| | | (#)Mer 17 Juin 2020 - 17:46 | |
| « Cinq minutes, Ivy. » il semble lui reprocher la terre entière mais il sourit Jack, il en finit plus de sourire. Il est heureux tout simplement. Parce que contre toutes attentes ils y sont arrivés. Les jeux étaient faits au départ se dit-il, le hasard s'est chargé du reste, mais quand il a vu la lueur de bonheur dans le regard de Colleen il s'est découvert un instinct de compétition qu'il ne se connaissait pas, le gars. S'ils gagnent, ce sera pour elle. Pour sa fille aussi, celle qu'il s'est jurée lui permettre d'appeller dès qu'ils trouveraient un téléphone payant. Elle s'ennuie la brunette, elle ne le dit pas, elle est forte et bien plus que qui que ce soit. Et il la comprend, ses filles lui manquent, à lui aussi.
Il leur a composé une chanson, le grand con, grand naïf, le père qui tente de mieux faire. Il la leur a écrite, une partie pour l'une et une autre pour l'autre. Elles sont toutes les deux mêlées, mélangées, Molly et Ellie qui apprennent à se connaître pendant que leur raté de paternel s'est enfui. L'aventure lui brûlait les pieds et les mains, elles ont compris, chacune aventurière à sa façon. Il lui manque, son trio - quand bien même il s'est formé depuis peu. Il y reviendra, elles le savent, il les aime, elles le savent un peu, aussi.
« C'est rien cinq minutes. » et en attendant, il se distrait comme il peu, Ivy toujours fidèle au poste. Elle est arrivée cinq minutes avant lui - il en entendra parler toute sa vie. Tu me suis encore? qu'il aurait pu lui demander, l'air malicieux. Mais elle aurait bien trop aimé que la question remonte et qu'elle puisse la lui renvoyer du revers la prochaine fois où l'occurence les alignerait l'un avec l'autre. « T'es l'enfer. » il joue les outrés, il roule des yeux, il gratte son ukulele emprunté qui ne retrouvera jamais son propriétaire et devant ses yeux, le soleil tangue vers l'horizon. On se revoit à Charleville.
@ivy waterhouse @may glitters |
| | | | (#)Mer 17 Juin 2020 - 18:40 | |
| 5 minutes. Je suis arrivée 5 minutes avant Jack. Je compte pas les binômes, là, c’est juste lui et moi. C’est juste nous deux quand on se perd bien trop loin du groupe pour le week-end détente. Et je tourne autour de lui comme je l’ai déjà fait une ou deux fois dans son bureau. Mais là, on dirait plus une gamine euphorique que la Ivy séductrice à qui il a à faire habituellement. Mais je m’en fiche, il n’y a plus de caméras, plus de micros, plus rien. Même plus de duos. Ils sont occupés ailleurs et c’est tant mieux.
Je sais pas où il va mais je le suis, lui et son ukulele qu’il a fini par balader partout depuis le van. Ca c’est Jack, c’est le vrai. Celui avec un instrument ou une partition dans les mains. Ca c’est le Jack du bureau. “Ca reste 5 minutes.” Je hoche la tête. “5 minutes de repose de plus à te regarder passer la ligne d’arrivée.” Oh et que je suis fière de l’avoir regardé passer la ligne. “C’est la victoire 5 minutes.” J’aime répéter ça, j’aime le voir faire semblant de rager. Ou peut-être qu’il rage vraiment un peu et j’adore ça.
“Et le diable qui va avec.” Un clin d’oeil. C’est un compliment, je suis l’enfer le feu et les flammes qui dévorent tout sur leur passage. “Tu devrais être terrifié.” Mais il n’a pas peur. Il ne réagit jamais comme les autres Jack. Il est toujours celui qui peut rester derrière, j’ai l’impression que c’est la seule personne sur cette planète qui pourrait me défendre juste parce qu’il en a envie. C’est bizarre ça, et je ne sais pas si je devrais me méfier ou avoir confiance. Même en Jack je ne peux pas accorder une partie de ma confiance. On ne sait jamais, même un ange peut se transformer en démon. “C’est toi l’enfer avec ton ukulele” J’ai retenu comment ça s’appelait et déjà ça ça devrait lui faire plaisir. Je regarde aussi vers l’horizon alors qu’il gratte les cordes. Et là je râle pas, je profite juste du début du week-end détente. Et on s’occupe.
