Des cartons, encore des cartons... Je n'en voyais plus la fin. Mon emménagement avec Jackson, mon meilleur ami d'enfance, était en cours depuis quelques jours. Mais plus je rangeais plus j'avais l'impression d'en avoir. J'étais passé en plus chez ma mère cet après-midi là pour récupérer des affaires qui étaient restées dans ma maison d'enfance où elle vivait toujours. J'avais espéré qu'elle soit absente pour ne pas avoir à lui parler... Mais malheureusement… « Comment ça va ma chérie ? Je sais que ce n'est pas une période facile pour toi si jamais tu as... » « tout va bien merci, je ne m'éternise pas on a encore pas mal de choses à faire avec Knox. Je te passe un coup de fil d'ici la fin de la semaine ». J'embarquais alors le dernier carton et prenais la poudre d'escampette. C’était souvent de la sorte que nos rencontres se passaient avec ma mère. Je n’avais pas envie de rester en sa présence trop longtemps. J’avais une rancœur au fond de moi contre elle qui ne m’avait jamais quitté depuis la séparation avec mon père. Le temps aurait pu apaiser les choses, j’avais 16 ans lorsqu’ils se sont séparés. Mais, il n’en était rien.

Quant à la période compliquée que j’étais en train de traverser et qu’elle avait évoqué… Du moins tenté d’évoquer…Je n'avais pas envie  d'en parler... Et puis à quoi bon ? Pour ressasser ? Me dire "et si... » ? Je préférais me focaliser sur mon emménagement et oublier qu'il y a maintenant un mois je m'étais faite larguée par l'homme que je pensais être l'homme de ma vie... Nous avions parcouru le monde ensemble pendant 2 ans, passer un an à Brisbane. Et du jour au lendemain, il s'est rendue compte qu'il ne voyait pas sa vie avec moi... Il est parti comme ça ; prenant ses quelques affaires et depuis, je n'avais plus eu de nouvelles... J'essayais alors d'avancer, de ne pas baisser les bras. Mais c'était tout frais et je ne pouvais pas échapper au coup de blues lorsque je me retrouvais seule dans ma chambre.

Ce soir-là, alors que j'avais passé donc ma journée dans les cartons, j'étais allongé sur mon lit, fixant le plafond. Je ne tenais plus en place j'avais besoin de m'aérer, de me changer les idées... Après m'être préparé, je quittais l'appartement. Mes pieds se dirigèrent naturellement vers un bar de Fortitude Valley. Je m'installais au comptoir et demandais un premier verre... Puis un second... Puis un troisième... Malgré les années, l'alcool me montait rapidement à la tête. Alors que j’étais toujours installé sur mon tabouret, seule, j’entendis quelqu’un à mes côtés passer commande. Je me retournais alors vers cette personne, machinalement « Coster ? C'est bien toi ? ». Je marquais un temps d’arrêt, le regardant droit dans les yeux, sourire aux lèvres avant d’enchaîner « Ca fait quoi dix ans qu’on ne s’est pas revus ? ».

To the old good time...

@Mia McKullan x Wim Coster

 

