| | | (#)Sam 27 Juin 2020 - 21:49 | |
| Nino s’était mis en mode avion depuis qu’il était sorti de l’hôpital. Ca commençait à faire un moment maintenant, et en réalité, il ne s’en était pas rendu compte. L’italien devait gérer Katherine qui lui avait fait un scandale pour avoir participé à cette course et avoir mis sa vie en danger. Elle avait tenté de lui faire comprendre qu’à présent, il devait arrêter de ne penser qu’à lui, qu’il devait aussi penser à sa fille et il devait capter que ses actes n’engageaient plus que lui à présent. Nino avait une fille et s’il jouait avec le feu, elle en payerait les conséquences et Kath n’avait pas envie d’expliquer à Lucia que son père s’était tué bêtement en faisant l’idiot ou qu’il était un pauvre raté qui n’était pas capable de se prendre en main. L’italien avait essayé tant bien que mal de la rassurer, de lui dire qu’il avait fait des efforts, qu’il avait arrêter ses activités illégale et que oui, une fois, il avait fait cette course mais qu’il s’en était sortie. Ne voulant pas voir la réalité en face, il s’en était sorti alors pour en faire tout un cinéma ? Il ne recommencerait plus et d’ailleurs, il n’avait pas de voiture et surtout, il savait qu’il devait de nouveau faire profil bas, l’italien n’ayant toujours pas ses papiers Australiens officiel pour pouvoir rester sur le territoire, il devait montrer patte blanche. S’il s’était procuré un faux casier judiciaire italien, montrant qu’il n’avait commis aucun crime, délit ou infraction dans son pays natal, il ne pouvait pas se permettre de se faire griller ici. Rien que cet accident était suspect mais sans savoir pourquoi, Elias avait réussi à faire en sorte qu’il n’ai pas de soucis par la suite. L’italien ne l’en avait pas remercié et il n’allait pas le faire car il aurait pu plonger avec lui aussi, s’il avait fait ça c’était sans doute pour sauver sa peau avant tout. Nino n’avait pas revu Adèle et il n’avait pas tenté de reprendre contact avec elle, quelques peu sonné par l’accident mais surtout par ses dernières paroles envers lui. Que voulait-elle dit lorsqu’elle avait répondu que si elle n’était pas malade, elle ne serait pas partie ? Enfin, c’était trs clair, mais pensait-elle réellement que sa maladie pouvait lui être un frein à un bout d’histoire avec l’italien ? Il avait réfléchi à tous les scénarios possible, Nino. Il s’était dit qu’elle préférait sans doute trouver l’excuse de sa maladie comme pretexte pour ne pas être avec lui. Qu’il pourrait comprendre ou flipper. Mais il s’était aussi demandé si elle disait vrai, si elle se privait réellement pour ça et finalement, à force de tourner en rond, il avait besoin de réponse, il avait besoin de savoir. Adèle était entrée dans sa vie depuis un an à présent et elle ne pouvait pas en disparaitre de la sorte… Il n’était jamais allé chez elle mais il savait où elle habitait, elle lui en avait déjà touché un mot, montré son immeuble même, il savait qu’elle était en colocation, il flippait que ce soit quelqu’un d’autre qui lui ouvre. Il s’était lancé, devant la porte de l’appartement, il avait trouvé le numéro sur les boites aux lettres dans le hall d’entrée. Il sonna, attendait. Une blonde ouvrit la porte, elle avait le teint si pale, elle était jolie, très jeune, les joues un peu rosées. « Adèle est là ? » qu’il demande, sans même dire un bonjour. « J’vais la chercher. » qu’elle répond après avoir dévisager l’italien, passé au scanner de la tête au pied. Il avait plus qu’à attendre et en vrai, il flippait.
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| | | | (#)Dim 28 Juin 2020 - 22:33 | |
| « dans un éclat soudain, je vis sous tes averses » nino marchetti & adèle shephard
Adèle n’avait pas eu le temps de s'en mordre les doigts, de ne s’être permis de s’ouvrir un peu plus à l’Italien alors que ce dernier n’avait pas accepté l’affront qu’elle lui avait fait. L’idée même d’avoir perdu cette complicité entre eux lui avait procuré un malaise en elle, qu’elle avait tenté de faire fuir en paraissant le plus naturelle possible, indifférente auprès de ses proches qui la connaissent par coeur, mais toute personne la côtoyant un minimum, avait forcément vu qu’elle n’était pas au mieux de sa forme. C’était plus la peine de le cacher, plus elle démentait, et plus elle avait l’impression que son nez s’allonger, comme Pinocchio. Elle restait le plus clair de son temps chez elle, évitant de sortir, si ce n’est pour se rendre à l’hôpital, bien qu’une date lui ait été fixée pour des examens complémentaires, mais même les médecins n’étaient pas certains qu’elle puisse tenir jusque-là, sans une intervention de leur part. Elle avait un peu coupé les ponts avec tout le monde, grosse erreur de sa part et elle finira par s’en mordre les doigts, mais dans l’actuel des choses, elle n’avait pas besoin qu’on lui pose des centaines de questions sur son futur, sa maladie, sa possible rémission quand les médecins n’avaient pas pu la réconforter eux-mêmes. Sa chimio se passe relativement bien, si ce n’est qu’elle a perdu bien davantage du poids, et la perte de ses cheveux, laissant place à une perruque lui est inacceptable, le moral probablement en baisse sûrement à cause en partie de ça, ils ne comprenaient pas pourquoi ça ne fonctionnait pas comme ils le voudraient. Cody et Ash ne cessaient de l’appeler, et Will n’arrêtait pas de vouloir rentrer dans sa chambre, pour voir si tout allait bien, Adèle avait finis par s’allonger quelques minutes dans son lit. Le temps lui paraissait long, plus encore quand elle ne voyait pas le nom de Nino apparaître sur son téléphone, se demandant ce qu’il pouvait bien penser de la dernière fois. Bien qu’il ne lui est jamais donné de mauvaise habitude au point de savoir faire sonner le portable de la jeune femme, elle le sait, il n’est pas ami avec les téléphones. Adèle n'avait pas