| Happiness comes in waves || Loan #6 |
| | (#)Jeu 18 Juin 2020 - 12:35 | |
| Un mois. Voilà le temps qui passé depuis mon admission à l’hôpital et le moment où je me trouve ici, dans le hall du centre de rééducation à attendre l’arrivée de Loan. En un mois il s’en est passé des choses ! Beaucoup trop. J’ai passé une semaine à l’hôpital, alité, sans pouvoir bouger mes jambes. Fort heureusement que j’ai rapidement retrouver le contrôle sur mon bras et ma main gauche et qu’au bout d’une semaine j’ai pu commencer à me déplacer un peu en fauteuil roulant. Alors oui ce n’est vraiment pas idéal et oui je déteste cette sensation, mais c’est mieux que rien quand on a pas le choix. Toutefois, le pire dans tout ça ce n’est pas forcément le fait de vivre dans la peau dans un handicapé pendant quelques jours, mais bel et bien le fait de ne pas savoir ce qui se passe dans mon corps et pourquoi j’ai réagis aussi violemment à une simple annonce. J’ai passé tout un tât de test et d’examen : radio, scanner, échographie, écho doppler, prise de sang diverses et variées et même une ou deux ponctions lombaires. J’ai nagé dans l’ignorance pendant longtemps jusqu’au 7 avril où enfin le diagnostique à pu être poser.
Trois mots. Des mots aussi simples que compliqués qui pourtant te foute une claque monumentale et change ta vie du tout au tout. Sclérose en plaques. Ma première question est sans doute la plus commune « pourquoi ? ». je n’ai pas demandé ça dans le sens spirituel du terme en mode « pourquoi moi ? Qu’ais-je donc fait pour mérité ça ? » mais plutôt dans le sens biologique du terme « comment est-ce ça peu m’arriver à moi, qui pourtant ais un mode de vide très sain ? » Je ne me drogue pas (sauf du cannabis une fois de temps en temps, ne bois pas des masses et je ne consomme aucun aliment qui puisse me causer du tort. Est-ce une forme de carence ? Je ne pense pas, je fais très attention à ce que je supplémente, fait des prises de sang régulièrement, bref je fais attention à mon corps et à ce que je lui inflige de l’intérieur. De l’extérieur j’avoue que ces derniers temps j’y suis aller un peu trop franchement. Les médecins n’ont aucune réponse à me donner, il n’y a aucune raisons valables que je me retrouve porteur de cette maladie et pourtant c’est tombé sur moi.
Aussi, après avoir passé 48h à me remettre en question, moi mes choix et ma vie, à avoir de longues discussions avec mon frère qui s’y connaît bien en neurologie, à pleurer, crier et m’énerver contre tout et n’importe quoi, j’ai décidé de me prendre en main et j’ai accepté assez facilement le transfert vers un centre de rééducation. La dernière fois que j’ai passé ces portes c’était en tant que kiné. Me retrouvé donc en tant que patient ici fut une tout autre épreuve. Mais tout le monde a tout de suite été adorable avec moi et j’ai découvert une tout autre perception des choses. J’ai donc commencé à retravailler mon corps dans l’optique de remarcher.
Et aujourd’hui j’ai décide de faire une surprise à Loan. D’ailleurs, il faut qu’on l’évoque, ce meilleur ami et ce soutient infaillible dont il fait preuve. Il a toujours été adorable, vraiment adorable, mais là il l’est encore plus. Je crois que sans lui et ses encouragements incessants je ne serais pas là, actuellement, à l’attendre dans le hall. Et pourtant je suis, face à la porte, le coeur qui s’accélère légèrement lorsque je le vois passer les portes.
Large sourire sur les lèvres, je lui fait un signe de la main et ...me lève. Comme ça, facilement, sans aide. Avant de m’avancer vers lui. Alors certes, ma démarche est encore pas mal irrégulière et je tombe presque dans ses bras, mais ce sont les premiers pas sans aides techniques et hors de barres parallèle que je fais. Et en plus, à en voire le regard de mon meilleur ami je suis persuadé qu’il ne se doutait de rien. Comme pourrait-il aussi, si j’ai gardé le secret tellement de temps en lui mentant tel l’effronté que je suis. « Salut» dis-je finalement en m’appuyant un peu sur ses épaules pour me redresser « ça va ?» et je lui offre le plus grand des sourires que j’ai pu lui adressé depuis plusieurs semaines.