 Âge Wim: 27 ans
Fin 2017 dans bar le Canvas à Brisbane

Jeudi. La fin de la semaine arrive à grands pas. Presque une nouvelle semaine d'écoulée et ce foutu temps qui semble vouloir filer à grande vitesse.
Ses journées il ne les voit pas passer. Wim sort tous les soirs depuis qu'il est revenu et rentre tard, si tard qu'il rattrape sa nuit en pleine journée. Le Coster se lève vers seize heures que pour enchaîner directement avec une autre soirée. C'est un cercle infernal son train de vie mais il n'a pas mieux à faire. C'est encore récent le décès d'Alana, il ne veut pas y penser alors accumuler les sorties à boire et à se droguer  pour oublier qu'il a mal. L'unique moyen qu'il a trouvé.
Ce jour de la semaine est particulièrement son préféré. Ce n'est pas un hasard car il sait quel genre de public il va retrouver. Les étudiants. Lui même avait tellement écumé  les soirées étudiantes du jeudi soir, même lorsqu'il avait un examen le jour suivant. C'était vraiment sacré ce jour-là, puis qu'importe s'il arrivait avec la gueule de bois le lendemain ou alors s'il n'allait pas du tout en cours parce que le réveil avait été compliqué.
Draguer et user de son charme auprès de ces petites jeunes femmes le fait tripper. Ce qu'il adore dans ce petit jeu Wim, c'est de voir à quel point elles s’extasient devant lui. De voir celles qui osent l'aborder ne pas avoir froid aux yeux. Il prend à malin plaisir à s'amuser avec elles, surtout avec celles qui croient vraiment qu'il s'intéresse à elles. Alors que non, tout ce qu'il veut lui c'est vivre d'aventures d'un soir pour ne plus s'attacher à quelqu'un.
Comme à son habitude, Wim a bien soigné son apparence parce qu'il déteste sortir mal apprêté. La base du dragueur passe par le physique et les vêtements ! Il a prit soin également de cacher la maigre cicatrice toujours apparente de son altercation en Colombie. Elle date d'il y a un an déjà mais visiblement, maintenant il allait la garder à vie.
Le jeune homme ne change pas ses bonnes habitudes et se rend à Fortitude Valley au bar le Canvas. De toute façon, c'est là que se rend la majorité des étudiants. C'est un bar très populaire dans la ville. Il se dirige dès son arrivée vers le bar et commande une bière pour commencer soft.
« Coster ? C'est bien toi ? » L'interpella une voix qui se trouvait proche de lui. «En chair et en os ! » répondit-il en buvant une gorgée de sa boisson fraîchement servie puis tourna la tête pour découvrir qui était cette fameuse personne. «McKullan, ça fait longtemps effectivement. » continua-t-il sourire aux lèvres. Dix ans d'après ses dires. « Oui c'est fort probable, en tout cas on était beaucoup plus jeunes que maintenant. » fit-il en riant. « Tu m'as pas attendu pour commencer la fête ? » questionna-t-il en faisant allusion à l'état un peu éméchée de la jeune femme. Oui il savait reconnaître rapidement quelqu'un qui avait déjà pas mal bu.  
“Tu deviens quoi, à part te bourrer la tronche seule dans un bar ?” questionna Wim, un petit sourire moqueur au coin des lèvres avant de boire une nouvelle gorgée de sa boisson.

DESIGN ϟ  VOCIVUS
IMAGES BY delusion angel & chaussette  

Spoiler:

Je buvais, je buvais… J’en avais besoin. Besoin pour oublier à quel point ma vie avait pris, à nouveau, un tournant merdique alors que je pensais vivre un « conte de fée ». Oui, j’étais naïve sur les bords. J’avais bien vu que les belles histoires d’amour n’existaient pas vraiment avec le divorce de mes parents alors que je n’avais que seize ans… Mais j’y croyais encore, je pensais l’avoir trouvé mais il n’en était rien. Que d’illusions, de belles paroles, je m’étais trompée. J’étais tombée bien haut, de mon petit nuage… Je préférais noyer mon chagrin dans l’alcool plutôt que de rester enfermé dans ma chambre à pleurer.

Et lorsque je tombais sur une vieille connaissance, cela ne fit que conforter mon choix d’être sortie ce soir-là. Wim Coster était un ami de beuverie. Je ne pouvais le définir autrement. Justement, lorsque mes parents avaient divorcé, j’avais eu des fréquentations peu recommandables et Wim en faisait partie. Nous faisions la fête jusqu’à pas d’heures, à boire et même à se droguer parfois. Mais ma relation avec Wim était particulière… Il y avait eu plus qu’une simple amitié entre nous. Un dérapage… Une envie, une attirance subsistée entre nous depuis un moment. Mais j’étais en couple à ce moment-là. Pourtant, cette histoire ne s’était jamais ébruitée. Ou presque. « C’est sûr, mais tu es plutôt pas mal conservé même avec dix ans de plus ». L’alcool certainement m’aidait à dire une chose pareille, même si je n’étais pas du genre à avoir ma langue dans ma poche. Et puis, je le pensais sincèrement. J’attrapais mon verre, le leva et fit à l’attention de Wim : « Non car je ne m’attendais pas à ce que tu sois là. Mais tu peux très bien te joindre à moi, j’en serai ravie ». Il m’interrogea ensuite sur ce que je devenais depuis tout ce temps. Je soupirais alors : « Je suis revenue d’un tour du monde avec mon petit ami… enfin ex désormais. Oui parce qu’il m’a larguée tout juste il y a un mois… Et je dois désormais revoir tous mes plans… Du coup, ma vie est un bordel sans nom ces derniers temps. Et toi, toujours l’éternel tombeur de ses dames ? ». Mes propos pouvaient paraitre confus mais l’alcool faisait déjà bien effet sur mon organisme. Je finissais d’ailleurs d’une traite mon verre tout en gardant mon regard sur le jeune homme.

