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 the meeting (lou)

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Message(#)the meeting (lou) EmptyJeu 14 Mai 2020 - 14:50

C'est probablement la plus mauvaise décision qu'elle ait prise de toute sa vie. Et la plus grosse connerie aussi. Elle aurait pas dû. Elle le sait. Et pourtant elle est là, sur le pallier de ce duplex, appréhensive sur ce qu'il allait suivre, sa main serre la poignet de son sac à main, le serre un peu trop fort au vu de sa paume blanche. Est-ce que c'est ce que Blanche aurait voulu, est-ce que c'est ce qu'elle aurait fait si elle était a sa place ? Son deuil l'aveugle et son envie de faire payer celui qui lui a arraché sa sœur prend le dessus sur la raison.

Elle s'était pourtant promis de ne plus jamais la voir, de ne plus lui adresser la parole, d'oublier même son existence. Mais elle l'a contactée et bien qu'elle l'ait ignorée, elle est revenue à la charge, encore, encore et encore. Parce qu'elle est comme ça Lou. Obstinée. Elle ne lâche pas le morceau, l'aurait certainement jamais lâcher avant d'avoir une réponse. Elle obtient ce qu'elle veut et elle a obtenue un petit rendez-vous avec Alice. Rendez-vous qui date de plusieurs semaines maintenant, rendez-vous durant le quel Alice a apprit le nom du responsable, de celui qui a fait disparaître la personne qui lui était le plus chère au monde. Un nom qu'elle a depuis, plusieurs fois maudis dans son sommeil. Un nom sans visage, du moins, pas pour le moment. Un nom qui est une cible, la cible de Lou et de son plus si petit gang, une armée d'abeille qui butine et butine sur le territoire de l'homme à abattre.Et une abeille, elle pourrait en devenir une. Du moins c'est ce que Lou lui a fait comprendre la dernière fois qu'elles se sont vu. "J'ai un plan" lui a-t-elle dit. "Et ça en est un bon." Ce plan implique une triade chinoise, de la drogue - bien évidemment - qui mèneraient alors la Ruche vers son objectif : Évincer le Club et se débarrasser de Mitchell Strange. Mais quelle place aurait-elle dans tout ça. Elle n'a pas ce qu'il faut pour faire partie d'un tel groupe. Du moins c'est ce qu'elle se disait jusqu'au jour où elle a envoyer un message à la Reine des abeilles pour qu'elles se voient. Message envoyé dans un élan de confiance, ou un élan de stupidité, peut-être même un mélange des deux. Un deuxième rendez-vous et probablement pas le dernier.

Une mauvaise idée.
Une mauvaise décision.
Le début des emmerdes.

Elle hésite encore à toquer. Elle peut se dégonfler, tourner les talons et renvoyer un message disant qu'elle a changée d'avis. Elle peut encore...

Toc toc toc toc. Du courage. Il faut qu'elle trouve du courage.

Et le courage elle l'a trouvé. Il en fait du courage pour toquer à une porte que l'on ne veut pas voir s'ouvrir. Elle l'a ce courage, courage pourtant absent lorsqu'elle est devant la porte de la chambre de sa sœur, porte qu'elle n'arrive pas à ouvrir. Elle attend. Si la porte ne s'ouvre pas dans dix secondes, je pars se dit-elle. Son pied tapote légèrement le sol. 1. 2. 3. Elle peux encore partir, éviter tout ça et continuer de vivre normalement. 4. 5. Parce que plus rien ne sera normal après ça, elle en est consciente. 7. Son cerveau lui dit de partir en courant. Son cœur lui dit de faire ce qu'elle veut. Mais est-ce qu'elle sait ce qu'elle veut réellement ? 8... Elle entend. Le bois qui grince sous les pas déterminés de la propriétaire des lieux. Puis elle voit, la poignet qui tourne. Et enfin, la porte s'ouvre.

Un petit sourire forcée - qui fait juste preuve de politesse - apparaît sur ses lèvres à la vue de cette femme un peu plus petite qu'elle. Sa main serre toujours autant la poignet de son sac, si ce n'est pas même plus fort encore. "Bonjour, Lou." Si tu savais comme j'aimerais ne pas être ici.

