Assit là, sur un banc devant l'hôtel, les yeux fermés et le dos bien droit, je souffle doucement, profitant des premier rayons du soleil de la journée qui réchauffent ma peau. Le tout mélangé avec le petit vent annonçant une journée à la température supportable, je dois avouer que je suis vraiment bien là. Je crois sincèrement que ma décision de ne pas participer à la soirée de hier était la meilleure décision du monde, tant je me suis endormi comme une masse à 19h30 hier. J'ai tout juste eu le temps de retirer mon jeans et mon t-shirt ainsi que mes chaussure et mes chaussettes et je me suis étalé dans le lit. J'ai vaguement prit en compte Ivy qui est revenu aux alentours de minuit ou même 3h ou 4h, j'en sais trop rien. Tout ce que je sais c'est qu'elle était là quand je me suis réveillé à 6h aujourd'hui et que je suis sorti.

Et c'est là où je me trouve actuellement entrain de méditer. Je fais ainsi le vide en moi, avec l'intention de calmer et contrôler mes énergies pour la journée. Bien que, comme hier, ce sera sans doute une journée bien chill, toute énergie est bonne à prendre. Je prend finalement une dernière, longue et profonde inspiration puis souffle très lentement par le nez et cligne des yeux pour les rouvrir. Toutefois, à peine ais-je rouvert les yeux, que mon mal de crâne, duquel je pensais m'être débarrasser hier, revient à la charge. Je vais peut-être demandé à l'infirmerie s'ils n'ont pas de l'huile essentiel de menthe poivré en leur possession, ou alors, au pire, une aspirine ou un doliprane si jamais les céphalées ne devaient pas passer aujourd'hui.

Mais, alors, que j'allais me lever, un mouvement à ma gauche capte mon attention et j’aperçois Sienna, la jeune femme qui s'est prit toute la fureur d'Ivy en pleine figure dès le premier jour.  « Salut» l'interpellais-je avec un doux sourire  «Je vois que tu as survécu à la douce bradyphémie de la chère Ivy Waterhouse» dis-je avec ironie avant de secouer doucement la tête  « Enfin, quand elle parle c'est tout le contraire et ...» j’aperçois l'interrogation dans le regard de Sienna  «...pardon. Une bradyphémie c'est juste le trouble d'élocution qui se caractérise par un débit de parole très lent. Ce qui est ironique parce que c'est pas le cas d'Ivy et ...bref, laisse tomber je me perd dans mes propos. Tu vas bien ? » demandais-je finalement en haussant les épaules, tentant de faire diversion.

@MAy Glitters
@Sienna Hawkes

Peut-importe à l’heure à laquelle elle se couchait, Sienna avait l’habitude d’être toujours matinale. Lorsqu’elle s’était réveillée, Greg ronflait encore dans son lit et n’était pas prêt de se réveiller. Il avait raison, il puisait toute l’énergie dont il avait besoin et ce n’était pas Sienna qui allait l’en empêcher. Cette dernière jeta un coup d’oeil à l’horloge de leur chambre d’hôtel, six heures. Woh. C’est vrai que c’était tôt, normal que Greg se trouvait dans un sommeil bien profond. C’est en silence qu’elle se leva de son lit et se dirigea dans la salle de bain. L’inconvénient d’être une lève tôt comme Sienna, était qu’elle ne pouvait plus rester immobile dans son lit, à trainer et à attendre que l’heure passe. Dès le réveil, elle se devait d’être active et de faire quelque chose de sa matinée. Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt, qu’on disait. Est-ce qu’elle irait se prendre un café pour le boire devant l’hôtel pour profiter de l’air frais ? Oui. Est-ce qu’elle piquerait une clope dans le paquet qu’elle partageait avec Greg ? Elle était tentée. Elle savait que Greg ne se serait pas gênée, mais Sienna était solidaire et n’avait qu’une parole. Pas de clope dans le dos de l’autre. Et c’est en prenant sa frustration sur elle qu’elle quitta la chambre d’hôtel, sur la pointe des pieds. Il était bien trop tôt pour que le petit déjeuner commence, mais elle avait sorti son plus beau sourire pour soudoyer le serveur afin qu’il lui prépare un café à emporter. C’est gobelet en main qu’elle sortit dehors, le sourire aux lèvres, sortir de cette hôtel et être loin de la production lui donnait une impression de liberté particulière. Pas de Josh et sa caméra, pas de stress constant. Personne n’avait l’air d’être matinal (ils n’étaient pas fous comme elle au point de rater l’occasion de recharger les batteries), et Sienna comptait bien profiter de ce moment de solitude et de tranquillité. « Salut. » Sienna se retourna et elle posa son regard sur Martin, le souffre douleur d’Ivy qui était assis sur un banc, un sourire sincère aux lèvres. Finalement, elle n’était pas la seule à être matinale. « Je vois que tu as survécu à la douce bradyphémie de la chère Ivy Waterhouse. » Elle lâcha un faible rire. Mais elle lui lança un regard interrogateur quand au mot bradyphémie. Il était sept heures du matin, elle était certes matinale mais il ne fallait pas lui en demander trop non plus. Il crut le comprendre et ne perdit pas de temps avant de lui partager la notion de ce mot. « Ah. Concernant Ivy, c’est plutôt un flot de parole virulent et vulgaire. Mais chut, ça reste entre nous. » Dit-elle son index devant la bouche avant de s’asseoir sur le banc à ses côtés. « Sinon, salut et oui je vais bien et toi ? Pas fatigant la course ? Ou plutôt pas fatigante ta binôme ? » Qu’elle dit avant de prendre une gorgée de son café allongé. « Je ne m’attendais pas à voir quelqu’un aussi tôt. »

