Le casse du siècle
@Dylane Bradford & Lena Edwards

Les soirées s’enchaînaient, les rencontres aussi. Tout évoluait positivement dans la vie de Lena ces derniers temps, et elle n'en était pas peu fière. Embauchée dans une entreprise luxueuse d'organisation d’événementiel, nouvelle influenceuse reconnue dans le milieu, elle aimait presque entièrement sa vie ces derniers temps - la partie émergée de l'iceberg, en tout cas, elle l'aimait beaucoup. Ce soir, elle était présente à une énième soirée luxueuse, l'écossaise. Elle avait participé à son organisation toute entière, et encore une fois, c'était une réussite. L'avantage lorsqu'on est embauchée dans une entreprise réputée, c'est qu'on risque rarement de tomber dans des soirées ratées ou de bas de gamme. Ce soir, elle était encore une fois à voguer entre les invités, visant à vérifier que tous les invités aient tout ce qu'il leur fallait pour passer un bon moment. La famille Bradford, qui recevait ce soir, avait toujours eu de grandes attentes pour ses réceptions, et ils semblaient toujours ravi du travail de Lena. Le père Bradford lui même avait déjà passé du temps à la féliciter, et elle était souvent demandée pour organiser ses soirées privées. Celle ci arrivait à sa fin, la blonde tomba sur Dylane, une amie qu'elle avait rencontrée justement lors de ces soirées. Fille de monsieur Bradford, il était certain qu'elles finiraient par se croiser - ce qu'elles avaient fait. Une amitié s'était rapidement liée entre elles, surtout depuis qu'elles avaient pris la sale habitude de finir les fonds de bouteille en fin de soirée. Après tout, c'était un petit bonus qu'elles s'accordaient : Lena pour avoir bien travaillé, Dylane pour avoir supporté une soirée épuisante de plus. Elle ne sait plus trop comment elles s'étaient retrouvées là, d'un coup, les deux jeunes femmes, devant une vitrine de bijouterie dans les rues de Brisbane. Mais ce qui était sûr, c'est qu'elles y étaient. J'adoooore à peu près tout ce qu'il y a dans la vitrine. Lena était loin d'être une personne trop matérialiste, surtout vis à vis des objets de luxe, mais elle savait reconnaître la qualité de tels bijoux. Son regard croisa celui de Dylane, et une idée lumineuse leur vient à l'esprit. T'imagines, si on était des voleuses, on pourrait péter cette vitre et prendre tout ce qu'il y a dedans... dit-elle, les yeux brillants devant ces bijoux plus majestueux les uns que les autres. Drôle de soirée que c'était, étant donné que Lena n'avait jamais rien volé de toute sa vie. Elle avait toujours essayé d'être honnête le plus possible dans sa vie - vestiges de son éducation religieuse sans doute. Mais, dans un esprit de contradiction totale qui brûlait en elle depuis des années, tenter un casse ce soir là semblait être une bonne idée. Tu crois qu'on pourrait ? Le défi était lancé, advienne que pourra.

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@Dylane Bradford & Lena Edwards

Il n'y avait aucune logique en cette soirée. C'est bien pour ça qu'elle était délicieusement inoubliable. Oui, tout ! La blonde était fascinée par les bijoux présents dans la boutique, et elle s'imaginait beaucoup les porter. Elle s'imaginait surtout beaucoup faire la voleuse, mais ça, c'était un fantasme qu'elle n'avait jamais encore réalisé. Des vraies pros, des criminelles dignes d'un James Bond ! Elle n'avait aucune logique dans ce qu'elle disait, mais elle s'imaginait parfaitement en espionne-experte-cambrioleuse à cet instant précis la blonde. Mais quelle bonne idée, vas-y ! s'esclafa la jeune blonde devant Dylane, tenant une brique dans les mains dans l'espoir de la jeter sur la devanture de la boutique. Ce fut un échec. Oh, bah je pensais que ça allait tout exploser. C'était pas si impressionnant que ça finalement. Non,c'était loin d'avoir été aussi spectaculaire que ceux à quoi elle s'imaginait. Lena, elle voyait déjà la vitre exploser en mille morceaux, les bris de verres partout, l'immense ouverture sur le magasin qui s'ouvre devant elles afin qu'elles puissent vite se servir et fuir. Mais non, rien de cela ne s'était passé. Dylane remarqua qu'une voiture s'était mise à sonner de son alarme - la blonde, elle, n'avait même pas entendu de son. Mais d'un coup, la brune se mit à courir, attrapant au vol le bras de l'écossaise. Il lui fallut quelques secondes avant de se rendre compte de la situation. Merde, merde, merde ! Couuuurs ! La vitre n'était peut être pas brisée, mais l'alarme s'était bien déclenchée. Elle n'était pas assez clean pour se demander ce qui avait bien pu leur passer par la tête, mais elles avaient été des plus inconscientes. En plus, l'une comme l'autre n'était pas des anonymes. Elles n'avaient pas la possibilité de se faire une mauvaise image, elles n'avaient pas le droit à l'erreur en tant que personnages publics. Alors elles courraient, comme des folles, comme si leur vie en dépendant - c'était un peu le cas. Regardes, la ruelle sur la gauche ! Lena espérait elle aussi qu'elles puissent se cacher, n'ayant sans doute pas assez de souffle pour courir ainsi toute la nuit. Alors elle prit le virage rapidement, se jetant derrière les bennes qui se trouvaient là. Tu crois qu'on les a semés ?

