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 i make the rules (adèle)

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Message(#)i make the rules (adèle) EmptyLun 8 Juin 2020 - 19:16

Il ne repartira pas d’ici sans avoir obtenu gain de cause. C’est ce qu’il se dit à chaque fois qu’une journée comme celle-ci est organisée. Certains propriétaires aiment la compétition et ne choisissent pas d’eux-mêmes une agence pour les représenter, ce sont les agents qui doivent venir à eux : ils organisent des journées portes ouvertes dans le bien qu’ils souhaitent vendre – en général, ces gens-là en ont une multitude – et attendent qu’ils s’entassent à l’intérieur pour écouter les arguments de chacun. Les concurrents se battent, ce serait presque sanglant si les armes étaient autorisées. Et en général, Jacob s’en sort grand victorieux : sa réputation n’est plus à faire, et ces journées-là sont bourrées de paraître – le plus souvent, la décision de choisir les agences Copeland est prise avant même que Jacob n’arrive sur le lieu des festivités. Il a pris soin de s’éloigner de la foule qui s’est agglutinée dans le grand salon au fil des minutes qui se sont écoulées : le spectacle commençait à quatorze heures, un buffet a été installé pour l’occasion. Il préfère éviter ce coin-là, il y a des gens qu’il n’aimerait pas croiser : certains employés qu’il a renvoyés, qui sont aujourd’hui dans une agence qui n’a aucune chance dans cette compétition-là – s’ils sont ici cet après-midi, ce n’est que pour boire et manger à l’œil. Il préfère regarder de loin, avoir un point de vue global, déjà commencer à analyser la maison qu’il devra revendre un peu plus tard : les formules de politesse entre personnes du même milieu, très peu pour lui. Il n’a plus rien à prouver, ça ne l’intéresse pas de se créer de nouveaux contacts. Car le contact influent, l’homme à avoir sous la main ; c’est lui. Il n’a pas besoin des autres, ce sont les autres qui ont besoin de lui. Un verre à la main, les yeux sur tout et tout le monde, il se sent intouchable. Il sait que le propriétaire est parti faire une course et qu’il reviendra sous peu, ça laisse le temps à tout le monde d’arriver, de se mettre à l’aise et de réfléchir à leurs futurs arguments. Tout est déjà ancré dans le cerveau de Jacob, il sent qu’il a une longueur d’avance. Il a pourtant envie de commencer la visite avant les autres. Les autres, de toute manière, sont trop occupés à s’échanger des potins et à boire des verres à une heure de l’après-midi qui n’est absolument pas raisonnable. Il en a un, lui aussi : il n’y a pas d’alcool à l’intérieur. Il faut savoir choisir ses combats, et l’alcool au travail est complètement banni pour l’agent immobilier.

Il grimpe les escaliers qui mènent à toutes les chambres ; la villa est grande, et il veut voir quelle chambre il présentera comme la conjugale, celles pour les enfants, celles pour les copains, celle qui pourra devenir une salle de jeux ou un bureau. Il entre dans la première pièce à gauche de l’escalier et examine chaque recoin, de longues secondes. Il a le temps, il le sait. Et il connaît déjà cette maison, il était déjà venu il y a quelques années ; ce n’est pas la première fois qu’elle est sur le marché, et ça ne sera pas la première fois qu’il la vend. Si le propriétaire n’a pas directement fait appel à lui, c’est uniquement parce que c’est le fils de celui-ci qui s’occupe de la vente, cette fois-ci. Le père achète, le fiston revend. Il trouve ça plutôt original, mais après tout, pourquoi pas. Il doit refaire ses preuves face à un autre homme de la famille, et il ne doute pas de ses talents. Le blond souffle légèrement et quitte la pièce après avoir remis toutes ses idées en place, et tombe nez à nez avec une jeune femme. Il ne sait pas pourquoi, mais le déclic ne se fait pas automatiquement dans son cerveau : pour lui, ce doit être quelqu’un de l’entourage des propriétaires. La sœur, la petite amie, une amie. L’idée que ce soit une concurrente ne lui effleure pas l’esprit un seul instant, et c’est pour ça qu’il se tient bien droit, qu’il a la sensation de devoir faire ses preuves. Bonjour, vous êtes de la famille du propriétaire ? Il voit bien sur le visage de celle-ci que ce n’est pas le cas, mais il ne rajoute rien. Il comprend qu’il s’est trompé, que c’est peut-être une stagiaire, une apprentie, quelqu’un qui bosse dans les agences des hommes d’en bas. Il se rappelle avoir souvent été appelé « minot » ou « stagiaire » pendant les premières années de sa carrière, avant de démissionner et de bâtir son propre empire. Il répète le discours des anciens en devenant lui aussi un vieux con, il s’en rend compte, mais il est déjà bien trop tard.

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Message(#)i make the rules (adèle) EmptyLun 8 Juin 2020 - 22:17

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Malgré sa maladie, Adèle est là, toujours au poste alors qu’ici dans ses locaux elle seule connaît la présence de ce cancer en elle. Elle n’en a pas encore touché un mot ni à Soren ni aux autres employés, et pas même à celui qui gère ses dossiers, qui est son tuteur au sein de l’entreprise. Celui dont elle doit apprendre les ficelles du métier, parce qu’elle sait où taper pour faire mal Adèle. Elle n’a certes pas autant d’expérience que les autres, mais elle n’a pas sa langue dans sa poche et à ce besoin ultime de rêver de grandeur. De s’envoler haut et loin. Elle est curieuse et avide d’un apprentissage hors du commun. On lui a pourtant déconseillé cette entreprise, parce que Soren est un vieux con, prétentieux, et arrogant. Que tout lui est dû et qu’avec lui, mieux vaut filer droit. Et pourtant, elle n’a pas hésité une seconde il y a deux ans à postuler pour ce poste. A commencer dans cette entreprise – pensant qu’elle parviendrait à se le mettre en poche, comme elle se met en poche tout le monde. C’est inné chez elle, naturel. Elle aime son métier Adèle, elle le fait avec une envie dévorante et une passion qui coule dans son sang, voulant montrer que le meilleur d’elle-même. Assise derrière son bureau, un thé posé sur ce dernier elle regarde quelques sites rapidement sur l’ordinateur de la boite avant qu’on vienne la déranger. « Shephard, on a besoin d’une personne à redcliffe, je t’envoie l’adresse sur ton portable, tu te prépares et tu fonces sur place. » Une de ses collègues est déjà sur les lieux et celui qui devait l’accompagner ne viendra pas, on envoie alors celle qui passe son diplôme cette année – ou plutôt l’année prochaine, parce qu’elle va sûrement échouer cette année, avec la chimio c’est pas l’idéal. Mais elle ne rouspète pas, elle acquiesce sans même broncher. Adèle adore les défis insurmontables, et ça tout le monde le sait. Elle est là pour apprendre, et fière comme elle est, elle serait capable de rétorquer au premier venu qui tente de dénigrer l’entreprise où elle bosse. Sans doute est-elle un peu trop du genre à tout donner sans se soucier de l’énergie que ça peut lui prendre. Mais Soren se retourne avant de quitter le bureau, « et tu me reviens avec le contrat pigé ? » Elle fronce les sourcils, avant de soupirer pour récupérer quelques affaires à elle avant de quitter le bureau qu’elle partage avec un des conseillers, sans se faire prier. Récupérant son vélo, elle pédale un petit moment, et finit par arriver sur le lieu, à la fameuse adresse que lui a communiqué son patron. Très vite, elle repère sa collègue et se dirige sans mal vers elle après avoir attaché à la boite aux lettres son vélo. Il y a du monde, beaucoup de monde, et elle ne comprend pas vraiment pourquoi elle perd son temps ici. D’autant plus que la villa aussi magnifique soit-elle ne se situe pas au bord de mer, ce qui a un attrait non négligeable pour la jeune femme, qui de ce fait, hausse les épaules en laissant ses yeux admirer pourtant la bâtisse. Prenant part rapidement un jus de fruit, et part à la conversation, qui ne l’intéresse pour autant guère, Adèle finit par quitter le petit groupe et décide de faire un tour à l’intérieur. Ses yeux scrutent au millimètre près la cuisine, ainsi que le vaste salon et elle se perd un instant dans ses pensées, chiffonnant quelques mots sur son petit cahier. Finalement, elle monte à l’étage et en ouvrant la porte, elle sursaute quand elle voit une ombre qui est prêt à en sortir. « Bonjour, vous êtes de la famille du propriétaire ? » Il la pique  et elle le regarde un instant, tentant d’analyser sans doute la situation ainsi que l’homme face à elle, avant de prendre elle-même la parole, « vous voulez dire… Ais-je l’âge de concurrencer les plus grands ? » Qu’elle ajoute, un sourire en coin, haussant les épaules, arquant son sourcil en détaillant l’homme comme elle détaillerait dans quelques secondes la pièce qui se tient en face d’elle. Elle n’aime pas vraiment l’intonation de sa voix, encore moins cette manière qu’il a de vouloir lui faire croire qu’à part être de la famille, elle n’a pas sa place ici. Et puis sans doute, as-t’elle vu le comportement de Soren au point de pouvoir le répéter à son millimètre près, sans toutefois l’intonation qui va avec. Adèle est davantage plus douce, plus rêveuse que l’homme d’affaire, c’est certain. « Je vois que je ne suis pas toute seule à prendre les taureaux par les cornes… » Qu’elle se contente d’avouer, esquissant un léger sourire malgré tout, mais acceptant avec honneur de lui faire ravaler cette arrogance à ce type. Elle finit par passer, se faufiler entre lui, et la porte pour se retrouver dans l’une des nombreuses chambres. « Jolie chambre, 13 mètre carré environ, vue imprenable sur Grey Street. » Qu’elle ajoute perdant un instant son regard par la fenêtre, jetant un rapide coup d’œil dans le jardin pour finalement conclure qu’elle avait encore de longues minutes devant elle pour faire le tour du propriétaire. Et voulant piquer à son tour l’homme comme elle sait si bien le faire, malgré qu’elle n’en a pas la carrure, mais Adèle sait que l’impression joue toujours plus que le reste, elle se retourne vers l’homme, pivotant sur elle-même avant de demander avec douceur, presque naïveté, « et vous êtes employé dans quelle agence ? » Il a pourtant l’uniforme d’un responsable, l’arrogance d’un directeur. Le discours d’un homme d’affaire réputé mais tout ça s’envole quand elle sent en elle, ce désir de prouver aux autres ce qu’elle vaut…
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Message(#)i make the rules (adèle) EmptyMar 9 Juin 2020 - 15:43

