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 racing towards the dying sun (nea)

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Message(#)racing towards the dying sun (nea) EmptySam 4 Juil 2020 - 20:28


NEA & CLYDE
Racing towards the dying sun
Do or die, break or burn
I've still got so much to learn
My breath is tearing with the dying sun
Racing towards the sun


Clyde n’était pas du genre compétiteur pur et dur, à vouloir avoir raison en toutes circonstances quitte à se mettre ses interlocuteurs à dos - au contraire, il avait tendance à les brosser dans le sens du poil et éviter de faire des vagues. Quand il s’agissait de personnalités qu’il valait mieux se mettre dans la poche, évidemment. Ses objectifs à long terme étaient prioritaires sur son envie de remettre à leur place les imbéciles qui le regardaient d’un air hautain, et il parvenait encore à faire taire ses envies de répliques cinglantes s’il y voyait un intérêt futur. Mais sur sa bécane, c’était une autre histoire. Il aurait fait des centaines de kilomètres si nécessaire pour gagner face à un mec capable de le chauffer un peu trop. A cet instant-là, grisé par la vitesse, il l’était - et con, un peu aussi. Lorsqu’il avait avisé une R1 un peu plus à la sortie de la ville, il avait été pris d’une envie de la prendre en chasse, histoire de se challenger un peu. Il n’avait rien contre Brisbane, et il avait évolué toute sa vie dans des environnements urbains, mais il détestait se balader dans les rues bondées avec sa bécane - il y avait toujours un connard pour débouler sous ses roues sans prévenir ou un idiot pour lui tourner dessus comme s’il était invisible. Alors, parfois, lorsque l’envie et le besoin de changer d’air lui prenait, il enfourchait son bolide pour aller faire chauffer la gomme sur des routes où il n’avait devant lui que l’horizon et le soleil qui lui brûlait les rétines.

Il savait bien que si le mec devant lui était pris d’envie de le laisser sur place, il ne pourrait pas y faire grand chose malgré toute la volonté du monde. Et il avait beau ne pas apprécier le moins du monde le carénage clinquant des sportives et leur absence totale de maniabilité, il devait bien admettre qu’il ne faisait pas le poids face à ces bombes de puissance créées pour la vitesse. Pourtant, il voyait bien que l’autre tentait de le distancier, mais sans suffisamment de gaz pour lui donner envie d’abandonner la partie. Alors il fonçait, toujours plus vite, la nuque tendue face au déferlement de pression que lui procuraient des vitesses bien trop élevées pour rentrer dans les limites légales. Lorsque l’inconnu coupa les gaz sans prévenir pour sortir brusquement de la route au niveau du Lone Pine Sanctuary, quelque chose lui dit que son petit jeu n’avait peut-être pas été au goût de tout le monde. Il pouvait comprendre, ce qui le poussa à couper à son tour pour aller se garer à côté, prêt à en rire et s’excuser en prétendant que c’était de bonne guerre. Après tout, il avait toujours roulé seul, alors difficile de résister à l’appel de la vitesse d’un camarade. Tombant le casque, il réalisa avec surprise que son inconnu n’était autre qu’une inconnue - mais que son visage ne l’était pas, lui. S’il avait parié sur la possibilité que la fleuriste chez qui il se rendait pour acheter des fleurs lorsqu’il voulait amadouer des nanas était une motarde, il aurait lourdement perdu. Plus amusé que penaud, il s’approcha d’elle après avoir coupé le contact. “Pas mal pour une japonaise.” Oui, parce qu’au-delà des sportives, il avait clairement du mal avec les japonaises. Son truc à lui, c’était plutôt le vieux continent - rien de tel qu’une belle italienne. “Ça tranche avec les bouquets de tulipes.” On repassera pour les excuses - mais l’occasion était beaucoup trop tentante.
@Nea Dangar


Dernière édition par Clyde Wakefield le Ven 28 Aoû 2020 - 15:45, édité 1 fois
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Message(#)racing towards the dying sun (nea) EmptyDim 5 Juil 2020 - 15:29

He rides a road, that don't have no end, an open highway, that don't have no bends, tramp and his stallion, alone in a dream, proud in his colors, as the chromium gleams, on iron horse he flies, on iron horse he gladly dies Iron horse his wife, iron horse his life (Motörhead, Iron Horse/Born to lose)
☆ Clyde & Nea ☆

J’ai toujours aimé la vitesse. Femme profondément traumatisée de l’accident de voiture qui avait emporté ma sœur et son conjoint, j’ai mis cependant quelques mois avant de sortir ma moto du garage. Femme qui a entièrement donnée son cœur aux japonaises, je ne voulais pas conduire d’américaines les trouvant trop imposantes et pas assez harmonieuses à mon goût. La voiture n’était qu’un vulgaire moyen de transporter mon neveu alors qu’en moto, en moto, je vivais. Ayant retenue la leçon de ma perte tragique, je veillai pour ne pas faire des dommages dans le cœur qui s’est rendue compte de mon existence alors que Nell reposait dans un cercueil, sous terre. Devenue l’ainée, je devais montrer l’exemple. je l’ai et pour cause qu’on m’a tout ôter. Elwyn, Théo. J’étais désormais seule, maitresse de mon destin, une banale fleuriste qui souriait à ses clients. Vendait des bouquets aux hommes infidèles, aux maris éprouvés et enfin aux hommes qui désiraient tomber les femmes. je n’aurai jamais cru que ma boutique s’envolerait aussi vite. Et même si certains m’ont assurée que les hommes ne venaient pas uniquement pour la beauté des hortensias, je faisais oreille sourde pour ne pas en tenir compte. Pour rester dans ma bulle fleurie et parfumée et ainsi m’éviter tout ennui de ce côté. Certes, il arrive qu’un client maladroit me laisse son numéro pour une tentative désespérée de draguer la fleuriste au joli sourire mais le numéro atterri à la place qui lui est dû à chaque fois. dans la corbeille de papier. Et à chaque fois que je franchissais le pas de la porte de mon commerce, mon sourire de convenance s’évaporait. Mes robes aussi charmantes soient-elles faisaient parties du costume et restaient au placard. Je n’étais plus la propriétaire de NeaFlowers et je devenais une femme toute autre. Le jour et la nuit. Docteur Jekyll et Mister Hyde. Je délaissais les étoffes soyeuses pour le cuir d’un pantalon et d’une veste onéreux. Je détachai mes cheveux trop souvent relevés en chignon pour les cacher dans mon vêtement et enfiler mon casque. Le bleu de ma moto brillait plus que jamais, m’appelant comme Pandore vers la boîte. Mettre les gaz déversait une charge électrique dans tout mon corps jusqu’à mon cerveau. Terminaisons nerveuses en mouvement, je baissais la visière pour conduire prudemment en ville et démarrer sur les chapeaux de roue une fois la frontière franchie. Aujourd’hui ne faisait pas exception. Je devais me sortir multitudes choses de ma tête.  Alors, j’accélérai tandis qu’un autre motard me colla au train. Dangerosité du geste. Il pourrait m’envoyer dans le décor et fut le compteur qui s’affolait, je risquai d’y laisser ma vie. Sentant les affres de la rage s’insinuer dans mes veines, je vins emprunter la route du sanctuaire pour couper le moteur de ma moto et actionner la béquille.

