« C’est un bon choix, je plussoie »  Qui n’aimait pas Legolas en même temps ? C’est le meilleur personnage en toute objectivité. « Belle rime» T’as même pas fait exprès. C’est souvent comme ça que tu te retrouves à noter des bouts de phrases qui sont très jolis pour mettre le tout dans une nouvelle chanson éventuellement. Si tu trouves les autres pièces du puzzle au fil des jours, semaines, mois. Certaines chansons s’écrivent en vingt minutes, quand d’autres se mesurent plutôt en années. « Cela me semble préférable si je ne veux pas finir dans le mur. » Pas de vanne sur l’éventualité de sa mort certaine en voiture, mais quand tu lui demandes s’il s’est déjà réveillé quelque part sans comprendre comment, sa réponse n’est pas ce à quoi tu t’attendais. « Oui mais à cause de substances particulières. Il peut m’arriver parfois de souffrir de troubles du sommeil et  d’être si fatigué que je m’endors dans n’importe où. Seul mon corps et mes articulations gardent souvenir de postures peu confortables. » Wow. Tu connais personne qui a cette condition et t’es très content de pas en être. Une galère de plus ce serait. T’en as pas besoin. Des questions de plus sur le sujet vont venir mais les shots arrivent et tu penses plus à la conversation. Un sourire se trouve sur tes lèvres.

« Merci. »
« Merci »

Summer te souffle un baiser et tu lui fais de même. Tu la kiffes trop. T’as aucune idée de quels alcools elle a mis dans toute ça mais tes yeux pétillent. « Je propose que celui qui termine en dernier ses shots avouent à l’autre un secret inavouable. Deal ? »

« Ok wow. Okay okay attend. » T’es grave surpris par sa proposition mais dans le bon sens. T’es en train de faire moitié moitié de tous les shots qui sont là. 5 de Jäger et 5 inconnus… Ca va être une belle compétition. T’as aucune idée de ce que tu pourrais sortir comme secret et t’y penses pas parce que tu vas tout faire pour gagner. « Ok je suis prêt. » Tu regardes Simon. Tu sais pas s’il voulait faire ça maintenant mais oui. C’est maintenant que ça se passe. Il t’a surpris, peut être ton tour de faire la même chose. Tu poses ta main sur un premier shot. « 3… 2… 1, go ! »

Et c’est parti. Est-ce que Jordan va arriver à boire les 10 shots avant Simon ?

Note d'avant propos:

Let’s rock

 @Jordan Fisher & @Simon Adams

« “Those who dream by day are cognizant of many things which escape those who dream only by night.”»

Simon est de nature joueuse, rien n’est plus haletant pour lui qu’un bon défi. Toutefois, il fallait reconnaître qu’il s’était embarqué dans une drôle d’histoire. Si d’antan, on dirait qu’il se pense vieux, il avait l’une des meilleures descentes qui soient, aujourd’hui ce n’était clairement plus le cas. Car oui Simon Adams a eu un léger souci avec l’alcool il y a quelques années et s’il n’y avait pas eu Elora, Dieu seul sait où il serait. Un moment d’égarement dont seule la blonde connaissait l’ampleur. Une répugnante vilenie dans la vie parfaite que bâtissait Simon. L’un de ses sombres secrets que l’on emmure à jamais dans les bases de béton de la fondation et qui ô jamais ne devrait ressortir. Cela porterait un coup certains à l’honneur et à l’orgueil du jeune homme. Dès le départ les dés étaient pipés. Jamais Simon ne révèlerait quoique ce soit d’important à un inconnu. Il préférait la corde raide à ce funeste destin. Puis il savait qu’il n’aurait pas grand chemin à faire pour trouver quelqu’un près à l’aider à faire hara-kiri. Bien évidemment, à ce moment il n’envisageait pas de perdre mais il préférait toujours se laisser une petite porte de sortie, aussi ridicule soit-elle. C’est bien pour cela qu’il était doué avec les faux-semblants. Tant que le brun avait un coup d’avance, il pouvait s’en sortir avec une culbute panilodique aussi appelé plus communément et sommairement mensonge, mais avouez que cela a moins de classe.

