Cette fois, c’est bon, ça va être le grand moment. La personne qui s’occupe de moi depuis mon arrivée sur le plateau de tournage érigé au-dessus de la ville, vient de me dire que l’on va devoir se mettre en place très bientôt. Elle m’a parlé d’un bandeau sur les yeux et moi, je la suis comme un petit toutou complètement perdu sans son maître. Je crois que je sens le stress monter petit à petit. Cette fois, c’est certain, je vais bel et bien participer à cette émission. Je ne peux plus faire marche arrière. Encore des doutes ? Je n’en suis même pas certain. Il y a cette adrénaline qui commence à monter en moi et qui me fait littéralement sautiller sur place. Non, je regrette pas. J’ai juste envie de tomber tête baissé dans le challenge complet de l’aventure. Oui, j’en suis certain. Ca va être dingue.

J’entends tout le bruit du plateau, les ingénieurs sons qui testent les micros, au loin la présentatrice qui fait des derniers tests écran. Tout se met en place. On me demande de rester sagement derrière ce petit rideau qui me gâche la moitié de la vue. Je ne dois pas voir les autres candidats, même si j’en ai déjà croisé deux. Plus les secondes s’allongent, plus je sens mon palpitant qui s’accélère. Je suis comme un gamin le matin de Noël, je ne tiens plus en place. « Loan va falloir rester en place. » Je hoche la tête vers la jeune femme à mes côtés alors qu’elle commence à préparer le bandeau qui servira à me couvrir les yeux.

Et puis il y a du bruit dans la petite tente. J’entends quelqu’un se plaindre et soudainement, il y a comme un petit mouvement de foule. Un caméraman cherche à se faufiler entre moi et un poteau. Je me sens coincé sur place, derrière moi se trouve une console ampli d’ordinateur que je vais finir par faire tomber. Je ne réfléchis pas et me décale de plusieurs pas sans réellement regarder où je vais, cherchant surtout à éviter de me faire écraser par une caméra ou du matériel TV. Et je finis par heurter une blonde de plein fouet alors qu’elle a déjà un bandeau sur les yeux et que son guide viens de l’abandonner à son sort pour aider son camarade. « Merde pardon. » Je me retiens à la jeune femme en étant pas réellement en équilibre sur mes pieds. « Ca va ? »

@ivy waterhouse @may glitters

On fait des tests sur nous. Allez savoir pourquoi on se retrouve tous avec des bandeaux sur les yeux. Je lève les yeux au ciel, ils vont me tuer ma coiffure à me mettre un truc pareil autour de la tête. Je râle, je pousse plusieurs personnes. Cet endroit est bien trop petit, ça m’énerve. Ils ne pouvaient pas tous nous prendre à part ? Nous mettre de chacun de notre côté. Ou au moins eux d’un côté et moi de l’autre ? Ca aurait été la solution la plus acceptable à mon sens. Mais non, je suis là, au milieu de la foule et des ordinateurs. Pourquoi je fais ça déjà ? Pour l’argent, pour la compétition, pour la télé. Je respire. Pas de scandale, surtout pas de scandale. Je ne crierai pas, je vais faire mon petit sourire niais et accepter qu’ils essaient ses putains de bandeaux. Ils sont moches en plus, ils ne savent donc rien faire les gens qui dirigent cette émission ?

Je ne vois rien et tout bouge autour de moi. Je déteste ne pas contrôler ce qu’il se passe. Je mets mes mains sur le côté pour me maintenir en équilibre quand une première personne me bouscule. Les gens sont cons ou bien ils ont pris un groupe de gens aveugles pour que l’émission passe mieux ? C’est désespérant. Je reste là alors que plus personne ne me parle. Je vais l’enlever ce bandeau si en plus personne ne s’occupe de moi. Je ne vais pas faire la plante verte au milieu de cette pièce sans rien voir pour faire plaisir à monsieur le caméraman. Et on me bouscule de nouveau, bien plus fort cette fois et je manque de tomber au sol. Je ne vois rien. “Tu peux pas faire attention ?” Il n’a plutôt pas intérêt à retourner cette phrase contre moi. “Tu viens de me rentrer dedans comment tu veux que ça aille ?” Et j’enlève violemment le bandeau, mode drama queen enclenché. Mais j’ai dit pas de scandale.