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| | | | (#)Jeu 18 Juin 2020 - 0:53 | |
| Ils sont seuls et il le remarque même pas Jack, pas parce qu’il s’en fout mais plutôt parce qu’il profite de chaque seconde de repos qu’il arrive à gratter maintenant qu’ils sont enfin arrivés. Il y croyait pas le gars, ou du moins il a eu un moment d’hésitation à savoir si vraiment il allait arriver à traîner son binôme à la première ligne d’arrivée malgré les conneries foutues dans leurs pattes depuis le début. Lui qui doute jamais de rien parce qu’il laisse la vie arriver s’est retrouvé une nuit et une autre à flipper comme un gamin que Colleen se retrouve à flirter avec l’élimination par sa faute. Le voilà qui respire mieux, ukulele entre les mains et yeux perdus sur l’horizon, maintenant qu’ils étaient là où ils pouvaient dire être leur maison temporaire.
“Ca reste 5 minutes.” ils sont arrivés en même temps à cinq minutes près mais il y a fort à parier qu’elle maîtrise jusqu’à la seconde du décompte tant elle rayonne de bonheur de son avance. S’il s’en moque c’est qu’il est habitué à être éternellement en retard Jack, une fois ou une autre le froisse pas le moins du monde. “5 minutes de repose de plus à te regarder passer la ligne d’arrivée.” elle jubile et elle vivote, il la lâche pas des yeux la blonde aux mille éclats de rire. Ça n’aurait rien de vrai si on disait qu’il n’était pas particulièrement heureux de l’avoir retrouvée ici - même cinq minutes trop tard. “C’est la victoire 5 minutes.” il la lui cède au final, les notes éparses glissant du bout de ses doigts sur ses cordes accordées.
Elle est l’enfer, “Et le diable qui va avec.” son rire à Jack, il fait compétition aux conversations dans l’angle, à la brise sur leurs joues. “Tu devrais être terrifié.” « Oh, t’en fais pas, je tremble presque déjà. » il tremble pas, il est immobile, il joue et invente des notes, il rigole de plus belle. “C’est toi l’enfer avec ton ukulele”
Il exagère une moue lasse, faussée au possible. « J’allais presque te proposer de te jouer une chanson, mais j’sais pas si tu la mérites. » une seconde passe, dix autres, la tension est nulle on sait tous que d’ici une poignée de minutes il la lui jouera tout de même. En attendant, il joue à autre chose. « J’ai la mélodie déjà, c’est ça le pire. » le pire qu’il nargue en lui jouant l’air thématique de Jaws, l’arrivée dramatique du requin qui le fait pouffer de plus belle. |
| | | | (#)Jeu 18 Juin 2020 - 14:59 | |
| C’était seulement 5 minutes. Et pourtant, je suis arrivée avant lui. Ca l’amuse autant que moi même s’il fait comme si ça le touchait. Peut-être qu’il se découvre un instinct de compétiteur, et ça, ça me plairait. Mais on s’est retrouvé, après 5 minutes. On ne s’est pas lâché depuis, quand ce n’est pas moi qui tourne autour de lui c’est lui qui me suit. Et j’ai un peu oublié mon binôme, il ne doit pas s’en trouver plus mal. Il me déteste, et on ne peut pas dire que je l’apprécie vraiment. Donc je profite, et je ne lâche pas Jack des yeux. Il n’a pas l’air terrorisé Jack alors qu’il le devrait. Je pourrais être en train de le manipuler, de chercher toutes les infos, de faire en sorte qu’il s’attache pour qu’il me laisse toujours la première place. Je pourrais, mais je ne le fais pas.
Je le regarde, lui toujours accompagné de son ukulele qu’il a volé. Pas vraiment volé mais c’est plus drôle de dire. Il veut me jouer une chanson, je le sais. Il gratte les cordes et joue de jolies mélodies que je ne reconnais pas. “Faut faire quoi pour mériter une chanson ?” Un sourire taquin se dessine sur mon visage alors que je n’ai pas lâché ses yeux, on est seul là, on est pas filmé. C’est juste lui et moi. “Je suis presque déçue que t’en ai pas déjà composé une rien que pour moi.” Je devrais l’inspirer pourtant. Il pourrait parler de bureau, de prénoms et de gens occupés. Je suis toujours son rire alors que je m’assois un peu plus près. “Si tu joues, je peux toujours danser.” Donnant donnant. Il joue pour moi, je danse pour lui. Autant s’amuser tant qu’on est tranquille, tant que personne n’est là pour nous dire quoi faire ou où aller.
