| welcome to the future it's a new day (raphael #2) |
| ÂGE : Trente quatre ans. (20/01/1990) STATUT : Il a épousé son amour de sept ans, Rory, le 2 juin 2023 après l’avoir longtemps aimé en secret. Aujourd’hui il ne pourrait être plus fier ni plus heureux de porter son nom. MÉTIER : Kinésithérapeute, il a un cabinet en ville. LOGEMENT : Une villa à Bayside accueille sa famille, loin du tumulte de la ville et de la curiosité des journalistes de bas-étage. POSTS : 52462 POINTS : 580 TW IN RP : adoption (passé: automutilation, pensées suicidaires) ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Père inconnu, mère absente, sujet tabou › Médiateur par excellence › A fui Londres pour Brisbane en 2016 en pensant y trouver son père: c'était un mensonge › Passionné par son métier › A eu besoin de six ans pour accepter sa bisexualité et son couple › Terrorisé à l'idée d'être différent › Deux tentatives de suicide au compteur › Poignets marqués par les cicatrices, aujourd'hui cachées par deux tatouages floraux › Ecoute beaucoup, se confie peu › Prêt à tout pour sa famille et ceux qu'il aime › Ne dites pas du mal de Doctor Who, il risque de froncer les sourcils › Pur produit anglais CODE COULEUR : mediumpurple (plum pour design sombre) RPs EN COURS : (05) › rory #60 › rory #61 › scarlett #6 › greta #12 › arthur #18
rowann #60 › when i was a ghost inside, you were there for me. legend never lies, we were meant to be. i'm blessed to be alive when i'm in your company. memories we've made could fill a whole book. if we were a movie, we'd be in Hollywood. on my lowest days, you were all it took. you make my demons go away, bleach the sky on rainy days.
arwann #17 › why don't you just take what you want from me? i think you should take what you want and leave. you're changing everyday, you played me, you're taking everything. i let you run the game.
mccraine #7 › straighten up, little soldier. stiffen up that upper lip. what you cryin' about? you got me. i can see you're sad, even when you smile, even when you laugh. i can see it in your eyes, deep inside you wanna cry. we gon' pull together through it, we gon' do it.
bride #5 › uc.
swanta #10 › i learned that there's beauty i can't keep, learned that there's demons in stories. whenever she's calling, she'll call me. promise you'll smile off a memory. some summer night, I hope I see you again. you'll find your way.
RPs EN ATTENTE : ginny #7 › min-kyung #6 › lucas #3 RPs TERMINÉS : (beaucoup)
cf. fiche de liens
AVATAR : Evan Peters CRÉDITS : showmeyouricons (avatar) › harley (rowann, arwann) › fuckyou (ginny) › margotrobbie (scarlett) › haydenpanettieres (greta) DC : Auden & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 01/08/2019 | (#)Mer 24 Juin 2020 - 12:21 | |
| C’est ironique de se dire que Swann aura eu besoin de quatre longues années pour se rendre compte que Raphael habitait dans la même ville que lui. C’est encore plus ironique alors qu’il sait où habite son ami depuis plus de dix ans mais qu’il s’est finalement (et stupidement convaincu) qu’il avait dû déménager, sinon ils se seraient déjà rencontrés. Ils communiquent bien trop régulièrement depuis bien trop d’années pour ne pas ignorer quelque chose d’aussi gros que le lieu de résidence de l’autre. C’en est d’autant plus étonnant que Swann n’a pas manqué de parler de son arrivée en Australie et d’ô combien il était pressé à l’idée de déménager et changer de vie, dans tous les sens possibles. Il allait débuter son travail, il allait rencontrer une partie de sa famille, il allait se libérer du carcan maternel : il allait commencer à vivre, réellement. Pour autant il en vient à la conclusion que ce n’est de la faute de personne, simplement un stupide malentendu qu’ils auront tôt fait de régler rapidement autour d’un thé glacé qui leur aura coûté un rein.
Pianotant sur son téléphone, le McGrath ne montre aucun signe de stress et pour cause : il n’est absolument pas stressé par quoi que ce soit. Ces dernières années il a pris pour habitude de renouer des liens avec des personnages importantes de sa vie, lesquels il avait tantôt perdu de vue et tantôt jamais rencontré encore. Raphael s’ajoute à cette liste infini, ce gamin qu’il connait et a vu grandir depuis leurs premiers jours. Il était son meilleur ami quand ils n’étaient hauts que comme trois pommes et aujourd’hui encore il reste cher à son coeur, malgré la fréquence amoindrie de leur correspondance épistolaire. Sans ne le lui avoir jamais dit, Raphael a pourtant été là pour lui à chacune des étapes difficiles de sa vie et même si ce dernier ignore chacune d’elles, il les a aussi vécues à sa manière à lui. Édulcorée, certes, mais au moins existante.