À la seconde où ses pensées se sont transformées en mots, il a su qu’il avait tort. Il regarde Adèle, et il sait qu’il est désormais dans une position inconfortable, il s’est entraîné lui-même dans l’univers fourbe des préjugés et il est difficile de s’en sortir, une fois à l’intérieur. Tout ce qu’il va dire maintenant pourra être retenu contre lui – oui, comme quand on est en état d’arrestation. Là, il est en état de connerie pure et dure : il vient de la juger par rapport à son âge, ni plus, ni moins. Il avait pourtant le même âge qu’elle, à l’époque où il a quitté son entreprise pour créer la sienne. Et si on n’avait pas eu foi en lui, si ses premiers clients n’avaient pas accepté de lui faire confiance, il n’en serait jamais là où il en est aujourd’hui. S’il était tombé sur des vieux cons dans son genre, il serait retourné supplier son ancien patron de le reprendre en promettant de ne plus jamais s’en aller, quitte à faire baisser son salaire d’une centaine de dollars. Les secondes sont déjà devenues des minutes et pourtant, la jeune femme répond dans la foulée, ne compte pas se laisser marcher sur les pieds : vous voulez dire… Ais-je l’âge de concurrencer les plus grands ? C’est une confirmation plus qu’une réelle question : elle n’est pas de la famille du propriétaire, elle est ici dans l’espoir d’obtenir cette vente. Et si elle est à l’étage, s’ils sont tombés l’un sur l’autre, c’est parce qu’ils ont eu la même idée, le même réflexe. Il ne faut pas vingt ans de carrière pour le comprendre, la preuve est là, sous ses yeux. Elle est plus professionnelle que tous les autres agents qui sont en train de boire en bas, et Jacob se surprend à analyser l’agente plus qu’à la juger, désormais. Je vois que je ne suis pas toute seule à prendre les taureaux par les cornes… Et ses paroles sont suivies d’actes : elle passe entre lui et la porte pour rentrer dans la chambre qu’il vient de quitter. Il ne lui faut que quelques secondes pour se faire son avis. Jolie chambre, 13 mètre carré environ, vue imprenable sur Grey Street. Un léger sourire s’installe sur les lèvres de Jacob, qu’il dissimule rapidement pour ne pas lui montrer sa satisfaction : effectivement, elle a cité tous les critères. Mais il lui en faudra bien plus pour être impressionné, et il a l’intention de le lui faire comprendre – même si, finalement, elle ne lui doit rien. Vous avez trouvé ça toute seule ? Bravo. Il ne sait pas pourquoi cette condescendance se faufile dans sa voix, mais elle est bien là, et il n’aime pas ça. Il n’a pas envie de la prendre de haut, mais son statut le force à la prendre pour simple stagiaire quand lui est le roi. Alors, il n’arrive pas à la prendre pour son égale. Pas maintenant, pas tout de suite, pas alors qu’il ne sait rien d’elle et qu’elle ne lui a rien montré de ses véritables qualités. Et vous êtes employé pour quelle agence ? Il ne la regardait plus, mais automatiquement, son visage se tourne vers celui d’Adèle. Si elle veut jouer, ils vont jouer. J’ai l’air d’être un simple employé ? Il appuie sur le mot « simple » : c’est ce qu’elle est, elle. Rien de plus qu’une employée qui pourra se faire virer dans quelques jours si elle foire une vente. Lui, il est celui qui a ce pouvoir : virer quand ça lui chante, n’importe qui, n’importe quand. Je suis Jacob Copeland. Il parle d’une manière simpliste, et elle aura beau vouloir nier, elle ne peut pas dire ne pas connaître son nom en travaillant dans ce domaine-là. À Brisbane plus particulièrement, ici, il y a les agences Copeland et les autres, sur le marché. Il domine, et elle le sait. Et vous, vous travaillez pour qui ? Il prend le temps de s’intéresser à elle, elle devrait être flattée plutôt qu’énervée. C’est ce qu’il se dit, bien que l’idée lui déplaise toujours autant. Il ne sait pas pourquoi il y a toujours ce combat qui se fait dans sa tête quand il parle à quelqu’un de son milieu : pourquoi ne peut-il pas être bienveillant sans avoir envie de devenir un gros con par la suite ? Pourquoi ne peut-il pas cracher sur tout et tout le monde sans avoir envie d’une vague de gentillesse pour apaiser le tout ? Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué, après tout ? Il se pince les lèvres et ressort de la chambre pour atterrir de nouveau dans le couloir. Imaginons que je suis le client, ce serait quoi votre argument choc pour que je choisisse cette maison et pas une autre ? Il la regarde un instant, avant d’ajouter quelques mots. Je n’ai pas besoin de vos techniques pour remporter la partie, cette maison est déjà à moi. Je vous donne juste un cours particulier. Comme un professeur, ça le fait sourire intérieurement : il pense à Marius et à ces tonnes de discussions qu’ils ont eus sur le fait que Jacob n’est absolument pas pédagogue. Il l’a déjà montré il y a quelques minutes en rabaissant « l’élève » par rapport à son âge, il n’ose même pas imaginer la suite.

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Message(#)i make the rules (adèle) EmptyMar 9 Juin 2020 - 22:19

