| into broken remenance (pv - mcregard) |
| | (#)Jeu 2 Juil - 20:39 | |
| Le bar est plein et la foule compacte, la nouvelle infirmière peine à se frayer un chemin jusqu’au bar alors que le plus grand malheur de sa soirée est la bouteille de vin vide qu’elle transporte tel un cadavre au milieu de l’établissement. Il n’en reste plus à l’étage, elle a fouillé encore et encore, elle a ouvert tous les tiroirs et même les cachettes “secrètes” de Matt qu’il garde en cas de fin du monde imminente. Le constat est sans appel : il ne reste plus de vin. C’est sans doute la première fois de son existence qu’elle en arrive à de telles extrémités mais aucun des employés n’est étonné de la voir divaguer aussi près du comptoir à la recherche d’une bouteille ou d’une autre. Son sourire passe d’un employé à un autre sans discontinuer, elle qui a maintenant appris à les connaître tous autant qu’ils sont et se faire une place dans la famille qu’ils forment. Elle est même parvenue à être bien moins gauche dans ses mouvements et il n’y a plus de décomptes de verres brisés à faire chaque jour. Sa vie est tout autant ici qu’un étage plus haut, désormais, et pour rien au monde elle ne voudrait changer aucune des décisions qui l’ont menée jusque là. “Ezra ?” Sa voix se fait à peine entendre au milieu de la musique trop forte mais déjà son sourire s’illumine de retrouver cette figure du passé sans ne s’y être attendue. Il a sa bière largement entamée près de lui et la brune serait prête à parier que les employés ont déjà rangé le cadavre de toutes les autres qu’il aurait pu boire avant. Il n’a de toute façon pas le regard de ses meilleurs jours, elle tente donc au mieux d’être heureuse pour deux. “Grosse journée ?” elle ironise, souriante. Cela fait des années qu’elle ne sait plus à quoi peuvent bien ressembler ses journées, elle lance donc des suppositions en l’air en priant d’avoir tort. Peut être que c’est à cause de la lumière qu’elle pense le voir si fatigué, peut être que c’est à cause de l’inconnu qui ne cesse de danser contre son épaule qu’il a l’air si exaspéré. Elle a de bien plus beaux souvenirs de lui et Lily ne risque pas de garder cette image en tête bien longtemps puisqu’elle s’affaire déjà à tenter de lui trouver autre chose à faire et à penser. Après avoir laissé posé le bleu de ses yeux sur lui un temps, elle se retourne pour trouver de quoi étancher sa soif et apaiser son esprit. Ses doigts effleurent les différentes bouteilles avant de trouver celle qui semble le mieux à son goût. “Besoin de quelque chose de plus fort ? Désolée de te dire ça, mais t’as vraiment une sale mine.” La McGrath ne sait pas ce qu’elle est en train de lui servir. Le pourcentage d’alcool est marqué sur la bouteille et à vrai dire c’est tout ce dont elle a besoin. Elle peut célébrer son diplôme d’infirmière fraîchement acquis et lui il peut noyer ce qu’il veut dans son verre et tous ceux qui suivront ensuite. S’il y a bien quelque chose qu’elle a appris avec le temps, c’est de ne pas lui poser de questions. Il soignent des maux dont ils ne connaissent même pas la cause, c’est ce qu’ils font, c’est ce à quoi ils parviennent toujours.
“Je t’accompagne.” Ils ne savent pas ce qu’ils font mais il restent ensemble, aussi. Malgré les années, malgré le temps qui passe et la distance qui les éloigne. Lily n’a aucun mal à retrouver ses habitudes, elle a encore moins de mal à sortir deux verres et les remplir rapidement, levant le sien en l’air dans l’espoir de le faire teinter avec celui du Beauregard. Comme avant. C’était il y a dix ans déjà, tout n’est plus que souvenirs et pour rien au monde elle en voudrait revivre cette période de sa vie ; il est la seule bonne chose qui puisse être retenue. Aujourd’hui il n’a aucun maux à soigner chez elle mais cela ne l’empêche pas de parler, de sourire, de se moquer de la musique pour laquelle elle participe pourtant à l’élaboration. Qu’importe. Ils ne sont que tous les deux au milieu d’une foule d’inconnus, elle pourra retrouver son nid douillet plus tard, ce n’est pas comme si ça allait changer quoi que ce soit. Les gens normaux trinqueraient à avant ; elle trinquera dans son esprit à aujourd’hui, parce que égoïstement elle se dit qu’au moins les choses semblent aller bien mieux pour un des deux.
Dernière édition par Lily McGrath le Dim 12 Juil - 20:42, édité 1 fois |
| | | ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120 TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017). CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time. - surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
- and now the chapter is closed and done:
chronologie des sujets pas du tout à jour dans ma fiche de liens.
- et là, un petit géranium:
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015 | (#)Jeu 9 Juil - 23:01 | |
| Le retour à la réalité était dur. Il était même compliqué, tellement complexe et surtout inattendu - et c'était ce côté là qu'Ezra avait du mal à encaisser. Cela devait faire à peine une semaine qu'il était revenu de l'aventure. Une semaine à revenir à la vie quotidienne, à reprendre ses habitudes et remonter dans les mêmes baskets. Une semaine que la possibilité d'aller plus loin lui avait été ôtée, retirée, et qu'il devait se dire que la vie allait ainsi. Race of Australia, un contexte étrange qui l'avait pourtant attiré comme un aimant. Lui-même cherchait encore le pourquoi du comment de cette affaire, mais il était parti avec un sac à dos et une partenaire d'aventure inconnu à la conquête vers l'ouest australien... pour finalement se voir éliminé la première semaine. La chute avait été rude, la nouvelle pas bien plus facile à encaisser. Il voulait vraiment aller loin, dans l'aventure. Il voulait vraiment faire en sorte d'en sortir quelque-chose de positif et, pourquoi pas avec le temps et de la persévérance, gagner la course. Cette dernière promettait une coquette somme à quiconque arriverait en tête à l’issu des cinq semaines, et Ezra mentirait si ce n’était pas la motivation première qui avait dicté son inscription. Les dix-mille dollars, ça donnait envie et ça permettrait de construire des rêves. Mais surtout, ça aurait permis à Ezra de pouvoir redresser les finances du garage à la perfection et de faire en sorte que tout reparte sur des roulettes. Désormais, cet objectif loin de ses yeux loin de portée, il ne voyait pas d’autres méthodes pour arriver à une telle fin. Pas de suite, en tous cas. Ces méthodes arriveraient peut-être plus tard et il saurait de nouveau les saisir. Ce soir, cependant, il avait besoin de s’aérer l’esprit, de faire en sorte de penser à autre chose. Noah était chez Ginny, il n’aurait donc pas à garder une attitude responsable et raisonnable pour la soirée, et il pourrait pourquoi pas se laisser aller à agir comme il le faisait à l’époque. Pendant la semaine folle qu’il avait passé dans ROA, il avait eu la chance de séjourner une soirée dans la colocation d’étudiants du coin et il admettait, cet air d’insouciance lui manquait parfois. Simplement profiter de l’instant présent, ne pas penser à l’avenir et surtout fermer les yeux sur le passé. Ce soir, il voulait faire en sorte que cette façon de penser soit sa ligne de conduite - il laisserait les conséquences de côté jusqu’au lendemain éventuellement. Si ça n’avait pas été son premier choix ce soir, il semblerait cependant que les pas d’Ezra avaient fini par le guider vers le DBD, comme si tous ses choix le mèneraient de toutes façons vers cette destination et la famille s’y rattachant. « Ezra ?» Quoi de mieux pour illustrer l’exemple que de voir, dans son champ de vision, Lily apparaitre. Lily, et tout un tas de souvenirs qui venaient de paire et comme une vague l’envahir, l’espace d’un instant. Instinctivement, un sourire quelque peu niais mais heureux vint s’élargir sur ses lèvres - l’alcool ingéré jusque maintenant n’y était pas pour rien, le seuil de tolérance n’était plus réellement respecté depuis qu’il avait entamé la bière qu’il tenait dans la main. Ou celle d’avant peut-être - il avait perdu le compte. « Lily. » Instinctivement, il vint la serrer un instant maladroitement contre lui, déposant un baiser rapide sur sa joue. Fut quelques années, la jeune femme avait joué un rôle important dans sa vie. Et la voir ici aujourd’hui lui rappelait à quel point le temps passait vite, car il avait l’impression qu’ils s’étaient rencontrés dans une autre vie. La vérité n’était pas si loin, cependant, et c’était peut-être de réaliser ce point qui était le plus compliqué. En tous cas, il vint boire une nouvelle gorgée de son verre lorsque les quelques dernières pensées traversèrent son esprit. « Grosse journée ? » « Grosse semaine. » Et c’était vrai, tout aussi vrai que s’il avait dit grosse année. « Besoin de quelque chose de plus fort ? Désolée de te dire ça, mais t’as vraiment une sale mine. » Il vint lever les yeux au ciel, s’accorder un sourire en coin, un rire quelque peu forcé. Lily n’avait même pas attendu qu’il daigne répondre à sa question, que sa main avait déjà attrapé l’une des bouteilles de derrière le bar. Après tout, elle se débrouillerait avec le patron, elle le connaissait assez bien pour s’autoriser un tel comportement. « Merci pour la délicatesse, demoiselle. Ou plutôt, madame. » Et dans cette autre vie où ils s’étaient rencontrés, jamais Ezra n’aurait pu imaginer qu’elle serait la femme de Mathew. Il aurait mis tous les arguments en avant pour lui démontrer que ce n’était pas une bonne idée. Et pourtant, dans celle juste avant, dans la vie où il ne la connaissait pas encore, le Beauregard aurait été content de la rencontrer au bras de Matt. Mais l’instant n’était pas à s’accrocher aux détails, à d’écarquiller les points qui fâchaient. Il savait pourquoi le liquide ambré du whisky lui faisait du bien dans la gorge, mais apparement, Lily en avait tout autant besoin que lui. Un sourire s’étira sur ses lèvres, et l’espace d’un instant, les souvenirs se superposaient à la réalité. « Je t’accompagne. » Leurs verres vinrent tinter l’un contre l’autre, alors qu’ils les lèvent pour faire cul-sec. Cinquante pour-cent du sang d’Ezra était surement transformé en alcool désormais mais ce ne fut pas pour autant qu’il vint accepter que la jeune femme replisse de nouveau son verre. Parce-que ça parait naturel, parce-que ça parait normal. Fut un temps, tout ça l’était et sans équivoque. « Viens. » Qu’il avait glissé à son oreille avant de laisser sa main attraper délicatement celle de la brune, avant de l’attirer sur la piste de danse improvisée, avant de la faire tourner sur elle-même. La foule se pressait autour d’eux mais l’important n’y résidait pas. Les habitudes semblaient vouloir revenir au galop alors que dix années étaient passées poussière entre cette danse et la dernière qu’ils avaient partagé. Le rire qu’Ezra eut à la suite, cependant, ne fut pas moquer à destination de Lily mais bien envers simplement sa propre personne. « T’es toujours bien meilleure en danse que moi. » Alors qu’il tentait désespérément de ne pas lui marcher sur les pieds.