Sa tête blonde se relève à chaque fois que la sonnette de la porte d’entrée se fait entendre et son sourire reste toujours vivace, qu’il s’agisse de Raphael ou non. A vrai dire, jusque là, il n’a jamais été question de voir sa mâchoire dessinée franchir le pas de la porte. L’impatience grandissante du nouveau trentenaire est certainement la raison pour laquelle il n’a pas pu s’empêcher de lever son bras en l’air et de le mouvoir légèrement dès lors qu’il a aperçu son ami - ami, qui, ne semble pas le moins du monde avancer en sa direction au début. Imaginant déjà un millier de raisons pour le dédouaner de cette attitude, Swann ne se laisse pas abattre et aux gestes y ajoute les paroles. “Hey ! Raph’ ! Raphael !” Il murmure en même temps qu’il crie, désireux de se faire entendre sans pour autant ne déranger tout le café pour leurs histoires. Si être le centre de l’attention ne le dérange fondamentalement pas, il préfère pourtant choisir ses moments - et les raisons allant avec. Une fois son ami à sa hauteur, il se lève pour lui serrer la main et sourire un peu plus encore, heureux que leur rencontre se concrétise enfin. “Tu ne m’avais pas reconnu ou quoi ?” Entrée en matière comme une autre, sa voix respire bien plus la joie de vivre que les reproches.
@Raphael Elly |
| | | | (#)Jeu 25 Juin 2020 - 23:19 | |
| Il avait reçu la lettre quelques jours plus tôt et avait aussitôt reconnu le parfum du papier, comme si la peau de Swann était née avec cet effluve citronné. Raphael avait été étonné de retrouver l’une de ces missives : il n’avait pas oublié son amie, au contraire, il se souvenait bien d’elle et du soutien qu’ils se sont tous les deux apporté mais les années les avaient tus, probablement parce que les deux avaient réussi à surmonter les épreuves de l’adolescence et son acné. Il pensait à elle quelques fois, se demandait ce qu’il serait arrivé s’ils s’étaient rencontrés lors de ce voyage scolaire qui a dû être annulé à la dernière seconde. Elle en savait, des choses, sur lui. Swann connaissait ses peurs, ses passions, ses amours, ses malheurs, mais jamais ils n’avaient pu discuter de nostalgie autour d’une tasse de thé.
Et c’est exactement ce que son amie proposait dans cette lettre glissée sous la porte de son appartement. Elle n’avait pas été tamponnée ni manipulée par les doigts habiles – ou pas – d’un postier. Cette enveloppe n’avait ni le mal des transports, ni les marques d’un transfert éprouvant : elle avait été portée en main propre et c’est aussitôt que Raphael avait compris qu’il ne pourrait plus compter des milliers de kilomètres entre lui et Swann. Elle avait déménagé au pays des kangourous et du surf et avait laissé la pluie et les frissons derrière elle.
Il avait hâte de la rencontrer. Peut-être que les mots viendraient tout aussi naturellement que dans les lettres et qu’il oublierait pendant une journée que ses joues sont rosées. La journée du rendez-vous, il sort de son lit sans traîner les pieds. Il ne jette pas un seul coup d’œil dans le miroir avant de sauter sous le jet chaud de la douche et il se surprend à pousser la chansonnette avec sa voix aussi agréable que les couinements d’une marmotte suffoquant en plein milieu de l’autoroute, âgée par un camionneur. Le pommeau de la douche devient un micro jusqu’à ce qu’il termine le refrain, il échappe le savon à cinquante reprises, s’acharne contre son robinet qui ne veut pas totalement se fermer et abandonne en s’enroulant dans une serviette râpeuse. Enfin devant son reflet, il s’attèle à retirer la moindre trace de poil sur son menton, incapable de faire pousser une véritable barbe. Ce n’est pas que sa cervelle qui est restée coincée dans l’année deux milles. Malhabilement, il passe un peigne dans sa chevelure trempée et il regrette aussitôt en réalisant que ses bouclettes ont été programmées pour… se boucler. Pourquoi il l’a acheté, ce foutu peigne. Sa seule utilité est de rappeler sans arrêt à son propriétaire qu’il a fait un achat inutile.