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La tension est palpable sans qu’elle ne puisse comprendre d’où ça provient. Ce désir de satisfaire l’autre, d’être bien plus fort que l’autre. Ce n’est pas dans son caractère, et elle se fera bouffer très certainement au premier virage mal analysé, mais parce qu’elle aime jouer, elle aime le challenge, elle sent que la victoire peut lui échapper à tout moment, et pourtant, elle y croit. Bien plus que Jacob et sa prétention sans égal, elle le regarde, détendue d’apparence, souriante et pourtant, son cœur s’emballe, elle n’a pas vraiment l’habitude d’être sous tension. C’est un jeu qui plait à Soren, la défier, et très certainement que si il l’avait envoyé ici, c’est parce qu’il la sait capable de se défendre, de riposter, d’attaquer, et que sans doute quelques mois auparavant, ne l’aurait-il pas fait. Enfin, Adèle n’en sait rien, faut dire qu’il est mystérieux son patron, il ne parle presque jamais, et quand on est invité dans son bureau c’est pour prendre une soufflante. Combien en a-t-elle vu sortir de son bureau en larme ? Il sait la mettre mal à l’aise, lui faire toucher du doigt qu’elle n’est pas grand-chose… Comme cet homme sorti de nulle de part, qui la regarde de haut en bas, tel une nana sans cervelle, presque comme si elle n’avait pas sa place ici. Encore un macho, pensait-elle, encore un et dans ce milieu c’est bien trop fréquent. Mais si, intérieurement, elle doute forcément de ses capacités, elle tente de les masquer du mieux qu’elle peut. C’est pas toujours évident de se retrouver devant quelqu’un qui a de l’expérience alors quand il se prend pour ce qu’il n’est pas, c’est encore moins facile. « Vous avez trouvé ça toute seule ? Bravo. » Qu’il siffle presque entre ses dents, avec désinvolture, alors qu’elle ne fît rien, si ce n’est reporter son regard sur lui. Il ressemble si étrangement à Soren dans sa manière de faire, et se rend compte qu’ailleurs, c’est la même rengaine. « Il me manque sûrement la pratique, mais je connais les bases des cours… » Arquant un sourcil, elle ne le laissera pas voir qui la déstabilise un petit peu. Elle n’a que vingt-quatre ans, et la vie n’a pas toujours été délicate avec elle. Mais elle a toujours réussi à s’en sortir, et ce n’était pas lui, qui aura le dernier mot. On ne fait pas taire cette pipelette, on n’effraie pas Adèle Shephard. « J’ai l’air d’être un simple employé ? » Elle croise les bras, alors qu’il reprend avec cette arrogance qui pointe son nez, « je suis Jacob Copeland. » Le fameux Copeland, la bête noire, celle à abattre dans leur milieu, et un rictus se dessine sur son visage, comme si secrètement, elle pourrait être en admiration devant son exploit de son travail. Soren rage contre lui quand il parvient à obtenir une vente, il peste comme un fou, ayant même cassé un miroir une fois, en envoyant une tasse sur cette dernière, de colère. « Enchantée monsieur Copeland, moi c’est Adèle. Adèle Shephard ! » Elle conclut avec un sourire en coin devant cet affront, comme si le fait qu’il se présente à elle ne lui fait ni chaud ni froid, elle se présente à son tour, comme si elle est à son égale. Mais parce qu’elle est à son égale, quand bien même qu’elle soit à l’école, et lui un directeur et chef d’entreprise. Et que sa réputation n’est plus à refaire. « Je pensais que vous étiez un mythe… » Qu’elle poursuit alors, Adèle a cette faculté d’amadouer son interlocuteur, mais la réalité, c’est que c’est uniquement par profit, parce qu’elle a bien l’intention de la remporter. Cette vente. « Et vous, vous travaillez pour qui ? » Quelques secondes de silence avant de finalement, lui répondre. « Pour le meilleur de tous, Simons. Soren Simons. Vous connaissez n’est-ce pas ? » Bien sûr qu’il le connait, ils sont deux concurrents direct. Et enfin elle pouvait mettre un visage sur ce fameux Copeland dont elle a tant entendu du mal, bien qu’elle ne fût pas si naïve pour croire que derrière ses critiques, c’était surtout une jalousie qu’elle pouvait y voir. Est-ce qu’il peut lire cette fierté quand elle présente la société dans laquelle elle bosse ? Elle l’espère du moins. Elle y met tant de cœur dans l’ouvrage, parce que s’il y a une chose à retenir d’elle, c’est cette passion qui coule dans ses veines. « Imaginons que je suis le client, ce serait quoi votre argument choc pour que je choisisse cette maison et pas une autre ? Il se faufile à l’extérieur de la chambre, et Adèle emboite son pas. Elle l’admire sans aucun doute secrètement, mais oh grand jamais, il n’en saura un mot, elle ne lui laissera jamais cette occasion la petite. Je n’ai pas besoin de vos techniques pour remporter la partie, cette maison est déjà à moi. Je vous donne juste un cours particulier. » Et elle se met à rire. Ne l’épargnant pas de son regard, elle n’allait pas lui donner ses idées, parce que des idées, elle en a plein, peut-être ne sont-elles pas bonnes, mais elles sont là dans un coin de sa tête. « Vous voulez que moi, simple employée de la concurrence vous indique les éléments clés pour gagner le challenge ? » Mais elle se redresse, éparpillant ses yeux dans le long couloir avant de reprendre en lui jetant un regard, et elle allait jouer le jeu… Elle marque une petite pause pour pas se précipiter dans la gueule du loup, et à l’aise pour parler en public, Addie reprend la parole, tentant de captiver l’attention, « je susciterai chez vous, l’intérêt de vous intéresser à cette villa haut de gamme, proche du centre-ville, facile d’accès, comportant quatre chambres intéressant pour les familles nombreuses. » Et elle s’arrête là, parce qu’elle n’allait pas tout lui apporter sur un plateau d’argent, et que ses arguments chocs elle voulait les garder pour elles, pour remporter haut la main la faveur du propriétaire. « Je crois qu’il ne pourrait pas mieux choisir que Simons Agency. » Allait-elle se brûler les ailes avant même de savoir voler ?
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Message(#)i make the rules (adèle) EmptyDim 14 Juin 2020 - 16:32

Il y a de la tension entre eux. Et c’est peut-être pour ça qu’il aime autant ces journées-là. Qu’il aime autant faire face à l’un de ses concurrents, plutôt qu’à l’un de ses nombreux employés : parce qu’il y a un risque. Aussi minime soit-il, il y a un risque qu’il se fasse évincer, un risque qu’il ne parvienne pas à ses fins, un risque qu’il doive admettre être tombé sur meilleur que lui. Ce n’est pas une habitude, chez Jacob, que de reconnaître ses faiblesses, ses torts ou ses défauts. Il ne le fait presque jamais : il veut toujours aller de l’avant, se prouver à lui-même que rien ni personne ne peut l’arrêter. Et s’il avait tort dans un milliard de domaines, au niveau professionnel, il ne s’était pas trompé : ni à l’époque, ni aujourd’hui. Il domine le marché depuis des années, et ce n’est certainement pas cette jeune femme qui l’effraiera. S’il y a bien une chose qui lui fait peur dans cet échange qui a déjà mal commencé, c’est sa repartie à lui. Piquante, glaçante : il ne veut pas être cet homme-là. Il veut être au-dessus, oui, mais ne pas l’exposer, ne pas l’imposer. Il veut être le roi mais ne porter aucune couronne, n’avoir aucun droit. Il veut posséder des terres sans jamais les convoiter. Il veut tout, mais n’être rien. Et pourtant, ce n’est pas ce qu’il lui fait ressentir à sa première question, ce n’est pas ce qu’il continue de faire quand l’échange se poursuit. Il me manque sûrement la pratique, mais je connais les bases des cours… Elle n’a pas à se justifier. Il le sait, et pourtant il se contente de faire un signe de tête, comme s’il était d’accord avec ce qu’elle dit. Il lui manque la pratique. Mais qu’est-ce qu’il en sait ? Rien. Il juge d’un coup d’œil, se fait un avis en quelques secondes. Elle ne mérite certainement pas ça. Il reste pourtant bien ancré dans le rôle qu’il vient de se donner et lui donne son identité, sans avoir à donner plus d’explications. Elle le connaît. Enchantée monsieur Copeland, moi c’est Adèle. Adèle Shephard ! Il fronce les sourcils, c’est à son tour de lui dévoiler son prénom, son nom de famille. La différence entre eux, c’est que lui, il ne la connaît pas. Je pensais que vous étiez un mythe… Un aveu qui aurait eu le pouvoir de le flatter, s’ils n’avaient pas démarré cette conversation de la sorte. Ça entre par une oreille, ça ressort aussitôt par l’autre. Et pourtant, je suis bel et bien là. Dit-il, pour lui rappeler où ils sont : dans une maison qu’il vendra bientôt, lui. Et non pas elle ; lui, pour ses entreprises. Il lui demande chez qui est-ce qu’elle travaille, l’intérêt est certain, bien qu’il disparaisse dès lors la réponse donnée. Pour le meilleur de tous, Simons. Soren Simons. Vous connaissez n’est-ce pas ? Sa mâchoire se crispe, il le connaît, oui. Il regarde Adèle un instant, elle ne doit pas savoir le lien qui l’unie à son employeur. Il hausse ses épaules. Il me semble que j’ai travaillé à ses côtés à une époque, oui, peut-être. Il ne lui avouera pas qu’il a été son premier et dernier patron, il ne lui dira pas non plus qu’il l’a lâchement abandonné pour créer l’entreprise qui aujourd’hui domine le marché australien. Il ne lui dira rien de tout cela, parce que si Soren ne l’a pas fait, c’est peut-être parce que les tensions entre eux ne sont toujours pas apaisées. L’agence dans laquelle Adèle travaille est sa première concurrente, la plus féroce, celle qui lui vole le plus de biens : la guerre entre eux est déclarée depuis que Jacob a fait sa demande de prêt à la banque en 2003. Elle n’a de cesse de se renouveler depuis toutes ces années, et Jacob se dit qu’en 2020, il y a encore moyen d’innover. Son regard change, quand il se pose à nouveau sur Adèle. Et s’il réussissait à se l’approprier ? À la faire ranger de son côté ? Et s’il prouvait au monde entier – et une fois de plus à lui-même – qu’il a eu raison d’abandonner Soren ? C’est pour ça qu’il lui demande des indications. Un cours particulier, comme il aime à l’appeler. Vous voulez que moi, simple employée de la concurrence vous indique les éléments clés pour gagner le challenge ? Il hoche la tête vivement. Je susciterai chez vous, l’intérêt de vous intéresser à cette villa haut de gamme, proche du centre-ville, facile d’accès, comportant quatre chambres intéressant pour les familles nombreuses. Il compte sur ses doigts chaque nouvel argument, regardant ses mains, avant de relever son visage vers elle. C’est tout ? Je m’attendais à mieux. Un aveu qui se veut piquant, mais qui est pourtant sincère. Plus d’arguments, plus d’idées pour qu’il se projette : là, elle n’a fait que de voir l’aspect professionnel, elle n’a pas essayé d’être humaine avec lui, de s’intéresser à sa vie, comme s’il était son réel client. Je crois qu’il ne pourrait pas mieux choisir que Simons Agency. Entendre ce nom lui fait froid dans le dos. Ça fait longtemps qu’il a quitté les murs de cette agence, mais il a beaucoup de souvenirs : il aurait pu avoir une belle carrière, même là-bas. Il se demande ce qu’aurait été sa vie s’il n’avait pas croisé Auden, s’il n’avait pas envoyé ce mail, si n’avait pas abandonné Soren. La maison est à moi, et vous comprendrez bien vite pourquoi. Il répète cette phrase, parce qu’il est sûr de lui, malgré tout. Il repartira chez lui avec le contrat, elle repartira voir Soren les bras ballants. Il se rapproche des escaliers, prêt à descendre et à retourner avec les autres. Le propriétaire ne va pas tarder et voudra entendre quelques représentants d’agences, vous venez ou vous comptez vous cacher dans les toilettes ? Une dernière parole qu’il lui adresse, avant de commencer à descendre les marches. Le combat va réellement commencer, et finalement, cette journée l’intéresse beaucoup plus qu’il y a quelques minutes, de par l’originalité de ces échanges.

