| I cannot stand the way you tease - Pete#1 |
| | (#)Ven 12 Juin 2020 - 7:52 | |
| Je suis pressée. Vraiment pressée. Je repasse rapidement à l’appartement parce que j’ai oublié de prendre le lait pour les chatons. Je me retrouve avec des boîtes de lait dans les bras, il faut que je les nourrisse et Léo n’est pas encore là. Je fais tomber une boîte, manque de m’étaler à plusieurs reprises dans les escaliers, je soupire quand j’arrive enfin à la porte et bien évidemment je fais tomber les clés. Je pose une seconde mon front contre la porte en grognant. “Mais c’est pas possible.” Cette journée va-t-elle finir par être moins compliqué ? Je m’accroupis pour récupérer le jeu de clefs et enfin réussir à ouvrir ma porte.
Il y a un bruit vers la porte d’à côté et je relève la tête pour sourire et dire bonjour à ce voisin que je n’ai encore jamais croisé. Mais là je m’arrête, mon sourire se fige et mes yeux s’arrondissent. Pete. Qu’est ce qu’il peut bien faire dans cet immeuble ? Dans cette ville ? Je pensais qu’il était encore parti. Qu’après avoir appris pour le mariage il allait partir et ne jamais revenir. Mais il finit toujours par réapparaître quand je m’y attends le moins. Les boîtes roulent au sol et ma porte n’est toujours pas ouverte. Ma bouche l’est par contre, quand je ne sais pas si je dois parler ou non, quand je sens cette colère au creu de mon ventre, celle que lui seul est capable de réveiller. Je serre les dents. “Qu’est ce que tu fais là ?” Je vois sa main sur la poigné de porte d’à côté, son air à peine réveillé. Est ce qu’il couche avec une de mes voisine ? Ca ne m’étonnerait pas, il fait ce qu’il veut après tout, il est grand. Mais je ne peux m’empêcher de froncer les sourcils quand lui est toujours debout devant moi, et que tout ça a l’air terriblement réel.
@Pete Mulligan
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| | | | | | | | (#)Ven 12 Juin 2020 - 10:10 | |
| Je respire plus, ou peut-être que si ? Je sais pas mais j’ai bugué. Je suis toujours debout, les boîtes sont au sol. Et moi je le regarde juste, complètement ébahis comme toujours. Il a toujours eu cet effet sur moi, quoi qu’il ait fait avant. Il a toujours ce passe droit, ce truc en plus des autres et je ne le contrôle toujours pas aujourd’hui. C’est peut-être pour ça qu’il est le seul à m’énerver aussi facilement. Parce que je les sens mes dents qui se serrent, mes ongles qui rentrent dans la paume de ma main alors que les deux boites sont tombées au sol. Je ne sais pas quoi faire à part le regarder et tenter de faire une phrase complète sans que sa voix ne se brise. Je tiens le coup, et je lâche pas son regard quand il le plante dans le mien. “C’est pas le matin.” Et c’est tout ce que j’arrive à dire en fronçant les sourcils. Qu’est ce qu’il pouvait bien faire ? Il buvait ? Est ce qu’il est bourré ? Je ne crois pas, je l’ai déjà vu bourré bien souvent, et il a l’air clean là. Mais ce n’est pas censé m’intéresser, je ne dois pas faire attention à comment il va. Je dois pas replonger, je dois faire attention à moi et je ne peux pas prendre autant de temps pour lui que je le faisais avant.
Il les pose les questions indiscrètes, il les pose et ça ne m’étonne absolument. Je souffle, je passe une main sur mon visage. Ce n’est pas le bon moment, pas maintenant, pas ici. Parce que je ne sais pas comment il peut réagir en sachant que j’habite avec Léo, est ce que je dois lui dire ? Je ne lui mens pas, jamais. Moi je n’ai jamais cédé à cette facilité là contrairement à lui. “Depuis février.” Mais tais toi Molly. Ouvres cette porte et laisse le dans le couloir, fais comme si il n’était pas là. Je le ferais si jamais j’en étais capable. “On est pas divorcé.” Et on vit ensemble mais mes lèvres pincées gardent cette information pour moi. Alors je tourne un peu la tête, j’évite son regard parce que c’est bien trop intense. “Oui bah j’ai fait tomber les clés.” Je les regarde dans ma main, je les ai ramassé il y a une vie déjà. “Tu comptes rentrer ?” J’ai pas vraiment le temps de lutter, j’ai des chatons à nourrir. Mais est ce qu’il va vraiment entrer à ma suite ?