Tout grouille autour de moi, j’ai la sensation de me retrouver au milieu de tout un tas de poulet sans tête. Une fourmilière très mal organisée et qui semble se noyer dans un verre d’eau. Il y a un véritable stress ambiant à quelques heures du lancement. On le ressent dans l’atmosphère, mais je ne m’étais pas préparé à ce que tout s’écroule, ou presque, autour de moi. Un caméraman manque de me percuter, il y a des fils de partout au sol, ce qui n’aide pas à garder l’équilibre. Et là… C’est le drame.

« Tu peux pas faire attention ? » Une voix stridente me rappelle à l’ordre alors que je viens de percuter une silhouette. Je tente de l’aider à garder sa stabilité. « Excuse-moi » mais elle aboie encore plus fort la blondinette en retirant son bandeau avec rage. « Tu viens de me rentrer dedans comment tu veux que ça aille ? » D’accord… Donc j’ai trouvé la starlette du programme, je crois. Elle est maquillée à la perfection, le brushing est tiré à quatre épingles. Et son regarde me jette des éclairs qui me feront presque trembler. Je bredouille presque comme un idiot. Je n’ai jamais été très à l’aise face aux gens qui en impose tellement au premier regard. Pourtant, je suis le premier à monter sur scène pour me mettre à nu devant un public. Paradoxe de ma vie. « T'en fais pas, t'es encore parfaite. » que j'ironise un peu.

Et la fourmilière n’a pas cessé autour de nous, bien au contraire. On nous ballote dans tous les sens et je crois que certains ne font même pas attention à nous même si la blondinette semble outrer avec son bandeau à la main. Et alors que j’allais tenter une conversation bien plus amicale avec la jeune femme, c’est moi ça de vouloir trouver le positif dans tout, tout bascule en quelques secondes. Un jeune visiblement paumé arrive avec tout un tas de fils et surtout une immense perche de prise de son. Il s’emmêle les pieds, verse vers l’avant et sa perche se dirige à une vitesse vertigineuse vers la tête de la blonde. « ATTENTION ! » Et sans réfléchir, j’attrape son bras pour la sortir de la trajectoire de la perche. Je perds l’équilibre et on s’écrase au sol.

@ivy waterhouse

Cet endroit me fait chier. Les gens aussi. Et, en plus, je ne peux pas surplomber tout le monde parce que je n’ai pas mes talons. C’est ce qui me manque le plus pour le moment. Mais chaussures qui me font gagner 15 centimètres. J’ai l’impression d’être minuscule. Jack est bien plus grand que moi et ça aussi ça m’énerve. Au fond, je suis contente d’avoir trouvé une tête connue sur le trajet. Surtout la sienne. Elle sait qu’elle peut compter sur lui, il n’y a pas une once de méchanceté chez Jack Epstein. Et il peut plus ou moins compter sur elle. C’est bien la seule personne à qui elle accorde un minimum de confiance. Le reste de cette population sont des ennemis. Des personnes que je vais devoir écraser en espérant que mon binôme soit aussi compétitif que moi. Je l’espère pour lui, sinon il va vivre la pire expérience de toute sa vie.

Un abruti me tombe dessus alors que j’ai les yeux bandés. Je le déteste déjà, même si je n’ai pas vu son visage. J’enlève rageusement le bandeau, laissant partir des cheveux dans tous les sens. Ca fait beaucoup de choses qui m’enragent en très peu de temps. Le monde, ce type, mes cheveux décoiffés. Mais j’ai dit pas de scandale. Et quand je dis quelque chose, je m’y tiens. Mais là, ça commence à être compliqué. “Je le sais déjà ça.” Même avec un cheveux mal placé je suis parfaite mais au moins ça fait une personne ici qui le reconnait. Il s’excuse et j’espère bien qu’il est désolé, il a failli me faire tomber. Il s’éloigne quelques seconde avant d’hurler attention et de se jeter sur mon bras. Il nous fait tomber le con. Je tombe sur lui, j’espère qu’il souffre. Si je lui ai cassé une clope ou deux ça fera une équipe en moins. “Sache que, si y’avait pas des caméras autour, tu serais mort.” Mort au sens propre du terme.

