| Sliding through the place I can see you › MALICE |
| | (#)Jeu 2 Juil 2020 - 10:38 | |
| Elle ne s'y attendait pas du tout à ce qu'il soit hospitalisé. Elle ne s'attendait pas du tout à ce qu'il ait besoin de rééducation. Elle ne s'attendait pas du tout à tout ça. Après leur dernière "discussion", normal qu'il ne l'ait pas contacté, qu'il ne lui ait rien dit. Elle s'en ait presque voulu d'avoir réagi comme elle l'a fait la dernière fois qu'ils se sont vu. Presque. Il fallait qu'elle le voit, qu'elle voit d'elle même son état. Et elle ne pouvait pas venir le voir les mains vides. Un bouquet de fleurs ? Non. Mieux. Parce que Alice, elle a une mémoire d'éléphant en ce qui concerne les petits plaisirs de ceux qu'elle porte dans son cœur. Et quoi de mieux pour Martin que quelques brookies vegan fait maison. C'est Martin qui lui a introduit ces petites merveilles : une base de brownie aux noix, recouverte de pâte à cookie aux pépites de chocolat, sans œufs et sans lait animal. Alors elle s'est renseignée Alice, elle est allé voir cette petite coopérative de militants dont Martin lui avait parler, il y a des années. Elle est partit à leur rencontre, leur a parler en mentionnant Martin. Et en le mentionnant, les militants sont devenus encore plus amicaux qu'ils ne l'étaient déjà. Elle a expliqué la situation, leur a dit qu'elle voulait lui faire plaisir et ils n'ont pas hésité pour lui donner la recette de leur fameux brookies. Tu lui passeras le bonjour de notre part à tous. C'est tout ce qu'ils voulaient en retour. Elle est donc repartie ce jour avec un sourire sur les lèvres et la recette en poche. Ce n'est que le lendemain matin qu'elle s'est mise aux fourneaux pour préparer les deux pâtes, à faire fondre ensemble le chocolat noir, le lait végétal ainsi que le l’huile au micro-onde... Une recette simple qui donne un résultat divin.
Une fois les brookies prêts, il ne manquait plus qu'à les laisser refroidir un tout petit peu. Et elle les a laisser refroidir le temps de se changer. Un jean bleu clair avec un simple tee-shirt blanc un peu ample, des baskets et le tour est joué. L'adresse en tête et les brookies soigneusement emballés, c'est en début d'après-midi qu'elle prend le chemin du centre de rééducation. Plus elle approche et plus elle la sent, cette sensation de papillonnage dans l'estomac. Si ça se trouve, il ne voudra pas la voir ni lui parler. Si ça se trouve... Elle pense trop Alice, tellement qu'elle se rend pas compte qu'elle y est arrivée au centre. Elle y entre et se présente à l'accueil, demande si il est possible de rendre visite à Martin Murphy. Et lorsqu'on lui demande quel relation elle entretient avec le patient, elle ne sait presque pas répondre. "Je suis une amie." Une amie, rien qu'une amie.
Le chemin lui ait expliqué , le numéro de la chambre lui ait donné. Alors elle y va, non sans traîner des talons parce qu'elle appréhende, Alice. Mais elle y va quand même. Une fois arrivée elle reste plantée devant la porte, sa main droite vient entourer la poignée métallique. Elle prend une grande inspiration et... 1...2...3. Elle ouvre doucement la porte, fait quelques pas jusqu'à ce que son regard croise le siens. "Hey..." Elle s'arrête, sourit doucement avant de fermer la porte derrière elle. Elle sait pas trop quoi dire alors elle se tourne vers lui, ses deux mains se joignent nerveusement. "Je... Dès que j'ai su que t'étais là j'ai..." Elle soupire, un rire nerveux accompagne les quelques pas qu'elle fait vers le lit sur lequel il se trouve. Elle baisse légèrement la tête en avançant et la relève seulement lorsqu'elle ne se trouve qu'à quelques centimètres du lit. "Ah, j'ai... j'ai un cadeau pour toi." dit-elle en venant fouiller dans son sac à main. Elle en sort alors la petite boîte contenant les brookies et la secoue légèrement devant lui. "Des brookies fait maison avec la recette des militants dont tu m'avais parler il y a... longtemps." Elle le regarde avec un léger sourire, vient poser la boîte sur la petite table de chevet avant d'attraper une des chaises présentent dans la pièce et de la poser prêt de lui avant de s'y asseoir. Elle le fixe pendant de longues secondes, l'air inquiète. "Comment tu te sens, Martin ?" Elle n'a pas que l'air inquiète, elle l'est, tout simplement.
