Quatre jours auparavant Victoire avait repris connaissance dans une ambulance après avoir eu un accident de voiture sous l’emprise de l’alcool. Une mauvaise journée et un événement qui l’avait bouleversée, il n’en avait pas fallu plus pour qu’elle se retrouve au volant après avoir descendu une demi-bouteille de whisky et fumé plusieurs pétards et que ce qui devait arriver arrive : l’accident. Plus tard cette nuit-là, elle avait appris qu’il y avait une autre personne impliquée dans l’accident, une tierce personne blessée par sa faute. Cette nouvelle l’avait tant perturbée qu’en tentant de se redresser sur son lit d’hôpital contre l’avis des médecins, elle avait fait une chute et empiré son état. Il s’avérait qu’elle n’était pas passée loin de finir en fauteuil roulant, elle avait dû être opérée des cervicales en urgence et le risque de paralysie était désormais écarté. Mais elle allait avoir besoin de beaucoup de rééducation et elle ne pourrait pas retourner travailler avant plusieurs mois car elle ne pouvait rester debout ou même assise pendant plusieurs heures d’affilé. Malheureusement, la position allongée n’était pas totalement indolore non plus. En gros, elle allait souffrir et Victoire se disait que c’était bien fait pour elle. Comme une punition divine pour son comportement autodestructeur qui ne la détruisait plus seulement elle.
Cela faisait trois jours qu’elle avait été opérée, les médecins surveillaient l’évolution de sa mobilité et de ses douleurs et elle avait commencé ses premiers exercices de rééducation ce matin même. Ca avait été le moment le plus intéressant de sa matinée consacrée à visualiser des rediffusions de Race of Australia à la télévision. Et pourtant ce point culminant de la journée avait été au final très décevant. Elle avait du s’asseoir dans un fauteuil et faire des mouvements répétitifs et douloureux des bras et épaules. Ca avait duré une demi-heure et elle en était ressortie lessivée comme si elle avait soulevé des haltères pendant des heures. Victoire essayait de rester positive, de se répéter qu’elle aurait pu mourir ou terminer tétraplégique mais elle broyait du noir, seule dans sa chambre d’hôpital. Elle n’avait prévenu personne de son accident, ni même Livia ou Byron, elle n’était pas encore prête à affronter leur inquiétude, leur jugement ou leur colère. Elle se flagellait déjà très bien tout seule.
Heureusement, elle était approvisionnée en antidouleurs directement en intraveineuse, ce qui lui permettait de somnoler la plupart du temps. Les insomnies étaient toujours là, surtout maintenant que son rituel du soir whisky-cannabis n’était plus là pour l’assommer. Mais, elle arrivait à faire des siestes, il n’y avait pas grand-chose d’autre à faire à l’hôpital de toutes façons. La rousse venait donc de s’assoupir après avoir avalé bon gré mal gré la bouillie servie en lieu et place de déjeuner, quand une infirmière vint la réveiller. C’était monnaie courante, elle ne s’en inquiéta pas plus que ça jusqu’à ce que la jeune femme lui dise : « La police est là pour vous parler, Miss Laclos »
Elle émergea plus vite qu’à son habitude et demanda de sa voix pâteuse : « Quoi ? Pourquoi ? » Elle aurait voulu qu’on lui réponde que c’était parce qu’ils avaient retrouvé le portefeuille qu’elle s’était fait voler l’année dernière, mais elle savait très bien pourquoi ils étaient là. Elle commença à transpirer de stress, l’expérience qu’elle avait avec la police était loin d’être bonne. Elle se souvenait encore de la fois où elle avait été porter plainte pour viol à New York. Franchir les portes du commissariat avait demandé toute sa volonté et son courage, mais elle s’était retrouvée face à des hommes en uniformes qui ne la croyaient pas, mettaient en doute chacune de ses paroles, lui trouvaient des tords à elle, la victime, et des excuses à son agresseur.
L’infirmière sortit et une policière entra, Victoire se sentit légèrement soulagée que ce ne soit pas un homme. Mais elle n’était pas rassurée pour autant, elle avait de nombreuses choses à se reprocher et la justice n’allait probablement pas l’épargner. Elle craignait de finir en prison, et si l’autre blessé était finalement plus gravement touché que ce qui avait été annoncé de prime abord ? Elle leva les yeux vers la policière et la salua sans pouvoir cacher sa méfiance : « Bonjour… » Calée sur son lit avec le buste légèrement redressé, Victoire faisait pâle figure avec une minerve autour du cou, des points de suture à l’arcade et un cocard dû à l’impact contre le volant. Le poids de la culpabilité se lisait sur son visage quand elle dit : « Je sais que j’ai merdé… »
(c) DΛNDELION
Dernière édition par Victoire Laclos le Lun 27 Juil 2020 - 15:47, édité 1 fois
Spencer Blackwell
l'hymne à la nuit
ÂGE : a passé le délai pour adhérer au club des 27 et c'est pas plus mal. (05.04.96) SURNOM : spence, c'est suffisant. STATUT : être adulte c'est partir à vegas et épouser sa meilleure pote là-bas (et c'est même pas une vanne) MÉTIER : d'abord serveuse à l'octopus, elle y est aujourd'hui croupière. (rien d'autre à signaler, monsieur l'agent) LOGEMENT : depuis peu, elle partage un appart avec mac à logan city. (+ marlon brando le corgi et charlie swan le chat des rues) POSTS : 3760 POINTS : 440
TW IN RP : consommation de drogues et d'alcool, overdose, anxiété, langage vulgaire, violence physique, comportement autodestructeur, abandon familial (liste non exhaustive) TW IRL : ràs.GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : enfant du système › véritable désastre social › réfractaire au changement › autocritique acerbe › 0% self esteem › ancienne consommatrice régulière de stupéfiants (a fait une overdose en mai 2022, suivie d'une désintox) › tente de faire au mieux pour reprendre sa vie en main › clean depuis juin 2022CODE COULEUR : spencer hésite en olivedrab (ou darkolivegreen) RPs EN COURS :
(raelyn#14)nobody really cared, so it never really mattered. it never really mattered, so it never really happened. what's the point in fighting for a happy ever after? the past keeps haunting the future, i imagine.
(mac#21)i know i went and left you all alone, please don't think that i let you go. 'cause i could touch a hundred thousand souls but none of them would ever feel like home.
(+ ua slasher + ua trophy wives + ua fwb + ua gothique)
(malone#3)step one, gotta find a way to get the fuck outta bed. step two, gotta find a way to get the fuck out my head. step three, gotta wake up, do this all over again.
(kieran#5) › bad things come in threes. bad luck always seems to find me, black cat walkin' right beside me. knock on wood but i'm still jinxed.
RPs EN ATTENTE : (eli (scénario libre))you're a lone wolf in the wild, there's a fire burning underneath the starlight and you're still in this heart of mine, you're pretty when you're high boy.
Elle était épuisée, Ciara. Complètement lessivée depuis quelques jours et pourtant elle refusait de ralentir sa cadence de travail. Et aujourd'hui ne faisait pas exception à la règle, bien au contraire. Tôt dans la matinée, son partenaire Blake et elle-même avaient été appelés suite au braquage d'une épicerie. Avant d'être appréhendé, l'auteur du crime avait eu le temps d'abattre le propriétaire et de blesser une cliente présente sur place. Bien que son état n'était pas critique, il avait fallu repousser la prise de sa déposition à plus tard, le temps qu'elle reçoive des soins adéquats. Après avoir entendu les divers témoins présents sur les lieux de l'attaque, ils avaient finalement reçu le feu vert du central pour aller auditionner la blessée qui avait été emmenée jusqu'à l'hôpital. Laissant le reste à leurs collègues, les deux inspecteurs se mirent en route. « Au fait, je m'occuperai de la p'tite. Larry a demandé si on pouvait profiter de notre petit passage au St Vincent pour auditionner une accidentée. L'a déjà dû envoyer les infos. » Blake fit un vague geste de main, voulant sans doute désigner le téléphone et les mails qu'il pouvait contenir. Arquant un sourcil, Ciara jeta un œil au dossier. Accident de la route quatre jours plus tôt, deux blessés, alcoolisés et sous l'emprise de stupéfiants. Les quelques photos jointes n'étaient pas jolies à voir. Pendant le trajet jusqu'à l'hôpital, Hogan eu droit à l'habituel babillage de son partenaire, vétéran des forces de police et gâteau chinois sur pattes. Il était gentil, Blake. Mais il parlait beaucoup trop. Elle écoutait à peine, se contentant d'acquiescer une fois de temps en temps ou de lâcher un vague « Hmhm. » pendant qu'elle étudiait le dossier. En principe, elle ne s'occupait pas de ces enquêtes là, c'était plutôt le rôle de la FCU. Enfin bon, puisqu'ils seraient sur place, elle pouvait bien parler à cette femme pendant que Blake gérait la témoin du braquage.
Une fois sur place, les agents d'accueil les redirigèrent vers les bons services. Ciara plissa le nez en se déplaçant dans les couloirs. Elle détestait les hôpitaux, vraiment. Et pourtant avec son travail, elle y passait beaucoup trop de temps. Finalement, elle arriva devant la chambre indiquée. L'infirmière qui l'accompagnait lui demanda d'attendre quelques instants pendant qu'elle s'assurait que la patiente était en état de discuter. Hogan hocha la tête et patienta, son regard se promenant de chambre en chambre sans trop savoir pourquoi. Après une ou deux minutes, l'infirmière vint la prévenir que tout était bon. Elle la remercia d'un bref sourire poli et entra dans la chambre. La femme allongée là avait clairement l'air d'avoir vu des jours meilleurs. « Bonjour… » Ciara s'approcha, détaillant l'envergure des blessures de la patiente. Elle s'était pas loupée... Hochant légèrement la tête, elle la salua en retour. « Inspecteur Hogan, bonjour, mademoiselle Laclos. » la prononciation du nom était étonnamment bonne pour une anglophone. Probablement pas parfaite, mais sûrement moins écorchée que ce qu'elle pouvait entendre régulièrement. « Je sais que j’ai merdé… » Bien évidemment. Ils savaient toujours qu'ils avaient foutu un sacré bordel une fois le pire arrivé. Dans ce cas précis, même si elle était bien amochée, elle s'en sortait relativement bien. A part quelques blessures pour elle et l'autre parti, il n'y avait pas mort d'homme. Une vraie chance pour eux deux, surtout vu l'état de leurs véhicules respectifs. Enfin pour l'heure, Ciara n'était pas là pour la juger. De toute façon, ils avaient toujours des bonnes raisons de conduire dans des états pareils, ça ne servait donc à rien d'argumenter ces points-là. Ramenant une chaise près du lit, Hogan s'y installa avant de sortir son petit calepin. « Je vais essayer de faire vite. » commença Hogan histoire de la rassurer un peu. Laclos était en mauvais état et avait besoin de repos. Elle devait déjà être assez stressée comme ça, inutile d'en rajouter. « Comment vous sentez-vous ? » demanda-t-elle poliment, la voix posée. Autant la ménager un peu avant de l'embêter avec toutes les possibles poursuites qui pouvaient lui tomber dessus. Conduite en état d'ivresse et sous l'emprise de stupéfiant... Ca pouvait aller loin. Encore plus si le second parti décidait de porter plainte. « Vous vous souvenez des détails de l'accident ? » entendre sa version des faits était important. Les autres questions viendraient plus tard.