Larguée, larguée comme une merde. C’est ce que je pensais de moi dernièrement. Pourquoi n’étais-je pas assez bien pour lui ? Pourquoi n’arrivait-il pas à se projeter dans son futur avec moi ? Alors que moi je le pouvais aisément… Nous avions parcouru le monde pendant deux ans. Notre rencontre avait un coup de foudre, nous avions décidé de vivre cette aventure ensemble alors que nous nous connaissions que depuis quelques mois. Celle-ci nous avait permis de souder notre relation, nous avions été si complices, si liés, si heureux… Rien ne pouvait nous séparer. Et pourtant, de retour dans notre quotidien, il s’était rendu compte qu’il ne voulait pas de cette vie-là… Pas avec moi en tout cas. Je ne cessais de me dire : et si nous avions continué notre périple, est-ce qu’il m’aurait laissé aussi ? et si nous avions vécu dans un autre pays tout de suite, m’aurait-il laissé ? Et si je lui avais dit réellement tout ce que j’avais sur le cœur ? Ma vie était rythmée par des et si ces derniers temps. C’était pathétique. J’étais pathétique. Je le haïssais pour m’avoir mis plus bas que terre. J’avais l’impression de faire un énorme pas en arrière. Je me retrouvais dans le même état d’esprit que lors du divorce de mes parents. Je n’avais plus envie de rien. Je me sentais vide. Pourtant, j’essayais de montrer le contraire à mes proches. Pour ne pas les inquiéter. Mais seule dans mon lit le soir, je n’étais qu’une pauvre loque qui fondait en sanglot comme une gamine… Pathétique vous dis-je…

Mon échappatoire était de sortir. Me retrouver dans un bar, boire de nombreux verres et éventuellement me retrouver dans le lit d’un parfait inconnu. Ou non. Peu importe, je ne voulais juste pas être seule. Ça me changeait les idées. Le temps d’une soirée, d’une nuit. Ce soir-là, j’étais encore dans un état lamentable. Mes trois verres dans le nez, le quatrième pratiquement terminé, je riais comme une idiote lorsque Wim me disait qu’il consommait des tubercules de pomme de terre pour maintenir sa jeunesse : « Je teste ça dès demain matin ». Il me retourna alors le compliment. Le genre de compliment qu’on apprécie de recevoir quand on est au fond du trou : « Je te remercie Coster ».

Il accepta de se joindre à moi et nous trinquèrent à la soirée que nous allions passer ensemble. Je ne sais pas où celle-ci nous mènera mais j’étais contente de tomber sur une vieille connaissance. Et puis Wim n’était pas de mauvaise compagnie. Du moins, de ce que je m’en souviens. Il semblait lui aussi être dans une mauvaise passe : « Alors dans ce cas, si toi aussi tu es dans le même cas, va falloir m’en dire plus. Autant s’apitoyer ensemble sur notre sort et l’oublier ensemble ». Wim fut impressionné par la rapidité à laquelle je terminais mon quatrième verre : « Pas de stratagème de ma part, juste une forte motivation d’oublier donc ma descente est phénoménale ces derniers temps ». En y pensant, c’était quand même pathétique d’en arriver à penser de la sorte. Mais bon, quand on ne va pas bien… « Je vais avoir droit à une démonstration ce soir alors ? Penses-tu que je pourrais succomber ? ». Alcool ou pas, j’étais aussi une nana qui disait ce qu’elle pense, sans prendre de pincette. Mais il est vrai que là mon coté taquin était plus exacerbé qu’à d’accoutumer. « Noam ? Dude, t’es à la ramasse là. Noâm et moi c’est fini depuis longtemps. Tu te souviens de mon coma éthylique ? Notre relation s’est arrêtée à ce moment même. Et je n’ai plus aucune nouvelle de lui depuis tout ce temps. Je suppose qu’il en est de même pour toi ? ». Est-ce que j’espérais avoir des nouvelles de Noâm par Wim ? Pas vraiment. Mais le fait de parler de lui me rappeler que ma vie sentimentale était clairement pourrie. La fin de cette relation avait été compliquée à vivre bien qu’elle fut nécessaire et que, cette fois-ci, c’est moi qui en avais pris la décision. « Celui avec qui j’ai rompu est un mec que j’ai rencontré il y a trois ans à la fac. Coup de foudre, belles paroles… Mon cul ouais ». Je pouvais être un tantiné vulgaire sous l’emprise de l’alcool. Sorry.