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Message(#)i make the rules (adèle) EmptyDim 14 Juin 2020 - 22:14

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 « i make the rules »  i make the rules (adèle) 873483867  jacob copeland & adèle shephard


Il y a ce défi que Jacob lui donne et elle peut lire dans son regard qu’il la sous-estime. Mais après tout, peut-elle lui en vouloir ? Elle est encore très jeune et ce boulot, c’est son tout premier job, elle n’avait jamais connu ça auparavant Adèle. Aussi, elle souhaite faire les choses bien, et elle ne lui laissera jamais entrevoir cette déstabilisation inévitable quand on fait face à une personne aussi réputé dans leur milieu. Pour autant, Adèle mérite bien mieux que cette indifférence et son côté désinvolte. Croire qu’elle finirait par se taire serait un mensonge, croire qu’elle est capable de tourner les talons et d’abandonner au premier obstacle aussi. Elle a cette passion, ce désir de toujours bien faire qui coule dans ses veines et rien ne saura réellement changer même avec le temps. Elle a ce besoin de décrocher le moindre contrat qui se présente à elle, avec sa fougue quotidienne, et ce besoin de prouver à quiconque qu’elle peut réussir sans l’aide de quiconque. Adèle a toujours été douce, une jeune femme attachante mais sans doute un brin désireuse de réussir par ses propres moyens. Ils échangent quelques mots, et finalement elle se présente à lui, comme si il attendait cela, alors qu’au fond, elle se doute bien qu’il n’en a rien à cirer, mais c’est surtout pour lui montrer que au-delà de son nom, Adèle n’en a pas plus à cirer de lui, que lui d’elle. Ils sont concurrent, pas dans le même camp, et pourtant, elle ressent cette attraction entre eux, professionnel. Et d’une manière qui lui est encore inconnue, il la pousse à se dévoiler, à l’épater. A en faire à son égal : bien trop. Et elle se laisse prendre au jeu, elle se laisse manipuler par ce besoin de reconnaissance qu’elle ne connait pas encore. « Et pourtant, je suis bel et bien là. » Difficile de ne pas le constater quand on voit la place que son ego prend dans ce minuscule couloir. Mais Adèle n’en perd pas son sourire quotidien, probablement le regard brillant d’une possible bataille comme si elle était en mesure de combattre dans la cour des grands. Qui sait, la chance du débutant existe bien, et elle ne perd jamais espoir, elle se bat toujours jusqu’à la dernière seconde. Elle a l’habitude depuis presque un an – date à laquelle son cancer a grandi en elle. Ca lui donne foi ce combat. Elle a bien comprit la tonalité de sa phrase, il est là, dans ce combat, présent plus que jamais, alors elle ne peut retenir sa phrase plus longtemps, comme si elle était en mesure de le vaincre, de le dépasser. « Plus pour longtemps … » Et son sourire s’agrandit, alors qu’elle le regarde, elle ne baisse pas son regard, d’où lui vient cette force ? D’où lui vient ce besoin de conquérir au côté de Jacob Copeland ? « Si je ne parviens pas à gagner, mon patron le fera à sa manière … Vous le savez autant que moi… » Qu’elle se contente de dire, en haussant les épaules. Parce qu’il doit bien savoir qu’il n’y a ni foi ni loi dans ce milieu, et bien que la douce Adèle n’est pas de ce monde de requin, elle avouait bien aimer ce challenge, cette adrénaline en elle. Ce besoin de montrer que cette place, elle ne l’a volée à personne. « Il me semble que j’ai travaillé à ses côtés à une époque, oui, peut-être. » Et si son air et le ton de sa voix est un peu désabusée, il ne trompera pas Adèle Shephard, quand sa mâchoire est crispée. Et qu’il regarde la jeune femme bien davantage, comme si naissait en lui, un enjeu crucial quant à leur avenir. Et si jusqu’à aujourd’hui, elle n’avait jamais songé à partir de chez Soren, peut-être y trouvera t’elle une envie soudaine en découvrant d’autres sentiers battus, c’est pourtant encore bien loin d’effleurer son esprit. « Vous avez travaillé pour monsieur Simons ? » Elle fronce les sourcils, peut-être surprise par cette annonce, et finalement, pourquoi le serait-elle ? « Qui n’a jamais bossé pour lui ? » Qu’elle se contente de dire, Adèle sait bien que les employés ne restent jamais bien longtemps au sein de son agence, pour autant tous reconnaissent que ce tremplin valait le coup. Comme si quelque part c’était un test pour savoir si on était fait ou non pour ce métier ; c’est ainsi qu’elle conçoit les choses, bien que parfois, elle n’avait envie que d’envoyer promener son patron. Elle n’a jamais pu tolérer tout et n’importe quoi Adèle. Elle déteste l’injustice et si elle fait de l’humanitaire depuis des années, c’est bien parce que derrière un chiffre, il y a une vie, des sentiments, un cœur qui bat. Mais ça, Soren l’ignore. Elle fait quelques pas en avant, avant de reposer son regard sur l’agent immobilier, prête à en découdre à sa façon. Sans trop lui en dire parce qu’elle a envie de garder certaines choses pour elle, quand elle sera devant le fait accomplie. Lui dévoiler ce dont elle est capable sans précipiter la chose. « C’est tout ? Je m’attendais à mieux. » Elle le dévisage un instant avant de souffler, espiègle, « apprenez-moi… » Le défiait-elle à sa manière ? Si il est réellement ce qu’il dit alors qu’il lui montre le chemin qui la guidera vers la victoire, parce qu’Adèle est intelligente et qu’elle apprend vite, elle est cet enfant de nature curieuse. « La maison est à moi, et vous comprendrez bien vite pourquoi. » Elle fronce les yeux devant cet aveu, ne voulant pas se laisser démonter si facilement, pour autant il semblait si sûr de lui. Elle comprenait sans doute que si il était passé par la case Soren Simons c’est qu’il en avait appris le métier de cette sorte. Qu’importe les méthodes utilisées, l’important c’est de gagner, de piétiner son adversaire. Et elle n’était pas à l’aise avec cette image-là, aussi elle tentait de ne pas juger au premier abord. « Le contrat n’est pas encore signé monsieur Copeland, soyez en sûr que je ne vous faciliterait pas la tâche. »  Elle serre ses poings qu’elle cache, le regard rivé en direction de l’homme qui a un sourire en coin, et qui fait demi-tour, prêt à partir. Prêt à la planter là, alors qu’elle scrute une dernière fois le couloir décidée plus que jamais à lui faire ravaler sa fierté, et cette arrogance. « Le propriétaire ne va pas tarder et voudra entendre quelques représentants d’agences, vous venez ou vous compter vous cacher dans les toilettes ? » Elle soupire légèrement en le voyant se retourner vers elle, mais elle acquiesce. Et quelque part elle se contentait de ce regard vers elle, de cette main tendue que lui offrait le grand patron, bien trop innocente et naïve pour ne pas tomber dans le piège. Ca ne traverse même pas son esprit à Adèle. « Je vous ferai jamais cette joie… » Qu’elle avoue en suivant le pas de l’agent immobilier et en partant en direction du petit groupe déjà quelques-uns rassemblés dans le vaste salon. Elle n’avait jamais participé à un quelconque rassemblement et est loin de se douter de l’envers du décor. De devenir une tigresse dans ce domaine alors qu’elle est encore à l’école. « Mesdames et Messieurs je vous ai rassemblés ici pour la vente de ma superbe villa. Je vous vois tous la regarder avec envie… Pourtant qu’un seul repartira avec le contrat. Et vous n’êtes pas au bout de vos surprises… Vous connaissez ma réputation n’est-ce pas ? » Si certains éclatent de rire, d’autres acquiescent, le regard d’Adèle cherche à analyser Jacob un court instant, comme si il était la clé de la soirée, le moteur de ce jeu qui s’est ouvert entre eux sans qu’elle n’en maîtrise totalement le truc. Elle s’écarte légèrement de l’homme d’affaire, cherchant du regard sa collègue fronçant les sourcils de ne pas la trouver, c’était bien sa veine, elle qui avait sans doute besoin de soutient.
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Message(#)i make the rules (adèle) EmptyMer 1 Juil 2020 - 19:36

