| | | (#)Jeu 14 Mai 2020 - 13:52 | |
| C'était con, c'était idiot, c'était totalement débile. Je le sais pourtant que les bouts de verres ça coupe, ce n'est pas une nouveauté. Et pourtant, c'est arrivé. Et tout ça à cause de qui ? Weasley, ce chat roux bien trop idiot dont la plus grande passion s'est, comme tout chat qui se respecte, de balancer au sol les choses qui traînent sur la table. En général j'ai un assez bon reflex et j'arrive à l'arrêter avant qu'il ne mette ses menaces à exécutions, mais pas aujourd'hui. Aujourd'hui ça n'a pas loupé et se sont même deux verres qui se sont fracassé au sol. L'un a éclaté en milles morceaux, l'autre en seulement trois gros. Mais d'autant plus coupant. Et moi, comme un con, j'ai ramasser le tout à main nu. Si j'ai pu aspirer et balayer la plupart des petits débris, j'ai attraper les gros morceaux à la main et c'est en les jetant à la poubelle que je l'un de ces morceaux, sans doute fragilisé par la chute, s'est brisé en deux, ses pointe s'enfonçant avec vergogne dans la paume de ma main. J'ai hurlé, autant de douleur, j'ai ragé contre Weasley qui n'en avait absolument rien à foutre, j'ai pesté contre Ariel qui a encore laissé traîner ses affaires personnelles sur la table du salon puis je suis allé dans la salle de bain, je me suis fait un bandage de fortune avec les moyens du bord (c'est à dire : gaze non stérile et pansements) et je suis partie aux urgences car étant du domaine médical et n'arrivant pas à stopper l’hémorragie, je me suis dit que je ne passerais pas à côté des points de sutures.
Une fois sur place, j'ai attendu. Et ce n'est qu'au bout d'une heure pendant laquelle la gaze s'est tellement imbibée de sang que des gouttelettes ont commencé à s'en échappé pour s'écraser sur le carrelage de la salle d'attente, que la secrétaire médicale à décréter qu'il s'agissait quand même là d'une petite urgence. Sans doute que le fait de connaître le personnel ici, à l'hôpital, aide pas mal aussi pour que je n'ai pas eu à attendre trop longtemps. J'ai donc été conduit à un des box et, tirant le rideau, celle qui s'est présentée comme étant Maureen m'a promis qu'une infirmière viendra très rapidement pour s'occuper de moi.
C'est donc ici que je suis, actuellement, assis sur la chaise, essayant de bouger le moins possible ma main, espérant que ce sera vraiment 'rapidement' et pas le 'rapidement' propre à l'hôpital que nous connaissons tous et prenant mon mal en patience.
@Alice Tirel |
| | | | (#)Jeu 14 Mai 2020 - 15:08 | |
| Le sourire aux lèvres, elle fait ses adieux à ce vieil homme hospitalisé suite a une crise cardiaque. Sous observation pendant plus d'un mois et sans aucune anomalie, il peut enfin rentrer chez lui et retrouver sa femme. A plusieurs occasions, elle a pu croiser sa femme et les voir toujours aussi amoureux après quarante ans de mariage, ça lui réchauffe le cœur. Monsieur Harding pourrait lui raconter une dizaine de fois comment il a rencontré sa femme et en est tombé amoureux et Alice l'écouterait, n'en perdrait pas une goutte. C'est que ça fait rêver une histoire de ce genre. Elle aimerait vivre la même chose Alice. D'après monsieur Harding : "vous trouverez l'homme de votre vie bientôt j'en suis sûr. Une fille aussi charmante et gentille que vous finit toujours pas trouver l'amour." Oh qu'elle aimerait que ça soit vrai. Il a toujours un mot pour la faire sourire cet homme. Une fois les adieux fait, Alice prend le temps de nettoyer la chambre qu'il occupait, change les draps du lit et les oreillers, désinfecte la poignet et ouvre la fenêtre pour aérer un peu la pièce. Et c'est lorsqu'elle jette un œil à l'horloge accrochée au mur qu'elle se rend compte que son service est bientôt terminée et qu'elle devrait aller se changer.