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| | | | (#)Jeu 18 Juin 2020 - 17:52 | |
| C'est fou à quel point il respire bien maintenant qu'il est là. C'est fou à quel point il respire bien et à quel point il relaxe, aussi. C'était une semaine haute en couleurs et en émotions qu'il venait de s'imposer et si son rythme était toujours tant en décalé, d'aller si vite et si prestement lui donnait le tournis faut croire. Alors il s'isole, il gratte son ukulele, il s'improvise penseur et muet, il souffle aussi, fait la paix.
“Faut faire quoi pour mériter une chanson ?” fût un temps, juste battre des cils en pied de scène lui aurait valu considération, entre deux lignes reniflées à même la batterie pendant un show aussi bourré de vices que l'étaient ses narines. Maintenant il relativise Jack, il y va doucement, il réfléchit, et apparemment Ivy aussi. « T'as quoi à offrir en négociation? » ce serait mentir de dire qu'il veut pas lui jouer quelque chose, ce serait mentir de dire qu'également elle ne lui inspire pas la moindre mélodie. Mais il attend Jack, éternel patient. “Je suis presque déçue que t’en ai pas déjà composé une rien que pour moi.” ah, la voilà la Ivy qu'il apprendre à connaître de plus en plus. Celle qui affiche son plus grand sourire quand les caméras se tournent vers elle, celle qui s'amuse dès qu'on lui donne le micro. « Ravale tes larmes, t'en auras une si tu gagnes. » à son tour de négocier, les notes qui accélèrent et le jeu qui avance lui aussi. Autant se servir de l'aventure dans laquelle ils sont pris comme excuse - ça fonctionne bien, jusqu'à maintenant.
“Si tu joues, je peux toujours danser.” « Je sais pas jouer la valse. » il se moque de ses racines bourgeoises, n'en a rien à faire finalement quand il décide de lui en jouer, un morceau. Pas une composition, mais un truc bien qui la fera danser à souhait. « Ça se danserait mieux si t'avais Martin avec toi. » oh qu'il rigole Jack, entre deux accords. |
| | | | (#)Jeu 18 Juin 2020 - 18:13 | |
| Je suis bien là, j’ai pas envie d’être ailleurs. Ni à Sydney, ni dans un autre pays, ni avec personne d’autre. Je respire là. Le soleil n’est pas encore couché, et c’est bien de le voir de là, de le voir alors que Jack s’amuse avec les cordes de l’instrument. Il veut jouer, dans tous les sens du terme. Il veut jouer avec moi, il veut jouer de la musique, il veut s’amuser pendant cette aventure. Je veux la même chose là je crois. Peut-être que ça ne durera quelques minutes, mais au moins pour une fois je suis pas la petit fille riche apparemment. “Des conserves et des chewing gum ?” C’est pas le premier moment qu’on passe ensemble, en fait, c’est un peu comme s’il était mon duo de l’aventure. Qu’on le choisisse ou non, on finit par se retrouver tous les deux avec ou sans caméras. “Si ?” C’est mon seul objectif, gagner. Mais je me souviendrai de ce passage, ce moment où j’ai compris qu’il était capable d’écrire une chanson pour moi. “Tu veux quoi toi si t’arrives à être deuxième ?” Ca m’intéresse, même si je pense qu’il ne demandera rien. Il ne demande pas Jack, il prend juste ce qu’on veut bien lui donner. Et ça fait quelques jours que je lui en donne bien plus qu’à n’importe qui d’autre.
“Il faut être deux pour danser la valse.” Et mon regard se tourne vers lui. Est ce qu’il sait danser ? Ca fera deux fois que je danse devant lui, et je ne sais même pas ce que lui sait faire. Est ce qu’il a ce genre de talent en plus de la musique ? Je me lève, j’ai dit que s’il jouait je pourrais danser. Et c’est ce que je fais, je bouge dans tous les sens, c’est pas ce que j’appelle danse en temps normal mais je fais ce que je peux avec la musique que j’ai. “Tu préférerais peut-être que je passe ma soirée avec Martin ?” J’ai capté son regard là, parce qu’on ne peut pas dire que je connaisse la réponse.