- Spoiler:
Dernière édition par Ezra Beauregard le Mer 15 Juil - 12:05, édité 1 fois |
| | | | (#)Dim 12 Juil - 0:10 | |
| La brune répond à l’étreinte inattendue de son vieil ami en le gardant près d’elle pendant un temps, sa main placée entre les omoplates de l’homme l’empêchant de se reculer trop vite. Il lui rappelle autant de mauvais souvenirs qu’il lui en rappelle de bons, Ezra, mais aujourd’hui elle ne pourrait jamais nier à quel point il lui a été vital pendant bien longtemps. Si entre eux bien des choses ont changées, n’en reste pas moins qu’il continue de toujours compter autant pour elle et ce peu importe la fréquence de leurs entrevues. « Grosse semaine. » Compatissante, elle lui offre un sourire franc à défaut de pouvoir trouver les mots nécessaires pour le consoler. Les années et la distance font qu’elle n’est plus au courant de ce qui peut bien rythmer sa vie. Elle l’est bien moins que dix ans plus tôt, en tout cas.
Après avoir dérobé une bouteille derrière le comptoir et généreusement servi deux verres, elle se replace près du brun. On dira que c’est à cause de la musique trop forte et qu’elle souhaite simplement l’entendre sans avoir à lui faire répéter dix fois la même phrase. « Merci pour la délicatesse, demoiselle. Ou plutôt, madame. » Comme un enfant pris sur le fait, ses yeux dérivent un temps sur la bague à son annulaire symbolisant son changement de vie. Elle n’en avait jamais parlé à Ezra mais puisque tout le pays l’a vue sur son écran de télévision, il y a fort à parier que ce soit aussi le cas du garagiste. Elle se dit qu’elle aurait dû lui en parler tout comme elle prépare déjà toutes les excuses du monde pour avoir épousé celui qui un jour a été son meilleur ami. Non pas qu’elle regrette son geste et bien loin de là, la nouvelle McGrath s’en veut simplement d’avoir laissé Ezra l’apprendre par d’autres. Il aurait mérité mieux, tellement mieux. “Je m’y ferai jamais, je crois.” Elle sourit pour elle même, l’amoureuse. “A la bague. Et à signer McGrath sur les papiers, aussi.” Elle avait toujours voulu se marier, pourtant, c’est un fait. Si pendant un temps elle avait cru que ça serait avec Ezra, jamais elle n’aurait pu deviner que ce serait finalement dans une télé réalité. Sa vie lui a filé entre les doigts à de bien trop nombreuses reprises mais en ce qui concerne celle-ci en particulier, cela a pour une fois été un bon choix. Précipité et hâtif, comme tout ce qui a suivi ensuite, mais un bon choix quand même. Elle a simplement besoin d’un temps d’adaptation et tout sera réellement parfait ensuite. C’est ce qu’elle ne cesse de se répéter et c’est aussi ce à quoi elle croit dur comme fer. Le tintement de verres la sort de ses pensées et elle rigole sans trop savoir pourquoi, sans doute simplement heureuse de retrouver ce visage du passé.
Il sent un nouveau parfum. Elle s’en rend compte maintenant qu’il est aussi près. Elle ne sait pas lequel en particulier, mais il est nouveau. Et bien choisi. « Viens. » Amusée, elle attrape sa main sans avoir à y réfléchir. Leurs mains entrelacées se placent au dessus de la foule et la brune n’en est que plus heureuse encore, simplement parce qu’aujourd’hui elle a toutes les raisons de l’être. Son sourire ne faiblit pas alors qu’elle lutte pourtant pour n’écraser les pieds de personne, ce genre de combat qu’elle mène au quotidien dans le bar. Cette fois-ci elle est sans doute bien trop surprise et heureuse de pouvoir danser qu’elle en oublie ses bonnes habitudes et quelques grognements se font donc entendre sur leur passage. Elle a tôt fait de les oublier lorsqu’ils se placent enfin sur la piste de danse improvisée, le bleu de ses iris ancré dans le vert des siens. « T’es toujours bien meilleure en danse que moi. » Elle rigole, son éclat de rire étouffé par la musique et la voix de tous les autres clients. Dans son esprit pourtant, rien de tout cela n’existe et elle place le plus délicatement du monde une main entre ses omoplates, faisant bien attention à ne le griffer ou lui faire mal en aucun moment. “Et à chaque fois que tu disais ça, je finissais par te marcher sur les pieds.” Elle moque leurs souvenirs mais ne voudrait jamais les oublier pour autant, eux qui ont une place à part dans sa mémoire.
La musique change du tout au tout et il y a de fortes chances que ce soit Decklan qui s’en occupe ce soir, lui qui a une passion inavouée pour les comédies romantiques. Elle et Matt le soupçonnent de verser toutes les larmes de son coeur en les regardant chaque soir, d’ailleurs. Ce n’est finalement qu’une raison supplémentaire pour Lily de se calmer et cesser de bouger dans tous les sens, la trentenaire venant finalement poser ses deux mains autour de la nuque du Beauregard. Elle a perdu l’habitude des personnes plus grande qu’elle et c’est une raison de plus pour rigoler seule, éternellement de bonne humeur. Contre son oreille, elle vient même lui murmurer que “ok, j’ai peut être pris un peu d’avance sur l’apéritif ce soir.”, en témoigne le cadavre de vin décorant le plan de travail de sa cuisine. “Je suis contente de te revoir.” Ses pas suivent lentement le rythme de la musique qui l’est tout autant et elle en vient à reposer sa tête sur son torse, rassurée par sa proximité avec lui à défaut de l’être avec beaucoup d’hommes. “Tu vas bien, toi, maintenant ?” La brune ressent le besoin de préciser la temporalité de sa question puisqu’elle était aux premières loges, avant, pour savoir que justement rien n’allait vraiment et ce peu importe à quel point il tentait de le dissimuler. La moitié de son visage toujours collé contre son torse, elle relève pourtant les yeux vers lui pour s’assurer de la véracité de ses propos à venir. Après cette question, elle le promet, elle n’aura plus que pour but d’égayer sa soirée. |
| | | ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120 TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017). CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time. - surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
- and now the chapter is closed and done:
chronologie des sujets pas du tout à jour dans ma fiche de liens.
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AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015 | (#)Mer 15 Juil - 13:14 | |
| « Je m’y ferai jamais, je crois. A la bague. Et à signer McGrath sur les papiers, aussi. » Le sourire d’Ezra était, de son côté, quelque peu moqueur. « Est-ce que c’est possible de s’habituer à être un McGrath de toutes façons ? » Il connaissait la famille par coeur, malgré le temps et les événements, et il savait que ce n’était pas toujours simple que de s’immiscer entre tout ça sans y perdre quelque écailles surtout. Alors son rire était, oui, moqueur - mais d’une douce taquinerie, car il savait aussi à quel point Lily pouvait se trouver dans une position délicate également à être désormais part entière de cette famille. Qui s’y frotte s’y pique pourrait être un slogan leur allant comme un gant. Mais il le garda pour lui, Ezra, parce-que l’occasion n’était pas à ajouter une couche de tords et de travers à la famille adoptive de la jeune femme. Il préféra venir faire tinter son verre contre le sien plutôt, avant de l’entrainer au milieu de la foule pour danser. Ezra adoptait un comportement qu’il n’avait plus l’habitude de mener, mais pour une soirée il décidait de faire fi des coutumes et de la normalité. Il avait envie de se laisser quelque peu aller, de profiter, de laisse l’alcool le guider. Comme lorsqu’ils s’étaient connus, Lily et lui, des années plus tôt. Le temps avait filé mais dans sa tête les souvenirs restaient intacts. S’ils ne pouvaient reprendre à l’endroit exact où leur histoire s’était terminée, Ezra comptait remettre quelques paramètres de cette dernière en jeu en tous cas - surtout la partie où ils savaient profiter de la vie afin d’en oublier la réalité, combiné parfaitement avec un savoir ne pas se prendre la tête maitrisé comme personne. Ses pas de danse n’étaient pas assurés, il tentait de ne pas écraser les pieds de sa partenaire, mais l’allégresse était sans hésiter de mise. Elle était surtout sincère, et les gorgées de liquide alcoolisé permettaient simplement au jeune homme d’être plus naturellement lui-même et de laisser la version plus restreinte qu’il était devenu en tant qu’adulte au placard. « Et à chaque fois que tu disais ça, je finissais par te marcher sur les pieds. » Le rire d’Ezra qui vint se mêler à celui de Lily, alors qu’ils furent à deux doigts de s’emmêler les pinceaux et les pas comme si c’était prédit, comme si c’était écrit. Il était vrai que les fois où elle lui avait marché dessus étaient nombreuses, mais jamais il n’avait associé ces souvenirs là à quelque-chose de négatif. Parce-que la période donnaient trop de possibilité de sombrer, alors tout ce qui était lié à la jeune désormais McGrath semblait être teinté de doré, de beauté, de légèreté. La musique vint changer de rythme, de mélodie, et les pas de danse des deux jeunes gens vinrent se calmer. Les bras de Lily vinrent prendre place autour de la nuque d’Ezra, alors qu’il vint serrer quelque peu davantage son emprise autour de sa taille. Elle tanguait un brin, la jeune femme, entre ses bras. Elle dut s’en apercevoir car un rire s’échappa d’entre ses lèvres alors qu’elle se penchait pour adresser ses prochains mots à l’oreille d’Ezra. « Ok, j’ai peut être pris un peu d’avance sur l’apéritif ce soir. » Et ça l’amusait, de la voir heureuse et insouciante de la sorte. « Promis je dirai rien à personne. » Parce-qu’il savait de qui il parlait, et qu’il savait que les choses pouvaient un jour tourner du tout au tout sans qu’elle n’en soit prévenue. Et malgré le temps passé, malgré les aléas improvisés, il sentait au fond de lui qu’il ne cesserait réellement de veiller sur elle. C’était étrange, la façon dont certaines personnes arrivaient à entrer dans votre vie à des moments si particuliers, pour venir tout bousculer à tout jamais. Lily faisait partie de cette poignée de personnes là. De celles dont Ezra ne pourrait jamais oublier le moindre souvenir, parce-que ces derniers étaient bien trop précieux à ses yeux et à son coeur - pour tout un tas de raisons dont il n’assumerait jamais d’évoquer à haute voix. « Je suis contente de te revoir. » La chaleur de la joue de Lily qui vint irradier son torse lui fit du bien. Une vague d’une quelconque nostalgie l’envahit, là, un instant, avant qu’il ne vienne étirer un sourire touché sur ses lèvres. « Je suis content aussi. » Il ne saurait être plus honnête que présentement, Ezra. L’alcool avait toujours eu ce don là, bien qu’il en avait hérité naturellement sur une base de tous les jours. Lily représentait cette partie de lui dont il ne pouvait se débarrasser, qui faisait autant de bien que de mal, mais qu'on accueillait toujours comme une vielle amie - et c’était ce qu’elle était, une vieille amie avec affinités développées sur une période donnée. Elle faisait partie de ces personnes qui savaient rendre le monde plus serein et qui savaient rendre le monde moins effrayant. « Tu vas bien, toi, maintenant ? » La première réaction du Beauregard fut d’avoir un petit sourire, railleur, dérangé, s’accompagnant de quelques notes d’un rire peu assuré. C’était idiot et c’était presque impossible pour lui de penser qu’il pourrait en parler parce-que, justement, c’était idiot. Mais il les sentait, les yeux de Lily sur lui, venant lire la moindre réaction et la moindre expression que son visage saurait donner. En tant normal, il aurait pu se dérober à la question et passer à travers les mailles du filet. L’alcool n’allait guère dans ce sens là, ce soir. « Tu sais bien que c’est pas drôle quand tout va vraiment bien. » Il répondit à la question sans vraiment le faire, évasif autant qu’il le pouvait, même si son coeur lui criait qu’il pouvait se permettre si elle lui posait la question. Ses yeux se perdaient dans la foule désormais, incapables de rester immobiles dans les billes bleues de la brune. « Ca va, mais j’ai l’impression que c’est qu’une façade parfois et ça me fait perdre pieds. Je perds un peu pied aujourd’hui. » Ses mots avaient été presque murmurés, paroles non-assumées. Ezra avait décidé que l’alcool aurait le dos large ce soir et que ce serait uniquement de sa faute s’il s’osait à prononcer de telles paroles. Lily ne méritait pas d’être le bureau des plaintes et le coeur d’Ezra n’était pas à ce point entour de noirceur. Il avait simplement cet aura de déception qui l’entourait et dont il ne saurait se débarrasser. C’était idiot et pourtant c’était bien présent. Assez pour que le fin sourire auquel il s’adonnait gaiement l’instant d’avant s’efface délicatement. Un monde et mille autres s’étaient glissés entre lui et Lily pendant la dernière décennie, et pourtant elle réussissait à toujours avoir cet effet apaisant dont il avait désespérément besoin de temps à autres. A tord, il s’oserait à dire pour ce soir cependant, parce-qu’il ne désirait pas plus que ça remuer un couteau dans une plaie complètement superflue à ses yeux.