Il est nerveux devant la porte de lu petit café dans lequel il n’a paradoxalement jamais mis les pieds. Ce sera le touriste qui lui présentera les lieux pour la première fois. S’assurant que sa chemise à cerises est bien glissée en dessous de sa ceinture, il se racle la gorge et ose enfin pénétrer les lieux qui l’accueillent immédiatement avec une odeur d’herbe et fruits de tout genre. Son radar s’allume et il parcourt la salle du regard, cherchant le moindre indice. Il s’attend à trouver une femme aux cheveux dorés et aux yeux bleus, du même âge qu’elle – il s’est fait une image mentale d’elle dès la première lettre et n’a jamais pu s’en détacher. Il aurait nié s’il avait appris qu’en fait Swann était asiatique – de toute façon, elle ne possède pas un prénom étranger. Légèrement mal à l’aise de se trouver planté comme un piquet devant la porte d’entrée, il passe sa main dans ses cheveux en se mordant la lèvre inférieure, se disant qu’il est peut-être le premier arrivé. Pourtant, il entend son nom se faire prononcer. Surpris, il se tourne en direction de l’appel insistant et il hausse un sourcil en découvrant un jeune homme encore plus bouclé que lui. Il ne bouge pas d’un centimètre, louche longuement et pointe le milieu de sa poitrine pour s’assurer qu’il est bien le Raphael dont il a besoin. Étrangement, l’étranger confirme d’un signe de la tête qu’il ne se trompe pas de personne et, à la fois intrigué et nerveux, le danseur s’approche enfin de lui. C’est peut-être un mec qui va lui annoncer que Swann n’a pas pu se présenter, ou qu’elle aura quelques minutes de retard en raison du trafic. “Tu ne m’avais pas reconnu ou quoi ?” Haussement de sourcils, pincement de lèvre et léger « uh ? » interrogatif. Il baisse les yeux sur la main tendue en sa direction et il hésite longuement, incapable de faire du sens à la situation. Il ne lui serre pas la main en retour, trop perdu. « Comment ça ? » Il demande en haussant les épaules. Et, devant le regard insistant du jeune homme, une lumière de génie traverse la pupille de Raphael. Il se cambre, bande ses muscles et son visage s’étire en une grimace d’incompréhension. « Quoi ? Attends… » Long silence pendant lequel ses yeux s’écarquillent progressivement jusqu’à ce qu’ils adoptent la taille d’énormes melons. « Swann… » Il ne sourit plus du tout. Même plus par politesse. Son cœur tambourine contre son torse et un rire nerveux sans joie secoue sa poitrine. Il cache sa bouche avec le revers de la main en réfléchissant. Non non non. C’est pas possible. Ça devait être une fille. Ça a toujours été une fille. SWANN EST UNE FILLE. Elle et lui ont partagé beaucoup trop. Nonononononon. Uh uh. Refus catégorique. Tu ne m’auras pas, stupide destin, j’aime les filles, pas les mecs. Pas la peine de m’envoyer une bite dans la gueule pour me faire changer d’avis.
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| | | ÂGE : Trente quatre ans. (20/01/1990) STATUT : Il a épousé son amour de sept ans, Rory, le 2 juin 2023 après l’avoir longtemps aimé en secret. Aujourd’hui il ne pourrait être plus fier ni plus heureux de porter son nom. MÉTIER : Kinésithérapeute, il a un cabinet en ville. LOGEMENT : Une villa à Bayside accueille sa famille, loin du tumulte de la ville et de la curiosité des journalistes de bas-étage. POSTS : 52462 POINTS : 580 TW IN RP : adoption (passé: automutilation, pensées suicidaires) ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Père inconnu, mère absente, sujet tabou › Médiateur par excellence › A fui Londres pour Brisbane en 2016 en pensant y trouver son père: c'était un mensonge › Passionné par son métier › A eu besoin de six ans pour accepter sa bisexualité et son couple › Terrorisé à l'idée d'être différent › Deux tentatives de suicide au compteur › Poignets marqués par les cicatrices, aujourd'hui cachées par deux tatouages floraux › Ecoute beaucoup, se confie peu › Prêt à tout pour sa famille et ceux qu'il aime › Ne dites pas du mal de Doctor Who, il risque de froncer les sourcils › Pur produit anglais CODE COULEUR : mediumpurple (plum pour design sombre) RPs EN COURS : (05) › rory #60 › rory #61 › scarlett #6 › greta #12 › arthur #18
rowann #60 › when i was a ghost inside, you were there for me. legend never lies, we were meant to be. i'm blessed to be alive when i'm in your company. memories we've made could fill a whole book. if we were a movie, we'd be in Hollywood. on my lowest days, you were all it took. you make my demons go away, bleach the sky on rainy days.