Il est bel et bien là. Il l’était hier, il l’est aujourd’hui, il le sera demain. Et si ce n’est pas lui à proprement parler, ce sont ses agents, qualifiés également : il n’y a pas de place pour les incompétents dans sa compagnie. Adèle et Soren le savent, quand l’un des hommes de Copeland est sur le coup, personne ne peut les arrêter. Plus pour longtemps… Dit-elle, finalement. Il la regarde un court instant, ça lui semble durer de longues minutes avant qu’elle n’enchaîne. Si je ne parviens pas à gagner, mon patron le fera à sa manière… Vous le savez autant que moi… Un sourire se dessine sur les lèvres de Jacob à cette idée : dix-sept ans plus tard, Soren continue d’agir de la même façon. Quand il n’obtient pas ce qu’il désire, monsieur fait un caprice, et monsieur obtient gain de cause. Ça a toujours été comme ça, et ça ne changera pas. Il prend des raccourcis. Il parle d’un air détaché, il est pourtant bien ancré dans la discussion : ce qui concerne son ancien patron le concerne, sans aucun doute. Il l’a toujours fait et le fera toujours, c’est vrai. Mais quand on ne connaît pas le nouvel itinéraire, on risque de tomber sur des imprévus. Soren a perdu énormément de contrats en essayant de me la faire à l’envers, vous savez. Non, elle ne sait pas : et ce qu’il dit ensuite, qu’il a peut-être un jour travaillé pour lui, contraste avec ce qu’il vient de dire. Jacob connaît Soren, depuis des années, et il ne l’oubliera jamais, même s’il ne le fréquente plus : ça se ressent. Vous avez travaillé pour monsieur Simons ? Et aujourd’hui, il travaille contre lui. Une lutte acharnée étalée sur des années, qui ne se terminera jamais. Ni de leur vivant, ni après la mort des deux hommes. Qui n’a jamais bossé pour lui ? Et elle a bien raison, Adèle : tous les agents passent par là. Comme une obligation, un rite de passage avant d’évoluer vers plus grand, vers meilleur. J’ai effectivement recruté beaucoup de personnes qui avaient travaillé pour Soren par le passé. Ils voulaient du changement, et aujourd’hui, la plupart d’entre eux sont toujours dans mon équipe. Quand on arrive chez Jacob, on reste chez Jacob. C’est ce qu’il veut faire comprendre à Adèle, comme s’il cherchait déjà à la recruter. Il n’en est pas là, pas encore. Il lui donne pourtant ce qu’il aime à appeler un « cours particulier », même s’il ne lui dit pas grand-chose une fois sa démonstration terminée. Il exprime sa déception, bien que minime, pour qu’elle comprenne qu’elle ne fait pas les choses parfaitement : le petit employé qui débarque et qui révolutionne tout, c’était lui, ça ne sera pas elle. Et le grand patron, dans cette pièce, celui qui rafle toujours la mise, ce n’est toujours pas la jeune femme. Le contrat n’est pas encore signé monsieur Copeland, soyez en sûr que je ne vous faciliterait pas la tâche. Il sourit à sa réponse. C’est ce que j’espérais entendre. Et par la suite, il lui dit que le propriétaire ne va pas tarder et lui demande si elle compte assister aux discours ou si elle va aller se cacher. Je vous ferai jamais cette joie… Nouveau sourire de l’agent immobilier, et ils descendent tous les deux les escaliers. Le fils du véritable propriétaire vient d’arriver, un gamin trop gâté qui ne sait pas ce qu’il fait ici, mais qui a la ferme intention de revendre cette maison à un prix exorbitant : les négociations, très peu pour lui. Mesdames et messieurs je vous ai rassemblés ici pour la vente de ma superbe villa. Je vous vois tous la regarder avec envie… Pourtant qu’un seul repartira avec le contrat. Et vous n’êtes pas au bout de vos surprises… Vous connaissez ma réputation n’est-ce pas ? Jacob le regarde, déterminé. Ils savent tous ce que fils à papa n’en est pas à sa première vente, qu’il adore récupérer les biens de son géniteur pour en faire un cocon avant de s’en débarrasser pour s’attaquer à une autre partie de l’Australie. D’après les recherches de Jacob, il était à Perth le mois dernier. Il est revenu ici et compte bien bouleverser le marché de Brisbane pendant quelques semaines, et peut-être qu’il repartira ailleurs, ensuite. Un premier agent s’approche de lui et va lui murmurer quelques mots à l’oreille, le propriétaire ne semble pas apprécier, mais n’a pas l’air de détester non plus. Il se décale pourtant et attrape un verre, en regardant chacun d’entre eux, en survolant Jacob et Adèle, un peu plus loin de l'agent immobilier désormais. J’ai besoin que l’on m’épate. Dit-il, avant de siroter son verre. Jacob regarde Adèle une seconde, puis soupire, comme s’il était blasé, bruyamment. On sait très bien qui va la vendre, ta maison. Il se permet le tutoiement, ça a l’air de choquer beaucoup d’entre eux : jusqu’à ce qu’ils se retournent, et voient qu’il s’agit de lui. Ça en fait rougir quelques-uns, qui savent déjà que ça ne servira à rien d’argumenter, qu’ils ne sont pas assez forts pour la cour des grands. Mais si tu veux jouer, joue avec la gamine. Il désigne Adèle d’un signe de tête. Il paraît qu’elle travaille pour Simons, tu te souviens ? Le propriétaire dévisage Adèle, désormais. Dites-moi ce que vous me proposez. Vous avez déjà des clients qui aimeraient un bien comme celui-ci ? Prêts à acheter ? Ce soir, ou demain ? À quel prix ? Jacob regarde Adèle comme s’il s’agissait de son élève, comme un professeur bienveillant, qui aime voir les pas en avant de chacun de ses étudiants : elle est pourtant sa concurrente, aujourd’hui, et ses réponses peuvent le mettre en danger. Car il a attiré l’attention sur elle et si les autres sont devenus inexistants aux yeux du propriétaire, il y a bien un duel qui vient de se former sous ses yeux. Lui ou elle. Jacob lui coupe pourtant la parole, son regard change, ses ambitions aussi. J’ai des clients. Le propriétaire tourne ses yeux, fronce les sourcils, mais a l’air intéressé. Ils vivent actuellement à Spring Hill. Je sais qu’ils sont sérieux et qu’ils peuvent payer sans faire le moindre crédit. Tu sais que les richesses ne sont pas très bien partagées dans le coin, et eux, ils ont de quoi faire. Je crois qu’ils veulent une maison pour leur fille, elle vient d’avoir la majorité et elle veut… profiter ? Il regarde autour de lui, comme s’il découvrait l’endroit. Pourquoi se bloquer dans une petite maison de village ou un appartement quand on peut profiter de ce petit paradis ? Il ne regarde plus Adèle, ne pense plus à personne. Je sais qu’ils monteront à ton prix sans même le regarder. Le tien sera le mien. Et ça, c’est l’argument dont avait besoin le propriétaire pour accepter l’offre, ses yeux brillent, son cœur bat fort, ses mains sont moites : son père sera fier. Il ne lui donne pourtant pas son accord, car si Adèle l’ignore, les deux hommes le savent : ils ont eu cet entrevu tout à l’heure, en privé, et le fils à papa connaît déjà tout des clients de Jacob. Il adore ces réunions, et il a dit qu’il voulait voir d’autres personnes dévouées à sa cause. Jacob lui a dit qu’il acceptait un verre gratuit et quelques discussions inutiles, qu’il n'avait rien à faire cette après-midi. Il avait prévenu Adèle : cette maison est à lui. Et vous, mademoiselle ? Le propriétaire la relance, Jacob se rapproche et se penche vers Adèle, il lui murmure quelques mots à l’oreille. L’important c’est de participer. Il se redresse, boit dans son verre, sourit bêtement.

