Towoba ? Tomaba ? Je sais plus comment s’appelle cette ville. Je suis Martin parce que je n’ai pas le choix, je n’avais pas envie de mémoriser des routes juste pour cette aventure. j’avais demandé un partenaire utile, je l’ai eu. Il parle beaucoup mais il sait lire une carte, je devrais pouvoir le supporter encore quelques temps avant de lui hurler dessus. Bref, on entre dans cette ville, on sort de la voiture et je ne dis même pas au revoir à ce type qui n’a fait que nous regarder à travers son rétroviseur. Il était bizarre, et froid. Alors j’ai été encore plus froide que lui. Je l’ai fixé quand il le faisait lui aussi, et je n’ai pas plus parlé quand Martin a arrêté de poser des questions pour se concentrer sur autre chose. Le trajet est vraiment trop long, je grogne à plusieurs reprises et je fixe le paysage. La vie sans téléphone c’est assez compliqué.

On a marché quelques minutes, de trop longues minutes. Mais on s'est arrêté. On aurait peut-être pas dû, on a croisé un autre duo. C'était prévisible, mais je déteste l'idée d'être au même niveau que d'autres. Je voulais qu'on soit premier, et on le sera. Quitte à faire tous les pires coups à la terre entière. On a fini je ne sais comment par discuter avec les deux, ils m'énervent. Tous ceux qui ne font pas partie de mon duo m'énervent en réalité. En fait, même Martin je ne le porte pas dans mon coeur, mais on peut dire qu'il a un peu plus de passe droit que les autres. Je me suis éloignée, toute seule, on va devoir trouver une voiture même s'il n'y a pas énormément de passage. Je soupire quand je vois que la brune n'est pas loin. "T'as décidé de me suivre ?" Peut-être qu'elle va s'énerver, elle pourrait me hurler dessus et ça me ferait rire.


@Sienna Hawkes
@May Glitters

Il avaient perdu un temps fou à discuter avec ces deux ploucs et ça l’énervait tellement. Ils avaient parlé par politesse pour les camérans bien que ça les emmerdaient assez de faire les hypocrites alors que tout ce que voulait Greg et Sienna : c’était se barrer illico presto. L’un était bien trop gentillet, l’autre était la bimbo de service. L’air froid, le regard de cochon et la moue boudeuse. Des gifles se perdaient dans l’imaginaire de Sienna et l’arrogance de la dénommé Ivy était à vomir. Pauvre fille. Elle n’avait rien pour elle. La méchanceté la rendait laide et un séjour dans un stage de yoga lui permettrait de se détendre un peu. Sienna était sociable et elle aimait tout le monde. Mais elle ! Cette peste ? Jamais de la vie ! Au premier regard, elle savait qu’elle allait être insupportable au possible. Tout les opposait, c’était dingue. Sienna était sobre vestimentairement parlant mais l’autre, là, elle était identique à un camion volé. On ne voyait qu’elle. Et dans ce genre de situation ce n’était pas un compliment. Elle avait bien senti d’ailleurs que Greg ne pouvait pas se la voir. Bien qu’elle était charmante, elle puait l’égocentrisme.

Bref, trêve de slutshaming. Sienna et Greg devait trouver une voiture pour rejoindre Dalby avant 19 heures. Ça leur laissait le temps de poser leur sac dans cette nouvelle ville et de trouver un endroit où dormir pour la nuit. Il était compétiteur Greg, certes, mais peut-être était-il attaché à son petit confort ? Si c’était le cas Sienna se ferait un plaisir de l’habituer à la nuit à la belle étoile ou au camping sauvage. Ils devaient trouver une voiture et ils partirent chacun de leurs côté pour balayer le plus grand espace possible. Elle attendait dans un coin de rue la moindre voiture quand elle vit qu’à quelques mètres se trouvait Ivy. Elle grogna. « Et oui, tu es belle et distinguée comment ne veux-tu pas qu’on ait envie de te suivre ? » C’était totalement ironique. Ivy était la fille la plus vulgaire qu’elle n’avait jamais croisé. Elle détournait son regard d’elle, le pouce levé. Il fallait qu’elle trouve une voiture avant elle. C’était obligatoire. Ivy était actuellement en train de se révéler être la rivale de Sienna dans l’aventure. Même si le match était gagné d’avance pour Sienna. Quoi tu veux ma photo, espèce de godiche ?