arwann #17 › why don't you just take what you want from me? i think you should take what you want and leave. you're changing everyday, you played me, you're taking everything. i let you run the game.
mccraine #7 › straighten up, little soldier. stiffen up that upper lip. what you cryin' about? you got me. i can see you're sad, even when you smile, even when you laugh. i can see it in your eyes, deep inside you wanna cry. we gon' pull together through it, we gon' do it.
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swanta #10 › i learned that there's beauty i can't keep, learned that there's demons in stories. whenever she's calling, she'll call me. promise you'll smile off a memory. some summer night, I hope I see you again. you'll find your way.
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AVATAR : Evan Peters CRÉDITS : showmeyouricons (avatar) › harley (rowann, arwann) › fuckyou (ginny) › margotrobbie (scarlett) › haydenpanettieres (greta) DC : Auden & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 01/08/2019 | (#)Dim 28 Juin 2020 - 9:05 | |
| « Comment ça ? » Comment ça de quoi ? « Quoi ? Attends… » « Swann… » Oui ?
De tous les mots qu’il s’était préparé à entendre de la part de Raphael, ceux-là n’en faisaient assurément pas partis. Toute la mise en scène autour ne faisait pas non plus parti de ses plans et même si Swann n’est pas du genre à paniquer dès qu’on sort du droit chemin, il faut bien avouer que pour le coup ce n’est pas une sortie de route dont on peut parler mais bien d’un kidnapping par des extra terrestres qui les ont envoyés dans une autre dimension. “J’ai de la salade entre les dents ?” Si la réaction de son ami n’a rien de rassurante, Swann essaye pourtant de redresser la barre pour eux deux et de garder les apparences intactes. Il s’arme donc de son humour, la seule chose qu’il soit à peu près certain de posséder - en même temps, en terme d’humour anglais, on peut lui faire n’importe quel commentaire que cela ressemblera à un compliment. “On dirait que tu as vu un fantôme.” Sa main se replace le long de son corps maintenant qu’il a douloureusement compris qu’il ne semble pas prêt de le la lui serrer. Le blond concentre pourtant tous ses efforts dans un demi sourire supposé lui faire gagner contenance de nouveau.
Quelque peu chambranlant, il juge que la meilleure chose à faire reste encore de sagement retourner s’asseoir sur sa chaise et c’est ce qu’il fait en s’agrippant au rebord de la table. Il aurait sans doute dû commander quelque chose de bien plus fort qu’un simple petit thé à la menthe, senteur qu’il avait d’ailleurs envoyé par courrier à Raphael, il y a une vie de ça. “Non mais vraiment, quelque chose cloche ?” Il a perdu son sourire et son assurance en un rien de temps devant l’attitude plus que déconcertante de son homologue lequel est bien trop occupé à rigoler pour l’entendre, sûrement. Swann avait crié son nom trop fort et toute l’attention de la salle s’était tournée vers eux, assez longtemps pour qu’ils puissent tous les observer tomber de Charybde en Scylla. Jamais l’anglais n’aurait pu se douter de toutes les mauvaises pistes sur lequel il avait lancé son ami sans s’en rendre compte et s’il l’avait su, ô s’il l’avait su, il aurait tôt fait de ramener un peu de vérité dans ses lettres. “Ou tu me fais une blague ? Tu t’essayes à l’humour anglais ? Ce sont les conseils que je t’ai donné y’a dix ans que tu mets en pratique ?” Il n’y a que ça. Il ne voit que ça. Ce ne peut être que la seule et unique explication logique à toute cette scène et Swann espère sincèrement qu’il appuiera ses mots, lui qui est bien vite retourné à l’âge de l’adolescence et à tous les doutes qui s’y mêlaient. Ses doigts jouent entre eux pour s’occuper, il peut encore s’estimer heureux de ne pas faire claquer ses ongles contre le bois de la table. Cela ne saurait tarder, sûrement. |
| | | | (#)Mer 1 Juil 2020 - 13:43 | |
