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Message(#)(Amelyn #17) ► GIVE PEACE A CHANCE EmptyMer 3 Juin 2020 - 19:51




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Je n’ai pas remis les pieds au boulot le jour suivant ma dernière discussion avec Raelyn. Épuisé par l’effort de communication et affaibli par l’accident, j’ai affronté le ton narquois et jubilatoire de Mitchell qui, enjoué par mon absence, ne s’en est pas offusqué outre mesure. Il n’a même pas essayé de le cacher par politesse et j’en ai déduit que ma seule présence dépendait surtout de son associée. Ne craindrait-il pas ses foudres qu’il m’aurait dégagé sans préavis et sans demander son reste. Il aurait été capable de m’offrir le double ma solde si sa générosité suffisait à mon départ. Pauvre idiot. Son comportement n’est qu’une preuve de sa faiblesse, si bien que je ne m’en inquiète pas. À quoi bon ? S’il est la priorité dans mes projets de vengeance, elle perd elle-même tout intérêt alors que je trouve avantage à ne pas me presser derrière les portes du Club. Raelyn y est chez elle plus que moi. À elle seule revient la primeur de s’y pavaner sans m’avoir dans les pieds quand, à mes yeux, elle serait l’unique bonne raison pour m’y rendre. Elle justifierait que j’avorte ma vengeance puisqu’elle n’atteindrait son but qu’en partie. Si je ne peux jouir avec elle de cette quiétude supposément retrouvée, pourquoi la priver de ses habitudes, de son gagne-pain et de sa passion pour sa vie professionnelle ? Pourquoi la blesser à l’instar d’une mère dont l’enfant aurait été kidnappé ? Ne lui en ai-je pas assez fait ?  J’ai ravi son cœur et, quoique je ne l’aie pas désiré, je l’ai piétiné à pieds joints. Ne serait-ce pas la goutte d’eau qui ferait déborder le vase de patience ? Ne perdra-t-elle pas toute confiance en moi alors qu’une assiette ébréchée, même recollée, gardera toujours les traces de son trauma ? On ne peut rien réparer à l’identique. Une cicatrice est le vestige indélébile d’une plaie et le souvenir de la douleur n’est jamais bien loin. Déciderait-elle de ne pas me pardonner et, d’aventures, de ne jamais me reprocher mon erreur, qu’un rien la propulsera vers la nostalgie de cette époque où nous étions grandioses. Une étincelle suffirait et la destruction du Club est surtout comparable à un cyclone, un cataclysme, une éruption volcanique. Alors, j’hésite. J’hésite à mener à bien mon entreprise tant elle m’est essentielle. Elle l’est au point qu’au terme du troisième jour, comme le miroir ne reflète plus les traits d’un Elephant men moderne, je considère que l’heure de réinvestir le casino de l’organisation des Strange est arrivée, trop tard ou trop tôt. Je n’ai pas réussi à trancher bien que la balance de mes émotions a dangereusement penché vers le prématuré. Je suis angoissé comme un adolescent pour son premier rencard et, si je n’ai pas longé les murs, c’est uniquement par fierté. Je refuse d’amuser la galerie de Mitchell et de ses sbires. Je ne rêve pas plus de tomber nez à nez avec la froideur de Rae. Elle serait justifiée, mais Dieu qu’elle ferait mal.

Les premiers jours, je l’ai évitée autant que possible, mais les lieux sont étroits pour deux cœurs qui s’attirent. J’ai fini par la croiser plus par inconscience que par volonté. Ma curiosité a conduit mes pas dans ses quartiers et, mon palpitant, porté par la force de mes sentiments, a sursauté de constater qu’un sourire était encore de trop. Je lui en ai adressé un timide pourtant. Dans le fond, j’étais content de la voir, de la savoir là et non pas dans les draps d’un autre, un autre qui soignerait ses ecchymoses, un autre qui ne serait pas moi, surtout pas, parce que s’imaginer entre mes bras serait au-dessus de ses forces. Cette éventualité, trop probable à mon goût, je l’ai envoyé valdinguer à des kilomètres de moi, mais elle a ricoché sur le mur de mes incertitudes et m’est revenue en plein visage violemment. C’est le retour de manivelle, ai-je songé dans l’espoir de me raisonner. Dans les faits, ce serait de bonne guerre, mais n’aimerais-je pas le savoir si j’étais remplacé ? Si elle s’efforçait d’oublier mon parfum en s’entêtant de celui d’un quidam dont elle n’aurait que faire ? N’est-ce pas la seule chose qui compte finalement ? Que ce type ne serait rien ni personne ? Qu’il n’aura jamais été qu’un pis-aller ? Je n’en sais rien. Je n’entrevois que ces conséquences accablantes pour mon moral et, le jour suivant, tandis que je m’interroge sur l’utilité éventuelle de joncher son quotidien d’attentions discrètes -  déposé un café sur son bureau, lui glisser un petit mot dans son sac (qu’écrirais-je cependant ?) – elle m’a surpris d’un regard, un seul, un qui m’a transpercé de part en part. Il était chaud, rassurant, du baume pour mon âme meurtrie. Ses yeux brillaient d’une lueur que je n’ai pas osé interpréter, mais qui lui a valu, quelque trente minutes plus tard, une tentative d’approche aux allures d’habitudes. La cible préférée de nos railleries est apparue dans ses apparats grotesques de diva milanaise et je lui ai envoyé une boutade par texto. Je n’ai pas pris grand risque : elle tenait son téléphone fermement entre ses doigts et moi, depuis la salle, je l’ai observée l’ouvrir, le lire et s’en amuser. J’ignore si elle m’a cherché des yeux, mais ils se sont braqués dans les miens, égayés, et malgré la distance qui nous séparait alors, nous avons pouffé de concert. Aurais-je nourri le moindre doute sur la nature et la profondeur de mes sentiments qu’ils auraient disparu sur-le-champ. Son rire, alors que la "fête" bat son plein, m’a chatouillé les oreilles, car je ne vois qu’elle, je n’entends qu’elle et tout pathétique que cela soit, j’ai bu à nouveau dans la coupe de l’espoir. Il m’avait quitté pourtant, mais cette nuit-là, je me suis endormi plus serein non sans me gaver des innombrables photos qui garnissent la galerie de mon portable.

La suite fut une succession de frustration et de joie mal dissimulés pour une apothéose : sa main a effleuré la mienne et mon cœur a bondi dans ma poitrine. Je n’ai pas rêvé le geste, je le sais. Même un fou ne fantasme pas un courant électrique quand il lui traverse le corps, d’autant qu’il est à double tranchant. Plus je la regarde, plus j’ai envie d’elle. Plus elle m’en donne, plus ma patience s’égrène. Je la sème derrière moi tel le petit Poucet d’un conte satirique et, de temps à autre, je m’essaie à une approche pudique, sans la toucher. Jamais plus. Pas sans autorisation. Je l’ai pensé, je l’assume, quoique ça soit compliqué. Elle reprend des couleurs, Raelyn et j’ai toujours aussi peur de ne pas être à l’origine de sa guérison. J’ai tellement peur qu’un soir, en quittant la salle du casino, j’ai fait un crochet par ses quartiers. Vide. Personne. Le Club n’est pas davantage rempli et la simple idée d’avoir à affronter les indiscrétions supplémentaires de John, je presse le pas pour retrouver mes pénates avant qu’il ne me hèle. N’aurais-je reconnu la voix de mon trouble que j’aurais foncé tête basse. Or, elle est là, attablée avec la nouvelle gazette et j’ai ralenti. Que font-ils exactement ? Que se disent-ils ? Traite-t-il d’un sujet sérieux ? Elle le déteste. J’en conclus que c’est probable et que le mieux, pour nous tous, est que je m’éclipse avant d’être remarqué. Sauf que la jalousie gronde dans mes tripes et que roi parmi les idiots, je n’ai rien trouvé de plus con que de leur tourner autour malgré la désertion du personnel et de la clientèle. Si j’ai l’air penaud ? Assurément. Curieux ? Tout à fait. En ai-je honte ? Demain, sans doute. Sur l’heure, je n’ai rien d’un adulte. Je le répète : j’ai quinze ans ; j’effeuillerais presque des pâquerettes en songe.


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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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(Amelyn #17) ► GIVE PEACE A CHANCE 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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POSTS : 34325 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

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Message(#)(Amelyn #17) ► GIVE PEACE A CHANCE EmptyMer 3 Juin 2020 - 21:45


Give peace a chance
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #17) ► GIVE PEACE A CHANCE 873483867

Dix jours.


Douze depuis cette matinée à l’hôpital, dix depuis cette après midi passée à s’observer en chien de fusil dans le couloir, devant la porte de mon appartement. Dix que nos échanges se résuments à des bribes de phrases soufflées pour faire bonne figure face au reste du Club, douze que je souffre de ne plus pouvoir m’abandonner à ces habitudes qui s’étaient solidement installées. Me glisser derrière lui lorsqu’il est attablée autour d’une partie de poker et poser distraitement mes mains dans son dos, sur ses épaules et dans sa nuque pour jouer et le distraire. L’observer pénétrer dans mon antre, la salle des stocks, et refermer la porte derrière lui avec un sourire sur les lèvres avant qu’il ne s’en empare. Le rejoindre à la Marine ou être rejointe et réveillée tard dans la nuit par son corps qui se glisse contre le mien et son bras qui m’attire à lui. Le toucher simplement, l’embrasser dès qu’il est à portée de lèvre et caresser ses avants bras du bout des doigts dès que j’en ai l’occasion. Cinq mois, cela fait cinq mois que nous nous fréquentons et je tremble de constater à quel point je me suis habituée à sa présence, que dis-je, à quel point elle m’est devenue indispensable pour fonctionner convenablement. L’avouer à voix haute serait trahir toutes mes convictions mais c’est le cas, depuis dix jours j’évolue comme en pilote automatique, programmée pour effectuer les tâches de base de mon quotidien sans pour autant y trouver la moindre satisfaction, le moindre plaisir, et je me demande combien de temps cela va durer.

Notre dernière conversation, celle tenue au pied de ma porte, m’a donné l’impression d’avoir à ses yeux les cartes en main. Mais est-ce si simple que ça ? Une décision de ma part pourrait-elle à elle seule être l’allumette qui ferait repartir le brasier de notre liaison ? Nos sentiments eux ne se sont pas éteint. Attend-il de moi qu’au terme de ma réflexion je sois celle qui revienne vers lui avec une réponse aussi simple que oui ou non ? Et si je n’y arrivais pas ? Si mon égo me gardait emmurée derrière ses palissades de protection et m’empêchait de réfléchir correctement ? S’il me retenait prisonnière et que j’assistais progressivement au détachement d’Amos, jusqu’à ce qu’il soit trop tard pour pouvoir envisager une marche arrière ? L’idée me tétanise lorsqu’elle me frôle et je pense que c’est ce qui explique ces petits gestes, ces pas, même s’ils sont minuscules, dans sa direction. Je n’arrive pas à lui renvoyer son sourire le premier jours mais pourtant ceux d’après je m’y emploie. Je m’emploie en tout cas à ne pas détourner les yeux des siens et la premières fois que les nôtres se croisent je suis prise d’un frisson et n’arrive pas à m’en détacher. Je suis restée muette et immobile tandis que la vie du Club continuait à se jouer autour de nous, et lorsque juste après mon téléphone a vibré dans ma main je n’ai pu réfréner un sourire et regard plus joyeux que ces derniers jours dans sa direction.

L’avant veille ma main a frôlé la sienne. J’ai tenté de prétendre à un accident, pour satisfaire ma fierté, mais je qu’il n’en était rien et que je brûlais surtout de savoir l’effet que cela me ferait. Sans surprise cela m’a grisé, j’ai senti une décharge remonter le long de mon bras et jusque dans ma nuque et j’ai eu envie de fermer les yeux quelques secondes. Je me suis reprise cependant, lui ai adressé un demi sourire avant de m’éloigner.

Nos rapports semblent se détendre au Club donc, babysteps mais lorsque je rentre chez moi je suis assaillie de doutes. A l’inverse les fleurs enfermée dans ma salle de bain fanent peu à peu et commencent à flétrir, et la veille je me suis résolue à m’en débarrasser, l’âme en peine à cause de ce qu’il m’a dit l’autre jour. Tu les as jetées ? Parce que si tu ne l’as pas fait, c’est que tu n’es peut-être pas prête à me jeter moi non plus. Non je n’y suis pas prête. Je ne peux mentir à personne et je n’en ai pas envie. Alors je m’emploie à faire taire ces voix dans ma tête qui tentent de nous saper et nous abîmer. Ce sont celles de mon amour propre et je n’ai pas envie de leur donner voix au chapitre. Quel mal y a-t-il à pardonner alors que mon coeur en crève d’envie ? Est-ce me brader que d’accepter de laisser ma colère et en rancoeur s’en aller ? Si ma fierté me rends si malheureuse, alors je préfère m’en débarrasser.

Il n’est pas rare que je m’attarde jusqu’à la fermeture du Club. Je le fais une fois, deux fois par semaine habituellement mais ce soir je le fais surtout parce que je n’ai pas envie de rentrer. Demain soir je suis de repos et l’idée de passer quarante huit heure sans pouvoir le croiser m’a paralysée et m’a empêchée de quitter l’établissement plus tôt. Je ne veux pas rentrer. Pourtant lorsqu’il ne reste plus que John et moi dans le bar, et qu’il me tient la jambe en me parlant de sujets qui ne m’intéressent pas. Seules ses allusions à Mitchell et à ses doutes concernant la solidité du boss retiennent mon attention, seules celle ci méritent que je m’y attarde et alors que ma montre indique pratiquement trois heures et demie du matin, c’est de ça que nous conversons depuis un moment déjà. Je ne me mouille pas, je prends ses craintes et ses questions, je le rassure lorsque je l’estime nécessaire et acquiesce lorsqu'il pointe du doigt des évidences. Il enfonce des portes ouvertes : Mitch a été absent longtemps, peut-être trop longtemps et depuis son retour il semble lutter à retrouver sa place. Nous ne sommes certainement pas les seuls à l’avoir senti. Je suis consciente qu’en faisant cavalier seule et en envoyant il y a trois semaines des hommes de mains agresser le petit ami de ma némésis, j’ai flirté avec les frontières de la loyauté. Je tais tout ça, mais il me donne à réfléchir et c’est la remarque que je me fais alors que je croise le regard d’Amos.