La policière se présenta, Inspecteur Hogan. Elle la salua à son tour en prononçant assez bien son nom ce qui était assez rare pour que Victoire le remarque. Elle ne releva pas la phrase de Victoire reconnaissant qu’elle avait fait de la merde. Elle se contenta de ramener une chaise près du lit et de s’y asseoir. Peut-être sentit-elle que Victoire était stressée ou peut-être le devina-t-elle, après tout c’était logique. Mais elle lui assura qu’elle n’en aurait pas pour longtemps. *Est-ce que ça doit me rassurer ? Est-ce que ça veut dire qu’elle a déjà toutes les preuves accablantes pour en finir vite avec moi ? Ou est-ce que ça veut dire que justement, il n’y a aucune poursuite et que c’est une visite de routine ?* Victoire, comme à son habitude, envisageait tous les scenarios possibles tout en se focalisant sur la pire option possible histoire de nourrir sa paranoïa. Elle se contenta de se racler la gorge pour seule réponse, elle avait la bouche très sèche subitement.
Elle tendit son bras vers la table de chevet qui se trouvait de l’autre côté du lit, ses mouvements étaient lents pour ne pas faire un faux mouvement, et elle saisit un verre d’eau qui était posé là. Alors que l’inspectrice lui demandait comment elle se sentait, elle redressa légèrement le lit électrique avec la télécommande qui se trouvait près de son autre main. Elle but une gorgée, une autre et finalement avala la totalité du contenu du verre. En reposant le verre, elle répondit avec une plaisanterie, bien que son sourire fasse pâle figure : « A merveille, on ne peut mieux ! » En même temps, elle se voyait mal se plaindre de son état qui était clairement de sa faute et qu’elle aurait pu tuer quelqu’un, surtout devant une policière.
Puis, elle entra dans le vif du sujet, après tout, elle n’était pas venue pour prendre des nouvelles de son état mais pour l’interroger. Elle lui demandait si elle se souvenait de l’accident. Victoire se mordit la lèvre inférieure et essaya à nouveau, comme elle l’avait fait ces derniers jours, de se souvenir. Mais les images étaient toujours les mêmes, la bouteille sur le siège passager, le pétard calé entre ses doigts agrippant le volant, sa vision troublée par les larmes. Puis, elle se retrouvait sur le bitume avec une secouriste brune qui lui parlait d’une voix douce en lui prodiguant les premiers soins. Elle voyait les deux voitures encastrées l’une dans l’autre en arrière-plan, puis plus rien jusqu’à son réveil dans l’ambulance. Elle avait dû perdre connaissance. Victoire baissa légèrement le menton et répondit : « Pas vraiment, je me souviens d’après, mais pas de l’accident... » Et en même temps, elle avait peur de trop en dire ou d’aggraver son cas en mentant… Il fallait qu’elle remette de l’ordre dans sa vie, qu’elle tienne la promesse mystique qu’elle avait faite à un Dieu en lequel elle ne croyait pas. Elle allait vivre et elle ne finirait pas paralysée, elle avait supplié pour cela, jurant d’arrêter ses conneries si ses prières étaient entendues. Et comment pourrait-elle aller mieux, vivre plus sainement, si elle finissait derrière les barreau ? Certains opineraient qu’elle serait sevrée de force mais il se disait aussi que l’on trouvait à peu près ce qu’on voulait en prison si on avait de quoi payer.
Son visage se crispa alors qu’elle essayait de chasser l’image qui ne voulait pas quitter son esprit : une cellule, son corps en tenue de prisonnière étendu sur la couchette, inerte, en pleine overdose. Non, elle ne voulait pas que sa vie se termine comme ça. Victoire jeta un regard de détresse à la policière : « Je ne sais même pas si c’est ma voiture qui est rentrée dans l’autre, ou l’inverse ?… Je ne sais pas s’il y avait un feu de signalisation, un stop… Je ne sais même pas si c’est de ma faute... » Elle retenait ses larmes avec difficulté, parce qu’en réalité elle était persuadée que tout était de sa faute. Personne ne lui avait dit que l’autre conducteur était alcoolisé également, alors forcément c’était sur elle que pesait le fardeau de la culpabilité. Elle ajouta avec crainte : « L’autre blessé, il va bien ? Vous l’avez vu ? On m’a dit qu’il avait simplement le bras cassé... » Elle espérait de toutes ses forces qu’il n’ait rien de plus grave qui se soit déclaré depuis.
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ÂGE : a passé le délai pour adhérer au club des 27 et c'est pas plus mal. (05.04.96) SURNOM : spence, c'est suffisant. STATUT : être adulte c'est partir à vegas et épouser sa meilleure pote là-bas (et c'est même pas une vanne) MÉTIER : d'abord serveuse à l'octopus, elle y est aujourd'hui croupière. (rien d'autre à signaler, monsieur l'agent) LOGEMENT : depuis peu, elle partage un appart avec mac à logan city. (+ marlon brando le corgi et charlie swan le chat des rues) POSTS : 3760 POINTS : 440
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(raelyn#14)nobody really cared, so it never really mattered. it never really mattered, so it never really happened. what's the point in fighting for a happy ever after? the past keeps haunting the future, i imagine.
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La femme qui lui faisait face avait l’air prête à s’effondrer à tout instant. Ses gestes étaient lents, calculés. Ca devait lui demander des efforts considérables ne serait-ce que pour lever le bras. « A merveille, on ne peut mieux ! » Ciara arqua un sourcil, son habituel air sévère placardé sur le visage. Même si miss Laclos avait tenté un trait d’humour histoire d’essayer de se détendre, ce genre de cynisme n’était pas tout à fait du goût de l’inspectrice. Elle comprenait la tentative et se demanda un instant comment elle réagirait si les rôles étaient inversés. Probablement de la même façon. Ainsi se contenta-t-elle de hocher brièvement la tête, ne voulant pas accabler la jeune femme plus que de raison. Elle devait déjà en avoir plein la tête et c’était loin d’être terminé. La législation ne plaisantait pas avec les gens qui conduisaient en état d’ivresse, encore moins si ceux-ci causaient des accidents. Pour cette fois, ils avaient tous les deux eu de la chance et personne n’était mort. Mieux encore, ils n’auraient probablement pas de séquelles permanentes. Ca relevait presque du miracle.
Ciara commença doucement, par des questions simples et abordables. Il fallait dans un premier temps voir ce qu’elle pouvait tirer de l’accidentée. Posant sa question, elle leva les yeux vers Victoire qui semblait vouloir se faire toute petite. Compréhensible, encore une fois. « Pas vraiment, je me souviens d’après, mais pas de l’accident... » Écoutant très attentivement, Ciara pinça les lèvres tout en prenant quelques notes sur son carnet. Victoire pris quelques secondes pour passer à la suite, comme si elle avait besoin de rassembler ses pensées. Rien de plus normal après un épisode aussi violent et traumatique. Elle avait échappé à la mort de peu, après tout. Le regard qu’elle adressa à Ciara en disait long sur son état d’esprit actuel. Elle semblait désespérée. « Je ne sais même pas si c’est ma voiture qui est rentrée dans l’autre, ou l’inverse ?… Je ne sais pas s’il y avait un feu de signalisation, un stop… Je ne sais même pas si c’est de ma faute... » D’un geste du pouce, Ciara remonta ses lunettes sur son nez et adressa un bref regard qu’elle voulait compatissant à Victoire. « L’autre blessé, il va bien ? Vous l’avez vu ? On m’a dit qu’il avait simplement le bras cassé... » L’écoutant toujours sans la couper, Ciara continuait de prendre quelques notes. A part ce que les rapports disaient déjà, miss Laclos était encore trop confuse pour apporter des éclaircissements sur les circonstances des accidents. Son état d’ébriété au moment des faits plus le choc n’aidant sûrement pas sa mémoire à fonctionner correctement. L’inspectrice secoua brièvement la tête. « Les détails exacts de l’accident restent pour le moment assez flous, mes collègues travaillent dessus. » Les potentiels témoins auditionnés seront peut-être plus efficaces pour savoir qui était rentré dans qui. « Je ne l’ai pas vu, non. Mais aux dernières nouvelles il allait bien. Vous avez tous les deux eu énormément de chance compte tenu des circonstances. » Hogan se redressa dans son fauteuil avant de continuer. « Pour le moment, sachez juste que vous étiez tous les deux sous l’emprise de l’alcool. Par conséquent, vos permis sont suspendus jusqu’à l’audience avec le juge qui statuera ensuite des peines encourues. » elle lui laissa quelques instants, le temps de procéder l’information. Au besoin, elle pouvait lui dire ce qu’elle risquait, mais elle n'avait probablement pas envie de savoir ça dans l'immédiat. « Vous consommez de manière régulière ou c’était exceptionnel ? » non pas que ça changerait grand chose à ce qu’elle risquait au tribunal. Mais si c’était sur une base régulière, le juge aura sans doute le bon sens de l’envoyer en centre de désintoxication.