C'est d'un pas décidé qu'elle marche dans le couloir. Mais elle ralentie en entendant son prénom et se retourne pour voir Maureen s'approcher rapidement, un dossier dans la main. Elle lui demande alors si elle peut s'occuper d'un homme avec la main entaillée. Alice soupire, elle veut rentrer chez elle mais évidemment, elle dit oui. Parce qu'elle ne sait pas vraiment dire non Alice. Alors elle attrape le dossier pendant que Maureen lui dit que le patient se trouve le box n°3 avant de déguerpir pour rejoindre l'accueil.
Alice n'a plus qu'à se diriger vers le box n°3, le dossier en main. Elle croise quelques médecins qu'elle salue avec son plus beau sourire sur le chemin avant d'arrivée à destination. Elle pousse le rideau en posant ses yeux sur le dossier. "Bonjour, je suis mademoiselle Tirel et je vais m'occuper de..." Elle fronce les sourcils en voyant le nom et prénom du patient notés dans le dossier. Elle relève la tête et n'en croit pas ses yeux lorsqu'elle voit la personne assise sur la chaise. "Martin ?!" Elle le regarde, les yeux ébahit, pendant de longues secondes avant refermer le rideau, incrédule. Elle pose le dossier sur une petite étagère. "Je croyais que t'étais en Irlande." Pays dans lequel il est partit il y a trois ans, pays dans lequel il est partit sans elle. Des questions envahissent son esprit mais ce n'est pas le moment. Elle le sait. Alors elle s'approche de lui et son regard est alors attiré par le tissu imbibé de sang qui entoure la main de l'écologiste.A son tour, elle prend une chaise pour s'asseoir près de lui. "Qu'est-ce qui s'est passé ?" C'est que c'est une belle petite hémorragie tout de même. Elle rapproche le chariot métallique sur lequel se trouve tout ce dont elle a besoin avant de venir délicatement attraper le bout de gaze pour le lui ôter. Faut qu'elle se concentre, qu'elle contrôle ses émotions, qu'elle contrôle la surprise de revoir son ex-copain pour la première fois depuis trois ans. @Martin Murphy |
| | | | (#)Jeu 21 Mai 2020 - 6:08 | |
| La voix qui retentie lorsque le volet se tire, je la reconnaîtrais entre mille. Même trois après, Alice Tirel garde ce petit je ne sais quoi que je retrouve dans sa manière de s'exprimer qui la rend adorable. Sa voix est fluette et son timbre respire la douceur et sérénité, bien qu'actuellement il en dénote une sacré stupeur, ce qui, en soit, est tout à fait compréhensible. «surprise » que je m'exclame tout naturellement en français en souriant nerveusement alors qu'Alice se fige pour me fixer, la surprise se lisant sur son visage « T'as raison, j'étais effectivement en Irlande» dis-je en insistant bien sur l'utilisation de passé « Je suis revenu en septembre parce qu'au final l'Australie ne nous laisse jamais vraiment repartir, non ?» j'hausse les épaules « Tu le sais aussi bien que moi»
Je sais parfaitement qu'Alice ne pourra que confirmer mes propos, elle même étant tombé amoureuse de l'Australie il y a plusieurs années, si bien qu'elle s'y est installé et ne compte sans doute pas partir. Celle-ci, d'ailleurs, approche rapidement un chariot métallique qui contient tout ce dont elle a besoin et, s'installant en face de moi, me demande ce qui s'est passé.
« C'est à cause Weasley» accusais-je le félin «Mon chat » m'empressais-je de préciser en voyant la lueur d'interrogation qui illumine rapidement le regard d'Alice « Il a fait tomber deux verres qui se sont éclatés au sol et je me suis cru malin en voulant ramasser les débris à la main» tout en parlant, je laisse la jeune infirmière me débarrasser de mon bandage souillé et grimace en voyant le profonde entaille sanguinolente « ça va, je ne pense pas que ce soit assez profond pour avoir pu atteindre les tendons, mais ça reste pas mal douloureux quand même» précisais-je, commençant doucement par bouger mes doigts l'un après l'autre «Tu vas bien toi ? » demandais-je finalement en relevant mon regard sur mon ex copine.