Mon coeur se serre, cela devient une habitude, et j’ai du mal à le quitter des yeux alors qu’il tourne autour de nous, prétextant essuyer un verre ou ranger une bouteille à sa place. La tension pousse certainement mon interlocuteur à réaliser qu’il est de trop. « Je suis clairement de trop, faites comme si je n’étais pas là, d’ailleurs, je m’en vais. » Il vide sa bouteille de bière d’un trait avant de se redresser. « Raelyn tu fermeras ? Mitchell est de sortie ce soir, encore. » Je hoche la tête en silence alors qu’il fait écho à notre conversation et l’observe quitter la pièce quelques secondes seulement avant de reposer mes yeux sur Amos. Je ne sais pas quoi faire et il ne sait pas quoi dire, quel beau duo nous formons. « Je crois que ce verre est propre. » J’esquisse un sourire avant de pousser un soupir à peine audible. C’est mon coeur qui soupire, il me supplie de mettre fin à tout ça.

D’un signe de tête discret, j’invite Amos à s’asseoir avec moi. Il s’approche et se laisse tomber sur une chaise. Ni trop près, ni trop loin mais moi je n’y tiens plus, je ne sais pas ce que cela veut dire mais il est tard, j’ai bu et je n’ai pas envie de me torturer. Je change de chaise, je me glisse sur la plus proche de la sienne et, sans un mot, je dépose ma tête sur son épaule en fermant les yeux.








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Message(#)(Amelyn #17) ► GIVE PEACE A CHANCE EmptyJeu 4 Juin 2020 - 11:57




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Je rôde dans la salle comme un vautour tournoierait autour d’un hère errant et assoiffé dans le désert. Je tends une oreille aussi large qu’une feuille de chou vers leur table, mais je n’entends rien ou pas grand-chose. Je crois reconnaître le prénom de Mitchell, mais comment en être certain alors que, dans une tentative désespérée de faire semblant de rien,  je veille à me tenir occupé derrière le bar. Je ne suis resté sur place que pour elle, elle qui se balade rarement aussi tard dans la nuit au sein des locaux de l'organisation et c'est évident pour tous les témoins. Je donne à peine le change, mais tant pis ! Je n’ai même jamais aidé John à laver un verre. Ce n’est pas mon rôle et, accessoirement, il n’a jamais eu besoin du moindre coup de main. Le mec est une sorte de Shiva : Il en a six à lui tout seul. Il gère ses responsabilités de main de maître et avec une dextérité épatante. Je le hais moi aussi, mais je lui reconnais ses qualités qui, aujourd’hui, m’agacent profondément. Primo : j’ai envie qu’il se casse, fissa, parce qu’il est clairement de trop. Deuzio : tout est propre dans ses quartiers. Le zinc blinque et les clubs sont rutilants. Pourtant, j’en saisis un que j’observe en grimaçant comme s’il y traînait une tache ou une trace d’eau. Il est parfait, mais qui pourrait me contredire ? Qui pour avancer que l’essuyer encore et toujours n’est qu’une mascarade ? Qui pour m’accuser d’attendre qu’il s’en aille à défaut de pouvoir le chasser ? Qui ? Rae ? À l’instant même où son ses yeux se sont posés sur moi, elle a cessé d’écouter la complainte de sa pipelette d’interlocuteur. Elle s'est exclusivement concentrée sur moi et, quoique je m’emploie à éviter son regard, je n’arrive pas à m’empêcher de lever la tête dans sa direction tant le sien m’attire. Elle le détourne parfois, mais je suis le centre de ses préoccupations et ça me rassure. Je suis rassuré de ne pas avoir été définitivement zappé de son cercle… rassuré que les présomptions chuchotées par mon instinct soient plus que des illusions nourries par mes inquiétudes… rassuré de ne pas avoir rêvé ses quelques attentions essaimées aux quatre vents durant ces dix jours. Elles étaient bel et bien réelles et, cette nuit, j’ai la sensation étrange que si John nous honorait de son absence, nous pourrons la terminer cette conversation entamée sur son palier. Nous pourrons l’achever sur une note positive quoique je n’exclus pas, pour me prémunir d’une déception, que le contraire soit encore possible. Je marche sur des œufs avec Raelyn. Je la laisse tranquille, mais l’envie de l’inonder de messages est parfois si oppressante que j’en ai écrit mille pour finalement les rassembler en un seul, un aussi banal que la question fermée sous couvert d’affirmation : j’espère que tu vas bien. Qu’aurais-je pu dire d’autre de toute façon ? Que je pense à elle à chaque minute que Dieu fait ? Elle le sait ! Qu’elle me manque toujours autant ? Déjà dit ! Je lui ai promis du temps et je lui ai en ai offert, mais la tâche est ardue quand je l’ai sous les yeux en plein aparté avec cet intrus que je pousserais volontiers vers la sortie d’un raclement de gorge ou d’une invitation déguisée. Sauf qu’elle serait teintée d’impatience et que son esprit de contradiction s’éveillerait aussitôt, à cet emmerdeur. Alors, je ne pipe mot. Je m’acharne sur le verre que je porte parfois bien haut vers la lumière faiblarde pour vérifier s'il est immaculé ou non. Il ne l’est jamais assez à mon goût cependant et je l’use au même titre que John érode ma patience.

J’ignore s’il fut lassé d’être à peine entendu, mais il a fini par partir. Et moi, tandis que je lutte pour dissimuler mon contentement d’un sourire, la grimace s’agrandit dès lors que Raelyn m’interpelle autrement que pour me saluer. « Tu crois ? Moi, je vois une tache là. Juste là. » Je n’ai rien à désigner de l’index et je me satisfais d’un geste du menton jeté au hasard en direction de mon prétexte pour ne pas rentrer chez moi de suite. Je n’en ai pas envie. Je n’ai pas envie de rater une occasion de mettre à plat la situation et, par conséquent, vivre une nouvelle nuit de solitude à ressasser ma nostalgie, à contempler des photos et à chercher un reste de son parfum sur mes oreillers. Alors, je réponds présent à son invitation. Je m’assois sur la chaise en face d’elle, celle délaissée par John un rien plus tôt et je renoue avec nos silences parce que j’ai peur que les mots dépassent le fil de ma pensée. Je redoute de dire une bêtise, de gâcher tous mes efforts post-Sarah et de recueillir la colère de mon amour-propre d’avoir craché sur son sacrifice dans l’espoir d’une réconciliation. Je me tais, tout bonnement. et j’attends, encore. Quoi ? Je l’ignorais jusqu’à ce que Raelyn se lève, change de siège et dépose sa tête sur mon épaule sans que je ne m’y sois préparé. Évidemment, c’est réconfortant, mais c’est également déroutant au point que mes yeux s’agrandissent. Après ce néant, c’est presque trop pour mon cœur qui s’emballe autant de plaisir que d’appréhension. Ai-je le droit, moi, de la toucher ? Est-ce une autorisation par le geste ? Est-ce le fruit d’une pulsion ou un message qu’elle est disposée à essayer de mettre côté sa rancœur et ses doutes ? Puis-je l’interpréter comme tel et pivoter mon corps vers elle pour la serrer dans mes bras ou serait-ce trop à assumer pour elle ? Je suis à nouveau paumé entre mon désir pour elle et celui de ne pas la brusquer. Mon soupir de soulagement se veut discret et, malgré les protestations de mon cœur perclus par l’idée d’être débouté, je permets à ma main valide de caresser sa joue, à mes doigts de glisser dans ses cheveux lâches qui recouvre son profil et ça me fait un bien fou. J’ai la trouille, c’est vrai, mais je prends ce qu’elle me donne sans en profiter pour l’entourer de cette douceur intrinsèque à notre histoire. « Comment tu vas ? » lui ai-je chuchoté, plus bas qu’à l’habitude, de crainte de fermer cette parenthèse bien trop tôt. La question est lourde de sens. Elle sort du cadre de la politesse, des salamalecs échangés entre deux vieilles connaissances qui se croiseraient en rue. Elle cache les interrogations sous-jacentes qui ressembleraient plutôt à : “tu te sens mieux ? Tu m’en veux toujours beaucoup ?“ Je les juge imprononçables alors je lui concède le peu, conscient qu’elle en saisira l’étendue.  Avec un peu de chance, peut-être que j’embrasserai sa tempe, ses paupières et le bout de son nez sans avoir l’impression d’outrepasser mes droits. À défaut, je ravalerai ma peine et j’apprendrai à marcher à son rythme.

Ça m’a semblé correct sur le moment. Ça m’a paru intelligent et respectable. Je n’ai pas tenu longtemps malheureusement. Ce frisson qui m’a parcouru l’échine après ce simple contact n’est pas gérable. Quant à l’impact de cet émoi, je ne suis pas parvenu à le maîtriser, car je suis faible devant cette femme. Je deviens bête parce que je fonds comme neige au soleil quand elle me manifeste de l’intérêt. C’était comme ça hier. Ça l’est tout autant aujourd’hui. Alors, j’ai cessé de réfléchir aux conséquences d’un acte éventuellement déplacé et je me suis tourné vers elle, avec précaution pour empêcher ma côte douloureuse de ternir l’instant, et je l’ai enlacée d’un bras. Je l’ai rapprochée de ma faible vigueur et, ma tête dans son cou, j’ai respiré amplement, profondément, je me suis enivré de son parfum et du souvenir de ces jours heureux où tout m’était permis.



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SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(Amelyn #17) ► GIVE PEACE A CHANCE 2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34325 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
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(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
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Message(#)(Amelyn #17) ► GIVE PEACE A CHANCE EmptyJeu 4 Juin 2020 - 12:47


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Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #17) ► GIVE PEACE A CHANCE 873483867

Dès que j’entends ses pas dans les couloirs et l’escalier John perd mon attention. Je reconnais la foulée de mon amant et je ne suis pas surprise de le voir apparaître dans la pièce dès lors qu’il passe la porte. Pourtant, aussi préparée que je suis, je ne peux repousser la vague de tristesse qui s’empare de moi dès lors qu’il fait irruption dans mon champ de vision, je ne peux que tendre la main à mon coeur qui a trébuché pour l’aider à se relever. Mon interlocuteur devient de trop immédiatement et si, pour une fois, la conversation que j’avais avec lui m’intéressait réellement, je ne dirais pas qu’elle me captivait mais elle m’avait piqué au vif, je suis incapable de la poursuivre. Je tente de ne pas manquer de politesse au barman au point de couper totalement et définitivement le contact visuel, mais mon regard ne peut s’empêcher de dévier bien plus que de raison. Trop de fois il se pose sur Amos qui s’affaire derrière le bar et en salle alors que je ne l’ai jamais vu aider à nettoyer avant la fermeture. A partir de là, ce n’est pas présomptueux d’avouer qu’il reste parce que je suis là, mais est-ce réellement dans la volonté que nous finissions par nous retrouver seuls tous les deux, ou bien s’agit-il d’un plaisir coupable auquel il refuse de renoncer ? M’avoir dans son champ de vision, m’entendre parler me voir sourire, même si mon interlocuteur du moment n’en récolte que peu, est-ce là ce à quoi il aspire ? Est-il ouvert à l’idée d’avoir une conversation ? Est-il prêt ?

Et moi, le suis-je ?        

C’est la question que je me pose alors que John ne nous laisse finalement pas le choix. Il comprends à nos regards qu’il est de trop, ou à mon manque d’attention qu’il ne sert plus à rien de converser avec moi puisque je n’écoute plus rien de ce qu’il me dit. Il s’éclipse et nous laisse seul, et comme la dernière fois que nous nous sommes retrouvés tous les deux je ne sais comment réagir. Attraper mes affaires, me lever et prétendre qu’il est tard et que je suis fatiguée ? Je n’en ai pas envie, même s’il est vrai que je sens la fatigue faire ployer mes épaules. Je n’ai envie d’être nul part ailleurs et pourtant je ne sais comment réagir, que dire ou que faire. Je choisis la voie que je maîtrise le mieux, celle de l’humour que je teinte d’une touche de sarcasme alors qu’il s’emploie depuis plusieurs minutes à laver un verre au préalable briqué par le barman, j’en mettrais ma main à couper. « Tu crois ? Moi, je vois une tache là. Juste là. » J’esquisse un sourire et lui passe cette mauvaise excuse et ce comportement qui, une fois l’agitation des derniers jours mise à part, a quelque chose de profondément touchant. Il n’est pas là pour briquer des verres et changer des ampoules. Il est là parce que je suis là et je sais parfaitement ce qu’il ressent : il n’a pas l’impression que sa place est ailleurs tant que je demeurerai entre ces quatres murs. Je le sais parfaitement puisque son comportement fait écho au mien. C’est pourquoi je reste vissée à ma chaise. C’est pourquoi je l’autorise (l’invite ?) même d’un mouvement du menton à s’installer avec moi, à arrêter de prétendre que ce n’est pas pour ça qu’il est là. Il s'assoit en face et moi, je ne le lâche pas des yeux. S’il se meut toujours avec difficultés, les hématomes qui ornaient son visage ont disparu. Il a meilleure allure mais ce sont les blessures les plus superficielles qui ont disparu et je soupçonne chaque mouvement d’être plus douloureux que le précédent. Pourtant, lorsque je m’approche et dépose ma tête sur son épaule il ne tressaille pas.

