| (Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY |
| | (#)Ven 12 Juin 2020 - 14:24 | |
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NEVER FADE AWAY
Il fleure bon le parfum de nos beaux jours, ce baiser et, malgré qu’il m’embarque dans cette spirale de désir, je suis saisi par la peur qu’il soit précipité. C’est d’elle que me vient ce besoin de justifier à nouveau mon attitude de la journée, cette envie de la rassurer sur ma patience, sur ce qu’il n’est aucune lassitude qui nécessité qu’elle se plie à ma volonté. Et, si je me répète, si l’enveloppe d’autant de délicatesse, c’est autant par égoïsme que par bienveillance. Je ne supporterai pas de me réveiller demain matin en me demandant si elle regrette. Je refuse de tergiverser durant des heures avec ma conscience et mon manque d’assurance pour me convaincre qu’elle est bel et bien là où elle a envie d’être, que je ne l’ai pas propulsé contre son gré dans le tourbillon de la passion. Je veux m’éveiller serein, détendu et respirer son odeur dans son cou sans que l’angoisse ternisse un moment de sages retrouvailles et il n’y a qu’elle qui soit capable de cet exploit, celui de museler ma propension à trancher, ma tendance au pessimisme. Tout au long de notre histoire, elle a su brider ces travers susceptibles de nous abîmer et dès lors qu’elle déclare dans un souffle, sa bouche cherchant la mienne et ses mains ceignant mon torse, qu’elle ne reculera plus, je m’abandonne à la certitude que sa rancœur n’a plus cours. Elle l’a bâillonnée, enfin, et par conséquent, je suis pardonné. Reste désormais à m’accorder la pareille, mais j’y songerai plus tard. J’attaquerai de plein fouet ma culpabilité lorsque s’éteindra cet appétit insatiable de renouer avec son corps nu sous mes doigts.
Je suis sage évidemment. Étendu sous la couette, je me contente de ses quelques frissons pour une caresse le long de son échine et ma main crochetée à sa hanche, mais c’est aussi pénible que traverser un désert de sable sous 50 degrés à l’ombre. C’est d’autant plus compliqué que ma température grimpe en flèche à la simple évocation de son maillot de bain. Il me suffit de fermer les yeux instants pour remplir ma tête d’images libidineuses, les mêmes qui m’auront fait grogner quelques heures plus tôt, sur cette plage paradisiaque. Je me souviens avoir maudit son choix tant les échancrures allongeaient ses jambes galbées. Je me rappelle également avoir manqué de bondir de mon transat pour chaque œillade envieuse qu’un mâle alpha aura posé sur ses courbes parfaites. « Ouais. Mais que pour moi cette fois. Tu en as affolé plus d’un ça m’a rendu malade. » ai-je songé au regard de ma jalousie. Mille fois je me suis mordu la joue pour ne pas réagir en possessif quand je peinais à situer notre couple sur l’échelle de la survie par rapport à mon mensonge et à l’entêtement vaniteux de Raelyn. Mille fois, au moins, mais c’est derrière nous ou presque…
J’ai honte de l’admettre, mais je ne parviens pas à dompter ma convoitise. Si Raelyn est à moi, c’est non consommé et ça me consume, ça m’obsède plus encore que son souffle dans mon cou est synonyme de frustration. Trois semaines, c’est une éternité. Trois semaines, ce sera intenable. Ça l’est déjà puisqu’elle me chuchote, pour un compliment sincère et spontané, qu’elle a envie de moi. Comment ne pas succomber dès lors que la réciproque est palpable ? Je la traduis par un soupir profond et erratique, un soupir entrecoupé par l’aveu du désir, un soupir qui écarte toute forme de pondération. Je cède à la tentation au mépris de ma guérison physique. Je lui préfère celle de mon cœur qui retrouve son corps, sa peau nue et qui se flatte à chaque manifestation de son plaisir. Qu'importe la façon d'ailleurs. Qu'il s’agisse d’un baiser, de ses lèvres sur ma peau, de ses deux mains qui s’agrippent à la réalité pour se vautrer sans honte dans la luxure, je fonds. J'y trouve mon compte cependant, car je n'attends rien de particulier en retour, rien de plus que retrouvé autorité sur ses émois. Et, ce faisant, flatté, mes traits se fendent d’un sourire qui fait écho aux siens quand nos bouches se cherchent encore. L’une est tantôt chat qui chasse tantôt souris qui se dérobe et, quoique je ne regrette rien, je concède à l’inachevé que je ne suis ni apaisé ni rassasié. J’envisage déjà d’imprimer un second ticket en première classe avec pour terminus la sensuelle délectation, mais elle ne m’en laisse ni le temps ni l’occasion. Elle se substitue à mon rôle de guichetier et moi, avide, ébranlé par notre passion ardente, je le redeviens, ce pantin : j’obtempère à tout niveau plus ou moins facilement. Je sais, pour l’avoir vérifié, que ces quelques mots qu’elle me réclame avec malice l’électrice plus qu’un compliment. Alors, je joue moi aussi. Je ne dis pas non, je me borne au silence jusqu’à ce que, ma main enfouie dans ses cheveux, je lui chuchote un : « J’ai envie de toi. » d’une incomparable fébrilité, comme une autorisation à boucler la boucle.
*** Je n’ai pas ouvert l’œil du reste de la nuit. Je me suis endormi alangui et réveillé détendu, serein et avec le sentiment de m’être enfin reposé, ce qui ne m’était plus arrivé depuis mon accident de voiture. Outre notre dispute, les cauchemars liés à l’anxiété durant lesquels je revis les moments les plus traumatisants de mon expérience à l’armée ont profité de ma fragilité pour frapper à la porte de mon inconscient et ils contribuèrent à me garder de mon sommeil. Aujourd’hui, ce fut différent cependant. Rae me berce souvent de sa respiration et à clore les paupières en totale quiétude, mes rêves sont bigarrés de couleurs. Ainsi, lui ai-je adressé un sourire à mi-chemin entre la reconnaissance et la joie de notre quasi-réconciliation. « Je n’ose pas bouger. » ai-je avoué trop proche de la vérité. La veille, j’ai abusé, je le sais. Ma côte me fait aussi mal qu’au premier jour. « Et on peut rester là de toute façon ». Fraser Island est belle. Elle n’a pas dévoilé le dixième de ses trésors, mais elle m’est moins attrayante que la merveille à demi nue allongée contre mon flanc. Mitchell n’a pas les reins pour la retenir auprès de ses obligations non plus d’ailleurs et Dieu que je jubile.
Je jubile autant que je regrette qu’elle l’ait invité au cœur de notre bulle intime. Je le déplore à mesure que je m’égaie qu’elle désire rester quelques jours de plus. « Et on peut partir demain soir si tu m’aides à changer ça. » J’ai désigné mon pansement un air mutin sur mes traits chiffonnés. « Sinon, je te kidnappe deux jours de plus. » A-t-elle seulement idée de mon contentement qu’elle veuille prolonger le séjour ? Elle l’anoblit quand il était pourtant si mal parti et, à nouveau, je frôle la gratitude. « Parce que Mitchell, je l’emmerde. » Est-elle sur l’heure consciente de ma sincérité ? Il est le cadet de mes soucis. Ce qui me tracasse, en revanche – quoique c’est trop dire – c’est que je suis persuadé que, durant notre nuit follement passionnée, je l’ai débarrassée de l’entièreté de son pyjama. « Tu as eu froid ? » me suis-je enquis aussitôt en tentant de rectifier le tir visé par la gourmandise de mon regard. Grave erreur. Je renonce à la première réprimande de ma fracture, mais je ne pipe mot sur le sujet. Je l’élude au contraire. Je le contourne d’un baiser qui vient à habiller ses lèvres. « Maintenant, si tu n’arrives pas à te décider sur la durée de notre séjour, tu peux demander à Rachel-Lynn. Elle est toujours de bon conseil. » Je la taquine, mais je prie pour qu’elle n’ait pas l'idée de se venger d’une tape sur mon torse. Je crois que je n’y survivrais pas (ou à peine). Alors, pour m’en préserver, je l’ai ramené tout contre moi de mon bras glissé autour de son cou. « Qu’est-ce que tu lui as dit, d’ailleurs ? » suis-je tout de même revenu sur mon abhorré. Je ne tiens as spécialement à en parler, mais j’ai besoin de jauger si sa loyauté relève toujours de l’agaçant à mes yeux, agaçant et annonciateur d’une catastrophe.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34340 POINTS : 3350 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Ven 12 Juin 2020 - 15:26 | |
| Never fade away Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Ouais. Mais que pour moi cette fois. Tu en as affolé plus d’un ça m’a rendu malade. » J’esquisse un sourire sans le lâcher des yeux. Ce n’était pas l’objectif - pour une fois - mais je mentirais si je disais qu’en m’observant dans la glace de la cabine d'essayage je ne me suis pas moi même fait la réflexion qu’il avait un petit quelque chose d’aguicheur ce maillot de bain. Amos me préfère vêtue de dentelle noire que blanche, mais la couleur et le peut de tissu recouvrant finalement mes flanc et dévoilant la majorité de mes tatouages ont tous les deux quelque chose de provocateur. Je me suis décidée sur celui là sans hésiter avant, dans le fond, l’envie de le voir réagir. « Je voulais provoquer une réaction. » La sienne, les autres regards envieux n’étaient que des effets de bord.
Et si j’ai eu du mal à jauger de l’effet que je lui faisais et de son état d’esprit tout au long de la journée, je l’ai même pensé envisageant sérieusement une rupture, ce soir Amos et moi parlons à nouveau le même langage. Le retrouver semblable à nos plus beaux jours est un tel soulagement que j’en viens à me demander ce qu’il m’a retenue si longtemps, même si je suis consciente que c’est en partie à mettre sur le compte de mon orgueil et ma vanité. Il n’étaient pas les seuls piqués au vif cependant, mais ce soir ses baisers et ses caresses achèvent de mettre de la pommade sur les blessures de mon coeur. Je respire et vibre au rythme qu’il m’impose sans songer à m’en plaindre, je lui suis offerte, et quand il achève son oeuvre je repousse la frustration qui naît déjà chez moi, celle motivée par le besoin de dépasser les préliminaires pour une étreinte passionnée, et tente de me concentrer sur les vagues de mon plaisir. Je ne suis pas une amante égoïste : je n’envisage pas de le laisser au bord de la route mais j’ai à coeur le désir de ne pas lui faire mal. Alors j’hésite un instant et je tranche pour la douceur et la communication. Je fais de mon mieux pour ne pas m’appuyer sur lui quand je le domine, et mes baisers sont porteurs d’une délicatesse infinie. « J’ai envie de toi. » Et quand il me donne ce que j’attendais, l’aveu de l’émoi que je provoque chez lui, je pars à mon tour en quête de sa jouissance.
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Je me suis endormie contre lui mais contrairement à la veille, je n’ai pas le sentiment d’avoir volé le droit de le faire en me faufilant pendant la nuit. Le bien être et le soulagement de le retrouver ont côtoyé la frustration de ne pas pouvoir aller plus loin et entériner définitivement notre réconciliation, mais je me suis endormir bien plus sereine que toutes les nuits précédents. Après qu’il m’ait débarrassée de mon pyjama pour le plaisir de sentir ma peau contre la sienne j’ai dormi d’un sommeil réparateur au creu de ses bras et preuve en est que nous en avions terriblement besoin, il est plus de midi quand nous ouvrons tous les deux les yeux. Je pourrais rester sous les draps pendant des heures mais j’ai également la sensation qu’il est plus prudent pour ses blessures que nous sortions du lit pour pallier au risque d’être à nouveau tenté. « Je n’ose pas bouger. » Sa voix rauque me confirme ce que je soupçonne, il est allé plus loin que les limites imposées par ses blessures le lui permettent hier soir. Je n’ose même pas laisser mes doigts glisser sur sa peau de peur qu’il sursaute et se fasse mal. « T’as mal comment ? » Je plonge mes yeux dans les siens en quête de la vérité, je n’ai pas besoin qu’il me l’épargne, qu’il me mente pour épargner sa fierté ou la mienne : ces grimaces qu’il ne peut contrôler parlent d’elle même. « Et on peut rester là de toute façon. » Je hoche la tête en douceur. « Oui. Mais pas là, dans ce lit, ce serait tendre le bâton pour se faire battre. » A comprendre : je ne suis pas sûre de pouvoir résister à mes pulsions tant que je serais presque nue avec toi dans ce lit. « Et on a rien avalé hier soir. Si tu me guides, je suis presque sûre de pouvoir faire cuire des pâtes. » Je n’ai faim que de lui, mais je chasse cette idée de ma tête. « Et on peut partir demain soir si tu m’aides à changer ça. Sinon, je te kidnappe deux jours de plus. » Mes doigts se nouent à ceux de sa main valide et je réponds à son sourire. « Parce que Mitchell, je l’emmerde. » L’animosité qui règne entre le boss et mon amant n’est pas un secret pour moi, mais je peux difficilement la reprocher à Amos quand, même moi, je suis scandalisée par l’attitude de Mitchell. Pas parce que je l’ai toujours considéré comme un ami et que donc il devrait avoir mon seul bonheur à coeur, mais parce que j’ai toujours considéré que nous nous devions de rester en dehors de ce qui relève du domaine personnel. Il est revenu à la charge pas seulement une seule fois mais plusieurs, achevant de me convaincre qu’il voulait simplement s’imposer et me couper les ailes alors qu’il sait que je réagis mal à toute tentative de me priver de liberté. « Je t’aiderai tout à l’heure et tu me kidnappes pour deux jours de plus, c’est pas négociable. » Ensuite, il faudra rentrer, défier Mitchell en abandonnant totalement mes prérogatives ne m’intéresse pas, j’ai à coeur la sauvegarde des intérêts du Club et surtout je ne veux offrir au boss la moindre chance de dire qu’il avait raison à propos de ma liaison, qu’elle se met en travers de ceux ci. Je ne m’attarde pas sur le sujet cependant, je n'octroie pas à Mitch le droit de venir plus longtemps se mettre entre nous.
« Tu as eu froid ? » Je secoue la tête doucement, et par réflexe je m’appuie un peu plus contre son corps. « Maintenant, si tu n’arrives pas à te décider sur la durée de notre séjour, tu peux demander à Rachel-Lynn. Elle est toujours de bon conseil. » Mes lèvres s’étire et dévoilent mes dents et je me retiens de taper doucement son torse. Il le mériterait, mais pas la décharge de douleur que mon geste provoquerait. « Tu profites d’être blessé pour me provoquer. J’espère que vous savez que c’est honteux, monsieur Taylor. » J’aurais préféré que ce prénom reste dans l’oubli, mais il fait beaucoup rire mon amant. « Qu’est-ce que tu lui as dit, d’ailleurs ? » Il lâche mes doigts pour resserrer son bras autour de mes épaules et moi je ferme les yeux un instant pour profiter de l’odeur de sa peau. « J’aime être contre toi, ça m’avait manqué. » Je rouvre finalement les yeux et relève mon menton pour les planter dans les siens. « Ce que j’ai dit à qui, à Rachel-Lynn ? » Un sourire insolent au bord des lèvres, je chasse encore quelques secondes une nouvelle mention du boss. « J’ai rien dit à Mitchell. Avec un peu de chance il sera occupé avec une prostituée et ne se rendra pas compte de mon absence, avec beaucoup de chance il la relèvera et sera furieux. » Je ne veux pas qu’Amos pense une seule seconde que je crains les réprimandes de Mitch ni que je m’écrase devant lui. « J’ai pas de comptes à lui rendre. » Pas tant que je fais mon boulot avec efficacité, bien plus que n’importe qui au Club et certainement plus que lui. Pas tant que c’est moi qui porte l’organisation à bout de bras en attendant qu’il en retrouve la force. « Quoi qu’il en soit on s’en fout. Alors, tu veux me voir me ridiculiser en tentant de cuisiner quelque chose ? » Avant toute chose il me faudra certainement avaler deux ou trois cafés et fumer une cigarette.