| Le public ne saurait dire lequel des deux garçons semble le plus perdu. Raphael s’est figé depuis maintenant trop de secondes interminables, se refusant de regarder plus que les yeux de celle qui est en fait un celui. Vingt ans à penser qu’il a une amie quelque part sur cette planète, qu’il n’est peut-être pas aussi terrorisé par les filles qu’il le croit. Vingt ans à se convaincre que les papillons dans son ventre sortent de leur chrysalide quand il croise le regard charmant d’une jolie demoiselle qui passe par là vêtue d’une robe courte et non lorsque c’est le parfum d’un homme qui se fraie un chemin jusqu’à ses narines. Figé comme un piquet, il ressemble à un enfant à qui on vient de révéler que le père-Noël n’existe pas. “J’ai de la salade entre les dents ?” Le silence qu’imposait le plus jeune se voit brisé par les tentatives vaines de Swann pour détendre l’atmosphère. L’interrogé secoue très légèrement la tête sans prendre la peine de regarder s’il n’y a réellement pas un morceau verdâtre qui a trouvé refuge entre ses palettes. “On dirait que tu as vu un fantôme.” Incapable de soulever sa main pour la glisser dans celle du garçon qui lui semble soudainement étranger, ce dernier abandonne, conscient qu’il ne recevra pas la fameuse poignée de main que font deux adultes pour officialiser une rencontre. Raphael aurait préféré que jamais Swann ne l’invite à venir boire un café avec lui : il serait encore bercé par la fantaisie dans laquelle la personne qui l’a soutenu pendant tant d’années était une jeune fille. Il a l’impression que le destin lui fait un énorme doigt d’honneur. « C’est pas ça… » Il bégaie en croisant ses bras sur sa poitrine, frileux, fermé. Il est déçu et, la déception, il ne sait pas la gérer. Il est le gamin qui a obtenu tout ce qu’il voulait tout au long de sa vie, après tout.
“Non mais vraiment, quelque chose cloche ?” Il s’est rassis à sa place mais Raphael n’a toujours pas bougé le petit orteil. Il détourne la tête, les sourcils froncés. On pourrait presque croire qu’il en veut à celui qui n’a rien fait de mal, au fond. “Ou tu me fais une blague ? Tu t’essayes à l’humour anglais ? Ce sont les conseils que je t’ai donné y’a dix ans que tu mets en pratique ?” « Non, non, je suis surpris, c’est tout. » Sa voix est vive, brève, il ne laisse pas les mots s’éterniser trop longtemps. Il veut sortir d’ici, oublier qu’il a trop longtemps rêvé à l’apparence de cette jeune fille avec laquelle il prolongeait une correspondance à la base scolaire. Il se disait qu’il pourrait l’aimer s’il n’y avait pas eu le sourire de Diana parce qu’elle est la seule qui le connait réellement. Pas de masques, pas de paillettes : le véritable petit garçon terrorisé à la moindre mention d’une activité sociale. Il lui avait offert la clef de son jardin secret. « Je m’attendais à… » Il ne peut pas terminer sa phrase, ses lèvres sont à nouveau clouées par la honte. « Il est nul, ce café, en fait. C’est trop bruyant, j’aime pas les couleurs des murs. Et on dirait qu’ils servent le café d’hier. T’aurais dû me demander avant, je viens d’ici, toi tu connais que les bons coins en Angleterre. J’sais même pas pourquoi t’es venu en fait. Les gens doivent te regarder bizarrement avec cet accent chelou. »
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| | | ÂGE : Trente quatre ans. (20/01/1990) STATUT : Il a épousé son amour de sept ans, Rory, le 2 juin 2023 après l’avoir longtemps aimé en secret. Aujourd’hui il ne pourrait être plus fier ni plus heureux de porter son nom. MÉTIER : Kinésithérapeute, il a un cabinet en ville. LOGEMENT : Une villa à Bayside accueille sa famille, loin du tumulte de la ville et de la curiosité des journalistes de bas-étage. POSTS : 52462 POINTS : 580 TW IN RP : adoption (passé: automutilation, pensées suicidaires) ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Père inconnu, mère absente, sujet tabou › Médiateur par excellence › A fui Londres pour Brisbane en 2016 en pensant y trouver son père: c'était un mensonge › Passionné par son métier › A eu besoin de six ans pour accepter sa bisexualité et son couple › Terrorisé à l'idée d'être différent › Deux tentatives de suicide au compteur › Poignets marqués par les cicatrices, aujourd'hui cachées par deux tatouages floraux › Ecoute beaucoup, se confie peu › Prêt à tout pour sa famille et ceux qu'il aime › Ne dites pas du mal de Doctor Who, il risque de froncer les sourcils › Pur produit anglais CODE COULEUR : mediumpurple (plum pour design sombre) RPs EN COURS : (05) › rory #60 › rory #61 › scarlett #6 › greta #12 › arthur #18
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arwann #17 › why don't you just take what you want from me? i think you should take what you want and leave. you're changing everyday, you played me, you're taking everything. i let you run the game.