vraiment entendu la sonnette, à l’entrée, mais c’est lorsque quelqu’un vient toquer à sa porte, qu’elle se redressa, et entendit Elia, « Addie il y a quelqu’un pour toi… » Elle fronce les sourcils, quelqu’un visiblement qu’Elia ne connaît pas sinon elle aurait présenté directement la personne. « Tu dormais ? Tu veux que je lui dise de repasser ? » La question de qui est-ce lui brûlait la gorge, plus encore quand elle apercevait le petit sourire en coin de son amie, mais se retient, tout commentaire, « t’en fais pas, je reste dans les parages. » Et elle l’en remercie de s’occuper d’elle ainsi, de veiller sur elle, davantage depuis son cancer, d’un signe de tête et en pressant sa main. Avant de se diriger vers le salon, où visiblement Nino l’attend toujours à la porte d’entrée. Adèle s’arrête au milieu du salon, alors que même son regard heurte celui de l’Italien. Et si au fond d’elle-même, sa venue lui faisait plaisir, elle n’était pas encore en état de le lui faire voir. Pas si facilement, aussi elle décida de s’approcher de lui, bien moins rapidement que d’habitude, probablement voulant savoir ce qu’il faisait là. « Qu’est-ce que tu fais là Nino ? » Elle fronce ses yeux un instant, cherchant à y lire d’elle-même les réponses avant même qu’il ouvre la bouche, mais elle n’y arriverait pas cette fois. Préférant se pousser légèrement son bras se tient contre la porte, qu’elle refermera quand l’Italien sera à l’intérieur, « rentre, tu vas pas rester à la porte… » Elle se souvient qu’une fois, il l’avait raccompagné jusqu’en bas de son immeuble, mais à vrai dire, elle était loin de s’imaginer qu’il pouvait se souvenir de l’endroit exact, et elle en était agréablement surprise. Bien que ce ne fût sans doute pas le meilleur des moments pour venir là, après ce qui s’est passé à l’hôpital, elle n’avait pas oublié son ton froid, son regard détaché. Et bien qu’elle en connaissait les raisons, il n’avait pas accepté qu’elle parte après ce baiser sans lui donner signe de vie, il ne lui avait pas réellement laissé le temps d’en discuter. Au fond d'elle, elle lui en voulait, mais elle le comprenait aussi. Elle aurait juste voulu qu'il l'écoute, et qu'il la laisse l'atteindre ce jour-là, mais à contrario, il s'était renfermer et avait quitté la chambre, la laissant seule affronter ses propres démons. « Tu veux boire quelque chose ? » Qu'elle demanda finalement, alors qu'ils s'avancent jusqu'au salon, et qu'elle voit bien l'Italien qui explore de son regard le lieu. Voulant sans doute repousser au mieux cette conversation, mais elle le sait, et il était peut-être temps de lui ouvrir l'accès si tel était la raison de sa venue ici. |
| | | | (#)Jeu 9 Juil 2020 - 17:35 | |
| Le temps que la blonde aille chercher Adèle, l’italien s’était demandé dix fois s’il ne devait pas partir en courant. Il aurait préféré que ce soit Adèle qui ouvre, car il aurait été mis au pied du mur directement, alors que là, il avait encore le temps d’hésiter, de se demander si c’était une bonne chose. Il savait pas, s’il fallait vraiment la confronter, s’il devait la chercher pour mieux comprendre. Sa tête lui disait de fuir, de dévaler les escaliers mais son corps était incapable de bouger et là, Adèle pointa le bout de son nez et l’italien n’y comprenait plus rien à ce qui lui arrivait. Il eut un pincement au cœur, poitrine qui explose et jambes qui fléchissent. Il se pinça les lèvres, pas fier de lui. Elle avait l’air fragile Adèle, elle avait l’air affaibli et la première chose qu’il avait remarqué c’est que ses cheveux avaient changé. Ils étaient plus pareils et il comprit après un petit instant qu’elle portait sans doute une perruque. Ça lui faisait mal de la voir comme ça, parce que là, c’était tout de suite un peu plus concret. « Qu’est-ce que tu fais là Nino ? » est ce qu’il était le bienvenu ou est-ce qu’elle lui en voulait de l’avoir lâché à l’hôpital l’autre jour ? Il se demandait lui-même ce qu’il faisait là, incapable de lui répondre tout de suite. « rentre, tu vas pas rester à la porte… » il reste immobile un cours instant pour ensuite entrer à l’interieur de l’appartement tellement girly. Il savait qu’elle était dans une colocation a 90 pourcent composée de nana et un seul mec, comment pouvait-il se sentir bien dans cet appartement qui sentait bien trop bon, le propre, la bougie… la vanille ? Il savait pas, mais ça sentait bien la nana. Rien à voir avec son studio à lui qu’il n’avait même pas pris la peine de décorer un peu à son gout. « Tu veux boire quelque chose ? »il secoua la tête de la négative, il avait ni faim ni soif l’italien. Pas l’goût d’avaler quoi que ce soit, sans doute ce nœud dans le ventre qui lui faisait cet effet là. « J’voulais t’parler. » qu’il fini enfin par dire, premier mot qu’il adressait à la jeune femme qui s’était sans doute demander pourquoi il était venu jusque là si c’était pour rester muet. « C’que tu m’as dis l’autre fois… » elle savait sans doute de quoi il parlait. « J’espère que tu vas bien. » qu’il se rattrape, comme s’il s’était rendu compte qu’il avait été malpoli de pas lui demander. Surtout, il avait bien vu qu’elle était pas en forme. « T’as une petite mine… » et ca lui plaisait pas. Comment tu vas ? » il se répète, parce qu’il s’inquiète là et en même temps, il gagne du temps... |
| | | | (#)Mar 14 Juil 2020 - 18:49 | |
| « dans un éclat soudain, je vis sous tes averses » nino marchetti & adèle shephard