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| | | | (#)Ven 12 Juin 2020 - 17:40 | |
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NEVER FADE AWAY
La même question, la veille, durant la matinée ou l’après-midi, n’aurait reçu pour réponse que celle dictée par mon orgueil. Elle aurait ressemblé à un « ça va » soufflé d’une voix neutre et non appuyée d’un regard pour elle. Aujourd’hui est cependant un de ses réveils peu rares à ses côtés où ma mauvaise humeur est balayée par son sourire, par sa peau contre les miennes, par sa bouche qui s’enquiert d’un baiser à même mon cou et par les souvenirs de notre nuit. Bien sûr, j’ai déconné. J’ai pressenti, alors que le sommeil me gagnait, que je serais cassé de toute part de nous être tortillé comme de beaux diables à la faveur du plaisir. Mais, je ne regrette pas malgré la frustration de n’être libre de mes mouvements. J’aurais volontiers achevé de nous réveiller d’un tour de manège supplémentaire, mais : « Comme au premier jour » est l’aveu le plus intègre. Il est comme un SOS adressé à sa raison et à la mienne tandis que je grimace d’avoir essayé de me redresser. Je ne le masque pas d’un sourire cependant. Si je me sens pathétique, ce n’est pas à cause de son regard compatissant. Ce que je déteste, c’est d’être amoindri et limité dans mes libertés. Les gestes du quotidien me réclament une énergie considérable et, si le repos est la clé, je déplore l’idée de m’y soumettre. Je ne suis pas taillé pour l’économie et je le suis moins encore à présent que nous avons signé l’armistice d’une paix durable. Exiger à mon corps d’ignorer combien Raelyn m’allume d’un rien – des broutilles souvent, des pas grand-chose dont elle n’a pas toujours conscience – est à mon sens une épreuve bien plus laborieuse que d’assumer les conséquences de mes fractures. Pourtant, je concède à l’entendement que jamais je ne guérirai dans ces conditions et qu’une tentative retardera l’explosion de nos retrouvailles à venir et Dieu que j’en rêve. J’y pense alors qu’elle traduit de son éloquence le risque encouru à traînasser au lit et je soupire de déception : mon argument menace déjà de perdre en validité et, quoique j’opine du chef, il m’échappe à l’imaginer derrière les fourneaux. « Raelyn en cuisine. » ai-je donc répété en haussant un sourcil. « Je demande à voir. » Même si je pressens que le machisme atavique de tout homme – et j’en suis moins nanti que mes congénères – sera ce bâton qui me battra au sang. Il aura tôt fait de me montrer à la tête et je prierais presque pour que la douleur en devienne insoutenable au fil des heures. Toute désagréable soit-elle, au moins calmera-t-elle les ardeurs de ma passion pour nos corps à corps. Est-elle normale d’ailleurs ? Je n’en ai aucune idée. Je la sais par contre assez inédite pour que je cesse de lutter au jour le jour depuis des mois. À quoi bon si elle est partagée ? « Pas que je doute que tu puisses faires des pâtes, je me demande juste si je te laisserai le temps de le faire. » Ainsi, j’annonce la couleur et, si ne je pousse le vice jusqu’à l’embrasser avec fougue, c’est grâce à Mitchell.
Au moins m’offre-t-elle l’occasion de le remercier, cette ordure. L’évoquer me refroidit aussi vite que si elle m’avait lancé un seau d’eau gelée au visage et, étonnamment, j’exprime à voix haute et en mots durs tout le mépris qu’il m’inspire. De mémoire d’homme, ça ne m’était jamais arrivé auparavant. J’ai bien rapporté qu’il n’avait aucune place de choix de mon existence, mais toujours dans la mesure. Sans doute aurais-je persisté sur cette voie s’il ne m’avait pas nargué de quelques œillades narquoises sur ces dernières semaines. Il a jubilé de la décrépitude de mon couple, ma haine à son égard a aussitôt décuplé. Comment, dès lors, ne pas être doublement satisfait qu’elle multiplie par deux la durée de notre séjour ? Je suis ravi parce que je redoute l’heure où nous retrouverons Brisbane – dormira-t-elle avec moi plus de la majorité du temps quand ses responsabilités seront à ses trousses ? - et parce qu’à présent, c’est moi qui pourrai narguer sans gêne le boss sans envergure du Club. « Deux jours ! C’est parfait. » ai-je donc renchéri sans feindre le contentement. Du reste, j’aurais volontiers insisté pour que ses doigts appliquent un peu d’onguent sur mon ecchymose, mais je patienterai. Elle meurt de faim, Raelyn. Et, si mon appétit se divise toujours entre la déguster et avaler une assiette de pâtes – sauce tomate, je les veux à la sauce tomate – je bride ma gourmandise au profit d’une plaisanterie qui, en général, n’amuse que moi. « Évidemment que je le sais. Faut bien que ça me serve à quelque chose. Et je n’oublie pas que tu t’es engagée à être aux petits soins pour moi, plus tard. » Et, ça aussi, c’est périlleux, mais qu’à cela ne tiennent mes résolutions. Elles sont tissées dans du vieux fil élimé et le baiser qui conclut ces boutades l’atteste. Mon bras qui s’enroule autour d’elle en témoigne également et de cette proximité naît un bien-être d’une telle vigueur qu’il m’a sonné. « Tout m’a manqué. » lui ai-je rétorqué, les paupières closes tandis que je dresse l’inventaire induit par ce pronom : ses lèvres, son sourire, sa main dans la mienne, ses caresses, ses œillades sans équivoque, son humour, sa verve, ses provocations, son entêtement, son indépendance et son contraire quand il est question de nous deux, sa douceur, sa délicatesse, sa brusquerie lorsqu'elle est contrariée, nos confidences sur l’oreiller, la surprise d’un réveil inopiné au beau milieu de la nuit pour assouvir la soif de l’autre... Elle est longue, la liste, mais se résumerait facilement à : elle ! Elle, tout bêtement.
Son indépendance ! Elle l’illustre dès lors qu’il est question de Mitchell (et non de Rachel-Lynn, quolibet qui lui aura valu un rire cependant) et je suis conquis par sa réponse. J’ai beau savoir, en mon for intérieur, qu’elle se contrefiche de son jugement, elle le formule rarement aussi franchement. Jamais, peut-être. Et, l’ébauche d’une solution pour pallier ma duplicité s’impose désormais : partir. Je ne lui demanderai pas qu’elle écrase cet ami infidèle et malhonnête avec moi, je lui proposerai de s’enfuir avec moi, histoire que je puisse la mettre à l’abri de ma folie, juste avant d’agir. Est-ce que ça fonctionnera ? Tandis que mes yeux bleus s’attardent à détailler les formes de sa silhouette cachée par la couette, je statue pour un oui. Il demeure un doute, mais il est faible à la lumière d’une certitude : on s’aime, démesurément, et si ces sentiments seront au départ à l’origine d’une malédiction pour son cœur – elle m’en prêtera les traits – ce sera passager. Et, le cas échéant, je n’exclus pas encore la possibilité de marcher à reculons loin du Club. Pas encore. À voir… mais, en attendant, on s’en fout. Elle a raison et je siffle le coup d’envoi en frappant doucement sa cuisse remontée jusqu’à ma taille. J’ai envié sa rapidité d’exécution. Il m’aurait fallu un palan pour m’aider à m’extirper de ce lit, mais j’y suis parvenu à grand renfort de courage et en serrant les dents. Je me suis toutefois traîné jusqu’à la cuisine, moins à cause de la douleur, que d’être encore ensommeillé. Je me suis frotté les yeux à plusieurs reprises et j’ai accueilli son initiative – elle m’a fait couler un café – avec les honneurs. Je l’ai ingurgité tout de go. Je l’ai arrosé d’un antidouleur et, par la suite, d’un peu de nicotine.
***
J’essaie de la guider, de lui glisser quelques conseils pour que ce repas nous préserve d’une quelconque intoxication alimentaire – selon ses dires réguliers – mais mes réponses deviennent plus en plus laconiques. Je peine à me concentrer sur sa tâche et ses questions à cause de son short et de son débardeur de pyjama. Ils ne m’aguichent pas, ils me dérangent. Moi, à l’instant où elle s’est dévouée au rôle de cuisinière, je l’ai imaginée beaucoup moins habillée et, à compter que mon obsession pour sa nudité va en grandissant, je lui tourne dangereusement autour désormais qu’oignons et viandes hachées crépitent depuis la casserole. « On s’en fout de la découpe des tomates. Je t’ai dit. » Mais peut-être pas aujourd’hui. « Elles fondent. Fais comme tu le sens. » lui ai-je chuchoté, mon visage penché dans ce cou. Je le parsème de baisers et si je ne songe à l’aider – je pourrais – c’est que mes mains s’emploient à jouer avec les coutures de ses vêtements : elles évaluent leur chance de l’en débarrasser puisque qu’en l’absence de résistance, je divorcerai mon torse de son dos et je n’hésiterai pas trente secondes pour l’effeuiller. « Tu sais qu’une fois que tu en auras fini avec ça, on aura quarante minutes à tuer ? Et que si tu ne sais pas quoi en faire, moi, j’ai des tas d’idées… » Peu réalisables pour la plupart. Mais, il en est que la douleur difficile à contenir ne suffit pas à réfréner. Aurions-nous exploré toutes les pistes pour me protéger des affres de mes fractures que je jurerais être capable de rester sage, mais… j’en manque de conviction. Je le répète : je ne suis pas taillé pour l’économie.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34340 POINTS : 3350 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Dim 14 Juin 2020 - 18:47 | |
| Never fade away Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Comme au premier jour. » Je renâcle, je pousse un soupir, je suis plus agacée par cette barrière, cet obstacle à des retrouvailles complètes que je ne me sens coupable. Il m’est impossible de l’être pour ce qu’il s’est passé cette nuit tant je suis persuadée que nous avions besoin l’un comme l’autre de retrouver un semblant de proximité physique pour faire la paix avec ces derniers jours, pour nous endormir tous les deux sans la peur que l’autre ne nous échappe pendant la nuit. Si nous nous étions contentés d’une caresse, d’un baiser peut-être, je me serais réveillée avec la peur au ventre de revivre la journée d’hier, qu’il regrette ou qu’il recule pour se protéger, et je sais que je l’aurais vécu comme un coup de couteau dans le ventre.
Alors il a mal, comme au premier jour, mais il est avec moi, il est contre moi. Et c’est tout ce qui compte.
Nous ne possédons pas assez de patience pour patienter pendant sa convalescence sans frustration, mais après cette nuit cela ne m’inquiète plus puisque, si nous n’avions pu aller jusqu’au bout de nos ambitions, je suis sienne et il est mien, à nouveau. Et j’ai envie d’en profiter plusieurs jours encore et, pour la première fois, j’oublie mes obligations, celles qui concernent le Club, j’oublie de ménager Mitch, j’oublie que je m’éloigne peu à peu d’Alec et qu’il le vit mal, je pense à moi, à moi et à Amos, et je n’ai pas envie d’être autre chose qu’égoïste. « Raelyn en cuisine. Je demande à voir. » Je lève un sourcil. « Ton manque de confiance me touche. » Mais il est adéquat cependant. Je n’ai jamais manifesté la moindre envie d’apprendre en grandissant, et ma mère s’est abstenue de le faire. Lorsque je ne mange pas au Club auprès d’Alec je me nourris pas ou mal, la plupart du temps. Je le faisais en tout cas avec que ne débarque Amos et sa motivation à remplir mes placard et m'inculquer un peu de bon sens. « Pas que je doute que tu puisses faires des pâtes, je me demande juste si je te laisserai le temps de le faire. » Tu devrais douter. Je ne sais même pas quelle quantité d’eau mettre dans une casserole. « Et qu’est ce que tu va faire d’autre, monsieur le grand blessé ? » L’idée qu’il ait la force de m’attraper par les hanches pour me soulever de terre et m’asseoir sur le plan de travail me plait, et je me doute que c’est comme ça que les choses se seraient passées en temps normal, mais je doute qu’il en soit capable aujourd’hui.
Deux jours de plus. Deux jours que je lui accorde, que je lui réclame même et je me fiche de l’image que cela renvoie. Ma fierté s’insurge, mais je ne cache plus que j’ai besoin de lui depuis plusieurs semaines déjà. J’ai tenté de le nier ces douze derniers jours mais je n’ai été qu’une piètre actrice. « Évidemment que je le sais. Faut bien que ça me serve à quelque chose. Et je n’oublie pas que tu t’es engagée à être aux petits soins pour moi, plus tard. » Son bras s’enroule autour de mes épaules pour me rapprocher un peu plus de lui et j’en profite pour laisser mes lèvres courir sur sa peau. « J’ai fait ça moi ? » J’ai souvenir d’avoir promis quelques cafés, pas de me transformer en infirmière ou femme au foyer. Qu’il joue, qu’il me taquine, toutes ces petites choses finissent de me convaincre que nous nous sommes engagés sur la voie de la réconciliation sans l’intention de faire demi tour. « Tout m’a manqué. » J’esquisse un sourire avant de rouvrir les yeux et de relever mon visage dans sa direction. Tout. Moi aussi tout m’a manqué. J’ai cherché son odeur sur mes draps, j’ai cherché à me rappeler de nos étreintes en fermant mes yeux, de ses bras autour de ma taille, de ses mains qui caressent ma peau, du désir que je vois dans ses yeux doux, et surtout j’ai cherché à me rappeler de ses baisers. Je m’accrochais à mes souvenirs avec la peur au ventre qu’ils finissent par s’envoler et aujourd’hui je suis avide de renouer avec eux. Si avide que je ne parviens pas à rester plus longtemps sans l’embrasser à nouveau, je fonds sur ses lèvres avec douceur et je me fais violence pour me reculer et reprendre ma respiration. Me laisser tenter est dangereux, plus pour lui que pour moi mais alors qu’il claque doucement ma cuisse je tente moi aussi de me raisonner. Je m’extirpe du lit pour faire taires les sirènes qui m’appellent et tentent de me convaincre de céder à nouveau à l’appel de la chair, et je passe mon pyjama pour me diriger vers la cuisine.
