Comme quoi, gueuler ça fait son effet parfois. Il fallait qu’on arrive ensemble, je pouvais pas être le seul à rejoindre May, Sienna devait être à mes côtés. Alors je la pousse, comme un colonel le ferait pour motiver ses troupes, et je la tire presque à la fin. Main dans la main, on arrive au drapeau, on y est et May nous accueille avec son grand sourire. Je suis mort, les marches m’ont achevées et mes poumons me brûlent. Je sais pas si c’est l’âge ou l’effet de la clope, mais j’ai du mal à respirer, je suis rouge comme un cul de babouin et je peine à calmer ma respiration. Au moins, on l’a fait. On est arrivés avant eux, on n’est pas les derniers. Alors que Sienna est couchée au sol parce qu’elle en peut plus elle non plus, moi, j’ai les mains sur les genoux et je halète comme un chien qui vient de tout donner pour aller récupérer sa balle. Kieran et Elias sont vraiment très proches de nous, on aurait limite pu arriver en même temps, mais on a été meilleurs, on est toujours meilleurs. Je finis par me laisser tomber au sol en étoile de mer, le cœur toujours battant, mais surtout la fierté dans les yeux d’avoir réussi à surpasser le binôme adverse. Le soleil m’aveugle, mais c’est pas grave, je ferme les yeux, serein d’avoir ma place pour l’étape suivante. C’est Elias qui vient me faire de l’ombre, il vient me tendre la main pour me relever, et je la saisis sans aucune hésitation. « Bravo mon vieux, désolé qu’on ait fini avant vous, mais le jeu c’est le jeu. » que je lui dis finalement entre deux inspirations, avant de lui offrir une accolade bien virile. « J’espère qu’on n’est pas les derniers, j’espère surtout que je reverrai ta face pendant ces 5 semaines. Je compte bien atterrir en finale avec toi. » Et je pense chacun de mes mots. Les deux flics en finale, ce serait vraiment trop beau.

@May Glitters @Elias Sanders

 « roa, l'arrivée »     gregory morton & elias sanders

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L’écart entre Kieran et Elias se creusait, parce qu’Elias ne voyait plus que Greg. Il a toujours aimé la compet et les deux hommes devenus deux collègues de boulot, deux âmes qui se charrient mais se complètent au même titre, Elias mettait beaucoup de chose à l’ouvrage pour ne pas perdre face à lui. Greg allait sûrement l’emmerder pendant toute sa vie si il venait à remporter face à lui. Et ça, ça lui était insupportable au flic, parce qu’il est fier, parce qu’il est arrogant et qu’il a besoin de briller avant les autres surtout dans le domaine du sport. Est-ce parce qu’il est flic ? Est-ce à cause de son caractère prétentieux, il n’en sait rien, mais il a beau hurler, crier contre Kieran – qui voit malheureusement un mauvais visage d’Elias, rien n’y fait. Et lors de sa course, il chute lamentablement sur le sol, alors que les espoirs d’Elias s’envolent en fumé à l’instant même où il découvre son binôme allongé sur le sol. Il ne veut pas perdre la face dans les activités sportives, ça le dépasse. Dans l’intelligence ou la rapidité à la rigueur, mais pas dans les activités sportives, il n’hésite pourtant pas à revenir sur ses pas pour aider Kieran à se relever – plutôt en lui gueulant dessus qu’autre chose, perdant un temps précieux, imaginant déjà le rire moqueur et le regard amusé de son collègue Greg sur sa personne. Il a la rage Elias, cette même rage qui lui permet de ne pas perdre l’infime espoir qui lui reste encore. Le pire c’est qu’il le savait, Kieran ne s’en est jamais caché, il n’est pas sportif, il arrivait à peine à marcher un pas devant l’autre au tout début, ne suivant même pas le rythme effréné de Sanders. Pour autant, Elias a su le soulever, essayer de lui filer cette pêche, son côté sûr de lui. Mais il arrivait à mi-chemin des escaliers quand il entendit cette Glitters crier le nom du duo de Greg et de Sienna. Les espoirs de Sanders partie en fumé, littéralement, le ventre noué de perdre. Rien ne l’empêche de gravir les dernières marches au côté de Kieran, le regard mauvais, en direction de la présentatrice, qu’il n’allait même pas perdre son temps auprès d’elle. Il passa néanmoins sa main sur le bras de son camarade de jeu, rassurant alors que ce dernier baissa le visage, sur ses pieds. Et le flic se dirigea en direction de Greg, pour lui tendre la main et l’aider à se relever. C’était pas la finale, juste une première étape. « Bravo mon vieux, désolé qu’on ait fini avant vous, mais le jeu c’est le jeu. » C’est dans ses moments que Elias se rend compte qu’il tient malgré tout à Morton, parce qu’en temps normal, il ne l’aurait même pas calculé, mais malgré sa victoire, il va quand même vers lui, l’aider à se relever. « T’en fais pas, c’était un échauffement, j’espère qu’on se retrouvera face à face à la prochaine étape ! » Il se surprenait lui-même de ne pas jeter toutes les caméras à terre. Mais rien ne l’empêche de le faire à l’étape la plus cruciale s’il perd… Il a de la ressource Sanders. « J’espère qu’on n’est pas les derniers, j’espère surtout que je reverrai ta face pendant ces 5 semaines. Je compte bien atterrir en finale avec toi. » Et ça lui allait droit au cœur, parce que lui aussi, espérait ça. « La prochaine fois essaye de pas tricher… » Fallait qu’il la sorte sa carte de tricherie, parce qu'il est mauvais perdant… « C’est plus de ton âge faut croire. » En référence au fait qu’il ne parvient pas à reprendre son souffle correctement, et qu’il s’est étalé sur le sol comme une crêpe. « Allez viens, je te paye un coup, on le mérite bien hein ? »  Qu’il avoue en lui tapant sur l’épaule d’un geste taquin, avant de se diriger vers l'un des nombreux stand.