Victoire espérait que l’inspectrice Hogan pourrait enfin lui apporter des précisions concernant la collision, qu’elle pourrait remplir les blancs laissés dans ses souvenirs. Mais la jeune femme avoua que les circonstances de l’accident étaient encore difficiles à définir, ce qui signifiait probablement qu’il n’y avait pas de culpabilité clairement établie en tous cas sur le versant « respect du code de la route ». Vicky buvait ses paroles avec l’espoir qu’elle n’aurait pas à ingurgiter une mauvaise nouvelle. Pour l’heure, les dires de l’inspectrice lui donnaient plutôt bon espoir, l’autre conducteur allait bien et il n’avait pas été conclu sans chercher plus loin que tout était de la faute de Victoire. Pourtant son taux d’alcoolémie dans le sang aurait dû être un indicateur clair de sa culpabilité. A moins que…
L’inspectrice lui annonça ce que Victoire venait à peine d’envisager, l’autre conducteur était également alcoolisé. Elle n’aurait probablement pas dû ressentir cela mais un énorme soulagement la traversa. L’accident était peut-être davantage de sa faute à lui ? En tous cas, il n’était pas plus qu’elle une victime innocente. Et en plus, s’il avait bu aussi et qu’il n’avait qu’un bras cassé, il ne porterait sûrement pas plainte. Elle soupira de soulagement et se détendit légèrement. Le reste de l’intervention de la policière était moins réjouissant mais c’était tout à fait logique, elle n’avait plus de permis et elle allait devoir passer tout de même devant un juge pour qu’il décide de sa peine. Etant donné que c’était la première fois (qu’elle se faisait prendre), il y avait peu de risques qu’elle écope d’une peine de prison. Probablement des travaux d’intérêts généraux, peut-être une cure de désintoxication et des stages de sensibilisation à l’alcool au volant à suivre… Victoire savait que cela existait car elle avait vu un reportage en France sur le sujet, on l’emmènerait rencontrer des victimes d’accident de la route en fauteuil roulant pour lui faire peur. Mais, elle avait eu sa propre frayeur et dans sa tête, il était inimaginable qu’elle reprenne le volant sous emprise. Est-ce que cette bonne résolution perdurerait ? Ca c’était une autre histoire.
Victoire qui était restée silencieuse pendant les explications données par l’inspectrice avait cependant laissé transparaître son soulagement sans filtre. Et elle répondit comme pour expliquer sa réaction : « Ça me soulage de pas avoir blessé un… innocent… Enfin, ce que je veux dire c’est que je me sens juste un tout petit peu moins comme une merde... » Elle ne savait pas si elle empirait son cas en étant aussi honnête, mais elle avait de toutes façons beaucoup de difficultés à cacher ce qu’elle ressentait en temps normal, alors à moitié assommée de morphine n’en parlons pas. La prochaine question surprit Victoire, alors qu’elle se doutait bien qu’il allait falloir aborder le sujet à un moment donné. *Qu’est-ce que je dois répondre ? Si je dis la vérité, est-ce que je fais pas aller direct en prison sans passer par la case départ ? Ou alors en hôpital psychiatrique ?*
L’inspectrice avait beau avoir l’air sympa et son comportement envers elle avoir été exemplaire, Victoire ne pouvait pas lui faire confiance. Elle restait policière, elle faisait partie de cette institution sensée protéger les citoyens mais qui les méprisait, les discriminait, les violentait… Son expression se referma aussitôt, elle n’allait pas refuser catégoriquement de répondre mais elle n’allait pas non plus donner le bâton pour se faire battre. Elle répondit simplement avec un air méfiant : « J’avais passé une journée de merde, c’est tout... »*Ouais, encore une autre journée de merde, à force de les empiler tu pourras faire une tour Eiffel de caca à la fin de l’année* Il était vrai qu’elle avait tendance à enchaîner les crises d’angoisse et autres phases de déprime qui s’accompagnaient toujours de la même solution : alcool et drogue. Mais plus maintenant, il fallait qu’elle arrête, il fallait qu’elle trouve un autre moyen de décompresser, de mettre ses angoisses en sourdine. Mais ce jour-là, elle n’aurait jamais pu lutter contre l’appel de la bouteille après la nouvelle qu’elle avait eue. Victoire ne voulait pas craquer devant la policière, elle s’efforça de ne pas y penser et enchaîna en ravalant son chagrin : « Mais après une mauvaise journée, non, normalement je ne prend pas le volant... »*Pas tout à fait vrai, c’est même un mensonge mais bon, jusque là, pas vue, pas prise...*
(c) DΛNDELION
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(kieran#5) › bad things come in threes. bad luck always seems to find me, black cat walkin' right beside me. knock on wood but i'm still jinxed.
RPs EN ATTENTE : (eli (scénario libre))you're a lone wolf in the wild, there's a fire burning underneath the starlight and you're still in this heart of mine, you're pretty when you're high boy.
Hogan scrute la moindre réaction de la jeune femme alitée. En plus d’être physiquement mal en point, elle a vraiment l’air de s’en vouloir. Bien. Au moins son sens de la moralité n’est pas à remettre en question, le juge appréciera. L’inspecteur prend note, hochant lentement la tête avant de remettre ses lunettes en place. Elle marque une pause à la réaction de Victoire lorsqu’elle apprend que l’autre conducteur n’est pas un simple homme innocent, victime de son irresponsabilité. Mais mettez deux irresponsables au volant, ça se termine souvent mal. Pour cette fois il faut croire qu’ils avaient une bonne étoile qui veillait sur eux. « Ça me soulage de pas avoir blessé un… innocent… Enfin, ce que je veux dire c’est que je me sens juste un tout petit peu moins comme une merde... » L’inspectrice fait tourner son stylo entre ses doigts, fronçant légèrement les sourcils. D’un léger plissement d’yeux, elle cherche le regard fuyant de la blessée. « Encore une fois, vous avez tous les deux eu énormément de chance. Que ça soit pour vous-même- » légère emphase. Elle sait, Ciara, qu’ils n’en sortiront pas sans séquelles. Les mois qui sont sur le point d’arriver vont être durs. La rééducation, le passage auprès de la justice, l’opinion personnelle plutôt rude que Victoire a l’air d’avoir pour sa propre personne, bref... « - ou pour les autres conducteurs qui auraient pu être blessés. » Elle pourrait insister sur la gravité réelle de l’incident, mais elle sait d’expérience que ce n’est pas forcément la meilleure chose à faire. Laclos aura tout le loisirs de se fustiger dans un futur très proche, inutile d’en rajouter plus que de raison. Cependant, Hogan a besoin de savoir. Elle s’attend à tout un tas d’excuses différentes. Dans ce genre de cas, ce sont souvent les mêmes qui reviennent. Il n’est d’ailleurs pas rare que ses collègues aient ce petit jeu entre eux, un espèce de bingo des raisons de commettre un délit ou un crime. Elle n’a jamais vraiment compris l’intérêt d’une telle activité et a toujours refusé d’y participer. Chaque fois qu’elle entend des agents y faire référence, elle leur lance des regards noirs, souvent suffisants pour stopper les bavardages inutiles. Ils savent que si il y a bien un inspecteur avec qui il ne faut pas plaisanter sur ce genre de choses, c’est bien elle. « J’avais passé une journée de merde, c’est tout... » Un classique. Elle comprend, cela-dit. Par moments, ce n’est pas l’envie de noyer ses problèmes derrière un verre de whisky qui manque à Ciara. Surtout depuis quelques temps. Mais sa conscience le lui interdit et elle se prive ainsi de toutes ces substances qui pourraient l’aider à oublier ses propres problèmes. La vérité qu’elle n’avouera jamais, c’est qu’elle est terrifiée à l’idée de ne pas savoir s’arrêter si jamais elle commence à plonger là-dedans. Le plus sage est alors d’éviter toute tentation du genre. Elle pince les lèvres, son regard se faisant légèrement plus inquisiteur derrière ses lunettes. Mademoiselle Laclos espérait-elle vraiment que ce genre d’excuse suffirait au juge pour ne pas lui mettre l’amende maximale ? « Mais après une mauvaise journée, non, normalement je ne prend pas le volant... » Ciara continue d’écrire. Donc, elle sous-entend qu’il y a eu des cas précédents. Si elle ne prend normalement pas le volant, c’est bien qu’il y a eu d’autres moments où c’est arrivé. Elle n’est pas là pour juger, mais le regard incisif qu’elle adresse à Victoire peut sans doute laisser penser le contraire. Ce n’est pas tellement sa faute si elle a un air sévère naturel. « Et cette fois-ci vous l’avez fait parce que… ? » elle laisse la question en suspend, l’espace de quelques courtes secondes. Finalement, elle lâche un léger soupir. Elle pose son stylo sur son calepin et retire ses lunettes, adoptant un air moins sec et bien plus compatissant. « Ecoutez… Je comprends que vous puissiez être dans une mauvaise passe, vraiment. Je ne suis pas là pour vous faire la morale et vous dire que ce que vous avez fait était mal, vous êtes assez grande pour le savoir. » et sa condition actuelle est un sacré bon indicateur, aussi. « Mais si vous voulez que le juge soit réceptif, il va falloir me donner un peu plus que ça. » Hogan sait comment ça marche. Et un simple “J’ai passé une mauvaise journée” ne touche généralement que très peu le juge qui classe bien vite l’affaire pour passer à la suivante. « Les raisons pour lesquelles c’est arrivé ne regardent que vous, mais pour votre sécurité et celle des autres, il est vivement recommandé de travailler là-dessus. » Implicitement : Si c’est récurrent, il va falloir songer à chercher de l’aide pour se sortir de là. Après, Ciara ne pourra pas la forcer à prendre cette décision, c’est un simple conseil et Victoire est bien libre de faire ce qu’elle veut avec.
Alors que Victoire ressent un véritable soulagement de savoir que l’autre conducteur était probablement aussi responsable qu’elle de l’accident, elle croise le regard inquisiteur de l’inspectrice. « Encore une fois, vous avez tous les deux eu énormément de chance. Que ça soit pour vous-même- ». Légère pause dramatique. « - ou pour les autres conducteurs qui auraient pu être blessés. ». Victoire acquiesce d’un mouvement imperceptible du menton en fermant les yeux : “Je sais… Je sais que ça aurait pu être dramatique…”. Elle n’a pas besoin d’en rajouter, elle se sent réellement coupable et son cerveau hyperactif ne peut pas s’empêcher de lui faire tourner en boucle tous les scénarios différents et bien pires qui auraient pu avoir lieu.
Puis, vint le moment de s’expliquer sur les raisons pour lesquelles elle s’était retrouvée aussi saoule au volant cette nuit-là. Victoire n’avait pas envie de repenser à cette soirée cauchemardesque qu’elle avait passé avant de décider de s’assommer de substances. Elle se contenta de dire qu’elle avait eu une journée de merde. Elle savait bien que ça ne suffirait pas et qu’elle devrait donner plus de détails à un moment donné, mais elle ne savait pas si elle en aurait la force. Il faudrait déjà qu’elle puisse revoir sa psy pour parler de cet évènement traumatisant, encore une nouvelle corde pétée à son arc… Devant l’air dubitatif de l’inspectrice, elle ajoute qu’elle ne prend pas le volant habituellement quand elle est ivre. Elle a sûrement mal formulé sa réponse et s’est trahie sans le vouloir, on mettra la faute sur le dos de la morphine, car la policière lui jette un regard sévère.
