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 Fleeing is not an option (Crystal & Simon)

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Message(#)Fleeing is not an option (Crystal & Simon) EmptyMer 20 Mai 2020 - 1:15

Fleeing is not an option
"C’est l’hôpital qui se fout de la charité"
Victoire était arrivée le matin assez tôt, ce ne serait pas un dimanche reposant mais au moins elle le passerait à faire de la pâtisserie au lieu de s’apitoyer sur son sort et de se noyer au fond d’une bouteille de whisky. Cette salle des fêtes et sa gigantesque cuisine professionnelle serait sa maison pour la journée et une partie de la soirée et nuit. Sa mission d’interim initiale avait été modifiée. A la base, elle devait rester uniquement une partie de la journée et rentrer chez elle une fois les milliers de mignardises sucrées prêtes. Elle aurait dû se retrouver affalée sur son canapé bien avant le début de la soirée caritative. Mais voilà, il y avait eu des désistements et l’agence intérim lui avait demandé si elle pouvait rester en qualité d’hôtesse derrière le présentoir de pâtisseries. En gros, elle allait devoir porter une tenue ridiculement courte et expliquer aux invités et donateurs le contenu des pâtisseries tout en arborant un sourire bright. Elle le savait, ça sentait les embrouilles, il n’y avait pas moyen que ça se passe bien. Elle allait se faire draguer toute la soirée et il lui serait très difficile de garder son calme. Les riches sont les pires, ils croient que tout leur est dû… Elle en avait assez fréquenté quand elle était top model. Elle avait d’abord refusé catégoriquement.

Mais elle avait fini par dire oui car on lui avait expliqué qu’elle serait derrière un comptoir, lui même disposé derrière une large table qui accueillerait les monceaux de pâtisseries. Les invités seraient donc tenus à distance. Et puis, on lui avait promis une belle prime et vu le dégât des eaux gargantuesque dans son appartement, elle avait besoin de cet argent pour payer les travaux de réfection. Et dire qu’elle avait été assez stupide, droguée et alcoolisée pour mettre un bain à couler en rentrant du Canvas Bar avant de s’endormir sans jamais avoir prix ce bain ni fermé le robinet. Il faut dire qu’elle était particulièrement à l’ouest cette nuit-là, elle s’était enfuie du bar après avoir embrassé une fille rencontrée quelques heures plus tôt, la laissant plantée là.

Elle avait donc dit oui, et maintenant, après avoir passé sa journée entière avec deux commis à produire des mini pâtisseries en quantités astronomiques, elle se retrouvait dans le vestiaire et devait enfiler la tenue d’hôtesse. Ca lui rappelait toutes ces années de mannequinat où elle devait porter ce qu’on lui disait de porter. Souvent des tenues très près du corps pour dévoiler le fameux corps parfait des top models, parfois très courtes, parfois chics et hors de prix, parfois un bikini minuscule… A cette époque, c’était son métier, son rôle et elle avait fuit ce passé, ce n’était pas agréable de ressentir à nouveau cette subordination vestimentaire. La Victoire d’aujourd’hui ne portait rien de moulant, elle ne montrait jamais ses jambes ni son décolleté en public, il lui arrivait souvent de s’enfouir sous des hoodies et pulls surdimensionnés.

Observant sa tenue du soir, elle essaya de se persuader que ça aurait pu être pire, la jupe bleu marine était courte mais elle descendait tout de même jusqu’à mi-cuisse. La chemise blanche était moulante mais au moins, elle pouvait la boutonner jusqu’en haut. Les chaussures étaient à talon et ça, elle n’arrivait pas à y trouver un quelconque avantage, elle avait mal au dos d’avoir passé la journée en cuisine et elle se serait bien passée de ces mocassins à talons aiguilles. On lui avait demandé d’amener un collant couleur chair pour compléter la tenue, elle avait dû aller en acheter un car elle n’en possédait plus depuis des années. Une fois « déguisée », elle dut se regarder dans le miroir pour attacher ses longs cheveux en une queue de cheval haute. Elle aurait pu se trouver élégante si elle n’était pas obnubilée par ses longues jambes à peine camouflées derrière le collant et sa poitrine bien moulée dans cette chemise. *Au moins, je serai derrière un comptoir, on devrait voir seulement mon buste* tenta-t-elle de se rassurer.

Victoire rejoignit le briefing des hôtesses et se retrouva au milieu d’une multitude de belles jeunes femmes qui portaient la même tenue qu’elle. Cela la rassura un peu, au moins les invités auraient d’autres hôtesses à regarder. Malheureusement, le boutonnage de sa chemise ne passa pas la vérification de l’hôtesse en cheffe qui lui découvrit le décolleté. On lui intima également de porter du rouge à lèvres « comme toutes les autres » pour créer « une unité visuelle » bla bla bla… Elle se fit prêter le maquillage d’une des autres hôtesses et on alla la poster derrière une table chargée de pâtisseries. Premier accroc dans le parcours : il n’y avait pas de comptoir. Alors oui, l’accès derrière la table était fermé par des petits poteaux amovibles en métal doré reliés entre eux par bandes en velours rouge, mais rien d’infranchissable pour quelqu’un de motivé et qui savait se servir de ses dix doigts.

La soirée allait commencer, Victoire était plantée là entre le mur et la table, se sentant nue et craignant déjà l’arrivée des premiers invités. Cette soirée était organisée au profit de l’hôpital, c’était une bonne cause, il fallait que la jeune femme se comporte comme une personne normale. Pas de scandale, pas de crise d’angoisse et un sourire perpétuel sur ses lèvres rouges écarlates. Les portes s’ouvrirent et la salle richement décorées s’emplit peu à peu de la haute société de Brisbane mais aussi d’une partie du personnel de l’hôpital à en juger par les badges dorés distribués à l’entrée qui indiquaient les profession de leur porteur : médecin, infirmier, aide-soignant, chirurgien…

Pour l’instant, la table aux desserts étaient très peu ravitaillée. Les invités buvaient des coupes de champagnes distribuées par des serveurs en smoking et ils passaient sur les stands d’amuse-bouches salés. Victoire n’avait devant elle que des assortiments de chocolats qu’elle avait réalisés le matin même et quelques chouquettes fourrées de crème fouettée à la vanille, pour ceux qui voulaient commencer par du sucré. Elle donna quelques renseignement : oui les chocolats étaient sans gluten, non la crème fouettée n’était pas sans lactose, ces paquets de chocolats étaient sans fruits à coque pour les allergiques et ceux-ci comportaient des amandes… Ce début de soirée se passait plutôt bien, il y avait peu de passage à la table de Victoire et elle parlait avec plaisir des chocolats et chouquettes aux invités. Tant qu’il s’agissait de sa passion, elle était intarissable et affichait un sourire sincère. Les convives masculins étaient obnubilés par le stand de grillades de luxe réalisées devant leurs yeux et ceux qui s’approchaient de la table pâtisserie ne s’attardaient pas et ne se montraient pas désobligeants. Après tout, peut-être que tout allait bien se passer ?

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Message(#)Fleeing is not an option (Crystal & Simon) EmptyJeu 21 Mai 2020 - 11:22


Fleeing is not an option



Aujourd'hui est une journée un peu spécial. Une soirée caritative était organisé en l'honneur de l’hôpital. Je ne suis ni une donatrice, ni une employée mais plutôt une bénéficiaire. On ma conviée à cette soirée parce que je bénéficie d'un nouveau traitement. Je ne suis pas un sujet expérimentale mais presque. Très peu de patient on eu l'honneur d'en bénéficier. Il était donc important que je sois là pour représenter cette minorité. Ce n'est pas le genre de soirée que je raffole. Un peu trop ... bon chic bon genre à mon goût. Mais je vais jouer le jeu. D'autant plus que Simon m'a demander d'être là. Sa famille fait parti des donateurs. C'était généreux de la part des Adams. Une manière comme une autre de ce faire mousser un peu ... Personne n'est dupe. Mais bon, du moment que l'hôpital en sort vainqueur, j'ai envie de dire que c'est le principal. D'ailleurs se nouveau traitement je l'ai commencé il y a quelques semaines. La première chimio ne s'est pas si mal passé. Du moins ce n'était pas pire que les autres ... J'ai passé une semaine à quatre pattes devant la cuvette des WC. Oui je sais ce n'est pas très glamour ... L'autre semaine recroquevillé dans mon lit a combattre la douleur et à tenter de trouver une température convenable. Bref, le panard !

< C'est quoi cette tenue ?? Tu va pas y aller comme ça ?! > S'exclame Erin en me voyant habillé d'un jean et sweat. Ni une ni deux elle m'attire dans sa chambre pour me faire essayer ses tenues. Je soupire ... < Erin !!! Je vais pas rencontrer le prince Charles non plus > Si je savais ce qui m'attends...le Prince n'était que broutille à côté. Ma cousine fait glisser ses cintres de gauche à droite à la recherche de LA tenue idéale. Elle agite une robe verte émeraude mais ça ne m'emballe pas vraiment. < Hum ... nan j'aime pas trop  > Elle l'a replace dans sa penderie puis reprend ses recherches. Après plusieurs tentatives de sa part, Erin me tend une superbe robe rouge bordeaux. Mes yeux s'illuminent. ça fait tilte dans ma tête. < hA HA ! Je sent que celle là s'est la bonne. Essaye là > Je m'exécute. Le tissus glisse sur ma peau sans aucune difficulté. Il faut dire qu'avec ma taille mannequin tout me va. Je tourne sur moi même telle une danseuse étoile.  Le voile s'envole sous quelques éclats de rires. < Tu es magnifique ! > Mes joues prennent une couleur rosé devant tant de compliments.< Merci t'es un amour. > Je m'assoie sur son lit tandis qu'elle vient m'offrir ses talents de maquilleuse. Il faut dire que Erin est très coquette. Si j'ai besoin de conseils beautés s'est elle que j'irai voir. Elle me maquille sans excès car elle me connait mieux que personne. Je ne suis pas quelqu'un d'extravagante loin de là. D'une main je soulève mes cheveux pour que Erin m'attache un superbe collier de strass. Je suis enfin prête pour me rendre à cette soirée. Ma tenue et enfin en adéquation avec l’événement contrairement à tout à l'heure.

Le trajet me paraît beaucoup trop court. Je stresse un peu. J'ai peur de ne pas être à la hauteur. Peur d'être ridicule... A chaque virage j'entends la bouteille de Nikka qui se balade sous mon siège. Souvenir d'une soirée un peu ...particulière. Peu à peu j'arrive à l'effacer de ma tête. Tant bien que mal le visage de cette femme disparaît de ma mémoire. Mais j'avoue que tout cela à un goût amère. Je n'apprécie pas trop la façon dont elle m'a abandonnée à cette table. Un mélange de colère de culpabilité. Pourquoi je pense encore à elle ?!! Je secoue ma tête pour me l'a chasser de la tête. Me voilà sur le parking. Ma coccinelle prend place sur un emplacement libre un peu à l'écart. Mes yeux se ferment. Je prend une grande inspiration pour enfin prendre mon courage à deux mains et aller rejoindre les autres. Il y a déjà foule. Je suis un peu perdue. Aucuns de ses visages ne m'est familier. Le brouhaha me stresse d'autant plus. Je cherche la petite bouille de Simon mais en vain. Le champagne coule à flot. D'ailleurs je ne tarde pas à avoir ma coupe à la main. On trinque à quoi au juste ? Un amas d'invité se trouve devant les amuse-bouches salés. Mais mon regard s'arrête sur celui des douceurs. Au chocolat s'il vous plait ! Mon pêché mignon...  Un sourire trône sur mes lèvres. Finalement cette soirée ne s'annonçait pas si désagréable. Ma main vient se saisir d'un petit fondant au chocolat. Mes papilles sont en folies. Je ferme les yeux un instant pour mieux savourer l'instant puis je les rouvrent en direction de cette jeune femme qui tient le stand. Nos regards se croisent et là s'est le choc. J'ai l'impression que la terre vient de s'arrêter de tourner.  Le temps s'est arrêter si bien que le brouhaha me parait insignifiant. Je n'arrive pas à décrocher mes yeux des siens. < TOI ! > Je ne sais pas si je suis heureuse de la revoir ou si j'ai envie de lui faire avaler toutes ses chouquettes pour l'étouffer. Je m'apprête à tourner les talons puis finalement je reviens vers elle. Je peux pas rester sur cette note. < Pourquoi tu t'es barré ? Pourquoi tu m'as laissé comme une conne à cette table ? > Les gens se retournent sur moi. Je suis devenue l'attraction de la soirée. Super ... Simon débarque de je ne s'est où. Décidément il a le don de se pointer au bon moment. Il tente de me calmer en m’agrippant le bras. Mais mes yeux ne quittent pas ceux de Vicky. Je sent mon cœur qui se déchire en mille morceaux. Si j'avais su qu'elle serait présente à cette soirée je ne serais pas venue. Non ... < Tu sais quoi, laisse tombé ... > Je me détache de Simon pour fuire avant de craquer devant elle. Je sens mes yeux perler, ce n'est vraiment pas le moment qu'elle se sente victoirieuse de son comportement. Alors je vais m'isoler dans un coin de la salle. Un magnifique piano à queue est mit à disposition des invités. Mes deux coudes viennent s'enfoncer dans les touches  tandis que mon visage trouve refuge dans mes mains. Dite moi que c'est un cauchemar. Dite moi que c'est une mauvaise blague ... Pourquoi elle ? ...pourquoi faut-il que je l'a recroise une nouvelle fois... J'aimerai me dire que c'était juste un mauvais tripe qui a mal tourné. Mais la rousse m'a brisé le cœur ce soir là. Sans le vouloir elle me rappelle que je suis désespérément seule dans ma vie sentimentale. Au bout de quelques minutes je me ressaisis. Mon regard s'attarde sur l'instrument qui se tient devant moi. Mes doigts viennent caresser les touches. J'y joue depuis je suis enfant. Il n'a donc aucun secret pour moi. C'est donc tout naturellement que je joue une mélodie que j'apprécie beaucoup. Au premières notes de musique j'oublie mes querelles et je me laisse transporter par l'ivresse de ma passion. A travers ce morceau je libère toute ma peine et mes craintes pendant trois petites minutes ...