Je descendis, faisant retentir le sol autour du silence qui m’entourait d’avec l’autre conducteur imprudent. Je retirai mon casque, projetant mes cheveux en arrière dans un balai de jais pour venir les démêler avec mes doigts alors que je m’apprêtai à ouvrir la bouche pour incendier la personne qui me faisait face. Un homme séduisant sans aucun doute et son visage ainsi que ses yeux trop clairs me rappelaient vaguement quelque chose. N’ayant pas la mémoire des noms, ni des visages je me contente d’écouter l’imbécile, le visage fermé. “Pas mal pour une japonaise.” Je vins plisser le regard. Des manières qui ne me plaisaient point. La salutation coutumière ayant été oubliée ainsi que des excuses méritées tout simplement enterrées. « Bonjour à vous aussi. Et vous n’avez encore rien vu. » Ayant une moto qui pouvait atteindre les 300 kilomètres au compteur, je doutais des performances de la sienne. Je n’osai cependant m’aventurer car mes compétences dans ce type d’engin étaient limitées. Je ne m’intéressai qu’aux japonaises et les européennes me laissaient de marbre. “Ça tranche avec les bouquets de tulipes.” Un sourcil se leva malgré moi alors que subitement son sourire me revint en mémoire. « Monsieur levée de nanas. J’aurais pu être ravie de faire votre connaissance si vous n’aviez pas tenté de m’envoyer dans le décor. Savez-vous que votre entreprise en plus d’être stupide était dangereuse ? » Je ne mettais aucune forme de chaleur dans mes paroles, tant j’étais agacée par ce genre de comportement d’irresponsables. Ne jugeant pas ses activités nocturnes. Après tout, il faisait marcher mon commerce et je serai hypocrite de venir lui reprocher. Je m’adosse donc contre ma moto en prenant garde à ne pas la faire choir sur le sol avant de pousser un profond soupir. Attendant sans aucun doute une explication quant à son comportement, même si dans le fond, faire une sorte de course avait déclenché une véritable décharge d’adrénaline dans mon corps.









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Message(#)racing towards the dying sun (nea) EmptyLun 6 Juil 2020 - 14:03

Il aurait fallu faire preuve d’un aveuglement monstre pour ne pas se rendre compte que la demoiselle prenait la situation avec moins d’humour que Clyde. Le brun était un peu déçu, espérant tout d’abord que la petite course durerait un peu plus longtemps, mais aussi qu’il n’allait pas tomber sur une rabat-joie de première qui avait plus à cœur de lui rappeler les règles de sécurité sur la route que d’apprécier un petit challenge entre motards. Il ne lui en voulait pas, car il pouvait en soit concevoir que son attrait pour la vitesse et la compétition ne soit pas du goût de tout le monde - même s’il ne comprenait pas bien ce qu’on pouvait bien faire avec une R1 si ce n’était pas pour pousser les gaz une fois sur route. “Bonjour à vous aussi. Et vous n’avez encore rien vu.” Certes, il n’avait pas commencé de la meilleure des manières, mais le petit air offusqué de la brune ne l’amusait que davantage. “Pardon, j’ai oublié mes manières. Enchanté” dit-il en baissant la tête d’un geste de salut, un petit sourire en coin sur les lippes. Si ses manières exagérées trahissaient un certain sarcasme, il finit tout de même pour les offrir un sourire sincère, histoire de lui montrer qu’il n’était tout de même pas là pour lancer une guerre. A moins qu’elle n’en cherche une. “Monsieur levée de nanas. J’aurais pu être ravie de faire votre connaissance si vous n’aviez pas tenté de m’envoyer dans le décor. Savez-vous que votre entreprise en plus d’être stupide était dangereuse ?” Il l’avait un peu cherché, et regrettait qu’elle ait réussi à le reconnaître aussi rapidement, car il aurait pris un malin plaisir à la déstabiliser - mais l’air sérieux de la brune qui le fixait sans broncher lui disait qu’elle n’était pas du genre à s’écraser. En même temps, qui conduisait un tel monstre de puissance sans faire preuve d’un minimum de caractère ? “C’est une manière comme une autre de s’adresser à un client fidèle” lâcha-t-il dans un rire franc. Il ne prenait certainement pas ombrage de cette remarque, ayant bien conscience qu’il n’était pas l’homme le plus sérieux quand il s’agissait de ses relations intimes - mais il ne s’en cachait pas. “Et surtout un peu antinomique… vous pensez pas que le plus dangereux c’est surtout d’avoir une bécane comme la vôtre ?” Loin de lui l’idée de critiquer davantage son choix de monture, et il se radoucit donc, précisant le fond de sa pensée. “J’suis pas très sportives, mais faut admettre que ça envoie.” Au moins, elle pourrait se rassurer sur l’idée qu’il la respectait tout de même, malgré son petit air amusé qui lui donnait vaguement l’apparence d’une tête à claques. Réellement curieux, il se pencha vers la japonaise pour l’observer de plus près - cela faisait bien longtemps qu’il n’en avait pas croisé, car ce n’était pas vraiment les bécanes les plus communes en plein cœur de Brisbane. “Plus sérieusement, j’voulais pas vous faire peur. J’ai juste pas trop l’occasion de rouler avec quelqu’un de mon niveau, j'me suis laissé emporter.” Quelqu’un au-delà de son niveau, plutôt, mais il préférait ne pas trop l’avouer et lui balança plutôt un clin d’œil qui voulait en dire long.
@Nea Dangar


Dernière édition par Clyde Wakefield le Ven 10 Juil 2020 - 16:40, édité 2 fois
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Message(#)racing towards the dying sun (nea) EmptyJeu 9 Juil 2020 - 14:33

He rides a road, that don't have no end, an open highway, that don't have no bends, tramp and his stallion, alone in a dream, proud in his colors, as the chromium gleams, on iron horse he flies, on iron horse he gladly dies Iron horse his wife, iron horse his life (Motörhead, Iron Horse/Born to lose)
☆ Clyde & Nea ☆

J’adorai faire de la moto. Cela me procurait une sensation grisante, de bien être et me permettait de me vider la tête. seulement, sur la route, on rencontre rarement des gens responsables. Bien au contraire, le connard qui me suivait, essayait de me coller dans le décor avec son italienne. Je n’osai pas accélérer car j’avais la voix de ma mère dans ma tête qui me disait d’être prudente. Donc, je vins me ranger sur le bas côté, près de Lone Pine Sanctuary avant de retirer mon casque. Je pouvais lire de la surprise sur le visage de l’homme qui avait ôté le sien. Dans un monde où le machisme régnait, je ne faisais rien comme les autres. Pourquoi une femme ne ferait-elle pas de la moto ? D’ailleurs, il fallait que je note dans un coin de ma tête que je devais emmener Elwyn. Pas certaine cependant qu’il apprécie la sensation ou même qu’il tienne derrière moi. “Pardon, j’ai oublié mes manières. Enchanté” Je vins hocher la tête. Les hommes et les bonnes manières. Tous les mêmes. Ils pensent que sous prétexte que nous n’avions pas de pénis, ils devaient se passer de bonjour ? Je me contente de le remettre. Me souvenir de qui il était. Le gars qui venait dépenser une fortune en fleurs pour sa conquête du moment. J’écrivais les cartes et j’avais noté la différence de prénom à chaque fois. après, c’est vrai qu’il n’était pas mal. de beaux yeux, un visage harmonieux et des cheveux éclaircis par le soleil. Oui, il était pas mal. Mais pas mon type. Il transpirait le sexe par tous les pores. Encore un de ces hommes qui pense qu’en claquant des doigts, il fera tomber toutes les filles. C’est une manière comme une autre de s’adresser à un client fidèle” Là-dessus, c’étaient mes manières qui laissaient à désirer. « Je n’ai pas la mémoire des noms donc je donne des surnoms aux gens. Elwyn était devenu Wynnie, et mes clients avaient tous des petits noms se rapprochant de leurs caractéristiques. Monsieur Pivoine, monsieur Gros Nez. « Vous auriez préféré que vous appelle Dom Juan ? Vu comment il finit, c’est très peu flatteur. » En enfer pour avoir trop joué avec les femmes. De toute façon, depuis la nuit de temps, les femmes avaient le dessus sur les hommes. j’étais certaine que La Bible avait été écrite par des frustrés qui n’avaient pas supporter qu’Eve soit l’égal d’Adam donc ils ont inventé cette histoire de pommes et de serpents. Ce qui est ironique car nombreuses sont les femmes qui en ont peur. “Et surtout un peu antinomique… vous pensez pas que le plus dangereux c’est surtout d’avoir une bécane comme la vôtre ?” Je m’autorise un petit sourire, voire même un éclat de rire avant de venir secouer la tête. « Dangereux seulement si on ne sait pas la maitriser. Et je sais le faire. » Après tout, j’étais conductrice aguerrie. Je ne conduisais que très peu de voitures, me contentant de ma japonaise. J’avais une voiture pour le confort mais cela s’arrêtait là. Parce que la moto me procurait des sensations plus extrêmes, plus fortes. “J’suis pas très sportives, mais faut admettre que ça envoie.” De nouveau, un sourire se dessina sur mes lippes. « 300 kilomètres au compteur. C’est pas une bécane pour les mauviettes. Je vous aurai bien proposé de faire un tour mais on ne me touche pas. » Et jamais je ne lui passerai les clés pour qu’il le fasse. Déjà parce que mon assurance ne couvrirait pas les blessures qu’il risquerait de se faire. Et ensuite parce que ma chérie d’amour restait entre mes jambes. Je ne les écartais pas pour le premier venu. “Plus sérieusement, j’voulais vous faire peur. J’ai juste pas trop l’occasion de rouler avec quelqu’un de mon niveau, j'me suis laissé emporter.” Ce que je pouvais comprendre. Je lui tendis donc la main pour le saluer proprement. « Je suis Nea, au passage. On peut aller rouler si vous voulez. J’essaierai de ne pas trop vous brusquer, grand-père. » Un sourire ironique apparut sur mon visage. car je ne doutais pas qu’il soit plus jeune que moi. « Alors, vous arrivez à tomber les filles avec votre italienne ou vous avez une voiture de luxe cachée dans le garage ? On sait que les femmes promptes à coucher facilement ne sont pas souvent vêtues pour faire de la moto. » Curiosité, juste de la curiosité. Je n’avais jamais essayé de draguer avec ma bécane. Pour cause que je n’avais pas besoin d’elle pour attirer les mecs.
Juste à claque des doigts.