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| | | | (#)Ven 12 Juin 2020 - 10:13 | |
| « C’est pas le matin. » Et tu rigoles. Elle est pas contente que tu sois là. Ça l'agace. Ça se voit. Tu t'en fou. Ça t'amuses. Il faudra bien qu'elle s'habitue à voir ta sale tête si, vraiment, elle vit ici. « Depuis février. » Ses réponses sont courtes. Elles sont brèves. Visiblement, elle n'a pas envie de se lancer dans une discussion avec toi. Dommage pour elle, toi, c'est complètement l'inverse. Et puis, si elle est pour vivre à côté de chez toi, aussi bien essayer d'être... cordial. Donc, depuis février ? Ça fait vraiment quatre mois qu'elle vit ici ? Juste à côté de chez toi ? Il faut dire que tu fais un peu n'importe quoi ces temps-ci. Tu ères ici et là. Tu suis un horaire peu typique. Tu croises personnes ici. Elle encore moins. « On est pas divorcé. » Elle ne dit pas explicitement qu'elle vit avec lui. Ignorer la question est aussi une façon d'y répondre. Elle vit avec lui. Elle n'a pas besoin de le dire. « Mh. C'est pas de chance. » Pour qui ? Pour elle ? Pour toi ? Pour lui ? Elle évite ton regard Molly, et ton sourire ne fait que s'élargir davantage.
« Oui bah j’ai fait tomber les clés. » Clés qui sont pourtant de nouveau dans ses mains. Trouve-toi une autre défaite, Molly. Tu la déstabilise encore à ce point là ? Même après six ans d'absence sans donner aucune nouvelle ? Même après des retrouvailles brutale ? Ah, ce qu'on s'amuse ici. Tu te bidonnes. « Tu comptes rentrer ? » « Tu comptes me laisser entrer ? » La voilà, la véritable question. Elle compte te laisser briser son intimité, à elle ? à eux ? Tu bouges toujours pas, les boîtes n'ont toujours pas quitté tes bras, quand ton regard insiste pour rattraper le sien qui te fuis comme la peste. « T'as changé de parfum ? » que tu lui demandes ensuite. Son odeur, tu ne l'oubliera jamais. Tu t'en souviens comme si c'était hier que tu enfouissais ton nez dans le creux dans son cou. Son odeur. C'est plus la même. Il y a sûrement bien des choses qui ont changés depuis le temps.
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| | | | (#)Ven 12 Juin 2020 - 10:15 | |
| Il est là. Et je serais tenté de le prendre dans mes bras pour être sûre que c'est vraiment réel, qu'il est vraiment là et qu'il n'est pas encore parti à l'autre bout du monde. J'ai encore du mal à respirer, je ne sais même plus vraiment ce que je suis venue faire ici. C'est pas le moment Pete, pas aujourd'hui, pas maintenant, pas ici. J'aurais pas dû revenir, j'aurais dû envoyer Leo juste pour décaler l'entrevue. J'ai autant envie d'être là devant lui que de partir en courant loin d'ici. En attendant de prendre une décision, je dois avoir l'air d'une gamine de 10 ans à passer d'un pied sur l'autre, jouer avec les clés et éviter son regard persan qui cherche le mien. Je le sens son regard sur moi, il brûle chacune des parcelles de ma peau.
"Je suis si difficile à vivre ?" C'est la seule autre personne qui a bien voulu de moi dans sa vie, dans son appartement de l'époque. Je pince les lèvres, ce n'est pas bon de me souvenir de tout ça. Je suis mariée maintenant, et j'aime beaucoup Leo, je ne peux pas lui faire ça, je ne peux pas me faire ca non plus. Pas maintenant que j'arrivais à l'oublier, t'essaies de convaincre qui là Molly ? Je secoue la tête, je la déteste cette petite voix.