Si je refuse de m’imaginer à son service, je suis trop indépendant et fière pour ça, je ne souffre pas de l’idée que c’est ce que je fais en lui servant son café, en lui tendant ses anti douleurs et en me mettant aux fourneaux - même si cela reste un bien grand mot - pour lui et avec lui qui me guide. Je sais lorsque mon orgueil est mal placé et il ne moufte pas tandis que je découvre que je prends plaisir à tenter de rendre les choses moins pénibles pour lui. En d’autres mots me voilà ravie de et encline à aider quelqu’un d’autre que moi, et ça aussi c’est une nouveauté. Je ne m’en sens pas l’obligation mais seulement l’envie, parce que je tiens à lui plus que les mots ne peuvent le décrire. « On s’en fout de la découpe des tomates. Je t’ai dit. » Il tourne autour de moi depuis tout à l’heure comme un animal en cage et je comprends qu’il s’impatiente. Il ne souhaite pas que j’accélère la cadence de mes mouvements parce qu’il a faim, ou si, mais uniquement de moi. « Elles fondent. Fais comme tu le sens. » Ses lèvres qui effleurent mon cou, les baisers qu’il y dépose, je sais qu’il cherche à me tenter. Je me laisserais volontiers faire si j’avais la certitude de pouvoir terminer ce qu’il commence, mais je sais qu’il n’en est pas capable. Je sais ronger mon frein, je sais prendre mon mal en patience mais je ne me sens pas capable de le faire à nouveau aussi rapidement, alors que celle de la nuit commence à peine à me quitter. Pour le provoquer, je ralentis mes gestes et fait mine de porter une attention toute particulière à la découpe de mes tomates, comme si j’avais à coeur de faire les morceaux les plus fin et réguliers possible.
S’il était dur de ne pas lui céder alors qu’il ne faisait qu’embrasser la peau fine de mon cou, ça l’est encore plus alors que sa main valide joue avec les coutures de mon débardeur et l’élastique de mon short. J’esquisse un sourire, je me mords l’intérieur de la joue et le provoque sans tourner mon visage dans sa direction. « Tu me déconcentres. » J’observe, mais je ne me plains pas. Sans quoi mon dos ne viendrait pas se coller contre son torse naturellement, comme par réflexe. Sans quoi je n’interromprais pas mon geste pour fermer les yeux un instant et doucher mes pensées à l’eau froide. « Tu sais qu’une fois que tu en auras fini avec ça, on aura quarante minutes à tuer ? Et que si tu ne sais pas quoi en faire, moi, j’ai des tas d’idées… » « Des idées ? » Je coupe le dernier morceau de ma dernière tomate avant de faire glisser le tout dans la poêle où cuisent déjà les oignons. « Elles sont réalisables tes idées ? » Je ne demande pas si elles sont raisonnables : je sais que ce n’est pas le cas. « Parce que fatalement tu fais naître des attentes chez moi et gare à toi si tu joue les allumeuses. » Il faudrait qu’il se tempère, il faudrait qu’il soit raisonnable et je ne suis pas la bonne personne pour le convaincre de le faire. « Il est encore temps de faire marche arrière et de me proposer de lézarder au soleil toute l’après midi. » Mon dos toujours collé contre son corps, je tourne légèrement la tête pour le dévorer du regard. « Il faut que je change ton bandage déjà, tu as tout ce qu’il faut ? » Je serais brève et je ne m’attarderais pas à caresser son flanc : je sais que cela peut nous entraîner sur de dangereux sentiers.
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| | | | (#)Dim 14 Juin 2020 - 22:44 | |
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NEVER FADE AWAY
Aurait-elle l’étoffe d’un cordon-bleu que je ne serais pas collé si souvent à la tâche à la nourrir autrement que de plats emportés, voire la nourrir tout court. Ceci étant, je ne doute pas qu’elle puisse se débrouiller avec un couteau entre les mains. Je suis même persuadé que cuire des pâtes – la manœuvre est enfantine – ne lui posera aucun problème et j’arque un sourcil devant son interprétation facile de mon propos. J’ai confiance, je crains simplement les conséquences de l’inédit sur mes instincts. Ils ne sont pas compatibles avec la raison et, dussé-je avoir mal que je préfère la douleur physique à la frustration. Bien sûr que cette nuit m’a fait un bien fou, mais croquer un fruit délicieux sans être autorisé à l’achever, n’a jamais rassasié personne. La veille, j’ai tenté de me duper, mais ça n’a pas suffi. L’illusion a failli et moi, je défaillirais devant cette question, car les idées foisonnent et d’aucunes ne sont ni sages ni puritaines. La plus éloquente l’assoit sur le plan de travail complètement nue, à parfaite hauteur, et déjà j’oublie douleur et logique de guérison. Je les néglige d’autant plus qu’elle me provoque et que ce langage, étranglant pour certains, appartient à notre dynamique depuis le premier jour. Sans doute a-t-il contribué à ce que je cesse mes simagrées d’homme marié sur papier, mais dénanti d’une quelconque vie de couple d’ailleurs. Au contraire, je n’y répondrais pas aussi vite aujourd’hui encore. « Te coincer contre un meuble pendant que tes mains sont occupées ailleurs est tentant. » Reste à découvrir si c’est jouable ou non, mais j’ai bon espoir que : « Je ne suis pas si blessé que ça. Un peu de baume anesthésiant, deux trois antidouleurs et c’est plié. » ai-je ajouté sans oudir de plan lui faire miroiter la possibilité d’une île, mais parce que je meurs d’envie d’y croire.
Je sais le sort injuste, mais ne serait-il pas cruel de nous priver de nos retrouvailles ? Après nous être douloureusement manqué, après avoir franchi cet obstacle qu’est mon mensonge et sa fierté, ne méritons-nous un soupçon de clémence ? Une once de miséricorde à l’égard de nos sentiments ? Juste pour cette fois ? Je ne peux pas m’empêcher de la désirer dès qu’elle me touche, que sa cuisse remonte le long de mes jambes ou que ses lèvres rejoignent les miennes. Ses regards, à eux seuls, suffisent à embraser l’allumette de ma passion pour nos étreintes. Comment concevoir que, durant ces deux jours à venir, je vais me contenter de jouer au docteur sans essayer de passer outre mes fractures ? Ce serait minimisé les séquelles sur mon moral de ces douze jours à évoluer sans elle. C’est aussi fou que moi, après l’hôpital, me complaisant dans l’éventualité d’une rupture sans avoir cherché à la retenir. Mon seul frein, quoiqu’il se grippe alors qu’elle caresse ma peau du bout des doigts, c’est ma crainte d’arroser d’essence un brasier dans l’espoir de l’éteindre. Je ne veux pas nous décevoir. Je ne veux pas vivre durant des semaines avec la sensation d’un échec cuisant. Ainsi, j’évite de l’enlacer davantage et de la presser contre moi. Je renonce à la débarrasser de son débardeur qui a retrouvé sa place contre mon gré. Je me préserve un minimum en priant pour que quelqu’un entende ma complainte et exauce ce vœu qui commence par “peut-être. Peut-être. Tout à l’heure.“ En attendant, je la charrie, je la châtie aussi bien qu’elle en veillant cependant à conserver une distance de sécurité. « Tu ne te souviens pas ? » ai-je soufflé faussement froissé et ahuri. « Tu as même proposé l’uniforme de l’infirmière, mais j’ai trouvé que c'était trop..» C’est l’inverse qui s’est produit et, si le costume n’est qu’une boutade, je ne cracherai pas sur un coup de main supplémentaire. « Et tu as confirmé pas plus tard que ce matin. » J’ai conclu par un sourire et, avant de me noyer dans le jade de ses yeux grands yeux et de rappeler sa bouche vers moi. Nos baisers ne sont jamais anodins. Ils dissimulent cet appétit de l’autre de plus en plus mal contenu, mais je mouds le grain de ma faim en silence. Je me contente de toutes ces attentions nouvelles dont elles jonchent ce début d’après-midi : me préparer un café, me tendre mes antidouleurs – au passage, j’en ai réclamé un second pour optimiser les chances du “Peut-être. Peut-être, plus tard.“ – et s’affaire dans la cuisine sans ronchonner au nom de son indépendance.
Pour être honnête, je n’assumerais pas qu’elle se conforme aux diktats aux femmes par cette société patriarcale. Chez Raelyn, j’aime autant sa soif de liberté que tout ce que j’ai pu lui manquer. Si j’ai besoin d’elle, je sais que l’inverse est bien plus qu’une supposition et mon cœur s’en ravit autant que mon ego se flatte de mon tour de force. Ce savant mélange entre mon contentement et son charme devint dès lors une épreuve en soi. Je ne peux pas me frotter à son minois concentré sans m’y piquer. C’est impossible et, machinalement, je rôde autour dangereusement de ce territoire qu’elle apprivoise à son rythme. Obsessionnel, j’ai pris le temps de demander à l’ami Google qu’elle serait les positions sexuelles les moins éprouvantes pour ma côte. L’imagination des internautes est sans limites. Certaines photos m’ont d’ailleurs interloqué au point de tourner entre mes doigts mon téléphone pour retrouver l’envers de l’endroit. Blasé, mais néanmoins gorgé de désir, d’attente et d’espoir nourri par ma quête d’informations, j’ai fini par céder à mes envies. Je titille son cou et le lobe de son oreille. Je me désintéresse des tomates au profit des élastiques de son pyjama et, puisqu’il me faut toujours un coupable pour justifier mes obsessions, je les désigne malgré eux. Elle porte bien ses frusques, Raelyn, mais sa beauté se révèle à travers son corps nu.
Ne se serait-elle pas rhabillée que je n’aurais pas investi le rôle de la « pouceuse » à la consommation. Je l’aurais détaillée sans honte et sans pudeur, mais elle n’aurait pas alimenté une autre de mes lubies, une de celles nées il y a longtemps et qui n’a plus rien d’un secret. « C’est toi qui me déconcentres. » ai-je chuchoté dans souffle destiné à chatouillé autant sa nuque que son tympan. Il est audible, mon soupir de désarroi qu’elle me repousse en partie et, j’en suis convaincu, contre son gré. « Allez, ne sois pas rabat-joie. C’est mon job ça. Et c’est quoi cette mise en garde d’ailleurs ? » Pour m’en venger, j’ai mordillé la peau fragile de sa nuque, de celle qui conduit le courant électrique d’un frisson le long d’une échine. «D’après Doctissimo, il y a dix positions, dont cinq qu’on connaît plutôt bien, qui ne préservent les côtes. » Le réel problème relève de la respiration. Elle les sollicite. Une fois erratique et rapide, ça fera mal, c’est évident, mais je signerais tout de même à deux mains et sans hésiter. Au diable l’explosion d’un feu d’artifice. Je me satisferai amplement de celle d’un pétard. Ainsi la course de mes doigts saute l’obstacle des élastiques jusqu’à atteindre ses flancs et, plus allant encore, le galbe de son sein. « Tu vois, on a l’embarras du choix… enfin, on aurait pu l’avoir si tu n’étais pas si pénible. » Ou, tout du moins, aussi peu raisonnable que je ne le suis moi-même.
Son regard braqué dans le mien, son dos qui épouse mon torse de plus près sans que je n’aie exercé la moindre pression préalable, tout indique qu’elle en meure d’envie elle aussi. Elle ondule, Raelyn. Elle ondoie contre moi et je n’ai d’autres choix que de l’embrasser au mépris de sa tentative de me ramener à la raison. Elle était trop maigre. Elle n’aura gagné que le mérite d’exister tandis que je glisse entre ses lèvres ouvertes une invitation supplémentaire. « On peut essayer au soleil s’il y a que ça pour te décider. » ai-je proposé les paupières closes et d’une gravité qui en dit long sur ce qu’elle a écrasé mon sang-froid il y a des mois de cela. « Mais après avoir changé ça, oui. » Je ne capitule pas vraiment. Ce n’est qu’un leurre. Me soigner mon pansement maximisera les statistiques en faveur d’une réussite et, après l’avoir envoyée jusqu’à la salle de bain chercher la trousse réservée à cet effet, j’ai profité de l’avoir loin de moi pour respirer, me calmer, me détendre et, surtout, pour me refroidir. Sans surprise, je ne l’ai pas quittée des yeux tout au long de sa brève entreprise et, avant qu’elle ne range le matériel, j’ai attiré son attention en la saisissant doucement par le bras. « Je ne vais pas tenir un mois. J’ai déjà épuisé tout ce que j’avais en patience. » Je l’ai dépensée pour obtenir son pardon. « Alors peut-être que ça ne marchera pas, mais il va falloir qu’on essaie. » Ai-je admis en hochant la tête frénétiquement. Ce n’est pas un ordre ni une obligation. C’est une réelle supplication. « Après manger, après ton bain de soleil, ce soir, cette nuit, peu importe, mais… c’est dit. » Avec dépit, mais il fallait que ça sorte.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34340 POINTS : 3350 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Lun 15 Juin 2020 - 10:47 | |
| Never fade away Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Te coincer contre un meuble pendant que tes mains sont occupées ailleurs est tentant. » En une phrase il envoie valser toutes mes résolutions et je suis obligée de fermer les yeux et de tenter de me concentrer sur ma respiration pour repousser l’envie de fondre sur ses lèvres et d’achever ce que nous avons amorcé la veille. Dans son état, il aurait besoin d’une femme raisonnable et avec une volonté de fer de ne pas lui céder et ce n’est pas ce que je suis. Au contraire, j’ai toujours arboré les couleurs de la tentatrice, avec lui plus encore qu’avec n’importe qui d’autre. Sa côte ne guérira jamais si nous continuons à nous provoquer l’un l’autre et il faudra qu’il soit cloué au lit et incapable de se mouvoir pour envisager de se laisser le temps, parce que je n’ai pas l’intention de lui résister et de tenter de le ramener à la raison tant il manque, tant j’ai envie de lui, tant ce que nous nous sommes donnés hier soir m’a laissée sur ma faim. « Je ne suis pas si blessé que ça. Un peu de baume anesthésiant, deux trois antidouleurs et c’est plié. » Il parle un langage que je comprends et il me faut expirer tout l’air de mes poumons les yeux fermés avant d’envisager de les rouvrir pour arriver à garder ma tempérance.
Et je n’y parviens pas. Pour l’évocation de son corps qui bloque le mien j’imagine ses mains qui entravent les miennes et je m’embrase. Je remonte ma cuisse le long de ses jambes et je plonge mon regard dans le sien, prête à lui dire que nous n’avons pas besoin d’attendre si longtemps. Je ne me retiens que face à une nouvelle grimace de douleur de sa part qui me rappelle qu’il est temps d’avancer à son rythme : si je suis une femme qui prend des initiatives je m’abstiens pour l’instant, incapable de savoir quel geste ou quel mouvement lui sera plus douloureux qu’agréable. Pourtant je brûle pour lui comme au premier jour et il m’est compliqué de réfréner mon ardeur à son égard. « Tu ne te souviens pas ? Tu as même proposé l’uniforme de l’infirmière, mais j’ai trouvé que c'était trop... » Mais il me provoque à nouveau et j’ai du mal à garder la tête froide. « Et tu as confirmé pas plus tard que ce matin. » J’esquisse un sourire tandis qu’il plonge sur mes lèvres pour me réduire au silence. Force est de constater que c’est efficace et qu’alors que je songeais déjà à m’insurger avec humour je l’oublie à l’instant où ses lèvres rejoignent les miennes dans un baiser lascif. C’est moi qui nous sépare avant que le désir ne nous emporte tous les deux et me pousse à abandonner mes résolutions, celles qui prétendent que je serais capable de lui laisser le temps de guérir sans souffrir de l’envie d’être à nouveau à lui.