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Message(#)racing towards the dying sun (nea) EmptyJeu 9 Juil 2020 - 23:54

Je n’ai pas la mémoire des noms donc je donne des surnoms aux gens. Vous auriez préféré que vous appelle Dom Juan ? Vu comment il finit, c’est très peu flatteur.” Clyde rit de nouveau à cette évocation - c’était de bonne guerre, même s’il pensait ne pas mériter totalement ce jugement quelque peu hâtif. “C'est déjà plus classe que l'autre option.” Il lui arrivait d’acheter des fleurs, oui, et les cartes accompagnant les roses changeaient souvent de nom, oui - mais cela ne voulait pas dire que c’était un mec irrespectueux qui se jouaient des femmes. Elles étaient toutes consentantes, et il se serait même targué de dire que nombre d’elles faisaient le premier pas ou laissaient flotter l’idée qu’il ne rentrerait pas seul ce soir-là. Ce n’était pas non plus un obsédé qui se jetait sur la première femme venue et ne supportait pas de passer une nuit seul - contrairement à ce que la brune pouvait penser, il se retrouvait souvent seul à la nuit tombée, une fois qu’Halsey avait glissé hors de ses draps, certes. “On ne se connaît même pas et j’ai déjà une réputation, pas très fair-play ça.” Pourtant, est-ce que le fait qu’elle le prenne ou non pour un mec bien changerait quelque chose à sa vie ? Pas vraiment, et il n’allait donc pas s’embêter à démentir coûte que coûte les idées qu’elle semblait s’être déjà faites sur lui.

Lorsqu’elle lui sourit à l’évocation de sa japonaise, nul doute que la fierté transparaissait dans sa voix à l’évocation de son monstre de puissance que Clyde ne pouvait cette fois pas se targuer d’avoir déjà essayé. “300 kilomètres au compteur. C’est pas une bécane pour les mauviettes. Je vous aurai bien proposé de faire un tour mais on ne me touche pas.Dommage, l’essai ne serait pas pour aujourd’hui, alors. “Vous pouvez faire un tour sur la mienne, par contre” lâcha-t-il d’un ton amusé accompagné d’un clin d’œil. La brune lui semblait bien trop caractérielle pour se faire avoir par son petit jeu de séduction, mais c’était justement ce qui le poussait à en jouer. “Je suis Nea, au passage. On peut aller rouler si vous voulez. J’essaierai de ne pas trop vous brusquer, grand-père.” Il saisit sa main au passage, tandis que son sourire s’agrandissait, non sans que ses yeux luisent d’une lueur de défi. Elle voulait vraiment jouer à ça ? Au moins, elle avait eu le mérite de se dérider. Clyde avait l’habitude de provoquer ça chez les gens - ne pas laisser ses interlocuteurs indifférents et provoquer l’échange, même s’il ne partait pas toujours dans la bonne direction. “Clyde” répondit-il en s’écartant légèrement après lui avoir serré la main. “Sans vouloir vous vexer, c'est pas moi qui ait pris peur y a deux minutes.” Sans la vexer ? Mal parti. “Mais si vous voulez pousser les gaz un autre jour, j’peux toujours vous filer mon numéro.” Et voilà qu’il continuait avec son numéro de charme à deux balles, mais qui était juste bien trop tentant pour ne pas le poursuivre. Et puis, une femme à moto, ça avait un petit quelque chose qui ne lui déplaisait pas, au contraire - surtout que la brune était plutôt charmante, ce qui ne gâchait rien. “Alors, vous arrivez à tomber les filles avec votre italienne ou vous avez une voiture de luxe cachée dans le garage ? On sait que les femmes promptes à coucher facilement ne sont pas souvent vêtues pour faire de la moto.” Elle avait le don de le faire rire et de ne pas se laisser démonter, il n’y avait plus de doute. “Même pas. J’suis pas vraiment adepte de jouer sur le matériel, les nanas vénales c’est pas ma cam.” Il sortit un paquet de cigarette de sa poche et s’en grilla une, allant contre son principe qui voulait qu’il reste aussi éloigné de cette merde que possible. Mais à cet instant-là, adossé à sa bécane sous la chaleur des arbres et en charmante compagnie, le moment lui semblait trop parfait pour ne pas y ajouter quelques bouffées grisâtres et enivrantes. “Je suis pas le cliché que vous faîtes de moi, mais bien tenté. J'aime bien les fleurs, c'est répréhensible ça ?
@Nea Dangar
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Message(#)racing towards the dying sun (nea) EmptyDim 26 Juil 2020 - 21:44

He rides a road, that don't have no end, an open highway, that don't have no bends, tramp and his stallion, alone in a dream, proud in his colors, as the chromium gleams, on iron horse he flies, on iron horse he gladly dies Iron horse his wife, iron horse his life (Motörhead, Iron Horse/Born to lose)
☆ Clyde & Nea ☆