Tout chez la blondinette respire la rage. Cela pourrait être un avantage lorsque l'on sait que l'on s'apprête à entrer dans une compétition d'aventure, mais chez elle tout sonne faux. Sa rage est bestiale, mais pas dans une volonté de compétition, non... Tout chez elle laisse sous-entendre que les gens qui l'entourent ne sont que des moins que rien. De la vermine qu'elle n'hésitera pas à écraser sous ses chaussures dans un éclat de délectation qui pourrait en effrayer plus d'un, moi y compris. Je ne méprise personne, ce n'est pas dans ma nature. Pourtant, il est certain que je n'aimerai pas trop me frotter à la jeune femme qui me dévisage d'un regard noir. J'ai juste envie d'aller m'enterrer dans un trou bien loin d'elle, alors qu'elle fulmine sur le fait que je lui sois malencontreusement rentré dedans. Le geste était maladroit et je tente de ne pas jeter de l'huile sur le feu. « Je le sais déjà ça. » Imbus d'elle-même en plus de cela. Petite princesse, probablement star des réseaux sociaux, qui veut redorer son blason en passant à la télévision. J'en donnerai ma main à couper. Ne voulant provoquer de scandale, je lui lance le plus grand sourire que j'ai en réserve. Toujours dans la politesse, Loan.

Mais le chaos s'accélère entre nous et alors que je tente de la sauver d'une énorme bosse, je perds mon équilibre et voilà que l'on s'étale sur le sol, la blondinette atterrissant sur moi, son coude qui me broie les côtes un peu douloureusement. A peine, le temps de reprendre mes esprits que je suis, de nouveau, accueilli par un regard qui pourrait vous tuer sur place. « Sache que, si y’avait pas des caméras autour, tu serais mort. » Oh je n'en doute pas, une seule seconde. « Je t'ai épargné un début de compétition à l'infirmerie. » que je lui fais savoir en lui pointant du doigt le petit ingé son qui ne cesse de s'emmêler et qui fait valdinguer sa perche dans tous les sens. « C'est pas très instagrammable une énorme bosse sur le front. » que je plaisante un peu, toujours avec le sourire. Si seulement, je savais... Mais elle ne bouge pas la blonde, toujours à moitié étalé sur moi. « J'aimerai bien pouvoir me relever par contre... » Non pas que cela me dérange d'être aussi proche d'une femme, mais un peu tout de même. Elle aurait été un blond encore, mais ce n'est pas le cas et son parfum m'entête. Et plus je regarde son visage, d’aussi près, plus je me dis que je l’ai déjà vu quelque part, cette femme. « Tu es connue non ? »

Non mais est ce que cette émission pouvait encore plus mal commencer ? C’est épuisant. Je suis entourée de trop de gens, et en plus ce brun là a décidé de me faire chier. Un coup il me bouscule, l’autre il me fait tomber au sol. Ok, rester calme. J’ai dit que je ne devais pas faire de scandale. Je respire calmement, mais il est possible que je le menace au passage. Ca va, personne m’entend et personne filme. J’ai pas pu m’en empêcher, chassez le naturel il revient au galop. Mais je ne bouge pas, je sens que mon coude est planté dans ses côtes. J’espère qu’il souffre un peu (beaucoup). “Oh merci, t’es trop gentil.” Ironique, en attendant, c’est pas la perche qui m’a assommé, mais lui qui m’a fait tomber. Il m’énerve déjà, et j’espère pour lui qu’on ne se croisera pas sur la route.

Il me parle d'instagram, de bosse, de photo et je fronce les sourcils avant de lever les yeux au ciel. Il me connait ? Peut-être. S’il me connait c’est qu’il a du goût et qu’il aurait peut-être le droit à un peu plus de considération finalement. “Même avec une bosse la photo serait parfaite.” Imbu ? Pas du tout, seulement réaliste. Je suis toujours en train de lui broyer les côtes alors qu’il aimerait bien se relever, dommage, j’étais pas trop mal calée comme ça. Mais je me relève et je le dévisage une nouvelle fois. Il me regarde un peu trop aussi. Et il pose la question que j’attendais depuis que je croise des gens ici finalement. “Oui” Pourquoi laisser planer le suspens ? “Ivy Waterhouse.” Avant qu’il ne me demande comment je m’appelle alors qu’il essaie de savoir où il a vu mon visage. Je souffle, j’attends. J’ai perdu mon bandeau, ils ont plutôt intérêt à m’en trouver un autre.