@Loan Severide |
| | | | (#)Jeu 18 Juin 2020 - 14:32 | |
| Il y a un mois, Martin perdais connaissance sur le sol de ma salle de bain.
S’en est suivi des semaines de doute et d’inquiétude concernant sa santé. Il n’avait plus aucun moyen de se servir de ses jambes et je dois avouer que cela m’a valu un bon nombre de minis crises d’angoisse. J’ai beaucoup parlé avec son frère durant cette période de flou total, il est celui qui arrivait à voir mes questions sans que je les formule et surtout qui prenait le temps d’y répondre même si lui-même s’inquiétait pour Martin. C’était impressionnant de le voir coucher dans ce lit, incapable de faire ce qu’il veut. C’était déstabilisant de ne pas pouvoir lui apporter de réponse. J’ai probablement mis les pieds dans le plat un bon nombre de fois sans vraiment le vouloir, mais c’était ma façon de vouloir prendre soin de lui. Aussi étonnant que cela puisse paraître on ne c’est pas vraiment pris la tête durant ce mois tout entier. J’étais là pour lui et il me laissait l’espace d’être parfois un peu trop là, mais toujours encourageant.
Puis le diagnostic est tombé : sclérose en plaque. Autant dire que j’ai passé la nuit à faire des recherches ne connaissant rien de la maladie. Ce que j’ai trouvé sur Internet m’a parfois fait peur, mais j’ai fini par trouver un blog de personne atteints de la même maladie et j’y ai trouvé énormément de réponse à mes questions. Cela m’a permis d’aborder les choses d’un tout autre point de vue et surtout d’être présent pour Martin. L’encourager à se rendre à ses séances de rééducation, l’aider dans ses exercices et tout le reste. Je suis venu tous les jours du temps de son hospitalisation, je l’ai parfois emmené à ses rendez-vous et on, c’est complètement rapprocher lors de cette épreuve. Et même si je continue à m’inquiéter pour lui, je dois avouer que je suis vraiment soulagé de le voir retrouver son sourire, son sarcasme et sa joie de vivre. Il est toujours là mon meilleur ami, il avait juste besoin d’une pause. Mais le plus dur reste de le voir cloué dans ce fauteuil roulant. Non pas que je porte un jugement là-dessus, mais c’est une vision déstabilisante, quelque chose que l’on ne sait jamais réellement comment aborder.
C’est tout de même avec le sourire aux lèvres que je me dirige vers le centre de rééducation pour retrouver mon ami. On c’est donner rendez-vous à l’accueil et après cela, il ira faire sa séance. Je resterais à faire des étirements avec lui tout en l’embêtant avec mon blabla incessant. Je l’aperçois, qui m’attend et lui offre mon plus beau sourire. Et alors que je suis plus qu’à quelques mètres de lui, il se lève de son fauteuil. Je le regarde un brin inquiet avant qu’il ne se mette à marcher dans ma direction. « Mais… ?! » Je reste complètement choqué, incapable de bouger, alors qu’il continue à faire quelques pas fébriles vers moi. « TU MARCHES ! » Et peut être que je hurle un peu trop. Et peut-être que je le serre trop fort dans mes bras lorsqu’il vient s’y échouer, mais je suis si heureux de le voir debout devant moi. Je viens déposer un baiser sur sa joue, bien trop heureux du moment avant de l’aider à se redresser un peu. « Tu m’avais pas dit ! » Je frappe son épaule légèrement en riant. « Merde, tu marches ! » On dirait un père fier des premiers pas de son bébé. « Est-ce que ça va ? Bien sûr que ça va ! Mais et toi ?! » Je crois que je suis un brin trop surexcité, mais il vient de me faire la surprise du siècle. « Je suis si fier de toi ! »
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| | | | (#)Jeu 18 Juin 2020 - 17:01 | |
| J'adore faire des surprises parce que j'adore voir la tête des gens et leur expression faciale. Qu'elle soit heureuse ou nerveuse, rageuse ou surprise, en général je m'amuse beaucoup à observe les lueurs dans leur yeux et comment se placent bouche, leur lèves, leurs yeux. Et là, Loan ne faillit pas à la règle. En tant que comédien il est déjà très expressif de base et je ne me lasse pas d'observer les traits de son visage lorsqu'il me voit me lever, la surprise s'intensifiant d'avantage encore lorsque je commence à marcher dans sa direction, priant secrètement qu'il continue de s'avancer vers moi parce que sinon je risque de me retrouver au sol en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.