Je compte le laisser rentrer ? Je ne sais pas. Qu'est-ce que je suis censée faire là ? Je dois aller voir les chatons, et pourtant, je suis toujours plantée devant lui et la porte est fermée à clé. Depuis combien de temps ? Des heures peut-être. "Je dois nourrir les chatons, y'a rien d'intéressant." Je dis pas non, pourquoi ce si petit mot n'est pas capable de franchir la barrière de mes lèvres quand c'est à lui que je m'adresse. Je sais qu'il va s'engouffrer dans cette brèche, chaque petit espace que je peux laisser dans mon cœur, dans ma vie, il les utilise depuis toujours. Il sait y faire, il me connait bien, mieux que n'importe qui.
Je me détourne et mets enfin la clé dans cette serrure mais il parle. Encore. Mon parfum, il a reconnu mon parfum. Avant j'achetais celui qu'il aimait, parce que j'aurais tout fait pour lui. Parce que j'aimais les remarques qu'il faisait quand son nez se perdait entre mes cheveux et mon cou. Je ferme les yeux, il n'y a que lui pour mettre les pieds dans le plat de cette manière. "Je l'ai changé quand t'es parti." C'est lui aussi le seul à faire ça, à me rendre piquante, presque rancunière. Il est parti 6 ans, et moi je suis restée là, seule.
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| | | | (#)Ven 12 Juin 2020 - 10:17 | |
| « Je suis si difficile à vivre ? » Ton sourcil se arque, alors que ton éternel sourire arrogant n'arrive toujours pas à se défaire de tes lèvres. Parfois. Parfois, elle l'était, selon ton jugement complètement nul. La vérité ? C'est toi qui est difficile à vivre et non l'inverse. C'est une sainte Molly d'avoir su te supporter, te pardonner surtout, pendant toutes ces années. « Tu aurais dis oui si ça l'aurait été moi au lieu de lui ? » Une question pour une autre, histoire d'éviter la première, de la déstabiliser surtout. Elle aurait dit oui si tu t'aurais inscrit à cette émission à la con ? Elle t'aurait dit oui, à toi ? Tu es certain que oui. Tout comme tu es certain qu'elle ne te l'avouera pas.
« Je dois nourrir les chatons, y'a rien d'intéressant. » « Y'a toi. » Elle te suffit amplement pour que ton niveau d'intérêt soit satisfait. Tu t'imposes encore dans sa vie. Tu le fais toujours. Tout comme elle te laisse toujours faire. Elle est belle Molly. Elle semble encore avoir cette douce naïveté. Elle semble encore être la même qu'elle était. La même que t'as laissé il y a des années. La même qui à ce je-ne-sais-quoi qui te rend accroc à elle. Tu peux pas te l'expliquer. Et elle non plus C'est pas finit vous deux. C'est jamais finit. Son regard fuyant te le confirme. « Je l'ai changé quand t'es parti » « C'est pas moi qui est partit. C'est toi qui a pas suivit. » La pointe d'amertume dans ta voix trahit le fait que, même après six ans, tu as du mal à encaisser le tout. Tu aimerais pouvoir lui faire le même coup.
Elle ouvre finalement la porte. Tu entre à sa suite, pose les boîtes sur la table. Tu te permets. Tu t'incruste dans ce lieu qu'elle partage avec quelqu'un d'autre. Elle est amoureuse de ce type ? Forcément, si elle vit avec lui. Elle aime tout le monde Molly. Elle aime trop facilement. Tu t'avances jusqu'à la fenêtre, observe la rue au loin. « La vue est plus belle de mon côté, si jamais t'as envie de traverser. » N'importe quoi. C'est la même vue à quelques commerces près. Mais elle traverse quand elle veut Molly. Ta porte est toujours ouverte pour elle.