- Spoiler:
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| | | | (#)Mer 15 Juil - 19:10 | |
| « Est-ce que c’est possible de s’habituer à être un McGrath de toutes façons ? » Sûrement que non mais ils sont désormais sa famille et jamais elle n’oserait dire du mal d’eux, raison pour laquelle elle se contente de répondre par un sourire poli. Elle sait à quel point lui aussi a pu être lié à cette même famille dans le temps et il en connaît les rouages bien mieux qu’elle. Pourtant, elle reste muette, aveuglée par l’amour qu’elle porte à Matt lequel fait écho aux sentiments qu’a un jour éprouvé le Beauregard pour la benjamine de la famille. Au lieu de s’aventurer davantage sur ce terrain glissant, ils prennent tous deux la décision de s’aventurer sur la piste de danse, ce qui semble bien plus sécuritaire.
Lily rigole de toute la rigueur dont il se pare pour ne pas faire un pas de travers ou lui écraser un quelconque orteil et finalement ils retrouvent leur dynamique vieille de dix ans, comme si finalement rien n’avait été altéré entre eux. Le temps et les années les ont séparés mais ce n’est pas pour autant qu’ils ont oublié, ou se sont oubliés. Peu importe ce qu’il advient, Ezra gardera toujours une place centrale dans la vie de la jeune femme, lui qui a été là quand justement plus personne ne semblait l’être. Le hasard les ont rapprochés et il a bien fait les choses puisque sans lui elle n’a aucune idée de où elle en serait aujourd’hui. A défaut de ramener tous ces mauvais souvenirs à la surface, la danse qu’elle partage en sa compagnie a bien plus le don de l’apaiser. Son visage collé contre son torse, elle se surprend à écouter les battements de son coeur et à y calquer les siens, la musique assourdissante ne devant finalement qu’apparat. « Promis je dirai rien à personne. » A ça elle ne répond rien, parce qu’il n’aurait même pas eu à le préciser qu’elle le savait déjà. Il n’a jamais rien dit à personne à propos de rien, c’est pour cette raison qu’elle continue de tant l’estimer. Ezra garde assez de secrets pour ruiner sa vie de faux semblant et de paraître mais elle sait qu’avec lui ils sont en sécurité, aussi éloignés de la surface que possible. Elle le trouve adorable, le Beauregard, de faire comme si ce n’apparaissait pas comme une évidence qu’elle avait déjà bu quelques verres avant son arrivée. Ils n’en sont finalement pas à un secret de plus ou de moins. « Je suis content aussi. » Elle sourit. Ils se comprennent.
A peine a-t-elle posé sa question à Ezra qu’elle s’en veut d’avoir prononcé ce genre de mots en sa compagnie et la seule excuse muette qu’elle trouve à tout cela reste de doucement resserrer ses doigts autour de sa nuque, caressant au passage son épiderme. « Tu sais bien que c’est pas drôle quand tout va vraiment bien. » Elle voudrait lui rétorquer que justement, pour elle tout va vraiment bien et elle n’a jamais été aussi heureuse de toute son existence mais son petit doigt lui dit pourtant que ce ne sont pas là les mots qui pourraient réchauffer le coeur du Beauregard. Elle se décolle de son torse pour l’observer dans les yeux, un fin sourire qu’elle veut rassurant se dessinant sur ses lèvres. “Je m‘en doutais.” Malheureusement il s’agissait là du genre de questions dont elle connaît la réponse avant même de l’entendre de la voix de l’autre. Il aurait tout pour être heureux mais la vie ne semble cesser de le lui refuser, encore et encore. Si elle avait un vœu, un seul, c’est à lui qu’elle l’aurait donné. Il lui a donné beaucoup sans ne jamais rien demander en retour et c’est ce qu’il fait pour tout le monde ; sans ne jamais rien recevoir en retour non plus. Il évite désormais son regard mais elle ne se dérobe pas pour autant, son regard ancré sur son visage encore bien trop fatigué et crispé à son sens. « Ça va, mais j’ai l’impression que c’est qu’une façade parfois et ça me fait perdre pieds. Je perds un peu pied aujourd’hui. » La réponse lui serre le coeur, comme elle s’en doutait malheureusement déjà. Elle va finir par penser qu’il ne sait être heureux qu’en apparence et c’est une idée qui la rend plus triste encore parce qu’elle n’a jamais eu l’occasion de l’observer réellement rayonnant de bonheur. Ça arrivait, parfois. Quelques minutes, quelques heures grappillées de ci de là avant que la réalité ne le ramène à elle.
Se haussant sur la pointe des pieds et plus instable que jamais, elle scelle de ses lèvres un baiser contre son front qu’elle veut rassurant au possible. Ses yeux se ferment un instant et elle reste dans la même position une seconde ou deux avant de retrouver son ancrage au sol. “Je serai toujours là si t’en as besoin.” Elle lui a fait cette même promesse il y a dix ans de cela et elle est prête à la répéter aujourd’hui encore, mot pour mot, parce qu’elle le pense réellement. Ils n’ont pas le droit de s’abandonner, ils n’ont pas le droit de se laisser s’oublier. Ils ne le peuvent tout simplement pas, encore moins alors que l’autre a bien du mal à trouver un peu de bonheur dans sa vie. “Pour n’importe quoi. N’importe quand.” Peu importe à quel point leur vie respective peut ou non changer, cela n’a pas à modifier leur relation et encore moins leurs souvenirs partagés. Ils ont vécu surtout le pire et parfois le meilleur, ce ne sont pas le genre de choses qui peuvent être facilement oubliées, effacées, et ce même si elle en venait à le souhaiter. “Tu m’as manqué. J’ai voulu t’envoyer un sms un milliard de fois, je crois. Et je me suis toujours défilée.” Parce qu’elle avait peur de n’être associée qu’à des mauvais souvenirs qu’elle ne lui souhaite aucunement de laisser remonter à la surface. “Mais t’as le don de sentir la bière même quand t’en bois pas et rien que pour ça, faudrait qu’on se jure de se voir plus souvent.” A nouveau elle sourit seule de sa tentative maladroite de changer de sujet et c’est bien après s’être plainte de son odeur qu’elle revient poser son nez contre le torse de son ami. |
| | | ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120 TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017). CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time. - surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
- and now the chapter is closed and done:
chronologie des sujets pas du tout à jour dans ma fiche de liens.