D’où me vient cette pulsion subite ? Je l’ignore. Je crois simplement qu’à me battre pendant des jours contre ce que mes entrailles me hurlaient, qu’il me manquait et que j’avais besoin d’être près de lui, mon cerveau a déposé les armes ce soir. J’agis sous le coup d’un ”et puis merde” sans forcément réfléchir à ce que cela signifie, à ce que cela veut dire pour demain, à ce que cela veut dire pour nous. Il hésite Amos. Pendant quelque secondes il semble avoir le souffle coupé, ne pas savoir s’il est en train de rêver ou non, ne pas savoir ce qu’il convient de faire et finalement, lorsqu’il pose sa main sur ma joue pour la caresser et qu’il laisse ses doigts filer dans mes cheveux, je n'esquisse aucun mouvement de recul. Au contraire, je garde les yeux fermés et je laisse plusieurs frissons me parcourir l’échine sans chercher à les réprimer. Je ne me pose pas de questions, je suis là et ça fait du bien, je m’enferme dans une sorte de bulle qui éclatera forcément à un moment où un autre mais ce soir, j’ai besoin de faire une pause. Une pause avec la peine, une pause avec la colère, une pause avec la trahison. Je n’ai pas eu le temps de m’y préparer à cette séparation violente et imprévue. Je n’ai pas eu l’occasion de profiter de chaque baiser, chaque étreinte comme si c’était la dernière, et je crois que n’ai pas envie qu’il y en ait, des derniers et dernières. « Comment tu vas ? » Je suis surprise par le son de sa voix. Je suis surprise et je me demande un instant s’il sortait de mon imagination ce murmure, et je mets quelques secondes à rouvre les yeux en poussant un soupir.

Comment je vais ?

A ton avis ? serait la réponse la plus honnête que je pourrais lui offrir. Mais j’en ai assez du cynisme, il est tard et je suis épuisée alors je me tais et j’attends. J’attends de trouver quelque chose qui résume mon état d’esprit des dix derniers jour. J’attends aussi de comprendre où il veut en venir et ce qu’il me demande réellement. Lorsqu’il s’écarte doucement je relève la tête pour comprendre ce qu’il fait et lorsqu’il passe son bras autour de mes épaules pour m’attirer à lui et me prendre dans ses bras ma gorge se serre. Dieu que cela m’avait manqué que de respirer l’odeur de sa peau. Je pose le bout de mon nez à la surface de celle de son cou et j’inspire de toutes mes forces en fermant les yeux et je crois que c’est là que la réponse à sa question s’impose, alors qu’à mon tour je l'enlace et que mes mains se nouent derrière sa nuque. « Tu me manques. » Je ne sais pas ce que cela change, je ne sais pas si cela change quelque chose mais elle est là tout compte fait, la réponse la plus honnête que je puisse lui offrir. « Et j’en sais rien. » Je ne sais pas où j’en suis, je ne sais pas comment je vais. « Tu t’en es sorti sans infirmière ? » J’ai du mal à l’imaginer s’occuper de lui même dans l’état dans lequel il est actuellement et, heureusement qu’il ne voit pas mon visage finalement, puisque je grimace en imaginant la douleur qu’il doit ressentir là maintenant alors que je le serre un peu trop fort.








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Message(#)(Amelyn #17) ► GIVE PEACE A CHANCE EmptyJeu 4 Juin 2020 - 17:01




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Évidemment que je me sens ridicule à recommencer ce qui aura déjà été fait par le responsable du bar. Mais, je n’ai pas d’autres options à saisir pour rester là sans avoir l’air d’y toucher, sans donner l’impression que je les espionne. D’autant que je le fais et sans grande discrétion qui plus est. Malgré les revendications de ma raison, mon regard est attiré par l’occupante de la table et lutter est si vain que j’abandonne. Je ne cherche plus à masquer que ses œillades me troublent. J’essaie même d’accrocher ses yeux plus de quelques secondes au mépris de John, conscient de ce qui se joue, mais qui accouche de sa frustration – il est trop agité pour ne pas être tracassé – malgré l’absence évidente de son interlocutrice. Elle n’est plus avec lui. Elle n’a pas quitté sa chaise, mais elle avec moi, derrière le zinc, à statuer sur mon comportement. Elle ne se demande pas quelle mouche m’a récemment piqué pour que je me transforme en barman. Ce n’est pas la première fois qu’elle est témoin ou victime de mes tentatives d’esquive. La dernière en date, c’est moi qui refusais de l’entendre tant mon esprit était occupé par l’image de Tobias. Sur l’heure, c’est rentrer chez moi qui m’inspire cette grotesque parade. Je ne peux pas grimper dans un taxi avec sérénité si elle fait la fermeture et si, derrière, je l’imagine prompt à renouer autrement que par un sourire, par quelques mots ou par un geste aussi facile, d’antan, que ses doigts frôlant les miens. J'ai donc assumé le ridicule de mon attitude sans rechigner. Je n’ai même pas manifesté mon agacement pour soumettre à John à un soupçon de bon sens.  Ne voit-il pas que sa place est ailleurs désormais ? Qu’il est le frein à la possibilité d’une île pour nos deux cœurs en souffrance ? Je doute de tout, en particulier de moi, mais je sais reconnaître l’espoir lorsque je le croise et il est là, juste sous mes yeux, prêt à fuir sous les assauts de la vanité, prêt à être empoignés à pleines paumes par deux mains fermes, mais néanmoins bienveillantes. Chaque battement irrégulier de mon cœur représente à mon sens le décompte à rebours avant qu’il ne soit trop tard, avant que Rae ne se souvienne de tout ce qu’elle regrette, de ce tout ce qu’elle m’en veut, de tout ce qu’elle me déteste peut-être.

L’urgence me prend au cœur et je piaffe tel un cheval impatient de se délier les jambes, un hongre prisonnier derrière les barrières de la précaution et ses promesses. Mon impatience est palpable. Aurais-je négligé mon self-control que j’aurais respiré bruyamment en marmonnant entre mes dents des insultes inaudibles. Je me retiens et ça paie. La patience est une action lucrative : il s’en va. Il se barre, enfin, et je réalise que ça ne change pas grand-chose finalement. Je n’ai pas le droit de la prendre dans mes bras ou de fondre sur ses lèvres pour lui dérober un baiser. J’y ai songé durant ces dernières semaines. Je me suis revu mille fois la coincer dans une alcôve du bâtiment pour répondre à une pulsion, mais les enjeux, à l’époque, n’avaient rien de comparable. Peu de chance que mon audace récole du rejet ou une gifle. Et, quand bien même, il ne m’aurait pas blessé comme aujourd’hui. Au contraire, il aurait alimenté les instincts les plus triviaux ou de joueurs pour m’avoir grisé et, finalement, me repousser. C’est étrange comme, ses stratagèmes, qui m’incommodaient parfois durant cette ère de séduction, me manquent terriblement aujourd’hui. Je n’arrive pas à m’enlever de la tête que j’aimerais pouvoir tout recommencer à zéro pour tout revivre, à l’identique, mais le mensonge en moins. J’aimerais l’avoir rencontré non pas plus tôt, mais différent, que mon moteur soit plus sain. Tout comme j’aimerais lui confier toutes ces vérités qui tordent mes entrailles et qui me tuent jour après jour. Sauf que j’essaie de ne pas la brusquer. J’essaie de calquer mon allure sur sa cadence alors que sa tête repose sur mon épaule, mais je n’y arriverai pas. J’ai beau muselé mes sentiments et cet appétit vorace et passion pour son corps, me répéter que chaque geste est pénible à assumer par mon état physique, je suis incapable de retenir ma main qui caresse sa joue, qui se perd dans la toison dorée de ses cheveux et qui jouent avec quelques-unes de ses mèches. La fragrance de son shampoing m’embaume au même titre que son parfum et l’effet est immédiat. Si son geste m’a coupé le souffle, je suis privé du second, j’ai des fourmis dans les jambes, dans tout le corps et, loin d’être idiot, je devine que je ne me satisferai jamais de cette douceur sage. Bientôt, je la rêverai entre mes bras et son consentement me sera superflu puisque ma première tentative ne s’est pas soldée par un mouvement de recul crève-cœur. En attendant que le vainqueur entre le besoin et la raison soit désigné, je m’intéresse à elle et à ses émotions. Son silence ? Il ne m’a vraiment étonné. La question, d’anodine apparence, mérite réflexion. Je jurerais qu’elle hésite entre la franchise et le faux-semblant. Qui servir en pareilles circonstances ? Le roi de cœur ou le valet de la vanité ? À sa place, je ne saurais à quel guerrier me vouer. Mais, je n’y suis pas et, très égoïstement, je cède aux supplications de ma convoitise et aux vestiges de notre passion pour la serrer dans mes bras.

Certes, son parfum m’entête, mais ce n’est rien comparé à ses mains qui entoure ma nuque, à son souffle dans mon cou, à sa respiration aussi profonde que la mienne, à ce « tu me manques » qui me renverse. «Tu n’as pas idée à quel point. » Ou si, peut-être. Elle me sert un peu plus fort et je l’imite en maudissant mon plâtre et au détriment de ma propre douleur. Elle s’est manifestée à grand renfort de cris étouffés alors que Raelyn m’a imité. Elle s’est diffusée jusqu’à ma jambe qu’elle a engourdie. Sauf que je m’en fiche et je m’efforce de l’ignorer. Bien sûr, une part de moi a envie de lui réclamer un soupçon de délicatesse parce que me débarrasser de ce mal exigera que j’avale plus d’antidouleur que la dose prescrite. L’autre, en revanche, ne concéderait pas aux séquelles provisoires de mon accident le pouvoir de l’éloigner de moi. Pour rien au monde je ne troquerais cet instant au profit de la sérénité physique alors que son absence dans ma vie la rend imparfaite. Jamais je n’inviterai son corps à divorcer du mien qui est toujours trop loin à mon goût. Jamais, même si je comprends qu’elle ne hisse pas de drapeau blanc pour l’avenir, mais uniquement pour cette nuit. « C’est normal, il faut du temps. Et, tu sais que tu en as. » Tant que tu ne m’oublies pas, ai-je songé si fort que mon cœur s’est serré. « Et ça va… je m’en sors. Je reçois quelques coups de main de mes frères, de ma belle-sœur aussi. Je me démerde, même si ça n’a pas la même saveur, tu t’en doutes. » Loin de moi le souhait de la culpabiliser. Le sous-entendu, c’est que j’aurais préféré vivre ma convalescence à ses côtés. Elle aurait trouvé les gestes pour me rassurer quand je me sens responsable d’être à la fois victime et le contraire, par addiction, de cet accident. Et, qu’à cela ne tienne, mes matins sont vides sans elle. Mes nuits sont une véritable torture et mes journées sont rythmées par des mécanismes machinaux qui ne m’apportent rien. « Le plus compliqué, c’est d’évoluer sans toi. » ai-je finalement confessé, obsédé par l’idée de lui voler un baiser. Trop point n’en faut cependant. On ne court pas si on n’est pas capable de marcher. « Mais, tu le sais. C’est plutôt évident, je pense. Je n’arrive plus à faire semblant de rien. » Pas tant parce que nous formions un couple, mais parce que ça implique des sentiments. « Je me fais à l’idée que c’est pas demain que ça sera de nouveau comme avant, que ça le sera peut-être plus jamais, mais ça me bouffe de t’avoir sous les yeux et de ne pas pouvoir t’embrasser… par exemple. Je ne suis même pas certain que ça soit bon pour nous.» Ça me tend au point d’envisager de quitter le Club. J’y ai trouvé tout ce qu’il me fallait de toute façon. « Mais si je ne suis pas là, je me dis que tu vas m’oublier alors j’attends jusqu’à ce que je trouve un truc malin à faire. » Un truc qui fera certainement pencher la balance.  




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Raelyn Blackwell
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Quand John quitte le Club et que nous nous retrouvons tous les deux, juste tous les deux, je ne sais d’abord comment l’aborder. Tout son s’éteint alors que le buyant barman passe la porte, et je sens le regard de mon amant peser sur moi. Je ne l’ai pas diabolisé à cause de son mensonge, même s’il a apporté son lot de doute, et je n’ai aucun mal à croire qu’il soit aussi mal à l’aise que moi dans cette situation. J’ai même aucun mal à croire que tout ça lui fasse aussi mal qu’à moi, je sais simplement que s’il est blessé aujourd’hui, si je suis blessée aujourd’hui c’est de sa faute et uniquement de la sienne. Je ne pense pas avoir été ce genre de femme si intransigeante et sévère qu’on a peur de lui avouer qu’on a brisé un verre ou oublié de descendre les poubelles. Ma jalousie et ma possessivité ne nous ont pas toujours facilité les choses, j’en ai conscience, mais il ne s’agit pas de ça puisqu’il maintient qu’il ne se passe plus rien avec elle et qu’il ne se passait déjà plus rien lorsque nous avons entamé notre liaison, qu’il ne pense plus à elle et que je l’ai totalement remplacée et que j’ai tendance à croire en sa sincérité. A tort peut-être, le futur en profitera peut-être pour m'asséner une gifle plus violente encore que celle là, une qui me fera tomber de mon piédestal définitivement mais je n’arrive simplement pas à continuer à penser qu’il puisse me mentir sur toute la ligne. Cette exclusivité, ne s’est-il pas battu pour l’obtenir ? Cela ne lui ressemble pas de l’exiger mais de la rêver à sens unique, pour pouvoir batifoler avec d’autres en étant certain que moi je resterai là à l’attendre. J’ai toujours le sentiment d’avoir laissé passer beaucoup d’indices, d’être restée aveuglée parce que je ressens quelque chose de plus en plus fort à son égard, mais je n’arrive pas à concevoir que je puisse m’être trompée à ce point, qu’il puisse être le sale type que ce genre de chose sous entendrait qu’il soit.