@Alice Tirel |
| | | | (#)Lun 25 Mai 2020 - 5:29 | |
| « Surprise » Ses yeux papillonnent en le voyant ici. Pendant quelques secondes, elle revit dans sa tête, le dernier moment qu'ils ont passés ensemble, moment durant lequel il lui avait annoncer qu'il partait, loin d'ici, loin d'elle. Moment si dure durant laquelle elle a acceptée - à contre cœur - sa décision. Elle était amoureuse, probablement comme elle ne l'avait jamais été auparavant, mais cet amour ne pouvait pas durer, du moins, selon Martin. Elle a continuée de l'aimer pendant des mois avant de faire une croix sur les sentiments qu'elle avait pour celui qu'elle pensait ne plus revoir - tout comme elle ne pensait ne plus le revoir la première fois qu'ils ont passés une nuit ensemble - Mais là, ces sentiments reviennent à la charge. De l'amour, de la frustration, une légère douleur aussi. Un amour qu'elle croyait disparu mais qui apparemment ne s'était que dissiper pour mieux revenir au galop. Un amour non identique à celui qu'elle ressentait il y a maintenant trois ans. « T'as raison, j'étais effectivement en Irlande» Il insiste sur le passé de sa phrase. Est-ce qu'il était de retour pour de bon ? « Je suis revenu en septembre parce qu'au final l'Australie ne nous laisse jamais vraiment repartir, non ?» Voilà la réponse à sa question. Le revoilà à Brisbane après des années passés à l'autre bout du monde. « Tu le sais aussi bien que moi» L' Australie ne nous laisse jamais vraiment repartir, effectivement. Au début du roadtrip avec sa sœur, il y a maintenant cinq ans, il était prévu qu'elles retournent en France à la fin, mais c'était sans miser sur le charme de ce pays qui a eu ses effets sur les deux françaises au point qu'elles aient décidées d'en faire leur maison. « C'est à cause Weasley. » La voilà qui, après s'être installée, fronce légèrement les sourcils avant qu'il ne donne réponse à son interrogation silencieuse. « Mon chat » Un petit rictus se forme alors sur le coin de ses lèvres. Les chats. Êtres maléfiques qui ont les humains à leurs pieds. Elle sait ce qu'elle sait, elle en a un, quoi qu'il n'ait jamais vraiment créer de problèmes, non, Sumo est bien trop paresseux pour ça. Ses fins doigts viennent attraper un bout du bandage autrefois blanc devenu rougeâtre, elle fixe ce qu'elle fait mais reste attentive. « Il a fait tomber deux verres qui se sont éclatés au sol et je me suis cru malin en voulant ramasser les débris à la main. » Elle dérive son regard quelques secondes sur son visage en laissant un léger ricanement s'échapper de sa bouche. "On nous le dit, que les chats sont sanguinaire et que certains veulent se débarrasser de leurs maîtres." blague-t-elle. "Garde un œil sur Weasley, on sait jamais ce qu'il pourrait préparer d'autre."