@Martin Murphy
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| | | | (#)Mer 5 Aoû 2020 - 19:17 | |
| Vingt quatre heure que je suis dans ce centre de rééducation et Soixante-douze que le diagnostique est tombé. Si j'ai rapidement accepté cela et que j'étais plus heureux qu'autre chose d'avoir enfin des mots pour définir mes douleurs, mes gènes et cette paralysie qui ne part pas, le jour où j'accuse le coup est arrivé aujourd'hui. Sans doute est-ce le fait que j'ai été, aujourd'hui, lors de mes première séances, mis face à mes difficultés ? Et que, du coup, je me suis réellement rendu compte que rien ne va et qu'il y aura bien plus de boulot que ce que j'imaginais ? Sans aucun doute. Dans tous les cas, j'ai une tempête émotionnelle en moi que j'ai du mal à contenir. Hermétique à toutes considérations de la part des infirmières, furieux contre Loan pour une raison inconnue, je viens tout juste de raccrocher au nez de mon frère et j'ai laissé sortir toute ma rage dans un cris de désespoir que je ne pouvais contenir d'avantage lorsque mon verre m'a à nouveau échappé des mains pour allez s'écraser au sol.
Et c'est là que je me trouve actuellement. Assit dans ce maudit fauteuil roulant, le regard fixé sur la flaque d'eau et les débris du verre, lèvre tremblantes et sur le point de craquer complètement. Je fini par prendre une profonde inspiration et, fermant les yeux, me pince l'arrête du nez, déglutissant en même temps dans l'espoir de ravaler mes larmes.
Si je parviens à les retenir, c'est seulement parce que la porte s'ouvre et que je refuse que quiconque me voit dans cet état. Reprenant rapidement mes esprits, tentant de contenir mon désespoir, je relève mon visage et c'est non sans surprise que mon regard se pose sur Alice. «Que ... » je ne peux en dire d'avantage que la jeune femme s'avance vers moi disant avoir un cadeau pour moi. Elle fouille quelques instants dans son sac à main et fini par en sortir une boîte de gateaux, précisant qu'il s'agisse là des Brookie faites d'après la recette des militants dont je lui ai parlé il y a plusieurs années de ça. «Oh Alice ... » soufflais-je la gorgé nouée. Je pourrais pleurer là, sincèrement. Tant d'émotion pour faire sortir la tempête émotionnelle qui rage en moi que de joie et de gratitude pour le côté adorable de la jeune infirmière «Ce ...c'est ... » c'est quoi ? Gentil ? Magique ? Merveilleux ? Exactement ce dont j'avais besoin ? «Merci » et je la gratifie d'un petit sourire.
Vient alors la question fatidique, celle que tout le monde me pose : est-ce que ça va ? Je baisse le regard sur la boîte de gâteaux qui est posée sur mes genoux « ça va» mentais-je effrontément « J'ai juste besoin d'un peu de temps pour m'habituer à ma nouvelle vie. Mais ça ira déjà, je vais gérer» vraiment ?
@Alice Tirel |
| | | | (#)Mar 11 Aoû 2020 - 23:01 | |
| «Oh Alice ... » Elle lui sourit un peu plus en voyant que son petit cadeau fait son effet. «Ce ...c'est ... Merci » Regard et sourire bienveillant toujours présent, elle s'installe sur un chaise près de lui. "Je t'en prie. Si tu en veux d'autres, hésites pas à me le dire. " Elle en fera autant qu'il en voudra, viendra lui en apporter quand il le veut. Parce que malgré tout, malgré les douleurs qu'elle a ressentit, qu'elle ressent toujours un peu à cause de lui, il a encore et toujours une place spéciale dans son cœur. Peut-être l'aime-t-elle encore un peu. Ça expliquerait pourquoi elle a ressentit le besoin de venir le voir en apprenant sa situation, pourquoi elle s'est donnée tant de mal pour avoir cette recette de brookies, pourquoi elle est là, près de lui, pourquoi elle lui pose la question qu'il n'a pas du arrêter d'entendre depuis son arrivée. « Ça va» Ses yeux bleus scrutent le visage du trentenaire. Ils ne sont restés qu'un an ensemble mais ont tellement appris à se connaître qu'ils ont finis par se connaître presque par cœur. « J'ai juste besoin d'un peu de temps pour m'habituer à ma nouvelle vie. Mais ça ira déjà, je vais gérer» Elle le connait bien, trop bien et elle sait qu'il ment, qu'il ne va pas bien, qu'il renferme ses émotions, qu'il veut paraître fort alors qu'avec elle, il n'a pas besoin de cacher tout ça.
