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Message(#)built on glass (ginauden) EmptyMer 24 Juin 2020 - 18:49

Je suis désolé.” ça devait pas se terminer comme ça, fallait pas que ça se termine comme ça. C'était pas ce qui était prévu, c'était pas le plan, je l'ai oublié de toute façon, le plan. J'ai oublié Londres et j'ai oublié la chaleur oppressante qui garde ma cage thoracique en otage, j'ai oublié les nuages qui menacent de gronder et j'ai oublié qu'on s'est dit au revoir quand ça sonnait bien trop comme un adieu. J'ai pas oublié ses excuses comme je sais qu'il espère oublier les miennes, je l'oublierai jamais comme je sais qu'il ne veut que ça, tout oublier. Ça fait moins mal, de nier que d'accepter.

Il est parti et je suis restée. Il est parti et vaut mieux qu'il parte, vaut mieux parce que je serais restée accrochée à lui si longtemps, trop longtemps qu'il n'aurait pas pu. Et il faut qu'il soit libre Auden, il faut qu'il le soit pour nous deux. Il faut que je sois la seule impactée par mes gestes, il faut que je sois le seul dommage collatéral, il faut que je sois seule et il aurait fallu que je le sois encore jusqu'à ce que j'ai la stupide confirmation qu'il était rentré. Que j'associe un énième avion qui passe par-dessus ma tête au sien, à celui qui aurait dû être le nôtre, à celui qu'il a pris et à celui que je cherche, désespéréement sur l'écran des prochaisn vols. Celui qui est dans l'aile nord, celui vers lequel je sprinte et presse le pas, celui vers lequel j'ai pas le droit de passer, celui vers lequel je le repère, dans l'angle, miracle ou malédiction. Ça fait moins mal, de pas prendre le temps de décider, d'assumer.

« Attends! » ce qui fait mal, c'est ma voix, dans ma gorge. Celle qui résonne dans l'aéroport, celle qui fait attendre des dizaines de gens ; ceux qui s'arrêtent dans l'élan. Ce qui fait mal, c'est le cri qui vient avec et les pas aussi, ceux que je presse, ceux qui le cherche et qui l'ont trouvé et qui l'espère, quand c'est stupide, tellement stupide de justement espérer. « Reste. » j'ai pas le droit, j'ai pas le droit de lui demander ça, j'ai pas le droit de même l'impliquer, il s'en sortait là, il s'en libérait. Il serait rentré à Brisbane et il aurait fait sa vie, celle que je l'empêche de faire en lui demandant d'être ici. Je suis rien moi, je suis rien du tout et il me doit absolument pas la moindre réponse, encore moins celle que je le supplie de me donner. « Je peux pas partir. » il sait ça Ginny, va te faire foutre Ginny. « Est-ce que tu peux rester? »

Attends.
Reste.
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Auden Williams
Auden Williams
le complexe de Dieu
le complexe de Dieu
  
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde.
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POSTS : 23730 POINTS : 270

TW IN RP : violence physique et verbale
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
CODE COULEUR : darkgreen
RPs EN COURS : (05)savannah #9james #25ginny #116akiragideon


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ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.


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audeon #1 › uc.

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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

RPs EN ATTENTE : damon #16

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willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens
AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon)
DC : Swann & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 29/05/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t24284-auden-canicule-en-ete-mamie-va-y-passer
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Message(#)built on glass (ginauden) EmptyJeu 25 Juin 2020 - 13:08

« Attends! » J’ai déjà attendu trop longtemps et maintenant je ne peux pas, je ne peux plus, je n’en ai absolument pas la force. Sa voix me glace le sang, elle est perçante et il n’y a qu’elle dans le brouhaha ambiant de l’aéroport. Je n’ai pas besoin de me retourner pour me l’imaginer, la brune aux cheveux en bataille, au regard brillant et au teint bien plus blanc que jamais. J’imagine son visage crispé, figé dans le temps. Elle attend une réponse qui ne viendra pas tout comme elle attend un regard en arrière qui jamais n’existera. Mes yeux restent rivés sur le col mal mis en place de l’homme devant moi, on fait la queue pour le même en avion, on s’envole et on ne reviendra pas. Mes doigts se resserrent autour de mon passeport, le portique de sécurité à peine passé et l’infinité de dédales et de magasins s’offrant à moi avant la véritable porte d’embarquement. Je suis plus proche d’elle que de l’avion. Je pourrais me retourner une simple fois que cela ne coûterait rien puisque la dernière fois que mes yeux se sont posés sur les siens nous étions bien trop proches pour que ce soit sain. Je reste finalement figé sur place alors que le monde continue de tourner, ma gorge me brûle et mes lèvres se souviennent des siennes tout comme mes empreintes se remémorent le toucher de son corps. Je sens son parfum sur d’autres, il a l’air fade, ils n’y ont pas ajouté la touche du hoodie qu’elle ne lave qu’une fois par mois.

Ultimement, je cède. C’est tout ce que je sais faire avec Ginny, c’est tout ce à quoi on en revient toujours parce que je ne veux jamais risquer de la perdre. Je joue parfois sur la corde sensible mais jamais autant qu’avec le reste du monde, eux qui peuvent vivre et mourir sans que je n’ai envie de lever le petit doigts. Elle n’a que le droit de vivre, je l’interdis de faire quoi que ce soit d’autre. Je l’interdis d’avoir un timbre de voix aussi brisé, je l’interdis d’avoir des yeux aussi brillants sans que ce ne soit d’admiration. Elle a arrêté de rêver et si je pouvais l’interdire de faire ça aussi, alors je le ferais. « Reste. » La cadence de mes pas s’accélère petit à petit, mes lèvres emprisonnées par mes dents, mon corps tout entier qui semble aller bien mieux, quand bien même j’en oublie de respirer un temps. On est au milieu et tous les regards sont braqués sur nous ; nous qui avons toujours cherché à nous cacher de la moindre âme qui vive et qui sommes désormais le seul centre d’attention. Pour une fois, c’est bien le cadet de nos soucis. « Je peux pas partir. » Mes sourcils se froncent, ils ne comprennent pas et moi non plus. Le bras qui s’était élevé pour l’amener contre moi s’immobilise en chemin, incrédule, déjà prêt à faire marche arrière pour prendre le vol. « Est-ce que tu peux rester? » Pourtant je ne compte absolument plus faire marche arrière et c’est désormais ma lente et douloureuse expiration qui le caractérise. Mes bras se logent au dessus de ses épaules et les entourent, la pressant ainsi de nouveau contre moi alors que mes lèvres subsistent de longues secondes sur le haut de son crâne avant de laisser place à mon menton. Je reste, bien sûr que je reste. Je la déteste et je l’aime, et je reste.