« Et cette fois-ci vous l’avez fait parce que… ? ». A celle-là, elle n’avait pas besoin de mentir, la réponse jaillit de ses lèvres presque instantanément : “Je devais rentrer chez moi. Absolument. J’aurai dû prendre un taxi mais j’en étais incapable...”. S’enfermer seule dans la voiture d’un inconnu, presque toujours un homme, était déjà quelque chose de quasiment insurmontable pour elle en règle générale mais ce soir-là, ça avait simplement été au dessus de ses forces. Les souvenirs de cette soirée commençaient à refaire surface et elle se mit légèrement à trembler, essayant de repousser les flashs de chaos qui assaillaient son esprit. « Ecoutez… Je comprends que vous puissiez être dans une mauvaise passe, vraiment. Je ne suis pas là pour vous faire la morale et vous dire que ce que vous avez fait était mal, vous êtes assez grande pour le savoir. ». La jeune femme essaye de se montrer compréhensive, est-ce que c’est une technique de manipulation, Victoire n’en sait rien mais elle est trop occupée à tenter d’occulter ses souvenirs pour se poser longtemps la question. « Mais si vous voulez que le juge soit réceptif, il va falloir me donner un peu plus que ça. ». Victoire ne put retenir ses larmes face à ces paroles, oui elle allait devoir parler de ce qu’il s’était passé, encore et encore. Devant la policière, devant d’autres policiers par la suite, devant un juge, encore et encore elle allait devoir remuer le couteau dans sa propre plaie. Elle enfouit son visage dans ses mains pour essayer de se calmer. Tout cela lui rappelait, le procès qui avait marqué sa vie de jeune adulte, le calvaire de voir ses souvenirs et ses dires décortiqués par des inconnus, mis en doute, moqués. Alors non, cette fois il ne s’agissait pas d’une autre affaire de viol mais pour Victoire c’était du pareil au même, elle ne faisait plus confiance au système judiciaire. Le pire serait quand ils se rendraient compte de qui elle était, quand leur enquête les mènerait à la publication de son changement de nom en France et qu’ils lui demanderaient pourquoi elle ne leur avait pas dit qui elle était. Elle devrait replonger dans ses histoires du passé, l’info fuiterait à coup sûr et elle se retrouverait avec des journalistes à sa porte...
« Les raisons pour lesquelles c’est arrivé ne regardent que vous, mais pour votre sécurité et celle des autres, il est vivement recommandé de travailler là-dessus. ». Victoire était fatiguée, les joues pleines de larmes, elle fixa l’inspectrice avec lassitude. Elle travaillait déjà sur ses addictions, mais visiblement pas assez, elle avait déjà décidé de faire mieux, cet accident avait été un véritable électrochoc. Elle s’était promis de tout arrêter, mais ce n’était pas la première fois qu’elle se promettait cela, chaque fois la vie semait plus d’embûches sur son chemin. Sa voix se brisa quand elle répondit : “Je travaille dessus… Mais j’arrive pas à m’en sortir…”. Elle inspira à fond pour essayer de reprendre le contrôle de ses émotions et essuya toute trace de larmes sur son visage, mais les larmes continuaient de couler toutes seules. Ce n’était pas bien de montrer ses faiblesses ainsi devant une représentante de l’ordre, à coup sûr elle utiliserait ça contre elle, elle lui ferait regretter.
Il fallait qu’elle s’arrête tout de suite de parler de son état mental général et la seule solution pour détourner momentanément l’attention était d’entrer dans les détails de son fameux jour de merde. Elle expira bruyamment et se lança, hésitante, à reculons : “Ce soir-là, j’avais décidé de sortir… J’avais pas prévu de boire, en tous cas pas comme ça…”. Elle se remémorrait ses bonnes résolutions d’il y a quatre jours, elle avait décidé d’essayer de s’amuser, de profiter d’une ambiance festive loin de toute présence masculine dans une soirée “Girls Only” organisée par un bar gay, tout cela sans être ivre. Un ou deux cocktails peu alcoolisés tout au plus pour se mettre un peu à l’aise, pour contrer sa phobie sociale paralysante… “Je suppose que vous avez entendu parler du braquage à main armée avec prise d’otages qu’il y a eu au Rainbow Bar…”. Forcément qu’elle en avait entendu parler, le témoignage de Victoire avait été rapidement pris sur le parking par un de ses collègues, comme celui de toutes les personnes présentes. En réalité, ils avaient surtout pris ses coordonnées pour la convoquer plus tard et soit ils ne s’étaient pas rendus compte qu’elle était en pleine crise d’angoisse, soit ils avaient décidé de l’ignorer devant le nombre de personnes à interroger. “J’y étais…”, souffla-t-elle d’une voix éraillée. Les deux hommes masqués qui avaient vidé les caisses du bar et dépouillé les clients avaient été violents, ils avaient terrorisé tout le monde et il y avait eu des blessés. Victoire s’était retrouvée personnellement avec une arme sur la tempe et elle en était traumatisée. “Ca devait être une soirée sans hommes, j’étais supposée être en sécurité dans ce bar…”. Un sanglot la secoua, les images de cette soirée lui revenaient, plus vives et nettes qu’elle ne le voulait. Elle était tellement fatiguée de ressentir toujours cela, de collectionner les traumatismes, parfois elle voulait que tout s’arrête. Mais il faut croire que l’instinct de survie est coriace car elle était encore là.
Spoiler:
Finalement, Crystal ne va pas décéder comme tu vois, donc j’utilise mon atout drama n°2 : Mon RP avec Roxanne : You’d better not kill the groove qui est encore en cours...
(c) DΛNDELION
Spencer Blackwell
l'hymne à la nuit
ÂGE : a passé le délai pour adhérer au club des 27 et c'est pas plus mal. (05.04.96) SURNOM : spence, c'est suffisant. STATUT : être adulte c'est partir à vegas et épouser sa meilleure pote là-bas (et c'est même pas une vanne) MÉTIER : d'abord serveuse à l'octopus, elle y est aujourd'hui croupière. (rien d'autre à signaler, monsieur l'agent) LOGEMENT : depuis peu, elle partage un appart avec mac à logan city. (+ marlon brando le corgi et charlie swan le chat des rues) POSTS : 3760 POINTS : 440
TW IN RP : consommation de drogues et d'alcool, overdose, anxiété, langage vulgaire, violence physique, comportement autodestructeur, abandon familial (liste non exhaustive) TW IRL : ràs.GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : enfant du système › véritable désastre social › réfractaire au changement › autocritique acerbe › 0% self esteem › ancienne consommatrice régulière de stupéfiants (a fait une overdose en mai 2022, suivie d'une désintox) › tente de faire au mieux pour reprendre sa vie en main › clean depuis juin 2022CODE COULEUR : spencer hésite en olivedrab (ou darkolivegreen) RPs EN COURS :
(raelyn#14)nobody really cared, so it never really mattered. it never really mattered, so it never really happened. what's the point in fighting for a happy ever after? the past keeps haunting the future, i imagine.
(mac#21)i know i went and left you all alone, please don't think that i let you go. 'cause i could touch a hundred thousand souls but none of them would ever feel like home.
(+ ua slasher + ua trophy wives + ua fwb + ua gothique)
(malone#3)step one, gotta find a way to get the fuck outta bed. step two, gotta find a way to get the fuck out my head. step three, gotta wake up, do this all over again.
(kieran#5) › bad things come in threes. bad luck always seems to find me, black cat walkin' right beside me. knock on wood but i'm still jinxed.
RPs EN ATTENTE : (eli (scénario libre))you're a lone wolf in the wild, there's a fire burning underneath the starlight and you're still in this heart of mine, you're pretty when you're high boy.
Pour l’heure, Ciara veut croire que la jeune femme sera capable de ne pas recommencer ce genre d’idiotie. Elle n’accable pas plus la jeune femme. Sa leçon a été apprise et il est inutile de tirer sur l’ambulance. Se faire moralisatrice pour des adultes inconscients, ce n’est pas réellement ce qu’elle préfère dans son job. Mais il faut qu’elle le fasse de toute façon. Elle doit comprendre, et pour ça, Victoire doit parler. Dans son intérêt, il vaut mieux qu’elle le fasse d’elle-même, le juge n’en sera que plus compréhensif. “Je devais rentrer chez moi. Absolument. J’aurai dû prendre un taxi mais j’en étais incapable...” sur le coup, Ciara ne relève pas spécialement. Incapable. Pourquoi ? Pas à cause de son état d’ébriété en tout cas, elle avait l’air assez lucide pour prendre le volant. Non, il y a autre chose. Elle plisse légèrement les yeux, se redressant quelque peu sur sa chaise.
Voir l’état de Victoire lui fait mal au coeur. A première vue, elle n’a pas l’air d’une mauvaise personne. Ce sont rarement celles-ci qui se retrouvent accablées par la culpabilité de leurs actions. Hogan ne connaît que trop bien ce genre de situation. “Je travaille dessus… Mais j’arrive pas à m’en sortir…” elle a l’air sincère dans ses propos et c’est peut-être ça le pire. D’un geste machinal, Ciara fouille brièvement dans la poche intérieure de sa veste. Elle en sort un paquet de mouchoirs qu’elle tend à la jeune femme face à elle. Le geste est anodin et ne changera rien à la peine qu’elle ressent, mais au moins miss Laclos pourra-t-elle essuyer ses larmes. Elle attend quelques secondes, juste le temps que miss Laclos reprenne son souffle. « Il est difficile de sortir de ce genre de mauvaise passe... D’autant plus si vous êtes seule. » Il ne s'agit pas là de la décourager, bien au contraire. Son ton se fait compatissant, rassurant. Elle assume qu’elle est seule, mais la vérité c’est qu’elle n’en sait rien. Ce n’est pas vraiment le genre de situation qu’on partage avec sa famille de toute façon. « Si vous voulez, je peux vous aiguiller vers un sponsor, quelqu’un de confiance. » Ca veut dire ce que ça veut dire. Au fil de sa carrière, Ciara a eu l’occasion de rencontrer bien des gens qui offrent leur aide chez les anonymes. Que ça soit concernant des problèmes d’alcool, de drogues ou autre chose. La policière laisse la proposition en suspens, elle n’est en rien obligée d’accepter, loin de là. Mais parfois, il suffit d’un rien pour obtenir l’aide nécessaire.