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| | | | (#)Jeu 18 Juin 2020 - 21:38 | |
| “Des conserves et des chewing gum ?” elle a le mérite d'avoir de la suite dans les idées, quand la seule suite logique avec laquelle il est à l'aise Jack, c'est de laisser ses doigts guider les notes à venir au fur et à mesure qu'il joue distraitement sans la quitter des yeux.
“Si ?” « Quand. »
Ils savent tous les deux que si l'un d'eux deux peut gagner c'est bien elle. Lui, il fera tout pour se battre jusqu'au bout, il le fera parce qu'il croit fermement que Colleen mérite de gagner bien plus que lui-même et son esprit de compétition refoulé. Pourtant s'il doute éternellement de lui il ne doute absolument pas d'elle, ni de tout ce qu'elle pourrait mettre en place pour gagner. Pourtant là, de suite, ils ne sont pas en compétition - ne le sont plus. L'ont-ils seulement déjà été? “Tu veux quoi toi si t’arrives à être deuxième ?” « Du shampooing et des pâtes. » à son tour, de tenter d'être celui qui a de la cohérence, celui qui reprend les faits le sourire aux lèvres.
Epstein, il lui propose une chanson, mais Ivy elle, elle en veut une autre. “Il faut être deux pour danser la valse.” son épaule se hausse, il laisse son rictus le plus espiègle possible tatouer son visage quand Chuck Berry se charge du reste. « Je peux pas jouer et danser en même temps, faut que tu choisisses tes combats. » et lui, il en profite pour éparpiller son solo la tête qui dodeline et les notes qu'il chante d'une voix grave qui en a vues d'autres, des tas, des dizaines de milliers de chansons en aparté.
La seconde passe, l'autre qui suit est plus tendue que la précédente. C'est toujours comme ça, avec eux, quand y'a l'accalmie. “Tu préférerais peut-être que je passe ma soirée avec Martin ?” le terrain est dangeureux et elle le sait bien plus que lui. N'en reste que c'est Jack qui souffle, une corde et une autre qui ralentissent sous ses doigts calmés par un couplet terminé. « Joue pas à ça Ivy. » sinon quoi, Jack? |
| | | | (#)Jeu 18 Juin 2020 - 22:18 | |
| Quand j’aurai gagné. Et là ça me plaît mieux déjà. Même si j’aurais aimé qu’il puisse gagner avec moi. Rien ne nous empêche de contourner les règles pas vrai ? Une fois de plus. J’ai jamais aimé respecter tout ça de toute façon, et j’ai l’impression que ça c’est un point commun entre nous. Je les ai pas cherché et je devrais pas le faire. Alors je me tais, je l’écoute jouer et je me mets à danser. Est ce que c’est l’aventure qui me rend comme ça ? Est ce que c’est juste le fait d’être là et avec lui et son ukulélé ? Ca sera à rien de poser des questions dont on ne veut pas connaitre les réponses. “Tant que c’est mon shampoing ça me va.” Il ne m’a pas demandé l’autorisation ou un quelconque avis pourtant je ne me gêne pas pour lui donner. Et ça n’étonnera personne.
Il ne peut pas jouer de la musique et danser en même temps. Et il est déjà choisi, il ne le sait juste pas encore. Je lui laisse quelques secondes, minutes de répit quand je l’écoute encore chanter. C’est qu’il a une voix pas trop mal en plus, il est intrigant Jack quand il ouvre des nouvelles facettes de lui à chaque fois qu’on se croise. On se croise souvent depuis le début de l’aventure, et pourtant c’est pas assez pour moi. “Tu devrais être multitâche.” Il n’a pas besoin de l’être, j’ai choisi mon combat je l’ai dit non ?
Que je joue pas à ça, oh qu’il n’aurait pas dû dire ça Epstein. Parce que ça veut dire qu’il y a anguille sous roche, ça veut dire qu’il y a quelque chose dont il ne veut pas parler là, quelque chose qu’il a apparemment besoin de cacher. “Pourquoi ?” Je les pose les questions qu’il ne veut peut-être pas entendre, et je le fais en regardant vers lui. “C’est pourtant ce qu’on fait toujours non ? On joue.” Ce n’est qu’un jeu, c’est juste ça. Oh Ivy. Je lui enlève son instrument des mains, il aura l’occasion de me faire une démonstration une autre fois. “Viens.” J’ai attrapé sa main sans lui laisser le choix de faire autre chose. “Tu peux pas jouer de la musique mais tu peux toujours chanter, et je peux t’apprendre la valse même si t’aime pas ça.” Parce qu’il n’a pas le choix, ça aussi je l’ai dit.
