos corps se blottissent l’un contre l’autre dans le lit trop grand pour nous, ma main qu’elle a pris le temps de bander venant enlacer son torse, l’autre posée dans ses cheveux pour les dégager de sa nuque afin que je puisse laisser mes lèvres y trouver refuge toute la nuit durant. Je lui ai promis de l’épouser et je tiendrai parole, ce n’est que le début.


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