Tu aurais dû crier ‘Audeeeen je t’aime’ pour que ça ressemble vraiment à une scène de film.” Ma voix encore triste se moque de la situation. Je ne réponds pas à sa question mais mes gestes parlent pour moi tout comme le fait mon immobilité alors que les derniers passagers pour mon avion sont invités à rejoindre la zone d’embarquement. “Est ce que j’ai le droit de faire ça ?” Mes bras dégagent d’elle leur emprise et seules mes mains, infiniment plus délicates, se posent sur ses joues pour ramener à moi ses yeux qui ont déjà tant vécu. Les miens pourtant se ferment bien vite lorsque mon visage descend au niveau du sien pour l’embrasser réellement cette fois-ci, comme on en a pris l’habitude dans le noir, comme il en est devenue acceptable à l’abris du regard du reste du monde. Ma langue se mêle à la danse, assurée de bien des choses mais toujours pas du fait que nous soyons en train de faire ce qui est bien. On ne fait que compliquer les choses et retarder l’échéance, encore et toujours, parce que c’est désormais tout ce qu’on sait faire. Moi aussi, j’aurais voulu crier Ginny je t’aime.


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Message(#)built on glass (ginauden) EmptyJeu 25 Juin 2020 - 22:13

Il est là. Il est là, il est juste là, et il ne bouge pas. Il est posté dos à moi, il fait la file, il attend, il doit rager que la queue n'avance pas assez vite et qu'il ne restera plus de place pour ses bagages qu'il ne mettra même pas au-dessus de sa tête mais qu'il va garder avec lui au cas où l'équipage bousille son stock, au cas où il ait envie de dessiner entre deux zones de turbulence. Y'a que mon coeur qui bat contre mes tempes et y'a que mon souffle qui se casse douloureusement dans ma gorge, y'a l'univers entier qui bouge et la Terre qui continue de tourner, et y'a lui, y'a juste lui, immobile, à une poignée de mètres égrainés.

Et y'a un reste qui est soufflé, supplié. Y'a un reste que j'ai absolument pas le droit de lâcher mais qui résonne entre les annonces à l'interphone et les dizaines de milliers de conversations autour de nous. Les gens se retrouvent et se séparent, les couples se serrent pour mieux se quitter et les enfants rigolent, certains pleurent. Lui, il se détourne, lui il avance, lui il me fait manquer un battement et un autre, mon corps en entier figé dans le temps comme son bras qui s'allonge pour mieux s'arrêter dans l'élan. Demain il pourra faire ce qu'il veut, demain il pourra partir où il en a envie, demain il pourra se débarrasser de la carcasse de celle qui un jour fût Ginny. Mais j'y arrive pas, à lâcher sa silhouette. Quand mes doigts s'agrippent au col de sa veste et que mes pieds se hissent sur leurs pointes. Je réussirai jamais à me détacher et je prie tous les Dieux auxquels je ne crois plus depuis que je suis ici qu'il ne me laissera pas faire même si j'ai la force de reculer et de le libérer, même si j'ai la décence de réaliser qu'il n'a pas à subir ça à cause de moi, jamais.

Tu aurais dû crier ‘Audeeeen je t’aime’ pour que ça ressemble vraiment à une scène de film.” j'éclate de rire, mes joues humides de larmes que j'ai même pas réalisé avoir laissées couler. Mon expiration se casse sur la sienne et sur ses lèvres qui prennent possession des miennes, son “Est ce que j’ai le droit de faire ça ?” auquel il ne me laisse pas le droit de répondre. Le baiser me coupe le souffle et le baiser m'aide à respirer à nouveau, le baiser fait autant de mal que de bien et le baiser est nécessaire, vital, au point où il devrait être proscrit, où on aurait jamais dû, jamais. S'il y a le moindre regard vers nous je ne le vois pas, s'il y a le moindre pas fait dans notre direction je ne me brusque pas de crainte d'avoir été vue parce que tout ce qui compte, là, de suite, c'est de sentir la chaleur de son contact contre la froideur du mien, ce qui compte là de suite c'est de le savoir là, juste là, vraiment là. Pour moi. Reste. « Non. » non, il a pas le droit, et moi encore moins. J'ai pas le droit de le retenir et j'ai pas le droit de l'aimer, j'ai pas le droit de le laisser me faire rire et j'ai pas le droit de le regarder. « Mais fais-le quand même. » et c'est à moi de lui retirer tous droits de partir comme de répondre, quand mes lèvres reprennent d'assaut celles d'un Auden que je rapproche encore plus de moi comme s'il avait la réponse à tout, comme s'il était la solution à tout. Comme si j'étais pas la plus horrible des égoïstes et des ingrates à lui donner ce rôle, à lui mettre cette pression sur les épaules. Ses épaules d'ailleurs, où mes paumes élisent domicile, où elles s'attachent et s'installent, où elles restent tant mes doigts ont besoin de se faufiler par le col de son t-shirt pour sentir sa peau véritablement contre la mienne.