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Message(#)i make the rules (adèle) EmptySam 4 Juil 2020 - 21:13

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 « i make the rules »  i make the rules (adèle) 873483867  jacob copeland & adèle shephard


Elle n’a pas la carrure Adèle pour concurrencer l’homme qui se tient devant elle, et qui voudrait la faire passer pour une moins que rien. Pour une personne incompétente, qui ne  connaît rien à ce monde nouveau. Mais elle veut y croire Adèle, elle n’a jamais baissé les bras, et ce n’est pas parce qu’elle rencontre un Grand du métier, qu’elle va se mettre à hésiter, à être effrayée. Il a beau avoir cette prétention, elle ne lui facilitera pas la tâche facilement, et il peut lire forcément sa détermination dans son regard alors qu’elle reste plantée devant lui, stoïque. Elle veut faire partie des grands, mais elle est encore petite. Elle veut faire celle qui connaît tout par cœur, mais semble un peu perdue entre la réalité et ses cours. Pour autant, elle ne lui fera pas voir, elle se battra jusqu’au bout, pour n’avoir aucun regret. Elle lui parle de Soren comme si cet homme le connaissait, et pour Adèle, il a forcément dû entendre parler de lui. Elle ignore le lien qui le lie à son patron, et à vrai dire, pas certain que ça l’enchante, elle est fiable Adèle, et Soren peut avoir confiance en elle pour y mettre tout son cœur à l’ouvrage. Elle allait vouloir avoir le dernier mot, vouloir riposter, jusqu’au bout. Jusqu’à ce qu’il craque, car elle ne craquera pas elle… Elle est tenace la petite et quand elle voit une porte fermée, elle détourne le chemin. Mais elle finit toujours par les faire craquer devant son minois. La vie est si simple pour elle, si simple avant que Jacob Copeland n’y rentre pour redistribuer les cartes. « Il prend des raccourcis. » Il se contente de dire en haussant les épaules, presque détaché de la situation alors que Adèle arque un sourcil en le regardant. « Il l’a toujours fait et le fera toujours, c’est vrai. Mais quand on ne connaît pas le nouvel itinéraire, on risque de tomber sur des imprévus. Soren a perdu énormément de contrats en essayant de me la faire à l’envers, vous savez. » Lui faire à l’envers ? N’est-ce pas plutôt l’inverse ? Elle n’est pourtant pas là pour juger Adèle, elle ne s’y permettrait pas. « Non je ne sais pas… » Qu’elle rétorque comme si il attendait une réponse, il n’en attendait pas tant ? Tant pis pour lui, elle la lui donne quand même… « Comme vous ce soir ? » Sa voix est douce, mais sa détermination toujours là, qui ne vacille à aucun moment, qui ne s’estompe jamais. Peut-être que lui aussi son GPS déconne. « J’ai effectivement recruté beaucoup de personnes qui avaient travaillé pour Soren par le passé. Ils voulaient du changement, et aujourd’hui, la plupart d’entre eux sont toujours dans mon équipe. » Il peut lui faire son discours, ça ne l’effraie pas, à aucun moment. Il doit sortir le même depuis des années aux premiers gamins qu’il croise et ça ne semble pas la bluffer. Pas plus que ça. Et finalement il détourne son regard en souriant légèrement avant d’emprunter la cage d’escalier pour rejoindre le rez-de chaussée, Adèle suit sa trace comme si elle était venue avec lui, comme si elle faisait partie de sa boite, alors qu’il n’en est rien. Face à toute cette foule, Adèle cherche du regard celle qui bosse avec elle, mais elle ne parvient pas à poser son regard sur elle, et elle se retrouve seule, face aux plus grands requins de Brisbane. Elle ignore encore comment se sortir de cette pagaille. « J’ai besoin que l’on m’épate. » La voilà, propulsée au-devant de la scène, parce qu’elle a suivie Copeland sans même s’en rendre compte et qu’elle est désormais au premier rang. Avec son carnet, elle semble encore novice, et c’est sans doute parce qu’elle l’est quand même. Mais très vite alors qu’elle regarde son cahier, notant une ou deux choses, elle entend que son concurrent à côté d’elle, l’ouvre. Et pas des moindres, puisqu’il la fait – à sa façon, se remarquer. « Mais si tu veux jouer, joue avec la gamine. Il paraît qu’elle travaille pour Simons, tu te souviens ? » Au mot il paraît elle lui lance un regard noir, elle déteste être au-devant de la scène, faire le spectacle devant les gens, alors que son cœur s’emballe et qu’elle sent bien ce jeune qui la regarde. Le fils du propriétaire sans aucun doute. Il a un sourire satisfait sur son visage, le même que Copeland possède, mais elle reste muette. « Dites-moi ce que vous me proposez. Vous avez déjà des clients qui aimeraient un bien comme celui-ci ? Prêts à acheter ? Ce soir, ou demain ? À quel prix ? » Et souffle pour quelques secondes quand Jacob décide de reprendre la parole. Elle se maudissait de ne pas avoir réussi à en placer. C’est qu’elle a été prise au dépourvu, et peut-être même qu’elle n’est pas prête, encore. Pour affronter les plus grands. Sans aide de personne, où sont-ils ? Est-ce le bizutage des nouveaux ? « Et vous, mademoiselle ? » Il n’y a que Jacob qui anime l’entrevue, tous les autres ne disent rien, comme si ils sont inexistants, comme si ils sont résignés avant même de commencer. Elle voudrait se donner de la force et du courage de l’attaquer. « L’important c’est de participer. » Qu’il souffle en se rapprochant d’elle, satisfait de la mettre dans le pétrin, de la stabiliser, peut-être aussi pour voir si elle en valait le coup, si Soren avait toujours ce truc pour dénicher des performants. « C’est pas ce qui manque, des candidats ! » Sa voix ne montre pas vraiment sa sûreté mais elle est mal à l’aise en public, elle était bien plus à l’aise au premier, face à Jacob. Mais elle ne se dégonfle pas Adèle, « On a un avocat réputé dans le coin qui aimerait venir vivre sur Brisbane avec toute sa famille, et ils n’ont aucun problème pour mettre le prix, si le coup de cœur coopère… » Très vilain d’écouter aux portes Addie, mais au moins elle sait de quoi elle parle, et bien que Soren ne sera sûrement pas très ravi de savoir que Mademoiselle écouter ses conversations, il a qu’à s’isoler, ou ne pas hurler au téléphone parce qu’il entend mal ! « Avec vos quatre chambres, piscine, et la situation géographique dans la ville, je suis certaine que ce bijou leur plaira ! » Elle abat ses cartes, « avec vos quatre chambres, piscine, et la situation géographique dans la ville, je suis certaine que ce bijou leur plaira ! » Elle sourit légèrement, sans même tourner son regard sur Jacob. « Je n’ai pas de prix à vous communiquer, mais un appel envers mon patron, et je pourrais volontiers vous faire une proposition. » Et si elle avait attiré un peu l’attention sur elle, tant mieux, et alors que le fils fit mine de réfléchir, la gamine se retourne vers le grand Patron, « L’important c’est de savoir voler la vedette au plus grand ! » Même si l’évidence qu’il l’a aidé, épaulé, et à sa façon lui avoir donné la niaque de réussir, elle n’était pas encore prête à le reconnaître.
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Message(#)i make the rules (adèle) EmptyLun 17 Aoû 2020 - 14:10