- et là, un petit géranium:
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015 | (#)Sam 25 Juil - 12:35 | |
| « Je m’en doutais. » Bien sur qu’elle s’en doutait, bien sur qu’elle l’avait senti à peine ses yeux s’étaient posés sur Ezra. Elle l’aurait senti ici et maintenant et à tous les instant, Lily. Elle le connaissait assez dans ses pires moments pour savoir exactement ce qui le remuait à l’intérieur et pour évaluer la gravité de la cause. Le pire dans toute cette histoire, c’était qu’Ezra n’était pas si malheureux que ça, pour une fois. Les choses n’allaient pas si mal que ça, non plus. Mais il avait ce fond de tristesse et de mélancolie en son sein, dont il ne saurait se séparer. Comme un vieil ami dont on oublie l’existence au bout d’un certain temps, mais qui reste toujours auprès de vous, quoi qu’il arrive. Il en avait connu quelques malheurs, dans sa vie, Ezra. Des gros et des plus petits, mais dernièrement c’était ces derniers qui lui donnaient le plus de fil à retordre. Se faire éliminer de Race of Australia n’était pas quelque-chose de si affreux que ça. Ce n’était qu’une émission destiné à leur faire partager une aventure singulière avec le public, les regardant derrière leur petit écran. Bien sur que les hauts et les bas faisaient partie de l’histoire toute tracée, ou presque, pour les candidats. Cela aurait été compréhensible si Ezra ne s’était plus senti autant à l’aise dans ses baskets après plusieurs semaines de compétition. Mais là, il avait évincé de l’aventure suite à la première semaine de compétition. Et le fait de voir Lily ce soir, le fait d’avoir quelques verres d’alcool dansant dans ses veines alors qu’elle se trouvait dans ses bras, le pointe de vulnérabilité en lui refaisait surface. Elle venait toucher là où ça faisait le plus mal, là où son coeur était le plus instable. Depuis le début, la demoiselle avait su avoir ce toucher sur lui comme personne d’autre ou trop peu de personnes savaient faire. Et il s’osait à être vulnérable, fragile, à ses côtés. C’était rare, c’était presque inédit ces derniers temps, mais il le faisait volontiers en une fraction de seconde à son contact. Et alors qu’il évitait son regard, alors qu’il tentait de recentrer tout ce qu’il ressentait, la jeune femme vint se hisser sur la pointe des pieds pour venir déposer un baiser sur le front du Beauregard. Tout en douceur, tout en délicatesse - son portrait craché. « Je serai toujours là si tu en as besoin. » Qui venait bercer son coeur d’une sincérité qui faisait du bien. « Pour n’importe quoi. N’importe quand. » Enfin, Ezra réussit à venir rediriger son regard vers celui de la jeune femme, à venir planter ses prunelles dans les siennes. Elles laissaient transparaitre sans un soucis ses paroles, et les souvenirs qui revenaient en sa mémoire - ou celle d’Ezra et ce n’était peut-être que le reflet de ce qu’il pensait de son côté. Dans tous les cas, une chaleur particulièrement agréable vint envelopper son coeur. « Tu m’as manqué. J’ai voulu t’envoyer un sms un milliard de fois, je crois. Et je me suis toujours défilée. » Il vint esquisser un léger sourire, juste les commissures de ses lèvres se soulevaient. Mais son regard en disait bien plus long. « T’en fais pas. » Parce-que c’était vrai, en rien il ne lui en voulait. « J’ai pas été mieux, alors on a qu’à dire que c’est un partout la balle au centre. » Et, à l’image de ses paroles et des gestes un instant plus tôt de Lily, il vint déposer un baiser rapide sur son front. Elle avait le don de toujours faire en sorte de le faire se sentir mieux si la moindre chose venait perturbé son équilibre. C’était fou ce que les habitudes, même après une décennie à être oubliées dans un coin, pouvaient revenir vite. « Mais t’as le don de sentir la bière même quand t’en bois pas et rien que pour ça, faudrait qu’on se jure de se voir plus souvent. » Il eut un rire - ou au moins un semblant de rire. Sa tentative de diversion était plus que claire, mais pourtant il vint la prendre volontiers. « Outch, touché. » Il vint prétendre être offusqué rien qu’un instant, tout de même. « Mais je crois que cette fois il faut blâmer l’autre jeune là-bas, dans le fond, regarde. » Il vint indiquer du doigt le premier visage au loin dans le bar qui lui apparaissait. Il savait que c’était faux, il savait qu’elle exagérait et qu’elle se cachait le visage sur son torse à la suite comme si ça allait prouver son innocence. Sa tentative de diversion n’était pas vaine, en tous cas, contrairement aux arguments d’Ezra qui ne valait pas un rond. Finalement, après un autre petit rire, il vint poser sa joue contre le sommet du crâne de la jeune femme, soupirant d’une quelconque aise. Il se sentait bien là, il se sentait en sécurité. « Et toi ? » La réciproque légitime, revenir vers le sujet tout de même. Si la jeune femme était venue lui demander comment il se portait, Ezra n’aurait jamais laissé la conversation ne pas dévier vers un effet miroir. Elle avait toujours été un élément important de son histoire. Elle avait marqué un tournant qui était inoubliable. Et il n’était qu’évident pour lui de venir s’enquérir de son état à elle. Surtout que désormais, elle avait la bague au doigt pour témoigner que les choses pouvaient tourner et virer à tout moment. Ezra le connaissait que trop bien, l’homme qui lui avait encagé son coeur. Et il savait à quoi s'attendre à tout moment - contrairement à elle. Et ça, il ne laisserait pas les choses se passer de la sorte. « Comment tu vas, vraiment ? »
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| | | | (#)Jeu 30 Juil - 0:19 | |
| Elle continuera de se sentir coupable de la distance qu’ils ont pris avec les années quand bien même, après tout ce qu’ils ont vécu, cela n’aurait jamais dû arriver. « T’en fais pas. J’ai pas été mieux, alors on a qu’à dire que c’est un partout la balle au centre. » Les yeux de Lily se ferment à la seconde où il dépose un baiser rassurant contre son front, l’irradiant de chaleur et de sérénité. Si elle a toujours à cœur de se montrer forte et invisible n’ayant besoin de personne et surtout pas d’un homme, n’en reste pas moins qu’elle ne voudrait pour rien au monde effacer ce genre de moments de son existence. Un partout, balle au centre aussi pour les baisers.
Il tente bien de se dédouaner pour l’ardeur d’alcool que Lily n’a qu’à moitié inventée, pourtant mal placée pour se moquer, mais c’est finalement à peine si elle écoute ses excuses alors que son visage a déjà retrouvé sa place contre son torse. Ils ne sont finalement qu’un mélange de vin et de bières, ce qui pourrait être une belle métaphore si c'en était moindrement une. « Et toi ? »
« Comment tu vas, vraiment ? » La vérité, c’est qu’elle va vraiment bien. Tout semble enfin bien se passer dans sa vie. Elle qui a tant cherché le Grand Amour porte aujourd’hui son nom, Matt est tout ce qu’il y a de plus parfait à ses yeux et ils apprennent à se connaître et à s’aimer un peu plus chaque jour. Les choses s’arrangent petit à petit avec Joseph, ils n’ont plus qu’à rattraper les trente années qui les ont séparées. Même au niveau de son travail tout va pour le mieux puisqu’elle va enfin exercer le métier dont elle a toujours rêvé, puisqu’il n’est jamais trop tard pour une telle chose. La vérité, aussi, c’est que jamais dans sa vie tout ne s’est déroulé aussi bien sur tous les plans. La brune ne sait littéralement pas ce que c’est que d’être heureuse sans avoir à se soucier de quoi que ce soit et peut être que oui, sans doute, ce goût d’interdit et d’aventure qu’elle a toujours reproché à son frère de posséder coule aussi dans ses veines pâles. Elle ne sait pas ce que c’est que d’être profondément heureuse parce qu’elle ne l’a jamais été bien longtemps, tantôt le destin trouvait un moyen de contrer son bonheur, tantôt elle s’en occupait elle même. Ce soir est la première fois où elle y pense réellement, son attention désormais bien plus concentrée sur les battements de cœur d’Ezra et leur danse désarticulée que sur tout le reste. Pour peu, elle se penserait revenue une décennie en arrière. A l’époque, au début en tout cas, ils mimaient d’aller bien et étaient presque assez crédibles pour que l’autre le croit. Entre temps ils ont su abattre toutes les barrières qui soient et pour ce qu’il en est de Lily en tout cas, elle a cessé de prétendre quoi que ce soit il y a déjà de longues années. Il connaît chacune de ses failles et elle ne pense même plus à lui les cacher parce que justement c’est lui.
La cadence de leur danse n’a cessée de ralentir et les doigts de la brune de doucement caresser la nuque et les cheveux de son partenaire d’un soir. Les secondes se sont écoulées depuis la question d’Ezra à laquelle elle n’a toujours pas répondue, ses pensées perdues entre le passé et le présent. Elle a désormais bien de mal à distinguer les deux et une fois son visage décollé du torse de l’homme, ce sont des iris tristes qu’elle plonge de nouveau dans les siennes. Lily est heureuse, oui, la question ne se pose même pas. Ce qu’elle se demande surtout c’est ce qu’elle a fait pour le mériter alors qu’elle n’a fait qu’omettre des pans entiers de vérité à son mari et à tous ceux qu’elle a pu un jour côtoyer. Selon ses principes, un tel comportement ne peut donner droit à un véritable bonheur durable et au fond d’elle, la Keegan ressent le besoin de vérifier si la vie qu’elle mène en ce moment est bien celle qu’elle désire et non le conte de fée qu’on lui a toujours raconté qu’elle vivrait un jour.
Pour toutes ces raisons et bien d’autres encore, nostalgique d’un passé à jamais révolu, la jeune femme vient davantage croiser ses bras sur les épaules du Beauregard sans jamais le quitter des yeux. Ses paupières ne se closent que lorsque ses lèvres viennent se sceller aux siennes, comme si elles en avaient encore le droit, comme si de nouveau il n’existait plus qu’eux. L’espace d’un instant elle n’en est que d’autant plus heureuse, justement, de retrouver la place qu’elle avait tant chérie à ses côtés. L’espace d’un autre, elle se dégage de lui sans ne rien savoir quoi dire, les pupilles agitées mais les lèvres encore pincées. Elle pourrait dire qu’elle l’a fait pour chasser la tristesse dans ses yeux à lui, quand bien même ce n’est que ses propres envies qu’elle desservait. Si elle pourrait jeter n’importe qui au centre d’un feu ardent, Ezra échappe pourtant encore à cette règle universelle. Un point de plus pour Lily, elle prend l’avantage dans cette bataille de baisers qui jamais ô grand jamais n’aurait dû exister, surtout pas ici, surtout pas maintenant.
« Ça va. » Elle aurait dû retirer ses mains de ses épaules, elle aurait dû faire un pas en arrière et un autre ensuite. C'est là, juste là, qu'elle aurait dû lui dire que c'est une erreur et qu'elle s'est emballée seule et que jamais, jamais elle n'aurait dû s'y oser. Réalisant que le timing entre ses gestes et ses mots est loin d'être optimal, Lily se contente finalement de souffler à peine, cachant son visage désormais froncé entre les clavicules du jeune homme. « C'est pas … C'est plus comme avant, je sais pas pourquoi … » C'est pas prémédité. C'est plus comme avant, toi et moi, je le sais bien. Je sais pas pourquoi j'ai fait ça. Si elle avait pu terminer au moins une phrase, c'est ce à quoi tout aurait ressemblé. Au lieu de ça elle se contente d'un « Rah. » plaintif, comme si elle avait déjà commis le pire.