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Message(#)Fleeing is not an option (Crystal & Simon) EmptyLun 25 Mai 2020 - 19:59



FLEEING IS NOT AN OPTION
En amour comme en guerre, il n'y a point de victoire sans dégâts
⋆ ☽ ⋆ ◯ ⋆ ☾ ⋆
Dans un monde gouverné par la richesse et la puissance, il était nécessaire pour les puissants de faire preuve d'aumônes en faisant des dons à diverses oeuvres caritatives. Bien évidemment tout allait dans leur intérêt propre et rien n’était gratuit bien au contraire. Outre l’image de prestige gagnée en plus de passer pour un bienfaiteur, il y avait les réductions d’impôts et tout autre sorte de récompenses. Donner pour recevoir plus, qu’elle magnifique chose n’est-ce pas ? De ce point de vue là, la philanthropie pouvait passer pour la chose la plus hypocrite qui soit. C’était peut-être le cas. Toutefois certains patriciens étaient des dévots de l’humanisme. Il fallait aider les âmes misérables qui ne pouvaient pas comprendre tous les rouages d’un système infiniment complexe. Les aspirations à l’égalité étaient des songes et la classe moyenne elle même n’en voulait pas. Ce n’était pas un hasard d’ailleurs si les classes populaires votaient le plus souvent pour des partis à droite de l’échiquier politique. lls savaient que la société avaient besoin d’une hiérarchie forte. C’était juste ? Non. Vrai ? Non plus. Il s’agissait simplement d’une esquisse de pensée du cadet Adams qui se préparaient dans sa salle de bain.

Il devait se faire beau, plus que d’habitude si ce critère était quantifiable. En effet, il devait se rendre à l’un de ses galas où les Adams se montreraient… enfin lui et son père. Le reste de la famille ne serait pas présent évidemment. De toute façon rêver d’une unité familiale était quelque chose de totalement chimérique. Puis cela l’arrangeait bien dans le fond. Ainsi il prospérait. Unie il perdrait, divisé il s’éléverait. Quelle douce et charmante ironie. Est-ce qu’il avait du mal à se voir dans un miroir ? Non puisque c’est ce qu’il faisait présentement. A se battre contre sa mèche pour la remettre en place là où il fallait, il perdait quelque précieuses minutes. Chemise blanche pour un costard et une cravate noire. Il fallait être élégant pour ce genre de cérémonie. Puis c'était l’occasion parfaite pour lui de s’afficher avec son père dans le soutien pour la recherche médicale. Un moyen de montrer l’image d’un individu impliqué dans les besoins de santés des australiens. Oui c’était risible, mais les gens marchaient à l’apparat. Il fallait leur donner ce qu’ils voulaient. Point. Triste réalité certes. Une fois sa touffe remise dans le droit chemin, il quitta son domicile pour se rendre à la soirée.

Il avait réussi à convaincre Crystal de venir, après tout son nouveau traitement était financé partiellement par les dons des Adams. Elle ne serait pas l’une des patientes que les journaleux interrogeront, des personnes avaient spécifiquement été sélectionnées pour cela. Mais c’était toujours bien pour l’image. A vrai dire, il serait plutôt attendu à ce qu’elle dise non mais finalement la brune avait assez facilement cédé. Trop peut-être d’ailleurs. Est-ce que cela le gênait que la brune ne soit finalement qu’un élément de décor ? Oui tout de même. Il n’était pas dupe de pourquoi son père lui avait demandé, pas expressément évidemment mais via l’intermédiaire d’un fax, de l’inviter. Enfin c’était fait. De toute façon, elle n’allait pas commettre de frasques non ?

Il arriva à la soirée. Il y avait déjà du monde. Malgré un certain brouhaha, une harmonie de notes provenant d’un piano se faisait entendre. A peine arrivé fut-il alpagué par certains personnages. Échanges de banalités sur banalités, rien de bien transcendant. Une infime partie du gratin coincé de Brisbane se trouvait dans les lieux. Simon ne tarda pas à se voir proposer une coupe de champagne. Pétillant à souhait, commes l’ostentation de richesses lors de cette rencontre. Les tenues vestimentaires dépassées aisément le salaire mensuel d’un ouvrier. La recherche médical était après tout un domaine de la haute. Autant mettre les petits plats dans les grands. Tout se déroulait normalement. Pas de frasque, rien. Par un jeu de rencontre, il finit par croiser par son père qui le présenta à des notables de la ville. Leur échange n’avait rien de celui d’un père et d’un fils d’ailleurs. C’était très formel, comme toujours. Quelques signes de complicité qui n’était rien d’autre que de la façade. Il était l’enfant prodigue après tout. Finalement, après diverses discussions, il atteignit la table des canapés salés. Il regarde sa montre pour voir quelle heure il était. Il se demandait si elle était déjà.

Il eut bien rapidement sa réponse lorsqu’il l’entendit hurler. Apparement, elle était bien arrivée. Simon se dirigea vers ce qui semblait être le buffet des douceurs sucrées. En effet, Crystal s’évertuait à ronchonner face à la serveuse. Encore une qui avait mal fait son travail Le cadet Adams tente de calmer la brune en l’aggripant pas le bras. Echec critique. Elle continuer à s’égosiller. Il ne prête pas vraiment attention à ce qu’elle dit. Crystal, calme-toi s’il te plait. Le ton était impérieux. Il ne sait pas si elle l’a écouté ou si elle se résigne d’elle même mais elle décide d’abandonner et de partir plus loin. Simon se retourne vers la rousse, en affichant un air d’incompréhension. Je ne sais pas si on s’est déjà vu, il ne me semble pas, mais saches que tu fais vraiment fortes impression si c’est la première fois que tu travailles ici. Heureusement que ce n’est que Crystal qui pétait une durite, sinon elle se serait faite virer. Le brun la cherche du regard, il voit que la patiente expérimentale a décidé de jeter son dévolu sur le piano. Au moins cela l’occupe.

Il s’adresse de nouveau à la femme contre qui Crystal a perdu son sang-froid. Du coup je suis Simon Adams. Ravi de faire ta connaissance. Si tu veux mon humble avis et il ne tient qu’à toi de m’écouter disait en pointant du doigt la pianiste improvisée, tu ferais bien de trouver un moyen de t’excuser même si je ne connais pas la nature de votre problème. Il apporta son verre de champagne à ses lèvres et le termina. Je te rassure, il y a aucun risque pour ton boulot, la moitié des gens ont déjà oublié et l’autre moitié s’en souviendra plus d’ici deux heures. Une petite frasque parmi tant d’autres donc.

Je ne connais Crystal que depuis six mois, mais c’est la première fois que je la vois dans un tel état. Je miserai sur une peine de coeur ? Corrige moi si j’ai faux.

Il posait son verre sur la table. Air mi-hautain, mi-satisfait. La soirée promettait d’être plus intéressante que prévu.

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Message(#)Fleeing is not an option (Crystal & Simon) EmptyMar 26 Mai 2020 - 0:09

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"C’est l’hôpital qui se fout de la charité"
Tandis que Victoire s’évertuait à sourire aux convives qui croisaient son regard et à ceux qui venaient récupérer des amuse-bouches sucrés, elle repéra une jeune femme qui fonçait sur les chocolats. Elle vit d’abord la frêle silhouette vêtue d’une robe rouge bordeaux, puis les cheveux lisses et souples, la démarche et l’allure de cette jeune femme lui disait quelque chose. Puis, en regardant son visage, le flash : Canvas Bar, deux semaines plus tôt, whisky, ecstasy, baiser, fuite. La stupeur s’afficha sur son visage, qu’est-ce qu’elle faisait là ? Elle était à présent certaine que cette soirée allait tourner au vinaigre. Elle n’eut pas le temps d’échafauder un plan génialissime pour éviter la collision, la seule idée qui lui vint fut de s’accroupir pour se cacher sous la table, quitte à ramper sous la nappe. Mais c’était trop tard, Crystal, la bouche pleine de chocolat, l’avait vue. « TOI ! » *Merde, merde, merde… Elle va faire un esclandre devant tous ces gens ? Fuis, Victoire, fuis !* Mais elle n’avait nul part où fuir, elle travaillait et était bloquée derrière ce stand de pâtisseries… Elle essaya de parler : « Je suis… » mais Crystal la coupa aussitôt : « Pourquoi tu t’es barrée ? Pourquoi tu m’as laissée seule à cette table ? ». Elle parlait fort et certaines personnes commencèrent à se retourner, heureusement la superviseure des hôtesses n’était pas dans les parages. Victoire ne sait pas ce qu'elle va répondre, elle ressent à nouveau la culpabilité de ce qu'elle a fait en l’abandonnant sans un mot ce soir-là et les mots lui manquent.

La pâtissière s’apprête à bégayer des excuses mais un jeune homme en costard avec un air suffisant se rue vers Crystal et lui intime de se calmer en l’attrapant par le bras. Il la connaît puisqu’il l’a appelée par son nom, c’est qui ce type ? Et en plus, il se met à lui parler comme s’il possédait les lieux, comme si elle était sa domestique. Trop d’émotions d’un coup, elle voit Crystal s’éloigner et concentre son attention sur le petit péteux qui a l’air d’avoir dix ans de moins qu’elle. Elle aurait voulu trouver une répartie cinglante, mais ça n’aurait de toutes façons pas été une bonne idée, tout ce qu’elle réussit à articuler s’échappe de sa bouche sur un ton indigné : « Mais ! Je n’ai rien fait du tout ! ». Vic détourne le regard un instant pour essayer de repérer où est partie Crystal et elle la voit s’asseoir au grand piano à queue qui trône dans la salle et se mettre à jouer. *Mais qu’est-ce qu’elle fait ? Elle est là pour animer la soirée ? C’est une pianiste ?*

Le jeune freluquet à cravate se présente à elle. Simon Adams. *Oui, et qui ça intéresse ?* Il la tutoie et dit être ravi de la rencontrer. *Ah non mais… J’ai échappé à la drague jusque là, mais Crystal + plan séduction d’un « fils de » dans ton genre, ça va faire trop* Instinctivement, elle se renfrogne. Ne laisser paraître aucune ouverture, c’était la clé. Mais en réalité, il paraissait plus préoccupé par l’accrochage entre elle et Crystal. Il la désignait du doigt en lui donnant son « humble avis ». *Qui lui a demandé son avis à celui-là déjà ?* Il lui conseillait de s’excuser auprès de Crystal. Mais c’était qui ce gars ? Le frère de Crystal ? Son ami ? Crystal était-elle une bourgeoise qui allait s’acoquiner avec la plèbe le samedi soir ? C’est vrai qu’elle avait acheté une bouteille de whisky hors de prix pendant cette soirée… Victoire ne comptait pas contredire trop frontalement le jeune pingouin aux cheveux rebelles, si ça se faisait c’était le fils d’un multimilliardaire ou pire d’un politicien… La jeune rousse n’avait pas envie de s’attirer des problèmes, elle voulait juste toucher sa paye à la fin de la soirée et ne plus jamais revoir cet uniforme ridiculement court. Pendant qu’il vidait sa coupe de champagne, elle répondit en masquant à peine le sarcasme dans sa voix : « Oui bien sûr, M. Adams. »