« Non mais je déconnais hein, c’est une blague ». Visiblement, Wim pensait que j’avais pris au sérieux sa remarque sur les tubercules de pommes de terre… A vrai dire c’est possible car avec l’alcool, mon cerveau n’était pas dans son état normal et pas très prompt à réfléchir : « J’espère bien ça ne me donnait pas du tout envie ton truc ». « C’est dégueulasse ça en vrai ». Je voulais bien le croire. Etant donné son expression, je pensais bien qu’il avait du essayer. Je n’en ferai pas de même c’est certain « Ah tu as quand même essayé. T’es incroyable dans ton genre Coster ». Plus rien ne me surprenait venant de lui. Je le connaissais depuis suffisamment longtemps pour savoir qu’il était capable de tout. Durant nos soirées alors que nous étions encore lycéens, il était toujours partant pour les défis les plus fous avec les autres mecs du groupe, dont Knox mon meilleur ami. Nous avions d’ailleurs eu de nombreux bons délires et j’en gardais malgré tout de bons souvenirs. « Immangeable ce truc ». Il ne faisait que confirmer le fait qu’il avait bel et bien essayer ces fameux tubercules de jeunesse. Je riais alors et fit tourner ma tête de droite à gauche comme un peu désespéré par son essai.

« Alana, tu te souviens ? » « Comment l’oublier ? » Je me souvenais encore une fois pendant notre jeunesse (la vieille qui parle) de nos soirées. La jeune femme était aussi folle que Wim et les deux formaient bien la paire. Ce qui m’avait le plus surpris avec elle c’était sa manière de penser. Wim avait été honnête avec elle quant à notre histoire d’un soir et cela ne l’avait pas dérangé du tout. C’était un personnage à elle toute seule, assez loufoque mais dont Wim était fou amoureux. « On s’est séparés, tu sais le fameux blabla des chemins de vie différents. » Uhm, je ne pouvais que comprendre ce fameux discours dont j’avais moi-même fait les frais. Je trinquais alors en l’air et but une gorgée de mon breuvage « Ah oui, lui je le connais bien aussi ». « Elle est restée en Colombie et moi je suis rentré. C’est tout simple » En me racontant cela, Wim faisait celui qui ne semblait pas toucher par cette histoire. Cependant, pour qu’il se trouve lui aussi en ce lieu, en train de boire aussi rapidement que moi montrait qu’il n’était pas indifférent à cette rupture : « Tout simple mais ça fait mal quand même. Et même si l’alcool va nous aider ce soir à trouver la situation simple, il ne fera plus aucun effet demain matin et la douleur reviendra ». La dépressive et écrivaine en moi faisait venait passer un petit bonjour quelques instants. « T’en fais pas, ce soir je suis d’humeur cordiale, c’est moi qui paie. Faut bien fêter ses retrouvailles ? ». J’étais entièrement d’accord. J’étais aussi dans un bon mood, du moins en ce qui concernait rencontrer du monde. Et là, j’avais la chance d’être tombé sur une vieille connaissance que j’appréciais. Et que je n’avais pas revu depuis des années « Et comment qu’on va les fêter » fis-je avec un grand sourire. Que ce soit en buvant ou autrement, je voulais tout simplement passer du bon temps et oublier ma vie misérable.