@Lou Aberline :l:
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Message(#)the meeting (lou) EmptyMar 19 Mai 2020 - 23:01

Cigarette après cigarette, Lou admirait l’humble vue offerte par le balcon de son appartement. Le cinquième étage ne permettait pas d’étaler sous ses yeux un panorama jusqu’au quartier des affaires et ses hauts buildings, mais elle les devinait, plus loin au dessus d’une mer de toits. Le soleil hivernal baissant à l’horizon laissait derrière lui une traînée de nuages roses et dorés. Elle jeta un coup d’oeil à l’horloge de son téléphone ; elle montait sur scène dans deux heures, cela lui en laissait encore une à traîner. En fond d’écran, le sourire idiot de Finnley le jour où il avait déposé ses premiers cartons. Il dormait à l’étage du duplex, toujours assommé par les médicaments. S’il était une chose qui pouvait confirmer un peu plus la volonté de la jeune femme de faire tomber le Club, on ne faisait pas mieux que de s’en prendre à lui. Si la manoeuvre visait à la dissuader, lui faire peur, c’était un coup d’épée dans l’eau. La vengeance était son moteur premier dans cette stratégie qu’elle avait entrepris, et il serait une motivation supplémentaire désormais. Mitchell l’avait prévenue, que Blanche n’était qu’un début. Elle, elle le lui avait assuré : la guerre ne lui faisait pas peur. Elle ferait brûler son trône, coûte que coûte. Et cigarette après cigarette, cette rage dévorante la consumait de l’intérieur, silencieusement, pernicieusement.

Quelques coups sur la porte l’arrachèrent à sa contemplation. Lou écrasa son mégot dans le cendrier débordant de cadavres de cancérettes avant de passer les portes-fenêtres, lasse dans tous ses gestes. Il faisait meilleur à l’intérieur, pour sûr. Son regard se porta sur la mezzanine, dans l’attente d’un signe de vie d’un Finnley potentiellement sorti de sa catatonie par la venue de leur visiteur. Rien. Pas un bruit. Elle soupira ; pour ce qui était de protéger ses proches, la cheffe de la Ruche essuyait un premier échec. Un pas en arrière pour mieux sauter, songeait-elle. Sa main abaissa la poignée de la porte d’entrée, et le battant s’ouvrant vers l’intérieur, Alice se dévoila sur le palier. Elle portait sur son visage la moue d’un petit chien égaré, à la fois apeurée par l’inconnu et en quête d’aide. C’était toujours la culpabilité qui s’emparait de Lou lorsque ses yeux croisaient les siens. La mort de Blanche était sur sa conscience, son sang sur ses mains. Les pupilles de la brune reflétaient le véritable visage de l’assassin ; c’était l’australienne qui avait mené la mort à leur porte. C’était perçant, évident, dans leur éclat, tout le mépris qu’Alice lui vouait. “Salut, frenchie.” souffla Lou avec un maigre sourire. Elle, elle avait toujours apprécié la soeur de sa patronne. Elle trouvait qu’elles formaient le parfait duo. Elles avaient le genre de complicité que l’australienne jalousait à ceux qui, contrairement à son cas, avaient la chance de partager leur vie avec un autre enfant. Observant désormais Alice devant elle, Lou constatait sans mal qu’un manque flottait autour de la jeune femme, l’absence d’une moitié. Elle le pouvait pas la faire revenir, mais elle avait promis de venger Blanche. “Fais comme chez toi.” Lou s’écarta et laissa son invitée pénétrer dans l’appartement. Elle pouvait bien garder ses chaussures si elle le souhait, son manteau, son sac, ou tout jeter dans un coin, sur le sofa, au milieu de la cuisine ; peu importait aux yeux de l’hôte qui estimait qu’Alice avait tous les droits. Une gifle en guise de salut ? Elle tendrait l’autre joue. Et c’était bien la première fois que qui que ce soit pouvait se vanter de faire plier Lou. “J’ai de la bière au frais, si ça te dit.” fit-elle en se dirigeant vers le frigo, car elle, oui, n’allait pas se faire prier pour engloutir une blonde avant de se rendre au théâtre afin de faire passer la nervosité qu’elle ressentait devant la française -et l’odeur de sang qui chatouillait ses narines tant sa présence faisait remonter à la surface la scène d’horreur qu’elle avait découvert sur le sol de la pâtisserie. D’un coup sec, elle tira la capsule de sa bière et prit une gorgée. Sa bouche lui paraissait sèche, ses mains moites. “Alors… T’as une réponse à me donner ?” La question : voulait-elle travailler main dans la main à faire tomber le fils de chien qui avait tué sa soeur ? Alice ne s’était pas prononcée, et Lou ne pouvait l’en blâmer. A dire vrai, elle aurait préféré la tenir en dehors de tout ceci, de la Ruche, du monde de l’illégalité et de tous ses dangers. Mais son entreprise n’avait pas la même légitimité sans elle. Ce dont la jeune femme avait besoin, c’était d’un signe d’approbation. Elle ne pouvait prétendre faire tout ceci au nom de Blanche si sa propre soeur désapprouvait. Est-ce que cela l’arrêterait pour autant ? Bien sûr que non. Car la liste des personnes à venger était certes longue, mais au sommet se trouvait avant tout son propre nom.