Puis, il essaya de la rassurer avec un ton qu’elle trouva particulièrement paternaliste. Elle n’avait rien à craindre pour son job, les gens allaient oublier ce petit incident très rapidement etc, etc. Elle ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel et répondit : « Si je quitte ce stand, je peux dire adieu à mon salaire du soir, M. Adams. Tout le monde ne peut pas se permettre ce genre de choses. » Victoire sentait qu’elle n’était pas loin de se montrer clairement désobligeante, ou peut-être qu’elle avait déjà franchi la ligne… Il est vrai qu’elle voulait aller s’excuser auprès de Crystal, même si son premier instinct avait été d’éviter le conflit. Elle se sentait vraiment coupable d’avoir été aussi lâche et mal polie avec celle qui lui avait offert un premier vrai, beau baiser. *C’est peut-être l’ecstasy qui te faisait voir tout ça en rose, mais enfin passons…*

Et voilà que le fameux Simon se mêlait toujours plus de ce qui ne le regardait pas. Au moins, il venait d’apprendre à Victoire qu’il ne connaissait Crystal que depuis quelques mois, il y avait peu de chance que ce soit son frère alors. A moins d’une histoire sordide de gamins séparés, de familles cachées, d’enfant illégitime… *Tu regardes trop de séries, ma vieille, on n’est pas dans Game Of Thrones* Et voilà que le gosse de riche se permettait de faire des hypothèses sur leur dispute, en visant juste en plus. Elle lui jeta un regard noir et une répartie acerbe finit par lui échapper : « Corrigez-moi si je me trompe mais, ça ne vous regarde pas, non ? »

Elle balaya la pièce du regard et croisa le regard de sa « collègue » hôtesse qui lui avait prêté un rouge à lèvre. Elle la héla tout en lui faisant des gestes pour l’inviter à s’approcher : « Hé ! Cin… Cindy ? Cyn… thia ? Cynthia ! » Cette dernière était chargée de se promener parmi les convives pour « faire joli » dans le décor, enfin c’était ce que Victoire en avait conclu car elle n’avait pas bien saisi l’utilité de son poste. La jeune femme s’avança et Victoire lui demanda : « Je dois régler un souci, tu veux bien garder le stand un instant ? ». Elle lui adressa un regard suppliant et celle qui ne s’appelait ni Cindy, ni Cynthia accepta rapidement. Victoire lui expliqua ce qu’elle devait dire si on lui posait des questions sur les chouquettes et les chocolats et elles échangèrent de place. Passant dans la zone ouverte du lieu, Victoire se sentit d’autant plus mal à l’aise dans sa jupe courte et sa chemise moulante. Elle tira sur sa jupe à plusieurs reprises pendant le trajet entre son stand et le piano.

Victoire arriva dans le dos de Crystal alors que celle-ci finissait de jouer les dernières notes de Halo de Beyoncé. Elle resta immobile derrière elle un instant puis se décida à ouvrir la bouche : « Tu joues très bien… » Si Crystal se retournait, elle allait voir le visage contrit de Victoire qui s’en voulait sincèrement. Elle se déplaça pour faire davantage face à Crystal et lui dit sans arriver à la regarder dans les yeux : « Je suis désolée, j’ai paniqué l’autre soir. J’ai agi comme une conne… » Quand Crystal l’avait vue au stand de pâtisserie, Victoire avait cru déceler des émotions très fortes sur le visage de celle-ci. Comment faisait-elle donc pour faire si forte impression sur les gens ? Enfin, habituellement et à son grand damne, c’était surtout la gent masculine qui succombait irrémédiablement à ses charmes. Et alors qu’enfin une femme lui montrait de l’intérêt, elle avait paniqué comme une idiote ! Pourquoi ? Le sexe bien sûr. Elle aurait dû dire à cette inconnue qu’elle venait d’embrasser qu’il ne fallait pas compter sur la bagatelle si elles rentraient ensemble ? Qu'elle aurait droit tout au plus à des câlins ? C’était ridicule pour une femme de 31 ans, mais ça n’était pas un caprice, elle était asexuelle. Un point c’est tout. Mais un point difficile à assumer. A cet instant, une serveuse passa avec un plateau de coupes de champagne et Victoire ne put s’empêcher d’en attraper une au vol. Elle vérifia où était la superviseure. Elle lui tournait le dos. Victoire enfila donc la coupe cul sec et s’empressa de la poser sur le piano, à bonne distance d’elle pour qu’il ne semble pas lui appartenir. Elle reporta son regard sur Crystal et lui lâcha : « Je sais pas ce que tu as imaginé, mais je ne suis pas une fille pour toi… »

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Message(#)Fleeing is not an option (Crystal & Simon) EmptyMar 26 Mai 2020 - 11:09


Fleeing is not an option



J'étais loin de me douter que ce soir je croiserai de nouveau le chemin de la rousse. Non, vraiment pas. Est-ce que j'aurai esquiver cette soirée ?  Mon cœur balance. D'un côté j'ai envie de l'a fuir comme la peste. Puis de l'autre je me sent irrémédiablement attiré par cette femme. Pour qui ? pourquoi ? Franchement je n'en sais rien. Car elle n'a rien fait pour ce montrer attirante. Nos premiers échanges n'étaient pas des plus amicale. Quoi qu'il en soit, nos regards ce croisent de nouveau devant son stand de gourmandise.  Mon palpitant s'emballe. Dans un premier temps je n'ai pas les mots. Je suis figée. Mon regard est captivé par le sien. Ma bouche s'agite sans qu'aucuns son ne sorte. Alors que j'avais tenter de l'effacer de ma tête les semaines précédente, voilà qu'elle me tombe dessus sans prévenir. Les gens autour de moi n'ont aucune importante à mes yeux. La seule personne qui m'intéresse c'est elle. D'ailleurs elle tente de ce camoufler derrière cette table mais trop tard, je l'ai vu. Je ne vois qu'elle, malgré qu'elle soit jumelé avec d'autres serveuses habillé de la sorte. D'ailleurs ... ça ne lui ressemble pas. Je peux pas dire que je connaisse Vicky sur le bout des doigts mais elle n'a pas la tête d'une fille à faire la Pin up. Passons. Je fini par enfin reprendre mes esprits et lui dire le fond de ma pensée. La colère m'envahit. Si bien que je hausse la voix sans y prendre garde. J'attire l'intention sur nous deux sans le vouloir. « Je suis… »  Mais je ne l'a laisse pas s'exprimer. J'enchaîne de plus belle jusqu’à ce que les émotions l'emporte. Simon parvient à me raisonner. Je le sent agripper mon bras. Instinctivement je tourne les yeux dans sa direction. Crystal, calme-toi s’il te plait. Je ne sais pas si c'est l'ami qui me parle ou si c'est l'homme d'affaire qui ne veut pas que je fasse d'esclandre à sa soirée.  Avant d'avoir vraiment l'air ridicule je tourne les talons sans vraiment savoir où aller. J'ai mal. Mais ce n'est pas une douleur physique. C'est le genre de douleur qui vous brise de l'intérieur sans que vous puissiez faire quelque chose. Un doliprane n'y changera rien. Un peu d'alcool peut-être. Mais ce n'est pas le moment de ce miner la tête. La dernière fois que je l'ai fais ... ça c'est mal terminé. La preuve en est. D'un pas décidé, je m'éloigne. Mes talons résonne sur le parquet. Ce n'est pas dans mes habitudes d'en porter mais ma démarche n'en ai pas moins féline. Sans le vouloir, mes pas me mènent directement à ce superbe piano à queue. Ce instrument m'a bercé toute ma jeunesse. C'est donc tout naturellement que je viens m'installer sur le tabouret qui ce situe juste devant.

Mes doigts sont suspendu aux touches jusqu’à ce que je les poses délicatement dessus pour jouer un morceau que je maitrise bien. Quelques regards d'admiration ce tourne vers moi. Mais je n'y prête pas attention. Je me laisse transporter par la mélodie en fermant mes paupières et j'essaye ne penser à rien d'autre qu'a cette chanson. Mes doigts s'agitent sur le clavier comme si ils étaient possédé. ça me fait un bien fou. J'ai besoin de ce moment de répit pour me ressaisir. Quatre minutes, c'est le seul sursis que j'aurai avant que la tornade vienne à la charge.« Tu joues très bien… » Cette voix je pourrais l'a reconnaître entre mille. J'ouvre les yeux instantanément. J'hésite. Puis je tourne ma tête au dessus de mon épaule pour croiser le regard de mon interlocutrice. J'ai envie de l'envoyer bouler mais je n'en ai pas le courage. Elle s'approche pour me faire face mais son regard est fuyant. « Je suis désolée, j’ai paniqué l’autre soir. J’ai agi comme une conne… » Je fronce les sourcils. Je ne comprend pas vraiment la raison de son mal être. C'est bien la première fois qu'on me dit que j'impressionne. < T'as eu peur de quoi ? Jusqu’à preuve du contraire c'est toi qui m'as embrassé la première. > C'est le genre de relation que je ne maitrise pas vraiment. J'ai une attirance pour les femmes mais je dois avouer que ça m'effraie autant qu'elle. Je n'ai jamais coucher avec une personne du même sexe. Ce soir là j'avais juste envie de partager une étreinte avec elle. Je lève les yeux dans sa direction. Un clone s'approche avec un plateau remplit de verres de champagne. Vicky en vole un. Je me lève pour en prendre un moi aussi. Je vois qu'elle n'a pas perdu ses habitudes ... Mes lèvres viennent  se poser délicatement sur mon verre. Je bois une gorgée tout en l'a fixant. < Est-ce que tu regrette ? > Est-ce qu'elle a agit de la sorte sous l'influence de la drogue et de l'alcool ? < Moi non > Mon regard ce veux plus dur < La seule chose que je regrette c'est que tu n'es pas eu le cran de me dire les choses en face avant. J'aimerai te dire que c'est la drogue qui a eu raison de moi. Mais ce baiser était pleinement assumé. > Ouais. J'ai aimé l'embrasser. Et si c'était à refaire je le referai quite a me prendre une claque. « Je sais pas ce que tu as imaginé, mais je ne suis pas une fille pour toi… » Cette fois je m'enfile mon verre cul sec pour le déposer à côté du sien. Je fais un pas dans sa direction pour me retrouver nez à nez avec elle. Je l'a regarde d'un air offusqué avant de pointer mon doigt sur son buste.< Depuis quand tu sais ce qui est bon pour moi ? Regarde moi dans les yeux et dit moi que tu n'a pas apprécier m'embrasser ?! > Elle ignore tout de ma vie. De ce que j'endure depuis dix sept ans. Surement que si elle en avait connaissance elle m'aurait volontiers offert ce moment éphémère. Ou au contraire elle m'aurait fuit comme la peste. L'espace d'un instant je me perds dans ses yeux puis je me ressaisi en secouant la tête. < C'est bon on a plus cinq ans. Je vais pas te demander de m'épouser ou de coucher avec moi. J'avais juste envie de t'embrasser et si c'était à refaire je le referai. Mais ne me dis pas ce qui est bon pour moi. Je suis sûr que tu te mens à toi même. Arrête de te mettre des freins sans arrêt. Vie ta vie comme elle vient. Croit moi ... elle est trop courte pour ce prendre la tête. > Je fais un pas en arrière pour ne pas qu'elle est l'impression que je l'étouffe. J'ai dis ce que j'avais à dire. Vicky ne semble pas sereine dans sa tête. J'aimerai l'aider à ce libérer sans pour autant avoir recours à des substances illicite. J'ai du mal à garder de la rancune envers elle. Mon visage ce radoucit quelque peu. < C'est toi qui as confectionné ces gâteaux au chocolat ? > Un sourire se dessine aux coins de mes lèvres. < Ils sont délicieux ... > Est-ce que je suis entrain d'enterrer la hache de guerre ? Certainement. Je ne suis pas du genre à me prendre la tête pour des conneries. Mais je reste à présent sur mes gardes avec elle. Pas question de souffrir à nouveau. Dommage qu'elle travaille. J'aurai bien passé un bout de ma soirée avec elle. Je me serais sentie moins seule autour de tout ces gens qui ne me ressemblent pas. J'en vois un venir avec ses grosse pattes en direction de Vic. J'ai garder le souvenir qu'elle n'appréciait pas vraiment la proximité des hommes. Il a cru quoi ? Qu'elle était un pantin qu'il pouvait ce procurer à sa guise. Je me gratte la gorge tandis qu'il l'a relooke sans ménagement. < Je peux vous aider ?  Madame est avec moi. Je vous prierai donc de passer votre chemin > Si elle ne voulait pas de moi plus si affinité, elle n'allait pas pour autant ce débarrasser de moi aussi vite. Tout le monde sait que trop bien que quand Sanders entre dans votre vie, c'est la votre qui s'en retrouve chambouler à tout jamais. L'homme s'éloigne tandis que je fais un petit clin d'oeil à Vicky. < Bon allez. J'efface l'ardoise. Mais jamais tu me replante de cette façon. T'façon la prochaine fois que tu va aux toilettes je t'accompagne. > Je glousse bêtement.  < Plus sérieusement. Si t'as envie de me dire merde tu me le dis enface hein. Pas besoin prendre des gants. > Enfin... je préférai qu'elle en prenne quand même. J'aperçois Simon qui passe par là. Je lui saisis le bras avant qu'il ce fasse happer par la populace qu'il tente de séduire avec sa mèche rebelle. < Vient par là toi > Je l'embrasse sur la joue pour lui laisser une grosse trace de rouge à lèvre. Je sais qu'il va me haïr. Qu'importe. J'aime l'embêter. < Vic, je te présente mon pingouin préféré. > Je souris vivement avant de me tourner vers le jeune homme. < Adams, voici Vicky.  Un blanc ... une amie > J'ai envie de l'a considérer comme telle. Ce n'est plus simplement la rousse que j'ai croisé au bar. J'aimerai approfondir cette amitié et voir où cela nous mène.