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| | | | (#)Ven 19 Juin 2020 - 16:16 | |
| “Tant que c’est mon shampoing ça me va.” « On l'a pas acheté finalement, le budget était pas avec nous. »
Vas-y Jack, continue de dériver à chaque nouvelle attaque, on croirait presque que tout le yoga que tu te tapes le matin avec Colleen te rend véritablement flexible et que c'est pas juste du bluff. Mais le voilà, le gars. Qui nargue et qui rigole, qui joue pendant qu'elle s'envole. Elle est belle Ivy et elle le sait, probablement un peu trop.
“Tu devrais être multitâche.” « J'devrais être bien des choses. »
Ça, ça vient avec le sourire en coin du mec qui n'en a rien à foutre de ce qu'il devrait être. Il a passé sa vie à faire contre ce à quoi on s'attendait de lui, restant toujours et éternellement fidèle à lui-même et rien qu'à lui. On a voulu qu'il soit un adolescent discipliné et on a voulu qu'il soit un bon mari, on a voulu qu'il soit un bon père, on a voulu qu'il soit un bon musicien et on a voulu qu'il soit un homme respectable. À chaque case il s'en est allé, non sans parfois le regretter bien, bien fort.
“Pourquoi ?” tu sais très bien pourquoi. “C’est pourtant ce qu’on fait toujours non ? On joue.” ils jouent et surtout, ils en oublient les règles. En ont-ils vraiment? « Hey, c'est pas cool ça. » elle lui vole son ukulele et lui il grogne, il grogne pour ça et il fait du déni de tout le reste.
“Viens.” Ivy qui ordonne et qui ne lui laisse finalement aucun choix, quand il la suit et se redresse, quand le sable grince sous ses pieds nus et qu'elle elle coince à peine. “Tu peux pas jouer de la musique mais tu peux toujours chanter, et je peux t’apprendre la valse même si t’aime pas ça.”
La valse, donc. Et ses paumes à elle qui se placent, les siennes à lui aussi.
« Ils filment. » qu'il en viendra à sa propre conclusion, une poignée de minutes de danse plus tard. Maintenant il voit l'un des caméramans qui erre autour d'eux, la lumière de sa caméra ouverte. Ils filment et c'est pour ça que t'es comme ça, n'est-ce pas? |
| | | | (#)Ven 19 Juin 2020 - 17:10 | |
| Je sais pas ce qu’on fait là, seuls. Mais on y est. Comme deux gamins qui ne se souviennent même plus de où ils sont et ce qu’ils font réellement dans cette ville perdue de l’Australie. C’est un jeu dangereux. Un jeu dont je suis persuadée d’avoir le contrôle. J’ai le contrôle, je l’ai toujours. Alors je le cherche lui, je cherche ses réactions, je le pique et il me suit toujours. Rien n’est jamais violent, il est calme Jack. Et je ne sais pas pourquoi, chez lui, ça ne me gêne pas. “Heureusement que j’en ai encore sur moi alors.” Parce qu’il se souvient de l’odeur de mes cheveux Jack. Mais c’est pour le jeu, toujours le jeu.
“C’est bien moins drôle d’être la personne qu’on devrait être.” Et là on se retrouve, là je sais qu’il y a une partie de moi qui le comprend vraiment, une partie de lui qui sait ce que je veux dire. Pas besoin de le dire à voix haute, le regard suffit. Je danse, seule. Qu’est ce que je fais à danser seule ? C’est pas moi ça. Il en connait bien trop Jack, bien trop en trop peu de temps. Qu’est ce que je fais ? Là, la seule chose que je fais c’est balayer cette voix d’un revers de main pour me concentrer sur les accords qu’il joue. “Si je suis toujours cool.” Même quand je lui enlève le ukulélé des mains et qu’il a une moue boudeuse presque adorable. Je fronce le nez et le tire pour qu’il me rejoigne. Il ne peut pas jouer et danser, il aura d’autres occasions de me faire des concerts privés au couché du soleil. Il n’aura peut-être pas d’autre occasion d’apprendre à danser. Une main se place dans celle de Jack, l’autre sur son épaule après avoir placé sa main libre sur ma taille. je compte, je montre, et je ris. Je suis trop vraie là, beaucoup trop. Où il est le masque ?