mccraine #7 › straighten up, little soldier. stiffen up that upper lip. what you cryin' about? you got me. i can see you're sad, even when you smile, even when you laugh. i can see it in your eyes, deep inside you wanna cry. we gon' pull together through it, we gon' do it.
bride #5 › uc.
swanta #10 › i learned that there's beauty i can't keep, learned that there's demons in stories. whenever she's calling, she'll call me. promise you'll smile off a memory. some summer night, I hope I see you again. you'll find your way.
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AVATAR : Evan Peters CRÉDITS : showmeyouricons (avatar) › harley (rowann, arwann) › fuckyou (ginny) › margotrobbie (scarlett) › haydenpanettieres (greta) DC : Auden & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 01/08/2019 | (#)Mar 7 Juil 2020 - 15:57 | |
| Gamin, il rêvait d’être psychologue. Aujourd’hui, il est bien heureux de ne jamais avoir suivi ce chemin. Il est bien trop perd face à la réaction (ou plutôt à l’absence de réaction) de Raphael et tout ce qu’il sait faire c’est d’ouvrir la bouche pour la refermer aussitôt ensuite. Il hésite entre deux réactions totalement opposées et ne semble pas arriver à se poser sur aucune d’elles. Tout ce qu’il fait, c’est se muer en une plante verte. « C’est pas ça… » Alors c’est quoi ? Enfant capricieux et adulte qu’il est tout autant, il a vécu bien trop d’années dans le mensonge et l’omission pour pouvoir l’accepter encore aujourd’hui. ll a besoin de faire face à la vérité constamment puisqu’il n’y a que ça qu’il connaisse désormais ; il n’y a que ça qu’il tolère, aussi. C’est quoi le problème ? Il y en a un, assurément, et apparemment cela n’a rien à voir avec une possible feuille de salade coincée entre ses dents. L’anglais aurait préféré que ce soit le cas, quitte à perdre quelques brins d’honneur de toute façon inexistants.
A défaut de savoir quoi faire, il prend au moins la décision de se rasseoir et cela ne semble pas si stupide que ça finalement. Il a besoin d’avoir ses deux pieds ancrés dans le sol et aucun équilibre à tenir pour pouvoir pleinement écouter ce qu’a à dire celui qu’il considère comme son ami de la première heure. « Non, non, je suis surpris, c’est tout. » Menteur, menteur, menteur. Si le blond reste impassible, son esprit bouillonne et s’agite. La conversation prend un tournant totalement inattendu, à sa plus grande tristesse. Il préfère vraiment quand tout se place selon le plan mis en place : ils sont faits pour ça, après tout. « Je m’attendais à… » S’il ne connaîtra pas la suite de la phrase, il sait au moins que Raphael ne s’attendait pas à ça. Swann pense avoir de nouveau déçu une personne qui n’est pas sa mère et rien que pour elle, il a eu besoin deux dizaines d’années pour s’en remettre quand bien même l’alcool dont elle abusait jouait en sa faveur. Raphael est quelqu’un d’apparemment bien sous tout rapport et se sentir pas assez bien pour le rencontrer en personne restera une épreuve bien plus difficile à surmonter, sûrement. « Il est nul, ce café, en fait. [...] » Menteur, menteur, menteur. Ses mots s'additionnent et ses phrases s’étirent mais il continue encore et toujours de mentir puisqu’il ne sait apparemment faire que ça. Ce n’est pas le café le problème, c’est évident, pas besoin d’avoir voulu jouer au psy pour se rendre compte de ce genre de choses. Il n’était pas gêné en entrant en ces lieux, il l’a plutôt été au moment où ses yeux se sont posés sur Swann et qu’il semble avoir compris qui est ce qu’il avait face à lui. La seule question qui ne cesse de tourner encore et encore dans l’esprit du blonde reste la même : pourquoi. “C’est quoi le problème ?” Son ton n’a plus rien de joviale désormais, il a même perdu son sourire. Le noisette de ses yeux se fond dans le bleu de ceux de son ami (ou celui qu’il croyait l’être, en tout cas) et son air grave attend une réponse franche. Il aimerait lui préciser de ne pas mentir mais il pense que cet ordre ne mènera qu’à une conclusion inverse. |