Le bandage enlevé, elle attrape et enfile rapidement des gants en latex bleus avant de venir saisir doucement la main de son ex-copain pour voir la blessure de plus près. « Ça va, je ne pense pas que ce soit assez profond pour avoir pu atteindre les tendons, mais ça reste pas mal douloureux quand même. » Elle hoche légèrement la tête pour confirmer ses mots. "Tu as raison. C'est profond mais ça n'a pas toucher les tendons. Mais va quand même falloir fermer tout ça." annonce-t-elle. Et alors qu'elle attrape des compresses non stériles pour nettoyer les contours de la plaie histoire d'y voir plus claire, son mouvement se stop légèrement. «Tu vas bien toi ? » Elle croise son regard un instant avant de saisir les compresses et de se racler la gorge. "Et bien... Mieux que la dernière fois qu'on s'est vu." Elle le regarde dans les yeux quelques second avant de reporter son regard sur la blessure. Elle vient doucement essuyer les bords. "Pas mal de choses sont arrivées en trois ans, de mauvaises choses mais j'ai remontée la pente." Demi-mensonge. Elle ne l'a toujours pas remontée, la pente. Elle est encore en train de le faire mais avec les piètres choix qu'elle a fait ces derniers temps, le risque est qu'elle glisse sur cette pente qu'elle se force à remonter et qu'elle se retrouve en bas. "Et toi alors, comment c'était l'Irlande ? T'as sûrement eu aucun mal à te faire des amis." Aucun mal à se faire des potes, à trouver l'amour aussi. Elle jette les compresses maintenant que la plaie est nettoyée puis elle le regard dans les yeux, une nouvelle fois. "Va falloir recoudre la plaie, tu préfères qu'un médecin s'en occupe ?" Elle pourrait le faire elle-même mais les patients demandent toujours à ce que ça soit un vrai médecin qui s'occupe de ce genre de chose. "Le docteur Roberts est un pro pour recoudre." Ajoute-t-elle. Une manière d'essayer de partir, de le laisser dans les mains de quelqu'un d'autre pendant qu'elle part s'enfermer quelque part pour calmer ses émotions. Mais il le sait Martin, qu'elle sait recoudre une plaie. Il la connait, la connait très bien, trop bien. @Martin Murphy |
| | | | (#)Lun 25 Mai 2020 - 12:45 | |
| Je l'ai aimé Alice. Sincèrement. D'un amour pur, du genre de celui qu'on ne voit que très rarement. Etait-elle l'amour de ma vie ? Possible. Mon âme sœur ? Sans aucun doute. Mais voilà, la vie a fait que je ne pouvais pas rester à Brisbane, ni même continuer cette relation qui pourtant était ce qui me raccrochait le plus à la réalité. J'ai souvent regretté non pas d'être parti mais la façon dont nous nous sommes quitté. Bien qu'elle fut compréhensive -elle est comme ça Alice, son cœur déborde d'empathie et de gentillesse et elle me connaissait mieux que quiconque. Elle savait que mes choix et décisions, bien que souvent discutables, ne sont pas des pulsions du moment. Alors si je dis que j'ai besoin de m'éloigner de l'Australie, c'est que j'ai réellement besoin de le faire.
Mais, bien décidé de ne pas ressasser le passé, je lui explique rapidement ce qui est advenu pour que je me retrouve ici, face à elle avec une main en sang. Son conseil de surveiller Weasley car il pourrait échafauder des plans bien plus grave me fait doucement rigoler « T'inquiète que je vais le surveiller avec attention» souriais-je alors qu'elle commence à retirer le bandage que j'ai fait moi-même.
Je commente rapidement la plaie qui, malgré le fait qu'elle semble être pas mal profonde n'a pas toucher les partie importante de ma main « Heureusement !» m'exclamais-je «Perdre une main n'est pas fun, encore plus pour un kiné » j'hausse les épaules et observe les gestes de mon ex copine avant de lui demander comment elle va. Se stoppant pendant quelques instants dans son mouvement, elle me regarde quelques secondes et je vois parfaitement l'éclaire d'incertitude traverser ses iris bleues, mais sa réponse finie par être totalement sincère.
Déviant le regard, je pince les lèvres, sentant mon cœur se serrer. S'est-elle réellement remis de notre séparation ? J'avoue que j'ai mes doutes. Elle ne semble pas réellement être rancunière cela dit. « Je vois» c'est tout ce que je parviens à formuler. Mais que peut-on dire d'autre à quelqu'un qu'on a abandonné assez lâchement et qui, de surcroît à perdu sa sœur de la façon la plus cruelle du monde. J'avoue qu'en la voyant là, le regard quelque peu perdu, je n'ai qu'une envie : celle de la prendre dans mes bras, la serrer contre moi et lui assurer que tout ira bien.
Mais je n'en fait rien et hausse simplement les épaules lorsqu'elle me demande comment c'était en Irlande « Très bien» répondais-je avec un doux sourire « J'ai rapidement trouvé une petite maison dans un village près de Galway en même temps que j'ai été embauché dans un hôpital du coin. C'était vraiment, vraiment cool» Je passe consciemment sous silence que je me suis marié dans la même année que notre séparation. A bien y réfléchir, ça sonnerait comme si notre relation n'avait aucune importance à mes yeux alors que c'est tout le contraire.