Finalement, la langue de Victoire semble se délier. Elle évoque son désir de sortir et comme la soirée lui avait échappé. Ciara écoute, prenant quelques notes et ne la coupant pas dans son récit. “Je suppose que vous avez entendu parler du braquage à main armée avec prise d’otages qu’il y a eu au Rainbow Bar…” elle hoche doucement la tête pour signifier que oui, elle est familière avec l’affaire. Même si elle ne fait pas parti de la brigade d’intervention déployée sur place, ce genre d'événement fait toujours du bruit au poste. Sans parler des journalistes qui s’empressent de se précipiter sur place pour retransmettre l’événement comme s’il s’agissait d’un match sportif de grande importance. “J’y étais…” Ciara marque une pause dans sa prise de note et lève les yeux vers Victoire qui semble submergée par les émotions. Se remémorer cette soirée a l’air douloureux pour elle. De ce fait, Hogan ne la presse pas, la laissant aller à son rythme. “Ca devait être une soirée sans hommes, j’étais supposée être en sécurité dans ce bar…” ce genre d’inquiétude, elle ne l’a que trop vue. Malheureusement, c’est quelque chose qu’elle rencontre un peu trop souvent dans le cadre du travail. Elle acquiesce. Cette femme face à elle, a l’air d’en avoir vu de sacrées. « Vous êtes en sécurité maintenant. » Ciara sait très bien que ce n’est pas le genre de chose qu’elle ressent. Mais les gens ici ne sont pas là pour lui nuire ou pour s’en prendre à elle. « Vous avez déjà parlé à quelqu’un de cette soirée… ? » son ton est posé, son regard plus doux que précédemment. Peut-être s’est-elle laissée émouvoir par les larmes de Victoire. Peut-être a-t-elle pris conscience que les regards durs et accusateurs n’étaient pas la meilleure solution pour que la jeune femme s’ouvre et vide son sac. Dans la confusion de la soirée, Hogan doute que ses collègues aient pris les dépositions de toutes les personnes présentes sur place. « Je sais que ça peut faire beaucoup, mais si vous vous sentez prête à le faire, je vous écoute. » Une légère pause. Ca peut faire d’une pierre deux coups, d’autant que Victoire n’a pas l’air particulièrement à l’aise en présence de la police. « Si non, ce n’est pas grave. Ca peut attendre que vous vous sentiez mieux. » elle offre un bref sourire rassurant. Ca ne sera probablement pas elle qui prendra cette déposition là si c’est remis à plus tard, mais au moins ça lui laissera le temps de reprendre un peu ses esprits.
Victoire saisit le paquet de mouchoirs que lui tendait la policière, ce n’était pas grand-chose mais c’était déjà plus que ce que les policiers qu’elle avait côtoyés dans le passé avaient fait pour elle. Un geste de bonté, d’humanité et le regard de la policière en disait long également sur la compassion dont elle était capable. Vic extirpa un mouchoir du paquet et se mit à éponger les larmes qui coulaient sans s’arrêter. Des images de ce qu’elle avait vécu ce soir là peuplaient son esprit, des flashs de violence, des sensations : celle de s’étouffer sous le poids de l’angoisse, la froideur du canon sur sa tempe, les cris glaçants de la barmaid, la peur que tout ça tourne si mal… Elle n’arrivait déjà pas à s’en sortir avant mais cet autre traumatisme n’allait définitivement pas l’aider à vivre sans peur. « Il est difficile de sortir de ce genre de mauvaise passe... D’autant plus si vous êtes seule. ». Effectivement, la plupart du temps, elle était seule face à elle-même et ses démons. Elle avait beau avoir quelques amis, elle essayait de leur épargner sa présence quand elle était au fond du trou. Autant dire que dernièrement, elle les fuyait à renfort d’excuses diverses et variées. Victoire se demandait parfois si elle ne se complaisait pas tout simplement dans son malheur et sa solitude. « Si vous voulez, je peux vous aiguiller vers un sponsor, quelqu’un de confiance. ». Un sponsor, elle parlait des Alcooliques Anonymes. Victoire avait toujours évité de se rendre à ce genre de réunions, il y avait trop de monde, des inconnus, des hommes surtout… Elle acquiesça entre deux sanglots cependant, il était peut-être temps qu’elle essaye de s’y prendre autrement : « Je veux bien… Mais euh… Est-ce qu’ils font des réunions non-mixtes ? ». Une manière détournée de dire qu’elle irait bien plus facilement à des réunions sans hommes.
Victoire finit par se décider, par sauter le pas et raconter ce qu’il lui était arrivé. Ils auraient finis par faire le lien puisqu’ils avaient son nom dans les dossiers de la prise d’otage. Elle évoqua l’évènement, pour simplement vérifier si la policière était au courant. Celle-ci hocha la tête et Victoire continua son récit. Au fur et à mesure qu’elle donnait quelques maigres détails, elle se revoyait insouciante pour une fois, dansant sur la piste de danse, lâchant prise de toutes ses peurs loin de la gent masculine. Victoire était submergée d’émotions quand elle avoua à la policière qu’elle se croyait en sécurité, sans hommes autour. Elle savait qu’elle dévoilait ses failles devant l’inspectrice, mais elle sentait peu à peu une certaine confiance envers elle, malgré son air parfois sévère, la jeune femme transmettait beaucoup de bienveillance. « Vous êtes en sécurité maintenant. ». Cette phrase toute bête apaisa un peu Victoire, lui rappelant qu’elle n’était plus là-bas, qu’elle n’était plus en pleine prise d’otages, que c’était du passé. Mais un passé pourtant si proche. « Vous avez déjà parlé à quelqu’un de cette soirée… ? ». L’accident avait eu lieu juste après cette soirée, elle n’avait rien dit à personne, ni au personnel soignant ni à ses rares proches qui ne savaient même pas qu’elle avait eu un accident. Elle répondit d’une voix un peu plus calme : « Non… Personne n’est vraiment au courant que je suis là… J’avais trop honte... ». Ce n’est jamais un appel agréable : Allo, oui je suis à l’hôpital car j’ai pris le volant complètement déchirée, j’aurai pu finir en fauteuil roulant et tuer quelqu’un. Mais sinon, ça va toi ?.
La policière lui proposait de lui raconter cette soirée, ce n’est pas qu’elle ne voulait pas, elle espérait même la garder comme interlocutrice mais elle savait que cela ne fonctionnerait sûrement pas comme ça. « Je veux bien vous parler mais… Est-ce que ça comptera comme une déposition ? ». Elle marqua une pause, elle ne voulait pas que l’inspectrice Hogan le prenne mal, mais elle préférerait passer le moins de temps possible en présence policière, surtout pour raconter cette histoire en boucle. « Je veux dire… que… je ne sais pas si je supporterai de devoir répéter tout encore et encore... ». Elle jeta un regard désespéré à la jeune femme : « Je crois que j’ai confiance en vous mais… J’ai de mauvais souvenirs des forces de l’ordre… Je veux pas qu’on me traite encore comme une menteuse, comme si j’étais folle, hystérique... ». Pourtant la situation n’était pas la même, s’il était très courant qu’on fasse passer la victime d’un viol au statut de coupable pour diverses raisons : sa tenue vestimentaire, l’endroit où elle se trouvait, le fait qu’elle ait sourit, qu’elle ait bu, qu’elle se soit laissée faire, qu’elle n’ait pas crié, qu’elle n’ait pas fui… Comme si tout cela valait consentement. Il était cependant moins probable qu’on lui dise qu’elle l’avait bien cherché, qu’en allant dans ce bar elle avait consenti à se faire prendre en otage et malmener par des braqueurs. Mais ça n’empêchait pas que Victoire, à fleurs de peau, aurait probablement des réactions disproportionnées et qu’un homme ne se montrerait pas réceptif de la même manière, il ne pourrait tout simplement pas comprendre ce qu’elle ressentait. Victoire s’imaginait déjà face à un policier lui intimant de se calmer d’un air paternaliste, lui rappelant qu’elle n’avait au final rien subi de grave lors de cette prise d’otage et que c’était elle qui s’était mise en danger, elle et les autres, en se saoulant avant de prendre le volant. Elle voulait que la policière comprenne vraiment ce qu’elle voulait dire et elle précisa d’une voix étranglée : « Il y a quelques années… J’ai porté plainte pour viol… Ça a été horrible… Audition après audition après audition après audition… Les mêmes questions, le couteau dans la plaie... puis le procès et tout le reste. Je peux pas revivre ça... ». Les larmes reviennent instantanément alors qu’elle évoque ce passé enfoui et pourtant si présent dans chaque instant de sa vie.
(c) DΛNDELION
Spencer Blackwell
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ÂGE : a passé le délai pour adhérer au club des 27 et c'est pas plus mal. (05.04.96) SURNOM : spence, c'est suffisant. STATUT : être adulte c'est partir à vegas et épouser sa meilleure pote là-bas (et c'est même pas une vanne) MÉTIER : d'abord serveuse à l'octopus, elle y est aujourd'hui croupière. (rien d'autre à signaler, monsieur l'agent) LOGEMENT : depuis peu, elle partage un appart avec mac à logan city. (+ marlon brando le corgi et charlie swan le chat des rues) POSTS : 3760 POINTS : 440
TW IN RP : consommation de drogues et d'alcool, overdose, anxiété, langage vulgaire, violence physique, comportement autodestructeur, abandon familial (liste non exhaustive) TW IRL : ràs.GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : enfant du système › véritable désastre social › réfractaire au changement › autocritique acerbe › 0% self esteem › ancienne consommatrice régulière de stupéfiants (a fait une overdose en mai 2022, suivie d'une désintox) › tente de faire au mieux pour reprendre sa vie en main › clean depuis juin 2022CODE COULEUR : spencer hésite en olivedrab (ou darkolivegreen) RPs EN COURS :
(raelyn#14)nobody really cared, so it never really mattered. it never really mattered, so it never really happened. what's the point in fighting for a happy ever after? the past keeps haunting the future, i imagine.
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(kieran#5) › bad things come in threes. bad luck always seems to find me, black cat walkin' right beside me. knock on wood but i'm still jinxed.
RPs EN ATTENTE : (eli (scénario libre))you're a lone wolf in the wild, there's a fire burning underneath the starlight and you're still in this heart of mine, you're pretty when you're high boy.