Et quand il m’attire à lui, cette sincérité, cette nervosité palpable, son coeur qui bat contre le mien, qui peut simuler tout ça ? Qui peut mentir à ce point ? Je me persuade que pas lui, qu’il n’en est pas capable ou que nous sommes trop proches et que je l’aurais senti, que mon instinct ne m’aurait pas autorisée à tomber dans un piège aussi malsain. Alors je m’abandonne, tant pis si c’est idiot, tant pis si c’est déroutant et que cela ne veut rien dire pour demain, je m’abandonne dans ses bras, je respire l’odeur de sa peau en souhaitant que nous ne nous détachions pas l’un de l’autre, et au terme d’un silence qui lui n’a plus rien de pesant, je lui souffle comme il me manque, là, tout près de son oreille. « Tu n’as pas idée à quel point. » A quel point c’est réciproque ? A quel point lui non plus n’a pas pu empêcher ses pensées de lui échapper et de voguer jusqu’à moi ? Une part de moi aurait voulu trouver la force de le détester et de me préserver, mais je ne l’ai pas, je fais le contraire que de le détester, et si cela me rends faible tant pis, je gérerai ça plus tard. « C’est normal, il faut du temps. Et, tu sais que tu en as. » Il l’a répété, pourtant j’ai cette peur au ventre que chaque seconde passée à mener cette guerre froide nous écarte progressivement l’un de l’autre, un peu plus jour après jour. J’ai envie de démêler le fil de mes pensées vite, avant qu’il n’abandonne, avant que ma fierté ne viennent infecter la plaie et que notre relation ne pourrissent. « Et ça va… je m’en sors. Je reçois quelques coups de main de mes frères, de ma belle-sœur aussi. Je me démerde, même si ça n’a pas la même saveur, tu t’en doutes. » A regret je me détache de ses bras et je me recule. Pas pour le fuir, mais parce que j’ai besoin de son regard dans le mien, j’ai besoin de le voir autant que j’ai besoin de le toucher et j’ai besoin de planter mes yeux sans les siens pour être certaine que je n’entends pas que ce que j’ai envie d’entendre. « Le plus compliqué, c’est d’évoluer sans toi. Mais, tu le sais. C’est plutôt évident, je pense. Je n’arrive plus à faire semblant de rien. » Ma gorge se serre et je hoche la tête doucement. J’attrape sa main valide du bout des doigts et je la serre dans la mienne. Dieu que ça fait du bien. « Je sais... » Je sais parce que c’est le cas aussi pour moi et que je suis en train de me demander s’il n’est pas l’heure de faire machine arrière, de porter un coup mortel à ma fierté pour qu’elle ne nous empêche pas de continuer à avancer ensemble. Faire semblant. Quelqu’un au Club a-t-il remarqué la débâcle de notre relation ? Personne ne s’est risqué au moindre commentaire mais je doute que quiconque s’y oserait, pas à moi en tout cas. « Je me fais à l’idée que c’est pas demain que ça sera de nouveau comme avant, que ça le sera peut-être plus jamais, mais ça me bouffe de t’avoir sous les yeux et de ne pas pouvoir t’embrasser… par exemple. Je ne suis même pas certain que ça soit bon pour nous. » Moi aussi mes lèvres sont irrémédiablement attirées par les siennes. Moi aussi, dès que je l’aperçois mon premier réflexe est d’avoir envie, non, besoin d’aller vers lui, de le toucher, de l’attirer à moi. C’est une vraie douche froide que d’ensuite me souvenir de tout ce qu’il s’est passé ces derniers jours, de me rappeler pourquoi je ne peux pas.« Mais si je ne suis pas là, je me dis que tu vas m’oublier alors j’attends jusqu’à ce que je trouve un truc malin à faire. » « J’ai pas envie que tu t’en ailles... » J’ai répondu sans réfléchir, sans un murmure à peine audible et la gorge trop serrée. Alors je redresse la tête et je puise dans ses yeux la force de me répéter un peu plus fort. « J’ai pas envie que tu t’en ailles. » Je ne te veux pas ailleurs.

Et c’est vrai. Malgré la colère, malgré le coup qu’il m’a portée je prendrais un éventuel départ du Club - ou de Brisbane ?Jje ne sais même pas à quoi il fait réellement allusion - comme un abandon. Je marque une pause, serre sa paume dans la mienne et je secoue la tête. « J’ai besoin de réponses, mais je suis pas sûre de connaître les bonnes questions. » Je pousse un soupir, et finalement je me jette à l’eau. Tant pis sa la formulation n’est pas la bonne. Tant pis si elles le heurtent ou pas. « Tu penses à elle, parfois ? » J’ai compris qu’elle n’avait plus de place dans sa vie mais je refuse de croire qu’il l’a totalement effacée de ses mémoires. Et comment ? Avec tendresse ? N’y a-t-il plus que de la rancune ou bien parfois de la nostalgie ? « Pourquoi tu me l’as jamais dit ? C’est pas comme si… C’est pas comme si j’étais le genre de femme conventionnelle qui s’offusque de ce genre de situation. » Si la situation est aussi peu ambigüe entre eux que ce qu’il cherche à me le faire croire, pourquoi me l’avoir caché. Je suis capable de crises de colère, mais je ne suis pas un monstre que l’on aurait peur d’affronter. « Quand est-ce que tu as décidé de signer ? » Pourquoi ? Etait-ce à la genèse de notre relation ou plus tard ? Pendant combien de temps s’est-il laissé plusieurs options, pendant combien de temps a-t-il gardé cette porte de sortie ? « Comment je suis censée te faire confiance ? » J’en oublie la question la plus importante finalement, celle qui nous sauverait peut-être d’un futur naufrage : y en a-t-il d’autres des mensonges ?












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Message(#)(Amelyn #17) ► GIVE PEACE A CHANCE EmptyJeu 4 Juin 2020 - 21:17




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Et par malin j’entends : le fruit de l’inspiration divine. Viendra-t-elle ? Jamais ! Je n’ai jamais cru à ces conneries. L’image est simplement évocatrice dans mon esprit malade d’inquiétude et d’hésitation. Je suis si déboussolé que je lui confie mon mal-être sans saisir la main de ma fierté. C’est Raelyn qui prend la mienne, qui se détache et aurais-je été valide que je l’aurais tirée vers moi. Et si c’était la dernière fois ? Et si plus jamais elle ne s’abandonnait dans mes bras ? La peur au ventre, je lui rapporte que tout est compliqué sans elle et que mon accident n’est qu’une goutte dans l’océan vaste du monde. Je lui rends compte de ce qu’elle me manque et de ce que j’en suis malheureux. Bien sûr, je nuance le propos. J’évite les épanchements qui ne me ressemblent pas. Je choisis l’option du droit au but quoique je me démarque désormais par mes bavardages. Le silence entre nous me met à l’aise, il ne m’inspire que du pessimisme. S’il est la fuite de notre bulle, je la colmate par la rustine de l’aveu et ça aussi, ça m’aide à digérer que j’ai tout gâché. Au moins aurais-je tout tenté. J’aurai même déposé sur la table la genèse de mes résolutions, celles qu’elle refuse. « Tu sais que, si je quittais le Club, ce serait pour te laisser de l’air, mais que je serai toujours là malgré tout.» Autrement dit, siffle et je rapplique même si c’est honteux d’être réduit à l’état d’un chien prêt à suivre son maître au bout du monde. C’est pathétique et, pourtant, je ne lutte pas vraiment. Elle a gagné d’un simple regard dans ma direction. Elle n’aurait pas prononcé et répété ces quelques mots pour me retenir qu’elle m’aurait déjà fait changer d’avis. Là, elle modifie largement la donne et je m’en mords la lèvre, affligé et perdu. « Tu ne veux pas. » Et je la crois, mais… « Mais tu n’es pas prête, Rae. Et, si tu dois me pardonner, je ne veux pas que ça soit à cause de moi, parce que je suis là, tout le temps et que j’aurai parasité le processus. » ,Mais, je vais rester.  Mes yeux me trahissent et, si mon pouce caresse le haut de sa main, je la sers moi aussi un rien plus fort. Je vais rester. Voilà ce que cette tendresse dévoile. « Je cherche le bon compromis. » Pour elle. Il n’y aurait que de moi, je serais devant sa porte tous les soirs. Je lui aurais adressé plus d’un message et peut-être que j’aurais persisté à inonder son appartement de fleurs. « Je veux juste que tu te sentes un peu mieux. » ai-je répliqué en toute bonne foi, preuve de mes intentions de ne pas bouger si ce n’est pas la solution pour alléger sa peine

Ce qu’elle désire, Raelyn, c’est des réponses à ses questions. Lesquelles ? Elle n’en a qu’une vague idée. Aurait-elle peur de me blesser d’une indiscrétion ? D’outrepasser un quelconque droit alors qu’elle les détient tous ? Qu’elle les empoigne seulement. Elle obtiendra tout ce qu’elle désire et je le confirme d’un hochement de tête encourageant qui dit : je suis là, profites-en. ; elle s’exécute, j’enregistre. « Moins à elle et moi que ce qu’on a été tous les trois. Et c’est une partie du problème. Je n’aime pas me souvenir de cette époque-là parce que ça débouche toujours sur les pires souvenirs et que je n’avais pas envie de la détester. J’ai beaucoup de mépris pour elle et c’est déjà bien assez. On a eu des beaux moments et je n’aime pas cracher dans la soupe.» La naissance de Sofia en fut un quoique l’événement ait généré en moi une profonde frustration. Elle a grandi longtemps sans moi. J’ai raté des passages importants de son enfance et c’est un regret que le sort ne me permettra plus de combler en partageant sa vie d’adulte. « Je ne vais pas essayer de te faire croire que je suis devenu indifférent à ce qu’on a été, mais je n’y pense plus comme quelqu’un qui subirait son divorce. J’y pense surtout parce que certaines de mes réactions sont directement liées à ses reproches ou à ses accusations, mais c’est rarement les plus… Comment dire… » Saine ne serait pas le mot juste. Ça va bien au-delà de ça, mais j’en manque. « Celles qui me rendent service ? » J’ai grimacé dans l’expectative d’un geste qui me confirmerait qu’elle voit parfaitement où je veux en venir vu que c’est nous qui avons payé la note qu’elle a abandonnée derrière elle. « Et, fatalement, j’ai tendance à lui en vouloir souvent, et ça, déjà bien avant toi. Elle m’a blessé et beaucoup abîmé alors que ce n’est pas ce que j’aurais été en droit d’attendre d’elle. » Une fois de plus, je suis pris par la furieuse envie de me saouler, mais je ne moufte pas. « Et non, tu n’es pas ce genre de femmes. Et, j’ai pensé à te le dire souvent, mais je ne voulais pas que tu crois qu’elle aurait pu représenter une menace ou que justement tu étais un pansement. Parce que, je le répète, tu es tout sauf ça. J’ai eu aussi peur de ce que tu penserais de moi  parce que tu m’aurais demandé des détails par rapport à ce que je t’ai expliqué. Tu en aurais eu besoin pour te faire une idée de ce que ce mariage voulait dire et, ça aurait été normal. Sauf que je n’étais pas prêt à accepter que je ne suis pas forcément coupable de tout ce qu’elle m’accuse. J’ai fait des erreurs, mais pas autant qu’elle le prétend et la seule version que j’aurais pu te donner il y a quelques mois aurait été celle-là, celle qui ne fait pas forcément envie. J’ai signé les papiers du divorce en janvier.» Est-ce bien ? Mal ? Pensera-t-elle que c’est arrivé trop tardivement ? Je ne peux pas modifier la réalité cependant alors je poursuis en jouant avec ses doigts et en évitant de la perdre des yeux. Je n’ai pas envie qu’elle se persuade qu’il traîne dans le récit quelques notes consacrées à l’endormir. « Mais, dans l’absolu, j’aurais pu le faire avant, et bien avant toi. Quand j’ai commencé à me demander si j’avais vraiment besoin qu’elle me pardonne pour me pardonner moi-même. C’est ce que je t’aurais dit si j’avais eu le cran de le faire. Aujourd’hui, je te dis plutôt que je ne sais plus exactement ce que j’ai fait de si grave qui mériterait qu’elle me pardonne. » Je n’ai pas moins abandonné Sofia que le contraire et j’envisage de plus en plus qu’elle a nourri mes travers en me qualifiant de coupable. Serais-je un alcoolique irrécupérable si elle ne m’avait pas matraqué jour après jour ? « A côté de ça, il y a les petites choses : je déteste te faire de la peine et je t’en aurais fait. Et cette peur de te perdre aussi. Ce n’est pas à cause de toi, c’est ancré en moi. » Par l'unique faute de Sarah qui m’a démontré, un jour, que rien de dure jamais. « Je ne sais pas comment tu es supposée me faire confiance, Rae. Mais, je me dis que ce qui compte c’est qu’au moment où j’ai décidé de te parler d’exclusivité, je l’ai fait parce que j’étais célibataire, de corps, d’esprit, de tout ce que tu veux… sauf sur papier, mais qu’à mon sens, c’était une formalité. C’est après que j’ai compris que ça allait devenir compliqué, bien après… sinon, j’aurais fait les choses autrement. Je me suis planté dans le timing, mais pas rapport à ce que je ressens. Et je suis sûr que, dans le fond, tu le sais. En ça, tu peux avoir confiance.» Comment pourrait-elle nier des évidences ?