Ils filment, et là je pourrais les maudire. Oui, moi, je pourrais maudire les caméramans d’être là. Un regard noir envoyé à une, et mes yeux qui cherchent déjà une cachette s’il décide de rester dans les parages. Mes doigts s’enlacent une nouvelle fois à ceux de Jack alors que je lui lance un regard amusé avant de l’entraîner derrière moi. Je ne sais toujours pas où je vais, je sais juste que je vais loin de cette caméra. Un virage à gauche, puis à droite, des arbres et des buissons. On ne nous voit pas là. Et je replace mes deux bras autour de son cou cette fois. “On est plus filmé là.” Et c’est peut-être un problème finalement. Quand on est trop isolé, et que la bulle commence à prendre un peu trop de place.
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| | | | (#)Ven 19 Juin 2020 - 18:19 | |
| Depuis quand ils flirtent autant avec le vrai qu'avec le jeu? Il sait plus trop Jack, à quel moment elle a retiré des briques de son immense carapace, il sait plus trop et c'est probablement ça la beauté de la chose. Parce que maintenant, quand elle lui parle, il est bien plus attentif que son air perdu et ses prunelles voilées pourraient le suggérer. Il écoute, il enregistre, il mémorise. “C’est bien moins drôle d’être la personne qu’on devrait être.” « C'est pas à moi que tu devrais dire ça.» oh qu'ils sont similaires sur ça, oh qu'ils pensent pareil sans que ça soit surprenant. Ils viennent de deux mondes différents mais aspirent à la même chose - l'inégalité n'en est que plus morose.
“Si je suis toujours cool.” « Toujours me semble un peu abusif. »
Ce qui est abusif, c'est le geste sec qu'elle occasionne quand elle lui arrache son précieux ukulele des mains et qu'elle le dégage plus loin. Il grogne et il a mal pour l'instrument le canadien, il s'assure d'un coup d'oeil perdu par-dessus la crinière blonde comme les blés d'Ivy pour s'assurer que son bébé est pas abimé sur la plage. Gamin paniqué.
Les mains se placent, les regards avec. Ils tournent une scène de comédie romantique avec le coucher de soleil qui pointe à l'horizon et c'est bien trop cliché pour qu'il ne le souligne pas Jack. Pourtant Ivy, elle en a décidé autrement. S'il la suivait une poignée de secondes plus tôt, il la suit à nouveau. “On est plus filmé là.” le bosquet, le buisson, l'endroit reclus et ses prunelles à lui qui trouvent ses prunelles à elle. « J'pensais que t'aimais ça, les caméras. » il pensait vraiment et il s'étonne finalement que ça soit pas le cas. Il s'en étonne avec ravissement, si vous vous demandez. S'en voulant au passage de son stupide préjugé.
« Pourquoi t'es là? » ça aussi, il devrait s'en vouloir. De lui poser la question quand elle a tous les droits de pas avoir besoin d'y répondre. « La vérité. » il insiste pourtant Jack, et on sait pas trop si c'est de la course dont il parle, ou du moment à s'occuper qui revient s'immiscer entre eux. |
| | | | (#)Ven 19 Juin 2020 - 18:52 | |
| ”C’est à qui alors ?” Je sais qu’on est pareil sur ce point. J’aime pas trouver des points communs, je déteste ça. Parce que j’aime pas ce jeu, j’aime pas entrer dans ce truc du je te comprends qu’on se lance avec nos yeux sans jamais le dire. Il y a beaucoup de points qui font qu’on se comprend, bien plus que ce qu’on ne peut l’imaginer jusque là en réalité. “Ok dis moi quand je l’ai pas été ?” Quand j’ai attrapé son ukulélé très certainement. Je ne lui aurais pas demandé de choisir, il aurait choisit l’instrument à tous les coups et je n’aurais pas pu lui apprendre la valse et ça aurait été dommage. Je pourrais lui en apprendre des tas des danses de salon.
Parce qu’il a juste une petite partie de vraie Jack. Une petite partie de moi qui a arrêté de se méfier mais que tout le reste il le voit comme le reste du monde et que ça reste encore comme ça jusqu’à ce que j’en décide autrement. “Comme quoi tu me connais pas si bien que ça.” J’aime les caméras, mais pas là, pas maintenant. Je les aime quand j’en ai besoin, pas quand c’est elle qui ont besoin de moi pour faire de la bonne télé. Alors on s’en va, loin ou pas j’en sais rien. Mais j’ai presque couru pour qu’ils nous laisse tranquille. Ouais, nous, je l’utilise juste dans ma tête nous. C’est qu’un jeu, un putain de jeu Ivy.