S’il avait toujours sa méfiance des premiers jours, Jacob se demanderait si leur rencontre était le fruit d’une coïncidence ou si elle l’attendait volontairement à l’étage, pour pouvoir le confronter : une carte supplémentaire abattue par Soren pour le déstabiliser. Heureusement pour lui, au fil des années, il a appris à ne plus voir le mal partout et à ignorer certains détails – tout en sachant pertinemment que le diable se cache à l’intérieur. Alors, il s’applique à ne pas se poser trop de questions et à accepter l’évidence ; si elle était en haut des escaliers, c’était uniquement pour visiter le bien avant les autres et se dégoter des arguments en béton, incontestables pour tous, sauf pour Jacob Copeland. Et il compte bien le lui prouver en faisant face, lui d’abord, au fils du propriétaire. Il descend les escaliers avec son aisance habituelle et se place parmi la foule, au-devant de la scène, prêt à intervenir à n’importe quel moment. Comme un orchestre parfaitement entraîné, les deux hommes se lancent dans une conversation ou personne d’autre n’a sa place, et tous les pauvres agents autour d’eux le savent déjà. Ils n'ont aucune chance, ils ne sont là que pour prendre des notes et chercher à percer le secret de Jacob : est-ce qu’il a ces facilités d’élocution parce qu’il est le meilleur ou est-ce qu’il est le meilleur parce qu’il a ces facilités ? Tout le mystère réside là-dedans, et tandis que tous se creusent la tête, il n’y en a qu’une qui est invitée à participer à cette étrange cérémonie : Adèle. Il l’a incluse contre son gré dans la discussion, et il s’en amuse bien, à voir ainsi son visage de décomposer, son assurance s’envoler. Pourtant, elle a l’air de vouloir donner le meilleur d’elle-même : les derniers mots murmurés de Jacob sont à la fois une interdiction et un encouragement, c’est à elle de l’entendre comme elle le souhaite. L’important c’est de participer, oui, et elle accepte de le faire, mieux que n’importe lequel des agents assemblés dans cette grande pièce. C’est pas ce qui manque, des candidats ! Les visages se tournent en sa direction, des yeux se posent sur elle, le regard du principal intéressé, surtout. Elle a toute son attention et Jacob ressent presque un sentiment de fierté, alors qu’il se recule d’un pas pour qu’il n’y ait qu’elle qui brille, pour que l’on ne retienne qu’elle. On a un avocat réputé dans le coin qui aimerait venir vivre sur Brisbane avec toute sa famille, et ils n’ont aucun problème pour mettre le prix, si le coup de cœur coopère… Il se pince les lèvres à cette phrase-là. Elle n’aurait pas dû dire « si » mais « quand », car il ne faut pas émettre une hypothèse, il faut être sûr de soi : ses clients auront le coup de cœur, car il n’existe pas meilleur bien au monde à leur présenter. Ce n’est pas lui qu’elle cherche à combler en discutant, alors elle poursuit, et Jacob reste à son écoute. Avec vos quatre chambres, piscine, et la situation géographique de la ville, je suis certaine que ce bijou leur plaira ! Il préfère entendre ça. Elle pointe les qualités et ignore les défauts, pour le plus grand plaisir du propriétaire qui, même s’il vend, est et restera fier de sa demeure. Je n’ai pas de prix à vous communiquer, mais un appel envers mon patron, et je pourrais volontiers vous faire une proposition. Elle reste humble et rappelle qu’elle n’est pas la patronne, qu’elle est sous les ordres d’un homme et qu’elle peut très facilement avoir son aval et une proposition. C’est une qualité qu’il faut souligner, et Jacob n’a aucun mal à le faire, du moins, intérieurement. Alors que le fils regarde son téléphone – très certainement pour demander des conseils à son père – Adèle se retourne vers lui. L’important c’est de savoir voler la vedette au plus grand ! Un sourire se dessine sur les lèvres du blond, alors qu’il jongle entre le fils du propriétaire et Adèle. Vous avez réussi à le faire douter, pas à me voler la vedette. Pour ça, elle devra travailler encore vingt années de plus et ne participer à aucune vente frauduleuse – et pour un agent immobilier, c’est beaucoup demander. Des escrocs, il y en a à la pelle, dans ce métier et même s’il ne peut pas accabler Soren de ce méfait-là, il a beaucoup de torts à son actif. Ce n’était que l’échauffement, là. Vous n’avez rien acquis, parce que son père est… Il se fait couper la parole par le fils du propriétaire, qui revient vers les agents immobiliers. Bon, changement de dernière minute, mon père arrive pour conclure la vente avec l’un d’entre vous. Les autres, je vous invite à profiter du buffet encore quelques minutes et ensuite, ou tout de suite, vous pourrez vous en aller. Merci à tous. Le sourire de Jacob ne fait que s’agrandir, il le connaît trop bien, ce gars-là. Il fait le malin face à la foule mais dès qu’une décision sérieuse doit être prise, le père rapplique aussitôt. Jacob s’adresse à Adèle. En général, le père traîne dans le même quartier car il sait que son fils va l’appeler à la rescousse. Il devrait arriver d’ici une dizaine de minutes, prenez un verre et détendez-vous. Avec alcool ou non, il ne lui conseille absolument pas de se saouler. Seulement, elle peut éviter de s’assécher la gorge et de se stresser davantage, elle a fait une bonne partie du travail, pour l’heure. Il ne sait pas pourquoi, mais il a l’impression qu’il a désormais le devoir de l’aiguiller. Il a bien l’impression qu’elle n’a pas l’habitude de ces entrevues-là, en descendant de l’étage, elle semblait chercher quelqu’un. Elle vole en solo pour la première fois et si Soren ne peut pas l’assurer, il le fera lui, parce qu’il n’est pas aussi espiègle qu’il n’y paraît. Jacob s’approche du buffet qui a été libéré par un bon nombre des agents qui ont décidé de s’en aller, à quoi bon avoir des verres et des canapés offerts s’il n’y a rien derrière ? Alors, il est presque libre et que à eux. Il attrape un verre de jus de fruits, en attrape un autre pour Adèle et le lui tend. Que le meilleur gagne. Qu’il dit, avant de boire dans son verre. Et par meilleur, je veux dire moi, mais vous le saviez déjà. Il ne peut pas s’en empêcher, car il aime la répartie d’Adèle et qu’il espère la voir aller au bout de la démarche, ne pas abandonner avant la fin et se battre pour le contrat. La victoire n’a pas le même goût quand on l’obtient sans la moindre lutte, il l’a remarqué au fil des années, quand beaucoup d’agents laissaient tomber rien qu’en apercevant son nom sur la liste des concurrents.

@Adèle Shephard :l:
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Message(#)i make the rules (adèle) EmptyLun 5 Oct 2020 - 9:54

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 « i make the rules »  i make the rules (adèle) 873483867  jacob copeland & adèle shephard


 Qui est donc cet homme ? Il est si mystérieux, qu’il attire le regard – presque la sympathie avant d’ouvrir sa bouche et de se montrer plus arrogant que prétentieux, que la plupart des habitants de l’Australie. Est-ce ça qui fait le charme d’un bon vendeur ? Ce bagout à toute épreuve, cette manière bien à lui de vouloir prouver aux autres qu’il est bien meilleur que n’importe qui, ici dans cette salle, et que tous se taisent. Que personne ne disent rien. Ca ne lui convient pas à la Shephard, elle a ce besoin de prouver qu’elle aussi, mérite cette place – même si une part d’elle en doute. Même si elle ne sait pas très bien encore où est sa place et qu’elle reste vulnérable. Il est le requin, elle est la proie. Elle se sent petite à côté de lui, et pourtant, elle ressent en lui quelque chose qui l’apaise, et qui lui donne une certaine confiance en elle. Comme si il souhaitait qu’elle développe ses acquis. Qu’elle soit plus performante, qu’elle tente – même si l’échec se pointe au fur et à mesure que lui, parle avec sa prestance légendaire. Nul doute qu’Adèle ignorait l’existence de cet homme avant cette rencontre, et que Soren ne l’avait pas poussé – du moins volontairement – dans la gueule du loup. Qu’en aurait-elle pensé si il lui en avait un jour fait part ? Sans aucun doute que la jeune étudiante ne serait pas rentré dans le panneau aussi facilement, et en même temps, refuser ce que son boss lui donne comme job, n’est probablement pas la meilleure chose à faire. Sans aucun doute et Soren le sait, il a main mise sur Adèle, plus qu’elle ne cherchera à le montrer. Parce qu’elle est encore qu’une enfant dans ce monde de brute, et parce qu’elle n’a aucun fond méchant, elle serait même du genre à croire en tout le monde et à pardonner sans état d’âme. Les hommes comme Soren le savent, ils en jouent. Beaucoup trop. Mais elle hésite, elle rougit, elle baisse le regard à plusieurs reprises, son cœur qui bat la chamade, prêt à sortir de cette poitrine. Bon sang, ce sentiment qui l’envahit et qui la met mal à l’aise. Mais elle finit par prendre un peu d’assurance en échangeant deux ou trois regards avec l’agent immobilier, qui semble fier avant de détourner ses yeux pour pas qu’elle en lise davantage dans ce regard. «  Vous avez réussi à le faire douter, pas à me voler la vedette. » Qu’il rectifie à son encontre, sourire sur ses lèvres, regard de chien battue comme Adèle sait si bien en jouer. « Je présume que c’est déjà pas mal, et que ça n’arrange pas vos affaires… » Dit-elle de manière sans équivoque, pour autant détachée de la situation. Elle est seule dans cette arène, seule contre visiblement l’un des plus grands avec personne qui le contredit. Elle trouve ça triste pour eux, mais pour lui aussi. Et se demande ce qu’il a bien pu faire ou dire par le passé pour être respecté. Il attise sa curiosité d’une façon comme d’une autre, et ce n’est pas toujours bon signe pour cette petite fouineuse des temps moderne. « Vous n’avez rien acquis, parce que son père est… » Qu’il ajoute quand ce dernier avoue qu’il a appelé son père et qu’il va venir dans ses prochaines minutes. Pour autant, elle tourne son visage vers Jacob comme si il était le seul existant, le seul vivant de cette pièce. Comme si étrangement, personne d’autre n’avait suffisamment de bagou pour attirer son regard. «  En général, le père traîne dans le même quartier car il sait que son fils va l’appeler à la rescousse. Il devrait arriver d’ici une dizaine de minutes, prenez un verre et détendez-vous. » Elle fronce les sourcils Adèle, légèrement. « Ca vous plait la compétition hein ? » Elle demande, mais en réalité c’est loin d’être une question. Elle l’observe discrètement depuis le début, elle le regarde comme une enfant pourrait regarder un adulte, un mentor. Elle apprendra de lui, elle n’en doute pas une seconde, et c’est même assez étrange. Cette sensation contradictoire entre la compétition, et ce besoin de vouloir suivre ses pas. « Mais rassurez-vous, je n’ai pas besoin de me détendre, vous par contre… » Un sourire se dessine alors qu’elle récupère le verre de jus de fruit qu’il lui tend. Elle ne boit pas d’alcool de toute façon, elle n’en a pas le droit avec sa chimio et ses traitements. Et si ça lui est déjà arrivée, on la retrouvée dans un sale état ! « Que le meilleur gagne. » Qu’il avoue, alors qu’elle lève son verre un peu plus haut que ses épaules, un sourire au coin des lèvres avant que lui le porte à ses lèvres, il ne peut s’empêcher, de rectifier, comme si elle ne le savait pas déjà. « Et par meilleur, je veux dire moi, mais vous le saviez déjà. » Elle finit par rire légèrement devant tant d’audace. « La vie m’a enseignée de ne pas me réjouir trop vite… » Elle reprend après une petite pause de quelques secondes, le temps de boire une gorgée de son jus de fruit. « Elle est faite de surprises… » Parfois moins drôle qu’on ne le voudrait. « Alors dîtes-moi ce qui m’attend après ça ? Que me réservez-vous ? » Elle porte son attention sur Jacob, la patience ne fait pas partie de son vocabulaire, faut croire…
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Message(#)i make the rules (adèle) EmptyMar 20 Oct 2020 - 21:16