Je regardai monsieur italienne avec un sourcil haussé. C’est vrai que je n’avais aucune mémoire des noms. Il m’a fallu plus d’une semaine pour retenir celui d’Elwyn. “C'est déjà plus classe que l'autre option.” J’eus un petit sourire, suivi d’un petit rire. « Vous savez comment fini Dom Juan ou vous ne l’avez jamais lu ? » Non parce qu’il terminait aux Enfers. Donc la question se posait réellement. Les hommes sont souvent ignorants de ce genre de choses. Ils ne savent pas le sens caché des classiques. Pour ma part, j’ai dû les étudier pendant la fac donc j’ai appris à lire entre les lignes. Bien que je ne sois pas une grande lectrice à mon grand regret. Je préférai l’art subtil des fleurs. Je ne savais pas trop d’où me venait ma passion, celle de l’horticulture. M’identifiant plus à Neville Londubat qu’à Hermione Granger dans Harry Potter mais j’aimais sincèrement mon nouveau métier. J’y mettais toute mon âme et je pense que cela pouvait se voir vu que ma boutique rencontrait un peu de succès. En tout cas, le chiffre d’affaires n’était pas à plaindre. “On ne se connaît même pas et j’ai déjà une réputation, pas très fair-play ça.” Je redressai la tête avant de venir la hocher. Il avait raison. « au moins vous envoyez des fleurs. Après votre réputation, je m’en tamponne le coquillage comme de votre première carie. Vous faites ce que vous voulez avec qui vous voulez. » Tant que ce n’est pas moi. Je pense que tout le monde était au courant que j’étais intouchable. Le fleuriste sympathique et souriante mais qui ne faisait pas de charmes aux clients. Et pour cause que j’ai déjà eu du mal à attirer l’autre coco dans mes filets, ce n’était pas pour le laisser s’échapper pour le premier gros poisson venu. Même si mon interlocuteur semblait avoir un fessier assez sympathique à regarder.
Rien n’équivalait les fesses de mon Wynnie.

Vous pouvez faire un tour sur la mienne, par contre” C’est ça et pourquoi pas sur ton pénis pendant qu’on y est ? Je secouai la tête à la négative. « Nan, trop pépère pour moi ce genre de bolide. Et puis, je ne voudrais pas vous l’abimer. » C’est vrai que nous n’étions pas assurés, ni l’un, ni l’autre. et une moto, cela coûtait cher. Cela m’avait coûté ma voiture. La somme complète du bolide que je possédai avant. Et je ne regrettais pas. je pouvais faire le chemin plus rapidement entre la ferme Blythe et ma boutique de fleurs avec ma R1. Ce qui m’aurait pris un temps fou avec une voiture. “Clyde” Je lui rendis une franche poignée de mains avant de hocher la tête. « Et où est Bonnie ? » Après tout, la chanson me revenait sans cesse en mémoire et était assez présente à la télévision. “Sans vouloir vous vexer, c'est pas moi qui ait pris peur y a deux minutes.” Là-dessus, il n’avait pas tort. Mais il ne connaissait pas mon historique familial et je n’avais aucune envie de me justifier. Je me contentai donc de lui faire ma mimique de garce. “Mais si vous voulez pousser les gaz un autre jour, j’peux toujours vous filer mon numéro.” Tu peux crever. T’es beau, mon gars. Très beau. Mais tu peux crever. « je ne suis pas certaine que mon compagnon apprécierait que je rentre le numéro d’un autre homme dans mon répertoire. Et je crois que vous êtes sur le fichier de la boutique ? Demandai-je en levant le nez. » Je passais une main dans mes cheveux pour les dénouer. Rien de tel que de placer le conjoint dans la conversation pour décourager les lourds. Pour le moment, Clyde était gentillet. Mais je pourrais lui montrer les dents s’il continuait à me draguer de la sorte. “Même pas. J’suis pas vraiment adepte de jouer sur le matériel, les nanas vénales c’est pas ma cam.” Je le regardai en arquant un sourcil. Et c’est quoi ta cam mon gars ? Car vu toutes les nanas que tu lèves, tu ne dois pas être très regardant sur la marchandise. « Alors, c’est quoi votre type ? Les femmes sauvages et qui résistent à votre regard de tombeur ? » Après tout, autant le mentionner. Il devait le savoir sinon, il n’aurait pas autant de conquêtes. “Je suis pas le cliché que vous faîtes de moi, mais bien tenté. J'aime bien les fleurs, c'est répréhensible ça ?” Il marquait un point. Je me surpris à hausser les épaules. « Je ne me fais aucun cliché. Je suis juste curieuse. Je dirai que c’est une sorte d’étude sociologique. J’aime savoir comment font les hommes pour aborder les filles. » Oh putain. Je venais vraiment d’employer le mot sociologique dans une phrase. Mais bordel, Elwyn, sors de ma tête.









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Message(#)racing towards the dying sun (nea) EmptyDim 26 Juil 2020 - 23:48

Clyde possédait une culture bien à lui, finalement peu scolaire et puis bien plus acquise au fil des années à se fondre en société - sans faire preuve d’une culture débordante, il était néanmoins très lucide en terme d’intellectuel social, ce qui lui permettait de passer pour cultivé là où il lui manquait cependant parfois certaines bases pourtant classiques. “Vous savez comment fini Dom Juan ou vous ne l’avez jamais lu ?” Il ne l’avait pas lu, non, et prétendre le contraire aurait été se targuer d’un intérêt littéraire qu’il ne possédait pas - néanmoins, il n’était pas dénué de toute connaissance et savait que la pièce se terminait mal, sans pour autant remettre exactement le doigt sur ce que l’histoire réservait à ce Dom Juan. Cela ne l’empêcha pas de rire à la remarque de la jeune femme - que la pièce se termine mal n’était pas un problème pour lui, car il n’était pas réellement un enfant de choeur, et n’avait aucun problème avec le fait de se l’avouer à lui-même. L’enfer, le paradis et toutes ces conneries, ça lui passait bien au-dessus de la tête - là où lui ne voyait que le présent et l’avenir proche, point. “J’ai une tête à avoir lu Dom Juan ?” Pas vraiment, non. “VLes fins heureuses c’est pas mon truc de toute façon.” Voilà qui suffirait à faire comprendre à la jeune femme que les opinions qu’elle pouvait avoir de lui le faisaient bien rire, mais qu’au fond, il n’avait pas besoin d’un regard approbateur, ou plutôt réprobateur, pour continuer à mener sa vie selon ses règles. “Au moins vous envoyez des fleurs. Après votre réputation, je m’en tamponne le coquillage comme de votre première carie. Vous faites ce que vous voulez avec qui vous voulez.” “Vous avez pourtant un avis bien arrêté sur mes activités nocturnes, pour quelqu’un qui s’en tamponne.” Il avait répondu du tac au tac sans se départir de son sourire, car après tout la brune avait noté l’effort qu’il faisait en prévoyant des fleurs à chaque fois, ce qui n’était pas rien - devil’s in the details, qu’ils disaient.