Je le félicite quand même parce que je sais qu’Elias déteste perdre, et je ne doute pas une seule seconde qu’il se retient de tout casser : il n’a pas gagné, et en plus c’est contre un binôme composé d’une nana et d’un vieux. A sa place, je le prendrais vachement mal. Mais je suis pas à sa place, je suis de l’autre côté, du côté des vainqueurs. « T’en fais pas, c’était un échauffement, j’espère qu’on se retrouvera face à face à la prochaine étape ! » Je le regarde alors droit dans les yeux pour voir si je peux y trouver un mensonge, une façon de cacher sa déception, mais j’ai l’impression qu’il est plutôt fair play et qu’il est content pour moi. « La prochaine fois essaye de pas tricher… » J’explose de rire, la voilà la mauvaise foi. Je suis toujours en galère pour récupérer mon souffle, et je devais m’y attendre, mais il me lance une pique. Ah, je le retrouve bien mon petit Elias. « Ta gueule gamin, fais pas trop le malin, t’as perdu contre moi. » que je dis en riant en lui tapotant la joue. « Par contre, j'avoue qu'à la fin de ces 5 semaines, va falloir que je me tape une cryothérapie pour soigner toutes les blessures de guerre là. » Parce que oui, même si je veux pas l'admettre, je suis plus tout jeune.

« Allez viens, je te paye un coup, on le mérite bien hein ? » En souvenir de la soirée Saint Valentin, en souvenir de nos chamailleries au poste, on s’autorise à se prendre une bière. « Oh que oui, on le mérite ce verre. Et puis, si c’est toi qui arrose, je vois pas où est le problème. » que je finis par lui dire en lui rendant sa tape sur l’épaule. Je fais signe à Sienna pour lui dire que je reviens rapidement, et suis Elias vers un des stands. « Alors, ton binôme, il est comment ? » Je lui demande parce que j’ai vu que le gars avec qui il est n’a pas l’air hyper sportif. Il a l’air gentil, je dis pas le contraire, mais je l’aurais jamais vu faire une course comme ROA par exemple.