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| | | ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120 TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017). CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time. - surprise:
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AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015 | (#)Dim 2 Aoû - 0:07 | |
| « THE question de zinzin » Bien sur que cette réponse vint lui étirer un fin sourire, juste là, au bout des lèvres. N’était-ce pas toujours une question quelque peu cocasse que de prendre des nouvelles d’un être qui se présente comme cher depuis tout ce temps ? Un brin de maladresse s’immisçait souvent, également, dans ce genre d’interrogation. Car il était toujours délicat que de rattraper les dernières nouvelles avec une personne que vous n’avez pas vu depuis tant d’année. Et pourtant, après de Lily, une bonne partie de cette gêne et de ce mal-être s’envolait instantanément. Sans effort supplémentaire, sans essoufflement. C’était là la partie agréable que d’être tombé par hasard sur elle ce soir. Parce-que lorsqu’Ezra se trouvait à ses côtés, tout semblait naturel. Même lorsque leurs pas de danse ralentissaient quelque peu, même lorsque que les bras de la jeune femme venaient se resserrer un brin plus fermement autour de son cou, même lorsque ses prunelles se plongeaient de nouveau dans les siennes. Ce contact visuel vint cependant lui arracher un frisson le long de l’échine, mais de ceux qui étaient agréables à ressentir. Déroutant, mais appréciables. Ezra savait que la suite des événements allait dévier de la courbe naturelle, de ce à quoi il s’attendait pour la suite de la soirée. Il pouvait le sentir au plus profond de son être, mais pourtant il ne fuyait pas. Pour une fois dans sa vie, il ne prenait pas la fuite comme option. Parce-que les choses lui paraissaient trop douces pour que ce soit une option à envisager. Parce-que pour la première fois depuis quelques temps, il se sentait exactement à sa place, là, avec Lily dans ses bras. Et le sentiment se devait d’être un minimum partagé, car l’instant d’après les lèvres de la jeune femme vinrent se poser sur les siennes, dans un geste d’un naturel déconcertant, et quelque peu décontenançant. Ce ne fut pas pour autant qu’Ezra ne vint pas resserrer ses bras autour de la taille de Lily, qu’il ne vint pas doucement lui rendre son baiser, aussi bref puisse t-il être. Car ce qui semblait être déjà l’instant juste après, la demoiselle se reculait de lui, se défaisait de ce lien charnel nouvellement retrouvé. Le souffle sembla rester court encore une seconde, ou deux, pour Ezra. Il s’attendait à tout pour ce soir, sauf à ça. Ou tout du moins, il ne s’attendait pas à ce que ce genre d’événement se produise avec elle. Elle n’était plus disponible, Lily, et une partie de son cerveau le savait plus que tout au monde. Elle n’était plus seule, Lily, et pourtant une autre partie de son cerveau ne pouvait s’empêcher de faire comme s’il ne savait pas. Parce-que c’était si simple de fermer les yeux et de faire comme si tout ce qui tournait autour d’eux n’existait plus. Ils l’avaient fait pendant des semaines, dix ans plus tôt. Ils s’étaient moqué de l’instant présent le temps de redonner à leurs coeurs un second souffle, un instant de répit. Et s’ils avaient besoin de tout ça désormais, de nouveau, pour repartir sur de bons chemins ? Lily n’avait toujours pas répondu à sa question, et pourtant la curiosité d’Ezra tournait désormais davantage autour de cette dernière. Elle pouvait dessiner les contour du contexte dans lequel Lily pouvait se permettre de venir lui arracher un baiser là où tout contact physique aurait pu être proscrit entre eux. « Ca va. » Ses yeux vinrent sonder les siens sans se retenir, tentant de déceler la partie de l’histoire où le mais se situait. Car si tout allait bien, pourquoi aurait-elle ressenti le besoin de venir agir de la sorte ? Bien loin d’Ezra l’idée d’être déçu par ce comportement, mais il n’était pas sans conséquence et il le savait. Derrière le petit sourire en coin satisfait et les blagues nulles qu’il s’appliquait à retenir, derrière la quantité d’alcool qui circulait librement dans son sang. Et alors qu’il aurait préféré garder ce contact visuel, la jeune femme vint nicher son visage dans le creux de son cou, là où il ne pouvait plus la voir. « C'est pas … C'est plus comme avant, je sais pas pourquoi … » Instant de silence léger, soupire qui le fut tout autant de la part d’Ezra. « Rah. » Le premier baiser qu’il s’autorisa, après avoir laissé le temps s’écouler sur quelques instants, fut sur le tempe de la jeune femme. Suite à quoi il s’autorisa un nouveau soupire, ne cessant de retenir le corps de Lily contre le sien. Les autres autour avaient continué de danser, la musique avait changé, mais une bulle s’était formé autour d’eux. Comme si l’horloge s’était stoppée pour les ramener des années en arrière, leur bagage émotionnel cependant chargé de la décennie écoulée. « C’est plus pareil mais ça l’est en vrai, tu sais. » Parce-qu’importe la dimension dans laquelle ils pouvaient se trouver, ce serait toujours pareil entre elle et lui. Qu’importe leurs histoires, qu’importe les événements. Elle aurait toujours une petite place spéciale rien que pour elle, là où personne ne pourrait s’y associer aussi bien qu’elle savait le faire. Venant dégager doucement son épaule pour avoir de nouveau un accès visuel au visage de la jeune femme, le petit sourire en coin à la fois amusé et attristé se fit finalement voir. Ses yeux se perdaient déjà depuis trop longtemps à son goût dans ce bleu océan qu’étaient ses iris. « C’est un peu, comme… Revenir à la maison après des années de voyage. » Apparemment, le Ezra alcoolisé se trouvait être un brin poète. Et ça aurait pu être beau, si c’était s’en était simplement resté aux mots. Ca aurait pu être attendrissant, si ce cocktail de choses allant tant dans le droit chemin et de travers à la fois ne fit pas pencher le visage du jeune homme vers celui de Lily. S’il s’en était tenu à des beaux mots et s’il n’y avait pas ajouté ses propres gestes pour illustrer l’affaire. Si ses lèvres n’étaient pas venues reprendre place là où celles de la jeune femme s’étaient dérobées pas plus tard que la minute d’avant. Le mal était présent, il le sentait en son sein. Il avait malheureusement du mal à distinguer la flamme du mal de celle du désir, présentement, Ezra, alors que son baiser se faisait plus insistant et que ses bras enlaçait, si c’était possible, toujours plus Lily contre lui. La piste de danse qui leur servait désormais de hors-piste, d’improvisation artistique, de flou provoqué. Aux portes de l’enfer, il ne s’était pourtant pas senti autant vivant ces dernières semaines que présentement.
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| | | | (#)Mer 5 Aoû - 2:21 | |
| En l’embrassant, la seconde pensée de Lily, celle venant juste après l’euphorie de l’instant, a été sa peur d’avoir brisé quelque chose. La chose en question n’étant non pas son mariage avec Matt mais plutôt cette relation avec Ezra, celle là même sur laquelle elle n’a jamais réellement su poser un seul mot puisque même des milliers ne seraient sûrement pas suffisant pour réellement décrire leur lien avec précision. Le sentiment d’être projeté des années en arrière lui aurait fait bien grand mal pour de nombreuses raisons mais par pour Ezra. Il est sans aucun doute la seule chose qui lui manque de ce passé compliqué et partagé. N’existe plus que lui et eux et si les doutes reviennent pourtant à la vitesse de l’éclair dans l’esprit de la jeune femme, le Beauregard arrive à les chasser presque aussitôt en usant d’humour et de délicatesse, les seules choses auxquelles elle reste réellement réceptive. Avec le goût de ses lèvres omniprésent sur les siennes, c’est le contact de sa peau qu’elle vient de nouveau chercher de son front qu’elle appose contre son cou avec un naturel désinvoltant.
Il représente le péché et l’interdit, il représente la ligne rouge que jamais dans son existence elle n’aurait cru un jour franchir tellement l’idée lui semble (semblait) incongrue. Il représente tout le mal du monde, tout ce qu’elle n’aurait jamais dû désirer et ce à quoi elle aurait encore moins dû céder, quand bien même il n’a jamais rien demandé et qu’elle a entamé le premier baiser. Elle le sait et s’en souviendra et quand viendra le moment de laisser la faute reposer sur quelqu’un alors elle ne citera pas son nom et n’y pensera même pas. Justement, parce que c’est lui. Aussi interdit et maudit Beauregard puisse-t-il être, il représente aussi à lui seul une grande partie des meilleures choses qui lui sont arrivées dans sa vie, il représente le Bon, il l’est aussi, malgré ce qu’ils sont en train de faire. « C’est plus pareil mais ça l’est en vrai, tu sais. » Ses mots semblent évidents maintenant qu’elle l’a embrassé de nouveau, pour la première fois depuis de longues années. Elle ne le comprend que maintenant parce qu’elle l’a senti. Tout a changé dans leur vie et eux même sont différents, pourtant ce qu’il s’est passé entre eux n’a pas connu aucun changement. L’émotion est la même et les sentiments, bien différents de l’amour et plus encore de l’amitié, sont restés intacts. Ses mots n’auraient rien voulu dire pour qui que ce soit d’autre étranger à la scène et pourtant ils se comprennent. Lily se laisse bercer un peu plus près de lui encore, rassurée par sa présence.
Elle le laisse faire lorsqu’il décale son épaule, presque résignée à le voir faire un pas en arrière et puis un autre, son baiser sur la tempe sans doute synonyme d’au revoir. Pourtant, elle est égoïste heureuse de retrouver ses yeux qui ne sont que plus beaux encore lorsqu’il sourit et ce même si cela n’est pas dû à un véritable bonheur. Elle lui rend pourtant le même sourire et tout ce qu’il signifie, sa tête relevée en sa direction. « C’est un peu, comme… Revenir à la maison après des années de voyage. » Elle aurait presque pu craindre une métaphore moins subtile venant de sa part mais celle qu’il improvise à l’instant même lui arrache un petit rire. Ses blagues aussi représentent la maison. Son sourire tout autant, n’importe quoi d’autre pouvant se rattacher à lui aura la même signification. Ce n’est pas parfait, loin de là, mais c’est justement ça qui la fait se sentir à l’aise. Elle n’a pas besoin d’être parfaite s’il ne l’est pas non plus. Elle n’a pas besoin de prétendre s’il ne le fait pas non plus.
C’est donc sans artifice aucun qu’elle ne prend pas la peine de mimer la surprise alors que leur premier baiser se conjugue désormais au pluriel et que, bien loin de le repousser et le raisonner, elle ne fait que prolonger l’instant autant que possible. La danse est totalement oublié, sans doute lui a-t-elle marché sur chaque pied une demie-douzaine de fois maintenant sans que personne ne s’en rende réellement compte, trop occupés ailleurs. Ses doigts glissent le long de la mâchoire d’Ezra pour finalement venir s’y poser le plus délicatement du monde, sa maladresse étant désormais bien loin derrière elle. Une partie d’elle ne peut cependant pas oublier où ils sont ni même le fait que nombreux sont ceux dans le bar qui connaissent au moins un des deux et leur lien avec Matt, raison pour laquelle Lily met fin au baiser bien plus tard que prévu. Sur les lèvres d’Ezra restent imprimées la couleur rose des siennes, elle ne prend pas la peine de cacher les preuves de leur rapprochement. Le coeur de la jeune femme bat déjà bien plus vite, tant à cause de ce qu’il s’est passé que de ce qu’elle s’apprête à faire, perdue entre deux eaux.
Sa lippe cachée sous ses dents dont elle la mord doucement, elle relève une dernière fois ses yeux en direction d’Ezra avant de se dégager de son étreinte et d’enfin ajouter un sourire espiègle. « Suis moi Rimbaud. » Rimbaud, Ulysse, il pourrait bien être celui qu’il souhaite. Lily ne lui laisse pas le temps de peser le pour et le contre alors qu’elle emprisonne déjà les doigts de sa main entre ceux de la sienne, se frayant un passage au travers de la foule compacte. Si d’habitude elle aurait été la première à chercher un contact visuel pour jauger les clients du bar, il n’en est rien ce soir. Elle fuit tant par désir de véritablement retrouver Ezra que par besoin de paradoxalement protéger son mari de ses propres choix, désirant ne pas s’afficher plus longtemps aux yeux de tous.
Une, deux, trois, sont les marches qu’elle gravit, Ezra à sa suite. Quatre est le nombre de fois où la clé aura tourné dans le verrou : deux pour l’ouvrir, deux pour le refermer aussitôt. Cinq, le nombre de battements de coeur avant qu’elle ne se retourne ; six, le nombre avant qu’elle ne l’embrasse de nouveau, cette fois-ci bien plus assurée, presque rassurée de ne pas être réellement en train de pécher.