Mais il ne m’aide pas. Il revient à la charge trop rapidement et si je tente de me concentrer sur mon ouvrage c’est autant pour le provoquer que pour me raisonner. Alors qu’il tourne autour de moi, qu’il flatte mon cou et mes épaules de baiser je n’ai qu’une envie, d’abandonner notre déjeuner pour me hisser sur le plan de travail et lui demander de me faire l’amour, ici et tout de suite. Sauf que sa côte ne survivrait pas à trois jours à notre rythme. « C’est toi qui me déconcentres. » Son souffle chatouille ma cou et je ferme les yeux un instant pour repousser les images licencieuses qui affluent à mon esprit. Inspire, expire. « Allez, ne sois pas rabat-joie. C’est mon job ça. Et c’est quoi cette mise en garde d’ailleurs ? » Mais lorsqu’il me châtie en mordillant la peau de ma nuque, je sens ma volonté s’effondrer et mon ventre se serrer de désir. Je me tais, incapable de prononcer la moindre phrase sans que mon ton ne trahisse mon avidité. Mais nous jouons à ce jeu depuis trop longtemps pour que je ne nourrisse l’illusion qu’il va en rester là et alors que je termine la découpe des tomates je n’ai plus aucune chose sur laquelle fixer mon attention pour tenter d’ignorer que je meurs d’envie de lui arracher ses vêtements. « D’après Doctissimo, il y a dix positions, dont cinq qu’on connaît plutôt bien, qui ne préservent les côtes. » « Hmmm, et tu as regardé ça quand ? » A l’instant j’en suis sûre, entre la découpe des oignons et celle des tomates, ou bien quand j’ai mis l’eau des pâtes à ébullition. Notre appétit l’un pour l’autre est sans limite et je sais que, comme un enfant puni, il doit chercher des solution de contournements depuis qu’il a ouvert les yeux. Je réfléchis, j’imagine, je tente de deviner et je me nourris des images que mon cerveau malade de désir m’impose. Et il n’aide pas, en remontant ses mains le long de mon flanc pour venir chatouiller et effleurer des zones plus sensibles. « Tu vois, on a l’embarras du choix… enfin, on aurait pu l’avoir si tu n’étais pas si pénible. » Un soupir, un grognement, ma volonté a fondu comme neige au soleil il y a déjà plusieurs minutes et mon corps épouse le sien. Je remettrais la faute sur lui de toute façon lorsqu’il souffrira de notre audace, et je me pose la question : quand ai-je perdu le contrôle de notre histoire et de nos jeu de séductions ?
A sa genèse, j’étais la tentatrice dont il tentait de repousser les avances. Le savoir toujours marié apporte une nouvelle lumière sur tout ça et m’aide à concevoir qu’il lui ait fallu tant de tant pour céder. A quel moment suis-je devenue à mon tour une proie ? Après notre première nuit ? Après que nous ayons cédé une semaine fois, celle qui a ouvert les vannes pour bien d’autres ? Après lui avoir promis que je lui serai fidèle ? La réponse m’échappe alors qu’il scelle nos lèvre à nouveau. J’ai envie de les connaître ces positions. J’ai envie de les passer en revue avec lui, de les évaluer et de trouver une solution à son handicap. « On peut essayer au soleil s’il y a que ça pour te décider. » Un rire s’échappe de mes lèvres, tout contre les siennes, tandis que je garde mes paupières closes. « Mais après avoir changé ça, oui. » Je rouvre les yeux pour les baisser vers sa blessure. « Qui aurait pensé qu’un jour je deviendrais la pénible. » Personne, parce que c’est faux, parce que je ne fais que semblant d’être raisonnable et je me mens à moi même. « J’en crève d’envie. » Au cas ou tout en moi, de mon langage corporel à ma voix rauque n’aurait pas fait de cette affirmation une évidence. « Après avoir changé ça. » Je divorce de son corps mais cela ne suffit plus à me calmer. Le regard qu’il braque sur moi pendant que j’étale de la crème sur son hématome et change son bandage n’aide pas non plus. Je me concentre sur la blessure pour ne pas relever le visage et croiser son regard puisque je sais qu’il porterait un coup fatal à ma motivation. « Je ne vais pas tenir un mois. J’ai déjà épuisé tout ce que j’avais en patience. Alors peut-être que ça ne marchera pas, mais il va falloir qu’on essaie. Après manger, après ton bain de soleil, ce soir, cette nuit, peu importe, mais… c’est dit. » Il brûle d’impatience et je le sens parce qu’elle fait écho à la mienne. Je relève les yeux vers lui et les fiche dans le bleu de sien qui me supplient d’aller dans son sens. « Je tiendrai pas un mois non plus. » C’est une certitude, je n’ai pas l’intention de lui mentir et de prétendre le contraire. « J’ai pas envie de te faire mal. » Et ça aussi, c’en est une. Gorgée de désir je me tais, je ne dis rien de plus et me contente de hocher la tête à mon tour. Moi aussi, le manque me fait mal.
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J’ai insisté pour que nous avalions quelque chose, même si le repas manquait de saveur en comparaison à ce que mon imagination dessine déjà pour notre après midi. J’ai poussé le vice jusqu’à enfiler mon maillot de bain, le blanc, coupable la veille d’avoir attisé son désir et sa jalousie et je l’ai entrainé sur le pont avec moi. Il fait frais aujourd’hui, pas réellement plus frais que la veille mais ce n’est qu’une excuse comme une autre que j’ai utilisée pour qu’il m’attire contre lui et me garde à nouveau prisonnière de ses bras. « Tu as pris ton téléphone avec toi ou t’as mémorisé toutes les positions ? » Il les a, j’en suis certaine, toutes apprises par coeur. Je me retourne entre ses bras pour lui faire face et glisser mes mains dans sa nuque. « Je peux attendre si tu as mal. Tu me perdras certainement pas pour ça. » Mon regard lui rend claire mon avidité. « Mais je veux qu’on essaie. » Mes doigts qui courent sur son torse nu sans même que je ne le réalise en sont la preuve. « Après le bain de soleil, ce soir, cette nuit, quand tu veux. » Je souffle, contre ses lèvres.
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| | | | (#)Lun 15 Juin 2020 - 19:00 | |
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NEVER FADE AWAY
Si j’ai envie d’elle, l’inverse est tangible et je ne peux, avec la meilleure volonté du monde, y demeurer indifférent. Chacun de ses soupirs, chaque geste, spontané tel que ses doigts courant sur mon torse ou ses lèvres mon cou – exemple révélateur parmi une myriade – traduit l’intensité de son désir et j’en tremble. Je vibre à la même fréquence et je suis mitigé entre succomber et patienter, un peu, le temps que ma côte cesse de brailler des réprimandes à charge de mon imprudence. J’attends de découvrir ce qu’il restera de ses protestations une fois mes antidouleurs ingurgités. Je guette un mieux à chaque fois que je respire puisque c’est sans doute ce qui m’est le plus pénible : le mouvement de mon flanc. Mais, j’entretiens tout de même. J’approvisionne le foyer dans nos tripes du bois sec de la provocation. Elles prennent tantôt la forme de plaisanterie tantôt de malice, mais le résultat reste inchangé. Il est identique à ce qu’il fut au premier jour et c’est tellement rassurant. Outre mes caprices de gosse, cette habitude propre à notre relation qui nous rend uniques, mon mensonge et sa fierté, il me plaît de constater sans équivoque qu’aucun travail de sape ne sustente notre appétit. J’ai plaisir à affirmer que la rivière de notre passion, celle qui se tarit rapidement chez les autres, est en crue et que ce matin, elle menace de déborder. Pour bien faire, il nous faudrait cesser de nous embrasser comme si notre santé mentale en dépendait. Mais pour quoi prendre le risque de troquer notre routine pour une moins haletante ? Pourquoi apprendrions-nous un autre langage quand celui-ci est acquis et maîtrisé ? Pour mes fractures ? Elles sont éphémères. Tôt ou tard je guérirai et je refuse que cette peccadille menace notre équilibre. Dès lors, si nous sommes assez rationnels pour quitter ce lit témoin de nos œuvres inachevées, j’en ai plein la tête. Les souvenirs s'accroche pas et qu’elle s'atelle à cuisiner ne les brouille en rien. Au contraire, la brume du réveil se désépaissit et les contours de sa silhouette se redéfinissent. Si je fermais les yeux, l’écho de nos soupirs résonnerait dans ma tête et, si je me fous de savoir si une telle soif d’elle est normale ou non, je suis effrayé à l’idée que l’abstinence forcée l’accentue au point d’être un danger pour mes nerfs. Pour me détendre, j’ai besoin d’une solution et, adossé au plan de travail, je fouille internet pendant qu’elle épluche les oignons. Je pars en quête de récit d’expérience. Je trie sur le volet les avertissements pessimistes des témoignages d’espoir et convaincu qu’une clé ouvrira tôt ou tard la bonne porte – et vaut mieux tôt que tard – je deviens chat, chat surpris que la souris lui fasse de la résistance.
Bien sûr, elle sourit, elle rit même. Quant à son corps, il a l’air de réagir positivement, mais le message de ce dernier n’est pas en adéquation avec le discours. Lui, il m’embête autant que le barrage de police que tu essaies d’esquiver quand tu es ivre au volant et je le vis comme un stop, sensé, certes, mais je me sens tout de même spolié d’un droit fondamental. « Là, pendant que tu pleurais devant ton oignon. C’était très instructif. » ai-je hasardé, plus blasé que je ne l’aurais espéré. Si j’insiste encore un peu en caresse sous son débardeur, je ne me berce pas d’illusions. Ce n’est pas tout de suite qu’elle me cédera et je peux déjà retrancher de ma kyrielle de possibilités celle qui comprend le plan de travail. D’instinct, la question que je me pose est celle du pourquoi ! Cherche-t-elle à verser dans la précaution ? Est-ce pour me préserver ? A-t-elle peur d’être déçue et, par conséquent, de mettre ses menaces à exécution ? Que cachaient-elles d’ailleurs ? Que voulait-il dire ce : gare à toi ? Je suis happé par le besoin d’y réfléchir, de statuer et je perds en panache. Je vais jusqu’à me laisser conduire par la main vers le divan pour qu’elle change mon bandage. L’explication de texte me perturbe et je la détaille d’un regard inquisiteur qui la dévore entièrement. Je ne suis pas redescendu, je suis dans l’expectative de la comprendre, de saisir par quels miracles ses instincts pensent oui, que sa bouche l’atteste en m’opposant ce qui ressemble à un non fragile. Peut-être veut-elle gagner du temps. Peut-être, mais il n’y a pas de médaille en jeu pour celui qui tiendra à moyen terme sans déshabiller l’autre à la hâte. C’est un défi que je ne relèverais pas d’ailleurs. L’appel du jeu a beau m’animer en tout temps, je ne plaisante pas avec mes obsessions par crainte des conséquences. J’aurais tôt d’être oppressant et, pour limite la casse et mes frustrations, j’annonce que ça ne m’amuse pas d’être à demi handicapé. Je précise en mots plus simples de l’absence est née la gourmandise et que je reporte à l’explosion de nos prochaines réconciliations au profit d’un pis-aller qui aura l’avantage de m’aider me patienter. Espérer que je me contienne, c’est croire en Dieu et à mon sens et, quoiqu’elle admettre son avidité et bien que j’en sois convaincu, je ne veux pas manger. Je ne veux pas qu’elle quitte le sofa pour égoutter les pâtes et nous servir deux assiettes. Je peux m’accorder sur un “je ne tiendrai pas“, mais “Je ne veux pas te faire mal.“
Évidemment, c’est touchant qu’elle essaie de prendre soin de moi. Je ne vais pas cracher dans la soupe : c’est une preuve de sentiment enrichissante pour mon cœur. Sauf que, devant mon assiette, je suis à nouveau bougon et je ronchonne quand elle s’éclipse dans la chambre et en ressort armée et sans exagérer : il s’agit bien d’une bombe nucléaire que la coupe de son maillot. Et, tandis que je la suis tel un pantin désarticulé jusqu’au pont du bateau – bain de soleil oblige – je tente de lui faire entendre raison. « Tu sais que je sais où sont mes limites ? » Notre histoire, à elle seule, justifierait que je me mens à moi-même. « Je suis un grand garçon. Si c'est une erreur, je l’assumerai. Je te destituerai de ton rôle d’infirmière si c’est ça qui te fait peur. » Autant m’adresser à un mur. Elle ne m’écoute pas vraiment et je jurerais voir briller dans son regard cette lueur espiègle de la conspiration. Elle prépare quelque chose, Raelyn, et au départ, mon soupir est un mélange de dépit, d’incompréhension, d’anticipation et de curiosité. Plus tard : c’est d’avoir été maintenu sous tension.
Nous avons retrouvé notre place sur ces toiles en suspension au-dessus de l’eau. Larges, elles nous permettent de nous y allonger tous les deux. Elle s’est blottie dans mes bras en évoquant la fraîcheur de la brise d’automne. Il fait beau pourtant, mais je ne rechigne pas. Je la garde auprès de moi et, si je parle peu, c’est moins à cause de mes frustrations précédentes que de me concentrer sur autre chose que sa tenue de bain. Ma grogne était passagère, mais puisqu’elle se complaît à jouer avec mes nerfs, je lui rends la pareille aux premiers mots. « Je m’en souviens. Pourquoi ? » Question vaine et idiote. Elle s’approche déjà et ses doigts graciles effleurent avec la peau fine de ma nuque. Nous y venons enfin à ce que j’ai comparé plus tôt à un plan dont je n’ai pas décodé les fondements. « Hum. Je vois. Tu sais, moi aussi si j’en crève d’envie. » ai-je avancé l’air affligé quoiqu’il brille dans mes pupilles la flamme de la malice, celle qui rehausse déjà mes lèvres d’un sourire, celle qui motive ma bouche à retrouver la sienne pour un long baiser entrecoupé de justifications tartuffes. « Mais je ne suis pas certain que ça soit une bonne idée finalement. » Ma respiration s’accélère dès lors que je mordille, que mon nez caresse le sien et que mes doigts glissent sous la bretelle de son maillot de bain « Encore moins si ce n’est pas un motif de rupture. Imagine, on fait pire que mieux ? » Et, je m’en tape, pourtant, de ralentir ma guérison si ma hardiesse me permet de renouer pleinement avec ce que nous sommes. Je suis à ce baiser que je prolongé et au grain de sa peau sous ma paume. « Si je devais retourner à l’hôpital, tout ça. D’après Doctissimo, c’est grave quand même une fracture costale. Vraiment. » Et qu’en sais-je ? Je ne suis pas allé aussi loin dans ma quête : ce n’en était pas l’objet. Ma main, en revanche, entreprend de déshabiller son épaule, un peu, sagement et de revêtir aussitôt alors que j’affirme : « Là, j’ai juste envie de fermer les yeux et de dormir une petite heure ou deux au soleil. » Et j’ai renoncé à sa bouche, à sa peau, à ses premiers soupirs et aux miens qui chantaient néanmoins en canon. J’ai renoncé, sans le penser, pour provoquer, me venger (gentiment), réveiller la détermination, rappeler à moi celle que j’aime et non la femme raisonnable qui, dans la cuisine, m’a exclu du stade de jeu d’un carton orange.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34340 POINTS : 3350 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Lun 15 Juin 2020 - 22:06 | |
| Never fade away Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Evidemment qu’il a cherché sur internet comment contourner les limites imposées par son propre corps. Je ne suis pas surprise que ce soit ce à quoi il a occupé son temps pendant que je me débattais avec notre déjeuner - se débattre est le terme adéquat quand on sait que j’ai, en silence et sans me plaindre c’est important, failli perdre plusieurs doigts - mais je regrette de ne pas avoir passé ses résultats de recherche en revue avec lui. Notre imagination n’a déjà pas à rougir, et je ne doute pas que nos esprits se seraient échauffés face aux images et textes suggestifs. Nous n’aurions certainement jamais réussi à nous décoller du sofa avant d’être certain d’avoir vérifié par nous même les théories des internautes et j’aurais laissé brûler les maigres préparations lancées sans m’en soucier une seule seconde. « Là, pendant que tu pleurais devant ton oignon. C’était très instructif. » J’esquisse un sourire en le défiant du regard l’air de ne pas y toucher. « C’est pour ça alors que tu grimaçais en retournant ton téléphone ? T’aurais dû m’appeler, je t’aurais expliqué ça avec plaisir. » Je feins ma meilleure imitation de ce qui s’approche le plus d’un air innocent, que j’ai du mal à conserver alors que ses caresses deviennent plus audacieuse et que ses mains s’aventurent sous le tissu de mon débardeur. « Et bien tenté, j’ai pas pleuré. »
Notre relation a changé, nous avons changé et nos sentiments ont fleuris avant de s’épanouir, de grandir et de gagner en assurance, mais nous restons les même et notre mode de fonctionnement se calque sur ce qui tient lieu pour nous d’habituel : le jeu. Notre complicité n’est jamais aussi évidente que lorsque nous titillons les nerfs de l’autre, ainsi que les nôtres au passage, et si nous nous rendons fous, c’est une évidence, nous nous torturons en badinages, nous ne semblons ni l’un ni l’autre prêt à les abandonner. Alors il provoque, je jouer avec ses nerfs, il caresse je joue l’insensible, il lit dans mon regard qu’il n’en est rien et il s’éloigne, en guise de punition pour mon audace. Son corps divorce du mien et si je ne m’amuse pas à étaler la crème sur son flanc de la façon la plus lascive possible, c’est de savoir que je suis moi même à deux doigts de craquer et de rendre les armes. Si je passe mon maillot de bain par contre c’est pour raviver le jeu, relancer les dés. Il le rend fou, il l’a dit, c’était m’en dire trop sur son jeu et il me connait assez pour le savoir. Ma peur de lui faire mal, elle est réelle, et si je serais prête à me damner pour que nous ne fassions qu’un, maintenant et tout de suite, je regretterais que la douleur ne viennent empoisonner le souvenir de nos retrouvailles. « Tu sais que je sais où sont mes limites ? Je suis un grand garçon. Si c'est une erreur, je l’assumerai. Je te restituerai de ton rôle d’infirmière si c’est ça qui te fait peur. » Je secoue la tête. « J’ai pas dis le contraire. Je sais. » Mes doigts s’enroulent autour des siens, je me noie un instant dans ses yeux avant de me redresser. « Viens. » Je l’entraine sur le pont, lui comme moi nous avons besoin de nous aérer l’esprit et c’est là que j’imagine le second round de nos provocations.