Jamais Adèle n’accepterait ce qu’elle était en train de devenir petit à petit. Elle a toujours été forte, cette femme respirant la joie de vivre, l’humour, la rigolade. Jamais, elle n’a su tenir en place longtemps et là, où elle avait envie de sautiller partout, elle faisait face à sa fatigue quotidienne, à ce miroir qui lui renvoie ce qu’elle n’aurait jamais prétendu voir un jour. Elle, qui est si jeune, si fraîche, si tête en l’air, elle devait prendre sur elle, pour accepter la sentence : celle de perdre ses cheveux. Celle de ne plus pouvoir sortir de sa chambre pour les jours sombres. Celle de ne plus côtoyer le monde extérieur, ni les gens, parce que le moral n’était pas là. Alors quand Elia vient taper à sa porte, elle pensait encore à Will qui venait la déranger pour rien, pour savoir encore si tout allait bien, alors qu’il en est sorti quelques minutes auparavant. Elle ne recevait pas vraiment de visite Adèle ses derniers temps, les annulant tous quasiment les uns après les autres, se trouvant toujours des prétextes pour reporter même quand tous les signaux était vert. Mais elle sombrait, Adèle, petit à petit, elle sombrait et refuser de le constater. De le voir. De l’avouer. Comme toujours, parce qu’elle refuse les mains tendues vers elle. Et pourtant, rien ne l’empêche de se rendre dans le salon, elle ne sait pas trop pourquoi. Poussé par cette curiosité maladive, par cet entrain soudain comme si elle savait que ce serait la meilleure chose de la journée, peut-être de la semaine. Mais fût stopper bien net quand en arrivant dans l’angle du salon, elle découvrit les formes de l’Italien devant elle. Son cœur qui s’empressa de s’alarmer, alors que rien à l’extérieur, les signaux ne s’en firent présent. Ce serait trop facile pour Nino, et elle le refusait. Il demeurait silencieux, alors qu’elle s’approche de lui, et si elle n’a pas changé sur un truc c’est qu’elle doit combler ce silence à tout prix. Ne jamais le laisser envahir la pièce où elle se trouve, c’est pas toujours évident, mais ce devoir elle y tient. « J’voulais t’parler. » Qu’il dit en se retournant vers elle, en laissant ses yeux se promenaient dans la pièce de vie principale. « C’que tu m’as dit l’autre fois… » Elle fronce les sourcils légèrement, en cherchant le regard de Nino, sans réellement le trouver, mais si elle devine un peu de quoi il voulait parler, elle ne sait pas réellement si c’était ça, ou autre chose. Ils avaient eu de nombreuses conversations depuis et elle ne saurait réellement définir le malaise propre. Pour elle, ce qu’elle lui avait dit n’avait pas été un aveu, pour elle, c’était comme si il le savait déjà. « Sur quoi ? » Elle s’ose finalement, un pas vers lui avant qu’il n’enchérisse de nouveau, la laissant à peine poser sa question, qu’il souhaite visiblement enchérir sur autre chose. « J’espère que tu vas bien. » Il hausse les épaules, avant de poursuivre doucement, « t’as une petite mine… » Et est-ce que ça devrait l’étonner réellement ? Quand elle l’a vu la dernière fois, elle lui avait dit qu’elle venait régulièrement à l’hôpital. « Ca va pas trop mal… » C’est pas pire que d’autres jours disons. Elle hausse les épaules, et finit par le regarder « comment tu vas ? » Elle fronce les sourcils face à cette question qu’on ne cesse de lui poser, et qui la dérange. Et elle n’est pas prête à baisser les armes devant Nino, pas dans l’immédiat, pas comme ça. « Tu l’savais pourtant comment j’allais la dernière fois. » Est-ce que sa voix est un peu cruelle ? Autoritaire ? Elle n’en sait rien, mais elle se barricade comme elle peut Adèle, parce qu’elle a été déçue. Pas qu’elle n’en soit pas à moitié fautive parce que c’est bien elle, qui l’a repoussé lors de ce baiser, mais elle est passée à autre chose, Adèle, depuis qu’elle s’est rendue à sa chambre d’hôpital et qu’il en est sorti quelques minutes après sans qu’elle puisse afficher deux mots les uns après les autres, et qu’il la plante là. « Et ça ne t’a pas empêché de me laisser seule dans cette chambre d’hôpital Nino. » Un soupire, long, profond, triste. Un soupire parce qu’il n’y a que ça qu’elle veuille lui faire voir, alors que dans le fond, elle est contente qu’il soit là, devant elle. Mais il allait devoir en faire un peu plus pour la convaincre. |
| | | | (#)Mer 29 Juil 2020 - 12:50 | |
| Maintenant que l’italien était face à Adèle, qu’il était prêt à perdre tous ses moyens, il ne pouvait pour autant plus faire marche arrière. Il allait assumer pour une fois, il allait rester ici et aller jusqu’au bout de ses pensées. Et seulement après ça, il verrait bien ce qu’Adèle lui répond, comment elle réagit. Il verrait bien si c’est la dernière fois ou pas qu’il la verrait, mais il avait envie de tenter le tout pour le tout. Mais la jeune femme avait sans doute décidée de pas lui laisser autant de facilité. Elle avait le don pour le déstabiliser et lui faire perdre ses moyens et ce petit bout de nana, bien plus jeune que lui l’impressionnait, tant par sa force de caractère que son enthousiasme à toutes épreuves, tout l’temps. Lui qui était du genre pessimiste et très négatif, il voyait le monde autrement au travers des yeux d’Adèle depuis un an maintenant qu’il la connaissait. « Tu l’savais pourtant comment j’allais la dernière fois. » il hoche la tête, l’autre fois, il était énervé, mauvaise excuse mais il était rancunier l’italien et il en voulait encore à la demoiselle d’être parti sans dire un mot alors qu’il avait fait un pas vers elle. Il l’avait embrassé et sa seule réaction avait été de fuir. Il était en colère parce qu’il aurait préféré une autre réaction de sa part. Forcé de constaté qu’il ne pouvait pas tout contrôler… il avait été pris au dépourvu et ses émotions avaient pris le dessus, sans prendre en compte un facteur très important : la maladie de la jeune femme. Il faisait pas le malin face à Adèle, il savait même pas quoi lui répondre, il savait bien qu’il avait mal réagit, qu’il avait été con avec elle, il venait ici pour s’en excuser entre autre. « Et ça ne t’a pas empêché de me laisser seule dans cette chambre d’hôpital Nino. » il se frotta l’arrière du crâne, évitant de croiser le regard de la brune. « J’sais bien. » qu’il laisse échapper entre ses lèvres. « J’ai été con. » il baisse son