Elle vient doucement poser sa main sur la sienne, la lui prend tendrement avant de la lui serrer. Ses yeux sont toujours rivés sur lui et lorsque leurs regards se croisent, elle lâche un léger sourire, sourire qui se veut rassurant. "Martin je... Tu sais que t'as pas à mentir avec moi hein ? " Doucement, son pouce commence à caresser des petits ronds sur le dessus de sa main. "Avec ce que tu vis... Evidemment que t'es pas bien, n'importe qui n'irait pas bien." Elle irait pas bien si elle était à sa place, elle le sait. Elle baisse les yeux sur leurs mains et soupire avant que son autre main ne viennent se poser au dessous de celle qu'elle tient déjà. "Mais ça ira. T'es un battant. Tu vas surmonter tout ça, et si il le faut je t'aiderais." Et elle lui sourit une nouvelle fois. Elle met de côté la colère et la douleur qu'elle a ressentit en apprenant son mariage et sa paternité, colère et douleur qui, quand bien même se sont elles estompées, sont toujours présentes au fond d'elle. "Si tu veux je peux te rapporter quelque chose qui te remonteras le moral ou... faire de la contrebande de chocolat vegan pour que tu puisses manger quelque chose qui a vraiment du goût. J'peux t'amener Sumo aussi! Ouais non, les animaux sont pas autorisés..." Et la voilà qui se mordille la lèvre en réfléchissant."J'peux venir te faire des minis concerts de flûte qui seront non remboursables parce que j'suis absolument nulle." Et elle lâche un léger rire avant de reprendre son sérieux. "Ou alors je peux juste venir tout les jours pour qu'on parle de tout et de rien, pour te faire penser à autre chose." Elle serait prête à faire tout ça pour lui. Elle serait prête à venir tout les jours si c'est quelque chose qui l'aiderait à surmonter cette épreuve. "Si t'as besoin de quoi que ce soit, aussi futile que ça soit, tu me le dis et je serais là." Et elle l'a déjà prouvé, qu'elle sera là pour lui, elle l'a prouvé rien qu'avec sa présence aujourd'hui. Et elle continueras de le prouver en revenant si il a besoin d'elle. Un seul mot, un seul message et elle accourra.
@Martin Murphy
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| | | | (#)Jeu 13 Aoû 2020 - 20:30 | |
| Elle sait Alice. Elle sait que je mens, que ce qui sort de ma bouche n'est en rien la vérité. Pensais-je réellement pouvoir la blâmer ? Lui faire croire une vérité qui n'est pas ? Je baisse mon regard sur sa main que se referme sur la mienne et pince les lèvres, déglutissant pour ravaler mes larmes qui menacent de me submerger. La voix d'Alice, lorsqu'elle reprend la parole, est douce et criante de sincérité. Elle est inquiète et elle n'a pas besoin de le dire pour que je le comprenne. Et ça me crève le cœur. Alors que son pouce vient dessiner des cercles sur le dos de ma main, je ferme les yeux au moment même où les premières larmes commencent à forcer le passage à travers mes paupières. Lorsqu'elle me dit que je suis un battant, c'est un premier sanglot qui vient secouer mon corps puis un deuxième quand elle me promet que je pourrais compter sur elle.
Et au final je ne me retiens plus. Mes émotions me submergent telle une lame de fond et, posant ma main valide sur mon visage pour tenter de cacher au maximum ces larmes de malheur, je laisse libre cours à mes sanglots, essayant toutefois de me concentrer sur la suite des paroles de mon amie. Celle-ci se met à exposer tout ce qu'elle peut faire et dire et j'aurais bien afficher un sourire, mais elle reprend trop rapidement son sérieux en me disant qu'elle peut passer tous les jours si je le souhaite.