Elles ne reprennent pas tout de suite. Nous profitons un instant d’une entracte, alanguis sur les toiles à l’avant du pont, l’un dans les bras de l’autre. Sa main à lui trouve sa place au creux de mes reins, moi je pose à nouveau ma tête sur son épaule valide et emprisonne l’une de ses jambes dans les miennes. Alors que je joue négligemment avec les poils de son torse, je pense que c’est fou, à quel point mon désir pour lui ne se tarit jamais. Il suffit qu’il me déshabille d’un regard profond pour que je m’enflamme, et j’oublie toute pensée cohérente quand il vient me souffler quelques provocations de sa voix grave à l’oreille. Je suis accroc à lui, plus que je ne l’ai jamais été. « Je m’en souviens. Pourquoi ? » Je relève mes yeux dans sa direction et lève un sourcil. Pourquoi ? Pas pour que tu mes les récites. « Hum. Je vois. Tu sais, moi aussi si j’en crève d’envie. » Il sourit, il flatte mes lèvres d’un baiser : il joue, j’en suis persuadée. « Mais je ne suis pas certain que ça soit une bonne idée finalement. » Je lis dans son regard quel sera le dénouement de sa tirade et je tente de rester impassible à ses fausses sautes d’humeur, mais comment le faire alors qu’il mordille doucement la peau fine sous mon oreille, qu’il pose ses lèvres sur ma mâchoire, qu’il renoue avec les mienne, que nos nez se frôlent ou encore que ses mains se jouent des limites imposées par mon maillot de bain ? Je ne marche pas je courre, et mon rythme cardiaque s’emballe sous ses caresses. « Encore moins si ce n’est pas un motif de rupture. Imagine, on fait pire que mieux ? » Tais toi. « Si je devais retourner à l’hôpital, tout ça. D’après Doctissimo, c’est grave quand même une fracture costale. Vraiment. » A nouveau il quitte mes lèvres pour mieux reculer et je grogne en retenant son visage entre mes doigts. « Je croyais que t’étais un grand garçon qui connaissait ses limites ? » J’ai du mal à contenir ma frustration. Je râle et je me plains ouvertement alors qu’il remonte finalement la bretelle de mon maillot sur mon épaule, l’air de ne pas y toucher. « Là, j’ai juste envie de fermer les yeux et de dormir une petite heure ou deux au soleil. » Je l’observe en levant un sourcil, en me mordant les lèvres et d’un air outré. Intérieurement je médite déjà mon retour de bâton. Calmement et dans un sourire je dépose un baiser sur sa joue avant de me redresser sur mes coudes. « T’as besoin d’aide pour la crème solaire où là aussi t’es un grand garçon ? » Je l’observe un sourire satisfait au coin des lèvres et finalement je me redresse et me relève doucement pour ne pas faire trembler les toiles. « Tu vois pas d’inconvénient à ce que j’aille me baigner pendant ce temps là du coup je suppose ? » Sans lui, puisque sa blessure lui impose de rester à sec. « Dommage que tu puisses pas me rejoindre. » Je m’éloigne, je me retourne dans un sourire provocateur avant de me diriger au bord du catamaran. Je saute à l’eau sans craindre de la trouver glacée - en mai la température est encore clémente en Australie - mais elle l’est trop pour que j’y demeure pendant des heures. De toute façon je n’en avais pas l’intention et, contournant le bateau je retrouve vite l’échelle à laquelle je m’accroche pour remonter. J’essore le rejoint bien rapidement et anticipant que l’arroser d’eau fraîche le refroidirait dans tous les sens du terme je m’abstiens et me contente de m’asseoir en tailleurs à quelques centimètres de lui. « Ça fait au moins une petite heure ou deux là non ? » Plutôt cinq minutes. « Mais je peux te laisser dormir plus longtemps. » Je suis prête à me damner pour un coup d’oeil, pour un signe qu’il entre à son tour dans mon jeu, que la balle est à nouveau dans mon camp et que c’est à mon tour de jouer. « Ou tu veux qu’on jette un oeil aux résultats de tes recherches ? Juste, tu sais, que je donne mon avis. » D’un air mutin je hausse les épaules. La balle est dans son camp, j'attends de la récupérer.
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| | | | (#)Lun 15 Juin 2020 - 23:54 | |
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NEVER FADE AWAY
« Précisément. » lui ai-je lancé sans dissimuler mon projet de parade à la douleur. Pas de quoi l’étonner ou l’offusquer. Elle n’a rien d’une prude, Raelyn. Quant à moi, j’ai cessé de jouer les inaccessibles bonhommes il y a longtemps. Du reste, nous n’avons jamais eu besoin de consulter un manuel pour nous réinventer, mais ça, c’était avant que je sois plâtré et réduit à me méfier de ma propre respiration. C’était avant que je ne joue avec le feu en voiture alors que sur l’heure, c’est d’autres allumettes que je manipule, que j’enflamme d’un peu de soufre, le soufre de mon imagination nourrie par de petites choses qui ne dépendent que d’elle : elle et son couteau. Elle et sa concentration. Elle et ses airs faussement candides. « J’aurais pu, mais c’est moins drôle que de les décrire aux creux de ton oreille ou de les mettre en pratique.» Quoique, certaines propositions nous auraient brisé le cou et les reins à défaut de mes côtes. Qu’importe cependant. Elle brandit bien haut l’étendard du raisonnable et, d’emblée, elle désamorce le chuchotement à venir. Dommage. Je m’apprêtais à lui chuchoter un portrait détaillé du fruit de mes recherches, mais si ça ne l’intéresse déjà plus, j’en conserverai jalousement le secret. Jalousement et non sans être agacé au préalable. Que l’on me traite de masochiste, j’adore quand, pour quelques jeux aguicheurs, elle distend mes nerfs. La température grimpe alors en flèche, autant pour elle que pour moi, et la finalité n’en est que plus ardente. Or, cette fois, je n’ai pas le sentiment qu’elle se prête à notre exercice favori. C’est l’impression inverse qui me colle à la peau, si bien que je balaie l’envie de lui répondre qu’on pleure tous devant un oignon : c’est mathématique. Je maugrée plutôt dès lors que ma déduction se confirme : elle n’accompagne pas mes soins de gestes lascifs et sensuels. Elle ne me jette pas d’œillade brûlante qui hurlerait : “qu’attends-tu bon sang.“ Elle évite plutôt mon regard jusqu’à ce que je dépose sur la table le fond de ma pensée : je jouerai volontiers, mais à condition qu’elle ne se transfigure pas en femme attentive au point d’espérer me protéger de moi-même. Je ne suis pas un gosse et, si les frontières entre « je m’en sais capable » et « Je me fous de la douleur » sont tracées en pointillés, je me défendrai de ses précautions toutes serres dehors. Je lui accorde toutefois le bénéfice du doute et, après avoir avalé quelques pâtes – moins qu’à l’habitude : je suis trop crispé – je les ai suivis, son maillot de bain et sa silhouette à damner tous les saints, sur le pont du bateau.
Un intermède plus tard, un de ceux si sages qu’il anoblit notre histoire – son squelette ne tient pas que par le sexe – c’est elle qui revient à la charge et c’est moi qui, cette fois, lui sort un carton d’exclusion. Certes, il est tendre ce “halte-là“. Je le parsème de baisers ensorcelant et de geste suggestif. Il confesse une vérité sur mon désir et interrompre ma course vers le chemin de l’apaisement est une punition. Mais, Dieu que la vengeance est douce. Elle est froide et je la savoure. Je la déguste au même titre que le nectar de ses lèvres, de son nez, de son menton et de mes doigts qui errent entre la peau de son épaule et de la bretelle de sa tenue de bain. Tout, dans mon comportement, indique que je suis cuit, que je n’attendais qu’un élan de sa part pour la tirer jusque là chambre ou consommer notre passion sur cette toile, témoin passé de nos ébats. Mais sur l’attitude prévalent les mots qui, comme les siens, un peu plus tôt, contrarient nos caprices. « Justement. Et le grand garçon en moi me dit qu’elles ont été atteintes hier soir. » Je suis impatient de la retrouver pourtant. Je rêve de sentir à nouveau sa peau glissée contre la mienne et si, d’aventures, elle en doutait, mon excessivité la détromperait. J’en fais des tonnes. Mes phrases transpirent l’hypocrisie et quelle douce ironie que de l’entendre se plaindre alors qu’elle fut la première à évoquer l’argument de la douleur pour me résister. « Non, ça ira. Je m’en sortirai comme un grand garçon. » me suis-je risqué quand je reconnais dans son timbre qu’elle est loin d’avoir abandonné. J’ai lancé la balle de service du premier set et elle me la renvoie d’un revers savamment exécuté. Elle veut se baigner, faire prendre l’eau à son maillot de bain à la doublure si fine qu’à sec on devine l’entièreté de son sein. Je n’ose imaginer ce qui demeurera caché une fois mouillée - autrement dit, rien – et d’ô combien j’en serai ébranlé. Etirer le temps jusqu’à ce qu’elle se languisse de moi évoluera en épreuve de triathlon. « Non, non, vas-y » lui ai-je pourtant rétorqué en feignant le désintérêt.
J’ai fermé les yeux pour qu’il ressemble à du détachement. J’ai feint de chercher le sommeil aussitôt qu’elle s’est redressée, mais derrière mes paupières s’esquissent à l’aquarelle son corps nu à peine recouvert d’un lycra détrempé. C’est malséant. La convoiter à l’envi et à l’infini est insultant pour mon sang-froid qu’elle noiera bientôt dans quelques gouttes d’eau salée. Il est si maigre aujourd’hui. Parfois, je me demande comment j’ai pu tenir la distance durant des mois sans lui offrir ce qu’elle exigeait. Je ne regrette pas, bien sûr. Nous n’en serions peut-être pas là aujourd’hui, mais je prends la mesure chaque jour de son influence sur ma contenance et, parfois, j’ai peur. J’ai peur qu’elle ne me pardonne jamais ma duplicité envers le Club – et non envers elle - et d’être incapable de tourner à nouveau rond sans elle. Elle qui retrouve sa place, à mes côtés, mais à bonne distance – pourquoi d’ailleurs ? – et qui me hèle : « A peine 10 minutes. » Et, je suis gentil. J’aurais dis trois, à tout cassé, mais je n’ai plus foi en ma notion du temps quand il s’agit d’elle. Elle alanguit le temps par ses absences et le raccourcit par le contraire. « Et, tu peux, oui. » Puisque je n’ouvrirai pas les yeux. Elle n’attend que ça pour les mêmes raisons que mon obstination s’entête à les garder clos : elle gagnera cette manche. « Tu peux fouiller l’historique de mon téléphone, si tu veux les étudier pour…demain, si tu me laisses dormir et si je vais mieux. » Ai-je renchéri malgré les railleries de mon cœur. Il se moque parce qu’il me trouve con de ne pas me servir quand nous en mourrons d’envie lui et moi. Il ne me réclame qu’une seule faveur d’ailleurs : bondir dans ma poitrine pour un regard, celui de trop, l’œillade que je n’ai pu réprimer. Autant avouer que ce qui devait arriver, arriva fatalement. Mes remparts se sont mués en guimauves. Elles ont fondu sous le soleil de plomb de ses courbes dessinées en transparence et, en bon lâche – à moins de considérer qu’il en faut du courage pour ne pas m'emparer de ses lèvres et me ruiner la santé – j’ai tenté un mouvement pour me relever qu'elle a arrêté, tout net, de sa paume froide sur mon torse. « Je vais te chercher une serviette. Tu vas tomber malade. » ai-je répondu à son regard accusateur. Elle l’a devinée, ma tentative de retrouver en constance loin d’elle. Elle est tombée à plat, tout comme celle qui consistait à refermer les yeux. Ils la mangent, littéralement et dès lors que ce sont ses doigts qui taquinent la bretelle de son maillot de bain, je songe : fais pas ça. Sauf que je suis incapable de détourner mes pupilles envieuses de son corps en mouvement.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34340 POINTS : 3350 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mar 16 Juin 2020 - 11:10 | |
| Never fade away Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« J’aurais pu, mais c’est moins drôle que de les décrire aux creux de ton oreille ou de les mettre en pratique. » J’ai à peine le temps de fermer les yeux pour l’imaginer en train de venir souffler quelques provocations à mon oreille que son corps divorce déjà du mien. Je n’ai pas le temps de le retenir d’un baiser et je me dis que c’est peut être pour le mieux, peut-être qu’il s’agit d’un message envoyé par je ne sais quelle force supérieur pour nous supplier de tempérer nos ardeurs. Il est mal en point Amos. Je me revois tenir sa main alors qu’il était allongé sur un lit d'hôpital il y a deux semaines. Un médecin nous encouragerait-il à déployer des trésors d’inventivité pour renouer physiquement et sexuellement l’un avec l’autre ou au contraire nous conseillerait-il d’attendre encore deux semaine, trois, ou même un mois ? Si j’ai à coeur de respecter les limites imposées par son corps et sa récupération en revanche j’ignore dans combien de temps nous rencontrerons les nôtres, quand est-ce que nous céderons à l’appel de danses lascives à deux, quand est-ce que nous deviendrons fous si nous résistons. Je tranche pour un statu quo, un plus tard que je rêve dans un futur proche, pour après notre repas, dans l’après midi ou en fin de soirée. Le sexe n’est pas l’unique moteur de notre relation, notre attraction l’a été à nos début mais il longtemps, des mois, que notre complicité, nos regards, nos rires, notre attachement l’un à l’autre l’ont supplantée. Pourtant il n’en reste pas moins vrai qu’il fait partie de notre dynamique et que nous avons du mal à nous tenir éloignés l’un de l’autre, à ne pas toucher, embrasser ou caresser dès lors que nous nous retrouvons seuls, particulièrement lorsque, comme ces derniers jours, nous avons été privés l’un de l’autre et nous nous retrouvons. La provocation reste notre mode de communication privilégié mais le risque avec elle c’est qu’elle nous entraîne souvent bien rapidement sur les sentiers de l’intimité.