bras, laissant ses mains pendre le long de son corps. « J’voulais m’excuser pour ça. » et ces mots qu’il a jamais réellement prononcé, être désolé, s’excuser, ca faisait pas partie du vocabulaire de Nino ça. Rare étaient ceux qui avaient pu l’entendre, mais faut avouer, que ces derniers temps, il disait plus facilement ces quelques mots. Comme s’il avait pris quelques années et qu’il était plus ce gamin colérique et capricieux qu’il avait pu être jusqu’à ses trente ans. Il se frotta les mains et pris une bonne respiration, il souffla. « J’suis un merdeux qui pense souvent qu’à sa gueule. J’suis égoïste et j’ai pensé qu’à moi ces derniers temps. » ca c’est dit, il l’a sorti si vite, comme s’il voulait s’en débarrasser, une chose de faite. « j’t’en ai voulu de m’avoir laissé. » il poursuit, la laissant pas vraiment répondre, il voulait d’abord tout cracher et ensuite, il lui donnerait un droit de retour, ou pas. « J’me suis senti con d’avoir osé t’embrasser alors que t’avais pas envie d’ça. » du moins, c’est ce qu’il en avait conclu. « J’viens aujourd’hui pour tout tenter et si après t’as plus envie d’me voir, t’auras qu’à l’dire. J’disparaitrai. » L’italien qui fuyait toujours le regard d’Adèle jusqu’à présent fini par relever la tête pour poser son regard sur elle. « Y a une chose dont j’suis jamais vraiment sur, c’est d’être une bonne personne. » parce qu’on lui avait souvent dit que c’était pas l’cas, qu’il était bon à rien et bon, son casier judiciaire en Italie en disait suffisamment sur ça. « J’ai fais des conneries dans ma vie, j’suis pas quelqu’un d’fréquentable, mais j’tente de me racheter comme je peux. J’fais en sorte d’arrêter tout un tas d’conneries, j’ai Lucia, j’peux plus faire n’importe quoi. » et cet accident après la course lui avait bien fait comprendre. « T’y es pas pour rien dans tout ça, t’es une des rare personnes à m’dire que j’suis quelqu’un de bien. » il hausse les épaules, sans doute parce qu’elle le connait pas tant que ça. « Une des rare personne avec qui j’ai passé pas mal de temps, ces derniers mois… et j’crois qu’à force, y a une chose dont j’peux être sûr. » interrompu par une présence qui passait dans l’coin, l’Italie avait vu passer la blonde de tout à l’heure derrière Adèle, il attendit un instant, s’assurant qu’elle était bien reparti plus loin. « J’ai envie qu’on soit ensemble. C'est pour ça que j't'ai embrassé. C'est pas juste comme ça, c'est que j'en avais vraiment envie. » |
| | | | (#)Sam 1 Aoû 2020 - 23:34 | |
| « dans un éclat soudain, je vis sous tes averses » nino marchetti & adèle shephard
Elle ne s’attendait plus vraiment à le croiser alors qu’il ne lui avait même pas accordé un seul message depuis ses derniers jours. Elle sait qu’elle a merdé, elle sait qu’elle l’a blessé mais elle pensait faire son mea culpa en allant le voir à cette chambre d’hôpital. Elle pensait naïvement que devant son minois il finirait par craquer. Mais ça s’était pas passé comme elle l’avait souhaité et c’est avec regret qu’elle avait conclu de rester à l’écart, en attendant. Quoi ? Elle n’en savait rien elle-même, Adèle n’a jamais été du genre à attendre patiemment, il lui faut les choses et à la seconde où elle les demande, mais le regard et l’intonation de l’Italien dans cette chambre d’hôpital n’avait laissé aucun doute planer : il lui en voulait ! Et finalement, elle pouvait peut-être bien comprendre, elle ne sait pas vraiment. Est-ce que ça l’avait touché ou est-ce simplement sa fierté d’Italien qui parlait ? « J’sais bien. J’ai été con. » Qu’il avoue finalement, sans même réellement l’affronter du regard, cherchant du réconfort dans le mobilier plutôt que dans les yeux d’Adèle, et la jeune femme hausse les sourcils en s’apercevant que comme d’habitude, il ne l’affronte pas vraiment. Il est là sans être là mais reconnaît son erreur. « J’voulais m’excuser pour ça. » Elle acquiesce d’un léger signe de tête en sa direction, c’est déjà bien qu’il vienne s’excuser, elle n’en attendait pas tant, surtout que d’une manière ou d’une autre, elle n’est pas si blanche qu’elle veut le faire croire. Même si elle a ses raisons, elle n’est pas certaine que Nino les accepterait, après tout quand elle en a parlé vaguement à son cousin Will ou à son jeune frère Ash, aucun d’eux ne lui a dit qu’elle avait raison. C’était même tout le contraire ! « J’suis un merdeux qui pense souvent qu’à sa gueule. J’suis égoïste et j’ai pensé qu’à moi ces derniers temps. » En fait, elle aurait voulu répondre, protester, et en croisant les bras contre sa poitrine, elle a tenté, mais avant même qu’un son ne sorte de ses lèvres, il la coupa pour continuer, « j’t’en ai voulu de m’avoir laissé. J’me suis senti con d’avoir osé t’embrasser alors que t’avais pas envie d’ça. » Hein ? Quoi ? Non ! Elle relève ses yeux sur Nino, avançant d’un pas vers lui sans pour autant être trop proche de lui, sans fondre cette distance qu’elle avait elle-même instaurée depuis son arrivée comme si ça lui permettait de veiller qu’il n’imagine pas une seconde qu’elle allait repartir comme en l’an quarante avec lui. Est-ce réellement sur Adèle ? Elle en mourrait d’envie, n’ayant jamais réellement résisté au charme de l’Italien encore plus quand il cherche à s’excuser ainsi, lui qui ne s’excuse que rarement. « J’viens aujourd’hui pour tout tenter et si après t’as plus envie d’me voir, t’auras qu’à l’dire. J’disparaitrai. » Elle fronce les sourcils, elle aurait voulu qu’un son de ses lèvres sortent, mais elle n’y parvenait pas, et espérait qu’il poursuivrait encore un peu. Parce que son cœur commençait à battre à toute vitesse et un peu n’importe comment. Et à vrai dire peu d’hommes lui avait procuré ça, « y a une chose dont j’suis jamais vraiment sur, c’est d’être une bonne personne. » Et quand il le regarde droit dans les yeux, elle fronce légèrement les siens, si lui n’est pas