@Alice Tirel
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Message(#)the meeting (lou) EmptyJeu 21 Mai 2020 - 17:19

Elle est là, devant elle. Elle sent son cœur se serrer en voyant son visage, en voyant ses yeux qui reflètent un certain regret. Regrette-t-elle ? D'avoir été aidée par Blanche, d'avoir provoquée sa mort bien que ce n'était probablement pas son souhait. Sûrement. Parce qu'après tout, c'est son regret et son envie de venger Blanche qui l'a poussée à contacter Alice, non ? Est-ce sa manière de se faire pardonner ? En lui proposant de la rejoindre dans son combat contre celui responsable, celui à la tête de ce "Club" dont elle a entendue parler. “Salut, frenchie.” Son visage aussi arbore un faible sourire. Sourire qui se veut quelque part bienveillant. Parce qu'au fond, elle n'est pas bien méchante Lou. Elles ont de bons souvenirs ensemble. Elles ne se fréquentaient pas vraiment mais avaient l'occasion de le faire lorsque Alice venait donner un coup de main à sa sœur dans la boutique ou les quelques fois où Blanche invitait Lou chez elles. Bien que hésitante lorsque Blanche lui avait parler de Lou pour la première fois en lui disant qu'elle allait l'embaucher malgré son passé, Alice a été surprise en voyant que Lou y mettait vraiment du siens. Et à force de toujours essayer de voir le positif chez les gens - comme elle l'a toujours fait - elle a tirée un trait sur les a priori qu'elle avait à à l'encontre de l'australienne. “Fais comme chez toi.” Elle continue de sourire parce qu'elle ne sait pas quoi faire d'autre. Elle entre, observe. “J’ai de la bière au frais, si ça te dit.” Elle agit en bonne hôtesse. Son regard bleu suit ses mouvements lorsqu'elle se dirige vers le réfrigérateur, elle ne sait pas comment aborder le sujet. C'est pourtant facile. Plus que facile. "Très sympa ton appartement." Échec. La veste encore sur les épaules, son sac encore sur elle. Elle n'allait pas rester longtemps. Elle ne veut pas rester longtemps. Plus vite elle partira d'ici, mieux elle se sentira.

“Alors… T’as une réponse à me donner ?” Merci d'aborder le sujet Lou. Elle hoche simplement de la tête en faisant un pas vers elle. Elle passe sa langue sur sa lèvre inférieur avant de prendre une petite aspiration. Dis lui Alice, fais lui part de ta mauvaise décision."J'en ai une, oui." Ne tourne pas autour du pot, dis lui. "J'accepte... Mais j'ai des conditions." Sa voix se veut un peu plus confiante soudainement. Sa main vient déposé son sac sur l'un des plans de travail avant de remettre l'une de ses mèches en place. "Rien d'inacceptable, je tiens à le préciser." Rien n'inacceptable pour celle désormais à la tête d'un gang. Parce qu'Alice, elle ne veut pas faire partie de ce gang. Elle veut aider, certes, mais à sa manière, en évitant le plus de risque possible. "Je veux être considérée comme une aide extérieure, pas comme une nouvelle membre de ton... groupe." Une abeille qui ne rejoint pas totalement la ruche. Qui n'a rien a voir avec leurs opérations à risque. C'est d'ailleurs sa deuxième condition. "Je veux aussi que tu me laisses en dehors de tout ce qui peut être risqué." Elle ne se voit de toute façon pas comme étant un atout pour tout ce qui requiert un caractère de "gangster". Plus loin elle restera de ce genre d'affaires, mieux elle se portera, Lou comprendra certainement. "Je serais à ton service si toi ou d'autres ont besoins de soins pour tout type de blessures qui ne requiert pas d'interventions chirurgicales mais promets moi... " Pour la première fois depuis qu'elle a mit les pieds dans son appartement, elle plonge son regard dans celui de la jeune femme qui n'avait plus rien d'une simple délinquante mais qui commençait a avoir tout d'une future criminelle. "Promets moi qu'à la fin de tout ça, celui qui a causé la mort de ma sœur sera derrière les barreaux. Derrière les barreaux, elle espère que ça ce finira de cette manière, ça pourrait finir de cette manière si il n'y avait pas aussi cette vendetta personnelle de Lou. Parce qu'elle est prête à tout, sûrement tout et n'importe quoi pour atteindre Mitchell. Le responsable finira en prison ou bien mort. Il y a un a certain risque que ça finisse en bain de sang et si ça finit comme ça, elle espère que ce ne sera pas le siens, ni celui de Lou, qui coulera.