Fort heureusement, il n'a pas perdu ses reflex et me rattrape au moment où mon équilibre commence à flancher. Il est là quand je le prend dans mes bras autant pour l'enlacer fermement que pour l'utiliser comme soutient alors que lui ne cesse de répéter que je marche, qu'il va très bien et qu'il est si fier de moi. «Tu sais combien j'aime te faire des surprises » dis-je me redressant, sans pour autant quitter ses bras «ça fait une semaine que j'ai commencé la marche et ...voilà le résultat » je relâche Loan et écarte les bras avant de me reculer et faire demi tour pour retourner vers mon fauteuil. Fort heureusement que la distance parcourues n'était pas énorme, parce que mes jambes ne m'auraient sans doute pas tenue plus longtemps encore.
Appuyant sur les accoudoirs, je me recule dans le fond du fauteuil puis remet mes pieds sur les reposes pieds et relève le regard sur Loan, un sourire fier se dessinant sur mes lèvres «Bon, du coup, on fait quoi pour fêter ça ? On va boire une bière ? » j'aimerais tellement être sérieux dans ma demande tant l'envie de boire une bonne bière bien fraîche est présente, mais je sais parfaitement que ce n'est pas forcément très conseillé. En vrai, tout alcool est à proscrire dans les prochaines semaines voire mois ou même pour toujours. « Ou alors on va se prendre un café dégueulasse à la machine et on le bois dehors dans le parc. Ça te va ?» je le regarde «On peut aller partout mais pas dans ma chambre, parce que j'ai vraiment besoin de sortir un peu »
@Loan Severide |
| | | | (#)Jeu 18 Juin 2020 - 18:16 | |
| J’ai suivi les progrès de Martin avec beaucoup d’intérêt, tel un père fier de son fils. À force de venir le voir pratiquement tous les jours, j’ai pu sympathiser avec une infirmière, et même si le secret médical l’empêche de pouvoir me parler de tout, elle m’a souvent donner des petites informations. Par contre, elle c’était bien garder de me faire part des progrès énormes de mon meilleur ami en rééducation. Soudainement, sous mes yeux, il se lève et se met à marcher. J’en ai le cœur qui s’accélère tellement je suis surpris et fier. C’est tout ce que je demandais à voir depuis des jours. C’est encore fragile et il tombe bien rapidement dans mes bras, mais il a réussi à faire quelques pas et ça déjà, c’est tout simplement énorme. « C’est une sacrée surprise, en effet. » que j’annonce alors que Martin se tient à moi pour se redresser. Son sourire est éclatant et cela me fait tellement de bien de le voir aussi heureux. J’avais besoin de retrouver mon meilleur ami dans sa bonne humeur. « C’est génial tous les progrès que tu as fait ! » Je suis tellement fier que je pourrais en sortir mon téléphone pour immortaliser le moment en vidéo. Pourtant, je préfère profiter pleinement de l’instant avec Martin qui ne cesse de me sourire.
Il me propose une bière avant de se raviser pour un café. « J’avais prévu qu’on se mette dehors t’en fais pas. » Je sais qu’il commence à en avoir marre de sa chambre. Puis aujourd’hui, le temps est doux et clément alors autant profiter du parc de l’établissement. J’aurais aimé pouvoir amener des bières en douce comme si on était encore deux gamins, mais Martin n’a plus le droit à ce genre de substances. Je préfère ne pas remuer le couteau dans la plaie et sors une poignée de monnaie de la poche de mon jean. « J’ai amené toute ma ferraille pour te payer un café. » Ensemble on se dirige vers la fameuse machine ignoble pour se prendre un café malgré tout. Je récupère les deux gobelets et suis mon ami jusqu’à l’extérieur où l’on s’installe sur un banc un peu à l’écart des autres. « Qu’est-ce qu’en dis le médecin de tes progrès ? » que je demande curieux de connaître l’évolution du cas de Martin. « Tu penses pouvoir sortir bientôt ? » J’avale une gorgée de mon café avant de grimacer. « J’aurais dû passer au DBD avant de venir. »
@Martin Murphy |
| | | | (#)Ven 19 Juin 2020 - 1:42 | |
| Je souris comme je n'ai plus souris depuis longtemps. Ces dernières semaines ont été bien plus éprouvantes physiquement et moralement que ce que je n'avouerais, alors retrouver un début d'autonomie de bipède est une sacré avancée et une parfaite raison pour retrouver le moral. Bien que ce même moral ne m'avait jamais réellement quitté, j'ai quand même bien remarqué que mes changements d'humeur étaient bien plus nombreux et virulent. Fort heureusement, tout le monde ici et ailleurs étaient sincèrement compréhensif et m'ont laissé tempêté envers et contre tous quand j'en avais besoin.