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Message(#)Fleeing is not an option (Crystal & Simon) EmptyLun 1 Juin 2020 - 3:13



FLEEING IS NOT AN OPTION
En amour comme en guerre, il n'y a point de victoire sans dégâts
⋆ ☽ ⋆ ◯ ⋆ ☾ ⋆
La soirée ne manquait pas d’être pour le moins cocasse. Un petit éclat histoire de renforcer l’ambiance un peu morne de la soirée. Les gens avaient le chic pour se mettre dans des situations totalement impossible, et encore c’était gentillet. Trop d’ailleurs. Crystal et la discrétion cela faisait zéro. Allégresse et bonne humeur comme on disait. En tout cas la situation ne manquait pas de faire désespérer intérieurement Simon. Au moins il savait désormais sur qui ne plus compter la prochaine fois qu’il irait à ce genre de soirées. Mieux valait que se soit maintenant finalement. Les sautes d’humeurs de la brune ne cesseront de l’étonner. Franchement, il avait mieux à faire que gérer cela. Enfin il n’allait pas se gacher la soirée pour si peu. Il repartait d’ailleurs à la charge en abordant la gueuse qui avait provoqué la colère de son amie.

Les réponses de la rousse étaient aussi flamboyantes que sa chevelure. Cela sonnait comme blablabla aux lobes d’oreille de l’étudiant. Franchement, aussi peu de courage, s’en était attristant. Toutefois ce qu’elle disait n’était pas faux. Elle pourrait se faire virer pour faute professionnelle. Toutefois elle était déjà dans le pétrin et pour ce qui semblait être une pâtissière c’était un délicieux et succulent comble. Franchement, qu’est ce que l’on s’amusait à cette soirée. Elle voulait jouer à la plus maligne avec ses sous-entendus, c’est qu’elle mordrait presque. Heureusement que Simon avait un filtre efficace entre ses pensées et ses paroles sinon qu’est ce que cela serait. Certes, son air suffisant trahissait quelques peu ses pensées mais il voyait bien qu’il l’irritait et cela le faisait beaucoup rire. Cela faisait très longtemps que Simon n’avait pas fait virer un larbin, depuis le lycée à vrai dire. Est-ce qu’il recommencerait ? Non. Il avait autre chose à faire. Il faudrait surveiller Crystal lorsqu’elle arrêterait de jouer.

La rousse répliqua finalement en demande de quoi se mêlait le brun. « Je me mêle de la bienséance de cette soirée simplement et tu devrais en faire tout autant ». Il n’avait rien d’autres à ajouter. Elle appela finalement une Cynthia pour la remplacer. Futée la perche. Elle s’en sortait mieux que prévu. Comme quoi, Simon savait encore donner des bons conseils. Il observa que les deux en viennent pas aux mains quelques instants avant de repartir faire le tour des invités. Problème réglé non ? Le monde allait pouvoir poursuivre sa rotation tranquillement. La guerre atomique semblait avoir été évité, de justesse ? Certainement. Tout était bien qui finissait bien. Enfin c’est ce qu’il pensait.

Crystal ne semblait pas en avoir fini avec elle puisqu’elle vient le rechercher. Ou alors il passa près d’elle sans s’en rendre compte. Une vraie sangsue, quoiqu’il en soit, il était tombé dans le piège et pas certains qu’il allait pouvoir en échapper de sitôt. Cela montrait bien à quel point la situation lui était égal. Ce n’est pas comme si ce genre d’histoires l'intéressait de toute façon. Elles feraient leur vie de leur côté mais apparement, elles étaient de nouveaux rabibochés. La brune avait fait le grand écart niveau émotion. Jusqu’où était-elle prête à aller pour la mettre dans sa couche. Excellente question dont Simon se fichait éperdument de la réponse. Cela crevait les yeux que sa pote était folle amoureuse de Victoire. Aïe aïe aïe. Crystal faisait les présentations, elle se payait le luxe.

« Ohh je suis enchanté de vous rencontrer Vic. Quel est votre identité complète ? » Oui il le faisait clairement exprès, pourquoi ? Sans raison valable, il ne voulait pas parler de son intervention précédente et qu’on lui remette un laurier ou une connerie du genre. Puis lui n’était pas du genre à mettre mal à l’aise les autres. Autant dire que Victoire avait tout fait, ce qui était presque le cas. 90%. Oui il avait eu un rôle d’impulseur dans sa tête et on ne lui retirait pas cela. « J’espère que vos petites frasques à toutes les deux sont terminés. Et sachez qu'un pingouin c'est mignon. Je le prends comme un compliment. » Il réfléchissait quelques instants avant de se pencher vers l’oreille de  Crystal et chuchoter « Tu sais il y a moyen que tu obtiennes réparations. Il y a des petits loges privés à l’arrière. Si tu veux voir ta compagne en maid, rejoignez-moi là-bas. Il s’agit d’un petit privilège de gens aisés je dirais. Tu n’as plus qu’à la convaincre. Je vais préparer de quoi en attendant. » Il lui faisait un clin d’oeil. « Je vais vous laisser, peut-être à tout de suite, Vicky. » Le ton était plein d’ironie.

Il prit juste le temps d’aller chercher un pass spécial et de prévenir le principal gérant de l’arrivée probable des deux jeunes femmes.  Il alla s’installer dans la pièce et fit venir quelques boissons de luxes. Trois banquettes se trouvaient autours d’une petite table. L’ambiance était cossy et des néons roses éclairent la pièce. C’était dégueulasse aux yeux de l’Adams et il ne comptait pas vraiment rester. Au centre de la table se trouvait le bac à glace où un serveur avait déposé trois bouteilles de champagnes assez prestigieuses. Il ne restait plus qu’à attendre qu’elles arrivent ou non. D’ailleurs la tenue de soubrette se trouvait sur l’une des banquettes encore plastifiée. Les parfaites mesures pour le gabarit de Victoire.

Il se servait un verre de champagne. Autant en profiter tant qu’il pourrait rester là.  

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Message(#)Fleeing is not an option (Crystal & Simon) EmptyLun 15 Juin 2020 - 0:28

Fleeing is not an option
"C’est l’hôpital qui se fout de la charité"
Alors que Victoire essayait de calmer la colère bien légitime de Crystal, celle-ci la questionnait d’un air indigné. De quoi avait-elle eu peur alors que c’était elle qui l’avait embrassée ? Regrettait-elle ? Victoire ne regrettait pas vraiment, ça avait été un baiser agréable, ça avait été une belle soirée jusqu’à ce que ses angoisses et ses névroses la rattrapent. Elle regrettait d’être partie comme une voleuse, oui. Mais en même temps, elle n’avait aucune idée de comment elle aurait géré la fin de soirée si elle était restée. En fait, elle regrettait surtout d’être une sacrée alcoolique et que son addiction l'ait poussée à se rendre dans ce bar ce soir-là. Sans sortie ni vie sociale : pas de drama. Le calcul était vite fait. Comme seule réponse, Victoire sortit cette phrase un peu bateau, un peu cliché, et pourtant elle pensait chaque mot de cette phrase « Je ne suis pas une fille pour toi » *T’es même une fille pour personne, ma pauvre*

La réaction de Crystal ne se fit pas attendre, elle but son verre cul sec et s’avança nez à nez à la rousse. Bien sûr que Victoire n’avait pas à prendre de décision à la place de Crystal, ce n’était pas à la Française de décider ce qui était bon ou mauvais pour Crystal. En réalité, ce qu’elle avait voulu dire par cette phrase, c’était tout autre chose, mais c’était plus difficile à exprimer. Crystal lui intima de la regarder dans les yeux et d’être honnête concernant ce baiser, ces baisers. N’avait-elle pas apprécié ? Victoire bredouilla penaude : «Si… C’est pas ce que je voulais dire… Mais… » Elle se tut, ne sachant pas qu’ajouter. Et Crystal repartit de plus belle, rappelant qu’elles n’étaient pas des enfants et qu’elle n’allait pas la demander en mariage. Puis, elle se permit d’émettre un jugement sur l’attitude de Victoire qui selon elle, se mentirait à elle-même, s’empêcherait de vivre sa vie à force de tirer sur les freins en permanence. La pâtissière avait beau savoir en son for intérieur que Crystal n’avait pas tord, elle prit très mal ces remarques. Elle était tout simplement blessée que Crystal lui ordonne de vivre sa vie comme elle venait, comme si c’était facile, comme si c’était si simple.

Victoire se renfrogna et répondit avec ironie et agacement : « Ah ben merci, j’y avais pas pensé avant… » Elle était probablement pleine de bonnes intentions, mais il ne fallait pas qu’elle croit que parce qu’elles avaient pris de la drogue ensemble et s’étaient embrassées, elle la connaissait. Crystal ne connaissait rien de Victoire, Victoire ne connaissait rien de Crystal. A peine avaient-elles goûté à la saveur de leurs lèvres respectives. Son interlocutrice se radoucit et la complimenta sur les chocolats qu’elle avait confectionnés plus tôt dans la journée. Victoire acquiesça à la question et afficha un sourire un peu forcé face au compliment. Cette discussion était insensée, elle devait retourner travailler mais elle n’avait qu’une envie : foncer aux vestiaires pour se changer et se débarrasser de ces fringues inconfortables et trop révélatrices. Elle jeta un œil par dessus son épaule pour surveiller sa « patronne » pour un soir. Elle était en train de parler avec une autre hôtesse, mais elle regardait dans sa direction en fronçant les sourcils. *Et voilà les emmerdes qui arrivent*

Victoire n’eut pas le temps de s’inquiéter de sa superviseuse, qu’un homme entrait dans son champ de vision, il arborait un sourire conquérant et un regard séducteur. *Double dose d’emmerdes, allez !*

Elle fit une grimace de dégoût incontrôlée à l’encontre de l’homme mais avant qu’elle ait eu le temps de dire quoique ce soit, Crystal vola à son secours. Encore une fois, elle entra dans son rôle de garde du corps et envoya joyeusement bouler l’inconnu. Cette fois-ci, ses paroles étaient bien plus courtoises que celles prononcées au bar, gala de charité et robe de soirée obligent. L’homme afficha la mine vexée d’un ado à qui on interdit de jouer à la console et jeta aux deux jeunes femmes un regard condescendant qui voulait dire « de toutes façons, vous ne m’intéressiez pas ». Vic’ se retourna vers Crystal pour la voir lui adresser un clin d’œil, elle ne peut s’empêcher de sourire un peu plus franchement, même si l’on était loin du sourire Bright dévoilant toutes ses dents. Cette Crystal était un sacré phénomène, peut-être un peu collante mais intéressante, il fallait l'avouer... Elle venait de dire qu’elle ne lui en voulait plus mais avait également précisé qu’elle n’avait pas intérêt à la planter à nouveau et qu’elle allait dorénavant la suivre jusque dans les toilettes. *Merde mais, elle croit qu’on va se revoir… Est-ce que j’ai envie de la revoir ? Est-ce que tout ça n’est pas déjà trop compliqué avant même d'avoir commencé ?*

Elle rigola, c’était une plaisanterie… Ou peut-être pas… Il se dit que derrière chaque trait d’humour se cache une vérité. Victoire, comme à son habitude, passait davantage de temps à dialoguer intérieurement avec elle-même qu’à actionner ses cordes vocales pour prononcer de vrais mots. Crystal l’enjoignit d’ailleurs à lui dire les choses en face, si elle avait quelque chose à lui dire. *Mais qu’est-ce que je devrais lui dire ? Que j’ai un crush sur une cliente de la pâtisserie ? Que je suis asexuelle ? Que je suis alcoolique, toxico et dépressive ? Je la connais à peine, pourquoi je lui raconterai ma vie ?* Prise de court par son propre silence, Victoire s’empressa d’acquiescer docilement telle une bonne élève : « D’accord. »  

Et voilà que le péteux en costard qui passait par là se fait alpaguer par Crystal. Elle lui colle un bisou sur la joie et le présente comme son « pingouin préféré ». *Préféré c’est son avis, mais au moins sur la classification de l’espèce, on est d’accords* Avec sa voix insupportable, il déclara être enchanté de la rencontrer et lui demanda de décliner son identité complète. Victoire déglutit lentement pour se donner le temps de masquer son agacement et elle répondit :« Vous pouvez m’appeler Victoire si vous savez le prononcer. » Si elle ne s’était pas retenue, elle aurait plutôt fini sa phrase ainsi : « si dans votre école de bourges on vous a appris à prononcer correctement le français ». Mais, elle s’était retenue. En revanche, elle n’allait pas donner son nom de famille, qu’est-ce qu’il en ferait d’abord ?