Les shooters sont installés devant eux. Dix chacuns. Cinq de jägers et cinq inconnu. Le mélange d’alcool, Simon en était pas fan, mais il se plierait au jeu qu’il avait lancé. Il se jetait totalement dans l’inconnu. Il pourrait chuter de haut d’ailleurs et certainement déjà intérieurement il regrettait indirectement de s’être lancé dans cette connerie. Malgré la fatigue et l’alcool déjà dans son sang, il arrivait encore à percevoir la frontière d’une action normale et d’un acte débile. Clairement le second cas l’emportait et de très loin. Qu’à cela ne tienne. Fuir n’était pas possible, autant affronter le danger de front. Jordan commence le décompte.

Simon enchaîne les shots, cela lui arrache la trachée et la gorge. Ce n’est pas agréable du tout, il a l’impression que son corps est en train de flamber de l’intérieur. Il avait oublié à quel point cette sensation était désagréable. Quel calvaire. Il poursuivait tant bien que mal, ne prenant pas soin de regarder où en était son némésis. Il parvint finalement à terminer sa série de shots. Il se tourne vers Jordan qui avait déjà semble-t-il terminé. Défaite cuisante pour le patricien. Sa tête ne devait clairement pas être belle à voir. Il souffla en se frottant les yeux avec les paumes de ses mains. Certainement l’ingestion de cette quantité d’alcool fort lui avait provoqué un picotement au niveau des rétines.

Et bien félicitations. Il proposait de lui serrer la main, pour faire mine qu’il était beau joueur. Tu as une meilleure descente que la mienne. Évidemment son interlocuteur attendait sa fameuse récompense.

Dans sa tête, le cadet Adams était littéralement en train de tirer sur une roue de jeu la couleuvre qu’il allait bien pouvoir faire avaler à Jordan. Quelque chose de suffisamment réaliste pour rester concret mais en même temps suffisamment larmoyant pour attirer la sympathie du personnage. Puis il trouva en se remémorant la qualité qu’il préférait le plus chez autrui. La tolérance. La faille était trouvée, il ne restait plus qu’à voir jusqu’où il irait dedans.

Bon j’aimerai que tu ne me coupes pas et j’espère que cela ne te fera pas rire ou pas trop, c’était plutôt pour lui qu’il disait cela. Depuis que je suis petit, je me sens plus femme qu'homme. J’aimai bien piquer le rouge à lèvre de mère ou de mes soeurs pour en mettre quand personne ne faisait attention à moi, c’était le plus facile. Et puisque personne ne faisait attention à moi c’était facile. Petit caliméro avec sa coquille… Et j’avoue que je m’amusait bien à mettre le bazar dans les trousses de maquillages respectives de mes deux aînées: Eva et Lene. Un peu de vérité dans l’allégresse du mensonge. Au départ ce ressenti était très superficiel. J’avoue avoir longuement songé aux hormones ou à changer mon apparence mais cela ne provoquait que plus de frustration en moi. C’était assez difficile de trouver ma place tout en supportant le regard des autres. J’ai pensé fut un temps que c’est en marquant ma différence que je me sentirai heureux, croyant naïvement que c’était le regard des autres qui me bloquait.

Il sortit son portable pour montrer deux photos. Merci les dossiers des “meilleurs potes” qui étaient ressortis à plusieurs reprises. Toujours sympa ce genre de choses à revoir, mais au moins il pouvait se vanter qu’il était sexy dessus et qu’il avait un meilleur sex-appeal qui ferait frémir Lady Gaga et ses costumiers eux-même.

Spoiler:

Puis avec le temps je me suis rendu compte que c’était plus mon regard le problème et que je ne voulais pas paraître si différent que cela. Je ne veux pas montrer ma féminité au monde en fait. C’est idiot et puéril. Elle est en moi et elle le restera. Elle n’a pas besoin d'apparaître grâce à des artifices ou tout autre chose pour montrer qu’elle existe. C’est une part de mon être qui me suivra jusqu’à la fin des temps et j’ai trop longtemps placé la faute sur le milieu conservateur dans lequel j’ai grandi. C’est qu’il en pleurait presque le petit, pour croire à un mensonge il fallait être prêt à lui donner une consonance réaliste pour soit même plonger dans l’euphorique ivresse de l’illusion que l’on créait.