Mais aujourd'hui, alors que je marche vers Loan, je me fais la promesse solennelle de ne plus me laisser aller à mes ressentiments et mieux réussir a gérer mes émotions et mon mental. Arrivé proche de Loan, me laisse échouer dans ses bras et en profite, autant pour me maintenir debout, que pour le serrer contre moi avec force et vigueur, y mettant toute ma joie et mon bonheur du moment. Il le mérite sérieusement car il était là, depuis le début et n'a jamais quitté sa place. Pas même lorsque j'ai été odieux avec lui. Nos prises de tête ont été mise de côtés et j'ai l'impression que nos liens déjà bien fort avant se sont, avec cette épreuve, réellement resserrer. Indestructible ? Je pense que nous n'en sommes pas loin.
Malheureusement, après quelques minutes debout, je commence à fatiguer et je parviens tout juste encore à atteindre mon fauteuil lorsque mes jambes flanches. Me mettant assit correctement dessus, je lui propose alors de sortir avec un café, ce que nous faisant. Je laisse Loan porter mon gobelet -non réutilisable - et nous guide vers le parc. Après quelques minutes, je me gare sur l'herbe et me laisse glisser du fauteuil sur l'herbe, ajuste mes jambes devant moi et attrape le café que mon meilleur ami me donne. « Il est plutôt surpris en vrai» répondais-je lorsque Loan souhaite savoir ce qu'en dit le médecin «Dans le sens où il pensait que, vu la violence du truc, je mettrais plus de temps pour m'en remettre. Alors oui, ce n'est pas encore ça et j'ai toujours ce manque dans de force dans ma main et dans mes jambes, pas mal de douleur dans les muscles aussi et ce n'est pas seulement due aux courbatures. J'ai aussi de plus en plus mal au dos à cause de la position assise, mais c'est sur la bonne voie » assurais-je en prenant une gorgé du café, haussant les épaules à la question suivante «ça va encore prendre du temps » répondais-je «Je pense que j'en ai pour encore au moins un mois un mois ½ avant de pouvoir sortir et continuer la rééducation en libéral » Posant mon gobelet au sol, je me penche en avant pour défaire mes chaussures et les retirer afin de pouvoir sentir d'herbe sous mes pieds.
« J'ai vu Elliot » dis-je subitement, presque brusquement. «Eirean est venue hier avec lui et est resté plusieurs heures. On est venu ici, dans le parc et ... » je me tais alors qu'un doux sourire vient se greffer sur mon visage « Il est quand même mignon ce petit. Il a 5 mois maintenant, il est calme et souriant» et reprend mon café en main et lance un rapide coup d'oeil vers Loan «tout ça, toute cette situation, m'a réellement fait réfléchir sur beaucoup de chose et lui, il en fait parti. » j'hausse les épaules « Je me demande sincèrement si c'est grave que ça d'être père. Il n'a pas demandé à venir au monde ce garçon, donc ...» je reprend une gorgé de mon café « Ils reviennent demain, Eirean et Elliot. Si jamais tu veux les rencontrer» ça me ferait sincèrement plaisir qu'il soit avec moi demain.