Il n’avait pas fallu bien longtemps à Clyde pour comprendre que la jeune femme était dure en affaires, et que s’il voulait tenter son numéro de charme, il devait le faire pour rire et sans réellement attendre quelque chose en retour, ce qu’elle se tuait visiblement à lui faire comprendre alors qu’il ne voulait pas lâcher l’affaire. “Nan, trop pépère pour moi ce genre de bolide. Et puis, je ne voudrais pas vous l’abimer.” Vu la vitesse à laquelle elle roulait dix minutes auparavant, elle n’aurait pas abimé grand chose, et pas même fait chauffer les pneus. “Bien sûr, ça serait dommage” qu’il répondit alors que personne n’était dupe quant à ce qu’il pouvait réellement penser. Il finit néanmoins par attraper la main tendue de la jeune femme qui s’était enfin déridée suffisamment pour lui offrir son prénom, alors qu’il lui dévoilait également le sien. “Et où est Bonnie ?” Cette fois-ci, il lâcha un rire franc. Si seulement elle savait. Il n’était rien sans sa Bonnie, mais il ne l’aurait avoué à personne, et encore moins à Halsey elle-même. “Je préfère la jouer solo” qu’il lui répondit avec une assurance déconcertante alors que cette phrase était probablement la plus fausse qu’il lui ait servi dans les dernières minutes - et il lui avait pourtant balancé une ribambelle de conneries. L’éventuelle Bonnie écartée de la conversation, il tenta une énième approche dont il connaissait déjà l’issue, mais il se risqua à lui demander son numéro de manière détournée - et pourtant bien moins délicate que ce qu’il réservait aux femmes avec qui il pensait au moins avoir sa chance. “Je ne suis pas certaine que mon compagnon apprécierait que je rentre le numéro d’un autre homme dans mon répertoire. Et je crois que vous êtes sur le fichier de la boutique ?” Le coup du compagnon, classique. Peut-être vrai, peut-être pas, mais cela ne changeait pas grand-chose pour Clyde qui n’espérait rien de plus qu’une joute verbale - voire une joute sur la route, un jour peut-être. “Et votre compagnon il rentre sur la selle arrière ?” Son regard était narquois, mais il n’avait pu s’empêcher de titiller encore plus les limites de la brune, alors qu’elle se prêtait pourtant au jeu des questions réponses - à croire que le vent tournait en la faveur du brun, si Nea ne l’avait pas encore renvoyé chez lui. “Alors, c’est quoi votre type ? Les femmes sauvages et qui résistent à votre regard de tombeur ?” “Un truc comme ça. Mais en moins cliché.” Il lâcha un rire sec avant de faire un signe approximatif de la main. En réalité, il préférait celles qui ne lui résistaient pas, et même celles qui l’approchaient en premier, mais la brune n’avait sûrement pas besoin de connaître les détails de sa vie sentimentale. “Je ne me fais aucun cliché. Je suis juste curieuse. Je dirai que c’est une sorte d’étude sociologique. J’aime savoir comment font les hommes pour aborder les filles.” Finalement, si elle était si curieuse, il pouvait peut-être se permettre de lui livrer ce qui marchait réellement pour lui. “Alors si c’est pour une étude sociologique…” Il haussa les épaules, comme prêt à se mettre au service de la science et avec bon coeur. “En réalité, je préfère quand ce sont les femmes qui m’abordent.” Les femmes de caractère, celles qui savent ce qu’elles veulent - ce qu’il omit de préciser, de peur que la brune ne prenne ça comme un compliment déguisé - alors qu’il l’avait sûrement flattée suffisamment pour le reste de la journée. “Et votre compagnon alors, il vous a abordé comment ?
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Message(#)racing towards the dying sun (nea) EmptyLun 27 Juil 2020 - 1:08

He rides a road, that don't have no end, an open highway, that don't have no bends, tramp and his stallion, alone in a dream, proud in his colors, as the chromium gleams, on iron horse he flies, on iron horse he gladly dies Iron horse his wife, iron horse his life (Motörhead, Iron Horse/Born to lose)
☆ Clyde & Nea ☆

J’ai toujours été réputé pour être une femme froide. Etant l’enfant du milieu, je me rapprochai plus du sobriquet qu’on m’avait donné adolescente : le néant, plutôt que Neadorable. Surtout avec les hommes. assez grande, je dépliai généralement mon mètre soixante-dix-huit pour en imposer aux hommes qui me faisaient face. Mais celui que j’avais en face de moi. eh bien, il semblait vouloir jouer. Motard, je me permis de l’évaluer sous toutes les coutures. Des yeux clairs qui me laissèrent cependant de marbre, un sourire assez charmeur, dévoilant une parfaite rangée de dents blanches. Pour mieux te croquer mon enfant. Une légère barbe faussement négligée ornait ses joues alors qu’il avait des fossettes lorsqu’il se plaisait à sourire. il dégageait quelque chose qui me laissait cependant froide. J’ai eu affaire à des hommes comme lui toute ma vie. Des hommes qui pensaient que sous prétexte ils conduisaient un bolide, les femmes leur tomberaient dans les bras. Il suffisait de voir les fleurs qu’il destinait à ses conquêtes, nombreuses si j’en croyais le nombre de fois où il passait le pas de ma boutique. Ce n’était certainement pas pour mes charmes ou pour ceux de Kenny qu’il venait. Son regard malicieux étant clairement dédié aux femmes. “J’ai une tête à avoir lu Dom Juan ?” Je me permis de plisser légèrement le regard en relevant la tête pour l’affronter du regard. Si tu voulais jouer à ça avec moi mon gars, tu te heurteras à un mur. “Les fins heureuses c’est pas mon truc de toute façon.” J’arquai un sourcil, interrogatrice avant de venir croiser les bras sur ma poitrine. « Sans doute trop jeune pour en envisager une. Vous avez quoi ? Tout juste la trentaine ? » Après tout, cela se voyait que j’étais bien plus âgée que lui et sans doute plus mure. On savait qu’un homme parvenait à maturation tardivement. Il suffisait de penser à celui qui partageait ma vie ainsi que mon lit. Elwyn était l’exemple même de l’immaturité mais cela le rendait touchant car il dispersait certains savoirs dans l’air, combinant le parfait alliage d’homme séduisant et intelligent. Zeke était plus taciturne. Plus renfermé et semblait beaucoup plus vieux au premier coup d’œil. Le Blythe ayant été forcé de grandir d’un coup. Là où je peinai à cerner mon interlocuteur inopiné. Un parfait abruti prêt à nous envoyer dans le décor sous prétexte que je conduisais une japonaise ou pour le frisson. Tu l’auras moins le frisson mon gars quand tu te seras mangé le sol. “Vous avez pourtant un avis bien arrêté sur mes activités nocturnes, pour quelqu’un qui s’en tamponne.” Au moins, il était direct. J’eus un franc sourire suivi d’un éclat de rire moqueur. « Certes mais je suis une femme. Et je n’ai cure de vos activités nocturnes mais je saurai m’en protéger. Les enfants, très peu pour moi. » Car c’était clair que le gamin n’était pas de taille pour moi. A vrai dire, presque aucun homme ne l’était. Femme de caractère, femme qui ne désirait pas s’enchainer à un homme quelconque et pourtant Cadburry avait réussi là où d’autres avaient échoué.