«Non vas-y, je te laisse faire. Je sais parfaitement que t'en es capable » répondais-je lorsqu'elle me demande si je préfère qu'un médecin ne fasse les points de sutures. «On voit plus rien en plus de l'entaille de mon front » dis-je en relevant légèrement les cheveux qui me tombent sur les yeux, cachant ainsi une très fine cicatrice, résultat d'une altercation assez violente lors d'une manifestation où je suis éclater le haut de l'arcade contre un bord. «T'as fait du bon boulot à ce moment et c'était il y a plus de trois ans. J'ose imaginé que t'as fait encore plus de progrès entre temps et que t'as gagné en assurance » j'hausse les épaules « Donc, vas-y, je te fait confiance.» je lui souris « Et Sumo ? Il va bien ?» demandais-je en relevant le regard sur Alice qui s'affaire autour du chariot .
@Alice Tirel |
| | | | (#)Lun 25 Mai 2020 - 15:35 | |
| Elle ne va pas lui en demander plus même si elle le veut. Non. Vaut mieux pas. « J'ai rapidement trouvé une petite maison dans un village près de Galway en même temps que j'ai été embauché dans un hôpital du coin. C'était vraiment, vraiment cool.» Elle sourit légèrement. Et tes amis, collègues, comment étaient-ils ? Tu as trouvé quelqu'un, là-bas ? A tu retrouvé l'amour, quelqu'un qui a prit ma place dans ton cœur ?"Super, j'suis contente pour toi." Contente qu'il ait été heureux là-bas.
Sa tentative de s’éclipser est un échec. Elle s'y attendait un peu. «Non vas-y, je te laisse faire. Je sais parfaitement que t'en es capable » Bien sûr qu'il le sait. «On voit plus rien en plus de l'entaille de mon front » C'est alors qu'il relève les quelques mèches cachant cette cicatrice aujourd'hui quasiment invisible. Cicatrice causée par une altercation dans l'une des nombreuses manifestations dans laquelle Martin a participé. Elle y était, à cette manifestation. Plutôt surprenant de sa part. Mais si elle y était allé, c'était pour lui, pour Martin. Parce que c'était une manifestation qui lui tenait grandement à cœur et que ça a signifié quelque chose, qu'elle l'accompagne. Elle se souvient encore de ce moment, lorsque ça a dégénéré, la surprise et la peur qu'elle a eu en voyant sa blessure et le sang coulé sur son visage. «T'as fait du bon boulot à ce moment et c'était il y a plus de trois ans. J'ose imaginé que t'as fait encore plus de progrès entre temps et que t'as gagné en assurance » Elle s'autorise un léger rire à cette phrase. "Des progrès pour coudre une plaie, j'en ai fais. Mais des progrès en assurance..." Elle soupire. "Y'a encore pas mal de boulot." avoue-t-elle. « Donc, vas-y, je te fait confiance.» Elle le voit, son sourire, sourire qui ne cessait de la faire rougir auparavant, qui la fait certainement encore un peu rougir aujourd'hui. Elle lui sourit aussi, parce qu'il est comme ça Martin, il la fait sourire. « Et Sumo ? Il va bien ?» Elle se tourne vers le chariot, attrape un fil et une aiguille, place le fil en face du trou de l'aiguille et fait quelques vas et viens avant que le fil ne soit enfin enfilé dans le chas. "Il va bien, toujours aussi paresseux et gros. Je fais attention à son régime quand bien même le vétérinaire m'a dit que son surpoids n'est pas grave." explique-t-elle sans le regarder. Puis, elle se rapproche un peu plus de lui. "Je vais procédé par points simples séparés. Prêt ?" Elle le regarde dans les yeux encore une fois, lui offre un petit sourire avant de reporter toute son attention sur cette plaie à suturer. Elle passe alors prudemment l'aiguille dans la première berge de la plaie à la perpendiculaire de la peau jusqu'à ressortir côté plaie, puis dans la deuxième depuis la plaie vers la peau. Doucement, elle fait un premier nœud pour fermer la suture. Et elle répète le même schéma, encore et encore en veillant à ne pas trop serrés les points pour que le futur retrait ne soit pas trop difficile. Elle jette un œil sur son