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Raelyn Blackwell
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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

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Message(#)(Amelyn #17) ► GIVE PEACE A CHANCE EmptyVen 5 Juin 2020 - 0:23


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Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #17) ► GIVE PEACE A CHANCE 873483867

« Tu sais que, si je quittais le Club, ce serait pour te laisser de l’air, mais que je serai toujours là malgré tout. » C’est de ça qu’il parlait, et je le réalise avec effroi. Me ment-il lorsqu'il prétend qu’il serait toujours là malgré tout ? Est-ce une façon de se protéger et à moi, de me faire avaler la pilule plus facilement ? J’ai le sentiment que s’il s’en allait il ne pourrait plus faire machine arrière. Oh Mitchell le laisserait partir, il aurait certainement le droit à un passage à tabac et la consigne de ne plus jamais remettre les pieds dans un rayon de cinq cents mètres autour du Club, mais puisqu’il abhorre sa présence il ne l’empêcherait pas de tirer sa révérence. Pour nous, les choses seraient plus compliquées qu’elles ne le sont déjà, et si je me déteste de laisser paraître autant de faiblesse lorsqu’il est question de lui, je lui souffle que je ne veux pas qu’il parte. J’ai peur des conséquences que cela aurait sur notre relation déjà branlante, et j’ai peur que cela me mettre un couteau sous la gorge, que cela m’oblige à choisir maintenant si oui ou non je veux lui pardonner ou plutôt si j’en suis capable, ou si je le perds définitivement. Il cherche à me rassurer mais cela ne change rien. « Tu ne veux pas. Mais tu n’es pas prête, Rae. Et, si tu dois me pardonner, je ne veux pas que ça soit à cause de moi, parce que je suis là, tout le temps et que j’aurai parasité le processus. » A nouveau je secoue la tête. C’est un caprice, je suis une enfant capricieuse mais sur l’instant je m’en fiche, je ne veux pas qu’il sorte de ma vie, pas comme ça, pas maintenant, et j’ai peur en plus d’avoir mal. Il serre mes doigts dans sa main, il plonge ses yeux dans les miens et je comprends : il partira pas. Je rajoute, quand même. « Pars pas... » Je n’ai pas d’arguments et j’en suis consciente, si ce n’est un pressentiment que me serre le ventre. « Je cherche le bon compromis. Je veux juste que tu te sentes un peu mieux. » Je laisse échapper un rire bref, sec, et dénué de toute joie. « C’est pas comme ça que ça va aller mieux. » Pour ça il faudrait que je lui fasse à nouveau confiance, que je n’ai pas l’impression de me trahir moi alors que je le prends dans mes bras, alors qu’il serre mes doigts entre les siens et caresse le dos de ma main.

Et je ne sais pas si les réponses à ces questions m’aideront. Ce que je sais c’est qu’elles se bousculent dans mon esprit, que je ne suis pas bien certaine de savoir comment les poser pour obtenir les réponses que je cherche, et que je ne peux les retenir si j’espère nous sauver. « Moins à elle et moi que ce qu’on a été tous les trois. » Je n’aime pas cette réponse mais elle est honnête. Evidemment qu’il ne l’a pas oubliée. Il s’agit de plus de dix ans de sa vie et la mort de sa fille le marque encore au fer rouge. Je me taits, j’écoute et j’encaisse. Je me tais lorsqu’il avoue ne pas avoir envie de la détester, je me tais lorsqu’il parle de beaux moments, je me tais et je réfléchis. « Et, fatalement, j’ai tendance à lui en vouloir souvent, et ça, déjà bien avant toi. Elle m’a blessé et beaucoup abîmé alors que ce n’est pas ce que j’aurais été en droit d’attendre d’elle. » Lui en vouloir, c’est penser à elle. Lui en vouloir, c’est l’inviter dans son quotidien et par extension, dans le nôtre. Suis-je capable de composer avec ce genre de chose ? Je ne prétendrais pas avoir oublié le mien d’ancien amour, il fait de brèves incursions dans mon esprit lorsque quelqu’un ou quelque chose me le rappelle. Mais il n’est pas assez présent pour m’arracher à Amos. Qu’en est-il d’elle ? Sa rancoeur envers elle vient-elle parfois gâcher nos plus beaux moments ? « Je n’aime pas ça, qu’elle soit si présente. » Je ne sais ce qu’il faut en déduire, mais s’il m’offre son honnêteté je choisis de ne pas dissimuler les réactions qu’elle provoque chez moi. « Et non, tu n’es pas ce genre de femmes. Et, j’ai pensé à te le dire souvent, mais je ne voulais pas que tu crois qu’elle aurait pu représenter une menace ou que justement tu étais un pansement. Parce que, je le répète, tu es tout sauf ça. J’ai eu aussi peur de ce que tu penserais de moi  parce que tu m’aurais demandé des détails par rapport à ce que je t’ai expliqué. » Bien sur que je l’aurais pensé un instant. Mais si je l’avais entendu de sa bouche et au début de notre histoire,  il aurait été plus simple de m’ôter cette idée de la tête. Il m’aurait été plus simple de lui revenir puisque si je n’aurais su quoi penser de tout ça, je n’aurais pas eu le sentiment d’avoir été trahie, il n’aurait pas réveillé ma fierté et, j’en suis convaincue, il n’aurait pas entaché la confiance que j’avais en lui. Je l’écoute sans que mes réactions ne viennent me trahir en s’affichant sur mon visage. Janvier, il a signé en janvier. Après que nous commencions à nous fréquenter mais avant que nous nous fassions la moindre promesse. « Mais, dans l’absolu, j’aurais pu le faire avant, et bien avant toi. » Il essaye de me dire que les choses sont finies depuis bien longtemps mais je retiens à peine : les actes ont toujours plus compté que les paroles à mon sens, et il n’a pas signé avant.

Est-ce important de toute façon ? Je ne nierai pas que j’aime l’idée d’avoir été un déclencheur, je me sens bien plus à l’aise dans ce rôle que dans celui de pansement, de la bouffée d’air dont il avait besoin après une relation compliquée mais dont il se passera forcément un jour. « A côté de ça, il y a les petites choses : je déteste te faire de la peine et je t’en aurais fait. Et cette peur de te perdre aussi. Ce n’est pas à cause de toi, c’est ancré en moi. » Tu m’en as fais. Et si c’est ancré en lui c’est à cause d’elle, je le comprends à présent. Mieux qu’il y a plusieurs semaines, lorsqu’il a tenté pour la première fois de m’expliquer pourquoi il réagissait comme il le faisait. « Comment tu pouvais penser que je ne finirais jamais pas l’apprendre ? » Pas forcément maintenant, mais un jour. A moins qu’il n’ait pas vu si loin, et ça aussi cela me donne l’impression d’être de passage. « Je ne sais pas comment tu es supposée me faire confiance, Rae. Mais, je me dis que ce qui compte c’est qu’au moment où j’ai décidé de te parler d’exclusivité, je l’ai fait parce que j’étais célibataire, de corps, d’esprit, de tout ce que tu veux… sauf sur papier, mais qu’à mon sens, c’était une formalité. C’est après que j’ai compris que ça allait devenir compliqué, bien après… sinon, j’aurais fait les choses autrement. Je me suis planté dans le timing, mais pas sur ce que je ressens. Et je suis sûr que, dans le fond, tu le sais. En ça, tu peux avoir confiance. » Je prends mon front entre mes mains quelques secondes, les yeux fermés, avant de laisser mes doigts filer dans mes cheveux. Ils s’y accrochent et, la tête baissée je cherche à démêler mes pensées. « J’ai pas juste mal Amos. » Même si j’ai l’impression que mon coeur se brise dès que mes yeux se posent sur lui, et qu’il va exploser là, alors qu’il est si prêt. Je laisse retomber mes mains et redresse la tête. « Je suis en colère. » J’ai envie de lui arracher les yeux autant que j’ai envie de tout oublier et de presser mes lèvres contre les siennes. « Je me suis jurée y’a des années qu’on m’y reprendrait plus. » Autrement dit, sous le coup d’une blessure j’ai fermé mon coeur à l’éventualité de m’ouvrir, de m’attacher et de tomber amoureuse. Jusqu’ici cela m’avait plutôt bien réussi mais il s’est imposé avec une facilité déconcertante, à tel point que cela me fait peur. « Et j’ai l’impression d’avoir été une idiote. » N’est pas là le point commun des femmes qui, comme moi, se laissent aveugler si facilement. « Et de l’être encore plus parce que j’ai pas envie de te perdre. » Même maintenant. « Et je sais pas comment gérer tout ça. » Je lui mets les cartes en main dans l’espoir qu’il m’aide. Je lui mets les cartes en main dans l’espoir que peut-être il trouve une réponse.








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Message(#)(Amelyn #17) ► GIVE PEACE A CHANCE EmptyVen 5 Juin 2020 - 17:34




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J’entendais surtout deux possibilités qui se résumerait par une thèse simple : prendre du recul. Pas tant par rapport à Raelyn. Je discute plus mes sentiments depuis longtemps et je ne nourris aucun regret de m’être transfiguré en pied de grue, jusqu’à tard dans la soirée, avec l’espoir qu’elle reconnaisse que mon erreur n’était que l’arbre cachant la forêt. Je crois pouvoir prétendre, maintenant que je la tien dans mes bras, que j’ai atteint mon objectif. Je ne la rebute pas, Raelyn. Elle n’est pas dégoûtée par ma présence : elle la cherche et s’y complaît. Comme moi, elle se repaît des avantages de cette proximité retrouver et, si je respire plus librement, je suis obsédé par la notion d’éphémère. Ces retrouvailles, à moins d’un miracle, mourront plus vite que le papillon au terme de ces quelques minutes de vie. Je lui mens toujours et je n’ose imaginer quel sera l’impact de mes révélations le moment venu. Outre son sentiment de déjà-vu, comment assumera-t-elle que je me sois battu pour la garder auprès de moi en ayant conservé jalousement le véritable but de mes activités au Club ? S’en sentira-t-elle à nouveau trahie ? Certainement ! Jugera-t-elle qu’elle aura été bête, doublement et nous enterrera-t-elle ? Je n’en doute pas vraiment. Je soupçonne qu’elle se confortera dans l’idée que notre couple est né d’un stratagème pour lui soutirer des informations, qu’il n’avait rien de sain ou de noble, qu’il n’aura jamais existé que pour elle puisque je deviendrai le roi des calculateurs. Je n’aurai plus à composer avec ce qu’elle concède à la trahison, mais avec ce qu’elle se persuadera d’avoir été manipulée. Et, moi, j’aurai beau chanter une sérénade à sa porte, je n’y gagnerai plus rien, rien d’autres que du dédain et du mépris. Sa colère ne luttera pas contre l’amour. Elle se rangera derrière le rang de sa fierté. Elle lui servira de rempart et aucun bouquet de fleurs, aucune pizza, aucun message ne suffira à la détromper. Elle m’éconduira avec violence, me jettera à terre pour m’écraser du bout du pied, se fera tatouer une blatte sous le talon et je n’aurais rien à disposition pour me défendre de ses accusations. Rien, si ce n’est pointer du doigt les infidélités des Strange à leur parole, leurs boniments qui sont devenus prétexte à se servir d’elle, ma bonne foi et de l’amour à revendre dont je ne saurai que faire. A quoi pourront-ils bien me servir ? A part m’assommer au quotidien, ils seront un frein à ma rédemption et c’est toute mon entreprise que je remets en cause aujourd’hui. J’en questionne les éventuels bienfaits. Je me demande sérieusement si j’ai davantage besoin de me venger de Strange que d’avancer avec Raelyn.

D’instinct, tandis que je souffre autant physiquement que psychologiquement – demain, je subirai à nouveau la routine déplaisante du moi sans elle – d’être caressé par son souffle chaud dans mon cou, je serais tenté de répondre à la hâte que j’aime moins la version de moi qui nourrit de la rancœur que celle qui gravite autour d’elle. Mais, ne serait-ce pas nous tirer une balle dans le pied que de renoncer ? Ne vais-je pas lui en vouloir dès la première anicroche ? Ne risquerais-je pas de le lui reprocher sans mots dire et d’éroder notre parfaite association sans lui permettre de comprendre ce qui me chagrine ? Je ne suis sûr de rien, mais je n’exclus pas l’hypothèse. Elle est presque oppressante et de celle-ci découle ce mantra : “Dis-lui ! Dis-lui avant qu’il ne soit trop tard. Avoue avant que la peur ne s’empare à nouveau de toi. Confesse-toi en la suppliant de croire en toi, en vous, en ce que vous vous aimez si forts que ça transpire, que vous redéfinissez l’abstrait qui en devient dès lors concret. Propose-lui de prendre ta main et de ne pas la lâcher, de se fier à toi parce que malgré tes imperfections et ton manque d’assurance, tu es fiable, stable et solide. Dis-lui, bon sang. Ne sois pas lâche. » Sauf que je n’y arrive pas. Pas maintenant, même si je sais que je m’en voudrai longtemps, que je me détesterai tôt ou tard, que je baignerai dans la flaque d’eau croupie du remord. Je n’ose pas parce qu’elle n’est pas prête à l’entendre sans m’envoyer paître. Elle ne me pardonnera jamais cette succession de trahison alors que moi, j’ai besoin d’elle. J’ai besoin de lui offrir mes bras pour la porter et des siens pour avancer. Je suis entier et vivant lorsque les formes de son corps épousent les miennes. Mais, je suis plus faible également et j’en conclus que parfois, il convient de prendre de l’élan pour bondir plus loin et je le fais. Ça attendra demain : elle me retient. Elle me retient et, dans mon cœur, c’est un feu d’artifice. « Je ne partirai pas alors.» ai-je confirmé alors que les gestes sont éloquents et, là encore, je ne suis certain de rien malheureusement. Je ne suis pas convaincu que ma présence lui soit souhaitable, mais ce que Ma dame veut, Ma dame obtient, y compris les explications les plus tabous par rapport à mon passé.