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| | | | (#)Ven 12 Juin 2020 - 10:23 | |
| J’arrive presque à être sur le ton de l’humour alors que ça ne fait que quelques minutes que je l’ai croisé. Il me connait, il m’a connu en tout cas. On a déjà passé des semaines ensemble dans son appartement. Des jours loin de tout pendant lesquels on était tout les deux et personne n’était là pour nous déranger. Ce sont de bons moments, j’ai eu beaucoup de beaux moments avec lui, des moments que je ne pourrais pas oublier même avec toute la volonté du monde. Je ne le regarde pas dans les yeux, ou très peu. Parce que c’est trop facile pour lui de me déstabiliser. Je ne sais plus quoi faire quand il est là, c’est comme si le monde s’arrêtait de tourner. Il pose des questions ciblées, des questions dont il connait la réponse et il est fourbe. Mes sourcils se froncent parce que je pourrais lui hurler dessus en lui faisant tous les reproches du monde tant on s’est fait du mal en étant ensemble. Il n’a pas le droit de poser ce genre de questions, pas maintenant, pas aujourd’hui. Pas alors qu’il sait qu’il y a 6 ans j’aurais dit oui sans hésiter une seule seconde. “T’aurais jamais demandé.” Et il y a certainement encore un soupçon d’amertume dans le ton de ma voix. Parce que moi, j’ai toujours voulu ça avec lui, quand moi je n’étais pas suffisante.
Je suis pas partie, je le sais. Il m’a demandé de le faire mais je ne pouvais pas laisser Allie ici. Elle avait disparu, j’étais perdue. Tout le monde est parti, et j’ai eu beau espérer que Pete resterait pour moi, il ne l’a pas fait. Je ne pouvais pas partir sans savoir qu’Allie allait bien, il le savait, mais il a quand même demandé. C’est peut-être la seule fois où je lui ai dit non, et où j’ai tenu bon. Est ce que je le regrette ? Je ne sais pas, certainement un peu. Je l’aimais, vraiment. et on aurait peut-être pu avoir une vraie vie ensemble. Peut-être que si j’étais partie avec lui, j’aurais été suffisante. “C’est pas le moment de parler de ça.” Je n’ai pas envie de me battre, j’ai pas envie d’évoquer des moments aussi douloureux.
J’ouvre et je le laisse rentrer, qui ça étonne ? Certainement pas lui, ni moi. Je ne pouvais pas lutter, j’avais pas envie de lui dire au revoir maintenant. A chaque fois que je lui dis au revoir il disparait. Est ce qu’il va encore disparaitre cette fois ? “Arrête Pete…” Parce qu’il sait que j’ai toujours rêvé de ça, qu’il me passe cette bague qui commence à peser à mon doigt, qu’on ait ce chez nous, j’aurais rêvé pouvoir lui dire oui. Mais il a quelques années de retard. “J’ai que de l’eau et du jus de fruit à te proposer.” Oui, change la conversation Molly, c’est bien mieux comme ça. Je ne le sers pas, je rejoins les chatons avec les 6 biberons, je le sais qu’il va me suivre, j’ai même pas besoin de me retourner pour vérifier. J’ouvre la porte et les bébés tournent déjà autour de moi en miaulant. “Ca arrive…” Et je souris en m’asseyant vers le panier pour commencer à les nourrir.
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| | | | (#)Ven 12 Juin 2020 - 11:56 | |
| « T’aurais jamais demandé. » Tu as le regards espiègle. Le sourire en coin provocateur. Elle aurait rêvé que tu le fasses. Et elle a raison. Tu ne l'aurais jamais fait, même si l'idée de mettre ton nom sur elle ne te déplaisait pas. Comme si elle était quelque chose qu'on pouvait étiqueter pour pas se la faire voler. Très classe Pete. « Non. Probablement pas. » Ça n'a jamais été dans tes plans de te marier et tout ça. Un mariage, ça veut rien dire. C'est juste un bout de papier. Ça ne change rien aux sentiments. Ça donne juste l'impression d'être prisonnier. Ça t'aurait tuer. « C’est pas le moment de parler de ça. » Temps mieux. Tu n'avais pas vraiment envie d'en parler de toute façon. Tu voulais juste lui rappeler ses erreurs.