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La course poursuite n'avait pas duré bien longtemps mais les deux jeunes femmes étaient déjà épuisées. Elles s'étaient donc réfugiées honteusement dans une ruelle sombre derrière une sorte de restaurant. Beurk, je me sens tellement mal que j'ai l'impression qu'on a passé mon estomac dans une centrifugeuse ! Entre la course poursuite et l'alcool, elle était déjà bien remuée dans tous les sens la blonde. Mais l'odeur de ces bennes en plus risquait réellement de la faire rendre tout ce qu'elle avait bien pu boire ou manger dans la soirée - et ça, ce n'était pas désirable. Non, avec ça, les policiers risquaient de la tracer grâce à son ADN, et elle refusait de se faire retrouver de cette manière idiote. Elle laissa donc Dylane gérer la situation, essayant de ne pas vomir ses tripes sur le trottoir. La brune s'approcha de l'homme qui se trouvait au fond de la rue, un SDF visiblement. Elle lui proposa de l'argent pour aller détourner l'attention des officiers de police qui les avaient pris en poursuite. Elle n'avait, cependant, pas la somme qu'elle lui avait promise en échange de ce service. Mais Lena, elle non plus ne l'avait pas sur elle - elle sortait rarement avec du liquide en poche, en réalité. Habitude très européenne. Non, j'ai rien sur... elle ne pu finir sa phrase puisqu'une effluve d'odeur immonde vint réveiller son nez, lui donnant des haut-le-cœur insoutenables. Elle eu à peine le temps de se tourner pour ne pas rendre sur son amie, qu'elle vida le contenu de son estomac dans cette ruelle, manquant de peu les pieds du pauvre homme qui se trouvait là. Oh pardon, je crois que je n'ai pas digéré mon dîner. C'était plutôt tout l'alcool ingurgité qu'elle n'avait pas digéré, mais qu'importe. Elle s'essuya avec le bas de sa robe. Elle ne se rendait pas compte, Lena, du fait que cette situation était ignoble, mais elle s'en rendrait compte le lendemain, au réveil. Le mieux pour elle aurait été de ne rien se souvenir du tout, d'ailleurs. L'homme finit par s'énerver contre elles, criant à toute voix, alertant les policiers qui s'étaient mis en chasse des pseudo criminelles du jour. Merde, merde, qu'est-ce qu'on fait ? Lena se mit à paniquer, car elle se rendait bien compte qu'il était impensable qu'elles ne se fassent prendre. Cours, Dylane, cours ! Elle tira son amie par le bras, traversant la ruelle sombre de toute part afin d'en sortir de l'autre côté. Elle espérait ainsi brouiller les pistes de ceux qui voulaient les arrêter. Elle était déjà essoufflée, Lena, mais courra de toute ses forces pour se sortir de cette galère.