« Je...je sais pas quoi dire Alice» soufflais-je après avoir pu reprendre le contrôle sur mes émotions en prenant de profondes inspirations «je suis désolé » déglutissais-je en essuyant mes yeux avec le dos de ma main «ça va pas » avouais-je finalement « Je … j'étais pourtant heureux d'avoir enfin pu mettre un diagnostique sur mes douleurs et tous les autres symptômes. J'étais content d'enfin pouvoir savoir dans quelle direction j'allais. Car au final, je m'y connais pas mal de Sclérose en Plaque, c'était le thème de mon mémoire d’ostéopathie» je prend une profonde inspiration «Mais il y a tellement de part d'ombre que me font flipper » ma voix est à nouveau basse et peu assurée « Personne ne connaît son évolution, personne ne sait me répondre si c'est une forme bénigne ou si je vais mourir dans les prochains mois» je me tais, sentant les larmes qui remontent à nouveau « ou pire que je me retrouve paralysé comme maintenant, contraint à passer le reste de ma vie en fauteuil roulant parce que mes jambes auront refuser de me répondre correctement» je pose mes yeux sur mes cuisses, mes yeux se troublant à nouveau «je préfère encore crever plutôt que de vivre une telle vie ... » annonçais-je finalement dans un souffle. Ce sont là le fond de mes pensées que je n'ai encore avoué à personne. @Alice Tirel |
| | | | | | | | (#)Mar 18 Aoû 2020 - 21:37 | |
| Enfin je parle. Enfin je m'exprime réellement sur mon ressentie et je laisse mes émotions dicter ma façon d'être. Enfin je parviens à trouver le courage nécessaire pour dire tout ce que j'ai sur le cœur. Ça fait deux semaines que je me voile la face, que je fais genre que tout va bien, que je suis fort pour ceux qui s'inquiète, que j'essaie de ne pas les inquiéter. Et pourtant dans le fond je suis une loque, un gamin qui a peur de l'avenir et qui ne sait pas de quoi sera demain, un enfant qui panique parce que son futur est incertain et qu'il ne se voit, tout simplement, pas vivre. Oui, je ne me vois pas vive de cette manière et c'est la première en 30 ans d’existence que j'exprime une envie de mourir. Car à quoi bon vivre si c'est dans ces conditions là ?
Lorsque mes larmes coulent, la main de mon amie vient se refermer un peu plus sur la mienne, avant qu'elle ne prenne la parole. J'avoue que je me renfrogne un petit peu lorsqu'elle me dit être certaine que ça va s'arranger car personne ne sait si je vais remarcher un jour ou non. Toutefois la suite est, elle, bien plus agréable mais me fait comprendre à quel point je ne mérite pas toute l'attention qu'elle me porte.
Je fini par relever mon regard embué de larme sur la jeune femme alors que celle-ci me propose de faire un tour du monde. Avec ou sans fauteuil, peu lui importe. Tout ce qu'elle souhaite c'est partir avec moi, retourner sur les endroits qui me son cher. Et j'avoue que je viens à me demander si elle est sérieuse là. Ou peut-être n'est-ce que des paroles dans le vent ? Ce genre de paroles dites sous le coup d'émotion et qu'elle regrettera par la suite ? «Alice ... » vaine tentative de commencer à la raisonner.
C'est alors qu'elle s'approche d'avantage, pose son front contre le mien, prend mon visage en coupe et essuie les larmes alors qu'elle me dit être persuadé à 100% que je sortirais d'ici sur mes deux jambes car je suis un guerrier qui ne se laisse pas abattre si facilement. « Je ...» un dernier sanglot et voilà que je ne contrôle plus mes gestes. La voir là, aussi proche, réveil en moi de émotions fortes et positives. Alors, sans que je ne saches réellement ce qui se passe, je lève ma main valide et la place au niveau de sa nuque tandis que je me redresse légèrement afin que nos lèvres se touchent. Je ferme les yeux et apprécie ce baiser à sa juste valeur, tant je ne sais pas si je ne vais pas le regretter plus tard.
@Alice Tirel |
| | | | (#)Ven 4 Sep 2020 - 15:28 | |
| Elle croit en ce qu'elle dit Alice, elle est sûre qu'il sortira d'ici en marchant. Qu'il s'en sortira. Elle est sûre d'elle mais fait quand même des promesses au cas où le pire arrive. Ils iront le fait ce tour du monde si il finit en fauteuil roulant. Elle organisera tout par elle-même si elle le faut. Elle essai de lui faire garder espoir parce que c'est seulement la seule chose qui l'empêche de sombrer. Mais son air inquiet disparaît pour laisser place à la surprise lorsqu'elle sent la main de son ex-copain venir se poser sur sa nuque et l'approcher de lui. Elle le sent se redresser et voilà que leurs lèvres se rencontrent. Mais il ne lui faut que peu de temps pour qu'elle ferme les yeux elle aussi, et se laisse dériver dans ce baiser. Et pleins de souvenirs lui reviennent, leur premier baiser et la première nuit passée ensemble alors qu'ils ne pensaient plus jamais se revoir, leur retrouvailles un an plus tard à Brisbane, toutes les fois où elle s'est inquiété pour lui, toutes les crises de fou rires qu'ils ont vécu ensemble, l'agréable sensation de ses bras autour d'elle, les frissons à chaque fois qu'ils s'embrassaient. Puis enfin leur dernier baiser avant qu'il ne parte, son regard lorsqu'il lui a dit que eux deux, c'était fini, la manière dont son cœur s'est serré lorsqu'il a tourné les talons pour ensuite quitter le pays. La douleur. Le réconfort trouvé dans les bras de son frère. Insatisfaite parce que Ian n'est pas Martin, parce que ce n'était pas la même chose. La surprise en le revoyant des années après. La colère, la trahison en apprenant qu'il a tourné la page on ne peut plus vite. Toutes ces choses qui les ont menés là, ici dans cette chambre d'hôpital, à échangé un baiser alors qu'ils ne le devraient pas.