visage, histoire de s'assurer qu'il ne souffrait pas trop. Elle reste silencieuse, préfère restée concentré sur ce qu'elle est en train de faire au lieu de faire la causette et de prendre le risque de laisser ses émotions prendre le dessus alors qu'elle doit rester de marbre pendant cette procédure. Ça prend un peu de temps mais c'est l'une des sutures les plus sûres, si un point lâche, les autres tiendront le coup et la plaie restera tout de même fermée. Quatre points suffisent pour la plaie de Martin, et une fois cela terminé, Alice se redresse sur sa chaise après avoir couper le fil du dernier nœud. "Et voilà." Elle lui offre un beau sourire en posant l'aiguille utilisée sur le chariot avant de venir examiner la suture qu'elle vient de faire. Elle prend sa main dans les siennes, regarde attentivement son travail. "Il faudra que tu reviennes d'ici une semaine et demi pour qu'on te retire les fils." annonce-t-elle. "En attendant, si ça ne te fais pas trop mal, essai de masser ta paume avec une pommade hydratante histoire d'aider la cicatrisation et d'apaiser la peau autour de la plaie lorsque tu changeras le bandage." Elle le regarde pendant un instant, ne sait pas quoi dire d'autre. Tu m'as manqué ? Je suis contente de te revoir ? Elle attrape un bandage propre et vient lui entourer la main avec. "Et reste à l'écart de Weasley, conseil d'amie." blague-t-elle. Une amie, c'est ce qu'elle est désormais, n'est-ce pas ? Une amie et rien d'autre. @Martin Murphy |
| | | | (#)Lun 25 Mai 2020 - 16:40 | |
| Je le vois bien dans son regard qu'Alice ne semble pas être satisfaite à cent pour cent de ma réponse. Que voulait-elle savoir de plus ? Que j'ai refais ma vie sans trop de problème ? Que malgré ma vie en apparence parfaite elle continuait à me manquer ? Que le mariage n'est pas pour moi ? Je ne dis rien et décide de simplement lui adresser un sourire reconnaissant lorsqu'elle me dit être réellement heureuse pour moi. Je n'ai vraiment pas envie de lui parler de ma vie si douce et si belle alors qu'elle a clairement souffert ces dernières années.
Je lui suis donc on ne peut plus reconnaissant lorsqu'elle change d'elle même de sujet, me parlant du fait de devoir recoudre la plaie et me demandant de choisir qui d'entre elle ou le médecin devrait s'y mettre. Ma réponse est là, sans hésité : ce sera elle. Et en attendant qu'elle ne prépare le matériel adéquat je demande des nouvelles de son chat, apprenant qu'il est toujours aussi gros et fainéant mais que son surpoids ne le met pas en danger. «Aah c'est bien ça. Tant mieux s'il va bien » hochais-je la tête avant de prendre une profonde inspiration lorsqu'elle me demande si je suis prêt pour les sutures « Je crois que je ne serais jamais réellement près. Alors vas-y»
Je grimace et sers les dents, détournant le visage et fermant les yeux lorsqu'elle plante l'aiguille dans la première berge de la plaie. Soufflant doucement, je tente de me détendre, mais ne peux empêcher mon autre main de se fermer en un poing que je sers de plus en plus au fur à mesure qu'Alice s'affaire sur ma paume. Ce n'est qu'une fois qu'elle ait fini que je réussi enfin à me détendre à nouveau et je rouvre les yeux, relevant mon regard sur Alice qui, s'étant levée, me donne quelques conseils «Dans une semaine et demi ? Ok, j'y serais » assurais-je, la laissant emballer ma main dans un bandage serrer et professionnel «Ce sera de nouveau toi du coup ? » demandais-je en me relevant après qu'elle ait fixé le bandage avec du scotch «Merci beaucoup en tout cas, d'avoir prit le temps pour moi » Tu m'as manqué, vraiment aimerais-je ajouter. Mais au lieu de ça j'attrape simplement ma veste et passe à coté d'elle « A la prochaine du coup, hein» que je lui lance en sortant du box, mettant rapidement assez de distance entre elle et moi.
@Alice Tirel |
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