@Lou Aberline :l:
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Message(#)the meeting (lou) EmptyJeu 28 Mai 2020 - 0:16

Alice avait des conditions, Lou des oreilles pour écouter. A dire vrai, en plus de la surprise d’avoir des nouvelles de la part d’Alice et que celle-ci réclame dela voir, la jeune femme était étonnée d’apprendre que celle-ci souhaitait accepter de participer, à son échelle, au dessein de l’australienne. Ces paroles, elles étaient inespérées, et pourtant le coeur de Lou se serra dans sa poitrine. L’une comme l’autre avaient conscience que tout ceci était une erreur, une erreur massive. Pourtant le cours de l’Histoire se poursuivait. Tandis que Lou prenait une gorgée de bière, elle fit signe à Alice d’exposer ces fameuses conditions, elle avait toute son attention. Et les fameux alinéas que la demoiselle souhaitait ajouter en bas des pages du contrat n’étaient en effet pas abusifs, cependant idéalistes malgré tout. Aux yeux de la police, “aide extérieure” s’appelait “complicité de crime en bande organisée”. Et dans pareille entreprise, le risque faisait partie à part entière de la définition. La Ruche s’attaquait au plus gros organisme de la pègre de la ville. Ses ramifications s’étendaient non seulement au-delà du simple trafic de drogue, mais surtout, loin de Brisbane seule. Faire tomber le Club était à la fois ambitieux et suicidaire -un risque que Lou était prête à prendre, et elle embarquait tout le monde dans cette folie. Peut-être n’était-ce qu’un rêve, comme Mitchell le disait, peut-être qu’à force de voir trop grand elle se ferait avaler toute crue. Mais c’était la possibilité de réussir, d’abord infime puis de plus en plus grande chaque jour, qui lui faisait tenir le rythme infernal de cet univers qu’elle avait choisi. Lou soupira. Alice ne savait pas dans quoi elle s’embarquait. Elle n’en avait pas l’ombre d’une idée. C’était ce qui transparaissait de ses paroles ; une jeune femme qui n’avait entendu parler de gangsters que dans les films, là où des personnages atroces deviennent presque glamour, là où il y a toujours moyen de négocier, où il y a un certain code, une forme de justice. La vision édulcorée de celle qui avait, jusqu’à présent, toujours vu la vie en rose. “Alice, si tu voulais te tenir à distance de tout ce qui est risqué, tu n’aurais pas passé cette porte, pour commencer.” fit Lou en indiquant l’entrée de l’index de sa main qui tenait sa bière. “Aide extérieure ou pas, si tu participes, le danger sera réel. Je ne vais pas te mentir et prétendre que tout sera sans risques.” Une infirmière recousant les blessés d’un gang était une chose. La soeur d’une victime de Mitchell Strange épaulant l’ennemi numéro un du Club, c’en était une toute autre. Il pourrait vouloir s’en prendre à elle, pour la peine, pour punir cette forme de résistance. Après tout, il avait menacé la vie de Finnley, et il avait exécuté ses paroles. “J’ai revu Mitchell, il y a quelques temps, révéla Lou, plus vraiment étonnée de survivre à chacun de ces entretiens avec son Némésis. Il est déterminé à tuer tout ça dans l’oeuf.” Elle secouait encore sa bière, signifiant tout ça d’un grand geste circulaire ; la Ruche, le plan, elle-même. Tout. “Je crois… Je suis sûre, que c’est lui qui a envoyé ces gars tabasser Finnley.” Le mois précédent, le jeune homme avec qui elle vivait désormais avait été envoyé droit dans un lit d’hôpital suite à une attaque sans motif particulier. Lou n’avait pas le moindre doute sur les motivations des assaillants ; le Club voulait faire passer un message, Strange voulait la terroriser à nouveau. Mais la peur avait quitté Lou depuis des mois désormais, et toute tentative pour la faire plier la confortait un peu plus dans ses ambitions. “Alors non, Alice, je ne vais pas envoyer Strange derrière les barreaux, reprit-elle. Il aura ce qu’il mérite : une balle entre les deux yeux. Et ça, je peux te le promettre. Je m’en occuperais personnellement, même si c’est la dernière chose que je dois faire.”