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La cachette derrière cette poubelle au fond d'une ruelle sombre ayant bien vite fait son temps, les deux jeunes femmes s'étaient remises à courir plus vite que jamais. De manière surprenante, elles arrivèrent devant un centre commercial dans lequel elles entrèrent, pour pénétrer dans la première boutique ouverte. Bonne idée de cachette, sans doute, car en temps général il leur arrivait de faire les boutiques, qu'elles pourraient très bien passer pour de vraies clientes du magasin. Le problème c'était leur allure à toutes les deux, on voyait bien qu'elles n'étaient plus fraîches. Les cheveux en bataille, sales et avec une odeur de poubelle qui les poursuivait toujours, les vendeuses leur jetaient des regards accusateurs mais ça, elles étaient encore bien trop dans leur monde pour s'en rendre compte. Dylane se mit à essayer des vêtements. Oh vas-y, je suis sûre qu'il t'ira bien ce haut. Et pour l'heure, euh... il faut croire, j'avais pas l'impression mais le temps est passé trop vite. Le temps passe toujours vite lorsqu'on s'amuse, mais visiblement aussi lorsqu'on fui. Dylane aperçu les deux hommes qui les poursuivait depuis la boutique parler au vigile du magasin. Elles étaient coincées, définitivement coincées entre ces rayonnages, alors la brune tira Lena dans une cabine d'essayage. Merde merde merde mais comment on va faire, je peux pas finir en prison moi ! Elle se mit à paniquer, il était hors de question que cette histoire ne sorte sur les réseaux ou dans les magazines, hors de question que quiconque ne soit au courant. Son image en serait ternie, ses amis la charrieraient toute sa vie. Oui gardons un air naturel. Viens, on va vite chercher de quoi ce changer. Discrètement elles ressortirent de la cabine d'essayage, se baissant pour ne pas se faire voir derrière les portants pleins de vêtements. T'as pas un chewing gum ? J'ai un de ces goût en bouche. Une robe tapa dans l’œil de la blonde. Oh regardes, J'A-DORE cette robe. Je la prend ! Elle l'attrapa dans sa taille et se retourna pour aller se changer, quand son regard vu attiré vers les hommes qui parlaient au vigile pour savoir où était le danger. Et puis elle remarqua que ceux ci ne ressemblaient pas à des policiers, finalement. Pas d'arme, pas d'uniforme. La situation paraissait louche. Lena agrippa donc sa compagne de crime. Mais.. Dylane, eh, viens voir., chuchotait-elle. T'es sûre que c'est des policiers qui nous cours après ? Regarde, il ont même pas d'uniforme. Dit-elle en les montrant du doigt.

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@Dylane Bradford & Lena Edwards

Les réflexions de Dylane étaient ridiculement drôles et Lena ne pouvait s'empêcher d'en rire, bon public qu'elle était - et particulièrement en cette soirée. L'alcool fait avancer le temps... on vient de faire avancer la science grâce à cette découverte. Elle comprendrait sans doute après quelques heures de sommeil le niveau des discussions qu'elles avaient eu en cette soirée - et le niveau de bêtise de leurs actes par la même occasion, mais pour le coup elle ne s'en rendait pas compte et préférait continuer de rentrer dans le jeu de Dylane. Mais attends faut qu'on note la recette. Elle sorti son téléphone pour très sérieusement noter tout ça. Elle était sûr à ce moment là que c'était une bonne idée. Gin, bourbon, vodka, vin, bière, tequila... Sa tête tournait rien qu'à l'énoncé de tous ces alcools. Et pourtant elles avaient presque bu chacun d'entre eux, ou presque du moins puisqu'elles n'avaient eu droit presque qu'à des fonds de bouteille. Finalement, devenir amie avec une cliente n'était pas très professionnel et elle s'en voulait beaucoup pour ça Lena, mais sa rencontre avec Dylane avait été une telle découverte qu'elle ne pouvait être que ravie d'avoir franchi le cap avec elle à leur première rencontre, d'avoir bu ce verre de trop, d'être parties dans un délire complètement fou. Elle savait au moins que la brune était devenue une vraie amie, et les souvenirs qu'elles se créeraient resteraient gravés, elle le savait la blonde. Elle continua sur sa lancée. Y'avait aussi du rhum, du whisky, de l'eau de vie, de l'armagnac, du pastis, de la chartreuse... champagne aussi, évidemment. Du cointreau et du génépi ? Je connaissais pas celui là. Tout ça mélangé ça donne des pouvoirs. Super nouvelle. Dylane partageait son stress à Lena, qui observait les agents de sécurité au loin. Arrêtes j'ai pas envie de finir en prison moi. Une pensée pour Rudy vint s'égarer dans son esprit en évoquant la prison - pensée qu'elle chassa bien vite de son esprit. Ce n'était pas le moment de penser à des choses qui fâchent. Puis elles sortaient de la cabine, se lançant dans du faux shopping pour éviter les regards indiscrets avant de se rendre compte qu'elles n'étaient pas du tout poursuivies - ou du moins pas par les forces de l'ordre. Dylane, exhalée par la nouvelle, était visiblement prête pour entamer une journée shopping entre filles alors que l'écossaise, au contraire, n'avait qu'une envie : rentrer chez elle.  Je sais pas je comprend pas ce qui s'est passé. Peut-être qu'il a profité de nous pour avoir son argent. Argent qu'au final, il n'aura pas eu. Lena n'ayant rien sur elle il n'aura eu l'opportunité de ne voler que ses sous à elle. Ok pour les chaussures mais après je rentre chez moi. Je crois que j'ai besoin de dormir...