La policière patiente en silence le temps que Victoire reprenne un peu contenance, qu’elle efface au mieux les traces de larmes et reprenne une posture un peu plus digne et confortable. Elle lui laisse le temps d’assimiler la proposition du sponsor. Ne serait-ce que considérer l’option, c’est déjà un grand pas en avant. Il n’est pas rare que certains refusent catégoriquement l’idée, se disant qu’ils pourront s’en sortir sans aide. Certains y arrivent, mais ce n’est clairement pas le cas de la majorité d’entre eux. Aussi Ciara est-elle soulagée de voir Victoire acquiescer à sa proposition. « Je veux bien… Mais euh… Est-ce qu’ils font des réunions non-mixtes ? » Hogan hoche doucement la tête. S’il s’agit là de ses conditions pour se rendre à ces meetings, soit. Des réunions avec uniquement des femmes sont régulièrement organisées. Malheureusement, elles sont nombreuses, celles à avoir été abusées d’une manière ou d’une autre, à n’avoir aucune confiance envers les représentants de la gent masculine. C’est un compromis acceptable et même préférable pour certaines. « Bien sûr. » elle acquiesce, tournant quelques pages de son calepin avant d’y griffoner un numéro de téléphone. Elle détache la feuille et la tend à Victoire. « Lorsque vous vous sentirez prête, appelez ce numéro. Allison est une amie, elle est marraine depuis quelques années maintenant. » autrement dit, elle connaît son sujet et a déjà aidé plus d’une personne. « Dites lui que vous appelez de la part de Ciara. » non pas qu’elle aura une place plus rapidement ou quoi que ce soit du genre, mais la fameuse Allison saura qu’Hogan gardera un oeil sur la personne qu’elle lui envoie. Une nouvelle fois, elle écoute. Puis elle la rassure au mieux, avec quelques simples mots. Et ça semble suffisant pour que Victoire s’ouvre un peu plus. C’est tout ce que Ciara pouvait espérer. « Non… Personne n’est vraiment au courant que je suis là… J’avais trop honte... » elle hoche la tête brièvement. « Ce qui s’est passé au bar n’est pas votre faute. Pour la suite… Disons que vous n’avez pas pris les meilleures décisions et que les accidents arrivent. » parce qu’il s’agit bien de ça. Un accident. Qui aurait pu être évité, certes, mais un accident quand même. « Vous devriez tout de même songer à prévenir quelqu’un, vos proches vont finir par s’inquiéter. » c’est généralement ce qui arrive lorsque quelqu’un ne donne plus de nouvelles pendant plusieurs jours. Ciara ne serait même pas surprise si, en revenant au poste, elle y trouvait une déclaration de disparition pour miss Laclos. « Je veux bien vous parler mais… Est-ce que ça comptera comme une déposition ? » elle opine du chef. Dans les faits, la procédure ne se passe pas comme ça. Dans la pratique, le travail est fait donc les autorités supérieures s’en contentent. D’autant plus que Ciara n’est pas du genre à bâcler son travail. A croire qu’elle n’a jamais assez de boulot à applatir, Hogan. Mais ça lui va comme ça. « Je veux dire… que… je ne sais pas si je supporterai de devoir répéter tout encore et encore... » C’est malheureusement souvent le soucis et c’est tout à fait compréhensible. Il n’y a rien d’étrange à ce que les gens victimes de violences ne soient pas enclins à revivre les événements qui les ont traumatisés. « Si je m’occupe du dossier, oui. » On dirait que c’est le cas, maintenant. Il faudra qu’elle se renseigne au poste pour voir qui a été assigné au braquage. « Je crois que j’ai confiance en vous mais… J’ai de mauvais souvenirs des forces de l’ordre… Je veux pas qu’on me traite encore comme une menteuse, comme si j’étais folle, hystérique... » Ciara lui adresse un regard compatissant. Encore une fois, ce genre de cas de figure est bien trop fréquent. « Il y a quelques années… J’ai porté plainte pour viol… Ça a été horrible… Audition après audition après audition après audition… Les mêmes questions, le couteau dans la plaie... puis le procès et tout le reste. Je peux pas revivre ça... » Hogan lui adresse un regard compatissant. « Je suis... désolée que vous ayez eu à subir tout ça. » Sincèrement. Ce genre de méthodes où le policier ne prend aucune considération de l’état psychologique de la victime, qui insistent sur le fait qu’elle était probablement consentante à cause de sa tenue, toutes ces conneries qu’elle entend à longueur de journée dans les bureaux, ça lui hérisse le poil. Elle ne pose pas plus de questions sur cette vieille affaire qui a l’air d’avoir laissé ses marques dans l’esprit de Victoire, elle en a déjà dit beaucoup et ça explique effectivement son attitude et sa méfiance du début. Comme quoi la patience et la compassion… « Je vais prendre en charge votre déposition pour le braquage et il sera joint à l’enquête en cours. » elle explique de vive voix, histoire que les choses soient claires. « Dans le cas d’un procès à l’encontre des braqueurs, il est possible que vous soyez amenée à témoigner à la demande du juge. » elle marque une nouvelle pause et regarde Victoire, histoire de s’assurer que c’est ok pour elle. Tous les témoins de l’évènements ne seront pas appelés à témoigner à la barre le jour du procès, cela ferait trop de monde. Seuls les témoins les plus décisifs seront là. « Ce que vous me direz là sera donc naturellement utilisé lors de l’enquête. » Comparé aux autres témoignages, aux vidéos de sécurité, tout le reste.
Victoire prenait peu à peu confiance en la policière face à elle, la rousse souhaitait vraiment changer, laisser ses mauvaises habitudes derrière elle mais ça serait un chemin de croix semé d’embûches. Les alcooliques anonymes, Victoire n’y croyait pas vraiment mais ça ne lui coûtait rien d’essayer, tant qu’elle n’était pas forcée de parler de sa vie devant une assemblée d’hommes qui ne feraient que la reluquer. De toutes façons, ses précédents essais de sevrage n’avaient pas fonctionné alors il fallait bien tenter une nouvelle technique. La policière lui donna le numéro d’une certaine Allison à appeler pour obtenir des informations concernant des réunions non mixtes, une marraine des AA. Puis Vic avoue à l’inspectrice qu’elle n’a prévenu personne par honte. Elle apprécia la bienveillance avec laquelle elle lui rappela qu’elle avait fait une erreur mais qu’elle n’avait pas provoqué cette soirée traumatisante. Ca faisait du bien à attendre, même si Victoire commençait à être persuadée au contraire qu’elle était un aimant à drames et que quelque part, ça devait être un peu de sa faute.
« Vous devriez tout de même songer à prévenir quelqu’un, vos proches vont finir par s’inquiéter. ». Victoire lâcha un petit sourire triste qui voulait dire « si vous saviez, personne ne s’inquiétera ». « J’ai prévenu le travail, pas de famille pour s’inquiéter… Rassurez-vous, personne ne me cherche... ». Le constat était triste mais réaliste, elle avait bien quelques amis mais ils se voyaient ponctuellement et avaient l’habitude qu’elle s’enferme dans son mutisme pendant parfois plusieurs semaines avant de daigner reprendre une vie sociale.
Finalement, Victoire posa quelques conditions pour parler de ce qu’il s’était passé au bar. La policière acquiesça, elle allait se charger de l’affaire et prendre sa déposition. Se laissant aller à la confidence, Vic évoqua le passé, la plainte pour viol. Elle ne donna pas de détails, simplement assez pour que la policière comprenne sa réticence face aux forces de l’ordre et son besoin vital que ce soit vraiment Ciara qui s’occupe de son dossier. « Je suis... désolée que vous ayez eu à subir tout ça. ». Elle avait l’air sincèrement désolée face à une Victoire en larmes, peut-être qu’elle ne la lui ferait pas à l’envers, elle, peut-être que ça se passerait bien, ou mieux en tous cas. Ce qui lui faisait peur c’était que ça pouvait toujours être pire aussi, mais parler à une femme, c’était probablement un moindre mal.
Elle lui expliqua qu’elle allait prendre sa déposition et qu’elle pourrait être amenée à témoigner s’il y avait un procès. Elle acquiesça et bredouilla la voix secouée de sanglots : « Oui, je sais et je l’accepte… ». Une dernière précision, ses déclarations seront utilisées dans l’enquête, elle opina du chef et prit une profonde inspiration avant de se lancer : « Je dansais quand ils sont arrivés, j’étais avec une nana que j’avais rencontrée à peine une heure plus tôt, une Roxanne... ». En pensant à nouveau à elle, elle eut un flash d’images et de sensations : un coup de feu, du sang... une mare de sang. Et des cris. Elle ferma les yeux comme si cela pouvait chasser l’horreur de ses souvenirs, sa respiration s’emballa mais elle réussit à la calmer assez rapidement. Elle enchaîna, plus vite ça sortirait plus vite elle pourrait retourner dans le déni : « Y a eu un mouvement de foule sur la piste de danse, et je les ai vu. Deux d’entre eux d’abord. L’un deux tenait le vigile de l’entrée en joue, l’autre menaçait la DJ pour qu’elle coupe la musique… Je sais pas où était le troisième mais ils étaient trois... ».
Elle se souvint comme elle avait été paralysée quand le deuxième braqueur avait crié à tout le monde de se mettre au sol et de se taire. Incapable de bouger, elle était restée debout tel un lapin qui voit sa fin arriver dans le reflet des phares d’une voiture. Heureusement, Roxanne l’avait tirée jusqu’au sol. « Elle et moi on s’est fait repérer de suite… J’étais paralysée par la peur… Mon corps répondait même plus… et Roxanne, je crois qu’elle est un peu tarée ou suicidaire mais elle leur a tenu tête. ». Les larmes coulaient sans discontinuer, elle sentait l’angoisse et la terreur la gagner à nouveau, comme si elle se retrouvait à nouveau sur le sol du bar. Elle voyait le canon de l’arme braqué sur elle, elle assistait à la violente gifle que Roxanne s’était prise. « Ils ont commencé à être violents avec elle, je sais pas comment j’ai trouvé le courage mais je l’ai protégée, je me suis portée garante pour elle… J’ai dit qu’elle avait un problème mental pour qu’ils la laissent tranquille. Mais ça n’a pas suffit... ». Sa voix se brisa, elle revoyait en boucle Roxanne sur le sol, se tordant de douleur et baignant dans son propre sang. Ses mains tremblaient, son souffle était court comme si elle avait couru, c’était aussi difficile qu’elle l’avait imaginé de raconter cette soirée.
(c) DΛNDELION
Spencer Blackwell
l'hymne à la nuit
ÂGE : a passé le délai pour adhérer au club des 27 et c'est pas plus mal. (05.04.96) SURNOM : spence, c'est suffisant. STATUT : être adulte c'est partir à vegas et épouser sa meilleure pote là-bas (et c'est même pas une vanne) MÉTIER : d'abord serveuse à l'octopus, elle y est aujourd'hui croupière. (rien d'autre à signaler, monsieur l'agent) LOGEMENT : depuis peu, elle partage un appart avec mac à logan city. (+ marlon brando le corgi et charlie swan le chat des rues) POSTS : 3760 POINTS : 440
TW IN RP : consommation de drogues et d'alcool, overdose, anxiété, langage vulgaire, violence physique, comportement autodestructeur, abandon familial (liste non exhaustive) TW IRL : ràs.GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : enfant du système › véritable désastre social › réfractaire au changement › autocritique acerbe › 0% self esteem › ancienne consommatrice régulière de stupéfiants (a fait une overdose en mai 2022, suivie d'une désintox) › tente de faire au mieux pour reprendre sa vie en main › clean depuis juin 2022CODE COULEUR : spencer hésite en olivedrab (ou darkolivegreen) RPs EN COURS :
(raelyn#14)nobody really cared, so it never really mattered. it never really mattered, so it never really happened. what's the point in fighting for a happy ever after? the past keeps haunting the future, i imagine.