Tu es entré après elle. Tu t'es imposé chez elle sans aucune gêne. Tu t'imposes toujours dans sa vie sans qu'elle ne demande rien. « Arrête Pete… » « Quoi ? Je propose juste. » Ta porte est toujours ouverte pour elle. Toujours. À n'importe quelle heure de la nuit. C'est important qu'elle le sache. Non, il n'y a rien de sage dans cette déclaration. Son mariage, tu t'en contre fou. Tu es égoïste. Comme tu l'as toujours été avec elle. « J’ai que de l’eau et du jus de fruit à te proposer. » « Raison de plus de traverser. » Tu as l'étincelle joueuse au fond de tes prunelles. Tu repousses les limites aussi loin qu'elle te laissera le faire. Tu te tirera quand elle le demandera pour simplement recommencer plus tard. Il faut savoir être persévèrent pour avoir ce qu'on désire. Tu es très persévèrent.
Elle s'avance dans l'appartement Molly. Tu la suis derrière. Ça se pourrait que tu en aies profité pour la matter. Ça se pourrait... Elle ouvre la porte qui donne sur des miaulements. « Ca arrive… » Tu viens d'appuyer contre le cadre de la porte en la regardant aller. « Tu peux pas t'empêcher de vouloir sauver tout le monde. » que tu commentes. Elle n'a pas changé là dessus non plus, à vouloir sauver tous les animaux du monde, à vouloir te sauver toi, tout le monde. Elle est pure Molly. Tu la regarde aller silencieux pendant quelques secondes, tes bras viennent se croiser contre ta poitrine. « T'es belle. » que tu penses à voix haute, l'éternel lueur de malice dans les yeux. Elle est belle Molly quand elle est, elle tout simplement.
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| | | | (#)Ven 12 Juin 2020 - 11:58 | |
| J’aurais dû le laisser dehors, fermer la porte assez vite pour qu’il ne puisse pas me suivre. Mais je suis bien trop faible pour ça, j’avais envie qu’il me suive. Je n’avais pas envie de le perdre aussi vite. Ca me terrifie qu’il finisse par disparaitre une nouvelle fois, un jour il pourrait disparaître et ne plus jamais revenir. Il n’aurait jamais posé la question, et je le sais. Je n’en aurais pas eu besoin pour rester avec lui, il le sait. Il sait que j’aurais pu être à lui pour toujours sans la question, et que j’aurais répondu oui sans hésiter si il avait un jour eu l’idée de la poser. Mais ce jour n’est pas arrivé, il n’arrivera probablement pas, et je ne devrais même pas y réfléchir puisque j’ai dit oui à quelqu’un d’autre il y a quelques mois déjà.
Je l’ai laissé entrer, je me suis perdue deux ou trois fois dans ses yeux avant de détourner rapidement la tête et tenter de penser à autre chose. Mais il ne m’aide pas, pas du tout même. Pourquoi il fait ça ? Je sais que c’est juste une histoire de jalousie et de propriété. Si j’étais à lui, je le lasserais comme je l’ai toujours fait et il irait voir ailleurs. Ca me rappelle toutes les fois où je l’ai perdu et ça me tord le ventre. Il me propose d’aller chez lui, et je ne peux pas faire ça. Je ne peux pas aller visiter son appartement, le suivre n’importe où comme si rien n’avait changé. Tout a changé. Il est parti pendant des années, et j’ai dû me reconstruire sans lui. Je croyais avoir réussi à l’oublier, jusqu’à ce que je le revois. C’est toujours pareil, il sait exactement quoi faire et quoi dire pour me perturber, et même après tant d’années, ça, ça n’a pas changé. “ça peut pas être aussi facile.” Que je marmonne presque entre mes dents. C’est pas comme ça que ça fonctionne, il ne peut pas arriver comme une fleur et me demander de passer chez lui comme ça. “Rien ne t’empêche d’aller prendre des boissons dans ton frigo dans ton appartement.” La porte est ouverte et ce n’est pas moi qui vais l’empêcher de sortir si il le veut vraiment.