Finalement je considère cela très con que l’on cherche à définir deux sexes. Comme si tout était noir ou blanc. Chacun devrait se sentir libre de choisir ou de vivre comme il l’entend. La virilité n’est pas l'apanage des hommes et la féminité des femmes. C’est trop restreindre les choses et nous placer dans des carcans liberticides. Mais je me perds, tout cela pour dire que longtemps je me suis fourvoyé sur mes désirs alors que finalement tel que je suis aujourd’hui je me sens bien. La femme en mon fort intérieur est heureuse et ceci malgré cette carcasse physique d’homme.

C’était faux, il n’en avait strictement rien à faire. A vrai dire, s’il était prêt à concevoir que l’on puisse mettre sur une carte d’identité: homme, femme et autre, le reste c’était non. La communauté LBTQmachinchose+++, aux prunelles de Simon, ne cherchait qu’à créer des cases en plus, c’était débile et d’un sectarisme sans nom. Et quand on voyait certaines choses, on était plus très loin du “sexe hélicoptère apache”. Clairement, en voyant certains comportement, Simon se disait que l'eugénisme avait du bon. Clairement parfois en voyant certaines foutaises, il ressentait l'envie de restreindre leur droit. Certes les médias montraient évidement les éléments les plus clivants mais quand même.

Désolé si cela t’as paru mélodramatique et un peu chiant à entendre.

Il ne relançait pas la conversation. Il était très faussement gêné. A voir comment Jordan réagirait.

(c) DΛNDELION

Et bien félicitations. Tu l’entends mais t’es encore en train de subir toutes les émotions et sensations que ces dix shots en moins d’une minute t’ont procuré. Tu as une meilleure descente que la mienne. En même temps, t’es plus âgé. T’as plus d’expérience. Bon j’aimerai que tu ne me coupes pas et j’espère que cela ne te fera pas rire ou pas trop Tu comprends pas de quoi il parle. Avec tout cet alcool dans le sang, t’as déjà oublié le but premier de ce défi stupide. Depuis que je suis petit, je me sens plus femme qu'homme. Ah. Tu ne t’attendais pas à ce qu’il te sorte un truc dans ce genre. Il se fou de ma gueule. Mais il continue. Il y va à fond. Il en dit bien trop. C’est limite malaisant cette affaire. Pas limite. Ouais. Tu l’écoute et tu aimerais bien avoir dix autres shots pour faire autre chose que le voir en train de continuer et continuer et continuer. Au départ ce ressenti était très superficiel. J’avoue avoir longuement songé aux hormones ou à changer mon apparence. Jesus Christ. C’est beaucoup trop. Il se passe quoi là ? Y’avait un ecsta en plus dans un de ses shots ? Pourquoi il sort autant de détail ? Tu lèves un sourcil au fur et à mesure de ses dire. Tu vas aussi reprendre certains shots où il y a l’air d’y avoir encore un peu d’alcool dedans. Simon te sort des photos. What the fuck.

« Ah oui oui. » Tu sais pas quoi dire. Merci pour les preuves? Tu fais signe à Summer qui repasse dans le coin de t’apporter quatre autres Jägger Bomb. Elles seront juste pour toi celles là. T’en as besoin. I need more please. Et là c’est pas à de l’alcool que tu penses mais c’est le seul truc qui est dispo si rapidement. j’ai trop longtemps placé la faute sur le milieu conservateur dans lequel j’ai grandi. Help. T’es la dernière personne à appeler quand il faut consoler quelqu’un. T’es nul. Zéro pour ça. Il continue et tu regardes la porte qui mène à l’intérieur où y’a le bar. Si je pars est-ce qu’il va me voir? Tu attends tes shots et vraiment t’es à pas grand chose de filer les prendre au bar pour arrêter de subir ce moment très gênant. La femme en mon fort intérieur est heureuse et ceci malgré cette carcasse physique d’homme. Dear. God. Désolé si cela t’as paru mélodramatique et un peu chiant à entendre.

« Ouais j’ai pas compris pourquoi t’as été autant dans le détail j’ai rien demandé, je suis pas flic. » Mais par contre t’es dans le malaise. Heureusement les shots arrivent. Summer en mets deux devant Simon. « Nan nan c’est tout pour moi. » Après un ‘oh’ elle place le tout devant toi. Tu lui fais un sourire et t’es en train de te demander si tu devrais pas aller à la recherche de Dan qui avait un truc à te donner. C’est à ce moment là que ‘Silence Speaks’ de While She Sleeps commence dans les enceintes. La musique de fond de ce bar est toujours parfaite. Cette chanson là maintenant, tombe à pic.