@Ivy Waterhouse

J’étais dans mon coin là pourtant, je m’étais éloignée, j’avais même l’intention d’aider un peu Martin dans la quête d’une voiture. Mais y’a la petite brune qui se ramène, bien évidemment elle doit être incapable d’utiliser son cerveau correctement et aller jusqu’à un autre point toute seule. Je grogne et je lève les yeux au ciel. Il y a des caméras, donc je tente de rester cordiale (ou pas). Elle veut certainement du drama celle qui produit cette émission, j’espère pour elle sinon elle a très mal fait de me choisir. Mon pouce est levée, elle ne devrait même pas tenter d’essayer de m’avoir je suis bien plus intelligente qu’elle. Et j’adore que ce duo d’imbéciles ne soit capable de voir seulement par les apparences, je passe pour la cruche de service. Mais c’est bon pour moi et pour mon duo, ils ne se doutent pas une seule seconde de tout ce que je suis capable de faire, de tout ce qu’on est capable de faire. J’espère juste que Martin ne fait pas partie de ces personnes trop douces qui ne veulent jamais faire du mal à qui que ce soit.

“Oh mais je le sais, tu veux un autographe peut-être ?” Je lui rends le même sourire, le plus faux possible. Elle croit vraiment m’avoir comme ça. Il en fait bien plus pour m’énerver. Alors qu’elle, je la sens déjà tendue rien que parce que je suis un peu trop proche d’elle à son goût certainement. Mais si elle savait à quel point j’en ai rien à foutre de ce qu’elle pense. Elle est le genre de fille qui juge une autre par sa tenue, je le vois dans ses yeux que mon short doit lui paraître un peu trop court. Si je me fais violer sur le bord d’une route elle dira peut-être que je l’avais cherché ? Pathétique. Elle, je la déteste vraiment. Certainement encore plus que son coéquipier. Lui au moins il peut être plaisant à regarder selon les angles. “Oui pour la coller à côté de la page des premiers éliminés dans mon carnet.” Mon ton est toujours calme, mon sourire ancré sur mon visage. “Godiche ?” Je pouffe de rire, elle est mignonne. “Wahou je pensais pas que les femmes de plus de 60 ans étaient acceptées dans ce genre d’aventure.” Moi qui pensais que c’était le duo père fille, c’est peut-être un duo mère fils finalement.

« Exactement, je fais la collection des signatures de plus gros ploucs d’Australie et bien évidemment t’en fais partie. » C’était littéralement puérile. Cette femme était puérile mais Sienna s’en fichait. Elle était obligée de se rabaisser à son niveau. La pauvre Ivy elle ne pourrait pas comprendre l’intelligence supérieure de Sienna tant elle était débile et écervelée. Il fallait lui parler le même langage qu’elle pour qu’elle comprenne. C’était comme les enfants. On s’accroupissait, on posait les mains sur les genoux et on prenait un ton complétement débile pour que le message rentre. C’était comme ça pour Ivy. Elle ne la connaissait pas depuis une heure qu’elle avait déjà assez cerné pour la connaître un peu plus. Pas la peine de passer l’après-midi avec non merci. Quelle sotte. Elle qui pensait trouver une voiture avant nous. Quand ils vont lui demander de payer en nature la course, ça va lui faire tout drôle. Elle se sentira moins supérieure aux autres, au moins. « Haha. T’as dû mettre la tienne aussi d’ailleurs. Parce qu’avec moi t’es pas près de gagner. » Elle ne la regardait toujours, les yeux fixés sur la route afin d’atteindre son objectif. La Ivy pouffa de rire à l’entente du godiche. Quoi ? Elle est sourde ? Non seulement elle était bête mais en plus de ça il fallait lui répéter le mot godiche. « Oh lala, et moi je ne pensais pas qu’ils avaient accepté les ados pré-pubères pour l’émission. Parce que ton âge mental frôle celui d’une fillette de 14 ans. » Toujours le pouce en l’air, elle faisait comme si elle n’existait pas bien qu’elle attendait sa riposte avec impatiente. « Dommage que tu n’aies pas lu les règles correctement, il y avait écrit interdiction aux poufiasses. Tu peux faire demi-tour. » Le jeu entre elles étaient coriaces et salées, des plumes voleraient. C’était sûr.