Bien sûr, ça serait dommage” J’inclinai la tête sur le côté en signe d’acquiescement avant de me demander où allait nous mener cette rencontre pour le moins étrange. Après tout, un homme ne tenait-il pas à sa moto plus que de raisons ? Et la passer à une femme ne reviendrait-il pas à se soumettre à cette dernière ? Un éclat de méfiance passa dans mon regard alors qu’il vint se présenter convenablement. Le prénom Clyde. Rien que la réputation faite par ce dernier contribuait à ce que je continue de rester sur mes gardes. Je ne savais pas s’il tentait de me faire du charme en simplet qu’il était ou si le tout consistait un jeu. L’un comme l’autre, la finalité ne me plaisait guère. “Je préfère la jouer solo” Piètre menteur. Je décide pour mon propre bien de ne rien dire sur cette affirmation que je savais fausse. Puisqu’il s’amourachait de femmes dociles. Peu regardantes si elles écartaient les cuisses pour un bouquet de fleurs et un sourire sans doute aussi faux que ses affirmations. Je fronçai le nez, hésitante. La confiance se gagne avec le temps chez moi, je ne l’accorde pas au premier regard bleuté que je pourrais croiser. “Et votre compagnon il rentre sur la selle arrière ?” Bonne question. Bon esprit assez vif. « Je ne le laisse pas monter derrière moi. je ne suis pas aussi castratrice. Et je n’ai pas mon bolide depuis assez longtemps pour l’avoir emmené avec moi. » Je vins flatter l’engin qui brillait par sa nouveauté, sans aucune rayure. Vu qu’avant, je me contentai de conduire un bolide à quatre roues plutôt qu’une moto de ce genre. Une folie qui signifiait un renouveau pour moi. « Vous êtes bien curieux. Je serai tentée de croire que vous me faites du charme. Mais personne n’est aussi stupide pour s’y hasarder. Je mords, sachez-le, Clyde. » Et je brille surtout par ma fidélité étant lasse de la danse que nous avions entreprise deux années auparavant avec Elwyn. Fidèle à mes idées, à mon cœur et au fait qu’il lui appartenait. Certes, il était plaisant pour une femme de se sentir courtiser mais quand c’est fait avec si peu de subtilités, la personne perd des points et se voit même reléguer au rang des sous-fifres. “Un truc comme ça. Mais en moins cliché.” Je ne pus m’empêcher de faire rouler mes yeux dans leur orbite. Homme énigmatique. Je détestai ça. j’aimais les hommes francs. Et pour cause que je côtoyai sans aucun doute le plus honnête d’entre eux. Même si je préférerai me faire subir une ablation du sein plutôt que de la dire à Cadburry. “Alors si c’est pour une étude sociologique…” Je le fixai hausser des épaules, cherchant sans doute une réponse idéale. Il n’y en a pas mon grand. “En réalité, je préfère quand ce sont les femmes qui m’abordent.” Je hochai donc la tête alors qu’un sourire narquois vint orner mes fines lèvres. « Un feignant. Claquement de doigts et bonjour mesdames. Mais c’est une démarche très féministe et je salue ça. » Après tout, je militai assez pour que les femmes ne se fassent plus aborder par des hommes nigauds et qui ne voulaient que tirer leur coup pendant les quatre minutes que duraient un rapport sexuel. Une parade nuptiale bien longue pour un acte très court. “Et votre compagnon alors, il vous a abordé comment ?” Je secouai la tête avant de venir sortir une cigarette de mon paquet pour la tasser dans mes mains. « Eh bien, je ne suis pas une femme qu’on peut avoir une soirée. Il a été patient et disons qu’il aura mis deux ans à m’avoir. Non pas en se comportant comme un lourd ou comme un gentleman mais plutôt en restant lui-même. Je déteste les hommes qui se donnent un air pour séduire. J’aime les hommes honnêtes. Mais bon, déformation professionnelle. J’étais avocate avant. » Je vins lui sourire, dévoilant mes dents de devant avant de venir coincer la cigarette non consommée entre mes lèvres. « Et je sais, cher monsieur, que vous êtes un menteur. Je ne sais pas sur quoi et cela ne me regarde guère. Mais cessez me raconter vos boniments. Je ne suis pas intéressée par… » Je m’autorisai à montrer son entrejambe avant de venir allumer et prendre une bonne bouffée de nicotine, rejetant la fumée en arrière. « Alors pourquoi les fleurs ? Pourquoi faire des efforts si la femme vous aborde ? » Une démarche contradictoire avec ce qu’il m’avait dit. Je pris appui sur ma moto, croisant les bras sur ma poitrine, posant mon regard ambré sur sa silhouette attendant sans doute un autre mensonge. Mais nous n’en étions plus à un près, n’est-ce pas Clyde ?










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Message(#)racing towards the dying sun (nea) EmptyLun 27 Juil 2020 - 11:15

Sans doute trop jeune pour en envisager une. Vous avez quoi ? Tout juste la trentaine ?” En plus d’être difficile à dérider, la brune semblait avoir un avis tranché sur beaucoup de choses, contrairement à ce dont elle voulait bien se targuer. Soit, pour une fois cela ne dérangeait pas le brun, qui était amusé plus qu’autre chose par la tournure des évènements et le fait que la jeune femme essayait de le repousser alors que lui-même n’attendait en réalité rien d’elle. “Bientôt trente-trois.” Il tira sur sa clope avant qu’un sourire en coin n’apparaisse sur ses lippes. “Je vous retournerai bien la question mais il paraît que c’est impoli de demander l’âge d’une femme.” Même si, à en juger par la teneur de sa question et la position d’autorité qu’elle tentait de prendre sur lui, il paraissait plutôt clair qu’elle avait dépassé la trentaine depuis quelques années. “Certes mais je suis une femme. Et je n’ai cure de vos activités nocturnes mais je saurai m’en protéger. Les enfants, très peu pour moi.” La trentaine bien tassée, et pourtant la brune était sans enfant, visiblement. Clyde lâcha un rire sec, flatté qu’elle veuille bien relever son charme - de manière détournée, certes, et quant bien même elle se targuait d’y résister. S’il lui avait paru à ce point désagréable à regarder, elle n’aurait sans doute pas émis de remettre quant au petit jeu de séduction dans lequel il s’était lancé sans vraiment le prévoir. “J’vous rassure, on est sur la même longueur pour ça.Alors on devrait bien s’entendre, non ? Son sourire s’agrandit, comme s’il venait de lui présenter un argument imbattable, alors qu’il savait bien qu’elle trouverait réponse à tout ce qu’il lui disait, et c’était bien ça qui amusait le brun.

Alors qu’elle se refusait à monter sur sa bécane - ce qui était mieux comme ça, car il avait proposé plus par jeu que par réelle envie de lui prêter son monstre qui n’était rien qu’à lui et que personne n’était supposé toucher, il ne put s’empêcher de la questionner sur ce fameux compagnon. “Je ne le laisse pas monter derrière moi. je ne suis pas aussi castratrice. Et je n’ai pas mon bolide depuis assez longtemps pour l’avoir emmené avec moi.” Il aurait imaginé un motard, mais elle s’était vendue sans le savoir, ne prétendant même pas que ce mec avait une plus grosse bécane que lui. “Le pauvre, j’espère qu’il a de quoi s’occuper à la maison en attendant.” Il en riait avec son petit sourire narquois, mais cette femme semblait avoir suffisamment de caractère pour qu’il se demande à quoi pouvait bien ressembler le mec en face. Elle avait beau ne pas se revendiquer castratrice, elle le paraissait tout de même un peu - même si Clyde était sans doute quelque peu mal placé pour critiquer les femmes de caractère, puisqu’il en côtoyait une quotidiennement, qui l’agaçait tout autant qu’il ne pouvait se passer d’elle malgré tout. “Vous êtes bien curieux. Je serai tentée de croire que vous me faites du charme. Mais personne n’est aussi stupide pour s’y hasarder. Je mords, sachez-le, Clyde.” Pas besoin de le préciser, il avait commencé à le saisir. “Je n’ai pas dit que j’étais intelligent.” Même s’il pensait l’être, en réalité, ou du moins dans son domaine. “Mais je vous rassure, je ne donne pas dans les femmes mariées.” Mariée ou pas, d'ailleurs, mais parmi sa flopée de mensonges, il s’agissait d’une autre vérité. Il avait suffisamment d’hommes et de femmes infidèles à faire chanter pour éviter de se retrouver plongé personnellement dans une de ses machinations - et puis, il y avait suffisamment de femmes célibataires pour satisfaire ses goûts. Surtout lorsque celles-ci faisaient le premier pas, ce qui dénotait d’une force de caractère qu’il appréciait. “Un feignant. Claquement de doigts et bonjour mesdames. Mais c’est une démarche très féministe et je salue ça.” Il rit à cette phrase qui contenait tout à la fois une insulte et un compliment, et qu’il choisit de bien prendre, malgré tout - car le jugement de la fleuriste était bien le dernier qu’il prendrait en compte. “Je n’ai pas dit que j’attendais qu’on vienne me manger dans la main.” Tout de même, il avait quelques principes, et il tenait à s’en défendre un minimum. “Mais j’apprécie les femmes qui savent ce qu’elles veulent.” Tout comme la brune, mais dans un autre genre visiblement, puisqu’elle ne semblait pas du genre à aborder les hommes, ce qu’elle confirma bien vite.