@Alice Tirel
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Message(#)the meeting (lou) EmptySam 6 Juin 2020 - 16:23

“Alice, si tu voulais te tenir à distance de tout ce qui est risqué, tu n’aurais pas passé cette porte, pour commencer.” Elle a raison Lou, et elle aime pas qu'elle ait raison.  “Aide extérieure ou pas, si tu participes, le danger sera réel. Je ne vais pas te mentir et prétendre que tout sera sans risques.” Danger réel qui a coûté la vie à sa sœur, danger dont elle a peur mais danger qu'elle veut tout de même affronter. “J’ai revu Mitchell, il y a quelques temps.” Sa respiration se coupe l'espace de quelques secondes. Mitchell. Ce nom lui donne froid dans le dos. Ce nom qui avant ne voulait rien dire, n'était qu'un simple prénom, est devenu détestable depuis qu'elle sait que l'homme coupable de la mort de Blanche le porte. Ses yeux restent rivés sur Lou à cette annonce. Il est déterminé à tuer tout ça dans l’œuf.” Elle suit du regard son geste, elle regarde autour d'elle. Bien évidemment qu'il est déterminé à tuer tout ça dans l’œuf, c'est logique qu'il veuille détruire tout ce qu'elle a construit, qu'il veuille détruire ceux qui le menace lui et son gang, ceux qui menace tout son business. “Je crois… Je suis sûre, que c’est lui qui a envoyé ces gars tabasser Finnley.” Elle ne sait pas quoi dire Alice. Cet homme est donc vraiment prêt à s'en prendre à n'importe qui pour se débarrasser de Lou. De l'intimidation, des meurtres... Tout moyens semblent être bon pour lui, aussi abominables qu'ils soient. "Je suis désolée... pour ton ami. J'espère qu'il s'en remettra correctement." Elle est sincère. Parce que lorsqu'elle y pense, Lou n'a pas connu la tranquillité depuis des années, elle s'est retrouvée seule pour surmonter de nombreux obstacles. Elle doit vivre, malgré la confiance qu'elle a, avec la peur de voir ses proches disparaître à cause de son plan de vengeance. “Alors non, Alice, je ne vais pas envoyer Strange derrière les barreaux." Elle reste droite comme un i, attend la suite. "Il aura ce qu’il mérite : une balle entre les deux yeux. Et ça, je peux te le promettre. Je m’en occuperais personnellement, même si c’est la dernière chose que je dois faire.” Silence. Elle recule de quelques pas avant de lui tourner le dos. Elle se mordille la lèvre inférieur pendant que l'une de ses mains vient doucement frotter son front. Les pensées fusent. Elle pèse les pour et les contres, la majorités sont des contres bien évidemment. Et pourtant...

"J'arrive pas à croire que j'vais faire ça mais..." murmure-t-elle dans la langue natale avant de se retourner. "D'accord." Mauvaise décision, encore une fois. Elle revient près du plan de travail sur lequel repose son sac à main et elle vient s'y appuyer en croisant les bras. "J'aiderais comme je peux en tachant moi-même d'éviter de me mettre en danger." Elle fera de son mieux. "Pour tes... associés ou membres de ton groupe, tu auras qu'à leur donner mon numéro de téléphone pour qu'ils puissent me joindre si ils ont besoin de soin." Elle lâche un long soupire en fermant les yeux. "Je t'aiderais à te... débarrasser de Mitchell." Débarrasser, parce qu'elle ne veut pas utiliser un autre mot, parce qu'elle ne veut pas penser à la manière dont Lou fera disparaître Mitchell. "Mais j'ai quand même une question." Elle vient nerveusement se gratter l'un de ses sourcils. "Si jamais je... Si je ne veux plus faire partie de tout ça dans le futur..." Elle vient regarder l'australienne dans les yeux encore une fois. Elle ne sait pas comment finir sa phrase. Ne sait pas comment lui demander si ça sera possible pour elle d'arrêter d'aider la Ruche dans le futur. Ses doigts viennent tapoter la surface du plan de travail mais s'arrêtent lorsqu'elle reprend la parole. "Ça sera possible ?" Ça sera possible d'arrêter ? Ça sera possible qu'elle retourne à sa vie d'avant ? Sera-t-elle d'accord de lui laisser la possibilité de quitter la Ruche ?