Prononcer tant de phrases en si peu de temps est une épreuve pour mes nerfs. Au terme, je me sens épuisé et je crois que j’aurais tout donné pour qu’elle conclut ces longues minutes de vérité par une proposition du genre : " Rentrons. Reste avec moi." Je me serais écroulé dans son lit sans réclamer mon reste, mais néanmoins serein d’avoir le droit de la garder auprès de moi. Sauf que ce serait utopique d’envisager l’option possible. Mes aveux la confrontent à sa peine, à sa colère, mais je me dois d’être honnête désormais. Je ne peux pas lui dire que je suis indifférent à la débâcle de mon mariage. En revanche, ce que je peux lui promettre, c’est que je ne ressens plus d’honorable envers ma femme. Je ne suis plus amoureux de Sarah depuis une paire d’années et, à voir Raelyn se prendre la tête entre les mains, l’entendre me confesseur que rien – ou presque - de ce que j’admets ne lui plaît, j’ai un pincement au cœur. « Rae… » ai-je donc amorcé en récupérant sa main : je ne suis pas prêt à me passer la douceur de sa paume dans la mienne, c’est bien trop tôt. « C’est normal d’être en colère. Et, tu n’es pas obligée de la retenir. Je sais que j’ai mal agi. » lui ai-je chuchoté alors que d’un geste malheureux pour ma côte – et cette fois, j’ai grimacé – j’ai rapproché ma chaise. « Et tu n’as rien d’une idiote. Moi, je l’ai été. J’ai été con de ne rien te dire, con d’avoir cru que tu ne l’apprendrais jamais. Je me suis dit que même si ça arrivait, ce ne serait pas grave, parce que ce serait derrière moi et que j’étais là, avec toi. Je n’ai pas envie d’être ailleurs, tu sais. » J’ai penché la tête pour chercher son regard, parce que je sais le mien évocateur lorsque j’ai décidé de l’être. Mes yeux ne mentent jamais, eux. Quant à mon cœur, il bat si fort que, si elle se donnait la peine de tendre l’oreille, elle l’entendrait lui crier son prénom et des SOS. « Et, je ne veux pas que ça s’arrête toi et moi. » Jamais. « Et je m’en veux de t’avoir mis dans cette position. Vraiment. Je n’hésiterais pas si je pouvais revenir en arrière. » J’ai soupiré de honte et de dépit alors que je comprends que je ne suis pas la seule cible de son ire. Elle s’en veut à elle-même également et ça me fait du mal, car cela sous-entend qu’elle regrette de m’avoir ouvert la porte de son cœur, de son quotidien et peut-être de m’avoir promis cette exclusivité à la genèse du couple que nous avons formé durant quelques semaines. « Mais, je ne peux pas… » Et j’en suis autant accablé qu’elle ne l’est. « Laisse là s’exprimer. Ta colère, laisse-la parler. Dis-moi tout ce que tu t’es imaginé me dire. » En horreur, je présume. « Durant ces derniers jours. Tu verras, ça te fera du bien. Si tu la gardes pour toi, elle va pourrir...nous pourrir» Surtout que je ne suis indéfendable et n’aurai d’autres choix que d’encaisser, même si elle empruntait les chemins vers la mauvaise foi.  


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Raelyn Blackwell
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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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Message(#)(Amelyn #17) ► GIVE PEACE A CHANCE EmptyVen 5 Juin 2020 - 18:36


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Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #17) ► GIVE PEACE A CHANCE 873483867

« Je ne partirai pas alors. » Peut-être était-ce un caprice, peut-être ai-je l’air d’une adolescente qui ne supporte pas que l’on puisse lui dire non, mais je crois que je m’en fiche. Parce qu’il ne partira pas. Parce qu’il reste là et que j’ai la sensation de respirer un peu mieux maintenant qu’il n’agite plus sous mes yeux la possibilité d’un départ que je refuse d’accepter. Nous avons appris à nous connaître ici, c’est ici pour nous avons partagé nos premiers baisers et le Club n’est pas un endroit dont on se contente de démissionner lorsque l’on a des envies d’ailleurs. Je ne sais ce qu’un départ voudrait dire pour nous, que ce soit de son côté ou du mien, plus par la force des choses. Mon univers tout entier tient entre ces quatre murs, et j’ai envie qu’il continue d’y appartenir. Alors quand il me confirme qu’il ne partira pas, quand il sert mes doigts entre les siens, je hoche la tête doucement, le coeur un peu plus léger ou plutôt un peu moins lourd.

J’ai quitté l’étreinte rassurante de ses bras, celle qui m’a permis d’oublier un instant la situation dans laquelle nous nous trouvons, celle qui m’a permis d’oublier l’espace d’un instant seulement que cette bulle dans laquelle nous nous étions enfermés bien volontairement a implosé. Si je suis en colère, c’est en partie parce que cela cela aurait pu être évité. Parce qu’il aurait pu nous éviter cette situation, et même s’il la subit autant que moi je le tiens en seul coupable. Quand je l’écoute parler, je ne peux m’empêcher de penser ”et dans tout cas, qu’est ce qui était si dur à avouer ?” et d’avoir la sensation qu’il a parié avec notre relation - il est trop tôt pour parler de futur - simplement par lâcheté quand moi je ne faisais que sortir de ma zone de confiance pour m’autoriser des choses inédites. Il a une femme qu’il n’aime plus depuis des années, avec laquelle il était encore intime avant de me rencontrer. Et alors ? J’ai connu pour lot d’amants avant lui, et au début de notre histoire. J’aurais été agacée, frustrée, j’aurais peut-être fini par m’impatienter et détester qu’il lui soit toujours marié, mais je n’aurais pu lui en vouloir. Elle lui a fait d’odieux reproches qui sont à l’origine de beaucoup de comportements qu’il a eu et qui nous ont secoués, n’aurait-ce pas été plus intelligent de m’en parler tout de go. « Rae… C’est normal d’être en colère. Et, tu n’es pas obligée de la retenir. Je sais que j’ai mal agi. » Que veut-il que je fasse ? Que j’explose ? Il sait jusqu’où je suis capable d’aller, il en a eu un bon exemple ce soir au bateau ou je l’ai rejoint en pensant le trouver avec une autre que moi. Il a été brusque, violent en parole, j’étais été violente en actes et en gestes. Certes nous avons fini par sceller notre réconciliation dans une étreinte à la limite de la bestialité elle aussi, mais a-t-il réellement envie de faire face à mon couroux ? « Et tu n’as rien d’une idiote. Moi, je l’ai été. J’ai été con de ne rien te dire, con d’avoir cru que tu ne l’apprendrais jamais. Je me suis dit que même si ça arrivait, ce ne serait pas grave, parce que ce serait derrière moi et que j’étais là, avec toi. Je n’ai pas envie d’être ailleurs, tu sais. » Me connaît-il si mal ? Pensait-il qu’en l’apprenant dans des mois après qu’il ait réussi à faire signer sa gorgone de femme je serais restée stoïque et aurais pris la nouvelle différement ?

Et je sais. Je sais qu’il me veut près de lui. Je sais que je représente plus qu’un pansement : je l’ai pensé de tout mon coeur lorsque, appuyée contre ma porte je cherchais une explication à tout ça qui me permette de me détacher et d’être réellement indifférente à tout ça, mais alors que j’ai senti il y a quelques secondes son coeur battre contre le mien je ne peux nier que j’ai toujours su. « Et, je ne veux pas que ça s’arrête toi et moi. » Moi non plus. « Et je m’en veux de t’avoir mis dans cette position. Vraiment. Je n’hésiterais pas si je pouvais revenir en arrière. Mais, je ne peux pas… » Non, ni lui ni moi n’avons ce pouvoir et avec amertume je me dis que c’est trop facile que de dire ça. « Laisse là s’exprimer. Ta colère, laisse-la parler. Dis-moi tout ce que tu t’es imaginé me dire. Durant ces derniers jours. Tu verras, ça te fera du bien. Si tu la gardes pour toi, elle va pourrir...nous pourrir » Je ferme les yeux un instant et pousse un soupir. « Il y a des tas de choses que j’ai eues envie de te dire. Elles sont pas toutes justifiées, pas toutes jolies à entendre, et je les pense pas toutes. » Non, j’ai hurlé des choses à des kilomètre de ce que je ressens pour lui et de ce que nous avons été alors que mes doigts se refermaient sur ma fragile vaisselle pour l’envoyer s’écraser contre les murs de mon appartement. Ces choses là, elles ne valent pas le coup d’être partagée, je crois qu’elles avaient simplement besoin de sortir. « Je suis en colère contre moi parce que j’aurais dû m’en rendre compte. Parce que j’ai généralement une bonne intuition, parce que je suis généralement capable de deviner lorsqu’on me ment et que je me suis laissée aveuglée. » Je suis en colère de constater que je suis amoureuse de lui, aussi, et que cela fait certainement un moment. « Je suis en colère contre toi parce que tu m’as menti droit dans les yeux. Tu l’as appelée ton ex-femme et tu n’es jamais, jamais revenu dessus. Tu m’as manqué de respect et ça, ça m’enrage. » Nous n’étions rien à l’époque, mais lorsque nous le sommes devenu s’en est-il seulement voulu ? S’est-il dit qu’il me prenait pour idiote ? « Bordel tu m’as regardée dans les yeux en me demandant si tu m’avais déjà donné l’impression d’être autre chose de parole. Et je me suis sentie si conne à ce moment là, que maintenant j’ai envie de t’arracher les yeux. » J’emploie des mots forts, mais je suis quelqu’un qui ressent fort, dans le positif comme le négatif et il le sait parfaitement. « Tu m’as parlé de Lola parce que tu ne voulais pas qu’elle soit un vilain secret honteux. Et c’est ce que moi j’étais. » Je lève une main pour qu’il ne m’interrompe pas, tandis que l’autre serre toujours la sienne, trop fort, un peu trop fort sous le coup de la colère. « Et que ce soit clair, je n’ai pas besoin que tu porte notre relation en étendard pour savoir que ça vaut quelque chose. » Jamais je ne lui cherchai des poux pour qu’il me présente à sa famille ou parle de moi à tous les gens qui lui sont proches. Je suis secrète et moi même, je ressens le besoin de garder pour moi ce genre de chose, parce que j’ai la sensation que tout autre personne serait un intru qui viendrait piétiner ce que nous avons construit de beau. « Personne, personne ne m’avait fait me sentir comme je me sens aujourd’hui depuis des années. » Ma main tremble légèrement dans la sienne, de rage cette fois ci autant de de peine, et celle qui est libre se resserre sur elle même, elle se recroqueville en un poing fermé que je frotte nerveusement contre mon jean. « Personne. » Que ce soit la peine, que ce soit la colère, mais également qu’il soit question de plus noble sentiment et je crois pouvoir dire sans m’avancer que le tout est lié. « Je n’ai envoyé aucun signal qui aurait pu te faire croire que je disjoncterais ou m’effondrerait si tu m’annonçais ce genre de chose. Aucun, alors c’est lâche de ne pas me l’avoir dit avant. » Et pourtant il ne l’est pas, j’en reste persuadée. « Je t’en veux parce que tu aurais pu nous protéger de tout ça. Je t’en veux parce que tu lui a donné les armes pour tenté de m’humilier comme elle l’a fait. » Et ce même si elle n’a réussi à qu’à se ridiculiser. La respiration haletante mais le coeur au bord des lèvres je le regarde en déglutissant doucement. Je suis en colère mais je suis surtout bouleversée. Parce que je ressens, et pour ça aussi je nous en veux.








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Message(#)(Amelyn #17) ► GIVE PEACE A CHANCE EmptyVen 5 Juin 2020 - 22:00




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J’aurais sans doute dû l’éviter cette remarque, celle qui prône que, contrairement à un adage bien connu, à l’impossible, nous sommes tous tenus. La vie n’est pas un film enregistré sur une cassette VHS que l’on peut rembobiner à sa guise. Ce n’est pas l’une de ses vieilles bandes obsolètes utilisées d’antan cinéma qu’ils suffisaient de couper à l’aide d’un ciseau pour effacer du montage les prises ratées, les scènes choquantes ou bouleversantes. J’aurai beau l’espérer très fort et prier tous ces saints inventés par la fantaisie des Hommes que jamais je ne pourrai revenir en arrière. Mais, j’y trouve avantage pour deux raisons : je n’ai d’autres choix que d’accepter cette vérité générale et ça ne peut pas lui faire de mal si l’assertion nourrit sa colère et ce n’est pas si grave qu’elle s’en alimente. Ne suis-je pas en train de l’encourager à l’exprimer ? À la laisser prendre le contrôle sur sa fierté parce l’une sera moins destructrice que l’autre ? Je suis conscient de son excessivité. Si les contraires s’attirent, ne dit-on pas que “qui se ressemble, s'assemble“ ? À maintes reprises je lui ai fait la démonstration de ce défaut commun et, à défaut de m’être prémuni de ma lâcheté, je tends à m’éviter les traits de l’hypocrite. Qu’elle hurle, me gifle ou appuie par sadisme sur ma côte que je ne protesterai pas. Je ne me défendrai pas (ou presque) non plus. Je recevrai ses reproches avec une gratitude malsaine, car elle me vaudra mieux que son indifférence. Je me méfie bien moins de ses accès de rage que de son détachement. Alors, puisque l’invitation est lancée, j’attends. Je me tiens prêt à l’écouter et avoir mal également. Permettre à la rancoeur de manger à notre table, c’est risquer d’en avoir l’appétit coupé, mais j’en prends mon parti. Je me rallie à la cause de mon conseil qui, j’en suis certain, lui fera un bien fou. « Je me doute et ce n’est pas grave. » lui ai-je promis en l’encourageant d’un hochement de tête. Sa main est à nouveau dans la mienne et je suis heureux de l’avoir retrouvée. Je ne la lâcherais pour rien au monde. Je concède au geste la symbolique qui s’impose. Je lui chante que je serai là, quoiqu’il arrive, et je le lui prouve en douceur alors que je sais que rien ne me plaira de ce qu'elle accouchera bientôt en reproches. Rien ! Mais, qu'à cela ne tienne ? Je barricade mon coeur par précaution, mais je suis prêt à avoir mal, à avaler sans eau le pain sec de mes erreurs, à tout entendre finalement.