Tout chez cette fille pue le faux. De ses cheveux à ses ongles. De son sourire en coin à la manière dont elle se tient. « Oh merci, t’es trop gentil. » L’ironie de son ton me ferait presque frissonner. Je n’ai pas franchement l’habitude de fréquenter des gens comme elle et c’est quelque chose qui me déstabilise. Pourtant, je suis un acteur, je sais faire semblant, enfiler un masque et prétendre être une personne que je ne suis pas. Mais la jeune femme est une personne si difficile à lire que je ne saurais comment agir en sa compagnie. Même au sol après une chute malencontreuse, elle ne cesse de contrôler son image. La tête haute, le sourire narquois et ce ton qu’elle maîtrise à la perfection, je lui dois bien ça. « Même avec une bosse la photo serait parfaite. » C’est plus fort que moi, je ne peux m’empêcher de ricaner face à son assurance. « Je n’en doute pas une seconde. » Elle utilisera un million de filtres, cherchera l’angle parfait pendant des heures et fera à peu près une centaine d’essais pour ne sélectionner qu’un seul des clichés. Je me demande bien ce qu’elle fait ici. Tout dans le résumé de cette émission sonne aux antipodes de sa personne. « Ivy Waterhouse. » Waterhouse. Il me faudra quelques secondes pour me souvenir où j’ai déjà entendu ce nom de famille. L’ambassadeur. Enfin… Sa fille surtout, parce que je me souviens. Les scandales dans les journaux, les soirées arrosées et cette rumeur sur son avortement. Je ne suis pas du genre à apprécier les potins, mais en ce qui la concerne, c’est dur de rater les gros titres. « Tu ferais une excellente actrice Ivy Waterhouse. » Je me prends au jeu et effectue une petite révérence à ses pieds. Tout pour lui plaire. Je sais jouer à ce jeu aussi, Ivy. « Rester là tous les deux, on doit régler quelques choses. » que nous aboie un gars de la production. Je crois que la princesse va se mettre à mordre dans pas longtemps. « Puisqu’on est coincé ensemble… » Je tourne la tête vers la jeune femme en lui souriant un peu. « Qu’est-ce qui t’amène dans un jeu d’aventure Ivy ? » Et je me rattrape dans la seconde d’après. « Non pas que tu n’es pas le profil. Je suis juste… Étonné ? » On cherche à se racheter une conduite ? J’ai tellement de mal à l’imaginer camper au milieu de nulle part. « Tu sais que ça va pas être l’hôtel tous les soirs hein ? »

Déjà, on ne peut pas dire que je me sois fait un ami pendant les premières minutes où je me tiens dans cette pièce. J’avais dit pas de scandale, mais je n’ai jamais dit que je ne m’énerverai pas. Ok je l’ai peut-être dit mais c’est trop compliqué de s’y tenir quand on est entouré de gens comme ça. Je finis au sol, je tombe. A cause du brun que je ne connais pas et ça ça m’énerve. Même avec des talons de 15 centimètres et 3 grammes d’alcool dans le sang je ne tombe jamais. Alors je plante mon coude dans ses côtes histoire qu’il souffre un peu avant qu’on ne se relève tous les deux. Je suis bien mieux sur mes pieds, et le type semble me reconnaître sans être capable de mettre un nom sur mon visage. Idiot. “J’en suis déjà un peu une non ?” Déjà, j’ai joué dans plusieurs films depuis que je suis gamine, de deux, je suis une professionnelle du mensonge et pour jouer des rôles. C’est pas la définition d’une bonne actrice ça ? Je suis sûre que si. Mais ce boulot demande trop de temps et trop d’efforts, et je n’ai jamais été habitué à en faire. Un gars de la production arrive et nous demande de rester là. Étonnement ça me donne encore moins envie de rester dans les parages. Est ce que je reste là vraiment ? J’écoute sa question, et il a l’air de vouloir parler de moi donc déjà ça ça me va bien mieux. “Les caméras.” C’est plus ou moins vrai, mais je ne risque pas de dire quoi que ce soit de plus à un inconnu. “Merde on m’avait dit que j’aurais le droit au 5 étoiles tous les soirs on m’aurait donc menti ?” Lui aussi fera sûrement partie des gens qui ne se méfieront jamais de moi parce qu’ils me pensent trop conne, et ça me va très bien.