@Lou Aberline :l:
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Message(#)the meeting (lou) EmptyLun 29 Juin 2020 - 21:44

Le regard de Lou s’égarait un instant sur la mezzanine de l’appartement, comme si elle pouvait voir ou sentir la présence de Finn à travers le sol et la rambarde qui la séparait de la chambre où il se reposait. Elle soupira, les épaules lourdes de culpabilité, de cette certitude qu’elle était la cause de l’attaque qui l’avait mis dans cet état et que l’exact opposé de ce qu’elle avait souhaité pour eux avait eu lieu : il était un dommage collatéral de ses ambitions. “Il s’en remettra.” souffla l’australienne en réponse à la compassion d’Alice. Vraiment ? Est-ce que Finn allait surmonter ceci ? La vérité était moins aisée que le simple espoir que nourrissait Lou. Avant l’incident, son rouquin favori était déjà au fond du trou, sans travail, sans le sou, et fortement attaché à la bouteille. Elle s’estimait la moins bien placée pour juger une situation de ce genre mais aussi la mieux placée pour la comprendre et soutenir Finn au travers de cette phase de sa vie. Ce qu’elle ne savait pas faire, en revanche, c’était trouver des solutions à ses problèmes et le remettre sur pieds. Elle, elle n’avait pu compter que sur elle-même.

Lou n’y allait pas avec des pincettes, et pour cause, cela n’aurait été dans l’intérêt de personne. Elle se devait de dire les choses telles qu’elles étaient à Alice, et telles qu’elles deviendraient si elle acceptait de se joindre à la cause de la Ruche. Elle ne pouvait pas lui cacher les dangers et les difficultés qu’elle découvrirait de toute manière, et l’avantage d’être tout à fait honnête avec la jeune femme était bien de l’y préparer dès le départ. Malgré tout, Alice accepta le deal. Une condition demeurait : arrêter lorsqu’elle le déciderait. Là encore, Lou savait que la réponse n’était ni simple, ni plaisante. “Tu pourras arrêter ton boulot pour la Ruche quand tu voudras bien sûr, je ne vais pas t’obliger à rester mais…” La brune reprit une gorgée de bière et se pinça les lèvres. Elle cherchait les meilleurs mots pour faire comprendre à l’infirmière tout l’éventail des contraintes qui allaient de paire avec un engagement tel que celui qu’elle s’apprêtait à prendre, sans pour autant lui faire prendre ses jambes à son cou. “Je ne peux pas assurer que d’autres comprendront que tu ne travailles plus avec nous, quand ça sera le cas.” elle ajouta finalement.Car intégrer la pègre était une chose, en sortir était une toute autre paire de manches. Parfois, les répercussions des batailles entre gangs allaient au delà des membres actifs ; les anciens, leurs proches, tous ceux ayant un jour participé ou aidé pouvaient devenir des cibles. Et Alice n’était pas n’importe quelle alliée ; elle était la soeur à cause de qui tout ceci avait été déclenchée, le tout premier domino. Elle portait sur ses épaules le poids d’une symbolique qu’elle n’avait pas demandé. En cela, la Ruche était à la fois le pire et le meilleur endroit où se trouver ; un gage de protection et une exposition au danger tout en même temps.

“Tu sais, ça compte beaucoup pour moi, de savoir que t’es de notre côté.” reprit Lou, le regard baissé sur un comptoir de la cuisine. Exposer pareille pensée lui donnait l’air vulnérable, et c’était une chose qu’elle évitait en général. Peu de personnes avaient droit à ce genre de confessions à coeur ouvert, et seul son entourage proche pouvait espérer la voir baisser sa garde à ce point. Mais elle voulait qu’elle sache, Alice, que pour elle, il n’était pas seulement question d’ajouter un nom à la liste de ses rangs. C’était une validation, qu’elle cherchait, une forme de légitimité. Elle voulait qu’elle comprenne que sans elle, la Ruche perdait un peu de sa substance. “Et bien sûr, tu seras dédommagée à chaque intervention, reprenait-elle, pragmatique à nouveau. Trois cent dollars, ça te semble raisonnable ?”
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Message(#)the meeting (lou) EmptyMar 28 Juil 2020 - 13:58