Puis il se montra à nouveau condescendant, à croire que c’était une maladie incurable. Il parla de « petites frasques » concernant leur discussion et Victoire serra la mâchoire d’agacement. Il ajouta qu’il prenait le surnom de pingouin plutôt bien puisque c’était un animal mignon, le pingouin.« C’est surtout ridicule, un pingouin… » *Oups, elle t’a échappé celle-là* Elle se força à glousser pour saupoudrer sa répartie d’un peu de « c’est de l’humour ». *Qu’est-ce que tu fous là ? T’es à deux doigts de te faire virer et l’ambiance est pas partie pour s’améliorer* Se rappelant de sa superviseuse, elle se retourna et la vit en train de se diriger vers elle. La pièce était très grande et elle était pour l’instant à l’autre bout, mais elle finirait par devoir justifier son abandon de poste et l’excuse « je réglais un souci personnel avec une invitée de la soirée » ne fonctionnerait probablement pas. Victoire se retourna vers Crystal et Monseigneur Adams pour constater que ce dernier faisait des messes basses. Elle les regarda avec suspicion, elle avait désormais l’impression d’être prise entre deux feux : le complot Crystalo-Adamsique face à elle et dans son dos, le dragon du licenciement qui s’approchait irrémédiablement au rythme du cliquetis des escarpins sur le parquet. M. Adams avait vraisemblablement terminé de comploter car il annonça qu’il les laissait et avec un ton et une expression totalement ironiques, il ajouta à l’attention de Victoire « peut-être à tout à l’heure ». Elle répondit tout en se désintéressant de lui immédiatement : « Ouais c’est ça… » Puis elle jeta un regard suppliant à Crystal sans savoir ce que la jeune femme pourrait bien faire pour l’aider : « Je vais me faire virer ! Je peux pas, si ils me font une mauvaise réputation, j’aurais plus jamais aucun extra… Merde, merde, merde… »

Victoire n’osait plus se retourner pour voir à quel point la femme s’était rapprochée d’elles. Elle essayait de réfléchir à une excuse, mais elle savait que la seule excuse qui serait valable serait celle fournie par un invité de la soirée caritative. Car comme le dragon du licenciement leur avait dit lors du briefing : l’invité était roi et les hôtesses étaient là pour rendre leur soirée agréable. Quoique cela veuille dire concrètement, ce discours les décrivant comme des jouets à la disposition du gratin de Brisbane lui avait donné envie de vomir. Mais maintenant, elle voyait bien que ça pouvait tourner à son avantage, que Crystal soit l’une de ces riches ou pas avait peu d’importance, elle était là, avec une sublime robe, elle avait l’ascendant. Victoire la supplia à nouveau du regard et s’empressa de lui murmurer : « Trouve une excuse, dis que c’est toi qui m’a… »

« Hum hum… Bonsoir, excusez l’intrusion, mademoiselle. » Le dragon était là dans son dos et elle s’adressait à Crystal. Pourvu qu’elle n’ait pas entendu le murmure de Victoire. A priori pas, mais elle s’adressa tout de même à elle avec un ton agacé et autoritaire : « Puis-je savoir pourquoi vous n’êtes plus au buffet sucré ? Et pourquoi Briana a pris votre place ? » *BRIANA ! C’était ça son prénom !* pensa-t-elle en se retournant pour faire face au dragon sans avoir aucune idée de ce qu’elle allait lui répondre. *Sauve-moi Crystal !*

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Message(#)Fleeing is not an option (Crystal & Simon) EmptyMer 17 Juin 2020 - 16:04


Fleeing is not an option


Le temps des explications a sonné. Faut que ça sorte. Ça fait bien trop longtemps que je rumine sur cette histoire qui n'en ai pas vraiment une d'ailleurs. Une rencontre, une soirée rien plus. Mais je n'ai pas envie de rester sans explication. J'assume ce baiser et je ne le regrette pas. C'était loin d'être désagréable enfaite. Maintenant ce qui me dérange c'est qu'elle m'ai fuit comme la peste. Je pense qu'elle aurait pu ce contenter de me dires les choses franchement plutôt que d'agir comme une immature. Est -ce qu'elle regrette ? «Si… C’est pas ce que je voulais dire… Mais… » J'enchaine dans mes aveux. Je suis lancé. Plus rien ne m'arrête. La pauvre Vicky doit tout encaisser sans rien dire. C'est ma façon à moi de me venger gentiment; Dans le fond, je ne suis pas quelqu'un de méchante. Même si j'essaye, je n'y arrive pas. Ce n'est pas dans ma nature. La rousse se montre silencieuse. Elle décroche à peine un mot. Et quand je lui dis d'arrêter de ce mettre des freins elle me répond. « Ah ben merci, j’y avais pas pensé avant… » Hm... tout ça n'est que ironie. Je lève les yeux au ciel. Je ne prétend pas lui dire ce qu'elle a faire. C'est juste un "conseil" que j'exécute pour mon propre chef. Qu'importe. Elle fait bien ce qu'elle veut ça m'est égale. Après tout, on ne connait pas grand chose l'une de l'autre. A voir si nos chemins ce croisent de nouveau. Je le sous entend mais je n'oblige en rien à Victoire d'accepter. Une mec s'avance. Il regarde mon interlocutrice comme si c'était de la marchandise en libre service. Je ne manque pas de l'envoyer boulet. Sérieux, il ce prend pour qui ! Victoire me décroche un clin d'oeil et un sourire. Rien pour ça, sa valait le coup. Un silhouette que je connais trop bien passe par là. Mon Simon, mon sauveur, mon...pingouin. Je fais les présentions en bon et due forme. « Ohh je suis enchanté de vous rencontrer Vic. Quel est votre identité complète ? » Un fin sourire s'affiche aux coins de mes lèvres. Adams avait ce don de s'imposer et avec classe s'il vous plait. « Vous pouvez m’appeler Victoire si vous savez le prononcer. » Je fais rouler mes yeux. Vic, toujours sur la défensive. Je vois qu'elle change pas. C'est con mais ça me donne encore plus envie de la connaitre. Fuit moi je te suis comme dit. J'observe les deux entrain de ce lancer des piques. Un vrai jeu de fléchette. Je bien contente de ne pas être la cible de tout ça. « J’espère que vos petites frasques à toutes les deux sont terminés. Et sachez qu'un pingouin c'est mignon. Je le prends comme un compliment. » Je sais qu'il déteste ça et pourtant ! Je viens pencher ma tête sur son épaule en levant les yeux sur lui. < Trop mignon même ! Mais tu le serais encore plus sans cette mèche rebelle. Un jour je vais te la couper fait gaffe. > Je lui rend bien vite son espace vital avant qu'il ne fasse un malaise. Simon...les câlins ce n'est pas son truc. Ça je l'avais compris. Mais pas assez pour m'en priver complètement. « C’est surtout ridicule, un pingouin… » Et la voilà qui charge de nouveau. Il va falloir lui mettre un muselière je pense ... Simon ce penche vers moi. Un peu surprise je l'écoute attentivement.  « Tu sais il y a moyen que tu obtiennes réparations. Il y a des petits loges privés à l’arrière. Si tu veux voir ta compagne en maid, rejoignez-moi là-bas. Il s’agit d’un petit privilège de gens aisés je dirais. Tu n’as plus qu’à la convaincre. Je vais préparer de quoi en attendant. » Mon regard ce porte sur Victoire. Un sourire maléfique s'affiche sur mon visage. C'est vraiment tentant cette proposition. La rousse pour mes petits soins...l'idée me plait. Simon ce recule pour m'adresser un sourire. Sourire communicatif.  Je vais vous laisser, peut-être à tout de suite, Vicky. » Il ne croyais pas si bien dire. Le brun s'éloigne en direction des loges. Me laissant seule en bonne compagnie du félin aux griffes affûté. « Ouais c’est ça… » Elle est pas possible ! Quelqu'un s'avance dans notre direction. Je n'y prête pas plus intention que ça. Mais Vicky m'a l'air en panique. Je ne saisie pas sur le coup. « Je vais me faire virer ! Je peux pas, si ils me font une mauvaise réputation, j’aurais plus jamais aucun extra… Merde, merde, merde… » J'y vois plus clair. C'est marrant mais la voir me supplier de cette façon c'est jouissif. Je prend plaisir à la faire ruminer un peu. < Hm...et qu'est-ce que j'y gagne moi ...? > que je lui répond d'une voix un peu suave. « Trouve une excuse, dis que c’est toi qui m’a… » J'arque un sourcil en attendant la suite non sans sourire malicieusement. Mais je me fais surprendre par cette fameuse personne qui arrive à mon niveau. « Hum hum… Bonsoir, excusez l’intrusion, mademoiselle. » J'acquiesce et je la laisse réprimander la rousse juste pour le fun. Voyant que sent le roussi pour la demoiselle je me gratte la gorge volontairement pour attirer l'attention sur moi. < Elle est avec moi. J'ai réservé une loge avec Mr Adams. Je vais avoir besoin de ses services. C'est elle que je veux, pas une autre. > HOOo oui c'est elle que je veux. L'espace d'un instant j'ai pris le rôle d'une bourgeoise. C'est marrant mais c'est loin d'être le cas réellement. < Cette...Briana peut bien garder le stand; Je pense que c'est dans ses cordes ? > Elle me regarde et hoche la tête pour finalement nous laisser. J'étais si crédible que ça ? Heureusement que Erin m'a relooké pour la soirée. Mon regard ce porte sur Vicky. J'affiche un sourire victorieux. < Ça va te coûter cher !!!! > Mais mon sourire s'efface lorsque qu'une douleur vient s'inviter dans mon corps. Je tousse. Mes poumons sont chargé. J'ai du mal à respirer normalement. J'essaye de garder le cape pour ne pas attirer l'attention sur moi. Loin de moi de vouloir gâcher la soirée. Une crise...encore. Je pensais que s'étais fini ces conneries. Mais non. A croire que la chimio ce n'est que du vent. La toux repart de plus belle. Bon... c'est fichu pour ce soir. J'ai bien du mal à aligner trois mots sans être interrompu. < Dit à Simon... dit à Simon que j'ai du partir. File à la loge toi ! T'inqu...t'inquiète pas pour moi >. Main devant la bouche, le dos légèrement incliné vers l'avant, je m'éloigne vers la sortie. Quelques regards ce détournent sur moi. Certaines personnes prennent de la distance comme si j'étais...contagieuse... C'est moche. Heureusement, dans ma voiture j'ai toujours le nécessaire pour me soulager. Non sans mal je prend la route jusqu'a l'appartement. Elias se réveille lorsqu'il m'entend en difficulté. Cette crise est plus forte que les précédentes....Sans réfléchir mon cousin m'amène aux urgences. Me voilà...encore branché... encore prisonnière sur ce lit d'hôpital que je connais que trop bien. La soirée semblait pourtant devenir intéressante. Je porte encore cette robe. Beaucoup trop jolie pour moi. La perfusion m'apaise. Je me sent partir, légère. Je suis bien là...est ce que je dors ? Je ne sais pas trop mais je n'ai plus mal.