Elle en impose Ivy. Elle ne passe pas inaperçue lorsqu’elle entre dans la pièce. Elle laisse comprendre qu’il faut que l’on s’intéresse à elle et plutôt que de lancer un débat sans fin ou de la brusquer, je rentre dans son jeu. Je ne sais plus vraiment s’il s’agit d’un jeu en réalité. Elle est comme ça, c’est sa personnalité et il faut pouvoir la prendre dans son entièreté sans juger. Ce n’est pas mon genre de m’arrêter à la première impression, je lui laisse encore sa chance à Ivy même si je sens encore le coup qu’elle a pu me mettre dans les côtes. « J’en suis déjà un peu une non ? » Je hoche la tête en lui souriant quelque peu. Je pourrais tellement la voir sur scène à mes côtés. Elle aurait une certaine facilité à emprunter un rôle, je n’en ai aucun doute. « Je le pense vraiment, tu sais. » dis-je doucement. Mon ton est bien plus calme qu’au départ. Je prends le temps d’observer ses réactions, la manière dont ses doigts viennent sans cesse remettre une mèche derrière son oreille, la façon dont son cou s’allonge pour qu’elle impose sa prestance et que l’on n’oublie jamais qu’elle est là. « Les caméras. » Je ne suis guère étonné par sa réponse. Elle cherche l’attention Ivy. Je me demande bien d’où viens ce besoin, mais me garde bien de lui demander. « Merde on m’avait dit que j’aurais le droit au 5 étoiles tous les soirs on m’aurait donc menti ? » Un rire m’échappe. Elle maîtrise le sarcasme en plus de ça. « J’ai été très déçu aussi. » que je lui affirme, l’air un peu triste et en secouant la tête. Mon regard croise le sien, elle semble un peu moins sur les nerfs et dans le fond, c’est déjà cela de gagner non ? « Tu as une mèche qui s’échappe. » que je lui signale d’un mouvement sur ma propre tête, n’osant pas vraiment tendre le bras dans sa direction. Je la regarde s’arranger avant de lui sourire à nouveau. « Là, c’est parfait ! Prête pour les caméras. »

Et déjà cette aventure commence mal. Je déteste les gens, je n’ai vu personne, à part Jack, que je pourrais tolérer plus de 5 minutes à mes côtés. Et lui là, ce brun, il m’énerve déjà beaucoup trop. Pourquoi il m’a fait tomber ? Il aurait pas pu faire attention ? Mais ça va, je suis restée souriante, et je ne l’ai pas frappé jusqu’à ce que mort s’en suive donc il devrait s’estimer heureux le gamin. Il me reconnait, et c’est seulement à partir de ce moment là qu’il a le droit à un peu de mon attention. Je serais une actrice de renom si l’idée de travailler m’intéressait quelque peu. Mais je n’en ai pas envie, donc je continue de vivre ma vie comme je l’entends. “Mhmh.” Bien sûr qu’il le pense vraiment. C’est un fait, et tout le monde devrait le voir et le savoir. Je me calme juste un peu même si ce type est quand même chiant. Il a l’air trop calme, trop doux, trop ennuyant pour moi. Mais je n’ai pas d’autre choix que de rester à côté du brun même si ça me fait soupirer de manière très sonore. Je ne réponds que par quelques mots, des phrases pas vraiment longues ou très sarcastique. Mais il reste calme, et ça aussi c’est étonnant. Peut-être qu’il n’a pas de caractère allez savoir. Je secoue la tête, je ne sais pas vraiment dans quoi je m’embarque en réalité, mais ne pas dormir dans un 5 étoiles tous les jours, je savais que ça allait arriver. Je cherche des yeux le type qui est censé revenir avec les bandeaux, ce qu’ils peuvent être long. Je replace ma mèche et le mec revient vers nous, je me décale un peu et je finis par envoyer un clin d’oeil au brun. “Toujours.” C’est dans ma nature d’être parfaite constamment.