Pourquoi je tente de m’en détourner, d’emprunter d’autres chemins, de ne pas céder face à ses sirènes. C’est compliqué, et alors que je m’occupe de sa blessure je me fais violence pour ne pas laisser mes mains s’égarer, pour les garder concentrées à leur tâche, je me fais violence pour ne pas planter mes yeux dans les siens et me laisser envelopper toute entière par sa fièvre. Mais la provocation n’est jamais loin de nous et avant de migrer sur le pont je prends soin d’enfiler l’objet de sa convoitise, le coupable, mon maillot de bain blanc acheté la veille. Je me nourris du sentiment de lui faire de l’effet alors que je sens son coeur battre plus vite, je m’en félicite alors que je m’allonge contre lui, ma tête posée contre son torse - son endroit favori - sur les grandes toiles du catamaran qui surplombent l’eau. Après l’envie nous renouons avec la douceur, un instant, avant que la première ne s’invite à nouveau dans la partie. Il l’invite et je lui ouvre la porte, il attire mon visage jusqu’à lui pour m’embrasser, pour dévorer la peau de ma nuque et jouer avec la bretelle de mon maillot en lycra. Il fait tout ça pour finalement prétendre changer d’avis et avoir besoin de repos : je ne suis pas dupe, autrement dit il relance la partie. « Justement. Et le grand garçon en moi me dit qu’elles ont été atteintes hier soir. » Je l’observe, un air résolument frustré accroché à mon minois. Je tente de l’accueillir pour l’apprivoiser et être à l’aise avec elle, cette frustration, mais je n’arrive qu’à l’accroitre en posant les yeux sur lui. Il sourit comme un enfant fier de sa blague et je suis pris de l’envie furieuse de le faire taire en scellant nos lèvres par un baiser qui n’aura pas un goût de trop peu. C’est mon amour du jeu qui m’en empêche, c’est lui qui retarde souvent nos étreintes en se moquant bien de nos corps et nos coeurs qui lui conjurent d’arrêter. Je ne les écoute pas, au contraire je me redresse et prétend être en paix avec ma frustration. « Non, ça ira. Je m’en sortirai comme un grand garçon. » « Ne prend pas de coup de soleil. » Je lui adresse l’avertissement d’une voix amusée. Il serait dommage qu’eux aussi viennent s’opposer et faire obstacle à notre prochain corps à corps. « Non, non, vas-y. » Il ferme les yeux, il prétend ne pas être intéressé, ne pas me regarder, si bien que je m’éloigne sans rouler des hanches mais en jetant quelques coups d’oeil dans sa direction.
Il n’en démord pas, il n’ouvrira pas les yeux et avant de plonger je ne peux m’empêcher de sourire en le voyant là, allongé, le visage résolument tourné vers le ciel et les yeux clos. Il lutte contre ses pulsions, il lutte contre l’envie de mettre fin à tout ça autant que moi, mais il est trop têtu, trop animé par le jeu pour le faire, de la même façon que je le suis. Nous allons nous tuer en attente, et nous finirons tous les deux pas céder du terrain, par ne plus pouvoir tenir. La preuve en est que je ne reste pas éloignée de lui bien longtemps. Je ne nourrissais de toute façon pas l’envie d’une baignade. Je voulais uniquement détremper mon maillot pour qu’il révèle son audacieuse transparence, je voulais m’immerge pour ruisseler d’eau et qu’il me trouve irrésistible. Je ne manque pas de confiance en moi, j’en possède même trop et je sais, je suis persuadée de l’être. Alors quand je m’installe à ses côtés je laisse quelques centimètre entre nous, volontairement, persuadée qu’il les parcourra quand il aura posé ses yeux sur ma silhouette et mes courbes révélées. Mouillé, le coupable laisse entrevoir la couleur de ma chair plutôt que son blanc éclatant là où il est au plus près de mes formes et je sais qu’il n’y résistera pas. J’ai besoin qu’il n’y résiste pas, parce que je n’en peux plus de jouer, moi non plus. « A peine 10 minutes. Et, tu peux, oui. » Il garde les yeux fermés et je l’observe, la tête penchée sur le côté et un sourire aux lèvres. « Tu peux fouiller l’historique de mon téléphone, si tu veux les étudier pour…demain, si tu me laisses dormir et si je vais mieux. » Pour qu’il ouvre les yeux, enfin, j’ai attrapé mes cheveux dans mes mains pour les essorer.
Et il le pose enfin sur moi ses yeux. Ils cherchent et trouve les miens et je l’observe en silence, la poitrine soulevée par un respiration plus profonde que la normale. Plus rapide aussi tant je suis malade de désir. Il se redresse, il tente de s’échapper ou d’abandonner, je ne sais pas, mais dans les deux cas j’arrête son geste d’une main doucement mais fermement posée sur son torse. J’ai envie de fondre sur ses lèvres. Je m’en empêche, je l’empêche lui d’abandonner ou de résister, je veux qu’il regarde, je veux qu’il ne puisse m’échapper. « Je vais te chercher une serviette. Tu vas tomber malade. » C’est donc une tentative de se recomposer qu’il esquisse, et je secoue la tête doucement. « J’ai pas froid. » Je passe une main dans mes cheveux, je les brosse de mes doigts pour les ramener en arrière. « Tes limites... » Je réitère mon geste pour ramener en arrière la seconde moitié de ma crinière. « Celles que tu as atteintes hier. » Soit disant. « Quand est-ce qu’on pourra à nouveau aller les taquiner ? » Je me redresse sur mes jambes pour le surplomber et surtout, lui permettre d’observer sans toucher. « Dans une semaine ? » Mes doigts viennent jouer avec la bretelle de mon maillot de bain sans la faire glisser sur mon épaule. J’ondule, je roule de hanches, je lui offre une danse lascive dans aucun autre but que celui de le provoquer, celui de me faire désirer et celui de faire monter la température d’un cran. « Demain ? » Elle glisse ma bretelle. Et l’autre aussi. « Ce soir ? » Mais je les remonte toute les deux avant de m’abaisser à nouveau pour m’accroupir à son niveau, pour m’appuyer sur mes mains posée de part et d’autre de son visage, le mien au dessus du sien, mes lèvres juste assez loin pour être inaccessibles. Je baisse encore d’un ton et je lui souffle. « Plus tôt ? » Je m’éloigne, je m’étends sur le dos pour m’étirer de tout mon long en cambrant mon dos. Finalement je bascule sur le ventre et vient reposer ma tête sur mes coudes en tournant le visage dans sa direction. « C’est toi qui décides. Je suis patiente. » Pas du tout. Je n’attends qu’une chose c’est qu’il cède. D’ailleurs moi aussi je vacille. Je n’arrive pas à garder mes mains éloignée et lui plus longtemps et, doucement, je viens caresser son avant bras. Je l’imagine le refermer au creu de mes reins et je sens ma volonté filer et s’enfuir, alors je me hisse à son niveau, je m’approche et plante mes yeux dans les siens avant de dégager doucement une mèche de son visage, caressant son front. « Décide... » Je ne joue plus, j’implore.
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| | | | (#)Mar 16 Juin 2020 - 17:24 | |
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NEVER FADE AWAY
C’est un combat de titan auquel se livrent le goût du jeu et la raison. La première lutte à coups de glaive pour le plaisir d’être grisé quand le seconde se défend que nous soyons deux idiots à nous torturer l’un l’autre pour que la fièvre monte encore. Quant à ma tête, elle ne sait qui encourager tant c’est compliqué de demeurer allongé, les fenêtres sur mon âme solidement closes, quand je n’ai qu’une hâte : détailler la perfection de son corps de femme couverte d’un tissu insinuant bien plus qu’il ne cache une fois trempée et de compter chaque goutte d’eau salée qui roulera sur sa peau nue. Mon entêtement me supplicie et, pourtant, je m’y accroche le temps de sa baignade jusqu’à son retour. Elle est trop proche, Raelyn. La chaleur qui émane de son corps m’enveloppe bien plus que les rayons du soleil et à chaque fois qu’elle bouge et qu’elle m’éclabousse – à peine cependant – mes propres interdictions me paraissent si enfantines que je me cherche des excuses pour les tourner vers elle, mes yeux clairs. J’essaie toutefois de tenir bon, pour l’honneur, mais je lâche prise, à tort, car il est trop tard pour faire demi-tour à présent. J’ai bien tenté de fuir lâchement, mais dès lors qu’elle a remporté cette bataille, elle s’assure de garder l’avantage. Sa paume ne m’autorise pas à me redresser pour courir - toutes proportions gardées - me réfugier dans la salle de bain. Je m’y serais rincé le visage à l’eau glacée à défaut de me jeter dans la mer bleue qui borde Fraser Island. Frustré d’être prisonnier de mon propre piège, j’invoque une excuse qu’elle balaie d’une assertion. « Tu es en plein soleil, tu finiras bien par sécher. » Une oreille extérieure aurait jugé la remarque hors contexte, mais pas nous. Elle sait qu’elle dissimule un : bien joué, c’est efficace. Mon sourire en coin lui sert autant de preuve que mes dents meurtrissant ma lèvre inférieure aussitôt que mes yeux croquent les formes arrondies de sa silhouette.
Elle est fine, Raelyn, mais tout en forme voluptueuse et je ne serais plus tout à fait homme si son manège ne m'émoustillait pas. Or, j’en suis un, tout à sa cause acquise et je me liquéfie d’assister à ses danses sensuelles de ses doigts qui peignent ses cheveux. Ainsi penchée sur moi, je souffre littéralement de réprimer un geste tendre dans sa direction. Il me suffirait de lever la main pour empoigner sa hanche et la tirer vers moi pour clore le dernier acte de son ballet. Elle n’a pas terminé et il n’est rien de plus grisant que ses manigances supposées faire sauter les barrières minces et fragiles de ma volonté. Elles ne sont plus que des ruines et, si je n’étais pas tant séduit par ses ondulations, la transparence de son maillot de bain et ces étirements qui, à défaut d’être naturels, ont le mérite de m’échauffer faute à cette position trop suggestive, que j’aurais plié le genou devant cette incarnation de la tentation. Je les entends à peine ces invitations à la luxure. Elles chatouillent mes tympans, mais n’atteignent pas mon cerveau ou pas exactement comme je l’aurais souhaité. Elle dit : une semaine et je pense jamais. Elle propose demain et je souris sans y croire. Elle essaie ce soir et ça me paraît insurmontable. L’envisager plus tôt est encore trop long à mon goût. Je suis obsédé par l’idée d’un tout de suite, mais ne serait-ce pas trop facile ? « Peut-être quand tu auras terminé ce que tu as commencé. » ai-je soufflé d’une voix que ma respiration trop profonde, saccadée, gorgée d’un désir insupportable a dénué de timbre. Elle a fait mine de s’effeuiller, là, sous mes yeux agrandis d’avidité. Il faut les ravir à présent, sans hésiter. Le jeu n’a d’importance que s’il est galvanisé par la pression née d'une mise qui en vaille le coup, une à remporter coûte que coûte et si la sienne est limpide, je n’y accéderai que si elle me rend la pareille.
L’effort, pour prononcer cette simple phrase, fut d’une pénibilité hors norme, bien plus que ma hâte à me redresser pour combler la distance entre nos lèvres. Sa bouche était trop proche de la mienne. Beaucoup trop. Et, s’il me faut blâmer quelqu’un d’avoir manqué à mes engagements envers nos jeux de dupe, c’est la caresse de ses doigts sur mon front que je désigne en tant que coupable idéal. Quoique l’érotisme de ce baiser soit renversant, je prends le temps de jeter autour de nous un regard circulaire. Le catamaran est amarré, nous avons des voisins dont un couple qui, comme nous, préfère la solitude aux bains de touristes sur l’île. Et moi, je ne partage pas. « Mais pas ici. » ai-je donc renchéri sans plus de vigueur alors que mes doigts s’entrelacent aux siens. Je l’entraîne dans la cabine sans être certain que nous trouverons la force d’atteindre le confort traditionnel de la chambre. En d’autres temps, nous retrouver dans le sofa ou ailleurs n’aurait rien eu de contraignant. Sauf qu’aujourd’hui, je peine à chaque fois que mon torse se soulève et si je choisis de faire fi de cette douleur, je m’implore de ne pas lâcher prise trop vite pour ne pas aggraver mes maux. Malheureusement, à peine avons-nous eu le temps de franchir la porte que je la motive à ne pas trop jouer avec mes nerfs en me refusant le menu plaisir d’un effeuillage accompli en la coinçant contre le mur adjacent à l'escalier, non loin de cette barricade de bois tout juste fermée sur le soleil et la mer.
Ses poignets sont si graciles que je les maintiens en hauteur d’une main et, malgré que mes frustrations n’aient nul besoin de s’alimenter d’un souvenir étourdissant, je suis happé par celui de notre réconciliation post-Tobias. Nous nous disputions dans la cuisine quand l’appel de la chair fut plus bruyant que mon orgueil. Mon cœur battait tambour dans ma poitrine à l’instar de ce jour où mes lèvres s’imprègnent du sel de la peau de son cou, de son épaule et de sa bouche dont s’échappe ce soupir d’anticipation. Les miens lui font écho et je rassemble tout mon discernement pour lui chuchoter à l’oreille les modalités de mon odieux – coquin ? – chantage. Je les ai initiées par une promesse. « Je vais t’emmener dans la chambre » pour rendre ensuite des comptes détaillés sur nos possibilités selon Google et déjà elle frémit tout contre moi. Dois-je préciser que j’ai douté d’être capable de poursuivre sans l’embrasser à nouveau et la déshabiller moi-même. Sauf qu’elle m’a mis en appétit, Raelyn. Elle a ranimé ma trivialité et, je répète, je n’aurais rien d’un homme si je n’en réclamais pas davantage. J’ai beau adorer la dévêtir de mes mains sous prétexte d’apercevoir sur sa peau les sillons laissés par la chair de poule ; je serais tout enchanté qu’elle s’y colle puisqu’elle s’est arrangée pour m’inspirer ce désir précédemment. « Mais avant, tu vas me rejouer la scène du pont dans son intégralité et avec une chute de maillot magistrale. Et, après, je serai tout à toi. » Et elle, à moi. Rien qu’à moi. « C’est à prendre ou à laisser. » ai-je ponctué sans être certain d’être prêt à me garder sous contrôle. Quoique… pour quoi pas. L’attente ne serait-elle pas pleine de promesses ?