@Loan Severide |
| | | | (#)Sam 20 Juin 2020 - 8:50 | |
| Voir mon meilleur ami marcher aussi fièrement, même si l’ensemble resté fébrile, me fait sourire plus que jamais. J’avais si peur qu’il ne puisse pas retrouver l’usage de ses jambes, qu’il soit obligé d’envisager sa vie sous un tout nouvel angle, mais c’est un battant Martin. Il n’a pas baissé les bras malgré les épreuves, malgré les douleurs et les baisses de moral. Et aujourd’hui, je peux le voir debout à mettre un pied devant l’autre avec un sourire qui fait trois fois le tour de sa tête. Quand il tombe dans mes bras, je le serre avec force, tellement je suis heureux pour lui. C’est un véritable soulagement d’être témoin de son progrès même si ses jambes fatiguent rapidement et qu’il doit rejoindre son fauteuil. C’est déjà un progrès tellement énorme que je reste sans voix pendant un moment.
Une fois dehors, on se trouve un petit carré d’herbe pour s’installer. Nous connaissant, on va rester ici une bonne partie de l’après-midi, alors autant s’installer confortablement. Je regarde Martin se tortiller pour ôter ses chaussures et souris lorsqu’il commence à me parler de ce que le médecin lui a dit. Je me doute qu’il a encore beaucoup de chemin à parcourir, mais si même son médecin est surpris, c’est que c’est bon signe, non ? « Tu as fait tellement de progrès ! » Je reste bloquer sur cette information même si j’ai bien entendu qu’il a encore des douleurs ciblées et j’essaye de ne pas stresser par rapport à cela. Il a encore besoin de rééducation et c’est normal. « Promis, je continuerai à venir te voir et je veux les infos sur ta rééduc. » On a trouvé une nouvelle forme de connexion depuis son hospitalisation. Il me parle de ses journées par messages et je ne loupe jamais de lui répondre, de l’appeler ou de lui envoyer une photo complètement idiote.
Finalement, Martin me parle d’Eirean et surtout d’Eliott. Je suis surpris d’entendre qu’il a passé du temps avec son fils hier et ses autres paroles me touche plus encore. « Un mini Martin. » que je murmure en souriant et en tentant d’imaginer la bouille du petit Eliott. Martin semble avoir pris un vrai tournant en ce qui concerne son implication dans la vie de son fils. Son fils. C’est toujours aussi bizarre de se l’entendre dire, mais c’est bien la vérité, mon meilleur ami est papa. « Non effectivement, il n’a rien demandé et je suis content de savoir que tu reconsidère tout ça. Tu prends la bonne décision, je pense. » Sans vouloir lui imposer quoique ce soit, mais je reste persuadé qu’il aurait fini par regretter de ne pas avoir fait la connaissance de son fils et de s’être laissé une chance. « Puis tu as le temps de faire les choses à ton rythme. Tu as pu discuter avec Eirean un peu ? Ou c'était juste une première visite en douceur ? » que j’ajoute en souriant un peu. Et lorsqu’il me demande d’être présent pour rencontrer Eliott demain, mon sourire s’illumine. « Et je serais là avec plaisir. » J’ai déjà hâte de la journée de demain. « Il doit être si mignon. » Et déjà, je m’emballe un peu, je crois. « Faut pas que tu m’en veuilles si je deviens gaga, tu sais bien que j’adore les bébés. »
@Martin Murphy |
| | | | (#)Sam 20 Juin 2020 - 14:25 | |
| Il fait tellement beau dehors que ce serait dommage de rester cloîtré à l'intérieur. Et Loan pense sans doute pareil car il n'hésite pas une seule seconde avant d'accepter ma proposition. Ensemble et armés de deux café dégueulasses mais qui font leur job, nous allons donc à l'extérieur dans le parc où je décide de m'installer, pieds nus, dans l'herbe. Mon meilleur ami en fait de même et je m'attaque à mon café en parlant de ma rééducation, ainsi que de mon parcours, de ce que j'ai déjà accomplit et de ce qui me reste encore à faire. Ici, tout le monde est gentil et agréable et les médecins sont très positifs quant à mon évolution qui est, d'après eux, est assez extraordinaire.