sûr, elle, elle l’est pour deux… Elle le sera pour cent aussi… « J’ai fais des conneries dans ma vie, j’suis pas quelqu’un d’fréquentable, mais j’tente de me racheter comme je peux. J’fais en sorte d’arrêter tout un tas d’conneries, j’ai Lucia, j’peux plus faire n’importe quoi. » Ce doux prénom, cet enfant qui n’a rien demandé à personne mais qui transforme le grand méchant loup en agneau, tel dans les films dont Elia et elle raffolent ! Des choses bien gnangnan comme les appelle Will ou encore Cody (bien qu’il verse sa larme à la fin de titanic) « T’y es pas pour rien dans tout ça, t’es une des rare personnes à m’dire que j’suis quelqu’un de bien. Une des rare personne avec qui j’ai passé pas mal de temps, ces derniers mois… et j’crois qu’à force, y a une chose dont j’peux être sûr. » Une chose dont il est sur ? Elle se retourne légèrement quand elle entend du bruit derrière elle, et finit par sourire légèrement à Elia qui repart aussitôt dans sa chambre, sentant bien qu’elle dérange, même si elle allait vouloir un résumé détaillé de toute la conversation, et qu’elle ne lâchera jamais Adèle ! « J’ai envie qu’on soit ensemble. C'est pour ça que j't'ai embrassé. C'est pas juste comme ça, c'est que j'en avais vraiment envie. » Ses grands yeux ronds qui se reposent de nouveau sur le Marchetti, Adèle ne sait pas bien si c’est le moment où elle doit parler, et elle finit par sourire légèrement, ou ça ressemble à une grimace sans doute. « Je… » Ah oui quand même Addie… A vrai dire à cet instant même si elle pouvait se fondre dans n’importe quel trou possible et inimaginable, elle y aurait couru. Si seulement elle s’attendait ça, à sa venue, à ses paroles, elle se serait préparée. Mais là, tout laisser à désirer et c’est pourtant la première chose à quoi elle pensait à cet instant, alors que l’Italien lui avait en quelque sorte fait une petite déclaration. « Moi je suis sûre que tu es quelqu’un de bien Nino, tu ne serai pas là à me tenir ce discours si t’étais vraiment égoïste… » Tout au long de son discours, elle s’était tue, peut-être pour le laisser parler en sachant que si elle venait à le couper, il se tairait. Elle avait respecté mais on avait pu dénombrer à quelques reprises des soupirs de sa part quand elle n’était pas d’accord, ou à acquiescement de tête quand elle l’était. Nino devait savoir de toute façon, où elle serait d’accord avec ses propos, et où elle ne le serait pas… « Je sais que c’est en partie ma faute, et j’étais venue te le dire l’autre fois, à l’hôpital. » Pas qu’elle veut enfoncer le clou, mais elle l’enfonce une nouvelle fois, appuyant où ça fait mal sans ciller, « J’aurai jamais dû partir comme une voleuse, j’étais… » Prise de dépourvu ? En tout cas elle s’est retrouvé bien bête ce soir-là au bal des pompiers, mais elle avait aimé cette soirée, elle avait aimé ce feeling entre eux, et ce jeu du chat et de la souri. Le voir sourire, pouvoir le taquiner. Vouloir le faire sortir de ses gongs en admettant qu’un vieux d’une cinquantaine aurait toutes ses chances avec elle, face à Nino. Ca avait été si drôle, mais la chute fût bien plus douloureuse. « Et c’est bête, c’est idiot… » Elle hausse les épaules un instant, reprenant son sérieux, comblant un peu cette distance entre eux, un peu plus du moins. « Mais j’ai peur Nino. » Il n’était pas question de le laisser repartir pour autant, malgré cette peur de l’inconnu, de s’attacher. De décevoir. « Peur que si je viens à partir, je vais décevoir… » Forcément, elle ne veut pas créer de peine Adèle, autour d’elle. Encore moins à l’Italien, mais les mots de Will et de Ash reviennent sans cesse. Et si elle devait laisser cette mauvaise voix de côté, juste une fois… |
| | | | (#)Mer 19 Aoû 2020 - 22:20 | |
| On pouvait dire que l’italien avait réellement pris son courage à deux mains et que cette fois il n’avait reculé devant rien. Il avait sortie ce qu’il avait sur le cœur et sans doute parce qu’il le gardait enfui depuis trop longtemps. Il avait enchainé ce qu’il avait à dire et maintenant, il craignait vraiment le pire. Se faire refouler bien comme il se doit, mais au moins, il n’aurait pas de regret. Ou alors, si peut être qu’il regrettait de lui avoir tout dit et d’avoir gâcher de nouveaux moments de complicités avec Adèle. Il ne lui avait pas laissé placé une seule réponse parmi tout ce monologue mais maintenant, c’était à son tour. « Je… » okay, c’est mal partie. L’italien se sentait déjà mal. « Moi je suis sûre que tu es quelqu’un de bien Nino, tu ne serai pas là à me tenir ce discours si t’étais vraiment égoïste… » elle commence à lui passer de la pommade pour finir par lui dire que ca pourra jamais marcher entre eux, c’est ça ? Le coup du « t’es un mec bien Nino, mais on est pas fait pour être ensemble. » en même temps, lui-même n’y croyait pas. « Je sais que c’est en partie ma faute, et j’étais venue te le dire l’autre fois, à l’hôpital. J’aurai jamais dû partir comme une voleuse, j’étais… » il attendait, il osait pas la regarder droit dans les yeux, il restait un peu à distance parce qu’il s’attendait à devoir partir à tout moment, mais pour autant, il restait très attentif à chacun de ses mots. « Et c’est bête, c’est idiot… » hm, elle était quoi ? Elle a pas fini sa phrase, elle en fait une autre, il comprend rien. « Mais j’ai peur Nino. Peur que si je viens à partir, je vais décevoir… » s’il avait rien compris jusqu’à présent, quand elle avait évoquer le fait de partir, il avait bien saisi de quoi elle voulait parler et il eu un pincement au cœur. Parce que pour elle, elle était si forte et si courageuse qu’elle en serait increvable, invincible Adèle. Parce qu’elle pourrait tout vaincre et même la maladie. Parce que si elle avait réussi à percer le cœur de l’italien, elle arriverait forcément à aller de l’avant et s’en sortir pour de bon. Il en était persuadé et