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Message(#)Fleeing is not an option (Crystal & Simon) EmptyMer 17 Juin 2020 - 18:39

Fleeing is not an option
"C’est l’hôpital qui se fout de la charité"
Victoire était à la merci de deux femmes : celle qui la supervisait mais surtout Crystal qui avait le pouvoir de la sortir d’affaire. Et c’est avec un grand soulagement que Victoire entendit la voix de Crystal s’élever avec autorité et un accent bourgeois feint à la perfection. Elle sortit un mensonge tellement parfait que ça n’avait même pas l’air d’en être un. C’était probablement en rapport avec les messes basses faîtes plus tôt. Qu’est-ce que c’était donc que ces loges dont elle parlait ? Victoire essaya de cacher sa surprise et acquiesça avec gravité à l’attention de sa superviseuse comme pour indiquer qu’elle n’était pas emballée mais qu’elle allait faire son travail. Crystal ajouta même que Brianna pouvait se charger de tenir le stand, et après tout elle avait raison. Retenant son souffle et s’attendant à ce que la superviseuse refuse aimablement à Crystal de lui laisser « jouir » comme bon lui semblait de Victoire et lui demande de retourner auprès des pâtisseries, le contraire se produisit. La femme s’excusa auprès de Crystal, elle eut l’air impressionnée par le « name dropping » de M. Adams et les laissa seules. Incrédule, Victoire se demandait qui pouvait bien être en réalité ce pingouin à mèche, s’était-elle montrée désagréable avec quelqu’un de vraiment important ? Mais peu lui importait pour l’heure, elle vérifia que la responsable des hôtesses regardaient ailleurs et se jeta dans les bras de Crystal. Elle la serra dans ses bras comme un enfant saute au cou de ses parents qui viennent de lui offrir le plus beau cadeau pour son anniversaire. Elle ne réfléchit pas à cet instant qu’elle était peut-être en train de lui donner un espoir qu’il se passe quelque chose entre elles, elle voulait simplement exprimer sa gratitude. Elle lui dit à l’oreille avec fougue : « Merci, merci, tu me sauves encore une fois… »

Victoire relâcha son étreinte de peur que la supercherie soit découverte si la superviseuse se retournait et les voyait échanger de telles familiarités. Crystal était tout sourire et plaisanta : « Ca va te coûter cher !!! » *Qu’est-ce qui m’attend dans cette loge ? Je crains le pire… * pensa-t-elle mi-amusée, mi-inquiète. Mais elle vit aussitôt les traits de Crystal se crisper de douleur, celle-ci se plia en deux et se mit à tousser bruyamment. Victoire, déboussolée, s’approcha de Crystal et lui posa la main sur l’épaule nue. Elle se pencha pour voir son visage et s’inquiéta : « Ca va ? Qu’est-ce qu’il t’arrive ? » Crystal essayait de reprendre son souffle mais une quinte de toux la secoua à nouveau. Victoire regarda autour, désespérée, il y avait des médecins à cette soirée, non ? Personne n’allait venir l’aider ? Elle se retourna vers Crystal, inconsciente de la pathologie de la jeune femme : « Tu veux un verre d’eau ? »

Mais Crystal articula difficilement d’une voix enrouée quelques phrases. Elle demandait à Victoire de prévenir Simon, d’aller dans la loge et de ne pas s’inquiéter. Et elle s’éloigna soudain à vitesse grand V vers la sortie, la main sur la bouche étouffant cette toux inquiétante. Victoire commença d’abord par la suivre en insistant : « Tu as besoin d’aide ? » Mais Crystal s’enfuyait littéralement et ce n’était probablement que justice après le coup que lui avait fait Victoire l’autre soir. Contrariée et inquiète de ce départ brusque, Victoire ne voulait pour autant pas perdre ses contrats d’extra qui mettaient du beurre dans les épinards. Et puis, bien qu’elle n’ait aucune envie de retourner lui parler, Crystal lui avait demandé de prévenir Simon, le fameux M. Adams. Elle lui devait bien ça, de plus, peut-être que cet insupportable personnage saurait ce qu’il se passait avec Crystal… *Si ça se fait elle a la mucoviscidose ou la tuberculose… Non mais, arrête avec tes maladies en « ose », il peut y avoir plein d’autres explications pour cette toux…* Mais Victoire n’était pas convaincue, elle avait un mauvais pressentiment.

Elle s’avança vers l’arrière-salle du gala et questionna un serveur qui passait par là pour savoir où se trouvaient les loges. Il lui indiqua un couloir avec un clin d’œil amusé et elle s’engouffra dans cette direction sans lui retourner son sourire. Un homme lui indiqua une des portes comme si il l’attendait, elle poussa la porte et se retrouva dans un décor luxueusement sordide. Des banquettes, des néons roses, du champagne et une tenue qu’elle ne reconnut pas immédiatement, étalée sur un accoudoir. Simon Adams était là en train de siroter une coupe de champagne. Elle scanna la pièce du regard plus attentivement et ne put s’empêcher de dire en comprenant qu’une tenue de soubrette avait été déposée là : « C’est sensé être quoi, ça ? »

Une fois l’indignation passée, elle ne put s’empêcher de briser l’air satisfait du jeune homme. Elle lui lâcha un peu trop abruptement : « Crystal est partie, elle n’avait pas l’air bien. » Mais en réalité, l’animosité qu’elle ressentait pour l’homme ne pesait plus grand chose face à l’inquiétude et au mauvais pressentiment qui la tenaillaient. Elle abandonna son regard dur et froid, ses épaules s’affaissèrent légèrement et elle questionna Simon avec la mine préoccupée : « Qu’est-ce qu’elle a ? Elle s’est mise à tousser comme si elle allait cracher ses poumons et elle a détalé comme un lapin… Ca m’inquiète… »

Elle posa son regard sur les bouteilles de champagne français qui trônaient sur la table. Elle n’en avait pas bu depuis des décennies, tout ce qu’elle pouvait s’offrir ici était du mousseux de qualité très discutable. L’angoisse et l’inquiétude qui enflaient dans sa poitrine lui donnaient envie de boire à outrance, comme d’habitude. Elle s’avança avec empressement de la table et se servit une grande coupe qu’elle dégomma cul sec, sans même apprécier la qualité du breuvage.


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Message(#)Fleeing is not an option (Crystal & Simon) EmptySam 20 Juin 2020 - 15:01



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En amour comme en guerre, il n'y a point de victoire sans dégâts
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La soirée était assez cocasse, toutefois il n’attendait qu’une chose c’est que les deux dames daignent se bouger un minimum pour arriver ici. C’était l’ennui mort là et il se retrouvait obligeait d’aller sur son portable pour voir certaines de ses trop nombreuses notifications que jamais il ne prendrait le temps de supprimer ou même de vraiment s’attarder sur ce qu’elles indiquaient réellement. Rien de bien coquet donc. Il avait proposé à Crystal une petite vengeance somme toute sympathique même s’il ne voudrait pas voir cela de ses yeux. Le brun n’avait pas que cela à faire et voir quelqu’un s’humilier de manière aussi grotesque ne l’intéressait vraiment pas. C’était bien plus par dédain que par compassion réelle.

Quelle ne fut pas la mauvaise surprise lorsqu’il vit la flamboyante, cela serait son surnom dans sa tête, pénétrer dans la pièce seule. Elle observe la pièce et son regard semble aussi déconcerté que celui de Simon. Elle lui demandait ce qu’était cette tenue. “Rien de bien intéressant à mon avis”. Soit Crystal était aux toilettes soit elle était partie et vu la tête de la rousse… comment s'appelait-elle déjà ? Victoire, c’était certainement cela. Elle confirme sa supputation. Quelle désagréable surprise. Mais au moins elle semble moins excitée qu’auparavant. La serveuse lui demande ce que la brune a. Simon soupir. “Cancer de la thyroïde et métastase dans les poumons. Combo méphitiques et dangereux comme tu as pu le voir.” Il se resservait une coupe de champagne sans en proposer à Victoire. Elle était assez grande après tout. “Elle a encore dû trop forcer. Une mauvaise habitude chez elle”. L’étudiant n’était pas vraiment surpris de cela. A toujours vouloir vivre la vie à 120% on se brûlait les ailes de manière incandescente. “Et tu peux être inquiètes”. Lui affichait presque une indifférence. Ce n’est pas comme s’il ne l’avait pas prévenu et reprévenu. Evidemment qu’il ressentait une certaine peine mais il préférait l’ignorer.

Elle se servait une coupe de champagne qu’elle engloutit d’un goût. "Quitte à me montrer un peu présomptueux, cela se déguste et je ne doute pas un seul instant que tu connais la valeur de cette bouteille.” Il la regardait. “J’avais prévu de vous laissez seules, Crystal et toi… et ce que tu appelles cette chose, mais autant profiter pour faire un brin de causette. Si tu es là c’est que tu as réussi à te libérer de tes charges.” Il prenait deux gorgées de son breuvage. “Comme tu as pu le voir Crystal fait du yoyo avec ses émotions. Elle s’attache trop facilement et s’empoisonne tout aussi aisément. Est-ce que je me trompe si je dis que tu étais à l’origine une rencontre d’un soir ?” Contrairement à avant il n’affichait plus un air hautain, au contraire son propos était sérieux. De plus il n’était clairement pas avachi dans le canapé mais se tenait droit.  

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Message(#)Fleeing is not an option (Crystal & Simon) EmptySam 20 Juin 2020 - 17:28

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"C’est l’hôpital qui se fout de la charité"
Le jeune homme élude sa question concernant la tenue de soubrette mais de toutes façons, ce n’est pas ce qui préoccupe Victoire. Si la française pensait ne pas avoir eu de tact en annonçant le départ de Crystal, le pingouin dut battre un record de manque d’empathie quand il annonça froidement son diagnostic. La mine inquiète de Victoire fut déformée par la stupéfaction, elle avait bien envisagé que Crystal soit malade mais la nouvelle n’en était pas moins choquante. Elle resta bouche bée, qu’est-ce que l’on répond à une pareille annonce ? Simon enchaîna en spéculant sur d’éventuels excès qui auraient provoqué cette crise et Victoire ne put s’empêcher de se repasser le film de leur soirée deux semaines plus tôt. Combien de shooters avaient-elles ingurgité ? Et elle l’avait fait fumer, elle avait fait fumer une personne atteinte d’un cancer du poumon… Et l’ecstasy ? Victoire ne savait pas comment cela pouvait interagir avec un cancer, mais en tous cas ça ne pouvait pas avoir été une bonne chose pour elle… Elle se sentit vaciller sous le poids de ces révélations, elle se sentait d’autant plus coupable de l’avoir abandonnée sur cette banquette de bar.

Reflexe, elle se dirigea vers l’alcool sans avoir réussi à articuler quoique ce soit de plus à l’encontre du Seigneur Adams. Et celui en rajouta une couche en lui confirmant qu’elle avait des raisons d’être inquiète. Elle scruta son visage impassible, indifférent même. Cela la mit en colère à nouveau, décidemment il était incapable de ne pas se montrer méprisable pendant plus de trente secondes d’affilée… Elle engloutit sa coupe de champagne et lui jeta un regard noir : « Mais t’es qui pour elle, d’abord ? Pour son pingouin préféré, t’as pas l’air vachement concerné par son bien-être… » Elle se resservit une coupe de champagne et se laissa tomber sur la banquette, oui Simon Adams l’agaçait profondément mais elle se rendait compte à présent qu’il était son seul espoir de revoir Crystal. Elle ne connaissait pas son nom de famille, ni son métier, elle ne savait pas où elle habitait et elle n’avait même pas son numéro de téléphone. Et maintenant qu’elle connaissait l’état de santé de cette dernière, elle ne pouvait se résoudre à l’oublier comme ça. Elle devait s’assurer qu’elle allait bien, se faire pardonner son attitude de merde si possible… *Ah ben tout à l’heure, tu la trouvais collante et t’espérais qu’elle soit pas « in love » et maintenant que tu sais qu’elle est peut-être mourante, tu vas lui courir après ? Elle te fait pitié ou t’es accro au drama ?*

Le fils à papa se permit de lui faire une remarque sur sa façon de descendre le champagne. Elle se retourna vers lui avec l’air agacé, elle fantasma tout éveillée que le néon au dessus de lui se décrochait du mur, l’assommait et mettait le feu à ses cheveux. Cette image intérieure permit d’apaiser une partie de son agacement, elle se contenta de répondre avec sarcasme : « Pardonnez-moi très cher si j’ai besoin d’encaisser la nouvelle. » Et autant pour l’agacer que pour se faire du bien, elle enfila d’une traite sa deuxième coupe et entreprit de s’en resservir une, tout en restant assise. Il indiqua qu’il avait prévu de les laisser seules avec le costume et Victoire se sentit presque rassurée que Crystal ait dû partir. Elle culpabilisa aussitôt d’avoir pensé cela et engloutit la moitié de sa troisième coupe. Simon, quant à lui, lui proposait de faire la causette. *Oui, c’est ça, faisons amis-amis, comme ça tu me fileras le numéro de Crystal à la fin de cette charmante conversation*

Victoire était assise à une bonne distance de lui, c’était l’avantage de se trouver dans une loge prévue pour des gens fortunés, les banquettes étaient énormes. Habituellement, elle se serait sentie très mal à l’aise, seule avec un homme dans ce genre d’endroit, mais étrangement, elle ne se sentait pas menacée par le gringalet devant elle. De plus, il n’avait pas l’air du tout d’être intéressé par elle et même si Vic se méfiait de ce genre d’apparences, elle sentait qu’au pire ça allait simplement être très difficile de supporter son ton mesquin. Elle acquiesça donc : « Oui, Crys’ m’a sauvé la mise… Avant d’avoir sa quinte de toux… » Le visage de Victoire s’assombrit encore, Crystal avait eu l’air de vraiment souffrir, elle avait à peine réussi à parler… Ca avait été si soudain… Simon s’interrogea sur leur relation et parla de la tendance de Crystal à s’attacher très vite et à s’empoisonner. Il avait vu juste et son ton avait changé, il parlait sérieusement et avait laissé tomber ses grands airs. Peut-être que finalement, le dialogue allait être possible après tout. Victoire répondit : « Euh oui… C’était la deuxième fois que l’on se voyait ce soir… Mais bon… J’ai pas été très correcte avec elle la dernière fois… » Elle se racla la gorge, se sentant à la fois coupable et gênée de parler de ça avec lui.