« Auden je t'aime. » ça non plus, j'ai pas le droit de le dire, de le faire. C'est probablement pourquoi les mots se cassent sur ses lèvres en un murmure de plus, un autre secret parmi les dizaines de milliers que mes yeux n'en finissent plus de lui confier.
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Message(#)built on glass (ginauden) EmptyVen 26 Juin 2020 - 10:14

Elle n’était pas supposée rester dans ma vie. On ne s’est croisés qu’au détour d’une salle de classe, elle aurait pu être une étudiante parmi des milliers d’autres, elle aurait pu me détester simplement parce que je lui en ai donné toutes les raisons pour le faire sur un plateau d’argent. Elle aurait pu. Elle aurait pu ne jamais me sourire, elle aurait pu ne jamais être aussi belle et j’aurais pu être un peu moins con aussi et me remémorer dès le début que les histoires d’amour ne sont pas faites pour moi. Elle aurait vécu différemment la sienne avec Ezra, ils auraient mieux su y faire peut être, ils auraient su être plus heureux encore sans doute et surtout ils n’en seraient pas arrivés là. Pourtant, égoïstement, voler la place qui est celle d’un autre ne me provoque aucun sentiment de honte ni même de mal-être. Je ne ressens même aucun de ces sentiments maintenant, à l’embrasser en public et lui montrer ô combien elle est stupidement importante à mes yeux alors qu’elle n’aurait jamais dû l’être. J’ai cédé le premier il y a des années de ça, je cède encore le premier aujourd’hui et ça sera sûrement le cas des milliers d’autres fois puisque jamais je ne me serais retourné, pour qui que ce soit d’autre. Jamais je n’aurais osé revenir sur mes paroles et sur ma rage pour faire demi-tour et tout oublier. Avec elle, ça a pourtant été douloureusement évident. Peu importe ce qu’il en coûte, je sais désormais que jamais je n’émettrai de nouveau l’idée de partir. « Non. » Si j’en avais la force, j’aurais souris contre ses lèvres. En attendant, mes mains se posent de part et d’autre de sa taille qui n’a jamais parue aussi fine, la taille d’une Ginny dont les joues se sont creusés et dont les yeux ont perdu leur éclat, elle a maigri et elle n’est plus que l’ombre d’elle même. Finalement la retrouver devient mon seul et unique but et par là je ne veux pas simplement dire physiquement et être à ses côtés mais bien elle, la gamine, la Mary Sue, celle à qui j’ai fait tant de promesses pour oser prendre un misérable avion. « Mais fais-le quand même. » Je me plie à ses ordres pour une fois dans ma vie, répondant à ses nouveaux baisers par les miens, profitant une dernière fois du goût sucré de ses lèvres alors que mes pouces chassent grossièrement les perles de sel de ses joues.

Non. On ne devrait pas faire ça, on ne devrait vraiment pas faire ça.
Mais fais le quand même. On n’écoute jamais rien ni personne, on n’en fait toujours qu’à notre tête. On plonge toujours dans la gueule du loup, yeux fermés, insouciants et foncièrement heureux tant qu’on est ensemble. Illusions.

Je ne me plains pas de sa main glacée qui élit domicile à la base de mon cou parce qu’elle est désormais le cadet de mes soucis et bien au contraire, elle me permet au moins de garder les pieds sur Terre. Elle me rappelle que Ginny est bien là et que tout est bien réel, que je ne me suis pas endormi contre le hublot de l’avion en rêvant de ‘et si’. « Auden je t'aime. » Les salves de baisers s’espacent et se calment, je rouvre doucement mes yeux en un sourire. Elle est toujours aussi blâme mais je jurerais l’avoir vu reprendre un peu d’éclats, je jurerais avoir vu un éclair de quelque chose dans ses yeux brillants d’émotions. Ils se font le miroir des miens. “Je sais. C’est pas de ta faute.” Ce qui aurait pu être une blague n’en est pas une. J’aurais pu en profiter pour vanter mes mérites et gonfler mon ego mais ce n’est même pas ce dont il s’agit. Je suis désolé qu’elle se soit attaché à moi, je suis désolé de l’avoir embrassé le premier il y a déjà des années de ça, je suis désolée de lui avoir fait découvrir la vie de bien des façons différentes parce que pour tout ça elle méritait quelqu’un de bien ; quelqu’un que j’ai cru être Ezra, à tort. Mon dernier baiser se pose sur son front fatigué qui a déjà vécu bien trop de disputes aujourd’hui, je ne lui en ajouterai donc aucune. Moi même je n’en ai ni la force, ni l’envie et encore moins le besoin. “J’ai vraiment un vernissage ici. Si tu veux venir.” Elle ne part pas et moi non plus. Je ne peux pas être à ses côtés en permanence mais je prendrai chaque minute qu’elle voudra bien me partager. “La peluche est restée dans ma chambre d’hôtel.” Je ne comptais pas la prendre, je ne comptais pas en garder le souvenir. Je voulais vraiment tout oublier, j’ai essayé autant que j’ai pu. J’ai lutté, je le jure. “On y accède avec des codes, si je te les envoie sur ton téléphone tu ne devrais pas pouvoir les perdre.” A Cooktown on avait perdu la clé, je m’en souviens. Ici, plus aucune excuse. Ma chambre sera la sienne quand elle le voudra et si elle le veut, ce sera son refuge du reste du monde, elle aura le room service, elle aura tous les échantillons cools de la salle de bain. Si son monde a tourné autour du mien pendant de longues années, désormais c’est moi qui m’adapte au sien. Mon bras s’enroule autour de ses épaules alors que je commence à me diriger vers les portes de sorties, oubliant volontairement les derniers appels dans les hauts parleurs. Mes lèvres se posent contre sa tempe sans vouloir s’en détacher et la sentence tombe enfin, inaudible qu’à ses oreilles. “Moi aussi.” Moi aussi je t’aime, que j’aurais aimé pouvoir dire mais que mon corps se refuse encore, blessé.


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Message(#)built on glass (ginauden) EmptySam 27 Juin 2020 - 0:10

Je sais. C’est pas de ta faute.” je t’aime, je t’aime tellement Auden.
J’ai vraiment un vernissage ici. Si tu veux venir.” j’ai pas le droit, mais je vais le faire quand même.
La peluche est restée dans ma chambre d’hôtel.” et toi, tu es resté ici. Merci.

Tout va trop vite, tout fait trop mal. Tout est en décalé, le monde entier m'essouffle à ne pas avoir arrêté de tourner. Et je me rattrappe à lui, je m’y raccroche, je m’en fais suffocante et faible, je m’en fais fragile et je déteste qu’il soit celui obligé de ramasser mes milliers de milliards de morceaux éclatés. C’est ma promesse à moi, c’est moi qui fait ça. C’est lui qui casse et c’est moi qui répare, c’est notre dynamique et j’y tiens, j’y tiens tellement que je ravale tout de toutes mes forces, forces manquantes qui titubent presque autant que moi. Mais il est là, il est vraiment là.