Il s'en remettra. Physiquement sûrement. Mais mentalement ? Elle espère que oui Alice, elle espère que ça s'arrangera pour lui, pour eux. Elle ne le connait pas ce Finn, mais sait qu'il est cher aux yeux de l'australienne, qu'il est important et que par ce fait, le pauvre bougre se retrouve avec une cible au milieu du front, cible que certains voudront certainement atteindre pour s'en prendre indirectement à Lou, comme ils l'ont déjà fait avec Blanche. Et en acceptant, Alice accepte aussi d'en avoir une de cible sur le front, d'être l'une des cibles primaires, alors c'est plus qu'évident lorsqu'elle demande si cette cible, elle pourra l'enlever. “Tu pourras arrêter ton boulot pour la Ruche quand tu voudras bien sûr, je ne vais pas t’obliger à rester mais…” Mais. Bien sûr qu'il y a un "mais".  Elle observe le visage de la petite brune qui semble chercher les mots. Qu'essaie-t-elle de dire ? Qu'elle ne vivra certainement pas assez longtemps avant d'avoir envie de partir ? “Je ne peux pas assurer que d’autres comprendront que tu ne travailles plus avec nous, quand ça sera le cas.” Elle lâche un soupire Alice, elle la regarde et ne contrôle pas les mots qui décident de sortir de sa bouche. "Je m'en fou des autres. " Elle se surprend elle-même en disant cela. "Je m'en fou totalement, la seule opinion qui m'importe, c'est la tienne. " Parce que de toute façon, Alice n'ira pas faire copain copain avec les autres membres, non, elle se contentera de s'occuper de leurs blessures, de voir Lou lorsqu'il le faudra et c'est tout. Lou sera sa seule véritable fréquentation liée au monde de l'inégalité, la seule en qui elle essaiera de vraiment faire confiance, la seule dont l'opinion aura une valeur à ses yeux. Alors si ça lui convient à elle, si elle accepte que la française parte au moment où elle l'aura décidé, ça lui suffit amplement.

“Tu sais, ça compte beaucoup pour moi, de savoir que t’es de notre côté.” Elle cligne des yeux avant qu'un faible et triste sourire ne prenne place au coin de ses lèvres pendant qu'elle observe Lou qui elle, baisse les yeux. Elle comprend. "On veut la même chose après tout..." Que Blanche soit vengée, que justice soit faite, elles veulent empêché la souffrance d'autres innocents. "Alors autant se serrer les coudes." Même si cette alliance surprenante promet plus de mauvaises que de bonnes choses, même si Alice sait qu'elle n'approuvera certainement pas certaines méthodes, raison pour laquelle elle fera de son mieux pour rester à l'écart de certaines décisions. “Et bien sûr, tu seras dédommagée à chaque intervention." La voilà qui pique sa curiosité. Un dédommagement pour chaque individu ayant besoin de son aide ? C'est intéressant pour sûre. Bien qu'elle ait un salaire lui permettant de subvenir à ses besoins et que les affaires de la pâtisserie continuent de tourner, ça ne lui ferait pas de mal, de gagner un peu plus. "Trois cent dollars, ça te semble raisonnable ?” Elle n'arrive pas à cacher sa surprise, ses sourcils s'haussent et sa bouche s'entre ouvre légèrement. Mais elle se racle rapidement la gorge avant d'hocher la tête de haut en bas. "Trois cent ?  C'est plus que raisonnable." Elle ne va pas chipoter, ni même négocier pour faire grimper le montant. Elle vient alors attraper son sac pour le remettre à son épaule, ses yeux rivés sur l'australienne. Et pour la première fois depuis bien longtemps, elle lui offre un petit sourire sincère. "Tu sais... J'ai jamais réalisé à quel point ma sœur comptait pour toi." Elle sait que Blanche est celle ayant donné à Lou une deuxième chance à la vie, mais elle n'avait certainement pas réalisé à quel point cet acte comptait pour Lou, à quel point sa sœur était un ange gardien. "Mais maintenant, je le sais et..." Et ça la touche, de savoir que quelqu'un d'autre qu'elle veuille que justice soit faite, que quelqu'un d'autres ayant plus de confiance et de ressources fasse quelque chose, ça la touche quand bien même elle ne le dira pas, du moins, pas maintenant. "Merci." Merci de t'en soucier, merci de t'en mêler, merci d'essayer, merci de ne pas me laisser seule. Merci, pour elle.