Pourquoi je suis là ? Pourquoi la réponse a l’air de tant l’intéresser quand je me retrouve bloquée dans ses prunelles. “Pour l’argent, pour la visibilité, pour la célébrité.” Il veut que je sois honnête, alors je ne dis pas que c’est pour l’aventure, pour la nature ou visiter l’Australie. Je lui dis la vérité, et j’aurais peut-être dû la fermer parce que ça commence à être trop. Il en sait trop Jack, et tout ça il pourrait l’utiliser contre moi si un jour l’envie lui prenait.
“pourquoi tu restes ?” Pourquoi on est parti ? Pourquoi on a évité les caméras ? “La vérité.” J’insiste comme lui il l’a fait. Il sera honnête comme je l’ai été j’en suis certaine. Même s’il n’y a pas de mots, les mots sont étranges là, le jeu aussi. C’est quoi les règles ? J’en sais rien, on aurait peut-être dû en parler dans son bureau. Avant de nous perdre ici. Il en aurait des tonnes, des raisons de se barrer pour retourner jouer du ukulélé, des tas. Pourtant, je voudrais connaître les raisons pour lesquelles il reste, mes yeux presque suppliants qui n’ont pas quitté les siens une seule seconde depuis que mes bras se sont entourés autour de sa nuque.
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| | | | (#)Sam 20 Juin 2020 - 13:44 | |
| Elle est faite des surprises et de secrets, elle la montre à peine, la pointe de l'iceberg. C'est probablement ce qui arrive quand on passe sa vie à se conditionner ainsi, à être mise de l'avant et à se mettre de l'avant à son tour. C'est triste en soit, et il ne s'y attarde pas, mais elle a probablement construit autant de barricades simplement parce qu'à force de tout montrer aux autres, il ne lui restait plus rien à elle. “Comme quoi tu me connais pas si bien que ça.” « J'ai encore tellement de choses à apprendre sur toi c'est affligeant tout le travail que ça comporte. » il est trop con pour le voir d'office Jack, même lorsqu'ils sont si proches, que leurs paumes s'égarent, leurs prunelles, leurs rires et leurs confessions avec. Mais il le verra un jour, qu'elle en cache cruellement trop pour son propre bien, tellement pour ses frêles épaules.
“Pour l’argent, pour la visibilité, pour la célébrité.” « On va faire de toi une vedette, alors. »
Il pouffe, elle se replace, il se replace lui aussi. Les pas qu'il apprend même pas, eux qui entrent d'une oreille et sortent de l'autre. La conversation l'intéresse bien plus que la danse qu'il suit comme un pantin qu'elle contrôle parfaitement. Il est un homme d'une seule et unique chose à la fois Jack, et les mots le contentent pour une fois. “pourquoi tu restes ?” surtout ceux-là. “La vérité.” quand certains se seraient braqués, quand bon nombre de gens auraient refusé de dévoiler aussi vite leurs cartes, lui, il ne voit absolument aucun mal à être honnête avec elle. Elle n'aurait même pas eu besoin de le lui préciser qu'il l'aurait dit, la vérité - il est comme ça, c'est acté. « Parce que j'aime bien la découvrir, la vraie Ivy. » celle qui ne vient que par poignée de secondes, celle qui s'envolera dès qu'il l'aura pointée innocemment du doigt. « Pas celle qui est là pour l’argent, pour la visibilité, pour la célébrité. » celle qu'elle cache de tout le monde, à commencer par les caméras. |
| | | | (#)Sam 20 Juin 2020 - 14:16 | |
| C’est une mauvaise idée. Une putain de mauvaise idée. J’aurais dû le laisser avec son ukulélé dans les mains. J’aurais dû sourire à la caméra et la laisser me filmer alors que je dansais sur la plage. C’était un bon plan ça, ça aurait dû être le mien. Mais j’ai changé de plan, j’ai pas lâché sa main depuis que j’ai posé plus ou moins délicatement l’instrument sur le sol. On est seul maintenant, vraiment. Le lieu ressemblerait presque à une bulle, bulle qui finira par éclater un jour ou l’autre. Mais pour l’instant on est là, et mes bras sont passés autour de son cou, mes yeux n’ont pas quittés les siens. “C’est bien trop éprouvant et long pour que tu tiennes le coup.” Ne fais pas ça Jack, ne cherche pas à aller plus loin, à apprendre plus. On est pas prêt pour ça.