On y accède avec des codes, si je te les envoie sur ton téléphone tu ne devrais pas pouvoir les perdre.” je les perdrai jamais, comme je me suis perdue ici, sans lui. “Moi aussi.” je sais, et c’est ma faute. Il mérite mieux Auden, il mérite plus simple et moins brisé, il mérite quelqu’un d’aussi fort que lui, d’aussi solide. Je le serai un jour, je me le suis promis. En attendant, ma main se loge dans la sienne, ma tête se cale contre son épaule et mes pas, mes pas miment parfaitement ceux qu’il égraine hors de l’aéroport. On ne se dit pas adieu, pas aujourd’hui.

***

Mes cheveux sont encore trempés, emmêlés derrière ma nuque. Ils ont volé le parfum de la lavande et du lilas, ma peau aussi. Peau un peu moins gelée, silhouette un peu moins frigorifiée une fois qu’elle est enlacée à celle d’Auden. Je sais pas trop, à quel moment je me suis endormie. Je sais même pas si lui-même a trouvé le sommeil. On s’endort pas d’habitude, on fait vraiment attention pour que ça n’arrive jamais. On gratte les heures qu’on peut, on prend celles qu’on nous donne. Bailey est de plus en plus absent aussi, on se croise à peine à l’appartement lorsque l’un y entre au même moment que l’autre en sort. La nanny a arrêté de compter les allers et les retours, elle n’hausse même plus du sourcil quand il a du rouge à lèvres sur la nuque alors que je n’en porte pas, quand j’ai de la peinture sur les doigts alors que je n’ai pas touché à mes toiles et à mes couleurs depuis des mois.

Noah est parti à Brighton avec mes parents, la veille. La résidence de vacances des McGrath, une parmi tant d’autres, où ils ont prévu passer quelques jours. L'ironie fait mal quand l’un des arguments pour l’y emmener ce week-end est qu’il va enfin pouvoir voir la plage, la mer. Il aurait pu, voir tout ça, si on était restés à Brisbane. Il aurait pu et ils le savent autant que moi, pourtant, c’est un sujet dont on ne parle pas, jamais. L’Australie qui est devenue leur pire tabou désormais, eux qui ont totalement fermé toutes portes de souvenirs et de mentions qui y font allusions. Ils ne savent pas, qu’Auden est là. Ils ne savent pas que c’est contre lui que je dors mieux que jamais, ils ne savent pas que dès que mon fils est au jardin d’enfants c’est dans sa chambre d’hôtel que je me cache, que je reprends des forces à coup de bains bouillants infinis, d’épisodes de séries télé clichés qui jouent en sourdine, de room service où on finit toujours par piquer l’un dans l’assiette de l’autre.

On avait dit au jour le jour et on le dira encore, peu importe le contexte, peu importe la question. Il devait rester pour son vernissage, le vrai, celui qui a tout l’air d’une solution quand fût un temps il n’était qu’une épée de Damoclès de plus, celui qui a lieu ce soir. Il exposera ses oeuvres et il en garniera les murs entiers d’une galerie qui s’est dédiée rien qu’à lui. Il recevra les éloges des critiques, il se fera dire ce qu’il sait déjà dans un accent anglais coupé au couteau, même accent que je tente de peaufiner dans les brefs moments où on oublie qu’on est ici, qu’on est pas à la maison. Quand j’imite les serveurs au bar de l’hôtel qui n’ont pas encore fini de s’étonner qu’on commande des Shirley Temple à foison. On a oublié donc, qu’on était à Londres. On l’a oublié entre deux baisers volés hier, et deux autres cette nuit. On l’a oublié ce matin aussi, et ce midi. On l’a oublié et maintenant, on aimerait l’oublier encore, juste une minute, juste une seule.

« Si on part tout de suite on sera pas en retard. » mes mots montent à son oreille, mon nez est encore niché contre sa nuque. Le cadran est la seule lumière indicible dans la chambre plongée dans la pénombre, pas à cause de l’heure mais bien parce que les rideaux sont tirés, volontairement pour nous cacher. « Presque. » on sera en retard, et je ne veux pas, je ne veux absolument pas qu’il le soit. C’est probablement pour ça que j’entame un mouvement, bref et lâche et minime, mais un mouvement pour me détacher un brin à peine. À la seconde où on passera la porte au code pour y entrer que j’ai mémorisé à la seconde où il me l’a envoyé, on redeviendra Auden et Ginny les anciens étudiants à l’Académie qui se sont croisés par hasard dans les rues de Camden town un samedi lambda, d’une semaine qui l’est toute autant. D’ici là, on reste Auden et Ginny, ceux qui s’aiment depuis toujours, mais qui n’en auront jamais le droit.
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde.
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POSTS : 23730 POINTS : 270

TW IN RP : violence physique et verbale
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.


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audeon #1 › uc.

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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

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willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

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AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon)
DC : Swann & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
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Message(#)built on glass (ginauden) EmptyLun 29 Juin 2020 - 15:32

« Si on part tout de suite on sera pas en retard. » Comme seule réponse, ma tête glisse en sa direction alors que ma joue et le haut de son crâne ne font plus qu’un. Son souffle m’indique qu’elle est toujours là, sa voix de gamine mais la précise mais j’ai désormais besoin d’une preuve supplémentaire à chaque fois simplement pour m’assurer que tout est réel. Ses cheveux sentent mon shampooing, son corps sent les échantillons donnés par l’hôtel, ceux qu’on a dérobé mille fois dans le caddis des femmes de ménage. « Presque. » J’esquisse un sourire, mes yeux résolument fermés encore malgré l’heure tardive de la journée. Mon corps finit par se vriller en sa direction à son tour, ma main se logeant dans son dos, là où ses omoplates ne sont que trop saillantes. La couverture remonte jusqu’à nos épaules même si personne n’avait froid, ce n’est qu’une couche de protection supplémentaire contre le reste du monde. Elle a essayé de bouger, je crois, et moi j’ai eu un grognement lasse, j’ai fait glisser ma main sous le tee shirt (le mien, d’ailleurs) de son dos pour m’assurer que ce n’était qu’un malentendu et qu’on ne bougera pas. Des vernissages j’en aurai des centaines d’autres. Des moments avec elle, par contre, je ne peux pas en être autant assuré ; plus maintenant. “Les artistes sont toujours en retard.” Ils sont en retard et parfois ils ne viennent même pas. Cela n’étonnera personne, cela ne m’empêchera encore moins de dormir. Ils vanteront mes louanges dans un papier et me décrieront dans un autre, grand bien leur fasse, cela ne m’intéresse même plus. Elle est la seule à qui je montre chacune de mes oeuvres, elle est aussi la seule dont le sourire m’importe. De tous, elle sera aussi la seule à n’avoir le droit que d’être dans l’ombre, littéralement, de peur qu’on reconnaisse la futur épouse de, de peur que ses parents la retrouvent au hasard des pages d’un journal dont ils se moqueront de toute façon éperdument. On vit caché et on vit dans la peur mais j’imagine que c’est mieux que rien. Au moins dans la chambre d’hôtel tout semble aller un peu mieux. “Si on ne part pas, on ne sera jamais en retard. Logique implacable, j’imagine.