« Pas un mot, ok ? » Chassez les habitudes et elles reviennent au galop, c’est ce que prouve une fois de plus Lily en arrêtant soudainement son baiser et en affichant une mine sérieuse, ses joues pourtant rosies désormais. Il va blaguer, il va sourire, il va faire mine de réfléchir et il va être stupide, il va faire son Ezra, elle le sait alors elle anticipe, sachant pertinemment que si elle risque son mariage, lui risque une amitié effilochée remontant pourtant à de bien plus nombreuses années. Ils ont tout à y perdre dans cette histoire mais ça, ça semble être le cadet de leurs soucis à l’heure actuelle. Lily le prouve bien alors qu’elle recommence à l’embrasser tout en le dirigeant d’abord vers le salon, même s’il connaît sûrement bien mieux les lieux qu’elle. Ses mains qui jusque là étaient restées sur les hanches du brun glissent désormais sous son tee-shirt, pour mieux se réchauffer sur sa peau, dira-t-on. Elle n’est sans doute plus à un mensonge près. Les deux chats l’observent d’un air intrigué et elle s’en voudra plus tard. Pour le moment, elle ne fait que céder à ses désirs et pulsions en se montrant étrangement humaine. Ce n’est plus pareil mais ça le restera toujours, finalement. |
| | | ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120 TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017). CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time. - surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
- and now the chapter is closed and done:
chronologie des sujets pas du tout à jour dans ma fiche de liens.
- et là, un petit géranium:
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015 | (#)Sam 8 Aoû - 23:55 | |
| Tout était pareil, tout était différent - il ne savait plus exactement dans quel sens les deux morceaux de phrase se mettaient, mais ils étaient autant vrai l’un que l’autre. Tous les éléments et même eux mêmes avaient changé, avec les années et les expériences vécues. Et pourtant, alors que la jeune femme était dans ses bras, tout semblait revenu à la case départ. Comme lorsqu’ils s’étaient rencontrés et que tout autour d’eux tombait en ruines, comme quand ils en venaient à être la dernière bouée de secours l’un pour l’autre. Tout était toujours pareil, et l’impact qu’il avait sur elle et inversement ne semblait perdre en intensité avec le temps. Sinon, il ne serait pas revenu vers elle de la sorte, Ezra. Il ne se serait pas permis de venir déposer ses lèvres une seconde fois sur celles de la jeune femme - même si elle était elle qui avait initié le premier mouvement, il était loin de la blâmer. Il ne se serait par permis de venir serrer son corps contre le sien de cette façon si tout était différent. Les ressemblances avec le passé venaient brouiller toutes les pistes et embrouiller surtout l’esprit du Beauregard. Tout dans cette attitude était nocive pour leur futur, à elle et à lui et à eux deux réunis. Et pourtant, il ne se reculait pas. Il mettait en péril tout ce pour quoi il travaillait dans ses relations sur les dix dernières années parce-que c’était elle qui avait les plus beaux yeux et qu’elle venait remuer des émotions là où elles auraient peut-être mieux fait d’y rester, enfouies. Finalement, ce fut Lily qui vint briser leur lien physique, reculant son visage quelque peu de celui d’Ezra. « Suis moi Rimbaud. » Et déjà, elle se mettait en marche, elle venait attraper sa main, venait le guider à travers la foule. Il n’eut pas le temps de dire la moindre chose, le moindre mot qu’il se mit en marche également. Un petit sourire amusé, mutin, se glissa au coin de ses lèvres alors qu’il vint serrer quelque peu davantage les doigts de la demoiselle dans les siens. Il savait que la suite des événements, viendrait un jour certain dans un futur plus ou moins proche où il les regretterait. Il s’en mordrait les doigts et un certain McGrath viendrait lui faire mordre la poussière également - ce ne serait que le juste retour de ce qu’il s’apprêtait à faire. Mais tout ça lui semblait loin, tellement loin qu’il chassa d’un revers de la main ses mauvaises pensées alors que Lily devait lui ouvrait la porte de l’appartement de chez elle, de chez eux. C’était la première fois qu’il y mettait les pieds, en réalité, Ezra. Matt et lui n’avaient pas renoué les liens assez profondément pour qu’ils finissent la moindre soirée - ou la commence, en réalité - ensuite chez l’un ou l’autre des deux. Et à l’époque, il ne possédait pas encore le bar. Mais rien de tout cela ne vint détourner Ezra de la route qui se traçait sous ses yeux. Rien de tout ça ne vint le dévier des baisers qu’il rendait par dizaine et milliers à Lily, alors que le cours de leur vie était sur le point de changer du tout au tout, sur le plan théorique. La pratique serait à appréhender au jour le jour à la suite. « Pas un mot, ok ? » Le sérieux venait d’emplir les prunelles de la jeune femme alors que ses gestes avaient cessé, l’espace d’un instant. Déjà, il vint retenir un petit rire railleur, Ezra. Déjà, il levait presque les yeux au ciel. « Je vais aller crier ça sur tous les toits. » Comme si c’était dans son intérêt. Comme s’il pouvait jamais détenir de telles intentions. Ce qu’ils faisaient là, ce soir, ça ne les regardait que eux. Les draps dans lesquels ils s’apprêtaient à se perdre n’étaient pas de ce linge sale à étaler en public. Pour son bien à elle, pour sa survie à lui - et pour l’équilibre étrange qui régnait de façon général sur leurs relations respectives avec toute autre connaissance commune. Et pour toutes les choses dont il oubliait déjà les noms alors qu’elle venait déposer de nouveau ses lèvres sur les siennes, et qu’elle l’entrainait à travers cet appartement qu’il prendrait le temps de découvrir un autre jour. Leurs lèvres s’accrochaient dans une danse particulièrement satisfaisante, les vieux réflexes refaisant surface comme par magie. Ses mains à elle glissait sous son tee-shirt alors qu’il vint passer ses mains sous ses fesses pour la soulever et l’emporter plus loin, n’importe où, là où le feu naissant entre eux deux pourrait se consumer en toute sérénité - comme si seulement c’était possible, un jour, jamais. Tout ce que Ezra savait en cet instant, c’était que la raison ne faisait plus partie de son vocabulaire et que son souffle se faisait plus court, plus rare, plus agité. Que ses dents venaient accrocher les lèvres charnues de la jeune femme, que son nez se perdait un instant de plus dans son cou et que son parfum l’enivrait comme rarement ça avait été le cas.
Ce fut la lumière du soleil filtrant à travers les rideaux de l’appartement qui vint tirer Ezra du sommeil profond dans lequel il s’était enfoui. Ouvrant péniblement un oeil, et l'autre à la suite, avec autant si ce n’était plus de difficulté, il mit un instant avant de réussir à focaliser sa vue, à s’adapter à cette luminosité. L’endroit où il se trouvait ne lui semblait en rien familier et l’espace d’un instant, il hésita à savoir s’il devait se pincer pour voir s'il n’était pas encore en train de rêver. Les livres déposés à la va-vite sur la table de chevet ne lui rappelaient rien, l’odeur de la lessive ne lui était en rien connue et tout le reste des éléments que son regard put attraper ne lui rappelait aucun souvenir. En somme, aucun indice ne venait satisfaire son regard - jusqu’à temps que ce dernier ne vienne se poser sur la chevelure brune se trouvant à ses côtés, sur ses épaules dénudés qu’il ne connaissait que trop bien. Là, le souffle d’Ezra s’arrêta un instant, tout comme son coeur, mais plus pour les mêmes raisons que la veille qui revenaient au galop en emportant le mal de crâne avec - oh, shit. Avant même qu’une moindre parole ne vienne s’échapper d’entre ses lèvres, avant même que Lily ne vienne tourner son regard vers lui, avant même que le temps n’ose reprendre son cours, il savait que la suite des événements n’allaient pas être de tout repos. Cela faisait des années qu’il ne s’était pas réveillé auprès de la jeune femme, et à l’époque c’était quelque-chose de logique à la vue de leur relation. Oh, désormais, il n’oubliait pas le lien qu’elle avait avec un certain brun et c’était ce dernier d’ailleurs qui possédait les livres qu’il voyait et les tableaux au mur et les draps dans lesquels il se trouvait. Double fuck.
- Spoiler:
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| | | | (#)Lun 10 Aoû - 18:49 | |
| N’existe désormais plus qu’Ezra. Ses lèvres et son odeur enivrante sont les seules choses à laquelle elle se raccroche, l’éternelle maladroite qui pourtant ne lui marchera pas sur les pieds ce soir. Ses chaussures ont de toute façon volé dans l’entrée dès qu’elle a mis un pied dans l’appartement et elle a perdu un centimètre encore, devant à la suite lever un peu plus la tête en direction de l’homme pour ne pas perdre le fil de leur soirée - sans que cela ne la dérange aucunement. Ses talons ne reprennent place sur le plancher qu’un court instant, le temps d’une question anxieuse et d’une réponse qui aurait réellement pu la faire rire dans d’autres circonstances. « Je vais aller crier ça sur tous les toits. » Il sait tout autant qu’elle qu’ils ont bien plus à y perdre qu’autre chose dans cette histoire mais elle est égoïstement rassurée de l’entendre le dire à voix haute. A ses yeux, il vient d’abaisser la dernière barrière qui osait encore se tenir entre eux et si elle lui répond d’abord muettement par une moue faussement exaspérée, c’est pourtant bien à son baiser qu’elle répond ensuite avec bien de plus d’engouement. Ses lèvres se perdent partout et nulle part à la fois, retrouvant leur chemin sur des sentiers interdits. Lily a cessé de le guider dans l’appartement alors qu’elle se retrouve dans les airs, serrant un peu plus son corps contre le sien - pour ne pas tomber, simplement. Son sourire insouciant se cache derrière ses lèvres et ses mains qui le sont bien moins dérivent désormais sur la peau d’Ezra tout comme lui à travers l’appartement.
Ce qu’il en est de la suite, cela restera à jamais un de tous ces secrets qu’elle ne partagera qu’avec lui. Les souffles mêlés et les corps avec, les souvenirs par milliers et l’insouciance de l’instant lui font presque oublier que les draps ne sont pas habituellement ceux de cet homme-ci. Elle retrouve pourtant son corps qu’elle connaît tant et ses cicatrices avec, celles là même qu’elle a tenté de soigner du bout de ses doigts à bien des reprises, finalement déçue que la magie n’existe toujours pas. L’arrivée du froid de l’hiver ne paraît plus, pas quand elle perd une dernière fois son souffle court contre sa peau et qu’elle finit même par s’endormir à ses côtés contre toutes attentes.