Je ne suis pas surpris d’apprendre qu’elle aussi, elle est au cœur de ses accusations. Lorsqu’un autre commet à notre égard un acte blessant, il est difficile, pour peur que l’on soit vaniteux, de ne pas se mépriser moi-même. J’en ai fait les frais moi-même d’ailleurs. Aujourd’hui, quand je pense à Sarah et à son scandale à l’hôpital, je la mésestime au même titre que moi de l’avoir sous-estimée. Pourtant, quoique je comprenne la démarche de Raelyn, je regrette qu’elle ouvre les hostilités par ce partage. Il est terriblement culpabilisant parce que rien n’est de sa faute. Je suis le seul responsable de cette situation merdique dans laquelle je nous ai plongés et ça m’attriste d’avoir à ce point ébranlé ses certitudes et son assurance. D’instinct, j’ai ouvert la bouche, mais les mots sont restés coincés dans ma gorge. J’eus tout juste le temps de réaliser que je n’avais rien à lui opposer, rien que je n’aurais déjà expliqué au préalable et je n’ai aucun intérêt à l’interrompre pour une redite. Alors, je me tais à nouveau. Seul glisse sur mes traits le masque de mon désarroi. Et il les recouvre tout entier maintenant que je saisis qu’elle a remonté le fil de notre histoire jusqu’à sa genèse pour mettre le doigt sur mon mensonge. À ce stade, je suis persuadé qu’elle saurait décrire la tenue que nous portions ce jour-là et j'ignore qu’en penser. Est-ce bon signe ? Ai-je bien fait de la motiver à vider son sac ? Ne vais-je pas le regretter ? Se pourrait-il qu’au terme elle trouve les réponses à toutes ses questions ? Dois-je craindre que ces dernières me laissent sur le carreau ? L’éventualité me tétanise et, cette fois, je tente de me défendre. J’essaie de prendre la parole, mais je n’insiste pas dès lors qu’elle m’intime de me taire d’un geste autoritaire de la main. En d’autres temps, mon orgueil se serait insurgé, je me serais braqué et le dialogue aurait été rompu. Sur l’heure, conscient que je ne suis pas en position de discuter, j’obtempère de bonne guerre et j’attends mon tour. Je l’attends sans impatience, car plus elle déroule la bobine, plus mes arguments s’effritent parce qu’elle a raison, ma Dulcinée. Je lui ai menti alors que mon regard s’était cadenassé au sien. Malgré les occasions, je n’ai pas su empoigner mon courage pour nettoyer notre ardoise des coups de craie de cette fadaise. Je n’ai pas pu la protéger de la seule menace probable pour son honneur. Je n’ai pas réussi à l’aimer comme elle le mérite et je suis fou d’elle, cependant. Je me mords les lèvres de redouter à ce point qu’elle décide de tout arrêter parce que je manquerais de mots pour la rassurer. Je suis transi d’angoisse et ma respiration s’accélère et devient douloureuse. J’ai dans la poitrine un petit couteau qui, à chaque bouffée d’air, enfonce son opinel dans mon cœur. « Je comprends.» ai-je finalement le timbre plus fragile qu’à l’accoutumée. « Et, tu as raison sur toute la ligne. » J’avoue sans s’effaroucher mon orgueil. Il s’est plié à ma volonté parce qu’il n’a d’énergie à dépenser pour l’indéfendable. « J’ai été lâche et je me souviens aussi avoir dit mon ex-femme. » Comme elle, je pourrais citer l’heure, le jour et l’endroit sans solliciter ma mémoire.

Cette soirée, sur le bateau, fut décisive pour nous deux. C’est celle où j’ai compris que lutter contre ma convoitise était vain. C’est le jour où j’ai ouvert les yeux sur ce que la réalité et les songes avaient creusés en fossé entre mon envie de récupérer ma femme et celui de passer définitivement autre chose, mais pas avec n’importe qui… avec elle seulement. Avec la femme dont je tiens cette main que je porte à mes lèvres, que j’embrasse les paupières closes et que je garde là, contre le velours de ma bouche, le temps de trouver la force de parler ; je suis fatigué par mes monologues, par la peur et par mes maux. « Je ne sais plus quoi te dire, Rae. » ai-je tout de même ajouté en rouvrant les yeux et la difficulté avec laquelle je les ai relevés dans sa direction m’a littérairement abasourdi. Je m’ignorais capable d’autant d’abnégation. Si j’ai aimé Sarah, jamais je ne me suis montré face à elle aussi penaud et je réalise aujourd’hui à quel point je suis nu devant, mon amante. Il n’est plus grand-chose que je lui cache. Elle sait jusqu'à  ma faiblesse et ce qui me torture ce qui m’empêche de lui promettre que plus jamais je ne la blesserai à ce point. J’aimerais néanmoins. J'entendrais presque le vent de mes sentiments se lever et balayer mes besoins de vengeance, mais… « Raelyn, Je suis désolée que tu te sentes comme ça par ma faute, mais si ça peut t’aider, dis-toi que toute cette colère que tu nourris pour moi fait écho à la mienne. Je suis en colère après moi aussi. Et, comme toi, j’ai l’impression que tout ça ne m’était jamais arrivé avant aussi… intensément. Mais, si tu prends ma main, si tu es prête à me faire confiance, quoiqu’il arrive… » Et le verbe est évocateur. Je la blesserai encore ; c’est une fatalité. « Je ne te décevrai plus. » Si elle est prête à s’essouffler avec moi dans ma course folle, par amour, mes prochains non-dits ne déclencheront aucun cataclysme. Aucun, du moins je l’espère.  


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Raelyn Blackwell
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la muse des cauchemars
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(Amelyn #17) ► GIVE PEACE A CHANCE 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

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Message(#)(Amelyn #17) ► GIVE PEACE A CHANCE EmptyVen 5 Juin 2020 - 23:13


Give peace a chance
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #17) ► GIVE PEACE A CHANCE 873483867

« Je me doute et ce n’est pas grave. » J’esquisse un faible sourire. Il n’annonce pas un éclat de rire, il n’apporte pas derrière lui son lot de joie et de temps plus clément, mais je souris puisque je sais qu’il se reconnaît en moi. Nous sommes tous deux passionnés, capable de nous enflammer à la moindre étincelle dans le bon comme dans le mauvais, et je n’ai pas besoin d’expliciter et de décrire la scène qui s’est tenue chez moi lorsque je suis rentrée de l’hôpital, après avoir failli passer mes nerfs sur mon chauffeur de taxi, et avant m’être effondrée sur mon lit en ayant bu plus de verres de whisky que de raison. Je l’ai insulté, je l’ai maudit, j’ai juré ne plus jamais lui adresser la parole et j’ai échafaudé mille plans pour qu’il ne remette plus jamais les pieds au Club. Plus le niveau de la bouteille descendait moins mes paroles avaient de sens, moins j’arrivais à me convaincre de tout ça, mais quoi qu’il en soit j’ai des des choses que je n’ai pas pensé une seule seconde ce jour là, en les hurlant à travers mon appartement vide. Je lui épargne ces inepties puisqu’il est capable de les imaginer dans mon aide et je me concentre sur l’essentiel et surtout, sur le vrai. C’est vrai que je m’en veux, pour beaucoup de chose et au fond d’être tombée amoureuse aussi rapidement sans quoi je ne serais jamais tombée dans le panneau. Je lui en veux de m’avoir menti, je lui en veux de m’avoir manqué de respect sans que je ne le sache pendant qu’il me portait aux nues. Je lui en veux de m’avoir placée dans une situation humiliante, je lui en veux d’avoir fait de moi l’autre femme quand pour la première fois depuis Aaron, j’avais envie d’être quelque chose de vrai, quelque chose d’important. Je lui en veux de nous avoir abîmés quand la solution pour nous préserver était pourtant si simple et à portée de main. J’en aurais eu conscience je l’aurais empoignée à deux mains, j’ai beaucoup de défaut mais la lâcheté n’en fait pas partie.

Il a raison. J’ai besoin de le dire et, plus important, j’estime qu’il a besoin de l’entendre. J’ai besoin de savoir s’il est capable d’encaisser sans ciller, s’il est capable de ne pas se braquer puisque le contraire en dirait long sur sa volonté de faire un vrai mea culpa, sur sa volonté de mettre sa fierté de côté pour me récupérer : son orgueil à lui n’a plus son mot à avoir dans l’histoire, c’est le mien qui a été piétiné, et j’ai besoin qu’il lui parle et lui fasse entendre raison, qu’il assiste mon coeur dans la douloureuse et difficile tâche de lui revenir. Il n’est pas bien loin, il se cache derrière le mur érigé par mon amour propre et mon instinct de conservation. « Je comprends. Et, tu as raison sur toute la ligne. » Je ne pousse pas de soupir de soulagement mais c’est ainsi que je ressens les choses. Il aurait pu nier, il aurait pu s’insurger parce que je le connais, qu’il a un caractère aussi borné que le mien même s’il n’est pas si excessif que je suis capable de l’être, et je n’aurais eu la force de lutter pour faire entendre ma voix. Au contraire, j’aurais délié nos doigts et je l’aurais laissé là, en lui disant que ce n’est pas la peine de discuter s’il n’entend rien.

Mais il ne le fais pas, et je ne lâche pas sa main. « J’ai été lâche et je me souviens aussi avoir dit mon ex-femme. » Je fixe intensément, pendue à ses lèvres. J’ignore ce qui nous attend mais je sais que nous ne nous animons jamais pareil qu’en présence l’un de l’autre, et si je me maudis pour ça je ne peux m’empêcher de m’y abandonner. Ces douze jours sans sa présence n’ont pas été les mêmes. Je n’ai pas été la même et j’ai peur de constater que je suis devenue ce genre de femme, celle dont les actes et paroles peuvent être influencées par un homme. « Je ne sais plus quoi te dire, Rae. » Et je ne sais plus quoi faire. Il a déposé les armes et je n’ai qu’une envie, les repousser du bout du pied, le plus loin de nous possible. Surtout lorsqu’il serre ma main dans la sienne « Raelyn, Je suis désolée que tu te sentes comme ça par ma faute, mais si ça peut t’aider, dis-toi que toute cette colère que tu nourris pour moi fait écho à la mienne. Je suis en colère après moi aussi. Et, comme toi, j’ai l’impression que tout ça ne m’était jamais arrivé avant aussi… intensément. Mais, si tu prends ma main, si tu es prête à me faire confiance, quoiqu’il arrive… Je ne te décevrai plus. » Je ferme les yeux un instant et baisse la tête. J’ai l’impression que toutes les cartes ont été posée sur la table et que c’est à moi qu’incombe la responsabilité de prendre une décision, de choisir si nous repartirons ensemble ou chacun de notre côté.

Contrairement à l’autre jour lorsqu’il est venu me trouver devant ma porte, je sais ce dont j’ai envie. Ce que j’ignore c’est le temps qu’il me faudra pour m’abandonner à nouveau à lui, le temps qu’il me faudra pour lui pardonner, le temps qu’il me faudra pour lui faire confiance. Sans rouvrir mes paupières je lâche sa main et les miennes glissent de part et d’autre de son cou et je l’attire à moi mon déposer sur ses lèvres un baiser. Il hurle mon envie d’abandonner, de baisser les armes, il hurle mon envie d’être près de lui à nouveau, il hurle mon envie de lui revenir, de mettre tout ça derrière nous. Il hurle mes sentiments aussi, il est empreint d’amour, de colère et de peine, et je ne recule mon visage que lorsque j’ai besoin de reprendre ma respiration. Je garde mon front contre le sien une seconde seulement avant de me reculer et mes mains ne se détachent elles aussi de sa peau. « Je te pardonnerai Amos. » Mon regard dans le sien, je me résouds à la suite, à la fin de notre discussion, à cet instant où nous rentrerons chacun de notre côté. « Je le ferai. » Je ne le réalise pas maintenant. Je l’accepte simplement. « Mais pas tout de suite. » Pas maintenant.









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Message(#)(Amelyn #17) ► GIVE PEACE A CHANCE EmptySam 6 Juin 2020 - 11:19




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Je lui préfère son rire, mais sa version silencieuse, aussi timide soit-elle, me ravit malgré l’épreuve qu’il attend. Elle est évocatrice, la grimace. Elle prédit qu’elle s’amuse encore de nos points communs, qu’elle les reconnaît et qu’elle n’a pas oublié qu’ils nous ont rapprochés autant que divisés. Ce sont eux qui ont forgé notre complicité. C’est nos tempéraments excessifs, joueurs et têtus et qu’ils l’aident à se dérider me rassure. Bien entendu, je ne fais pas abstraction de ce qui m’attend dans les minutes à venir. Je sais que les reproches seront à la hauteur de ma trahison et que mon cœur meurtri battra la mesure de la chanson de la honte. Je sais que je n’aurai d’autres choix qu’à me laisser écraser sous le pied de cette mise au point. Mais, je l’écoute sans l’interrompre. J’enregistre également. Je comprends qu’elle ne saisit pas l’ampleur de ma blessure – et à juste titre, je ne la lui dévoile qu’à moitié – et ô combien il m’est pénible de les confier aux bons soins de ses sentiments. Il s’agirait de raconter comment j’ai laissé Sofia quitter la maison, comment j’ai bu jusqu’à plus soif quand on me l’a arrachée, de quelle manière j’ai permis à mon épouse, parce que j’étais devenu une sorte de sous-homme vivant dans les bars et provoquant des bagarres pour que la douleur physique se substitue à celle de mon âme. Je serais forcé de rapporter qu’après mon accident en pleine mer, j’ai fait de ma fille ma bouée de secours, que j’ai été un père assez indigne que pour faire peser sur ses épaules le poids de ma rédemption. Et, malheureusement, je ne m’en sens pas près. Je ne suis pas guéri de cette perte, de ma culpabilité... Si, parfois, je tends à penser que je l’ai simplement aimé de tout mon être, j’ai honte de mes choix. J’ai honte d’être convaincu de l’avoir abandonnée alors qu’elle aurait eu besoin de moi, de mon oreille attentive, de ma discrétion, voire de mes bras. J’ai accepté que mon divorce ne soit pas échec, mais une nécessité somme toute inévitable. Au-delà de ça, tout ce qui concerne le drame de ma vie reste encore un sujet délicat, voire tabou que je n’aborde qu’en surface. Et ça ne changera pas ce soir bien que ça puisse nous être bénéfique. Je suis fragilisé par l’accident et l’impact inimaginable de l’alcool sur mon quotidien et je suis sans carapace pour me protéger de mes émotions tant j’ai peur de perdre Raelyn. Aussi, me suis-je laissé assommer par cette salve de reproches justifiés et justifiables. Je n’ai pas vacillé de ma chaise telle la flamme d’une bougie dans un courant d’air. Je suis resté droit et digne tandis que je lui avouais tout ce que je la comprenais, tout ce qu’elle avait raison, tout ce que j’avais été con.