@Ivy Waterhouse

Mais qu’est ce qu’elle est fatigante la brune. J’aurais dû la laisser à Martin. j’ai merdé sur mon plan. parce qu'elle est exactement comme je l’avais prévu. Elle juge, elle piaille, elle s’énerve, elle se croit le centre du monde. Mais pour qui elle se prend celle là ? J’ai envie de lui faire manger le sol à cette connasse. Mais il y a des caméras. Le clash rapporte des audiences donc bien évidemment qu’on est filmé, et que c’était totalement le but de départ. “Donc c’est toi qui a signé en première page ça me paraît logique.” Parce que la plouc entre elle et moi, c’est bien elle. Elle est son père, son oncle, son sugar dady, ce qu’elle veut j’en ai absolument rien à foutre. J’ai juste un oeil qui traîne sur Martin pendant que moi, mon plan se déroule à merveille. Elle ne fait que parler la brune, elle n’est pas concentrée, et elle ne trouve pas de voiture.

Comme si elle était une adversaire redoutable. la seule personne de qui je peux me méfier pour le moment c’est Jack. Il cache bien son jeu, mais on s’est allié sans le dire vraiment. Parce que s’il partage je partage aussi. “L’espoir fait vivre.” Je la regarde de haut en bas. Peut-être qu’elle tiendra jusqu’à la deuxième semaine. C’est bien, elle sera pas la première éliminée. Y’aura bien quelqu’un pour lui taper dans le dos en lui disant qu’elle a bien joué. “Oh mais sans déconné, c’est même pas drôle de s’embrouiller avec toi t’es tellement prévisible.” Elle touche à l’âge mental, je préfère ressembler à une gamine de 15 ans plutôt qu’à une grand-mère. Pauvre petite brune qui a déjà 100 ans dans sa tête, et qui fera encore plus vieille à cause de moi puisqu’elle fronce les sourcils. On la voit sa ride au milieu du front là. “Passe devant moi je t’en prie je pense que sur le podium de la pouffiasse j’arrive deuxième.” Mon ton est faux, mon sourire encore plus.

Mais que foutait Greg ? Il était censé trouver une voiture et elle avait l’impression qu’il tournait en rond. Pendant ce temps, elle se laissait, sans s’en rendre compte embrigader par les conneries de cette pestiférée. Mais elle était tombée sur une adversaire de taille et qui n’avait pas la langue dans sa poche. Pourtant, Sienna détestait au plus haut point les conflits. Et elle ne donnait surtout pas l’heure aux connes qui n’avaient rien d’autre à faire que de jouer les aguicheuses sur les réseaux sociaux pour de simples petits followers qui ne pleureront même pas sa mort. Mais celle-là... Elle ne pouvait s’empêcher de rétorquer. Elle ne laissera jamais croire qu’une idiote comme elle pouvait avoir le dessus sur elle jamais. Sienna ne fit même pas attention à sa remarque. Se contentant seulement de lui lancer un regard noir et de se concentrer sur les automobilistes.

Elle pensait gagner ce jeu ? Mais au bout de quelques jours elle pleurera parce que sa manucure n’est pas parfaite ou alors que ses sourcils ne sont pas épilés. L’espoir fait vivre, oui oui connasse et la connerie apparemment. Elle était aussi vivace et purulente qu’une mauvaise herbe et elle semblait puiser son énergie du nombre de conneries qu’elle sortait à la seconde. Et Ivy continuait à parler, à parler et à parler. Elle ne s’arrêtait plus. Avait-elle besoin de combler un manque ? Avait-elle eu un manque affectif parental durant l’enfance qui fait qu’elle essaie d’attirer l’attention d’inconnus à longueur de temps ? La pauvre. Elle avait réussi à s’apaiser jusqu’au moment où son insolence l’agaça plus que de raison. « Bon. Écoute moi bien, espèce de vipère. Je ne sais pas à quoi tu joues mais ça ne prend pas avec moi ! Tes attitudes de peste, à qui tu veux mais pas à moi. Continue de te comporter comme ça et tu verras la gifle que tu te prendras dans la gueule. T’es pourrie de l’intérieur ! » Au même moment, Greg l’interpella car il venait de trouver une voiture. Un regard noir pour Ivy, un sourire pour Greg. Et la laissa en plan comme ça, victorieuse de partir avant elle.

@Ivy Waterhouse