Eh bien, je ne suis pas une femme qu’on peut avoir une soirée. Il a été patient et disons qu’il aura mis deux ans à m’avoir. Non pas en se comportant comme un lourd ou comme un gentleman mais plutôt en restant lui-même. Je déteste les hommes qui se donnent un air pour séduire. J’aime les hommes honnêtes. Mais bon, déformation professionnelle. J’étais avocate avant.” Clyde arqua un sourcil, retenant surtout la dernière information qui avait réellement éveillé sa curiosité, cette fois. Il comprenait désormais bien mieux la répartie de la jeune femme - la plupart des avocates qu’il avait rencontré avaient un sacré caractère, ce qui était nécessaire dans le milieu, pour ne pas se faire bouffer. “Intéressant” qu’il lâcha avec un sourire énigmatique, ne pouvait cependant s’empêcher d’enchaîner. “Disons que le degré d’honnêteté dépend grandement de l’objectif poursuivi.” Et pour Clyde, ce n’était clairement pas de craquer et de s’engager comme la brune semblait l’avoir fait. “Et je sais, cher monsieur, que vous êtes un menteur. Je ne sais pas sur quoi et cela ne me regarde guère. Mais cessez me raconter vos boniments. Je ne suis pas intéressée par…” Il ne put s’empêcher de partir dans un éclat de rire tandis qu’elle fixait son entrejambe, ce qui finit par calmer définitivement Clyde, qui ne voulait pas non plus passer pour un lourdaud qu’il n’était pourtant pas. “Le message est passé, ne vous inquiétez pas.” Au loin de le renvoyer, elle finit néanmoins par tirer sur sa clope avant de le regarder à nouveau. “Alors pourquoi les fleurs ? Pourquoi faire des efforts si la femme vous aborde ?” “Ce n’est pas parce qu’une femme fait le premier pas que je ne peux pas me permettre de l’inviter ensuite.” Il avait tout de même un certain côté gentleman dont il n’aimait pas se départir, peu importe la personne qui se trouvait en face de lui. “Et acheter des fleurs n’est pas un effort, ça me semble normal.” Il finit par tirer sur sa clope à son tour avant de recracher la fumée âcre. “Même si je ne cherche pas à m'engager, je ne suis pas un animal.” Au cas-où le doute persistait dans l’esprit de la brune.
@Nea Dangar
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Message(#)racing towards the dying sun (nea) EmptyLun 27 Juil 2020 - 19:53

He rides a road, that don't have no end, an open highway, that don't have no bends, tramp and his stallion, alone in a dream, proud in his colors, as the chromium gleams, on iron horse he flies, on iron horse he gladly dies Iron horse his wife, iron horse his life (Motörhead, Iron Horse/Born to lose)
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“Bientôt trente-trois.” Je me tourne vers lui, surprise par cet aveu. Je le voyais plus jeune à vrai dire. sans doute parce que les hommes vieillissent mieux que les femmes. J’avais pris un coup de vieux énorme quand Nell était morte et que je me suis retrouvée avec un enfant sur les bras. Puis j’en ai perdu la garde. “Je vous retournerai bien la question mais il paraît que c’est impoli de demander l’âge d’une femme.” Un petit rire sortit d’entre mes lèvres. Saurait-il faire fondre la mégère de glace que j’incarnais ? Impossible. « 35 depuis mai. » Mais nous savons tous les deux que les femmes mûrissaient plus rapidement que les hommes. il suffisait de voir Wynnie. Six ans nous séparaient et pourtant, il agissait toujours comme un enfant. A croire que cela lui convenait comme ça. D’être un enfant. je ne saurai dire mais il m’avait charmé par ses excentricités et je ne pense pas être capable de retourner avec quelqu’un de taciturne et de sérieux. J’avais besoin qu’un homme ait un grain de folie pour pouvoir m’épanouir avec lui. Elwyn n’avait pas un grain de folie. Il en avait tout le sablier tant il brillait de mille nuances. “J’vous rassure, on est sur la même longueur pour ça.” Mes lippes se retroussèrent pour faire une mimique en coin alors que je lui coulai un regard sans répondre. Après tout, je pense que tout était dit de manière silencieuse. Il fallait savoir interpréter les silences pour faire partie de ma vie. Et ce n’était pas à la portée du premier mec venu.

Le pauvre, j’espère qu’il a de quoi s’occuper à la maison en attendant.” Que sous-entendait-il par là avec cette phrase ? Je vins froncer les sourcils avant de déglutir. Oui que voulait-il dire ? « Oh oui. Il a mis à sac son appartement plus d’une fois. » Signe que nous ne vivions pas ensembles. Que nous ne partagions plus un appartement où régnait un chaos sans nom puisque je lui avais préféré la tranquillité d’une ferme. Après qu’Elwyn ait piétiné mon cœur dans une émission de télé-réalité qui visait à se marier. Chose après laquelle je l’avais mise en garde s’il venait à me refaire le même coup. Je n’hésiterai pas à le castrer aussi sec. . “Je n’ai pas dit que j’étais intelligent.” Un nouveau rire moqueur s’éleva de ma gorge alors que je le fixai sans bouger, en attente de la suite de la phrase. “Mais je vous rassure, je ne donne pas dans les femmes mariées.” Je penchai la tête sur le côté pour le scruter avec mon regard ébène, essayant de voir s’il mentait ou non. « Pareil. Je sais ce que c’est de subir la tromperie. Donc je ne ferai pas la même chose. Fidèle, un peu comme un labrador. » Comme une louve devant sa nourriture plutôt. Je retroussai mes babines, dévoilant mes dents parfaitement alignées. « Et je n’ai pas dit que j’étais mariée. » Je ne le suis plus du moins. aucune alliance à mon doigt. Et il n’était pas né l’homme qui me ferait repasser devant le maire ou un aumonier pour me lier à lui. ou alors il faudrait que je m’assure que cela soit à vie. “Je n’ai pas dit que j’attendais qu’on vienne me manger dans la main.” Tu te contredis mon gars. Car les hommes qui aiment les femmes entreprenantes font rarement un pas en avant. Dans le fond, j’étais certaine qu’il ne me disait que des sornettes pour essayer de m’amadouer. Mais à quelle fin ? Cela restait à voir. “Mais j’apprécie les femmes qui savent ce qu’elles veulent.” Je hochai la tête pour lui montrer que je le comprenais. Après tout, j’étais un peu comme lui. j’aimais qu’un homme sache ce qu’il veuille. Ce qui était rare de nos jours.

Intéressant” Qu’est-ce qui est intéressant mon gars ? le fond de mes yeux ou celui de ma pensée ? Je me mordis l’intérieur de ma joue m’empêchant de faire une remarque acerbe alors que mon regard le sondait. “Disons que le degré d’honnêteté dépend grandement de l’objectif poursuivi.” Je plissai le regard. « Et quel est votre objectif là maintenant, Clyde ? » ma voix se voulait plus froide que ne l’aurai voulu. Mon visage demeurant volontairement fermé. Sans doute des séquelles de ma précédente vie qui remontaient en moi comme des réminiscences. “Le message est passé, ne vous inquiétez pas.” J’espère bien ou mon genou va rencontrer tes parties mon gars. Car je ne supporte pas qu’on m’aborde de la sorte. Surtout pas en manquant de m’envoyer dans le décor. Je sortis mon briquet de la poche arrière de mon pantalon pour venir allumer ma cigarette. Choisissant de ne pas répondre. De le laisser continuer ses explications. “Ce n’est pas parce qu’une femme fait le premier pas que je ne peux pas me permettre de l’inviter ensuite.” Donc il ne bourriquait pas la femme dès le premier soir ? Etonnant pour un homme qui ne désirait pas s’engager. Allez mon gars, t’as une Bonnie sous le coude. J’en suis certaine. “Et acheter des fleurs n’est pas un effort, ça me semble normal.” je l’imitai alors qu’il recrachait la fumée avant de comprendre un peu son raisonnement. « Tant que vous faites vivre mon commerce… » je haussai les épaules à cette affirmation. Après tout, ma boutique était encore jeune. “Même si je ne cherche pas à m'engager, je ne suis pas un animal.” Il était drôle. Un animal. « Je n’aurai pas dit animal. Mais c’est bien de le préciser. Donc si je suis votre raisonnement, vous attendez quoi ? Le second ? Le troisième avant de conclure ? N’avez-vous pas peur que la femme s’attache ? » Je le montrais dans son entièreté. « Vous savez que vous avez du charme et vous en jouez. Je ne sais pas ce qui est le pire. Courtiser une femme pour en venir à la jeter ou alors la jeter tout de suite après. Je sais que pour ma part, si un mec me jette… » J’eus un rictus mauvais. « Je préfère le faire en première disons-le. Question d’ego. » Et là-dessus cher Clyde, nous nous ressemblions plus qu’on ne voudrait l’admettre. Sauf que j’ai déjà ma moitié et toi, non.