(mac#21)i know i went and left you all alone, please don't think that i let you go. 'cause i could touch a hundred thousand souls but none of them would ever feel like home.
(+ ua slasher + ua trophy wives + ua fwb + ua gothique)
(malone#3)step one, gotta find a way to get the fuck outta bed. step two, gotta find a way to get the fuck out my head. step three, gotta wake up, do this all over again.
(kieran#5) › bad things come in threes. bad luck always seems to find me, black cat walkin' right beside me. knock on wood but i'm still jinxed.
RPs EN ATTENTE : (eli (scénario libre))you're a lone wolf in the wild, there's a fire burning underneath the starlight and you're still in this heart of mine, you're pretty when you're high boy.
Peut-être faudra-t-il qu’elle prévienne Allison en amont, histoire d’expliquer la situation. Si Victoire finit par appeler la marraine, mieux vaut que cette dernière soit au courant du plus gros de la situation. Juste histoire de pouvoir se préparer un minimum. « J’ai prévenu le travail, pas de famille pour s’inquiéter… Rassurez-vous, personne ne me cherche... » Ciara peut parfaitement comprendre les réactions et appréhensions de Victoire, ça ne rend pas la chose moins triste pour autant. Elle acquiesce et lui adresse un bref sourire compatissant, se doutant qu’elle ne souhaite pas forcément s’attarder sur le sujet plus que de raison. Même si Victoire s’est déjà beaucoup confiée et semble s’être un peu ouverte à l’inspectrice, Hogan reste une parfaite inconnue. Et une représentante des forces de l’ordre avec lesquelles la jeune femme semble avoir eu des démêlées par le passé.
Ciara fait ce qu’elle peut pour se montrer cordiale et compatissante, un comportement humain, diraient certains. Ca semble relativement bien fonctionner puisque miss Laclos a l’air encline à lui parler de la fameuse soirée qui a fait que tout ça s’est passé. Malgré la charge astronomique de travail dont elle est déjà chargée, Hogan prend donc en charge ce nouveau tronçon d’enquête. C’est le Blake qui va encore lui taper sur les doigts quand il va l’apprendre. Elle entend déjà son habituel sermon destiné à lui faire prendre conscience que ce n’est pas en se noyant dans son travail qu’elle arrangera la situation avec sa fille. Elle le sait. Mais c’est plus fort qu’elle. Elle ne se sent pas capable de gérer cette situation pour le moment. Au moins là, elle peut être utile à quelqu’un et l’aider. Elle lui énonce la situation, ce qui est possible d’arriver, bref, la routine. « Oui, je sais et je l’accepte… » elle hoche la tête en écrivant dans son carnet. « Bien. Quand vous voulez. » Son regard se pose de nouveau sur Victoire qui prend une inspiration avant de se lancer dans son récit sur ces événements malencontreux. « Je dansais quand ils sont arrivés, j’étais avec une nana que j’avais rencontrée à peine une heure plus tôt, une Roxanne... » Nouvelle prise de note, il faudra sûrement parler à cette personne également. Ciara ne l’interrompt pas, elle a l’air d’avoir besoin d’encore quelques instants pour rassembler ses idées et les exprimer correctement. « Y a eu un mouvement de foule sur la piste de danse, et je les ai vu. Deux d’entre eux d’abord. L’un deux tenait le vigile de l’entrée en joue, l’autre menaçait la DJ pour qu’elle coupe la musique… Je sais pas où était le troisième mais ils étaient trois... » des types organisés qui savaient exactement ce pourquoi ils étaient là. Hogan a entendu ses collègues en parler. Ceux qui s’en sont sorti indemnes physiquement ne sont pas rentrés chez eux en un seul morceau pour autant. Ce genre de chose, ça laisse des marques invisibles dont il est souvent difficile de se défaire. Ca reste là, dans un coin de l’esprit, cicatrice que seules quelques rares personnes seront amenées à constater. « Elle et moi on s’est fait repérer de suite… J’étais paralysée par la peur… Mon corps répondait même plus… et Roxanne, je crois qu’elle est un peu tarée ou suicidaire mais elle leur a tenu tête. » Ciara ne peut réprimer une légère grimace. Défier des individus armés et violent est une idée très mauvaise. Dieu seul sait comment ils peuvent réagir si on met en péril leur toute puissance à ce moment précis où ils ont le contrôle sur toute une foule. On ne compte plus le nombre de braquages ayant tourné au drame parce que quelqu’un s’est senti poussé des ailes et a voulu jouer au héros. « Ils ont commencé à être violents avec elle, je sais pas comment j’ai trouvé le courage mais je l’ai protégée, je me suis portée garante pour elle… J’ai dit qu’elle avait un problème mental pour qu’ils la laissent tranquille. Mais ça n’a pas suffit... » Cette Roxanne a-t-elle été abattue par les hommes armés ? Vu la réaction de Victoire, cela semble être une hypothèse probable. Ciara laisse flotter quelques instants, juste le temps qu’il faut pour que miss Laclos puisse calmer ses nouveaux sanglots. « Vous avez été courageuse de vouloir la protéger. » dit-elle doucement. C’est le genre de comportement qui mérite d’être soulevé. Et même si elle ne le voit pas forcément de cette manière, les faits sont là. « Que s’est-il passé exactement avec Roxanne ? » elle n’a pas encore eu le temps d’étudier le dossier et ignore donc le nom des personnes décédées sur place ou par la suite. Intérieurement elle prie donc pour que ce nom ne figure pas sur la liste. « Vous n’êtes pas obligée d’en parler tout de suite si c’est trop dur. » Rien ne presse, autant qu’elle prenne son temps et qu’elle en parle lorsqu’elle sera prête.
C’était le moment, Victoire devait raconter ce qui lui était arrivé, revivre ces instants terrifiants. Elle essaya de donner le plus de détails dès le début, elle gardait ce réflexe de l’époque de son procès contre son violeur. On lui avait fait répéter et préciser tant de fois les détails sordides de cette histoire... Elle n’allait jamais assez dans les détails pour eux. Elle déroula le début de la soirée et l’inspectrice l’écoutait attentivement et prenait des notes. La Française parla de Roxanne bien entendu, c’était celle avec qui elle avait vécu ce moment traumatique. C’était elle également la source de ce trauma, l’image de la blonde dans la flaque de sang et de ses cheveux qui s’imprégnaient du liquide rouge ne la quittait plus. Dès qu’elle fermait les yeux elle la voyait. Victoire était en train de perdre pied, des sanglots la secouaient et ses mains tremblaient. Elle sentait la crise d’angoisse arriver mais elle ne voulait pas la laisser gagner du terrain. Si l’audition était interrompue, elle devrait reprendre depuis le début, elle connaissait bien la procédure maintenant.
La policière lui dit d’une voix douce : « Vous avez été courageuse de vouloir la protéger. » Elle essayait de l’encourager, de lui apporter un peu de lumière dans les ténèbres qu’elle était en train de traverser. Mais être courageuse ne lui avait rien apporté de bon ce soir-là. Elle fait non de la tête, incapable de prononcer une parole pour l’heure. Si elle avait eu vraiment du courage, elle n’aurait pas eu besoin de se saouler jusqu’au quasi coma avant de prendre sa voiture. « Que s’est-il passé exactement avec Roxanne ? » Vic plaqua ses mains sur son visage, tant pour essuyer ses larmes que pour se retrouver dans le noir complet pendant quelques secondes, elle aurait voulu être ailleurs, dans le néant, quelque part où elle ne ressentirait rien. Mais les images de Roxanne s’imprimèrent dans son esprit, main obstruant la lumière ou pas, elles étaient là. Elle abandonna cette technique inutile et regarda à nouveau la femme assise à ses côtés. « Vous n’êtes pas obligée d’en parler tout de suite si c’est trop dur. » Elle prit une profonde inspiration et répondit d’une voix éraillée : « Je préfère raconter dans l’ordre... » Sinon, elle allait oublier des choses et surtout cela laissait le sort de Roxanne pour la fin. La rousse prit quelques secondes pour se concentrer sur sa respiration et retrouver un semblant de calme. « Ils… Ils ont attaché le vigile à la barre de pole dance et ont menacé tout le monde avec leurs armes… Ils ont pris les téléphones et sacs à main aussi... » Elle se rappelait clairement du canon du pistolet pointé sur elle, cette image aussi été indélébile. Elle se mit à parler très vite comme si cela allait suffire à distancer ses émotions, comme s’il s’agissait d’une course contre la crise d’angoisse. « Roxanne a insisté pour aller aux toilettes et un des braqueurs est parti avec elle. Un autre fouillait les sacs et le dernier... » Elle déglutit difficilement. « Il a amené la barmaid dans l’arrière-salle… Et c’est devenu violent, on entendait très bien les coups, les cris… Ils voulaient la combinaison du coffre... »
Elle s’arrêta un instant car elle entendait encore les cris qui résonnaient dans son crâne. Elle plaça ses mains sur ses oreilles comme si ça allait changer quelque chose, les yeux fermés et le visage crispé, elle continua car elle voulait aller au bout : « Elle n’avait pas le code. Ses cris... C’était insupportable. Je ne voyais pas mais je savais… On savait toutes… Il allait la violer... » Les sanglots revinrent instantanément mais elle continua : « J’ai pas pu… J’ai… J’ai… hurlé p-pour qu’ils arrêtent. ». Elle n’aurait pas dû, tout le reste était de sa faute. « Le braqueur qui était à côté… Il m’a mis son arme sur la tempe et m’a traînée derrière. J’ai cru que j’allais mourir… ou pire... » Qu’ils allaient la violer… Mourir rapidement à côté semblait un sort tout à fait enviable à Victoire. Elle se mordit très fort la lèvre inférieure, la douleur lui donna un second souffle, éloignant encore un peu la crise de panique qui rodait autour d’elle. Elle était à bout de forces, ses cervicales étaient douloureuses, elle sentait son corps entier en tension, il fallait qu’elle en finisse. « C’était le vigile qui avait la combinaison. Donc, ils nous ont laissées. Mais quand Roxanne est revenue des toilettes, elle a paniqué je suppose… Comme elle m’a pas vue... ». Le coup de feu sonne à ses oreilles encore et elle voit Roxanne s’effondrer devant elle. « Ils lui ont tiré dessus… Dans l’épaule. Y avait du sang partout, elle était là devant et moi j’étais cachée sous une table… Puis ils ont pris l’argent du coffre et sont partis... ».