Laon, encore une fois, exprime sa fierté et ça me réchauffe réellement le cœur. Je sais que toute cette situation l'a vraiment fait flippé, presque plus que moi-même, mais au final il a sut mettre ses sentiments de côtés et ne m'a jamais quitté, pas même lorsque je me montrais odieux envers lui. Il savait que ce n'était jamais tournée contre lui,personnellement, il se prenait juste toute ma frustration en pleine figure. Je suis donc d'autant plus heureux lorsqu'il me dit qu'il continuer de venir me voir et qu'il veut toutes informations possibles concernant mon évolution en rééducation « Dorénavant je te tiendrais au courant d'absolument tout, oui» assurais-je «Sérieusement, je me demande encore maintenant comme j'ai pu gardé ce secret tellement longtemps » je rigole doucement et secoue la tête «J'ai voulu te le dire à plus d'une reprise déjà mais j'aime tellement voir ta tête de surpris que j'ai du bataillé contre moi-même » Et elle était priceless, sa tête.
Au final, après quelques instants de silence, je reprend la parole pour lui parler de ce que j'ai vécu hier : ma première rencontre avec Elliot. Si j'étais en contact régulier avec Eirean depuis mon hospitalisation afin de la tenir au courant de ce qui m'arrivait, je n'ai jamais rencontré mon fils. C'était ma décision à moi. Non pas que je ne voulais pas le voir -l'envie était là depuis plusieurs semaines- je me suis juste senti un peu bizarre à l'idée que ce petit puisse me rencontrer maintenant, dans une position d'infériorité. Et pourtant, après de longues discussions avec mon frère et la psychologue que j'ai décidé de voir, j'ai réalisé qu'Elliot devra peut-être s'habituer à me voir en fauteuil roulant. Et pis ne dit-on pas que les enfants sont les plus adaptatifs ?
Alors j'explique à Loan la façon dont s'est déroulée notre rencontre et je dois avouer que je suis un peu tomber sous le charme du petit. Il est adorable, rieur et joueur et découvre la vie à son rythme. D'après Eirean il évolue parfaitement bien et ça me fait vraiment plaisir. « Ouais en plus il a mes yeux !» rigolais-je lorsque Loan murmure un 'mini Martin' sur un ton presque rêveur. Il me fait ensuite comprendre qu'il est persuadé que je prend la bonne décision et je soupire doucement « je ne sais pas si c'est la bonne mais en tout ça me semble plus juste pour lui quoi» j'hausse les épaules «mais je m'y connais tellement pas en bébés ou en parenting. Va falloir que je fasse de sérieuse recherche. Encore plus si je veux pas mettre mes principes de côtés. J'ai déjà réussi à convaincre Eirean de mettre des couches lavables et comme elle est, elle même vegan elle a déjà fait pas mal de recherches dans ce sens pour qu'il se développe de la meilleures manières qui soit » je prends une gorgé de mon café puis souris quand il dit qu'il risque d'être complètement gaga face à Elliot «ça reste mon fils hein ! » que je m'exclame sans réfléchir, avant de me figer brusquement. C'est la première fois que je parle du petit comme étant mon 'fils'. D'habitude je disais 'le fils d'Eirean' mais jamais je ne me suis inclus dans l'image «D'ailleurs, il n'a pas encore de parrain officiel...» ajoutais-je en finissant mon café, laissant tous les sous entendu de cette phrase faire leur travail.
@Loan Severide |
| | | | (#)Dim 21 Juin 2020 - 4:31 | |
| Il est fier de sa petite blague Martin, je le vois à son sourire qui viens jusqu’à étirer ses yeux. Je ne vais pas lui en vouloir de m’avoir caché ses progrès vaut tout l’or du monde. On va s’en rappeler pendant des années de ce moment, j’en suis certain. « La prochaine fois que tu veux m’accueillir en surprise, tu viens vers moi tout le long, okay ? » Pour le moment, ses pas étaient assez fragiles et c’est totalement compréhensible. Voilà que je lui donne l’autorisation de me faire une nouvelle surprise quand ses progrès auront encore plus évolué.