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Message(#)racing towards the dying sun (nea) EmptyMar 22 Sep 2020 - 20:38

Quand bien même Clyde ne comptait pas brusquer la jeune femme plus qu’il ne l’avait déjà - visiblement - fait, elle se fichait bien de l’avis qu’il pouvait avoir sur elle puisqu’elle n’eut aucun mal à lui révéler son âge alors qu’il ne l’avait même pas demandé. “35 depuis mai.” Il n’aurait pas parié à l’année près, mais il avait vu plutôt juste - la trentaine déjà tassée, et un caractère bien trempé qui avait sûrement dû avoir le temps de mûrir lui aussi au fil des années. Clyde se serait laissé aller à quelques remarques sur son âge si elle ne lui avait pas coupé l’herbe sous le pied en lui précisant que les morveux pleurnichards n’étaient pas prévu dans ses plans. A ce niveau-là, il ne pouvait qu'acquiescer et s’amuser de la franchise de la brune qui n’avait pas la langue dans sa poche. Cependant, en imaginant cette dernière au volant de son bolide et son prétendu mec à l’arrière, il ne put retenir une remarque acerbe. En réalité, il se demandait quel type de mec réussissait à tenir tête à une femme pareille - des types comme lui, peut-être, puisqu’il pouvait se targuer de tenir tête à Halsey qui était pourtant la femme au caractère le plus affirmé qu’il ait jamais rencontré. “Oh oui. Il a mis à sac son appartement plus d’une fois.” Le brun lâcha un rire sec tandis qu’il soulevait un sourcil d’étonnement. A croire que si Nea s’était laissée aller aux bras d’un homme, elle n’était pas allée jusqu’à lui confier les clés de chez elle - et il pourrait bien en dire la même chose dans sa propre vie, ce qui le rendait plutôt mal placé pour critiquer un tel arrangement.

Quand bien même cette discussion impromptue l’amusait bien plus qu’il ne l’aurait cru, il finit néanmoins par rassurer la brune sur ses intentions - qui, si elles n’étaient pas particulièrement louables lorsqu’il avait commencé à mettre les gaz pour la talonner, ne visaient néanmoins pas à l’attirer réellement dans son lit. De ce qu’il pouvait en voir, c’était peine perdu, et la brunette semblait un peu trop encline à jouer sur les mots pour qu’il souhaite réellement perdre le temps de tenter une approche qui se révélerait sans doute vaine. Jusque là, il ne faisait que plaisanter - et puis, il préférait ne pas donner dans les femmes mariées, ou même les femmes casées. Ce n’était pas vraiment une question de principes, mais plutôt de facilité - loin de lui l’idée de se retrouver embarqué dans des histoires qui ne le concernaient pas. “Pareil. Je sais ce que c’est de subir la tromperie. Donc je ne ferai pas la même chose. Fidèle, un peu comme un labrador.” Clyde lâcha un éclat de rire en écrasant sa cigarette avant d’en sortir une nouvelle. “L’analogie est sympa.” Étant donné l’estime que la brune semblait avoir d’elle-même, il ne l’aurait pas imaginée se comparer à un labrador, mais la remarque avait au moins eu le mérite de le faire rire. “Et je n’ai pas dit que j’étais mariée.” Clyde tenta de saisir les intentions derrière cette précision, mais il ne vit aucune lueur signifiant une quelconque ouverture de la part de Nea - à croire qu’elle préférait toujours avoir raison, et en conséquence se livrer davantage sur sa vie que de le laisser se tromper sur elle. Les madame je-sais-tout, il connaissait, et il s’agissait souvent des femmes qui l’intriguaient le plus mais finissaient par le lasser - question d’ego masculin et de supériorité - parfois - mal placée. “Et quel est votre objectif là maintenant, Clyde ?” Croyait-elle vraiment encore qu’il tentait de l’amadouer ? Même le plus idiot des hommes aurait fini par comprendre que la brune était plutôt fermée à l’idée. Clyde se contenta donc de laisser tomber son sourire en coin pour fixer d’un regard d’un air plus sérieux, enfin. “Il n'y en a aucun, vraiment. A la base, j'étais parti pour rouler quand même.” L’idée de tomber sur une jeune femme plutôt charmante n’avait pas vraiment traversé son esprit lorsqu’il avait commencé à la talonner.

Puisque Nea semblait enfin avoir compris que son objectif ne la concernait pas elle, elle finit par se montrer plutôt curieuse quant à ses manières d’approcher les femmes. Du moins, curieuses et plutôt portée sur un jugement facile, mais il ne lui en voulait pas - après tout, si ses techniques fonctionnaient, ce n’était pas l’avis d’une énième nana résolument indépendante qui allait remettre en question sa manière de fonctionner. Tant que tout le monde y trouvait son compte, lui et les femmes qu’il fréquentait, il n’y voyait pas de mal. “Tant que vous faites vivre mon commerce…” Enfin une lueur de raison, que Clyde salua d’un hochement de tête. “Je n’aurai pas dit animal. Mais c’est bien de le préciser. Donc si je suis votre raisonnement, vous attendez quoi ? Le second ? Le troisième avant de conclure ? N’avez-vous pas peur que la femme s’attache ? Vous savez que vous avez du charme et vous en jouez. Je ne sais pas ce qui est le pire. Courtiser une femme pour en venir à la jeter ou alors la jeter tout de suite après. Je sais que pour ma part, si un mec me jette… Je préfère le faire en première disons-le. Question d’ego.” La dernière phrase résonna particulièrement chez le brun qui sourit à nouveau. “A croire que l’on a des points communs.” Qu’elle n’aille pas se méprendre, il ne comptait pas jouer sur ce constat pour lui courir après, mais cela aurait peut-être le mérite de faire réaliser à la brune qu’elle ne devait pas juger aussi durement un inconnu, quand bien même ses manières de faire différaient des siennes. “Je n’ai pas de règles pré-définies.” Ni face aux femmes, ni dans le boulot, et encore moins dans ses activités extra-professionnelles plutôt borderline. “Mais je suis toujours honnête. Jouer de son charme comme vous dites, c’est une chose, mais je ne promets rien d’autre.” Il était un joueur, un charmeur, et il n’irait pas jusqu’à nier ce fait - en revanche, il n’était pas responsable si les femmes s’attachaient trop facilement alors que lui ne leur avait rien promis de plus qu’une soirée et une nuit.

Clyde écrasa sa dernière cigarette et reprit son casque en main avant de l’enfiler sans plus de cérémonie. Il tâta les poches de son pantalon et en sortit une carte professionnelle - toujours être préparé, en toutes circonstances - qu’il tendit à la brune. “Si ça vous tente de vraiment rouler un jour, vous savez qui appeler.” Après, si l’envie de l’appeler lui prenait pour autre chose, il ne dirait pas non, mais il n’allait pas rester collé à son écran en attendant un tel appel qui risquait de ne jamais arriver. Clyde jeta un dernier sourire à la brune avant d’enfiler sa bécane et de repartir en trombe, bien décidé à profiter du soleil couchant pour aligner quelques kilomètres sans se soucier du compteur.
@Nea Dangar
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