Le reste n’était pas difficile à deviner, ils avaient appelés les secours et la police et les secours avaient fini par arriver. Victoire ajoute entre ses respirations saccadées : « Les secours ont dit qu’elle allait s’en sortir. Mais tout est de ma faute… Si j’étais restée avec les autres… Je... ». La culpabilité qu’elle avait ressenti, la peur qu’elle avait eu tout cela se mélangeait en elle. Elle se rappelait avoir appuyé sur la plaie de Roxanne pour limiter l’hémorragie. Tout ce sang. Elle avait essayé de la maintenir éveillée en lui parlant, mais Roxanne avait perdu connaissance avant l’arrivée des secours. Victoire se souvenait encore de la terreur qu’elle avait ressenti à l’idée qu’elle meure dans ses bras. Elle ne la connaissait pourtant pas avant ce soir, mais elle se sentait responsable de son sort.
(c) DΛNDELION
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ÂGE : a passé le délai pour adhérer au club des 27 et c'est pas plus mal. (05.04.96) SURNOM : spence, c'est suffisant. STATUT : être adulte c'est partir à vegas et épouser sa meilleure pote là-bas (et c'est même pas une vanne) MÉTIER : d'abord serveuse à l'octopus, elle y est aujourd'hui croupière. (rien d'autre à signaler, monsieur l'agent) LOGEMENT : depuis peu, elle partage un appart avec mac à logan city. (+ marlon brando le corgi et charlie swan le chat des rues) POSTS : 3760 POINTS : 440
TW IN RP : consommation de drogues et d'alcool, overdose, anxiété, langage vulgaire, violence physique, comportement autodestructeur, abandon familial (liste non exhaustive) TW IRL : ràs.GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : enfant du système › véritable désastre social › réfractaire au changement › autocritique acerbe › 0% self esteem › ancienne consommatrice régulière de stupéfiants (a fait une overdose en mai 2022, suivie d'une désintox) › tente de faire au mieux pour reprendre sa vie en main › clean depuis juin 2022CODE COULEUR : spencer hésite en olivedrab (ou darkolivegreen) RPs EN COURS :
(raelyn#14)nobody really cared, so it never really mattered. it never really mattered, so it never really happened. what's the point in fighting for a happy ever after? the past keeps haunting the future, i imagine.
(mac#21)i know i went and left you all alone, please don't think that i let you go. 'cause i could touch a hundred thousand souls but none of them would ever feel like home.
(+ ua slasher + ua trophy wives + ua fwb + ua gothique)
(malone#3)step one, gotta find a way to get the fuck outta bed. step two, gotta find a way to get the fuck out my head. step three, gotta wake up, do this all over again.
(kieran#5) › bad things come in threes. bad luck always seems to find me, black cat walkin' right beside me. knock on wood but i'm still jinxed.
RPs EN ATTENTE : (eli (scénario libre))you're a lone wolf in the wild, there's a fire burning underneath the starlight and you're still in this heart of mine, you're pretty when you're high boy.
Il semblerait que Ciara ait bien fait de venir aujourd’hui. Elle a réussi à établir le dialogue avec quelqu’un qui semblait pourtant réfractaire à l’idée de parler avec la police. Le genre de situation courante pour diverses raisons. Elle pose encore quelques questions, histoire de d’obtenir quelques éléments supplémentaires pour le dossier. Elle laisse miss Laclos prendre le temps qu’il faut pour trouver les bons mots. Elle va à son propre rythme, sans que Ciara ne la brusque. La patience dont elle a fait preuve jusqu’à maintenant semble payer puisque petit à petit, elle se débloque. « Je préfère raconter dans l’ordre... » un bref hochement de tête, et elle se redresse sur sa chaise. Après cette déposition, elle aura deux mots à dire aux agents qui se chargent de ce dossier. « Ils… Ils ont attaché le vigile à la barre de pole dance et ont menacé tout le monde avec leurs armes… Ils ont pris les téléphones et sacs à main aussi... » elle acquiesce en prenant ses notes. Classique, efficace. Des gars qui n’en étaient sans doute pas à leur coup d’essai. Trop organisés pour qu’il s’agisse de débutants. « Roxanne a insisté pour aller aux toilettes et un des braqueurs est parti avec elle. Un autre fouillait les sacs et le dernier... » Ciara fronce les sourcils. Pourquoi a-t-elle agit de la sorte ? C’est totalement inconscient. Qui sait ce qui aurait pu lui arriver là toute seule… ? Elle secoue légèrement la tête et griffonne sa question sur son carnet, histoire de ne pas couper le récit. Elle relève les yeux vers Victoire qui prend une pause avant de reprendre. « Il a amené la barmaid dans l’arrière-salle… Et c’est devenu violent, on entendait très bien les coups, les cris… Ils voulaient la combinaison du coffre... » l’inspectrice serre les dents, soufflant du nez. Des types comme ça en liberté, ça la met hors d’elle. « Elle n’avait pas le code. Ses cris... C’était insupportable. Je ne voyais pas mais je savais… On savait toutes… Il allait la violer... » elle marque une pause dans ce qu’elle écrit et relève les yeux vers Victoire qui semble être sur le point de s’effondrer. « J’ai pas pu… J’ai… J’ai… hurlé p-pour qu’ils arrêtent. » si elle écoutait son instinct, Ciara aura posé sa main sur celle de Victoire pour la rassurer, lui montrer que tout ça était derrière elle désormais. Mais elle ignore le genre de réaction que cela peut provoquer. Alors qu’elle se contente d’acquiescer en silence, reprenant ses notes tandis que la patiente continue. « Le braqueur qui était à côté… Il m’a mis son arme sur la tempe et m’a traînée derrière. J’ai cru que j’allais mourir… ou pire... » Hogan tique légèrement sur la formulation de sa phrase. Mourir ou pire. Assez triste de voir qu’elle estime que c’est un sort préférable à d’autres choses. « C’était le vigile qui avait la combinaison. Donc, ils nous ont laissées. Mais quand Roxanne est revenue des toilettes, elle a paniqué je suppose… Comme elle m’a pas vue... Ils lui ont tiré dessus… Dans l’épaule. Y avait du sang partout, elle était là devant et moi j’étais cachée sous une table… Puis ils ont pris l’argent du coffre et sont partis... » une nouvelle fois, Ciara marque un léger temps de pause, regardant Victoire qui semble finalement venir à bout de ce récit douloureux. « Les secours ont dit qu’elle allait s’en sortir. Mais tout est de ma faute… Si j’étais restée avec les autres… Je... » la policière secoue la tête. « Il n’y a pas grand chose d’autre que vous auriez pu faire, Victoire. » c’est la première fois de l’entretien qu’elle l’appelle par son prénom. Elle fait au mieux pour ne pas en déformer la prononciation. Au pire, elle se serait fait tirer dessus elle-aussi et ce n’est pas dit qu’elle y aurait survécu. « Dans des situations pareilles, on n’agit pas avec le plus grand discernement. Les personnes capables de garder leur sang-froid sont rares, ne vous en voulez pas d’avoir paniqué, c’est une réaction normale. » elle hoche brièvement la tête et referme son carnet. « Vous devriez vous reposer, si vous avez terminé je vais vous laisser. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n’hésitez pas à me contacter. » elle sort une petite carte de son veston et la pose sur la table de chevet en regardant Victoire, s’assurant qu’elle n’ai plus rien à ajouter sur ce soir là.
Victoire arrivait enfin au bout de son récit, cela fut douloureux et éprouvant mais elle avait fait son devoir. Elle espérait qu’ils retrouveraient les responsables et les mettraient derrière les barreaux au plus vite. La Française était épuisée et elle priait sincèrement pour ne pas avoir à raconter cela cent fois au cours de l’enquête. Elle conclut son récit en faisant part à la policière de son sentiment de culpabilité vis à vis de la blessée. « Il n’y a pas grand chose d’autre que vous auriez pu faire, Victoire. » Vic savait bien qu’elle avait raison et pourtant ça ne changeait rien à ce sentiment de culpabilité qui la tenaillait toujours. Mais en même temps, si elle était restée de marbre et que c’était la barmaid qui avait subi son inaction, ne s’en serait-elle pas voulu tout autant ? Elle savait bien que la policière essayait de lui remonter le moral alors elle répondit simplement : « Je sais… Merci... ». Mais l’inspectrice n’a pas fini et elle lui rappelle qu’elle ne sera ni la première ni la dernière à perdre ses moyens dans une telle situation. « Dans des situations pareilles, on n’agit pas avec le plus grand discernement. Les personnes capables de garder leur sang-froid sont rares, ne vous en voulez pas d’avoir paniqué, c’est une réaction normale. » De toutes façons, si la rousse devait s’en vouloir à chaque fois qu’elle paniquait, elle s’en voudrait tout le temps. Et d’ailleurs, en pensant à cela elle réalisa que ce n’était peut-être pas si loin que ça de la vérité. Elle passait son temps à se reprocher ses trop fortes réactions, à s’en vouloir de ne pas réussir à interagir normalement avec les autres – les hommes surtout – et elle finissait toujours par vouloir endormir tout cela sous des flots d’alcool. Mais plus maintenant, elle se l’est promis, elle va mettre fin à ce cercle vicieux une bonne fois pour toutes. Elle espérait juste qu’elle en serait capable. « Vous devriez vous reposer, si vous avez terminé je vais vous laisser. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n’hésitez pas à me contacter. » Victoire lui adressa un sourire fatigué mais plein de reconnaissance, elle ne pourrait jamais la remercier assez de sa bienveillance pendant qu’elle écoutait son récit. « J’ai terminé oui… Merci encore, inspectrice. Je n’y manquerais pas. ». Elle jeta un coup d’œil la carte de visite et suivit la policière du regard alors qu’elle s’éloignait vers la porte de la chambre, elle lui avait déjà dit mais elle avait besoin de réitérer : « Je me répète mais merci pour tout… Je n’oublierai pas... » Elle lui adressa un nouveau sourire avant de finalement fermer les yeux et pousser un soupir de lassitude. Elle espérait que le sommeil allait l’assommer bien vite, elle n’avait pas la force de pleurer encore et ne voulait plus penser à rien.