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Non il n’y aura pas encore de coup par derrière, ni d’hurlement de sa part, ni de caméramans blessés. Pas encore du moins, parce qu’il était parfaitement concevable qu’un jour ça se passe ainsi, si jamais on vient à lui énoncer sa perte dans ce jeu. Il n’est pas celui de tout repos, qui pardonne facilement, encore moins qui tolère de perdre. Mais Greg non plus, il est autant impulsif que le cadet. Autant cette rage en lui de remporter le gain. Mais c’est surtout parce qu’il apprécie Greg qu’il parvient aussi aisément à se contrôler, parce qu’il est évident que si ça avait été une personne qu’il n’aurait pas porté en estime, Sanders ne lui aurait jamais tendu la main, jamais aidé, mais plutôt ignoré. Ou cracher à la figure, à voir. Il pouvait parfois être trop impulsif ce jeunot, mais l’aîné a l’habitude désormais. « Ta gueule gamin, fais pas trop le malin, t’as perdu contre moi. » Ce jeu lui avait manqué, ils aiment se titiller, qu’importent où ils sont, qu’importent ce qu’ils sont censé vivre. Ils savent que malgré tout en cas de pépin, ils peuvent compter l’un sur l’autre même si en soit, ça n’a jamais été ouvertement dit. « Je t’ai laissé me devancer nuance… » Qu’il précise en levant son doigt, préférant être clair dès le début, même si finalement il n’est pas totalement honnête avec lui-même. Mais Sanders ne pouvait pas accepter de perdre, ce n’était pas dans ses gênes, pas quelque chose dont il apprit, encore moins supporter les railleries des autres hommes. « Par contre, j'avoue qu'à la fin de ces 5 semaines, va falloir que je me tape une cryothérapie pour soigner toutes les blessures de guerre là. » Il se marre d’avance et ils n’étaient pas au bout de ses peines. Personnes ne l’étaient… « Je te souhaite de rester aussi longtemps… Mais vu ton âge avancé, » qu’il enchérit, en grimaçant, le provoquant à son égal, bien que les jours à venir vont être compliqué, et Sanders le devine sans difficulté. Enfin debout, il reprend peu à peu ses esprit Greg. « Oh que oui, on le mérite ce verre. Et puis, si c’est toi qui arrose, je vois pas où est le problème. » Ils se dirigent vers le stand alcoolisé, alors que Kieran observe autour de lui, et il a eu la curiosité de rentrer dans le bâtiment, laissant quelques minutes à Elias pour discuter avec son collègue de boulot. « Alors, ton binôme, il est comment ? » Qu’il demande, la curiosité un vilain défaut, mais si au début il avait mal prit le fait de se retrouver avec un homme, maladroit de surcroît, bavard comme pas permit posant mainte et mainte questions, la relation entre eux, avait malgré tout changé, bien évolué. Et il le fallait pour la victoire. Au nom de la victoire, même si finalement c’était bien plus que ça mais que Sanders ne le dira jamais vraiment. « Il est cool quand même, j’aurai pu tomber sur bien pire… Parce qu’on pouvait toujours tomber sur bien pire. Il est un peu bavard et tête en l’air. » Il grimace Elias, mais Greg sait bien que ça, c’est difficile pour lui pour l’accepter. Ils sont un peu pareil Elias et Greg. Ils sont pas toujours les plus démonstratifs encore moins se laissant approcher facilement. « J’m’attendais pas à te voir ici, on aurait laissé aucune chance aux autres. » Est-ce que ça lui aurait plu d’être avec Greg ? Il n’en sait rien, parce que franchement est-ce qu’ils auraient survécu ? Très certainement que non pour dire vrai… « Et toi comment ça se passe ? Elle est plutôt canon ta binôme, tu t’es pas foutu de moi mon salop ! » Mot affectueux alors que son sourire s’amplifie légèrement, et une pensée pour Noa, paix à son âme. Il ne manquera pas de mettre les deux pieds dans le même plat d’ailleurs. Avant de finalement commander un whisky.

« La prochaine fois essaye de pas tricher… »
« Ta gueule gamin, fais pas trop le malin, t’as perdu contre moi. »
« Je t’ai laissé me devancer nuance… »
« Tiens, attends, on me dit dans l’oreillette que c’est la phrase que tu sors à chaque défaite. Oh, tiens, attends… On me dit encore que tu la sors souvent cette phrase. »

Il me cherche, il me trouve, il me recherche, il me retrouve. Il aime pas perdre le Sanders, il déteste encore plus qu’on le nargue, mais est-ce que c’est pas ce que j’aime faire justement ? Me foutre de sa gueule, le titiller pour tester ses limites et voir combien de temps il pourra tenir ? Oh que si, et je prends toujours un malin plaisir à le faire. Le flic imberbe vient encore me charrier sur mon âge, et je lui laisse cette petite victoire, je rétorque pas. Après tout, c’est quand même mon binôme qui a remporté la course.