“On ?” Je fronce les sourcils, je suis rassurée qu’il ne pose pas plus de questions. C’était déjà trop, je suis trop sincère avec lui. Je me sens trop en sécurité et j’ai juste à attendre que ma connerie m’explose à la gueule. Est ce qu’il compte m’aider ? Mais m’aider à faire quoi au juste ? “T’as des plans ?” Je souris, on joue, toujours. Ca avance trop, trop loin, on aurait dû en parler des règles du jeu, parce que j’aime pas être en roue libre. On les aurait transgressé les règles, parce qu’on est pareil pour ça, mais on en aurait eu au moins.
Il me pose une question, j’en retourne une autre. Je partage tu partages. Mais il aurait pas dû répondre sincèrement en réalité. Il aurait dû retourner une autre question, il aurait dû jouer, parce qu’il devrait pas dire ça, et on devrait pas se regarder de cette manière là quand on comprend même pas ce qu’il est en train de se passer. Rien, il ne se passe absolument rien. La vraie Ivy, c’est celle que je veux montrer la vraie Ivy. Même moi je ne sais pas qui elle est au fond, je suis ça, juste ça. La bimbo, la gosse de riche, la peste, la connasse, ça c’est moi. “Elle est bien plus intéressante celle là pourtant.” Celle qui vit pour l’argent et tout ce qu’il y autour de ça. Je l’ai regardé une seconde de trop avant de fermer les yeux pour l’embrasser sans même vraiment y réfléchir. Mes mains se perdent dans ses cheveux pendant le même temps, pas d’argent, pas de visibilité, pas de célébrité, pas de caméra. C’est rien, c’est juste un jeu. Est ce que quelqu’un y croit encore ?
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| | | | (#)Dim 21 Juin 2020 - 10:47 | |
| “C’est bien trop éprouvant et long pour que tu tiennes le coup.” « T'as tellement pas espoir en moi, j'suis presque blessé. »
Il feint Jack, il feint d'être outré quand il se demande d'emblée c'est quand justement, la dernière fois où il l'a été. Sûrement que ça avait rapport à la musique, sûrement que c'était une connerie que les Fitzgerald ont pu faire, un artiste qu'ils ont pu produire et qui n'avait clairement aucune valeur sauf une monétaire. Ça lui aurait brisé le coeur de revoir encore une fois un talent monter sur scène rien que pour l'argent, et c'est probablement là, où il s'est outré, le pauvre gars.
“On ?” il hoche de la tête, redresse le regard après avoir analysé comment elle avance des pieds et donc comment il devrait avancer des siens. “T’as des plans ?” « Toujours mieux de faire équipe. » il explique, ses prunelles bleutées plongées dans celles de la blonde. « Puis on est une alliance, t'as déjà oublié ou tu feins pour les caméras? » ses mots qui viennent se nicher, narquois, à son oreille. Les caméras sont pas là et il entretient quand même le secret, bon joueur. Fourbe aussi, surtout.
Et elle lui demande, et il répond. Pas le moins du monde gêné par ce qu'il avance, parce que lorsqu'il dit la vérité il l'assume toujours autant. “Elle est bien plus intéressante celle là pourtant.” celle qui a des fossettes tant elle sourit. Celle qui a des étoiles dans les yeux. Celle qui parle ouvertement, celle qu'il redécouvre à chaque nouveau battement. Celle qui se penche sur ses lèvres aussi, qui les embrasse de la plus douce des façons. « Ivy. » qu'il murmure, contre son baiser, plus comme une piqure de rappel que comme un simple avertissement. « On devrait rentrer. » ils devraient et c'est ce qu'ils vont faire, quand c'est pas ici, quand c'est pas comme ça, quand c'est pas le plan et quand elle le sait autant que lui. Ses lèvres à lui d'ailleurs, elles se posent sur le front de la jeune femme, avant qu'il sente ses paupières se fermer une seconde de plus.
Ses doigts ont pas lâché les siens, quand ils regagnent l'endroit où y'a les caméramans encore présents. Il ne la lâche que lorsque les lumières d'enregistrement repartent lentement. |
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