« Une démonstration ? Tu l’as déjà eue je crois non ? Tu as succombé et tu succomberas comme toutes les nanas que j’ai dans mon viseur. Me résister c’est impossible ». Sur ce point, Wim n’avait pas changé. Il était toujours confiant, limite imbu de sa personne. Il pouvait, il était charmant à souhait mais le fait qu’il pense sincèrement que je succomberais à nouveau me fit sourire et me donna l’envie de le charrier un peu à ce sujet « Tu penses sincèrement que dix ans après je succomberai encore à ton charme Coster ? J’attends de voir ce que tu as en réserve pour que je finisse éventuellement dans ton lit ». Je marquais une pause, reprenant un autre verre « Et puis tu dis les nanas que tu as dans ton viseur ? Cela veut dire que je le suis alors ? Finalement, c’est toi qui as succombé le premier » je prononçais ses paroles accompagnées d’un clin d’œil. J’étais d’humeur joueuse et l’alcool m’aidait bien à rentrer dans son jeu. Il faudrait quand même qu’on envisage un jour de se séduire sans l’aide de l’alcool ou autres. C’est à se demander finalement si nous n’étions juste pas affreux tous les deux et avions besoin de ça pour accepter l’autre dans son lit. « Ouais j’en ai quelques souvenirs ». Tu m’étonnes. Même moi j’en avais qu’un vague souvenir « Comment veux-tu que je me rappelle d’un truc si vieux aussi ? Dois-je te dire combien de soirées sont passées par là entre temps ? ». Contrairement à moi, Wim n’avait pas arrêté les soirées bien trop arrosées. J’avais eu la peur de ma vie suite à mon coma éthylique et ce n’était pas une vie que j’avais envisagé pour mon avenir. « Rassure-toi j’en ai qu’un très vague souvenir aussi vu que j’ai fini à l’hosto. Je vois que la fête fait toujours partie intégrante de ta vie cependant… Finalement, même si j’ai arrêté, on finit toujours par y revenir ». Je buvais une gorgée après avoir prononcé cette phrase. Nous évoquions donc le sujet de Noâm « J’étais en Colombie depuis 2013 et j’ai perdu contact avec de nombreuses personnes à mon départ. Lui en faisait partie ». Il n’avait alors plus de nouvelles du jeune homme non plus « J’serai curieux de savoir ce qu’il est devenu d’ailleurs… » Je haussais les épaules. « Je le vois bien à l’autre bout du monde, tout en suivant les traces de son père dans le business des clubs… Manager d’un club français ou anglais, avec une fille différente à son bras chaque soir… » Je n’en avais pas une image très glorieuse. Pourtant, lors de notre rupture, je l’aimais encore et bien qu’il ne m’avait pas aidé à aller mieux, je connaissais au fond le chic type qu’il pouvait être. Pourtant, je ne pouvais l’imaginer autrement que dans ce milieu.

Puis vint le sujet houleux de ma raison dans ce bar. Mon ex, ma rupture.. J’en devenais vulgaire et Wim se mit à rire face à ça. « Les belles histoires ça sert à rien d’y croire ça existe pas. Juste une utopie ». Je levais à nouveau mon verre « Je bois à ça ! ». Wim semblait parler à connaissance de cause « Quand tu penses avoir trouvé le grand amour il y a toujours un truc ». Je tournais mon regard alors, voyant que lui aussi avait traversé quelque chose de difficile suite à son histoire avec Alana. Je ne savais pas lequel des deux étaient à l’origine de la rupture… ou s’il me cachait autre chose « C’est ça. Tu te projettes, te dis que tu es chanceuse ou chanceux, pensant avoir trouvé la bonne personne. Mais non le destin s’en mêle et fout tout en l’air… Ou la personne avec qui tu es fout tout en l’air pour mon cas… Je pense que je vais rester célibataire toute ma vie, ça m’évitera d’avoir de fausses illusions ». Je regardais le fond de mon verre… J’en étais déjà à mon cinquième… Je les avais bu sans m’en rendre compte. J’allais vraiment mal « Les aventures d’un soir, il n’y a que ça de bien. Tu ne t’attaches à personne et tu profites, tu changes ». Il avait tellement raison « C’est exactement le mode de vie que je compte adopter dès ce soir ! ». Fini de chercher le grand amour, vouloir vivre une belle histoire à l’eau de rose. Je passerai du bon temps et cela suffira amplement. « Et si on arrêtait de s’apitoyer sur notre sort et que nous allions danser ? Tes talents de danseurs m’ont manqué » fis-je en me levant, le prenant par la main, sourire aux lèvres et l’entraînant sur la piste de danse.