Sa main vient alors doucement se poser sur le poignet de sa main se trouvant sur sa nuque lorsqu'elle décide d'éloigner ses lèvres des siennes. Et pendant un moment, elle ne sait pas quoi dire. Elle ne fait que le regarder, regarder ses lèvres, puis ses yeux avant de baisser la tête en se raclant la gorge. "Je m'attendais certainement pas à ça en venant ici. " avoue-t-elle avec un léger rire plus nerveux qu'autre chose. Rapidement, elle vient remettre l'une de ses mèches brunes en place, chose qu'elle fait souvent lorsqu'elle ne sait pas quoi dire, ni faire. "Je... Hum..." Elle se racle la gorge une nouvelle fois. "Est-ce que... t'as besoin que je te ramène quelque chose d'autre ?" Elle devrait parler de ce baiser échangé il y a quelques secondes, ça serait la chose à faire. Mais qu'est-ce qu'elle pourrait bien dire. Pourquoi tu m'as embrassé ? Oui. C'est la question qui s'impose dans son esprit. Mais elle ne sait pas si c'est vraiment le moment de la posé, cette question. Ou peut-être a-t-elle seulement peur de la réponse.
@Martin Murphy
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| | | | (#)Dim 6 Sep 2020 - 21:06 | |
| Pourquoi. Juste, pourquoi. Pourquoi elle est là ? Pourquoi s'est-elle approchée ? Pourquoi a-t-elle posée son front contre le mien ? Pourquoi m'a-t-elle parlé sur un ton aussi doux et aussi magique ? Pourquoi est-ce que ce ton a-t-il raviver tant de souvenirs en moi ? Mais surtout, SURTOUT, pourquoi l'ais-je embrassé ? Pourquoi ais-je réduis à peau de chagrin la distance qui nous séparait ? Pourquoi mes lèvres ont-elle retrouvés les siennes avec tant de facilité ? Et pourquoi donc ais-je apprécié cet échange bien plus que de raison ? Pourquoi étais-je parti pour faire durer le baiser encore et encore ?
Voilà toutes les questions qui se bousculent dans mon esprit alors qu'Alice attrape ma main, m'oblige à la lâcher et se recule, mettant fin à ce bonheur. Et c'est là, alors que mon regard se pose sur la jeune femme qui baisse le regard, honteuse, que je me rends réellement compte de ce que je viens de faire. Quel con. Quel idiot. Quel putain d'enfoiré ! Ne l'ais-je donc pas assez blesser comme ça que je doive en rajouter une couche ? On pourrait imaginé que ce soit du à un moment de faiblesse de ma part, mais je ne souhaite pas me cacher derrière mon état physique et moral réduit. Cet acte, je l'ai pensée, non ? J'étais conscient de ce que je faisais, pas vrai ? Lorsqu'Alice me demande si j'ai besoin de quelque chose, j'ouvre un instant la bouche puis la referme et secoue la tête. « N...non. Non rien du tout. »
Et pour une fois, mon kiné n'aurait pas pu mieux tomber. Lorsqu'on toque à la porte et que celle-ci s'ouvre sur Jeff, c'est un discret soupire de soulagement qui s'échappe de ma bouche. « T'es prêt Martin ?» qu'il me demande avec entrain. « Oui, j'arrive» assurais-je avant de poser mon regard sur mon ex copine « Désolé Alice, mais je ...enfin je vais devoir y aller» on en parlera plus tard « Merci en tout cas, d'être passé et pour les gâteaux» ou alors on en reparlera jamais, ça me va aussi je lui adresse un dernier sourire avant que Jeff ne se place derrière moi et ne me sorte de cet enfer qu'est devenu ma chambre. |
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