Mes yeux s’ouvrent sur ses cheveux éternellement emmêlés que je n’ai jamais cherché à discipliner d’aucune sorte, Londres se dévoile derrière les rideaux bien trop peu opaques à mon goût. La ville pourrait être belle mais elle a perdu de sa saveur il y a bien longtemps déjà. Le quinzième étage de notre chambre d’hôtel ne m’importe même plus, comme si j’étais trop fatigué pour avoir peur d’autre chose que de son bien être. “C’est quoi la vie dont tu rêvais, Ginny ?” C’est quoi, la vie qu’ils t’ont volée ? C’est quoi, que tu n’auras jamais ? C’est quoi, qu’on aurait pu avoir à deux ? Je demande, égoïste qui ranime des rêves qui en resteront toujours à ce stade là. Je sais en tout cas que ce n’est pas de cette cage dorée dont elle rêvait, ça au moins je peux en être certain.


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Message(#)built on glass (ginauden) EmptyLun 29 Juin 2020 - 16:04

Les artistes sont toujours en retard.
« Quels ingrats. »

Je ne réalise que lorsque je tente de me détacher de lui que je n’ai pas envie d’être nulle part ailleurs. Et c’est probablement ce qui fait le plus mal, pour des dizaines de raisons aussi cruelles les unes que les autres. Je n’ai pas envie d’être à la maison et je n’ai pas envie d’être avec mon fils. Je n’ai pas envie d’être avec Bailey encore moins avec Ezra. Je n’ai pas envie d’être à Brisbane et je n’ai pas envie d’être à Londres. Je n’ai pas envie d’être à l’atelier, et je n’ai pas envie d’être dans n’importe quelle autre pièce trop grande, trop sombre, trop froide. J’ai perdu le goût à tout ; ne me reste que celui de sa peau, celle que mes lèvres chassent en retrouvant sa mâchoire, en y traçant des lignes invisibles qui ne font aucun sens sauf pour nous, pour nos secrets à nous. “Si on ne part pas, on ne sera jamais en retard. il devrait pas, rester ici. Je suis égoïste de le garder en suspens comme je suis égoïste de le garder contre moi, mon rythme que je lui ai imposé parce que je n’arrive plus à suivre le sien, parce que j’ai été forcée de dire adieu au nôtre. Il nous recouvre d’une couverture dont il n’a pas besoin, je frissonne bien plus à cause de ce qui nous attend dehors que par ce qui a lieu ici. Je suis pas moi quand je suis avec eux, je ne le suis que quand je suis avec lui. « J’irai plus tard, alors. Je veux les voir. » ses oeuvres. Et j’irai sans Auden, parce que je ne dois pas être à ses côtés. Parce que c’est un risque de plus et parce que ces bribes de miettes de moments sont devenues les instants que je chéris le plus autant que je les crains. C’est peut-être le dernier, celui-là. Et dans un sens ça le devrait. Le quitter au matin, le quitter en pleine nuit, le quitter entre une heure et une autre, le quitter tout court devient de plus en plus difficile.

C’est quoi la vie dont tu rêvais, Ginny ?pas celle dont on rêvait pour moi. Pas celle qu’on m’a tricotée, pas celle qui se résume à l’alliance que j’ai cachée au fond de mes espadrilles, bague que je refuse à la seconde où je quitte le nid d’or et de mensonges que mes parents ont construit pour moi en m’y nichant avec mon mari. « J’aurais vu l’océan à tous les matins. » je n’aurais pas été en Angleterre, j’aurais été près de la mer. J’aurais entendu les vagues, j’aurais pu les compter, j’aurais mis en garde Noah de la septième ; c’est elle, qui ravale tout sur son passage. « J’aurais eu le temps de préparer du café, aussi. » je n’aurais pas dû courir pour m’assurer que la vie est parfaitement rangée, parfaitement placée, parfaitement actée à la seconde où je suis levée au cas où mes parents viennent pour valider que je ne suis pas en train de m’écrouler dans mon lit, encore à risque de vouloir commettre l'irréparable par leur faute mais surtout la mienne. Celle de leur avoir laissé le droit de me traiter comme ça. « J’aurais décidé d’avoir un enfant. » et je ne me serais pas retrouvée à pleurer dans les toilettes de l’Académie, je ne me serais pas retrouvée à devoir me forcer à l’aimer, horrible et ignoble mère qui s’est effondrée à la second où il est né. Je l’aimerai de tout mon coeur mon fils, il sera la personne la plus importante de ma vie un jour ; mais pour l’instant, je l’apprivoise, je l'anticipe. Auden sait, il est le seul qui sait à quel point je lutte contre moi-même, à quel point je me déteste de détester justement, les circonstances. Je ne regrette pas le bébé, je regrette tout ce qui l’a si dramatiquement entouré. « J’aurais peint un peu chaque jour. » à défaut de ne plus le faire du tout depuis trop longtemps déjà. Mon matériel prend la poussière et mon bonheur avec, je n’ai pas été entièrement et véritablement heureuse depuis trop longtemps déjà pour que ça ne soit pas inquiétant. Je vais mieux, parfois, la majorité du temps quand il est là. Mais je ne vais pas bien. J’y ai renoncé, à ça.