On se dirige vers un des stands pour qu’il m’offre un verre, et j’en profite de faire l’état des lieux : je lui demande comment ça se passe avec son binôme. Si je mets ça sur l’excuse de la curiosité, c’est aussi parce que je cherche à connaître mes adversaires. Elias est redoutable, je n’en doute pas. Mais son binôme ? J’en suis moins convaincu. « Il est cool quand même, j’aurai pu tomber sur bien pire… Il est un peu bavard et tête en l’air. » Je le vois grimacer : il est pas content de son binôme, mais il veut pas être trop méchant. Un rire franchouillard s’échappe de ma gorge, il sait que je me fous de lui, j’ai rien besoin de lui dire, mon rire le fait suffisamment bien. J’ai beaucoup plus de chance d’être tombé sur Sienna. « Et toi comment ça se passe ? Elle est plutôt canon ta binôme, tu t’es pas foutu de moi mon salop ! » Il m’envie, il aurait bien aimé être à ma place. Je regarde dans la direction de Sienna, elle est elle-aussi à un stand en train de prendre un jus de fruit pour reprendre un peu de force, et un sourire béat se trace ses mes lèvres. « Ouais, elle est franchement pas mal. » que je finis par dire en trempant mes lèvres dans le verre que mon ami me tend. « En vrai, je suis vraiment heureux d’être tombé sur elle. On se complète pas mal au fond. » J’enchaîne avant qu’il ne se fasse de fausses idées. « Mais elle est trop jeune. Si tu veux, je t’arrange un coup avec elle. » Clin d’œil, tape sur l’épaule, il a compris que je me foutais de lui : Elias n’a pas besoin de moi pour choper.

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Même si il ne l’avouera pas, Sanders est heureux de retrouver son pote dans une course aussi improbable d’être prit sur dix-huit candidats, comme quoi les flics tiennent encore la route. Mais plus encore le fait qu’ils ont pu passer avec brio le casting avec leurs caractères de cochon respectifs semblent étonner le plus jeune des deux. Manquerait plus qu’on les mette ensembles, et le tour est joué pour que les deux diables foutent la révolution au sein du jeu. A coup sûr ils doivent avoir leur fan club. Les pro Greg vs les pro Elias ça le fait sourire au flic. « Tiens, attends, on me dit dans l’oreillette que c’est la phrase que tu sors à chaque défaite. Oh, tiens, attends… On me dit encore que tu la sors souvent cette phrase » Et quand Greg le charrie en indiquant une fausse oreillette, il lève les yeux au ciel avant de le pousser légèrement. « J’en connais pas beaucoup de défaite mon vieux, mais l’important c’est de gagner la course au finale, je te laisse prendre de l’assurance mais la mienne n’est pas ébranlée ! » Et il était bien sérieux, parce que la sienne ne le sera jamais… Il se sent fort Elias, et il a toute sa place dans ce jeu, il avait sans doute rêvé de participer à un jeu d’action et de stratégie comme celui-là, sans tomber dans le cliché des jeux sans cervelles. Non aux yeux de Sanders c’était une chance pour se prouver de quoi il est capable. De dépasser ses limites même si dans son boulot c’est quelque chose dont il est habitué. « T’en fais pas j’ai bon espoir de le voir grandir mon petit Kieran. » Ca en était là, déjà des surnoms affectueux ? Il faut dire que derrière sa carapace, il reste attachant Elias, et quand il se lit à quelqu’un, c’est un peu à la vie à la mort. Dommage qu’il ne se conduise pas pareille avec les femmes qu’il préfère collectionner. Mais elle était là, sa mission rendre Kieran plus combatif, le pousser jusqu'à ses limites pour le rendre guerrier. Et il y croyait Elias. Il déteste la facilité. « Ouais, elle est franchement pas mal. » Que confesse Greg avant de regarder en direction de la jeune femme. Se contentant d’une boutade comme il aime le faire, « ne la regarde pas comme ça, je compte pas ramasser ta bave ! » Et il en rigole le cadet de lui foutre cette pression. « En vrai, je suis vraiment heureux d’être tombé sur elle. On se complète pas mal au fond. » Le sourire d’Elias s’intensifie, alors qu’il poursuit, comme pour remettre les idées d’Elias en place. « Mais elle est trop jeune. Si tu veux, je t’arrange un coup avec elle. » Il hausse les épaules, relevant ses yeux sur Greg, si il aurait été en train de boire, il aurait tout recraché sur l’autre flic. « Tu crois quand même pas que j’ai besoin de toi pour pécho ? » Il arque un sourcil, surpris avant de rétorquer, « mais bien vu, tu crois que je suis né de la dernière pluie, et que tu vas arriver à me déstabiliser comme ça en me refilant ta partenaire ? » Le bougre. Dans le monde réel ça aurait peut-être fonctionné, mais pas dans celui de la compétition ! « Mais j’avoue c’était vraiment bien tenter, comme quoi tes neurones fonctionnent encore ! » Et il se met à rire Elias.