même s’il n’avait pas envie de voir la réalité en face, même si c’était difficile de la voir affaiblie aujourd’hui, c’était pas l’principal pour lui. « J’ai rien compris. » qu’il lâche sincèrement, et se sentant bête même. « J’veux juste te demander une chose moi… » et qu’elle lui réponde sans faire de détour. Il avait l’impression d’être un gamin qui allait demander à une fille pour qui il a un crush de sortir avec lui. « Est-ce que j’peux espérer avoir une chance avec toi Adèle ? » et c’est là qu’il planta son regard dans le sien, là qu’il essaya d’avancer d’un pas vers elle et qu’il lui pris la main timidement et naïvement. « J’veux être quelqu’un d’bien, pour toi. J’suis devenu quelqu’un de meilleur parce que t’es dans ma vie depuis quelques temps et que j’ai l’impression que si t’es pas là, y a tout qui s’effondre, j’ai plus d’repère. J’veux juste savoir si j’ai une chance avec toi… » qu’il se répète encore. « Cancer ou pas cancer ! » |
| | | | (#)Dim 30 Aoû 2020 - 17:08 | |
| « dans un éclat soudain, je vis sous tes averses » nino marchetti & adèle shephard
Adèle ne comprenait pas elle-même la venue de Nino dans son appartement, encore moins avec ce qui s’était passé à leur dernière entrevue. Il lui manquait c’était indéniable, mais elle avait bien compris que sa maladie lui mettrait des bâtons dans les roues. Ou plutôt qu’elle se mettrait elle-même des bâtons dans les roues au nom de sa maladie… Elle ne savait pas vraiment si elle y croyait réellement, si sa maladie n’était pas juste une fausse vérité pour fuir. Le fuir, lui et ses sentiments qu’elle n’a jamais été en mesure de comprendre totalement. Comme si quelque part, elle se refusait cette chance au risque de tout perdre – lui avec. C’était pourtant pas ce qu’elle voulait, le perdre. Mais à cet instant, elle avait besoin de fuir, de partir. Encore, et toujours cette sensation d’être en trop alors qu’elle est chez elle. Tout est confus dans sa tête mais ce cœur qui bat énergiquement sous sa poitrine lui fait comprendre l’effet qu’il lui fait. Qu’elle le veuille ou non, qu’elle est peur ou non. Elle devra un jour affronter ce sentiment qu’elle ne connaît pas, y faire face et se battre pour lui. Tout comme aujourd’hui, elle a appris à se battre contre son cancer. Elle se perd elle-même dans son monologue, alors qu’une simple phrase aurait suffi, quelque chose de simple pour l’Italien. Mais la Shephard n’est pas aussi simple qu’elle n’y paraît, gardant souvent ce qu’elle ressent pour elle. « J’ai rien compris. » Qu’à t-il réellement à comprendre ? Adèle n’en sait rien elle-même. Et elle ne cherchera pas à se répéter, à réitérer ses paroles, parce qu’elle n’est même pas sûr de savoir trouver les bons mots. Ceux destinés à détendre l’atmosphère. Elle hausse les épaules, demeurant silencieuse – ce qui reste assez rare venant d’elle, et qui pourrait sans doute être écrit sur le calendrier. « J’veux juste te demander une chose moi… » Le Marchetti semblait perdu, mal à l’aise alors qu’elle fronce les sourcils, elle attendait, elle voulait savoir ce que réellement, il avait envie d’entendre. Ce qu’elle serait à même de lui dire, ne sachant pas vraiment où il veut l’emmener. Il l’a toujours fuie, et si elle s’était tenue à ce qui lui disait au début, ils n’en seraient pas là aujourd’hui. Mais faut croire qu’elle est perspicace la Shephard, et que quand elle a une idée en tête elle ne l’a pas ailleurs. « Je t’écoute Nino. » Elle aimerait avancer vers lui, elle aimerait lui donner ses dernières motivations pour qu’il s’ouvre à elle. Parce qu’elle lui a demandé tant de fois, si lui sait beaucoup de chose sur elle – sauf la mort de ses parents, elle, elle ne sait presque rien de son passé. Et le fait de savoir qu’il est de mauvaise augure, qu’il n’est pas quelqu’un de fréquentable, ne semble pas la freiner, parce qu’elle, elle pense à l’inverse. Parce qu’elle est convaincue qu’avec lui, elle pourrait traverser toute les montagnes du globe. « Est-ce que j’peux espérer avoir une chance avec toi Adèle ? » Tête baissée, alors qu’Addie a cherché le contact visuel depuis déjà trop longtemps, il s’ose enfin à relever son regard sur elle. Ils échangent un long regard silencieux, alors que sa main glisse dans celle de Nino alors que la distance s’est bien amoindrie. C’est le cœur battant, qu’elle prolonge ce regard en sa direction, fronçant les sourcils, ne trouvant même pas quelque chose à dire… « J’veux être quelqu’un d’bien, pour toi. J’suis devenu quelqu’un de meilleur parce que t’es dans ma vie depuis quelques temps et que j’ai l’impression que si t’es pas là, y a tout qui s’effondre, j’ai plus d’repère. J’veux juste savoir si j’ai une chance avec toi… » Elle ignore totalement comment c’est possible … Elle ignore cette bonne étoile au-dessus de sa tête. « Cancer ou pas cancer ! » Ses mots qui retentissent dans ses oreilles, et qui lui font du bien. Elle ne pourrait pas mentir. « Cancer ou pas cancer Nino… » Qu’elle murmure à son tour, presque à voix basse, comme si c’était plus qu’une promesse à ses yeux… Sa promesse. Alors qu’elle ne réalise même pas ce que tout cela signifie, elle sait juste une chose : « tu as déjà ta place dans ma vie Nino, » et probablement depuis le premier jour où elle lui courrait derrière entre les murs de Beauregard. Comme si c’était une évidence pour elle, comme si les choses ne pouvaient pas être autrement. Elle complète de nouveau cette distance entre eux, pour venir coller son visage à son torse, comme si elle recherchait sa chaleur humaine à cet instant. Et sans même le regarder, juste écouter battre le cœur de l’Italien dans ses oreilles, elle ajoute à voix plus basse, « j’ai tellement espérer qu’un jour tu me dises ça… » Si bien qu’elle ne peut pas totalement le croire… C'est si doux et paisible la mort… |
| | | | (#)Mer 9 Sep 2020 - 23:13 | |