Si Crystal était du genre à s’attacher trop vite alors cela expliquait bien des choses. Victoire aurait pu réagir de la même façon étant donné son inexpérience dans les relations amoureuses, mais elle était trop méfiante pour cela et surtout, il y avait une autre femme qui l’obnubilait. Mais ça c’était une autre histoire… La rousse ne pouvait s’ôter de la tête l’image de Crystal tirant sur le joint sur le parking du bar et de cette toux qu’elle avait eu ensuite… Vic avait pris cela pour un excès d’enthousiasme et de zèle sur le moment, mais maintenant elle comprenait. Une question lui brûlait les lèvres et elle ne réussit pas à se retenir de la poser immédiatement : « Mais… Son cancer là, il est à quelle phase ? Je veux dire… Elle va s’en sortir, hein ? » Son visage traduisait l’angoisse qu’elle ressentait d’entendre sa réponse. D’un côté, si Crystal était en phase terminale, bien qu’elle n’en ait pas l’air, elle avait fait fumer une personne qui profitait de ses derniers instants sur terre. D’un autre côté, si Crystal était en rémission ou en bonne voie de guérison c’était une bien meilleure nouvelle, mais cela voulait dire qu’elle avait potentiellement participé à empirer son état…

Elle finit sa coupe et s’en servit une quatrième. *J’espère qu’il va pas te filer la note à la sortie… Sinon, t’es dans la merde ma vieille* Elle reporta son attention sur le jeune homme qui se tenait droit et digne sur la banquette, en bon gars de la haute société qu’il était. Elle lui avoua, espérant qu’il accepterait de l’aider à en apprendre plus sur Crystal : « Je me sens mal, je ne savais pas qu’elle était malade et on a fait quelques… excès pendant cette fameuse soirée… Il faut que je sache qu’elle va bien mais je n’ai aucun moyen de la contacter… »


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Message(#)Fleeing is not an option (Crystal & Simon) EmptyDim 21 Juin 2020 - 18:56



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Apparement les propos du jeune Adams touchait de plein de fouet la rousse. Apparemment il venait de la doucher sévèrement. Ne restait qu’une morne bougie, enfin peut-être. C’était assez drôle pour lui de voir que ses paroles affectent plus Victoire que sa propre personne. Alors comme cela elle avait déjà développé des sentiments pour elle. C’était triste mais c’était ainsi et à vrai dire il n’allait pas mimer une empathie certaine pour la rousse. Il avait bien autre chose à faire et certainement pas d’énergie à dépenser dans une tâche aussi futile. Elle réagit mal et se lance dans un ton vindicatif. “Qui je suis pour elle ? Un type random qui l’a sauvé dans la rue alors que le monde l’ignorait. Elle s’est attachée, moi moins.” Il avait hésité avec pas mais mieux valait jouer la carte de la prudence. “Son bien être ne me concerne pas. Je ne suis pas son père ni son garde fou. Tu as pu l’observé toi-même, elle boit de l’alcool alors que cela lui est interdit. Crystal choisit de vivre sa vie sans contrainte. Elle récolte les fruits des graines qu’elle a semé.” Sous-entendu qu’elle avait sacrément un comportement auto-destructeur et dangereux. Désolé cocotte, mais s’attacher à une bombe sous la forme la plus littérale qui soit s’était pas le genre de Simon. Les gens faisaient leur choix, ils devaient les assumer après. La question était de savoir quel choix, toi Victoire ferais-tu ce soir ?  Cela promettait d’être plus amusant que prévu.

Elle descend une coupe de champagne, Simon lui fait remarquer. Elle le vouvoie. Cela le fait rire intérieurement. “Tu passes du vouvoiement au tutoiement bien rapidement. Libre à toi d’encaisser la nouvelle comme tu l’entends, mais pas sûr que l’ivresse aide”. C’est qu’il était d’une rare franchise ce soir l’Adams. Inintéressant, ceux qui se réfugier dans l’alcool était dès minables. Et il le savait pertinemment, il avait eut ce souci aussi. L’alcoolisme, un problème très égalitaire qu’importait votre rang social mais là n’était nullement le sujet. Espérant que la suite soit plus intéressante l’Adams prend l’initiative. Elle lui dit que Crystal lui a sauvé la mise avant de tousser. Il ne répond pas. Il s’en fiche, du détail tout cela. La froideur de Simon à l’égard de Crystal était tel l’algide blizzard. Ce n’est pas comme si l’étudiant l’avait prévenu. La brune chutait seule. Victoire lui narre ensuite que c’est la deuxième fois qu’elle la voit. Le dicton jamais deux sans trois ne se vérifierait peut-être pas cette fois. “Cela j’avais cru le comprendre. Vu la manière dont elle t’a hurlé dessus, c’était évident que tu avais dû merder avec elle.” Le ton était strictement neutre, sans condescendance quelconque. Il ne demandait pas plus détail.

Elle le questionna sur la phase de son cancer. “Suffisamment avancé pour tenter un traitement expérimental et pas assez grave pour qu’on ne puisse pas le faire Il n’avait pas a révélait quoique soit sur l’état réel de santé de Crystal. C’était de la décence. Victoire avait largement de quoi avoir assez sous les yeux pour savoir que c’était grave, que cela soit phase deux ou trois cela importait peu. “Pour ta seconde question, je n’en sais rien. C’est compliqué. Il n’est pas impossible qu’elle vive avec ce malheur toute sa vie”. Elle buvait trop.

Puis ensuite vient le point d'intérêt. Il ne peut s'empêcher de glousser. “Dois-je en conclure que je suis le moyen pour toi d’obtenir des informations sur elle ?”. Il changeait de sujet “S’amouracher en une soirée d’une personne telle que Crystal Sanders, je ne sais pas si cela relève de la beauté, de la comédie ou de la tragédie”. ll venait de donner une information. Il ne dirait rien d’autres de plus sur elle. “ Pas certains que son nom te suffises. Quoique tu devrais la trouver sur les réseaux sociaux. ” Il ne savait pas à quel point elle avait révélait des informations sur sa vie en ligne. "Et si elle ne répondait pas dessus. Que ferais-tu ?"  
 

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Message(#)Fleeing is not an option (Crystal & Simon) EmptyLun 22 Juin 2020 - 1:53

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Il n’y avait aucun doute que ce petit merdeux faisait partie d’une famille riche et influente, il n’y avait aucune autre explication pour son ton hautain et son absence totale d’empathie… Ou alors, c’était un pur sociopathe… Après tout, c’était probablement les deux. Il parlait de Crystal comme d’un animal galeux à qui il avait eu le malheur de donner quelques miettes et qui lui collait aux basques depuis. Mais même si sa façon de parler était très difficile à supporter pour Victoire, il avait raison sur un point : Crystal ne devait pas prendre sa santé au sérieux et elle avait soigneusement caché son état à Victoire, la laissant partager son alcool et sa fumette avec elle. Sous le coup de l’agacement, elle avait laissé tombé le vouvoiement pour lui demander qui il était. Mais dès qu’il se permit de commenter sa façon de boire le champagne, le vouvoiement sarcastique avait repris le dessus, comme pour souligner le fossé qui les séparait, socialement et humainement.

Simon s’amusa de son passage du tutoiement au vouvoiement et il fit une remarque sensée mais que Victoire n’avait pas envie d’entendre. Oui l’ivresse n’était jamais une bonne solution et pourtant, pour Victoire, c’était la solution à tout dernièrement. Elle eut envie de lui brandir un doigt d’honneur pour toute réponse mais elle se retint à nouveau. Elle avait besoin de lui pour en savoir plus sur Crystal et ce n’était pas en se comportant comme une adolescente rebelle qu’elle obtiendrait son aide. Elle inspira profondément pour se mettre en condition, elle était très impulsive, d’autant plus face à un homme. Bien qu’elle ne se sentait pas menacée par lui, elle le méprisait tellement, qu’au final, s’il l’énervait vraiment, elle pourrait réagir tout de même avec agressivité. Il semblait avoir un don pour la mettre hors d’elle, est-ce qu’il le faisait exprès ou est-ce qu’il était toujours comme ça ? Elle espérait ne jamais avoir à le côtoyer à nouveau pour le découvrir.

Pourtant dès qu’ils évoquèrent les circonstances de la rencontre entre Crystal et Victoire, il ne fit que commenter de manière neutre le caractère houleux de leur relation. Puis, il répondit à ses interrogations sur l’état de Crystal. Il semblait que la conversation se faisait plus facilement que prévu, Victoire se détendit légèrement, bien que le sujet soit lourd. Il lui apprit que Crystal suivait un traitement expérimental, ce qui signifiait que d’autres traitements n’avaient pas suffit mais aussi qu’il devait rester un espoir. Mais Simon Adams partagea son opinion selon laquelle Crystal pourrait se traîner ce cancer toute sa vie et donc, même s’il ne l’explicita pas, finir par en mourir. Victoire ne put s’empêcher de souffler après avoir englouti son énième verre de champagne : « Elle est si jeune… C’est tellement triste… » Si M. Adams manquait d’empathie, ce n’était pas le cas de Victoire et elle avait beau connaître très peu Crystal, elle avait partagé avec elle un moment de bonheur salvateur, même s’il était induit chimiquement. Un lien s’était créé entre elles et maintenant que Victoire connaissait la situation tragique que vivait Crystal, elle ne pouvait se résoudre à tourner les talons et à l’oublier. *Pourtant, tu ferais mieux de fuir… Ta vie est déjà assez tragique comme ça* lui murmurait la voix de la raison.

Mais elle écoutait rarement la voix de la raison. Elle fit part à Simon de son besoin d’avoir des nouvelles de Crystal, de s’assurer qu’elle allait bien. Et par la même occasion, elle lui confia ne pas avoir de moyen de la joindre, espérant qu’il accepterait de lui fournir un contact. Il se mit à glousser, probablement trop content d’avoir l’ascendant sur elle et de détenir des informations dont elle avait besoin. Elle regretta immédiatement de s’être montrée vulnérable devant lui car il s’engouffra dans la brèche avec toute la froideur dont il semblait capable. Le regard de Victoire se durcit quand il jubila d’être son seul recours pour en savoir plus sur Crystal. Puis, il lui donna le nom complet de Crystal, que Victoire nota mentalement. Simon était redevenu insupportable en un temps record, il se divertissait de la situation comme s’il était devant un film ou une pièce de théâtre : tragédie ou comédie, il n’était pas sûr apparemment. Victoire se leva d’un bond sous le coup de l’énervement, elle ne comptait pas le laisser se divertir de la sorte. Debout, elle s’écria à son encontre : « Je ne me suis pas amourachée d’elle, je peux me soucier de quelqu’un sans ça. C’est ce qu’on appelle l’EM-PA-THIE, ça te dit quelque chose ? Ca doit être un sentiment réservé à la plèbe. »

Avec l’énervement, le tutoiement était de retour. Et lui continuait à la titiller, sous-entendant qu’il ne donnerait pas plus que son nom et que ce serait probablement insuffisant pour la retrouver. Pourquoi ne pouvait-il pas simplement lui dire qu’il ne donnerait pas d’informations supplémentaires car c’était de l’ordre de la vie privée de Crystal ? Comme tout être humain normalement constitué aurait fait dans ce cas. Non, à la place, il se moquait d’elle, la provoquait en se montrant totalement insensible. Sans s’en rendre compte, Victoire serrait la coupe de champagne dans ses mains de toutes ses forces, tellement que ses jointures blanchirent. Il lui demanda, comme un défi, ce qu’elle ferait si Crystal était injoignable sur les réseaux sociaux. Estomaquée, Victoire répondit sans se rendre compte qu’elle continuait à hausser le ton : « Mais ça te fait kiffer de te foutre de ma gueule, en plus ! T’es vraiment un petit merdeux de fils à papa qui n’a que ça à foutre de sa vie ! C’est bien, continue comme ça, traite les gens comme de la merde, tu finiras par avoir un retour de bâton ! » A bout de souffle, Victoire s’arrêta pour remplir ses poumons d’oxygène. Elle était rouge de colère, le comportement moqueur de Simon avait ouvert les vannes et elle disait maintenant tout le mépris qu’elle avait pour lui. Elle posa violemment la flute de champagne sur la table dans le but de s’en aller mais la coupe ne supporta pas le choc et se brisa. Victoire n’y prêta pas attention, pas plus qu’à la coupure qu’elle avait au doigt, elle sentait qu’elle était en train de perdre le contrôle et il fallait qu’elle parte d’ici, qu’elle s’éloigne de lui.