@Martin Murphy

Si beaucoup de gens adore les couchés de soleils, moi, ce que je préfère, ce sont les premiers rayons qui percent à travers un ciel encore un peu obscure, le teintant de ces douces couleurs pastel. L'énergie qui se réveil en même temps que la nature m'apporte énormément de bien être. Et c'est pour ça qu'en ce dimanche matin, j'ai décidé de sortir de l'hôtel pour profiter un peu du calme avant que tout le monde ne se réveil et que le brouhaha incessant ne reprenne.

Rouvrant les yeux après plus de vingt minutes de méditation en pleine conscience, mon attention est porté sur une silhouette qui apparaît dans mon champs de vision. Silhouette qui n'appartient à personne d'autre qu'à Sienna, celle que j'ai pris en pitié lorsque Ivy s'en est prit à elle dès le début de la course. J'avoue être quelques peu soulagé qu'elle s'en soit sorti vivante.

Je laisse échappé un rire amusé lorsqu'elle me contredit en avouant que, concernant Ivy, il s'agirait plus d'un flot de parole incessant et virulent  «Je ne peut pas te contre dire là-dessus » dis-je, amusé en secouant doucement la tête avant de me décaler pour lui faire un peu de place  « J'dois avouer que la course est presque plus fatigante que ma binôme. Mais c'est une longue histoire» et je ne suis pas non plus là pour m'épancher sur mes antécédents médicaux.  «Et crois moi que moi non plus je ne m'attendant pas à voir quelqu'un si tôt le matin » je rigole doucement  « Mais c'est pas plus mal que ça» je regarde autour de moi  « ça te dit qu'on aille explorer un peu les arpents de l'hôtel ?» demandais-je en désignant le chemin de pavé qui serpente jusqu'à l'entrée du parc.

@Sienna Hawkes

« Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt, et en ce qui nous concerne, c’est plutôt ROA qui appartient à ceux qui se lèvent tôt. » Elle but une gorgée de son café. « Nos binômes ont plutôt de la chance d’avoir deux lèves-tôt pour binôme. La finale se jouera peut-être entre nos deux duos qui sait. » Un quatuor final qui fera sans doute exploser toutes les caméras autour, parce qu’il risquerait d’y avoir bien pus que des étincelles. Ça ne lui déplaisait pas comme idée, de faire la finale avec Ivy. Ça serait l’occasion de lui mettre la raclée de sa vie.  « Ça te dit qu'on aille explorer un peu les arpents de l'hôtel ? » Ce Martin était à l’opposé d’Ivy, c’était dingue. Contrairement à cette dernière, il était gentil et plus amical. Elle aurait pu le détester juste par le simple fait qu’elle détestait Ivy. Cette fille était un parasite et il faudrait plusieurs tonnes de granulocytes éosinophiles pour la neutraliser. Mais le pauvre, il n’avait pas pu préalablement choisir son binôme. Ce n’était pas de sa faute. Quand il l’a vu, il a dû avoir l’impression d’avoir le ciel qui lui tombait sur la tête. Tomber sur Ivy comme partenaire d’aventure était proche du châtiment de l’enfer. Elle ne savait pas comment il pouvait bien la supporter, et même l’apprécier. « Pourquoi pas ? J’avais d’ailleurs envisager d’y faire un tour dans le week-end. Mais autant profiter qu’il n’y ait personne. » Ils se levèrent tous les deux du banc et suivirent le chemin pavé pour se diriger vers l’entrée du parc. « Et toi alors, pourquoi tu as fait ROA ? » Sienna avait l’impression d’avoir poser cette question au moins une centaine de fois depuis le début du week-end mais elle s’intéressait à la motivation de chacun. Elle voulait savoir les différents points de vue de chaque candidat, c’était toujours intéressant.

@Martin Murphy