« Et t’en aurais fait partie. » j’ai renoncé à tout.
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Message(#)built on glass (ginauden) EmptyLun 29 Juin 2020 - 16:54

« J’irai plus tard, alors. Je veux les voir. » Nos monde n’évoluent plus au même rythme et le simple fait de se rendre dans une galerie ensemble devient impossible. Ici je suis un fantôme et elle un pantin esclave du seul désir de ses parents. On ne profite pas du temps qui passe, on se contente de le voler et de tenter de l’utiliser à bon escient mais ça aussi on ne sait plus le faire, tout n’est plus qu’une lente agonie alors que son retour au pays semble impossible et le mien inévitable, d’une manière ou d’une autre. Mes doigts cherchent le contact contre sa peau, ils s’y accrochent et la retiennent. Je profite lamentablement de son odeur autant que je le peux encore, prêt à voir débarquer n’importe quel membre de sa famille pour qu’il mette fin à cette mascarade qui n’en a que le nom. Finalement je la laisse rêver une dernière fois puisque je sais que, présent ou non, personne ne pourra le lui enlever ça.

Ma tête se décale contre l’oreiller, mes doigts dégagent les mèches de son visage pour la laisser respirer un peu mieux dans cette pièce étouffante. « J’aurais vu l’océan à tous les matins. »On peut voir la Tamise de l’autre côté du couloir.” Tout ce que je peux faire c’est tenter de lui ouvrir les yeux sur ce à quoi elle a le droit à défaut de savoir si un jour elle pourra réellement voir l’océan tous les matins. Si elle m’avait écouté, elle l’aurait pu voir son putain d’océan. Si elle m’avait écouté, je ne lui aurais pas demandé la vie dont elle rêvait mais je lui aurais demandé ce qu’elle voulait faire demain et le jour d’après. Tout aurait pu être différent et tout aurait pu être bien mieux, elle le sait autant que moi et je n’enfonce pas le clou une fois de plus. Je me contente de perdre de nouveau mes lèvres contre son cou et entre ses clavicules, coincé dans une ville que je déteste sûrement autant que cette chambre d’hôtel impersonnelle. « J’aurais eu le temps de préparer du café, aussi. »Ça tombe bien, j’avais envie de café.” Les sachets sont installés, un peu d’eau bouillante et ils sont prêts, dégueulasses à souhait. Je sais que ce n’est pas ce dont elle rêve, je sais qu’elle veut y mettre du miel à la place du sucre, je sais qu’elle veut y ajouter les ingrédients secrets, je sais qu’elle veut mettre du temps, je sais qu’elle rêve d’une machine à piston. Je sais que la vie de rêve dont elle parle n’existe pas ici, et c’est pourtant entre ces draps que mes lèvres se font toujours un peu plus présentes et oppressante contre son épiderme à peine dévoilé. « J’aurais décidé d’avoir un enfant. » Finalement ma mâchoire se referme contre sa peau et à ça je ne sais pas quoi dire ni ajouter. Je lui souhaite d’un jour décider d’avoir un autre enfant avec un homme qui l’aimera, un homme avec qui elle aura décidé de son avenir avec, celui qui rêvera de la même chose. « J’aurais peint un peu chaque jour. » Je sais. Et elle aurait vraiment été douée, et elle aurait exposé, et elle aurait été heureuse. Dans la vie dont elle rêve, elle aurait été infiniment heureuse. C’est désormais contre son sternum que se perdent mes baisers tristes, j’ai passé une jambe de l’autre côté de ses hanches pour pouvoir me placer dessus elle sans ne rien ajouter. On en a le droit, ici. Ca au moins on sait qu’on en a le droit. « Et t’en aurais fait partie. » Je le savais. Le souffle que je perds est doux, il remonte jusque dans son cou en même temps que je détache enfin mon visage de sa peau simplement pour pouvoir venir retrouver ses lèvres. Dans la vie dont je rêvais aussi, elle était là. Elle était là à chaque étape, aussi insignifiantes pouvaient-elles être. Mon baiser tente de la rassurer sans que je n’ai les bons mots à lui offrir, mes doigts s’enroulent autour de ses mèches et jamais je ne pourrai lui dire à quel point je l’aime et elle est essentielle, vie rêvée ou vie actuelle.

Je relâche le contact contre ses lèvres sans prévenir, la couette vole et les idées fusent. On ne sait pas combien de temps on a et c’est hors de question qu’on le passe à se lamenter. On a une vie à vivre, aussi merdique puisse-t-elle être pour le moment. “On peut aller sur une ville près de la mer. Cardiff, Swansea. Aberdeen. N’importe où. On loue un bateau, on vit notre vie. Quelques jours. On sera revenus avant que personne n’ait remarqué quoi que ce soit.” J’argumente à côté du lit, prêt à lancer mes habits dans la valise au moindre signe de sa part. Personne ne le remarquera, surtout pas son mari, encore moins ses parents occupés avec Noah. Personne ne le saura, ça sera notre un secret, un de plus, on ne sait plus faire que ça. “Tu verras l’océan. Tu pourras faire du café. Tu pourras peindre.” Je ne peux pas lui promettre un enfant, elle a déjà Noah et je sais qu’elle l’aime peu importe à quel point leur vie peut être compliquée. “Je serai là. Tu vois, j’aurais dû commencer par là. La journée ne peut qu’être belle avec moi.” J’esquisse un sourire triomphant avant de revenir lui voler un baiser sur le lit désormais vide de toute couverture. La vie est merdique mais elle continue, et il est hors de question qu’on continue à perdre du temps.