Elle se dirigea vers la porte de la loge et se retourna pour lui dire ces derniers mots : « J’espère que Crystal se rendra compte que tu n’es qu’un sac à merde ! » Puis elle détala vers les vestiaires où se trouvaient ses affaires, elle avait dans l’idée de récupérer son sac, ses vêtements et de s’enfuir de cette soirée au plus vite. Il fallait juste qu’elle évite de croiser la superviseuse des hôtesses, elle aurait des ennuis si on réalisait à la fin de la soirée qu’elle n’était plus là, mais ce serait pire si elle croisait sa cheffe dans l’état d’énervement et d’alcoolémie où elle était actuellement.



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Message(#)Fleeing is not an option (Crystal & Simon) EmptyMer 24 Juin 2020 - 13:24



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En amour comme en guerre, il n'y a point de victoire sans dégâts
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La situation semblait se compliquer. Certainement Simon avait-il fait preuve de trop de dédain envers la rousse mais cela l’amusait. Au moins elle était de nouveau flamboyante. Intérieurement cela le rendait hilare. La situation lui semblait si dantesque, s’en était d’une affligeante allégresse très mal placé. Une tragi-comédie quoi, il n’avait pas grand chose d’autres pour définir la situation. Cela aurait pû être pire, cela aurait pû être mieux. En réalité il n’en tirait pas particulièrement de plaisir, c’était un peu comme quand vous regardiez un gosse courir et se casser la tronche. Vous riez quelques instants et puis c’est tout. Lorsqu’il repart et que vous le perdez de vue, cette histoire s’oublie. Cela serait certainement présentement le cas. La rousse s’excite et monte le ton, plus qu’il n’aurait pu le penser. Elle attaque. Il ne réplique pas et continue. Il se moquerait presque, elle explose.

Ce qui est rigolo avec les gens manichéens, c’est qu’il voit le monde divisé en deux. Comme si les personnes portant une lavallière était coupable de tout. Laisse moi te dire le fond de ma pensée marmoréenne.” Cela promettait d’être glacial. “Certes je manque d’empathie à l’égard de Crystal. Sauf que son traitement expérimental, il y a une petite centaine de personnes en liste d’attente. Contrairement à ce que tu penses ton amie...” ton sarcastique “était quelqu’un non seulement d’aisé mais qui en plus gâchait son privilège. Car oui ce traitement des gens seraient prêt à vendre leur rein pour en bénéficier. Et elle qu’est-ce qu’elle fait ? Elle le gaspille en buvant et en fumant, ce qui est interdit. Notre chère brune prend la place d’une personne qui pourrait décéder aussi. Qu’elle profite de la vie si elle veut je m’en fiche, mais qu’elle ne prenne pas une place aussi chère pour la gaspiller ainsi. Cela s’appelle penser à autrui et ne pas faire preuve d'égoïsme en voyant plus loin que le bout de son nez. Et non je ne souhaite à personne le malheur de chopper cette maladie et Crystal ne mérite pas d’avoir de tel soucis de santé

A bien des égards, si Crystal n’était pas aussi candide, Simon l’aurait détestait. Elle incarne le fanal de ce qu’il reproche à la société. Un maillon qui dérègle le système en permanence. Une personne qui profite d’un atout qu’elle gaspille dans la luxure. Insupportable. “Donc excuse moi de voir plus loin que le bout de mon nez. Qui plus est, comme tu l’as indiqué tu l’as vu en soirée. Certainement l’as tu laissés fumer, alors que c’est illégal en théorie et ce n’est pas un hasard.” Si le cannabis pouvait avoir des vertues récréatives, on voyait bien ce que cela donnait sa légalisation, augmentation du nombre de cancer incroyable. Il était beau les résultats au Canada, au Colorado ou en Californie. Leur lobby était aussi pernicieux que ceux du tabac. Certes il basait ce propos sur le prisme d’une supputation. Mais il savait que Crystal ne fumait pas que des cigarettes. A plusieurs reprises il avait sentie d’allègres odeurs.

"Pour quelqu’un de peu empathe, je trouve que j’en sais pas mal sur Crystal alors que je ne l'ai pas croisé beaucoup plus que toi. Alors que toi... ce n'est pas un reproche, ne le prends pas comme telle. Mais l'empathie se traduit de manière différente chez chacun."

La rousse s’énerver. Elle brise son verre. Cela sera retenue sur le salaire de sa prestation. Mais il n’en avait rien à faire. Qu’importe ce qu’elle pouvait dire, comme Victoire le disait si bien elle n’était personne. La rousse l’insulte et commence à partir.

"Bonne fin de soirée" narrait-il sur un ton placide. Il ne restait plus qu’un fond de champagne. Quelle tristesse. Au moins cela aurait été un peu divertissant.    
 
 
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Message(#)Fleeing is not an option (Crystal & Simon) EmptyDim 28 Juin 2020 - 17:52

Fleeing is not an option
"C’est l’hôpital qui se fout de la charité"
Victoire était furieuse et elle ne s’était pas faite prier pour laisser les insultes sortir comme elles venaient. En cet instant, elle ne voyait qu’un bourgeois dédaigneux et insensible, la parfaite tête à claques. Et elle pensait à Crystal, à ses souffrances, à son avenir incertain… Quand elle reprit son souffle après avoir souhaité à Simon de se prendre un retour de karma dans la face, celui-ci commença à lui répondre en utilisant de grands mots dont deux dont Victoire ne saisit pas le sens. Ça a le don de l’agacer davantage. *Il peut pas parler comme tout le monde celui-là ? Non, bien sûr que non, il faut qu’il me fasse me sentir stupide et inférieure !* De toutes façons, elle n’avait pas besoin d’un dictionnaire pour comprendre qu’il se plaignait que l’on accuse les riches d’être responsables de tous les malheurs du monde. Elle soupira et rompit sa coupe de champagne en la posant trop énergiquement sur la table basse. Elle allait partir, ne voulant pas en entendre plus et dans l’encadrement de la porte, elle lui dit qu’elle espérait que Crystal se rendrait compte qu’il était un vrai « sac à merde ».

Mais Victoire s’attendait à tout sauf à ce qui suivit. Simon lui expliqua que le traitement expérimental de Crystal était un privilège dont beaucoup d’autres malades voudraient bénéficier. Qu’en agissant ainsi, Crystal volait la place de quelqu’un, elle ôtait une chance de survie à quelqu’un qui se souciait vraiment de sa santé et n’irait pas consommer alcool et drogues en sortant de l’hôpital. Victoire resta plantée dans l’encadrement de la porte, sa colère ne s’était pas envolée en une fraction de seconde, mais elle commençait à comprendre l’attitude de Simon Adams. Elle ne l’approuvait pas, car selon elle, si Crystal se comportait ainsi c’était probablement un appel à l’aide, elle souffrait, et son mal-être la poussait à se détruire. Victoire n’aurait pas été en position de la juger, elle qui consultait des psychologues depuis des années sans jamais vraiment avoir la volonté d’arrêter de boire, sans jamais réussir à aller mieux, se traînant cette dépression comme un vieux doudou dont on ne peut se résoudre à se séparer. Il qualifia Crystal d’égoïste tout en disant qu’elle n’avait pourtant pas mérité cette maladie.

Victoire était plantée là, il l’avait laissée sans voix. Même s’il était hautain et insupportable, il avait raison. Ce n’était pas juste que Crystal bénéficie de ce traitement au détriment de quelqu’un d’autre alors qu’elle ne prenait pas soin d’elle et aggravait son état. Surtout si elle avait obtenu accès à ce traitement du fait de sa position sociale pour ensuite agir ainsi… Mais Victoire ne pouvait se sortir de la tête cette soirée, de revoir le sourire de Crystal, de sentir son baiser… Elle ne voulait pas se résoudre à croire que c’était une mauvaise personne, elle ne faisait pas les bons choix mais c’est parce qu’elle avait besoin d’aide. *C’est pas toi qui va la soutenir psychologiquement, ma vieille. T’as plus de névroses qu’elle de cellules cancérigènes* Simon était passé au sujet du cannabis, il était apparemment un fervent défenseur de l’illégalité de sa consommation. Victoire en consommait sur prescription pour ses insomnies et crises d’angoisse, mais en réalité elle s’en procurait également illégalement car sa consommation était loin de respecter la posologie. La rousse dont la colère avait eu le temps de retomber finit par rouvrir la bouche pour répondre : « Oui, on a fumé, on a même pris de l’ecstasy… Elle fait clairement de la merde, oui tu as raison, mais ça doit être dur pour elle… Au lieu de l’enfoncer, il faudrait l’aider... »

Le ton était encore légèrement accusateur mais elle avait retrouvé son calme. Elle n’avait cependant pas honte de s’être emportée, il s’était montré imbuvable et elle pensait toujours que c’était un petit merdeux. Quelques soient ses griefs contre Crystal, il n’aurait pas dû s’amuser et jouer avec les émotions que ressentaient Victoire alors qu’elle venait d’apprendre que celle-ci était atteinte d’un cancer. Simon revint sur le manque d’empathie que Vic lui avait reproché, il se défendait en disant qu’elle se manifestait différemment chez chacun. Il avait peut-être raison, il s’était assez intéressé à Crystal pour connaître son dossier médical, son traitement, son hygiène de vie. Mais Victoire considérait tout de même qu’elle avait touché un point sensible. Son empathie, s’il en avait une, battait de l’aile. Elle répondit : « Crystal n’a clairement pas voulu partager cette partie de sa vie avec moi. Probablement pour ne pas que je la juge… Et c’était pas trop l’ambiance de la soirée. »

Ploc. Victoire regarda au sol et remarqua une petite tâche de sang presque au même moment qu’elle réalisa que sa main était en sang. La coupure qu’elle s’était faite en brisant la coupe de champagne avait beau n’être pas bien profonde, elle avait saigné abondamment. Vic appuya sur sa plaie pour l’empêcher de saigner davantage et s’exclama : « Putain ! Il manquait plus que ça ! » Il fallait qu’elle aille au vestiaire pour trouver quelque chose pour arrêter l’hémorragie, et puis ce serait une parfaite excuse pour rentrer chez elle, ils n’allaient pas lui demander de service des pâtisseries pleines d’hémoglobine. Elle jeta un regard à Simon, elle ne l’aimait pas, ne lui faisait pas confiance, mais il était tout de même son seul lien direct avec Crystal. Elle rentra à nouveau dans la loge et attrapa une carte commerciale de la marque de champagne qui était sur la table basse, elle attrapa un stylo dans sa chemise en essayant de ne pas mettre du champagne partout et se mit à écrire sur la carte tout en disant : « J’ai bien compris que tu n’avais pas très envie de m’aider, mais si jamais tu changes d’avis, voici mon numéro. Donne-le à Crystal s’il te plait. » Elle lui tendit le papier et se dirigea vers la porte à nouveau et il lui souhaita une bonne soirée. Elle n’avait pas franchement envie de lui souhaiter une bonne soirée en retour, mais elle venait de lui demander un service et il s’était étrangement comporté avec cordialité depuis qu’elle s’était mise à l’insulter. Elle répondit donc en essayant de doser le sarcasme en prononçant son nom et sortit de la pièce : « Bonne soirée, M. Adams. »


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