Contrairement à ce jour où j’ai campé devant sa porte, je n’ai pas vécu cette renonciation de mes droits de défense comme un sacrifice pour mon honneur. Au contraire, je m’en suis senti soulagé à l’instar d’un mari adultère qui aurait caché sa faute à son épouse. J’en ai soupiré au terme de ces aveux pourtant difficiles à prononcer tant son regard pèse sur ma conscience. J’y lis encore tout ce qu’elle est chamboulée par la situation et je maintiens que dès l’instant où j’ai cessé de la détailler tel un animal chassant sa proie, la blesser n’a plus compté parmi mes souhaits les plus chers. La preuve en est – bien qu’elle n’en sache rien – j’ai veillé à la tenir à l’écart de ma vengeance envers le Club et Mitchell. Olivia a des contacts. Elle s’en charge, m’a-t-elle dit, la mort dans l’âme, mais se suffisant de ma reconnaissance éternelle. Elle agit par affection pour moi et en l’honneur de ces nobles sentiments que je n’ai pas confessé du bout des lèvres. Je les ai chantés sur le ton plaintif d’un Faro et elle m’a cédé, touchée, ébranlée par la force de ce qui remue mes tripes au quotidien. Quant à moi, faible de mes doutes par rapport à notre avenir une fois la chute du Club venu, je m’abandonne à Raelyn et à la promesse de ses mains en coupe posées sur mes joues. Je me gave de ce baiser engageant et dévasteur à la fois. Il fait chavirer ma barque. Je ne suis plus certain d’avoir envie de tenir ma promesse au vu de l’intensité de ce moment. Je ne suis plus convaincu que j’aurai la patience d’attendre qu’elle me pardonne quand je l’envisage déjà nue sur la table du bar.

Sans mes maux physiques, j’aurais tenté ma chance, mais je me rends à l’évidence que rien n’arrive jamais par hasard. Il n’existe pas plus que les coïncidences et je me fais violence pour empêcher ma main valide de glisser sous sa jupe ou sous son t-shirt. Je bride cette convoitise au cœur même de notre relation, celle qui s’acoquine à la passion, celle qui ne semble n’avoir aucune envie de s’éteindre. Je réprime tout geste déplacé et réfute l’hypothèse qu’elle est déjà sur le départ. Moi, je me moque qu’il soit tard. Quitte à ce que nous rentrions chacun chez nous, autant me gorger de son parfum et sa peau contre la mienne, sagement, pudiquement, amoureusement. Alors, je l’enlace ses doigts de ma seule main en état de fonctionnement, je l’invite à se lever et, non sans douceur – autant pour elle que pour la fracture de ma côte – je ceins sa taille et je la presse contre moi. Mon visage retrouve sa place préférée également et, d’un murmure soufflé à son oreille, j’ajoute au tableau ces quelques couleurs : « Ta peau. La mienne. Pas longtemps. Juste pour pas que tu oublies. » Ce n’est pas un ordre, mais une supplique, une invitation parce que je ne suis qu’un éclopé incapable de la surprendre sur le fait, de ne pas lui laisser le choix, non par irrespect, mais parce que je lui manque, elle l’a dit, et que cette sensation est si délicieuse qu’elle fait partie du lot de souffrance qui découle de l’absence de l’autre « Après, je te laisse rentrer chez toi…» À contrecœur, évidemment, quoique j’insisterai pour partager son taxi. Qui sait ? Sur un malentendu, parfois, on s’entend…


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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

(Amelyn #17) ► GIVE PEACE A CHANCE 30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

(Amelyn #17) ► GIVE PEACE A CHANCE 297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

(Amelyn #17) ► GIVE PEACE A CHANCE 0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

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Message(#)(Amelyn #17) ► GIVE PEACE A CHANCE EmptySam 6 Juin 2020 - 17:37


Give peace a chance
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #17) ► GIVE PEACE A CHANCE 873483867

Je ne dépose pas ce baiser sur ces lèvres pour enterrer la hache de guerre et signer notre réconciliation, la vraie, pour lui signifier que je passer à autre chose et que je pardonne et j’oublie. J’espère qu’il en est conscient, j’espère qu’il ne se berce pas d’illusion : puisque je ne l’embrasse pas non plus pour le torturer. Je le respecte trop pour le n’agir que dans le but de le blesser, de lui dire ”tu vois ce que tu as perdu ? Tu espère le retrouver ? Mais mon pauvre idiot c’était la dernière fois”. Je ne veux pas que ce soit la dernière fois. Je m’accroche à ces lèvres et je m’abandonne dans l’instant pour appuyer auprès de ma fierté les propos de mon coeur, pour qu’elle se rappelle comment nous sommes beaux tous les deux, comment nous nous épousons parfaitement et à quel point l’alchimie est forte. Elle n’a pas besoin de ça, nos sentiments réciproques transpirent par tous nos pores, mais moi j’en ai besoin. J’en ai besoin pour affronter les vagues que nous affrontons, j’en ai besoin pour me souvenir que les choses peuvent être simples dès que notre attraction entre dans la danse.

Et c’est simple. Lorsque je l’embrasse je n’ai pas besoin de réfléchir, je n’ai pas besoin de chercher à savoir si c’est bien ou si c’est mal, si je regretterais demain ou pas, puisque sur l’instant, il s’agit d’une évidence. Mes sentiments remontent à la surface et leur puissance me renverse presque. Lorsque je divorce de ses lèvres j’en ressens déjà le manque et je reste là quelques secondes, mon front posé contre le sien, avant de me reculer. Il faut que je parte avant de me laisser dévorer toute entière par la passion, par notre duo qui apparaît comme une évidence et tout ce que ça sous entend. Mais il me retiens, il attrape mes doigts entre les siens et se lève en m’entrainant avec lui. Je cède, je cède puisqu’il ne me fallait de toute façon pas grand chose pour que j’ai envie de rester auprès de lui quelques secondes, juste quelques secondes supplémentaire avec de renouer avec cette solitude, celle que j’ai toujours affectionnée, avec laquelle j’ai toujours été à l’aise mais qui me terrifie aujourd’hui. Il m’attire contre lui, ceint ma taille de son bras valide et installe son visage dans le creux de mon cou, presque joue contre joue. « Ta peau. La mienne. Pas longtemps. Juste pour pas que tu oublies. » Je ne suis pas indifférente à tout ça, aux sensations que provoquent sa peau contre la mienne et je n’ai qu’une envie, celle de m’abandonner dans ses bras et d’abandonner tout court. De dire ”tu sais quoi tu as gagné, je m’en fiche” mais comme je viens de le dire, je ne suis pas prête, contrairement à notre dernier échange je sais qu’il n’est que question de temps et que je finirai par l’être, mais pas maintenant. « Après, je te laisse rentrer chez toi… » Je tente de garder un visage neutre quand à l’intérieur tout s’écroule, ma volonté la première, et je passe mes bras autour de ses épaules. Je ferme les yeux et respire un peu plus l’odeur de sa peau en m’abandonnant à mon tour à ce corps à corps. Il a raison, cela fait du bien mais une part de moi craint que cela rende la séparation plus difficile.

Comment ne pas avoir peur de ça alors que je n’ai plus qu’une envie : l’embrasser à nouveau ? Je résiste puisque revenir sur ce que j’ai dit reviendrait à abandonner et cela ne nous rendrait service ni à lui ni à moi : il serait soulagé un temps mais si je ne mûris pas ma décision, si je ne me débarasse pas tout ce que je transporte avec moi en mauvais sentiments avant de m’autoriser à lui pardonner cela reviendra nous exploser au visage à moment ou à un autre. Moi, je garderais le sentiment de m’être forcée la main et lui se demandera toujours si je ne lui suis revenue que sous le coup d’une pulsion guidée par notre attraction l’un pour l’autre, et pas parce que j’en avais besoin et envie. Alors au terme d’une étreinte qui manque de me faire vaciller à plusieurs reprises, comme lorsque je manque de poser mes lèvres sur son cou et que je ne me reprends qu’à la dernière second, je m’écarte doucement. Mon corps divorce du sien et je caresse doucement sa joue au dernière fois. « Je le ferai. » Je ne répète pas ce pas maintenant qui a été mis à mal par notre étreinte. Il le sait et je ne cherche pas à le blesser. Je le ferai, je te pardonnerai, c’est la seule chose que j’ai envie qu’il garde avec lui une fois que j’aurais passé la porte.

J’attrape mon sac à main posé là sur une chaise et je le passe sur mon épaule avant de replonger mes yeux dans les siens. Dieu qu’il est dur de m’en détacher quand mes tripes me poussent à faire le contraire. Mon coeur me supplie de lui offrir un dernier baiser mais je le lui refuse.

Il est là, il ne va pas partir, et je vais lui pardonner.

Ce sont là les seules certitudes dont j’ai besoin pour réussir à tourner les talons et passer la porte du bar avec le coeur un peu moins lourd que ces derniers jours, mais la tête pleine de questions, aussi.








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Message(#)(Amelyn #17) ► GIVE PEACE A CHANCE EmptySam 6 Juin 2020 - 19:35




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J’ai sur les lèvres un goût de trop peu et de pas assez. J’ai le bout des doigts qui fourmillent du désir de la toucher et le corps penché vers elle, mais je dois me rendre à l’évidence. Je dois l’excepter comme un et un font deux : elle est arrivée au bout de ses efforts. Elle ne me cédera pas davantage de terrain, moins encore si je l’oppresse. Sauf que me contenter de sa promesse d’un pardon à venir est une épreuve en soi. Je ne veux pas attendre. Je veux sa peau contre la mienne, je veux caresser son corps et le flatter de baisers. Je rêve qu’elle soit à nouveau plus à moi qu’à sa colère. Mais, c’est impossible, et ce, pour deux raisons : vu mon état, j’en serais bien incapable et ce serait trop tôt. Certes, ces convictions n’ont rien d’une consolation pour moi. Au contraire, y penser retourne le couteau dans mes plaies. Mais, elles ont un avantage non négligeable pour ma cause puisque je ne tente rien ou pas grand-chose. Elles me permettent de gommer les mille images licencieuses qui me traversent l’esprit et quoique l’exercice soit d’une complexité sans précédent, je m’accroche à l’idée que cet accident m’aura rendu service finalement. Je suis soulagé que cette vérité ait éclaté. Je me sens libéré d’un fardeau et les autres me sont moins lourds à porter. Je me sens d’autant mieux que je connais Raelyn et que si elle avait nourri le moindre doute sur son aptitude à renouer avec moi dans la paix, elle ne l’aurait pas affirmé. Est-ce suffisant néanmoins ? Pas exactement. Je n’ai pas envie qu’elle me fuie sans avoir partagé avec moi un concentré de douceur. Alors, je l’invite à se lever et je surfe sur la vague du baiser qui m’a emporté. Mon corps pressé contre le sien, je lui chuchote ma convoitise à l’oreille en mots simples, dénués d’allusion goguenarde. Je réclame uniquement et modestement un corps-à-corps sage et sans autre implication que le sentimental. Bien sûr, je suis terrifié qu’elle puisse me refuser ce plaisir frugal. Et, si mon cœur menace d’imploser, elle le calme en accédant à ma requête. Elle n’a pipé mot, mais j’ai compris. J’ai moi-même soulevé son débardeur et mon T-shirt à la hâte. Et cette chaleur m’a certainement fait le même effet qu’un shoot d’héroïne pour un toxicomane. Il m’a apaisé, un temps durant, quelques minutes bien trop brèves.

Et comme tout bon drogué, tout homme faible face à l’addiction, la descente fut vertigineuse. Elle s’est séparée de mes bras et j’ai inspiré profondément avec l’espoir que remplir d’air mes poumons suffira à étouffer l’angoisse, mais ce n’est qu’un doux rêve. Un rêve qui se mue en chimère si tôt qu’elle ramasse son sac à main accroché à son siège. Que faire ? Que dire pour la retenir encore un peu ? Quel argument me permettrait-il de grappiller quelques minutes supplémentaires dans ces bras ? Rien ne me vient, car il n’y en a aucun et je me plie à sa loi sans moufter. Je dépose les armes, mais je suis incapable de feindre que tout va bien, que je suis rassuré, que son serment et ces étreintes m’ont rasséréné. C’est le cas pourtant, mais j’en crève qu’elle s’en aille sans moi. J’en crève d’être tout bonnement mis dehors du Club. N’aurait-elle pas fait la fermeture que je lui aurais laissée quelques minutes d’avance. Au lieu de ça, j’obtempère sans mot dire et j’attends sur mon bout de trottoir que son taxi l’emporte. Il ne tardera pas. Le mien non plus. Et il n’est plus question d’en partager un désormais. Elle refusera et, dans l’absolu, c’est sans doute mieux ainsi. C’est crispant, mais ça n’aurait fait que rendre la situation plus intenable encore. J’ai donc préféré la regarder partir en silence. J’ai récupéré mon téléphone dans ma poche dans l’espoir de recevoir un quelconque message, mais il n’est jamais arrivé. J’ai patienté, pourtant. J’ai prié jusqu’à ce qu’à entrer dans le véhicule qui m’a ramené vers la Marina. Rien n’a suffi à apaiser mes maux. Ni mon bateau ni le bruit galvanisant des vagues brassées par l’océan. Quant à mon sommeil, il s’est entrecoupé de cauchemar mettant en scène quelques extraits de ma vie militaire. Une éternité s’était écoulée depuis la dernière fois. Ma fragilité a réveillé mes démons : ils sortent de leur cercueil et j’ai renoncé à mes bonnes résolutions plus vite qu’un vent de tempête. J’ai débouchonné une bouteille et je me suis soulé. Je me suis enivré d’alcool jusqu’à m’écrouler dans mon sofa. Je me suis rendu malade en me jurant que ce serait la dernière fois.

Sujet clôturé
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