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Message(#)built on glass (ginauden) EmptyLun 29 Juin 2020 - 18:30

Elle est là, elle existe, un peu, à peine. Mais suffisamment pour que j'y crois aux miettes de la vie dont je voulais. “On peut voir la Tamise de l’autre côté du couloir.” je sais ce qu'il fait et je prétexte que ses baisers sur ma peau me font pouffer presque autant que ses solutions rapides, version accélérée et édulcorée de comment il pourrait tout arranger. Il le pourrait Auden, s'il me demandait de le suivre en Australie à nouveau. Il le pourrait s'il me le demandait qu'une seule et unique autre fois, s'il avait assez confiance en moi pour me proposer de partir d'ici. Mais j'ai tout bousillé et j'ai tout gâché, et jamais il ne va répéter ces mots-là de peur de recevoir la même horrible réponse. Jamais il ne va le faire, trop enragé de la possibilité d'un constat qui soit le même, que la négative l'emporte, que je faiblisse de lâcheté et de peur. “Ça tombe bien, j’avais envie de café.” et moi j'ai envie de réapprendre à respirer. J'ai envie que ses baisers ne me fassent pas aussi mal, eux qui menacent à chaque fois d'être les derniers. J'ai envie qu'en fermant les yeux fort, du plus fort que je peux, on soit de retour à Brisbane, ou même qu'on soit n'importe où, sauf ici. Ensemble, ailleurs. J'ai envie de courir le plus loin possible, j'ai envie de fuir, j'ai envie de pleurer, j'ai envie de l'aimer. J'ai envie de partir bien plus que de rester. “On peut aller sur une ville près de la mer. Cardiff, Swansea. Aberdeen. N’importe où. On loue un bateau, on vit notre vie. Quelques jours. On sera revenus avant que personne n’ait remarqué quoi que ce soit.

Mon corps frissonne des draps qui s'envolent, des baisers qu'il perdait jusqu'alors sur ma peau éternellement gelée. Et mes mains, elles, elles envahissent partout où elles peuvent, elles enregistrent chaque parcelle de lui, elles mémorisent les contacts et elles en redemandent. Elles se veulent égoïstes comme je le suis moi-même. Quand elles le rapprochent, quand elles divaguent contre sa nuque et contre ses épaules, quand ses lèvres se confondent aussi naturellement que cruellement aux miennes. Il veut fuir mais pas assez loin, mais je prendrai toutes les fuites qu'il me donne, je prendrai tout ce qu'il me donne, tout court. “Tu verras l’océan. Tu pourras faire du café. Tu pourras peindre.” mon coeur se serre de voir la lueur dans ses yeux, le sourire qu'il y accorde. Mon coeur se serre parce que je sais que ce n'est qu'un autre compteur qu'on ajoute au tableau, un autre décompte qui fera encore plus de ravages. Autant je devrais refuser, autant mon corps en entier ne dépend que d'une simple petite poussée. “Je serai là. Tu vois, j’aurais dû commencer par là. La journée ne peut qu’être belle avec moi.” il est parti pour mieux revenir, il a quitté le lit et désormais il reprend la place dans ma vie que personne ne lui autorise sauf moi, encore et toujours. Il les remarquera, sans doute, les tremblements de gamine que j'ai terrorisée qu'il parte à nouveau même si c'est seulement à l'autre bout de la pièce. Mes baisers initient et reprennent, mes jambes se calent autour de lui et mes bras avec, je m'impose et l'oppresse, il n'a plus aucune marge de manoeuvre. Je refuse qu'il voit les larmes se nicher aux creux de mes paupières pour aucune raison si ce n'est toutes les raisons du monde. « Crovie. C'est près d'Aberdeen, c'est dans les choix, j'ai choisi un de tes choix. » mes lèvres murmurent, cachent le secret des autres mais jamais de lui, contre sa peau que j'embrasse comme si elle avait le rôle anxiogène de me donner un peu de liberté. « Je peux pas passer chez moi. » parce que c'est pas chez moi. Je veux pas, non plus. Il faut pas, il faut absolument pas que je m'arrête, il faut que je suive son rythme et il le faut plus que jamais. « Tu me prêteras tes couleurs? » les détails, les conneries, les idioties superficielles comme les teintes de peinture Ginny - bon plan. Je m'accroche à des futilités comme à l'essentiel, à mon essentiel, quand mes baisers se veulent plus pressés, pressants, quand les questions s'accumulent mais que je ne lui laisse aucune réponse. « Ce soir. On peut y aller ce soir? » pas demain, pas la semaine prochaine, pas dans un weekend, pas à un moment où nos horaires seront faciles à agencer. Ce soir, tout de suite, dès lors que j'aurai arrêté de l'embrasser, dès lors qu'il se sera de lui-même dégagé. « Et si je veux pas revenir? » oh Ginny. Bien sûr que tu ne voudras pas revenir.
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde.
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POSTS : 23730 POINTS : 270

TW IN RP : violence physique et verbale
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
CODE COULEUR : darkgreen
RPs EN COURS : (05)savannah #9james #25ginny #116akiragideon


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ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.


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audeon #1 › uc.

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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

RPs EN ATTENTE : damon #16

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willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens
AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon)
DC : Swann & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 29/05/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t24284-auden-canicule-en-ete-mamie-va-y-passer
https://www.30yearsstillyoung.com/t37070-
https://www.30yearsstillyoung.com/t24554-auden-williams

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Message(#)built on glass (ginauden) EmptyMer 1 Juil 2020 - 18:16

Je ne fais que revenir aussi vite que je suis parti puisqu’il faut croire que c’est finalement la seule chose dont je sois capable avec elle désormais. Elle tremble et elle est gelée, tout ça alors que mes doigts arrivent bien trop facilement à dénombrer les côtes que je peux sentir sous sa peau. Mes lèvres ont cessé d’irriter son grain de peau trop blanc, trop protégé du reste du monde. Elles ont cessé puisqu’elle a pris le relais, la gamine qui se fait une place là où je l’ai pourtant toujours repoussé du mieux que je l’ai pu. Mes mains se placent sur ses cuisses en parallèle de mon propre visage qui trouve refuge près du sien, là où moi aussi je respire mieux malgré ses cheveux qui me barrent la route. « Crovie. C'est près d'Aberdeen, c'est dans les choix, j'ai choisi un de tes choix. » Crovie pourrait ne même pas exister que j’aurais quand même acquiescé. Le lieu n’a sûrement jamais aussi peu importe pour aucune de nos escapades. On a simplement besoin d’un ailleurs, là où aucun de nos souffles ne se bloquera dès qu’on toquera à la porte pour que ce ne soit finalement que les femmes de ménages ou une des milliers de commandes culinaires du jour. « Je peux pas passer chez moi. » Je voudrais rire de l'appellation “chez moi” mais n’en ai finalement pas la force. Il n’y a rien qui ressemble à un chez elle, ici. Il n’y a même rien qui semble lui appartenir, ici, surtout pas sa propre vie. Ils lui volent tout, lui pompent toute son énergie et sa joie de vivre que je n’arrive plus à retrouver, même lorsqu’on étouffe sous la couette et qu’il ne reste que nous au milieu d’une Londres qui oublie souvent de dormir. “C’est pas sur le chemin pour Crovie, de toute façon.” Un mensonge de plus ou de moins, qui peut encore m’en tenir rigueur, hein ?