Je présume que c’est déjà pas mal, que ça n’arrange pas vos affaires… Elle aurait bien présumé si, comme il l’annonce actuellement, le père du propriétaire n’était pas déjà en route pour venir conclure l’affaire. Elle a fait ses preuves devant lui, pas devant le propriétaire ; tout le travail reste donc à faire. Il faut quand même avouer que Jacob est agréablement surpris, il ne la pensait pas aussi courageuse et avec autant d’idées. Elle a pourtant accepté le combat déloyal qui s’offrait à elle, soutenant les regards de toutes et tous, acceptant d’être épiée, jugée. Elle a plus de forces qu’il n’y paraît, elle deviendra rapidement redoutable en affaires et il n’en doute pas un seul instant. Enfin, ça, c’est si elle se met à travailler pour lui. Avec Soren, elle n’apprendra rien de plus qu’elle ne sait déjà actuellement. Il en est persuadé mais il n’a pas envie de le lui dire, de le lui glisser entre deux attaques. Il ne sait pas si elle mérite réellement qu’il lui porte son attention ou si elle est juste un sbire de son grand rival, si elle est juste très bonne actrice. Ça vous plaît la compétition hein ? Il ressent que cette question est rhétorique. Il a pourtant envie d’y répondre. Au moins autant que vous. Parce que sous ses airs de jeune fille innocente se cache une redoutable adversaire et Jacob l’a compris. Même si elle n’est pas parfaitement à son aise, elle est dans la cour des grands et y fait petit à petit sa propre place. La preuve, il n’y a plus qu’eux deux parmi tous ces agents qui eux, étaient bien plus âgés et expérimentés qu’elle. Mais rassurez-vous, je n’ai pas besoin de me détendre, vous par contre… Il sourit. Moi, par contre ? Lui, il a encore toutes les cartes en mains et il le sait. Finalement, il souhaite à haute et intelligible voix que le meilleur gagne : lui. La vie m’a enseignée de ne pas me réjouir trop vite… Il n’est pas ce genre d’homme, en dehors de son métier. La vie lui a enseigné plein de choses, à lui également. Comme le fait que le bonheur est éphémère, jamais éternel. Qu’il ne contrôle pas grand-chose, au final. Les seuls moments où il peut décider d’une issue sont là, quand il est sur son terrain, dans son monde. Et il a envie de lui prouver, à Adèle. Elle est faite de surprises… Alors dites-moi ce qui m’attend après ça ? Que me réservez-vous ? Il la regarde de longues secondes avant de détourner les yeux pour fixer un mur. Il réfléchit. Et ça ne lui prend qu’une poignée de secondes supplémentaires avant qu’il prenne sa décision. Vous allez signer. Il hoche son visage de haut en bas en prononçant cette phrase, ses yeux se portent à nouveau sur elle. Je m’en vais. Je vous laisse la maison et le contrat, je n’en ai pas besoin. Ne faites pas tout capoter, je suis sûr que vous avez les moyens d’y arriver. Il lui fait un sourire et regarde l’entrée, là où le propriétaire n’est pas encore arrivé. Vous lui direz que j’ai eu un empêchement et que c’est tant pis pour moi. Ne lui dites pas que j’ai déclaré forfait, ça ne risque pas d’entacher mon image, plutôt de vous faire passer pour une gagnante qui ne le mérite pas. Il lui donne des astuces, ses astuces. Épatez-le, épatez-moi. Et sur ces mots, le blond tourne le dos à la jeune femme et quitte la maison sans demander son reste. Il est sûr de son coup : il ne va pas obtenir cette vente mais un nom de plus parmi ses contacts car ils se reverront forcément après ceci. Contrairement à Soren, lui sait faire des concessions et c’est ce qu’il veut lui prouver.

@Adèle Shephard :l:
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Message(#)i make the rules (adèle) EmptyMar 2 Mar 2021 - 23:05

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 « i make the rules »  i make the rules (adèle) 873483867  jacob copeland & adèle shephard


Ce jeu l’anime, elle ne saurait prétendre le contraire. Adèle a plus d’un tour dans son sac, rien ne l’effraie réellement, pas même se positionner au côté de cet homme renommé, dont la réputation n’est plus à refaire. Elle a tellement entendu parler de lui, tellement entendu du mal de la bouche de son patron – celui qu’elle est censé écouter, se fier. Celui qu’elle est censé prendre comme exemple, pour autant Adèle refuse le premier jugement. Si elle paraît un tantinet méfiante c’est surtout qu’il est un potentiel rival et en cela, elle ne l’oublie pas. Un sourire au coin de ses lèvres, elle joue dans la cours des grands, elle qui aurait aimé partager cela avec quelqu’un de son agence, y voir les ficelles du métier – c’est l’un de ses rivales qui mâche le travail à son équipe – et cela, elle ne l’oubliera pas. Jacob marque des points bien qu’elle ne soit pas en mesure de le prétendre devant l’homme, il en serait bien trop fier, bien trop arrogant et elle ne souhaite pas voir cet image de lui. Elle fera tout pour paraître indifférente devant lui, ne pas lui montrer qu’en réalité le fait qu’il s’intéresse à elle, créer ce besoin de se surpasser, en elle. De lui montrer qu’elle mérite mieux, plus. Qu’elle a envie de rivaliser avec les plus grands, et qu’elle voudrait s’en donner les moyens. Qu’elle a vu bien pire et qu’elle se bat actuellement contre un cancer, alors c’est un peu une nouvelle façon pour elle de faire croire qu’elle mérite mieux. Mais il semble amusé l’agent immobilier, et lâche ayant ce besoin de répondre, de vouloir lui donner une réponse à cette question qui n’en été pas forcément une. « Au moins autant que vous. » Et en cela, il n’a pas réellement tort, elle ne cherchera pas à démentir, bien au contraire, puisqu’elle émet une hypothèse la plus plausible, « il faut croire que Monsieur Simons sait s’y prendre pour choisir ses collaborateurs… » Ce n’est pas vraiment ce qu’elle est, mais elle pourrait un jour le devenir. C’est en tout cas son désir le plus cher, son rêve, sa passion. Qui anime ce cœur, qui anime cette frêle poupée qui ne sait pourtant pas encore placé ses pions pour se faire indispensable dans ce monde. « Moi, par contre ? » Qu’il demande, la lorgnant, probablement amusé, cherchant à ce qu’elle dit tout haut ce qu’elle pense tout bas. Il est arrogant, il a cette prétention. « Vous, vous lui ressembler un peu trop… » A Soren. C’est certain, pas que ce soit un mal, mais certainement que ce n’est pas la meilleure image qu’on puisse dire ou faire à un homme. Que de le prétendre comme son propre patron infect. « Vous allez signer. » Qu’il lance, alors qu’elle relève son regard sur lui, interrogateur. Pourquoi elle plus que lui ? Lui donnerait-il le gain, la promotion ? Cette chance ?! « Je m’en vais. Je vous laisse la maison et le contrat, je n’en ai pas besoin. Ne faites pas tout capoter, je suis sûr que vous avez les moyens d’y arriver. » Elle ne comprend pas vraiment Adèle, mais apprécie son geste. Un sourire au coin de ses lèvres, « vous lui direz que j’ai eu un empêchement et que c’est tant pis pour moi. Ne lui dites pas que j’ai déclaré forfait, ça ne risque pas d’entacher mon image, plutôt de vous faire passer pour une gagnante qui ne le mérite pas. » Elle ne comprend pas tout à son charabia, mais elle ne compte pas lui dire à Soren qu’il a déclaré forfait, ça ne le regarde pas et il avait qu’à être là. Ce qu’elle peut comprendre en revanche c’est cet engouement pour une vente. « Je dois vous remercier ? » Qu’elle demande, soudainement. Bien sûr, quand Soren n’est pas là, lui tourne autour de sa proie. Il engendre ce sentiment de satisfaction en elle. « Merci Jacob. » C’est comme ça qu’il s’est présenté, même si elle a un peu de mal. Un peu de mal à avoir un rapport aussi proche avec un étranger, un inconnu rencontré il y a quelques minutes dans une chambre. A se disputer la vente d’une maison. « Épatez-le, épatez-moi. » Qu’il confie la mettant au défi, en lui tournant le dos, alors que les autres agents ont déjà les yeux brillants. De cet éloignement. Et de ce coup de poker du maître. « Comptez sur moi… » Qu’elle souffle, alors qu’il se trouve déjà dehors, loin, elle le regarde s’éloigner avant de reporter son attention sur cette grande villa, et de poser ses yeux autour d’elle, comme si le tout avait une autre valeur à ses yeux. Inestimable…


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