@Lou Aberline :l:
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Message(#)the meeting (lou) EmptySam 8 Aoû 2020 - 18:04

Lou était franche, bien plus qu’on ne l’avait été avec elle à l’époque. Elle aurait aimé qu’on lui parle des risques, qu’on lui explique qu’une fois que l’on met un orteil dans l’illégalité, il était quasiment impossible d’en sortir. Pas en un seul morceau. Elle aurait voulu savoir qu’embarquer sur ce bateau condamnait quiconque à regarder par dessus son épaule pour le reste de sa vie, que la moindre erreur était fatale, impardonnable. Que c’était un univers cruel, violent, que c’était une jungle. Elle n’aurait pas écouté, à l’époque, et cela n’aurait rien changé à sa décision d’intégrer le Club car elle ne pensait pas avoir d’autre issue. Mais elle n’aurait pas pu prétendre qu’elle ne savait pas. Alors elle jouait cartes sur table avec Alice, quitte à la faire fuir et l’observer, impuissante, tourner les talons dans un dernier regard réprobateur. Elle lui disait tout car elle méritait de tout savoir. Et la jeune femme n’en démordait pas, elle embarquerait avec la Ruche. Tous sur le même bateau dans leur croisade contre Mitchell. Le duo formait, à présent, deux cibles de choix pour le patron du Club. A voir les blessures de Finn, il était évident que l’assistance d’Alice serait rapidement nécessaire. C’était une guerre hors de l’oeil du grand public, mais une guerre quand même, et Lou se faisait difficilement à l’idée que d’autres dommages collatéraux seraient à déplorer. Sans oublier que dans le métier, les bobos divers et variés étaient monnaie courante. Les toxs agressifs, les rencontres surprises avec la police, les bagarres de territoire ; la jeune femme ne doutait pas que sa nouvelle alliée aurait de quoi s’occuper -et s’enrichir par la même occasion. “Oh, fais pas cette tête, à 200 balles le pochon, crois-moi que 300 l’intervention, c’est moi qui t’arnaque.” fit-elle avec un petit rire afin de détendre l’atmosphère. Elle imaginait mal Alice rebondir sur cette révélation pour demander une augmentation d’entrée de jeu. Et puis, de tout ce que la Ruche gagnait, la majeure partie était réinvestie dans leur expansion, dans le bowling qui blanchirait l’argent, et dans moultes assurances en cas de coup dur et d’imprévus. Lou elle-même se payait uniquement de quoi vivre sans se serrer la ceinture, mais continuait de travailler au théâtre en parallèle. Si elle avait cessé, cela aurait de toute manière éveillé les soupçons. Encore fallait-il qu’elle veuille arrêter, et cela n’était pas au programme ; sans les Street Cats, la brune avait besoin de sa dose de scène, de chant.

Frenchie reprit son sac, indiquant qu’elle se tenait désormais sur le départ. Elle était venue faire part de sa décision, et rien de plus. Bien que les deux jeunes femmes se découvraient pas à pas, il était prématuré de se considérer comme des amies, et de fait, de traîner plus longtemps que nécessaire. Ce que Lou espérait de tout coeur, c’était qu’un jour, Alice lui pardonnerait. Qu’elle cesserait de ne la voir que comme celle qui a mené la mort jusqu’à la porte de leur famille. Les regrets la rongeaient tous les jours, et si son alliance avec la soeur de Blanche signifiait tant pour elle, ce fut ses paroles qui lui mirent réellement du baume au coeur pour la première fois depuis sa mort. “C’était quelqu’un de bien. Elle me manque beaucoup.” confia-t-elle avec un sourire triste. Lou n’avait jamais été douée pour montrer ses émotions à son entourage, encore moins son attachement. Elle était sensible, mais comme un magnétisme inversé, elle avait plus d’une fois préféré rejeter ceux qui commençaient à prendre de la place dans sa vie. Peut-être que Blanche aussi était décédée sans savoir à quel point l’australienne l’appréciait et l’estimait. Peut-être que dans l’au-delà, elle regrettait de lui avoir donné sa chance. Une chose était certaine, si elle voyait sa soeur et son ancienne employée à cet instant, elle aurait désapprouvé. Elle leur aurait demandé de laisser tomber, supplié de faire marche arrière. Mais il était trop tard, et tandis qu’Alice quittait l’appartement de Lou, celle-ci sentit son coeur se pincer, sa nuque se raidir. Comme si elle avait le sentiment de l’avoir condamnée, elle aussi.
@Alice Tirel
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