| L’italien n’avait pas la mesure de ses mots. Il ne se rendait pas compte qu’il pouvait être maladroit et qu’utiliser des mots comme « cancer » n’était pas toujours du politiquement correct. Mais il était sincère. Oui, cancer ou pas cancer, il était prêt à être là pour Adèle, il était prêt à se lancer dans une histoire qu’il ne maîtriserait sans doute pas. Il ne pensait pas à Allie à cet instant, il ne pensait pas à cette attirance qu’il pouvait aussi ressentir pour sa voisine. Il savait plus que tout qu’Adèle était celle qui lui fallait, celle pour qui il était prêt à faire une tonne d’effort. Les mêmes efforts qu’il se disait prêt à faire quand il sortait avec Giulia et que pourtant il n’a jamais fait, des promesses à répétitions qu’il était incapable de tenir. Ce qui avait conduit à sa perte, à l’adultère, elle l’avait trompé alors qu’il était si sûre de lui, si sûre de vouloir la demander en mariage. Déjà cinq ans s’étaient passés depuis sa rupture, cinq ans que Nino n’avait plus fait confiance à personne, qu’il ne s’était pas livré comme il le faisait – presque avec Adèle, même s’il reconnaissait qu’il avait encore beaucoup à dire. « tu as déjà ta place dans ma vie Nino, » les paroles de la jeune femme lui faisaient du bien et alors qu’elle se blotti contre lui, il referma son étreinte autour de la jeune Shephard. Posant son menton sur le crâne d’Adèle, il resta silencieux un instant, ne comprenant toujours pas ce qu’elle voulait lui faire comprendre. « j’ai tellement espérer qu’un jour tu me dises ça… » et alors ? Elle l’avait espéré et pourtant elle l’avait fui. Il devait cesser de penser à ça et de lui en vouloir pour ça, s’il avait fait le pas de venir vers elle, c’était bien pour s’offrir une ultime chance, autant à lui qu’à elle. L’italien posa ses lèvres sur la fausse chevelure de la jeune femme, se moquant de savoir si elle portait une perruque ou si c’était ses propres cheveux. « J’ai toujours rien compris. » qu’il dit, sourire aux lèvres toutefois, se doutant quand même que ça avait l’air positif, en tout cas pour lui. Mais il avait besoin d’entendre qu’elle lui donnait sa chance, qu’elle leur donnait une chance à tous les deux. « Est-ce que tes frères voudront m’casser la gueule ? J’dois m’préparer à ça ? » il était presque sérieux, anticipant sa réponse, se rassurant presque à plaisanter sur l’envie de ses frères de protéger leur petite sœur malade. « Chez moi, en Italie, c’est presque le passage obligé quand un mec sort avec la petite sœur… » il haussa les épaules et quand bien même il devrait en venir aux mains avec ses frères, il le ferait. Pas sûre qu’il se laisse totalement faire. « Mais, j’vais essayer d’pas faire le con. » de nouveau une tête blonde apparue dans la cuisine, comme si cette Elia avait besoin de surveiller sa copine pour savoir si tout se passait bien. « Y a trop d’curieux chez toi ! » ou plutôt une curieuse. Il se décala doucement de sa brune et releva son visage pour mieux la voir. « Tu m’fais confiance ? » demanda-t-il parce que lui-même savait pas, si elle devait vraiment lui faire confiance. |
| | | | (#)Lun 14 Sep 2020 - 18:09 | |
| « dans un éclat soudain, je vis sous tes averses » nino marchetti & adèle shephard
Elle ignorait la raison de la venue de l’Italien, chez elle, elle ignorait pourquoi il se trouve à présent devant elle, et encore moins la force qu’il a dû avoir pour venir jusqu’à elle. Elle-même avait préféré s’isoler, penser que Nino n’était pas intéresser à elle. Aux yeux d’Adèle, il devait avoir des dizaines de nanas lui courant après, et voulant obtenir de lui une grâce. Elle ignorait pourquoi elle ne pouvait pas se sortir tout ça de sa tête, pourquoi manque t’elle de confiance en elle quand il est dans les parages. Mais il se tient face à elle, et ça lui prouve bien qu’il tient un peu à elle, qu’il cherche à renouer le dialogue avec elle. Alors qu’elle se blottit contre lui, au fur et à mesure de ses paroles, elle ressent son étreinte autour d’elle. La chaleur humaine de l’Italien contre elle lui fait du bien, et un léger soupire sort de ses lèvres, « j’ai toujours rien compris. » Qu’il confirme, alors qu’elle ne sait pas bien ce qu’il attend d’elle. Si elle est en mesure de pouvoir lui apporter un quelconque réconfort. « Est-ce que tes frères voudront m’casser la gueule ? J’dois m’préparer à ça ? » Qu’il demande soudainement, alors qu’elle fait mine de réfléchir, elle ne sait pas bien elle-même, si ils seraient prêt à ça. « Je doute que Cody apprécie… » Qu’elle finit finalement par avouer mais est-ce que cela aurait une quelconque influence sur son choix ? Elle connaissait elle-même la réponse, parce que rien ne pouvait se mettre entre leur chemin, et surtout pas les ‘ont dit’ de chacun… Elle devine bien que le fait que Nino puisse avoir à peu près l’âge de son aîné ne soit pas en sa faveur mais pour autant, Adèle ne serait pas prête à se mettre en couple juste parce que son frère apprécierais la personne. Elle est entière, passionnée, elle a besoin de se sentir pousser des ailes. Fonçant elle-même dans les situations sans qu’on est besoin de lui conseiller, de l’empêcher de quoi que ce soit. Elle n’écouterait pas, elle n’en ferait qu’à sa tête. Pire encore, elle plongerait sans même se soucier des conséquences ! « Chez moi, en Italie, c’est presque le passage obligé quand un mec sort avec la petite sœur… » C’est étrange, elle ne comprend pas bien ce désir de vouloir toujours protéger les femmes de la famille. Peut-être parce qu’inconsciemment c’est ce qu’elle vit elle-même. Elle sait bien que ce soit Ash, Cody ou Will ils seraient prêts à beaucoup pour la défendre, sauver son honneur. Se battre elle n’en sait rien, pour Will du moins, parce que le plus jeune des Shephard est fougueux, elle n’ignore pas une seconde qu’il serait prêt à entamer des guerres pour la sauver elle. Et avec la mort