Il n’en démord pas, il veut pas lâcher le morceau, il continue à rétorquer alors qu’il sait que j’aurais le dernier mot. Il est tellement sûr de lui, tellement persuadé qu’il ira jusqu’au bout de l’aventure, et au fond, je ne peux que m’en réjouir : avoir Elias en dernier adversaire en finale, ce serait vraiment parfait. Un peu moins drôle pour celui qui perdra (lui, sans doute) parce que je vais le faire chier jusqu’à ce qu’il parte à la retraite. Le sujet bifurque sur les binômes, et même s’il a pas l’air tout à fait convaincu, Elias m’affirme que son poulain va vite s’améliorer. Je pensais pas qu’il était aussi gentil Elias, j’aurai plutôt cru qu’il lui aurait foutu un coup de pied au cul pour qu’il avance plus vite. C’est ce que j’aurais fait, moi, en tous cas.

Comme deux gros vautours, on se met à reluquer Sienna en même temps alors que je commence déjà à vanter le fait qu’elle est vraiment une bonne partenaire.

« ne la regarde pas comme ça, je compte pas ramasser ta bave ! »
« La ferme. »

C’est vrai qu’elle est pas mal, mais elle est vraiment trop jeune. Même si son petit cul moulé me fait de l’œil. ELLE EST TROP JEUNE, GREG. Ok, elle est trop jeune, elle est trop jeune, elle est trop jeune. J’en profite alors pour proposer mon aide à l’autre flic s’il cherche à l’accoster, une raison de plus pour le charrier, lui et son expérience moins importante que la mienne, peut-être que de jeter Sienna dans la gueule du loup, ça le destabilisera. Mais Greg, tu t’entends ? Vendre Sienna comme ça ? C’est pas Ivy mon vieux. « Tu crois quand même pas que j’ai besoin de toi pour pécho ? » Je hausse les épaules, un sourire espiègle sur mes lèvres. « mais bien vu, tu crois que je suis né de la dernière pluie, et que tu vas arriver à me déstabiliser comme ça en me refilant ta partenaire ? » Je retiens un rire, il m’a cramé, évidemment qu’il m’a cramé, il est pas si con le gamin. « Mais j’avoue c’était vraiment bien tenter, comme quoi tes neurones fonctionnent encore ! » Je souffle par le nez, retenant de justesse de recracher ma bière par les narines. « Et y’a pas que les neurones qui fonctionnent encore. » que je lui dis en contractant mon biceps et en prenant la pose d’un bodybuilder. « Allez, j’vais pas tarder à aller retrouver ma belle. On se retrouve pendant le weekend, ça te dit ? J’ai cru comprendre que y’a un spa à l’hôtel, ce sera l’occasion pour que tu me mates en secret sans avoir à détourner le regard. » Un clin d’œil d’offert, une accolade amicale, et me voilà reparti vers Sienna. « Et merci pour la bière gamin ! »