Le réveil aurait pu bien se passer, vraiment. Si elle n’avait pas de mal de crâne et si la personne contre laquelle elle allait instinctivement venir se blottir à peine ses yeux ouverts avait bien été son mari. A ces deux conditions, le réveil aurait pu être semblable à des centaines d’autres déjà. Ses doigts se referment autour de son alliance alors qu’elle l’imaginait déjà brûlée en enfer et brisée à cause de toutes les fautes commises la veille. Elle est pourtant aussi rassuré qu’apeurée de la retrouver autour de son annulaire : rassurée de ne pas avoir imaginé son mariage, apeurée de déjà deviner qu’il s’apprête à ne rester qu’un souvenir. Resserrant les draps autour de sa poitrine alors qu’elle se redresse vivement, c’est désormais un tout autre regard, bien moins attendri et nostalgique, qu’elle tend désormais à Ezra. Il semble lui aussi peu à peu réaliser toutes les conséquences que pourraient avoir cette nuit passée ensemble. Rassemblant ses pensées, elle s’octroie une seconde de plus pendant laquelle elle passe ses mains dans ses cheveux, tentant de les démêler. Cette fois-ci, même les apparences ne sont plus en sa faveur. Elle a les cheveux emmêlés et le regard fatigué et elle sait pertinemment que le parfum d’Ezra a pris l’ascendant sur le sien contre sa peau. Elle lavera ses cheveux et son corps, elle lavera les draps et tous les meubles qu’il a pu toucher, elle jettera elle même ce verre qu’il a glissé entre ses doigts quelques heures plus tôt. Peu importe ô combien la soirée en sa compagnie aura été agréable, n’en reste pas moins que cela reste une erreur et que justement Lily n’en fait jamais, des erreurs. Elle lavera tout et elle tentera d’oublier et pour ça, justement, il doit lui aussi sortir du décor. Il n’est plus supposé se réveiller auprès d’elle, il n’est plus supposée la voir dans son plus simple appareil et elle non plus, c’est bien la raison pour laquelle ses iris balayent la pièce du regard à la recherche de ses habits.
Elle les a récupérés quelques mètres plus loin, toujours enroulée dans les draps sans grâce aucune avant de les jeter sur le brun. “Ezra je jure que si ça n’avait pas été toi, y’aurait un corps en train de flotter dans l’Océan.” Pour préserver son couple, son mariage et son bonheur, elle est vraiment prête à tout. Ce qui aurait tout d’une blague aurait pu ne pas en être une si justement celui avec qui elle partageait la faute ne répondait pas au prénom d’Ezra. Quand bien même, justement, ça n’aurait pu être avec personne d’autre. Jamais elle n’aurait osé partager le lit d’un inconnu ni même d’un ami. Elle n’aurait pu retomber que dans ses bras à lui, évidemment, et c’est ce qu’elle a fait avec une facilité déconcertante. “S’il te plaît habille toi, il peut rentrer d’un moment à l’autre …” Parce qu’il est chez lui, parce qu’il a les clés, parce qu’il a toutes les raisons du monde de revenir là où Ezra collectionne celles qui lui disent de s’en aller. Parce qu’il a un prénom mais que ce dernier devient bien trop difficile à prononcer en l’instant, douloureusement coincé dans sa gorge nouée. Lily regrette les circonstances qui entourent leur soirée mais pas le fait qu’elle ait existée. Quelques mois plus tôt, elle lui aurait proposé de partager un cachet contre le mal de crâne tout en faisant couler un café. Aujourd’hui elle en est bien loin, la jeune femme décidée à rester postée à quelques mètres du lit et à le dévisager jusqu’à ce qu’il ne lui reste plus que des souvenirs de lui. Tiraillée entre deux mondes, elle s’en veut encore et toujours de le traiter de la sorte alors qu’il n’a rien mérité tout comme elle s’en veut de faire pareil avec Matt. Pour la première fois de sa vie elle en vient à la conclusion que c’est peut être bien elle le problème, seul fil rouge entre toutes les mésaventures de sa vie. A défaut de l’exprimer par les mots, ses dents mastiquant son alliance trahissent sa panique naissante. |
| | | ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120 TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017). CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time. - surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
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chronologie des sujets pas du tout à jour dans ma fiche de liens.
- et là, un petit géranium:
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015 | (#)Mer 12 Aoû - 9:27 | |
| Ils ne mirent pas longtemps, les yeux de Lily, avant de venir se poser sur Ezra. Ils ne mirent qu’une fraction de seconde également avant d’être envahis par la panique et par la peur - et le coeur du jeune homme ne mit pas bien plus de temps avant de se serrer dans sa poitrine. Ca, c’était exactement ce qu’il aurait voulu éviter. Oh, les souvenirs de la soirée de la veille commençaient à remonter et à se faire bien présents dans son esprit sans trop de difficulté. Bien qu’ils étaient doux, ils étaient aussi tout ce dont ils n’avaient pas besoin, Lily et lui. « Ezra je jure que si ça n’avait pas été toi, y’aurait un corps en train de flotter dans l’Océan. » Un soupire vint s’échapper d’entre ses lèvres, alors qu’une moue affectée venait facturer son visage. « Bonjour à toi aussi, Lily. » L’humour n’était pas réellement de mise, ni la mauvaise foi. Il fallait plutôt compter sur la consternation pour illustrer ses propos. Attrapant ses fringues au vol, Ezra vint cependant prendre un instant pour regarder la jeune femme, ses cheveux en bataille et son regard en guerre contre elle-même. C’était exactement ça qu’il voulait éviter. Pas qu’avec elle, mais de façon générale dans la vie. Mais surtout avec elle. Lily était bien trop précieuse à ses yeux pour finir dans un tel état d’alerte générale causé par ses actions à lui. Elle ne méritait ça en rien.
« S’il te plaît habille toi, il peut rentrer d’un moment à l’autre… » Il vint ouvrir la bouche, pour finalement décider de se taire et de venir fermer ses lèvres en un trait fin. Le soupire était de mise avec, mais bien plus discret cette fois ci. Il la comprenait, plus que tout. Et elle avait raison - c’était ça le pire dans cette histoire. Il ne désirait pas le petit déjeuner au lit ou quoi que ce soit qui s’y apparentait présentement, Ezra. Mais ils avaient traversé bien plus de choses que ça pour en venir à se jeter de l’appartement de l’un ou de l’autre. Ils avaient vécu des aventures qui venaient laisser des marques au fer rouge, qui vous changeaient à tout jamais. Ils avaient surtout eu la chance de pouvoir les partager tous les deux et d’avoir quelqu’un sur qui compter. Aujourd’hui, Lily avait besoin de quelqu’un sur qui compter et qu’importe ce qu’elle pourrait venir lui servir comme excuse, Ezra le savait, le sentait - il la connaissait, là où d’autres avaient échoué.
Se levant du lit, les draps déjà bien loin à ses pieds et entrainés par la jeune femme lorsqu’elle s’était levée, Ezra vint enfiler rapidement les quelques pièces de tissu qu’il avait avec lui la veille au soir. Une fois que ce fut chose faite, il releva son regard vers Lily qui triturait du bout des dents mécaniquement son alliance - son alliance, Ezra. Il vint réduire la distance qui les séparait, relevant le menton de la demoiselle du bout de son doigt. « Ca va aller, ok ? » Son ton était doux, son ton était rassurant. Il voulait l’être dans tout son comportement parce-qu’il avait merdé, clairement, sur ce coup là. Et il ne désirait pas que tout ça lui retombe dessus à elle, là où sa responsabilité était autant si ce n’était plus engagée dans cette histoire. « T’as raison, je peux pas rester… » Venir répéter les raisons ne faisait aucun sens, ils les connaissaient tous les deux par coeur. Le moindre bruit au delà de la porte de la chambre venait glacer le sang d’Ezra dans ses veines, alors que son mal de crâne tentait pourtant de camoufler avec un vacarme à lui donner envie de s’arracher les yeux des orbites. « Mais il faut qu’on discute, toi et moi. Pour de vrai, pas… comme ça. » Ils avaient besoin d’échanger des mots et des paroles, pas des gestes et de l’affection. La seconde option allait autant que la première à Ezra, en réalité, mais pas comme ça. Pas pour la rendre dans cet état alors que sa vie prenait un tournant qu’elle n’avait jamais pu envisager. « Passe au garage. Ou passe chez moi. Choisis, je t’attendrai. » Le choix n’était pas celui de la jeune femme présentement. Ils devaient parler - de tout, de rien, de ça et de bien plus encore, de la suite.
Hésitant encore l’espace d’une seconde - qui pouvait, à tout moment, être celle de trop -, Ezra finit après un énième soupire par venir poser ses lèvres sur la joue de Lily. « Je suis désolé. » Et il l’était, sincèrement. Pour tout, que ce fut les événements de la veille au soir et de la nuit, que ce fut ce qu’ils savaient l’un de l’autre depuis trop d’années désormais, que ce fut lui la personne coincée, parfait fantôme d’histoires entremêlées, entre eux deux. « Je sors par derrière ? » La question était rhétorique, en réalité. Bien sur qu’il allait devoir se faufiler par l’arrière, par l’issue de secours et courir jusqu’à en perdre haleine si ça leur permettrait d’éviter d’être vus. Il ferait ça et plus encore si ça venait soulager, un instant de plus, le coeur de la jeune femme. Il attendait juste son feu vert et son autorisation pour quoi que ce soit, ne souhaitant pas empirer les choses envenimées par sa faute désormais.
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| | | | (#)Ven 14 Aoû - 17:52 | |
| A sa délicate déclaration énamourée qui n’a rien de énamourée et encore rien moins de délicate, Ezra lui répond par ce ton qui lui est propre et cette condescendance qui la rassure. L’effet est minime mais même là, quand bien même tout est autant de sa faute que celle de Lily, elle ne peut s’empêcher de lui trouver quelque chose de rassurant. « Bonjour à toi aussi, Lily. » Bonjour, Ezra. les mots restent bloqués dans sa gorge et ils y resteront puisque l’instant d’après elle s’enroule dans les draps telle une statue antique qui ne prévoit pas de dévoiler un peu plus de chair qu’elle ne l’a déjà fait. Imaginant que le Beauregard est peut être ce genre d’homme à s’éparpiller dans des lits et des draps ne lui appartenant pas, elle reste incapable de lui en vouloir pour quoi que ce soit car certaine que cette nuit ci, cette erreur ci, a une saveur bien différente. Pour lui au moins autant qu’elle en a eu une pour elle.
Elle n’a pas le temps ni même l’envie de lui expliquer tout ce qu’elle ressent pour le moment. A Ezra elle peut se confier comme elle le fait avec très peu de personnes ; voire, justement, personne, mais ce n’est ni le moment ni le lieu pour ce genre de choses. Les souvenirs semblent encore bien trop se mêler au présent et contre sa peau naissent des frissons qui ne sont pas dûs aux fenêtres ouvertes. Ses mots qui auraient été incroyablement dures envers qui que ce soit d’autre se transforment en supplication face à Ezra. La vérité c’est qu’elle craint autant pour sa propre relation avec Matt que celle des deux amis. Ils tentent de tout reconstruire depuis tellement d’années et jamais elle n’aurait un jour cru venir se dresser entre eux ; surtout pas de cette manière. Toute la soirée d’hier n’est qu’une monumentale erreur et pourtant une infime part d’elle même ne regrette pas d’avoir retrouvé le brun de cette manière ci. Finalement, elle le regarde s’habiller dans un silence pesant, prête à lui dire à tout moment qu’il a mis son t-shirt à l’envers ou qu’une mèche rebelle s’est faufilé sur son crâne. Comme avant.