Il me suite de partout, même quand je vais dans la chambre d’ami pour nourrir les chatons. Je le sens son regard sur moi, ce regard qui ne me lâche pas depuis la seconde où on s’est croisé dans le couloir. Et il reste dans l’encadrement de la porte alors que je prends un premier chat dans mes bras pour le nourrir. “Y’a des choses qui ne changent pas.” Et qui ne changeront sûrement jamais. Mais c’est lui que j’ai toujours voulu sauver, c’est le nous qui a toujours été bien plus important que tout le reste que je voulais garder coûte que coûte. Ce nous qu’il a l’air d’apprécier encore aujourd’hui alors qu’il s’amusait à le piétiner quand je le reprenais dans ma vie. Il a toujours été le premier pour moi, et le premier dans mon coeur surtout. Quand moi j’ai l’impression de ne jamais avoir eu cette place pour personne. Il me dit que je suis belle, et mes yeux se ferment. Je ne peux pas bouger, je ne peux pas m’enfuir. Mais je peux toujours faire comme si je n’avais rien entendu non ? Mais mes yeux se tournent vers lui instinctivement et ne lâchent pas ses prunelles cette fois. “Pourquoi tu fais ça ?” Pourquoi tu touche là où ça fait mal comme ça ? “Tu veux pas aider au lieu de raconter n’importe quoi ?” J’essaie de changer de sujet, il y a six chatons à nourrir et il les a forcément vu. Juste un moment, et après, il faudra que je reparte. “Tu partais où ?” Avant de me voir et de me suivre dans mon appartement.
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| | | | (#)Ven 12 Juin 2020 - 12:12 | |
| « Ça peut pas être aussi facile » « Ça peut. C'est toi qui complique toujours tout. »
Ça peut être facile. Elle se prend trop la tête Molly. Ça l'a toujours été le cas. Les choses auraient probablement été différentes si elle aurait été plus chill. « Rien ne t’empêche d’aller prendre des boissons dans ton frigo dans ton appartement. » Elle veut vraiment pas traverser de l'autre côté. Pas encore du moins ça viendra. Elle te laisse briser son intimité alors qu'elle n'ose pas s'aventurer dans la tienne. Elle a peur de suivre ses pulsions Molly ? Elle a peur de pas se contrôler ? De céder facilement ? Pourquoi lutter ? « C'est moins marrant si t'es pas là. Tu n'as pas envie de partir sans elle. Pas tout de suite. Pas maintenant. Même si ta patience à ses limites. T'es persévèrent oui. Tu vas continuer d'aller vers elle, mais à petite dose si elle te fait perdre ton temps comme elle le fait en ce moment.
« Y’a des choses qui ne changent pas. » Il y a des tas de choses qui ne change pas. Comme toi qui revient toujours vers elle. Comme elle qui te laisse toujours revenir. Un véritable cercle vicieux dont vous êtes tous les deux accros. Une histoire sans fin qui la détruit autant que toi, soyons honnête. « Pourquoi tu fais ça ? Tu veux pas aider au lieu de raconter n’importe quoi ? » Tu roules les yeux. Relax babe pas besoin de sortir les griffes. Toi aider ? Non sûrement pas. Encore moins si tu n'as rien en retour. Elle est fermer comme une huître Molly. Peut-être que la dernière fois c'était vraiment la dernière fois. Nahh, impossible. Elle est juste plus dure à ouvrir que d'habitude. C'est pas un mariage à la con qui va diminuer tes chances avec elle. Ni rien d'autre. Jamais. « On peut même plus faire de compliment sans se faire critiqué. Vous êtes vraiment taré » Les filles en général. Elle aussi. Visiblement. Il faut toujours qu'elle pense que vous avez une arrière pensée. Tu en avais aucune. (hahaha quelle bonne blague, ouais tu en avais des tonnes, plus impures les unes que les autres) « Tu partais où ? » Pourquoi elle veut savoir vilaine petite curieuse ? Pourquoi ça l'intéresse ? Rien à foutre elle a déjà atteint ta limite. « Ailleurs. » Pas de ses affaires autrement dit. « Quand tu auras finit de jouer à la sainte-ni-touche tu sais où me trouver. » Et tu te barre carrément. Tu la laisse là en plan avec ces chatons à secourir. Quand elle trouvera que sa vie l'emmerde trop, elle sait dorénavant à quelle porte frapper. On sait jamais. Les nuits sont froides. Il y a de la place au chaud chez toi. Tu dis ça. Tu dis rien. À la prochaine dispute, Molly
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| | | | | | | | I cannot stand the way you tease - Pete#1 |
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