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34340 POINTS : 3350 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mar 16 Juin 2020 - 20:45 | |
| Never fade away Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Bien sûr que je voudrais fondre sur ses lèvres et m’en emparer avant qu’il n’ait le temps d’ouvrir les yeux. J’ai la certitude qu’il ne me repousserait pas, qu’il se perdrait avec moi dans un baiser évocateur de plus d’intimité, mais j’ai aussi à coeur de le pousser à bout et, au passage, de me pousser à bout. L’occasion est trop belle. Il m’a provoquée, je l’ai provoquée, je ne sais plus qui a commencé mais il me résiste et le faire craquer m'apparaît comme bien plus tentant que de jeter les armes à ses pieds. Nous sommes têtus et bornés tous les deux, nous aimons trop le jeu et la compétition aussi, trop pour notre équilibre. Nous préférons nous entraîner l’un l’autre proche du point de rupture, persuadés certainement que c’est ce qui donne ses lettres de noblesses à nos étreintes. Si elles ne manquent pas de quelque chose en procédant ainsi c’est de passion, ça nous en avons à revendre. « Tu es en plein soleil, tu finiras bien par sécher. » Un sourire se dessine sur mes lèvres, il lui dit j’ai gagné, maintenant regarde, maintenant, cède. Sauf qu’il est beau joueur Amos et qu’il ne me concède pas la victoire si facilement, il ne fond pas immédiatement sur mes lèvres pas plus qu’il ne termine de m’effeuillir. Je considère alors qu’il a besoin d’un coup de pouce, d’un quelque chose pour le motiver, qu’il a besoin que je lui rappelle à quel point il me désire, à quel point je suis accessible, que je lui rappelle la savoir de nos danses à deux. Je m’y emploie en ondulant seule et hors de sa portée. Je m’y emploie en lui faisant entrevoir mon épaule nue avant d’y reposer sagement la bretelle de nacrée de mon maillot de bain. Je m’y emploie en m’allongeant à nouveau à ses côté et en étirant mon corps dans toute la longueur, en cambrant mes reins avant de basculer à plat ventre pour venir récolter le fruit de mon petit jeu de séduction. « Peut-être quand tu auras terminé ce que tu as commencé. » Son regard est fiévreux, et il ne résiste pas à l’envie d’attraper ma nuque pour dévorer mes lèvres. Je ne suis pas en reste et, à deux doigts de me retrouver à la place de l'arroseuse arrosée j'accueille son baiser avec fougue. Je ne joue plus, pas une seule seconde alors que nos lèvres se scellent en un baiser passionné et trop sensuel pour être échangé aux yeux et à la vue de tous. C’est Amos qui le décide, alors qu’il jette finalement un coup d’oeil à nos voisins. « Mais pas ici. » Moi je les ignore, les pupilles braquées dans les siennes, et j’esquisse un sourire. « Tu crois que le spectacle ne leur plairait pas ? » La tête penchée sur le côté, je le provoque. Mes doigts se perdent dans ses cheveux et mon sourire se teinte d’un petit quelque chose d’innocent. Je ne résiste pas pourtant lorsqu’il enroule ses doigts aux miens pour m’entrainer dans la cabine à l’abri des regard : ce n’était là qu’une provocation.
Le sentiment d’avoir gagné me grise déjà. Sans se faire attendre mon esprit m’impose les images d’un corps à corps inventif et d’un érotisme si renversant que je dois me faire violence pour ne pas m’arrêter, l’attirer à moi et le sommer de me faire l’amour sur le champ et sans se soucier des regards extérieurs. Lui il n’attend qu’un peu plus et dès que nous sommes à l’abris des regards à l’intérieur de la cabine il attrape mes poignets qu’il maintient fermement au dessus de ma tête de sa main valide avec de cueillir un baiser dans ma nuque. Entre deux baisers au goût salé il finit enfin par accéder aux requêtes induites par mes soupirs d’anticipation : fais moi tienne, arrête de jouer. Je le crois, tout du moins. « Je vais t’emmener dans la chambre. » il glisse ses lèvres tout contre mon oreille pour y déposer une description crue et sans retenue du résultat de ses recherches, de ses postures censées nous permettre de nous retrouver sans l’abîmer. Moi, je frémis à chaque fois que son souffle chatouille la peau de mon cou, je ferme les yeux et j’imagine à chaque caresse, à chaque mouvement qu’il décrit. Je suis à sa cause totalement acquise lorsqu’il décide de prolonger notre jeu et nos provocations. « Mais avant, tu vas me rejouer la scène du pont dans son intégralité et avec une chute de maillot magistrale. Et, après, je serai tout à toi. C’est à prendre ou à laisser. » Mes yeux se fichent dans les siens et, même avec toute la volonté du monde, je ne suis plus capable de lui résister. Je fonds sur ses lèvres avant de déposer mon front contre le sien. « J’ai besoin de mes mains pour ça. » Celles qu’il emprisonne, celle que je n’ai pas cherché à récupérer en me débattant. Quand il les libère je scelle d’abord à nouveau mes lèvres, feignant de me rebeller, avant de reculer de quelques pas dans le salon et d’obéir à ses désirs. Je joue avec la bretelle de mon maillot de bain, je reproduis ces gestes qui l’ont rendus fou tout à l’heure mais au terme de mon petit manège, mon le lycra blanc chute cette fois ci à mes pieds. Je l’entraîne dans la chambre autant qu’il m’y pousse. Elle est le témoins de nos ébats, certainement les plus doux et indescriptibles de notre histoires. Les soupirs cotoient des « plus doucement » soufflés autant pour moi que pour lui et des « je te fais mal ? » glissés entre deux baisers, deux gémissement et de voluptueuses caresses.
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Notre avant dernière journée sur l’île touche à sa fin et si je n’ai pas envie que notre bulle éclate, je ne vis plus avec la peur au ventre qu’elle emmène notre histoire avec elle. Ces dernières quarante huit heures nous ont permis d’entériner une réconciliation, une vraie, et ce qui m’a semblé au début insurmontable s’est révélé n’être qu’un grain de sable de plus dans notre mécanique bien huilée. Nous n'évoluons pas comme ces couples toujours pendus au bras l’un de l’autre mais notre complicité crève les yeux pour quiconque prendrait le temps de l’observer. Pour une phrase lourde de sens je me hisse sur la pointe des pieds pour lui voler un baiser ou mordre doucement la peau de sa nuque ou de son bras valide et la main qu’il ne peut s’empêcher par moments de poser au creu de mes rein suggère notre intimité. Moi, grisée de goûter au plaisir coupable de ces moments à deux qui m’étaient jusque là étrangers, je m’abandonne plus que je ne l’ai jamais fait depuis Aaron. Je retrouve une légèreté que j’avais depuis longtemps perdue et même si je devine qu’elle lui sera exclusivement réservée, j’aime autant l’idée que j’abhorre celle de m’attendrir de trop. Son plâtre gâche un peu la fête mais alors que je glisse pour une énième fois mes doigts dans le cornet de churros qu’il tient pour en voler un et que je croise son regard faussement réprobateur, j’éclate de dire et me dit que les choses n’auraient pas pu mieux se dérouler. « Tu es vraiment sûr que tu veux louer un 4x4 demain ? Je te préviens, j’ai appris à conduire dans un trou paumé et donc en ligne droite uniquement et j’ai pas pris le volant depuis au moins dix ans. » Je lui jette un regard de connivence. « Moi ça me va aussi de rester sur le bateau. » Surtout à présent que nous avons renoué avec un semblant d’intimité - et quel semblant ! « Ou de lézarder sur la plage, tu sais, toi, moi, et mon maillot de bain... » Celui que je porte à l’heure actuelle mais sur lequel j’ai enfilé un short en jean pour sa santé mentale.
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| | | | (#)Mar 16 Juin 2020 - 23:27 | |
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NEVER FADE AWAY
Évidemment que tout spectateur, lubrique ou non, se rincerait l’oeil de nos ébats avec délectation. Il apprécierait d’autant plus de contempler son corps nu. Ceci étant, outre que je n’ai rien d’un exhibitionniste - je suis bien trop jaloux - pour rien au monde je ne partagerais mes privilèges durement acquis. Je n’ai pas négocié l’exclusivité pour qu’un quidam caresse ses formes de ses pupilles. Alors, je l’entraîne à l’intérieur du bateau puisque le match touche à sa fin et si j’ai récupéré la balle, je sers la dernière en immobilisant ses mains et en pressant mon corps tout contre le sien, ce corps dans lequel je me sens ridiculement à l’étroit désormais. J’aurais bien renoncé à cette ultime provocation si de ses danses précédentes n’affluaient pas dans mon esprit des images obsédantes et réalisables dans un futur proche. Dès lors, j’arrose l’arroseur de mon désir et, de bonne grâce, au terme d’un baiser engageant, je la libère, histoire qu’elle honore ma requête comme il se doit. Elle n’a pas protesté. Je ne prends que très peu de risque puisque nous nous accordons tous deux sur un fait : ça fait longtemps que nous divisons toujours les enjeux par deux. Et, cette équité, elle est tellement rassurante. De cette dernière découle la certitude que notre couple, soutenu par nos sentiments, s’est équilibré de lui-même et à tout niveau. Elle se vérifie dans la chambre à coucher alors que ses murs assistent à nos retrouvailles. Elles sont aussi prudentes que passionnées et s’il est arrivé à mes soupirs de mêler plaisir et douleur, je ne les regrette pas. Je ne regrette pas de n’avoir su patienter jusqu’à mon rétablissement, car de l’inédit, de la frustration et du manque né de son absence a découlé des sensations proches d’une détonation à la couleur du soulagement : la faim rend le pain tendre et la soif transforme l’eau en vin. Et je ne regrette pas non plus, dès lors qu’un nouveau jour se lève sur Fraser Island cette nuit entrecoupée de sommeil, d’accolades et d’étreintes même si je pressens que mes forces me lâchent, que la douleur de ma côte se répand jusque dans ma cuisse et que mon corps m’arrêtera, bientôt, mais pas ce matin.
Je ne regrette pas quoiqu'il me faille feindre une forme olympique quand mon coeur semble s’être déplacé de ma poitrine à mon flanc. Je peux l’entendre battre si fort qu’il en est lui aussi douloureux et, dans l’espoir d’éteindre le mal provisoirement, j’ai pris soin d’attendre que Rae s’isole dans la salle de bain pour déposer sur mon ecchymose un sac de petits pois congelés. Je n’ai pas agi en cachette à cause d’une honte quelconque. Je crains par contre qu’elle décide d’écourter notre séjour alors qu’il nous reste une kyrielle de souvenirs à nous bâtir à deux, des souvenirs qui nous berceront nos soirs de solitudes et qui nous retiendront l’un à l’autre dans les moments les plus difficiles. Aussi, n’ai-je rien confié de mes tracas quand la douleur s’est diffusée jusque dans mes poumons. J’ai simplement ralenti le pas durant notre balade dans les criques en prétextant sa beauté, sa quiétude et les bienfaits apaisants de ses couleurs chatoyantes. Sur l’heure de midi, j’ai mangé peu et préparé une excuse valable dans l’éventualité où mon amante s’inquiéterait de ce brusque changement dans mes habitudes : il fait chaud sous mon plâtre, ça me démange et c’est dérangeant. Il y a une part de vrai, mais la réalité, c’est qu’avaler entrave ma respiration, si bien que je ne m’offusque pas qu’elle pioche dans mon paquet de Churros quoique mon regard puisse prétendre le contraire. Je l’ai acheté par envie, par gourmandise, mais c’est un caprice sucré qui se déguste à deux à mes yeux. C’est aussi savoureux que ses rires frais et spontanés, ceux que j’aime entendre et qui résonnent jusque dans mon coeur. Il suppose qu’elle est heureuse à mes côtés et ça me séduit autant que la sensualité dont s’habille notre intimité sexuelle. « J'adore ton rire.» ai-je lancé, sans réfléchir, en la dévorant des yeux, mais d’un appétit différent qu’à l’habitude.
En cet instant, j’ai faim de la garder auprès de moi au-delà de mes desseins revanchards. J’ai également faim d’un baiser plus léger qu’une plume pour ramasser de mes lèvres le sucre glace qui macule les siennes. « Certain. Oui. Et ce serait le premier de tous mes arguments si je devais te convaincre.» ai-je rétorqué à sa question concernant le programme du lendemain. « Tu vas t’en tirer. La voiture, c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas, c’est mécanique. » Je la rassure, sincèrement, parce que j’ai foi en elle, même si mon regard, jusqu’ici cadenassé au sien, oscille entre le cornet et ses yeux verts. Une puérile facétie se dessine doucement dans mon esprit, mais je la réprime, provisoirement. Je la connais. Je sais qu’elle glissera bientôt dans la conversation une allusion ou un brin de malice. C’est plus fort qu’elle, plus fort que nous. Tout est bon pour jouer, nous lancer des défis ou nous taquiner comme le feraient des adolescents insouciants des dangers de l’amour. « Moi aussi, ça pourrait m’aller. » D’autant plus qu’on n'est pas loin depuis Brisbane. « Mais, regarde comme c’est beau. » Assis sur un banc, on peut apercevoir au-delà des touristes l’océan qui s’étend à perte de vue.
Je m’y égare un instant et, si elle me ramène à l’évocation de son maillot de bain, j’exécute ma mauvaise blague en soufflant sur le sucre. Elle est blanche, Raelyn, aussi blanche que sa tenue du Diable. Quelle ironie. J’en suis hilare et, d’instinct, j’ai glissé mon avant-bras le long de mon flanc pour soutenir ma côte. Elle s’est réveillée et ne pas pester s’avéra plus compliqué que de résoudre l’énigme de la quadrature du cercle. « Trop tentant. »bme suis-je défendu après une quinte de toux, faute au manque d’air. J’eus un instant l’impression d’étouffer et, soucieux de donner le change, j’ai noyé le poisson. Je l’ai époussetée puis je lui ai proposé de reprendre la route vers la plage. « Tu pourras enlever ton short. Je vois bien que tu en meurs d’envie. Mais, ce sera à tes risques périls. » Ou aux miens. Je redoute déjà cette nuit où, par la force de l’habitude, je serai incapable de refuser ou de ne pas initier un tango. Nos pieds nous ont menés vers une plage où quelques touristes en famille se baignent de soleil. D’autres, en revanche, s’amassent devant un bâtiment à l’enseigne éloquente : un centre de plongée. Certes, ça n’a rien d’étonnant. Toute terre bordée par l’océan cache des merveilles qui ne sont accessibles à l’œil humain que sous l’eau et ça m’intrigue. Je me dis que c’est une expérience que j’aurais volontiers partagée avec elle si ma dernière tentative de renouer avec ma passion – une différente et complémentaire à la navigation – ne s’était pas achevée sur un échec. « Tu en as déjà fait ? » ai-je demandé en serrant sa taille de ma main qui l’enlaça plus tôt pour attirer son attention. « Plonger, je veux dire. » La précision est nécessaire. Ce n’est vraisemblablement pas la seule activité aquatique proposée, mais les autres ne m’intéressent pas ou pas autant. « Tu as déjà essayé ? » Et, le cas échéant, si elle s’accorde sur un nom : est-ce que ça lui plairait ?