Si elle aurait dès lors entamé une marche arrière au moment où un homme se serait approché d’elle après un tel moment, elle n’en fait pourtant rien cette fois-ci. Encore une fois, l’évocation de son simple prénom suffit à tout expliquer et elle tente de calmer ses propres peurs en arrêtant déjà de toucher à son alliance. Son visage obéissant remonte trouver celui d’Ezra, guidé par le doigt de ce dernier. « Ca va aller, ok ? » N’y croyant pourtant pas un seul instant, elle lui offre le hochement de tête le plus vigoureux et faux qui soit. Avec un peu de chance au moins, il croira en ses paroles. Lily en tout cas aurait vraiment aimé pouvoir lui assurer la même chose, d’un ton aussi doux, ses yeux dans les siens. « T’as raison, je peux pas rester… » Elle aurait voulu le contredire non pas par simple de contradiction, justement, mais bien parce qu’elle l’aurait pensé. Elle aurait voulu lui dire de rester dans le lit quelques heures encore, elle aurait voulu lui demander combien de sucres il prenait dans son café désormais et s’il préférait des yeux brouillés ou au plat. Elle lui aurait fait un petit déjeuner du tonnerre et après il aurait fait la sieste, sûrement, et en aucun cas cela ne l’aurait dérangé. Dans une dimension parallèle où Matt n’existe pas, elle aurait été heureuse de rester avec le Beauregard. Pourtant, elle aime bien trop son mari pour souhaiter ne jamais l’avoir rencontré et c’est un fait parmi tant d’autres.
Ses mains crispées s’accrochent au pauvre bout de tissu qui n’a rien demandé, elle s’en sert d’une bouée de secours là où il ne devrait jamais avoir existé aucun malheur ni problème. « Mais il faut qu’on discute, toi et moi. Pour de vrai, pas… comme ça. » Celle qui fuit les discussions sérieuses comme personne est pourtant soulagée d’entendre qu’il a lui aussi besoin de poser des mots sur cette nuit passée ensemble, et d’autres choses avec sans doute. Elle ne peut pas le laisser retourner à sa vie alors qu’elle reprendra la sienne sans qu’ils n’aient discuté. Le problème n’est pas de s’entendre sur un mensonge commun, bien loin de là. Lily souhaite s’assurer que leurs mots seront tout autant en adéquation qu’avaient pu être leurs corps et esprits il y a quelques heures de ça encore. « Passe au garage. Ou passe chez moi. Choisis, je t’attendrai. » Le garage est empli d’inconnus qu’elle ne connaît pas et qui vont juger la femme qu’elle va être, entrant directement dans le bureau du brun dont elle connaît parfaitement l’emplacement et ce sans oser décocher un regard ou un sourire à qui que ce soit. “Je passerai chez toi. Je t’enverrai un message.” Pour être certaine qu’ils s’y retrouvent seuls, pour être certaine de ne pas le déranger non plus. Ce sera bien loin d’être la meilleure discussion de leur vie et elle gâchera probablement toute sa soirée alors l’infirmière fera de son mieux pour tenter de limiter les dégâts sous toutes ses formes. “Donne moi quelques jours.” Le temps de voir comment tout se passe avec son mari et ensuite, elle viendra lui parler.
Un faible sourire se loge sur les lèvres de Lily lorsqu’il dépose un baiser contre sa joue et par automatisme, sa main remonte et se pose contre la joue du brun à son tour. Ses doigts effleurent à peine sa peau, elle aurait presque peur de lui faire plus de mal que ça n’a déjà été fait. Son « Je suis désolé. » lui retourne le coeur et elle répond aussitôt, ses yeux ancrés dans les siens. “C’était mon idée.” Les lèvres pincées de la mariée trahissent son manque d’assurance à ce propos mais elle tente ainsi de lui faire comprendre qu’il n’a pas à être désolé ou, qu’en tout cas, qu’il n’a pas à l’être pour eux deux. La faute est amplement partagée. « Je sors par derrière ? » Pressée mais toujours désireuse de garder les apparences intactes, elle glisse une main dans ses cheveux emmêlés pour leur donner un peu de volume et une apparence coiffée décoiffée. Son oui ne fait aucun son mais se lit sur ses lèvres muettes. Ils se sont déjà bien trop exposés au bar et jamais elle n’aurait dû l’embrasser au milieu de la foule prête à envoyer un sms à Matt à l’instant même. “Fais attention. Il a plu. Ça va glisser.” Si ça avait été quelqu’un d’autre, elle l’aurait déjà renvoyé dehors tout en priant pour qu’il glisse sur une marche et se rompe le cou, emportant avec lui les dernières preuves d’infidélité. Avec Ezra, elle prend le temps de l’accompagner jusqu’à l’issue de secours et, après avoir noué le drap autour de sa poitrine, lui offre ses deux mains pour qu’il puisse s’y retenir en toute confiance. “On dirait que t’as fait ça toute ta vie.” qu’elle ose et rigole sans pour autant le penser, préparant déjà une perfection de passade pour le moment où Matt rentrera, quand Ezra sera déjà bien loin et en sécurité de toutes répercussions. |
| | | ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120 TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017). CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time. - surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
- and now the chapter is closed and done:
chronologie des sujets pas du tout à jour dans ma fiche de liens.
- et là, un petit géranium:
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015 | (#)Lun 17 Aoû - 18:07 | |
| Il vint lui laisser la possibilité de choisir ce qu'elle préférait, l’endroit qui lui conviendrait le mieux pour qu’ils puissent discuter. Il savait que, l’un dans l’autre, le geste ne serait pas évident étant donné que la faute avait déjà été commise mais ils devaient parler, ce n’était pas négociable. « Je passerai chez toi. Je t’enverrai un message. » Avec un petit sourire pincé aux coins de ses lèvres, Ezra vint hocher brièvement la tête. Si chez lui convenait davantage à la jeune femme, il la recevrait sans aucun soucis. Si elle préférait venir dans un endroit qui lui était familier mais où aucune autre paire d’yeux ne serait présente, ça lui allait également. « Donne moi quelques jours. » Il hocha de nouveau son visage, approuvant les dires de la jeune femme. « Pas un de plus. » Ses mots étaient doux mais ils étaient fermes. Il n’était pas question qu’ils échappent, l’un comme l’autre, à cette discussion. Et mettre un brin la pression pour voir arriver cette dernière le plus rapidement possible leur permettrait de ne pas s’y défiler. Même si passer un instant de plus tous les deux ne ferait que les incriminer davantage, quelque-chose ne se déroulait pas comme prévu - dans sa vie à elle comme dans la sienne à lui -, et ils devaient la pointer du doigt.
Finalement, ce fut dans un soupire qu’il vint s’excuser. Il savait que la faute n’était pas entièrement sienne et qu’il n’avait pas à avancer nécessairement de tels propose. Il savait que bien des choses étaient en réalité plus compliquées que l’apparence qu’elles donnaient et que ses excuses ne pourraient pas tout couvrir. Mais il était important aux yeux d’Ezra de venir les prononcer, ces mots. Car il l’était, désolé, de l’avoir entrainée dans une situation qui ne serait guère confortablement à partir de maintenant. « C’était mon idée. » Leurs yeux vinrent s’accrocher un instant, un deuxième, alors que l’urgence les entourait de façon pressante. « Tu sais très bien que c’était pas que la tienne. » L’histoire se serait arrêtée après avoir à peine vu le jour si les deux partis n’étaient pas autant impliqués, si Ezra avait fait le pas en arrière nécessaire lorsque sur les siennes les lèvres de Lily s’étaient posées. La faute était partagée, même si l’un comme l’autre aurait préféré pouvoir endosser l’entière responsabilité. Depuis qu’ils s’étaient rencontrés, ils avaient toujours tout tenté pour alléger le coeur de l’autre et faire en sorte que ce dernier ne vienne pas porter des éléments qui seraient nocifs sur le long terme. Cette fois ci cependant, ils n’avaient fait que venir ajouter une cicatrice à son tissu et une couche à ses maux.
« Fais attention. Il a plu. Ça va glisser. » Toujours bienveillante envers lui, qu’elle vint ajouter, la jeune femme. Les pas d’Ezra le porteraient vers l’extérieur mais vers cette sortie que seuls les artistes oseraient emprunter. Celle des lâches et des voleurs, celle qui leur permettait d’éviter les voyeurs. Ce n’était pas une précaution de trop alors qu’ils ne savaient, l’un comme l’autre, où se tenir dans toute cette situation. Peut-être qu’après leur prochaine discussion, ils sauraient si agir de la sorte avait été bénéfique ou, au contraire, complètement inutile. Mais pour le moment, ils avaient assez aligné les étoiles envers eux pour risquer d’en contrarier une nouvelle. L’issue de secours s’offrait désormais à lui, alors qu’il peinait cependant à laisser Lily en arrière. Malgré tout et les erreurs, malgré le temps passé et tout ce qu’il apportait, la retrouver lui avait fait le plus grand des biens. Et, surtout, lui avait fait remarquer qu’elle lui avait manqué. « Y’en a un qui serait content, si ça arrivait. » Ezra vint tenter la blague, même si elle avait un arrière gout amer. C’était toujours mieux que rien. Il vint finalement attraper les mains de la jeune femme afin de s’aider à passer sur l’échelle qui lui permettra de descendre de l’appartement, afin de pouvoir s’échapper à la vue de tous et surtout des autres - et d’échapper à un futur bien moins joyeux s’il restait dans les parages. « On dirait que t’as fait ça toute ta vie. » Même si elle était déjà ailleurs, Lily - il le voyait dans ses yeux, ce regard qu’il connaissait oh que trop bien malheureusement -, ses mots firent mouche et vinrent arracher un rire discret au Beauregard. « J’ai un diplôme dans le domaine. » Vrai et faux, alors qu’il continuait sur la lancée initiée par la jeune femme mais qu’il pourrait venir prouver par mille exemple qu’elle n’avait guère tord. Il en avait utilisé, des issus de secours, Ezra. Bien trop pour que ce soit normal et que la logique suive le cours de son histoire. Ce qui lui semblait appartenir à un passé bien enterré refaisait surface d’une drôle de manière aujourd’hui. Alors, finalement, après un énième soupire et l’hésitation allant de paire, il se pencha une dernière fois pour déposer un baiser à la commissure des lèvres de Lily. « Tu sais où me trouver, je t’y attendrai. » Ce fut avec son petit sourire en coin, à la fois désolé et exaspérant d’éternel enfant, qu’Ezra vint se dérober à la vue de la jeune femme à l’aide de l’échelle, et qu’il vint se glisser comme si de rien n’était dans l’activité matinale de la rue en contre-bas. Personne n’avait levé son regard sur lui et en ce qui sembla plus court qu’un soupire, il se fondait dans la masse.
- Spoiler:
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| | | | | | | | into broken remenance (pv - mcregard) |
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