| | | | (#)Mer 15 Juil 2020 - 13:41 | |
| Un Raphael pris au dépourvu, c’est un Raphael qu’il vaut mieux éviter. Il n’aime pas les surprises qui lui font perdre le contrôle sur la situation. N’importe quel autre être humain normal aurait simplement éclaté de rire en réalisant que, pendant plus de vingt ans, il voyait le visage d’une femme à la place de celui d’un homme. Lui et Swann auraient rigolé ensemble, auraient trinqué au quiproquo et auraient continué à raconter cette anecdote jusqu’à ce qu’ils l’oublient. Mais, Raphael, il n’est pas un être humain normal. Il est stupide quand il réfléchit trop, il devient le pire ennemi de l’innocent, il se défend contre le monde qui ne l’attaque même pas. Il a envie de sortir du café en courant, de claquer la porte en arrière de lui et d’effacer cette journée à coups de talon au sol. Et il pourrait continuer à s’imaginer que, une fois dans sa vie, sa meilleure amie a été une fille. Une fille à la chevelure longue et à la voix fluette, une fille qui ne l’a jamais intimité comme toutes les autres.
Mais Swann est un prénom unisexe. Qu’est-ce qu’il est con, Raphael. Il n’a jamais posé la question. Il n’a fait que se laisser porter par son intuition – une petite graine s’est plantée dans sa cervelle et a poussé, faisant naître cette idée indétrônable en lui. Une jeune fille à l’autre bout du monde connaissait son histoire.
Pas un jeune garçon. Non. Non non non.
Alors il attaque. Il coupe son propre élan pour se lancer dans les reproches. Soudainement, cet établissement devient le pire de Brisbane, et l’accent de Swann irrite ses tympans. Il le lui fait savoir, conscient que des dizaines de paires d’yeux le guettent et jugent probablement son attitude enfantine. Parce que c’est étrange de voir un adulte agir comme un gamin qui n’obtient pas la peluche dont il rêve. “C’est quoi le problème ?” Il le fixe, en silence. Il n’y a plus la moindre parcelle de bonheur dans le visage de celui qui l’avait accueilli avec le plus large des sourires, la plus joviale des attitudes. Raphael serre les poings pour contenir sa colère d’adolescent tardif, il observe les alentours en cherchant son souffle à travers ses lèvres closes et ses dents grinçantes. Il est terrifié par le public qui semble suivre la discussion comme s’il s’agissait d’un mauvais téléroman. Il a trop honte pour dire à voix haute ce qui le tracasse, la raison de son mécontentement. De toute façon, personne ne pourrait comprendre : Swann et lui sont les seuls à savoir qu’ils s’échangent des lettres depuis leur enfance. Il n’y avait pas un seul secret entre eux. En fait, un seul, un petit détail, minuscule miette qui germait dans la tête d’un seul d’entre eux. « Rien. Y’a pas de problème. » Il lance enfin, sur un ton étrangement serin, comme s’il avait enfin arrêté de battre. Ses pensées ne se fracassent plus dans son crâne. Il n’hésite plus, maintenant. Il sait qu’il doit simplement sortir pour digérer sa déception. « Je dois y aller. Salut Swann. » il souffle finalement avant de tourner les talons, évitant les regards posés sur lui, la tête basse, le cou entre les épaules, la queue entre les jambes. Dans le fond de sa poche, il serre la lettre qu’il allait donner à son ami en le voyant pour la première fois. Il aurait pu la lui tendre pour conclure la correspondance mais, un problème s’était glissé entre les phrases : il parlait de Swann au féminin. Et il s’en rendrait enfin compte, après tant d’années à ignorer les « e » qu’il ajoutait aux adjectifs, probablement parce qu’il pensait que Raphael n’était pas bien doué avec la grammaire.
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