« Tu me prêteras tes couleurs? » Je tente d’attraper son regard au milieu des baisers. Je voudrais lui promettre qu’elle n’a pas besoin de ça pour me garder auprès d’elle mais crains bien trop de lui mentir malgré moi. Mes mains remontent le long de son cou et se placent contre sa mâchoire, relevant ainsi sa tête en ma direction tout en attendant que ses prunelles suivent le même chemin. “T’as déjà essayé la peinture à l’huile ?” J’ai pas de pastels, elle le sait. La question pourrait être futile mais pour moi elle a une importance capitale, Ginny étant la seule à qui j’oserais prêter mon matériel. J’ai envie qu’elle crée de nouveau, j’ai envie qu’elle s’exprime, j’ai envie de la voir continuer à progresser plutôt que de sombrer jour après jour pour ne plus être l’ombre d’elle même. “Tant que tu as ton argentique, t’as permission de monter à bord.” Celui que je lui ai offert sur un autre continent, celui qu’elle porte comme la Septième Merveille du monde. Elle me rendait fou avec, avant, et aujourd’hui c’est à peine si je sais où elle l’a caché. Elle n’a plus la foi et je sais que ce n’est pas quelque chose que je peux forcer. « Ce soir. On peut y aller ce soir? » Mon sourire est triste mais je jure qu’il y a une amélioration. “T’as besoin d’autant de temps pour faire ta valise ?” Mes doigts glissent derrière ses oreilles et mes lèvres frôlent désormais à peine les siennes. On part quand elle veut et surtout quand elle peut. On vit à son rythme à elle et à elle seule, ici. Quoi que je puisse en dire, c’est ce dont est lamentablement fait ma vie désormais : attendre et espérer. « Et si je veux pas revenir? » A la douce pression laisse place un souffle fatigué que je ne retiens même plus. Mes yeux se ferment mais je refuse toujours de m’éloigner d’elle. “Fais pas ça.” Même si mon monde n’est désormais composé que du sien, je n’ai pour autant pas acquis la patience ni même le tact nécessaire en société. On en a déjà parlé. On l’a déjà vécu. Moi non plus je ne voulais pas revenir et pourtant me voilà dans une ville que je déteste, dans une chambre que j’exècre encore plus et dans un train train de vie que je ne souhaite que faire voler en éclats. Je lui concède des mois entiers de ma vie, elle me doit bien ça. Elle me doit de rentrer et de continuer à faire semblant d’être heureuse et un jour peut être que ça sera réellement le cas, puisqu’elle ne veut pas rentrer là où elle est réellement attendue, en Australie. “N’oublie rien cette fois, je te prête plus ma brosse à dent.” Fin de l’acte, abaissez le rideau, la pièce est finie. Je me défais d’elle après avoir passé la couverture du lit autour de ses épaules, sans doute rassuré qu’on se donne encore un peu de sursis.

Je t’ai pas prévenue mais on fait la course là et le dernier qui termine sa valise n’aura pas le droit à de la couverture.Sois pas comme ça, Ginny. Souris, vis. S’il te plaît. Comme avant.


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Message(#)built on glass (ginauden) EmptyDim 5 Juil 2020 - 19:28

Je vais peindre à l'huile et il va découvrir que malgré le fait que je n'ai plus d'inspiration depuis des semaines mon argentique ne quitte jamais mon sac, autant prend-il la poussière. J'ai besoin d'absolument aucun temps précis pour faire ma valise quand tout ce qu'il me faut pour quitter Londres est ironiquement contenu dans mon passeport qui ne me quitte jamais, aussi atroce mon besoin de fuir soit-il aux yeux de la Terre entière. Elle est mère et elle veut partir, elle a des responsabilités qu'elle ne sera jamais capable d'assumer. Je sais qu'il ne jugera pas et je sais qu'il ne jugera jamais, autant que je lui ai fait la promesse il y a une vie de ça de l'aimer autant dans ses pires que dans ses meilleurs moments - n'en reste qu'aujourd'hui cette promesse-là se perd à travers les baisers que je lui vole, tout semblant volé maintenant de toute façon.

Fais pas ça.” c'est en désespoir de cause que j'hoche de la tête de la positive, que je m'excuse d'un coup d'oeil humique qui se braque derrière mes paupières closes. Le regard fermé d'une pauvre petite chose cassée, désespérée qui espère que les baisers qu'il me rendra sont dans un autre monde ceux qu'il me donnerait si la vie dont j'avais rêvée était vraiment la vie à laquelle j'avais droit, désormais.

N’oublie rien cette fois, je te prête plus ma brosse à dent.” il part du lit pour qu'on puisse mieux partir de ce monde tous les deux, la couverture que je garde lovée autour de moi à défaut d'y sentir sa silhouette, ses bras. Il s'égare dans la chambre à ramasser ses affaires quand les miennes me semblent obsolètes, inutiles. Mon argentique et mon passeport, Auden, et la mer, le café, le silence. C'est tout ce dont j'ai besoin.

Je t’ai pas prévenue mais on fait la course là et le dernier qui termine sa valise n’aura pas le droit à de la couverture.” « Ma valise est finie. » que je pouffe, ravalant mes dernières larmes derrière un sourire un peu plus doux, une nouvelle chance à un espoir éphémère supplémentaire. Du menton, je pointe sa valise que je décide devenue mienne, ses t-shirts et ses hoodies que je porte de toute façon tout le temps, déjà, quand il est là. Il me refuse sa brosse à dents mais il n'a rien dit à propos de ses vêtements. Quand la couverture quitte mes épaules, ce n'est que pour que je puisse la passer aussi autour des siennes, le forçant à rejoindre mon cocon une seconde une seule. Elle glisse par-dessus nos têtes également. Mes pieds montent sur leurs pointes, rien que pour permettre à mes lèvres de chuchoter contre les siennes. « Mais comme je suis gentille je partagerai la couverture avec toi. » on part, on part ce soir, on part ensemble, on part enfin.



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