Mais on oublie bien rapidement l’effet de surprise et ses progrès sen rééducation lorsque Martin finis par évoquer sa rencontre avec son fils. Son fils. J’ai encore du mal à réaliser que mon meilleur ami est papa d’un petit garçon de cinq mois. Le chamboulement est tellement important que Martin ne savait plus vraiment où donner de la tête, mais il faut croire que son hospitalisation lui a fait réaliser tout un tas de choses et je suis heureux de l’entendre me parler de tout cela. Et voilà qu’il panique légèrement en me disant qu’il ne s’y connaît absolument pas en bébé et en éducation. Je le regarde déblatérer à toute vitesse que son bébé va devoir suivre ses principes de vie et lorsqu’il affirme à voix haute qu’il s’agit de son fils, je ricane un peu. « Et il sera comme son papa, j’en suis certain. » Il ne s’en rend pas compte Martin, mais il agit déjà tellement comme un père. « Et tu sais… Si tu as besoin de conseils ou quoi, je suis persuadé que mon père serait ravi de t’apprendre tout ce qu’il sait. » Je pense pas être le mieux placé pour guider mon meilleur ami, mais mon père oui. « Je sais qu’il est de l’ancienne génération, mais bon… » Je me pointe du doigt. « Il a pas fait un trop mauvais job en étant tout seul, non ? » Je pouffe de rire avant de croiser le regard de mon meilleur ami. « Quoique tu te décides, tu t’en sortiras très bien Martin. »
Et voilà qu’il me propose de rencontrer son fils. Bien entendu, je m’emballe dès que l’on parle de bébé. Je dois avoir des cœurs pleins les yeux et lorsque Martin me dit que son fils n’a toujours pas de parrain officiel, il me faudra quelques secondes avant de relever la tête réagir. « Attends… » Je regarde tout autour de nous comme si on était en train de faire une caméra cachée. « Moi ? » que je demande quelque peu long à la détente. « Tu me fais pas de blague cette fois hein ? » que je plaisante avant de hocher la tête en vitesse. « Oui, oui, je veux bien être son parrain. » Et je dois probablement sautiller dans tous les sens comme un gamin hyper au sucre.
@Martin Murphy |
| | | | (#)Dim 26 Juil 2020 - 3:31 | |
| Je laisse échapper un rire cristallin lorsque Loan m'autorise à lui faire une nouvelle blague, mais seulement si je marche correctement et plus longtemps « Y a pas moyen !» secouais-je la tête, amusé «T'imagine même pas combien c'était dur pour moi de garder ce secret là pendant tellement longtemps ? » un large sourire se plaque sur mon visage et je suis, plus ou moins, persuadé que celui-ci ne me quittera plus avant mon long moment.
D'autant plus que j'ai prit une décision aussi merveilleuse que flippante : je vais assumer ma paternité auprès d'Elliot. Expliquant à Loan que j'ai rencontré le petit garçon hier et que nous avons passé plusieurs heures lui, Eirean et moi, j'avoue que, maintenant, je ne me vois pas ne plus le voir. Le sentiment que ce petit être n'attend que moi et moi amour, me comble bien plus de joie que ce que je n'imaginais. Il est là, bien présent, il n'a rien demandé à personne et vit sa vie d’insoucieux. N'est-ce pas en mon devoir que de l'accompagner maintenant ? D'être là pour lui ? Ça me fait vraiment peur et en même temps je trouve ça fortement excitant car au final je reste moi-même : l'homme qui adore la nouveauté. J'ai montré à plus d'une reprise que je savais m'adapter, ce ne sera pas trop difficile vis à vis d'Elliot. Non ?
Dans tous les cas, Loan, lui, est déjà gaga de ce petit sans même l'avoir rencontré. Et je le reconnais bien là, ce meilleur ami. Il a toujours eu un faible pour les bébés et je suis sûr à 100% qu'un jour il sera père, lui aussi. Ce sera plus compliqué pour lui et son futur copain car ils seront obligé d'adopter, mais je sais définitivement qu'il sera un papa grandiose. Alors, en attendant qu'il ait sa propre progéniture, je lui propose, de façon détournée et indirect, d'être le parrain officiel du mien. Et je vois bien qu'avec cette idée je refais sa journée ! Son regard déjà brillant et pétillant depuis qu'il m'a rattraper tout à l'heure, s'éclaircit d'avantage alors que son sourire grandit encore plus,
« pas de blagues non, je suis plus sérieux que jamais» confirmais-je mes paroles dans un hochement de tête « Bon eh bien, parfait alors c'est donc officiel» Et je lève mon gobelet de café, le cognant contre celui de mon meilleur ami dans un rire qui doit sans doute résonner au loin. Tout ira bien dorénavant.
@Loan Severide |
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