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(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mer 17 Juin 2020 - 15:10 | |
| Never fade away Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Si je ne suis pas dupe quand à la forme physique de mon amant, je me tais et prétend ne pas le le remarque. J'acquiesce en silence à ses explications, celles qui justifient qu’il mange peu ou qu’il marche doucement, et je prétend y croire. Sauf que je le connais Amos, à la genèse de notre histoire et si j’avais été une autre femme, une plus crédule, une moins perspicace, il aurait pu me convaincre, mais aujourd’hui je sais qu’il n’en est rien. Je me tais cependant, puisque je sais qu’il s’agit là d’une question d’égo et de fierté et que je n’ai rien à gagner à le brusquer à admettre que sa côte le fais souffrir plus que de raison. Alors je ralentis le pas quand il le fait, je perds mon regard sur la beauté de l’île pour lui permettre de reprendre son souffle, et je lui vole des churros pour lui permettre de dire que c’est ma faute s’il n’a rien mangé. Je ne suis pas une femme attentionnée mais pour lui et pour épargner son amour propre j’apprends à écouter plutôt que de railler, j’apprends à ignorer plutôt que de pointer du doigt et je le fais avec un naturel qui me terrifie. Avec un autre, j’aurais creusé jusqu’à toucher sa corde sensible pour le plaisir de me jouer de lui, avec Amos, les jeu à sens unique ne m’intéresse pas et, si je ne perds pas de mon mordant, j’apprends à le museler lorsqu’il apportera plus de mal que de bien. « J'adore ton rire. » Il s’évanouit pour laisser place à un sourire qui reste accroché à mes lèvres alors que je tourne la tête dans la direction. La mienne me tourne face à l’évidence de l’écrasante place que prennent aujourd’hui nous sentiments respectifs, et si je me retiens de l’attirer contre moi pour l’embrasser je laisser mes doigts courir sur son épaule. Je le dévore du regard, un regard qui souffle « moi aussi j’adore le tiens, j’aimerais l’entendre plus souvent » mais qui se tait, parce qu’il est des choses qu’il vaut mieux communiquer autrement qu’avec des mots.
Il ferme mes lèvres d’un baiser chaste et alors qu’il se recule, du sucre glace plein les lèvres, je ris à nouveau avant d’essayer le coin de ma bouche d’un doigt. « Certain. Oui. Et ce serait le premier de tous mes arguments si je devais te convaincre. » Je fronce les sourcils, l’air amusé, en me faisant la réflexion qu’il ne sait vraiment pas dans quoi il s’embarque. « Tu vas t’en tirer. La voiture, c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas, c’est mécanique. » Sauf que ça ne l’a jamais été chez moi. « Pour oublier encore faut-il avoir su. » Mon sourire s’étire et je tourne à nouveau la tête vers lui, me fichant bien de où je mets les pieds. « Si je ne me déplace jamais seule lors de rendez-vous, c’est pas uniquement pour assurer ma protection... » Ou plutôt si, mais pas seulement pour me protéger d’autrui. « Mais soit, on aura qu’à passer réserver une voiture avant de rentrer tout à l’heure. » A ses risques et périls alors, que je lui fais comprendre dans un sourire. Je n’ai pas peur de nous faire rentrer dans un obstacle, j’ai peur que les secousses de ma conduite brusques sur un terrain irrégulier viennent accentuer la douleur de sa côté et celle de son bras. Mais Amos est un adulte et, comme je détesterais qu’il me dicte ma conduite et prétendre savoir mieux que moi ce qui est bon pour moi, je m’abstiens de tout commentaire supplémentaire. « Moi aussi, ça pourrait m’aller. Mais, regarde comme c’est beau. » Je jette un coup d’oeil autour de moi. Je ne suis habituellement pas sensible aux merveilles de la nature mais la beauté de l'île est renversante et la compagnie me rend plus encline à en profiter. Je ramène mes genoux contre ma poitrine et pose ma tête sur son épaule en en profitant pour glisser une pique innocente sur ma tenue et l’effet qu’elle produirait sur lui si j’ôtais mon short en jean. Sa réaction ne se fait pas attendre et alors qu’il souffle la totalité du sucre glace du cornet vide en direction de mon visage, je recule, tousse, tente d’essuyer mon visage avant lui offrir mon plus bel air consterné à mon amant, qui rit déjà comme un enfant. « Trop tentant. » Ses doigts caressent mon visage pour l'époussetage et moi, je me plisse les lèvres d’un air amusé. « Tu sais que la vengeance est un plat qui se mange froid ? » Même si dans mon cas mon impatience m’empêche de trop la prévoir et préparer. Nos jeux, nos provocations, tout ça fait que l’on oublie qui se venge de qui bien rapidement. J’approche mes lèvres de son oreille pour y murmurer quelques mots. « Et tu sais que je laisserais pas passer ça. » Ce n’est qu’une menace innocente, la seule chose qu’il risque c’est que je prétendre l’empêcher de me toucher ce soir pendant quelques minutes avant de céder. J’époussette à mon tour mon décolleté pour tenter de me débarrasser des dernières traces de sucre sur ma peau. « Tu pourras enlever ton short. Je vois bien que tu en meurs d’envie. Mais, ce sera à tes risques périls. » J’esquisse un sourire et me redressant à mon tour pour le suivre d’un pas lent, profitant de la douceur de cette fin de journée. « Mes risques et périls ? » C’est lui qui ne pourrait s’empêcher de me dévorer du regard, lui qui crèverait d’envie d’enterrer ceux dont les yeux se perdraient sur mon corps, lui qui me rhabillerait lui même, remonterait mon short le long de ma peau au risque de réveiller mon désir. D’une main je déboutonne mon short en le provoquant du regard. « T’es sûr de ça ? » Il fait mine de fondre sur moi, autant que possible au regard de son état de santé, et j’éclate à nouveau de rire face à nos chamailleries. Elles sont agréables, elles sont légères et rassurantes après ces derniers jours où j’ai crains de le perdre où de n’être capable de lui revenir. Je reboutonne rapidement le coupable, alors que son bras enlace ma taille. « Tu en as déjà fait ? » Je tourne la tête dans la même direction que lui, curieuse de comprendre de quoi il parle. « Plonger, je veux dire. » J’accroche mon bras à son épaule en secouant la tête. « Tu as déjà essayé ? » « Non, jamais. » La question me semble moins anodine qu’il n’y paraît au premier abord. « Et toi, depuis combien de temps tu as arrêté ? » Je ne lui retourne pas sa question, la réponse est évidente pour moi qui ai appris à le lire. « Pourquoi ? » Pourquoi tu as arrêté ? Il n’en fait plus, je le saurais et au delà de ça, je n’aurais pas surpris dans son regard un éclat de nostalgie. Est-ce encore quelque chose à mettre sur la mort de sa fille, au même titre que la rareté de ses rires ? « Pourquoi t’as pas recommencé ? » Parce que je ne la remplacerais jamais, mais avec moi il est heureux, non ?
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| | | | (#)Mer 17 Juin 2020 - 20:35 | |
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NEVER FADE AWAY
C’était moins un compliment qu’une constatation, une évidence déclarée sans calcul. Elle fait écho à cette soirée où je lui ai confié la trouver vivante. Elle l’est toujours, peut-être même plus depuis que nous formons ce couple inattendu, car je ne compte plus le nombre de fois où je suis touché par son rire. J’aime sa couleur et ce qu’il traduit en bonheur. À lui seul, il met à mal mon sentiment de n’être pas taillé pour choyer correctement, m’aide à me pardonner de l'avoir blessée quand elle ne le mérite pas. Sa joie de vivre est contagieuse et, si elle n’est pas le pansement qui me répare des séquelles de mes amours perdues, elle soigne la morosité sous-jacente à celle qui est morte. J’ose rire aujourd’hui. C’est rare. C’est souvent discret. Mais ça existe et c’est libéré de toute culpabilité. Alors, ce regard, ses doigts qui glissent sur mon épaule, tout ce qui trahit qu’elle est touchée par cette louange involontaire, je les récupère, les chérit et les embrasse juste avant sa bouche maculée de sucre, avant que nous n’établissions le programme du lendemain. Il m’inquiète parfois. Je ne crains pas qu’elle nous tue en fonçant dans un obstacle ou en ratant un virage. Quoiqu’elle assume d'être piètre conductrice, j’ai foi en son instinct et en ses réflexes. Ce que je redoute, c’est d’être chahuté, d’en souffrir plus encore et d’avoir à renoncer à une nuit câline de plus. Et, pourtant, je ne saisis pas l’occasion de troquer l’idée pour une autre. Je devrais. Il me suffirait d’étendre le bras pour attraper la perche tendue. Ce n’est pas un hasard. Je ne dupe plus Raelyn Blackwell depuis un moment déjà. Elle devine que je suis plus mal en point que je ne veux bien l’admettre puisque mes excuses manquent d’envergure. Sauf que renoncer serait synonyme d’un aveu de faiblesse auquel je ne prétends pas m’astreindre au nom de ma fierté et parce que cette balade en 4X4 fut la première de ses suggestions en matière d’activités. J’en ai déduit que ça lui plairait assez, tellement qu’elle en a oublié mon plâtre. Dès lors, je m’obstine et lui suis reconnaissant qu’elle n’insiste ni pour me comprendre ni pour me faire changer d’avis. Que du contraire, elle fait mine de croire en ma soudaine passion pour la beauté dans son cocon naturelle. Fraser Island est un joyau, certes. Je ne regrette ni ce voyage ni la destination. Ceci étant, une roulotte au milieu d’un désert m’aurait tout autant ravi puisqu’ils tenaient surtout de lieu de prétexte pour nous retrouver, déconnecter des réalités qui blessent, nous rappeler que notre liaison compte bien plus que mon mariage révolu, nous souvenir que Sarah et ses stratagèmes égoïstes ne valent rien comparé à notre histoire jalonnée de facéties tantôt passionnées tantôt enfantine comme moi qui souffle sur du sucre.
Et j’en ris comme un gosse fier de sa blague et, quoique ça fasse mal, c’est un onguent pour mon cœur qu’elle s’amuse de mes farces et qu’elles y réagissent sans s’offusquer. Cette légèreté entre nous, elle contribue à expliquer pourquoi et comment je me suis si rapidement attaché à elle. Elle n’essaie pas de me changer, Raelyn. Elle m’accepte tel que je suis et dans ma globalité. Il n’y a rien qu’elle ait tenté de brider ou de dompter si ce n’est mes vieux démons. Je n’en fais rien moi non plus. Il n’y a que son monde que j’espère voir imploser, mais elle vaut tellement mieux que les Strange. Elle est faite pour diriger, ma partenaire. Tout, dans son tempérament, la destine à de grandes choses. Et, je prie, encore, que la vérité ne la mène pas sur le chemin d’une vengeance moins innocente que celle dont elle me menace aujourd’hui. D’instinct, parce que son souffle me caresse l’oreille, je ceins sa taille et la serre un peu plus contre moi, le sourire aux lèvres et, dans le regard, la lueur de l’insolence. « hm. Même pas peur. Venge-toi seulement. Je n’attends que ça. » Ma voix n’est pas plus épaisse qu’un fil de soie. C’est un murmure, un chuchotis venu caresser sa joue. Nous narguer l’un l’autre est un mode de communication. J’ai tendance à pense qu’il s’agit d’une amorce à des préliminaires qui se jouent dans l’intimité. Chaque provocation s’y rapporte, en ce compris ses doigts qui déboutonnent son short, moi qui tends le bras pour la rattraper – je ne suis pas vraiment capable de plus – son rire qui me charme à nouveau, sa main qui crochète mon épaule, la mienne qui l’enlace et mes lèvres qui atterrissent sur sa tempe. L’instant est doux, rassurant et, pour la seconde fois de notre histoire, je me fais la réflexion que ce n’est pas de notre attirance physique mutuelle qu’a découlé l’étiquette du couple, mais de cette complicité qui transpire par tous les pores de notre peau. Elle rendrait la vue à un aveugle tant elle est manifeste. Nul ne pourrait plus se méprendre sur la nature de notre relation et j’ai poussé un soupir de bien-être.
Cette accalmie après la tempête me projette malgré moi vers une suite à court terme sans contour défini, mais dont j’espère qu’elle fera partie. Pourquoi pas après tout ? Je nous sens solides et il est tant de choses que j’aurais envie de partager avec elle. La plongée par exemple. Alors que mon regard est attiré par un centre, je me surprends même à me demander si ça lui plairait, elle, de m’apprendre au point de boire au calice de mes passions d’hier. Est-elle aussi insatiable que je ne lui suis envers elle ? Je suis curieux de tout la concernant, curieux du moindre détail que je devine à travers grimaces ou étincelle dans ses pupilles et je crois sans me tromper que la réciprocité existe. Ce n’est pas une illusion. Une question et elle m’a déchiffré d’un regard dans le mien trop nostalgique. « Quoi ? » me suis-je enquis sous le joug de l’effarement. Il est bref néanmoins. Au fond, ce n’est pas étrange qu’elle ait déshabillé l’interrogation avec habileté. Alors, mes traits se sont rehaussés d’un sourire admiratif et connecté à des émotions contradictoires. Je suis touché et à la fois déstabilisé de ne pas avoir anticipé ses questions. Je ne sais pas sur quel bout du lacet tiré pour délier le nœud de mon histoire. « Euh… je ne sais pas… 12 ans. » Et, j’ai la date en tête. C’est un jour qui n’existe plus sur le calendrier de ma vie. C’est celui où j’ai cessé d’être un type joyeux et sympathique, celui où j’ai commencé à boire de temps à autre, le soir, pour trouver le sommeil et éloigner les cauchemars. La mort de Sofia n’aura finalement été que le dernier coup de mateau qui a scellé le cercueil dans lequel repose l'homme d'hier. Elle était devenue malgré elle ma dernière bonne raison de lutter contre mes démons. Elle était ma boussole, mon compas, mon étoile du berger, qu’y-a-t-il donc d’étonnant à ce que j’ai erré sans but après son décès ? « Et j’ai arrêté parce que c’était mon métier à la base…J'étais démineur-plongeur et… je me suis fait très peur aussi. » J’ai ri d’un air badin, mais éteint. Je minimise au rang de banal une erreur qui m’a coûté en partie ma santé mentale. « On ne m’a jamais réintégré. J’étais en colère. Contre moi. Contre tout le monde en fait. Surtout contre la RAN je pense. C’était un peu comme une façon de me punir ou d’essayer de laisser ça derrière moi de ne plus plonger. Mon entourage… » Autrement dit, Sarah, mais le prénom est banni à jamais. « …n’a jamais vraiment compris mes choix. Alors, ça arrangeait tout le monde, ça rassurait ma fille que je sois là et ça réveillait des souvenirs douloureux. Donc, j'ai jamais recommencé. » Sans doute suis-je trop vague, mais il n’est plus de curiosité malséante entre nous. « Parfois, j’y pense. Je me dis que ça me plairait. C’est assez incroyable sensation. J’ai voulu réessayer… mais ça ne s’est pas fait. » À cause de cette peur panique de l’échec et de ses conséquences.
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| | | | | | | | (Amelyn #18) ► NEVER FADE AWAY |
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