de leurs parents, Cody s’est juré de protéger les deux plus jeunes. « On dirait que ce serait une fierté pour toi ? » Elle demande, doucement, fronçant les sourcils, « mais je ne veux rien qui t’arrive. » Rien de mal, rien qui puisse le blesser. Et si elle devra se mettre entre eux, elle le fera. Est-ce qu'elle s'inquiéterait pour lui ? Comme elle pourrait s'inquiéter pour son aîné, c'est certain. « Mais, j’vais essayer d’pas faire le con. » Elle sourit légèrement, elle ne semblait pas avoir hâte d’ouvrir l’accès à son aîné concernant l’association ou Nino. Cody avait peut-être eu connaissance de l’Italien par le biais de Noa, parce que Noa avait eu l’intention de leur mettre des bâtons dans les roues, insufflant l’idée que si elle devait renvoyer l’Italien, elle le ferait. Et c’était pas ce qu’Adèle aurait voulu, elle se serait arrêté de se rendre à ses ateliers qui pourtant, lui faisait du bien. Elle aurait tout plaqué, la connaissant, alors laisser Cody avoir pleine connaissance de tout cela, lui était impensable, si bien qu’il cherchera à tout maîtriser. « Y a trop d’curieux chez toi ! Tu m’fais confiance ? » Qu’il avoue quand elle tourne le visage en direction de la cuistot. Elle sourit Adèle tendrement, en direction du Marchetti, alors qu’elle lui avoue à son tour, « pourquoi t’en doutes Nino ? » Elle, elle a déjà sa réponse. « Moi j’ai confiance en toi Nino. » En lui, bien plus qu’en un autre c’est certain. « Tu veux qu'on aille manger à l'extérieur ? » Qu'elle demande, relevant son regard sur l'Italien. |
| | | | (#)Mar 6 Oct 2020 - 0:25 | |
| Nino en savait pas tant sur la famille d’Adèle, il savait juste en réalité qu’elle avait deux frères, qui venaient de temps en temps à l’association pour venir la chercher ou la déposer, et qu’ils avaient l’air très protecteurs envers leur sœur. En même temps, Nino est persuadé que si il avait eu une sœur un jour, il aurait été pareil, surtout, si elle était malade. Il avait que deux frères, des demi-frères d’ailleurs, Vitto et le plus âgé Gennaro dont il n’a pas eu de nouvelles depuis bien longtemps et bien au dela de son arrivée à Brisbane. Le plus âgé qui était derrière les barreaux – et qui était peut-être sortie depuis d’ailleurs, mais il n’en avait aucune idée. Les rapports entre frères, entre mecs étaient bien différents que des rapports entre frères et sœurs. Si Nino avait toujours suivi Vitto comme si c’était son ombre, ils avaient fait les quatre cents coups ensemble, Nino bien content de pouvoir aller se cacher derrière son frère quand il emmerdait les autres et que la situation se retournait contre lui. Et plus tard, adulte, encore plus heureux de pouvoir user de la place de Vitto dans la justice, de savoir qu’il serait toujours là pour le sortir des galères, pour le sortir d’un poste… jusqu’au jour où c’était trop. Jusqu’au jour où Vince avait failli y laisser sa vie. Le meilleur ami de Vittorio, emmené par les envies et la folie des grandeurs du Marchetti. « Je doute que Cody apprécie… » il hausse les épaules. « Même pas peur. » hm, pas sûre de ça, parce que quand il voit le grand débarquer à l’asso, il est bien plus carré que le Marchetti, contrairement à l’autre qui l’impression sans doute moins même derrière ses airs de petit rocket. « On dirait que ce serait une fierté pour toi ? » peut être bien, mais il savait que ce genre de comportement plairait pas à Adèle. « J’suis pas trop fan de porter les coups quand même. » s’il pouvait s’en passer, ca leur conviendrait sans doute à tous. « mais je ne veux rien qui t’arrive. » il pourrait promettre sur le champs, qu’il se tiendrait à carreau. Mais bon, les promesses, Nino savait depuis longtemps que ça servait à rien d’en faire, trop difficile à tenir parole.
L’impression d’être sous la pression des regards, l’italien préférait ne pas rester dans ce passage trop longtemps et si la jeune femme le voulait, il pouvait aller ailleurs, tous les deux. Il n’oserait pas s’inviter dans sa chambre même si l’idée lui avait traversé l’esprit. Nino avait une pudeur qu’il ne reconnaissait pas lorsqu’il était en présence de la jeune femme, il ignorait pourquoi. « pourquoi t’en doutes Nino ? Moi j’ai confiance en toi Nino. » il la regardait et était toujours aussi bluffé de savoir qu’elle était si confiante et qu’elle croyait toujours en lui alors que lui-même n’avait aucune idée de quoi il était vraiment capable. Il se contenta de répondre par un petit sourire tout timide mais qui en disait long sur la façon dont les paroles d’Adèle étaient réconfortantes pour lui. « Tu veux qu'on aille manger à l'extérieur ? » il hocha la tête. « Allons-y ! » et il n’attendait pas une seconde de plus avant de se faufiler à l’extérieur de la colocation d’Adèle. « J’t’attends là ? » si jamais elle avait deux trois affaires à récupérer, comme ce sac dont elle ne se séparait jamais. Il lui avait laissé quelques minutes, attendant toujours devant la porte. Il trouvait le temps long et se demandait ce qu’elle pouvait bien faire depuis tant de temps mais lorsqu’il regardait son téléphone -toutes les deux secondes- il se rendait bien compte qu’il était juste impatient et que ça ne faisait que trois minutes qu’il était sur ce palier. Et c’est alors que la porte s’ouvrit à nouveau et que la Shephard sortie de l’appartement, apprêtée, avec son fameux sac, ce qui fit sourire l’italien. « C’est bon ? » il attendit sa confirmation et qu’elle ferme la porte. Puis, lorsqu’il allait se mettre en route pour sortir de l’immeuble, il s’arrêta dans le couloir, se tourna vers la jeune femme et se permis alors de l’embrasser, chose qu’il avait envie de faire depuis un moment, qu’il avait envie de refaire depuis qu’il l’avait embrassé alors qu’elle avait pris la fuite. Il espérait seulement que cette fois, elle ne récidive pas…
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