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 #42 joamie + 'cause I'm only human

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Message(#)#42 joamie + 'cause I'm only human EmptyLun 13 Juil 2015 - 2:38

'cause I'm only human
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Cinq jours s'étaient écoulés depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vus. Ils n'avaient pas eu le temps de se voir pour déjeuner ensemble, l'un d'entr eux ayant chaque fois un contretemps ou un imprévu pour ruiner le rendez-vous. Des déceptions qui s'enchaînaient, Joanne avait vraiment envie et besoin de le revoir. Ils ne s'étaient pas quittés dans les meilleurs termes, bien que cela aurait pu être bien pire. Mais, ils étaient certainement restés sur leur faim, à attendre qu'un beau jour ensemble essuie les quelques fausses notes du dimanche passé. Joanne finissait relativement tôt, ce jour-là. Toute la journée durant, une idée lui trottait dans la tête. Quelque chose de loufoque à ses yeux -mais qui ne l'était certainement pas pour un citoyen lambda. Sophia avait bien remarqué que quelque chose lui travaillait, sa meilleure lui répondit qu'elle avait juste une petite idée, mais qu'elle trouvait cela ridicule. La belle rousse se contenta de lui rétorquer qu'elle devait faire, même si elle n'avait aucune idée de ce dont il pouvait s'agir. La blonde lui dit simplement qu'elle ne serait pas chez elle pour une très grande partie de la soirée. Elle quitta son lieu de travail en fin d'après-midi, allant directement au supermarché pour prendre ce dont elle avait besoin. Joanne fit ensuite un saut à l'appartement de Sophia -qui était aussi le sien, en quelque sorte- pour y récupérer un bien. La prochaine destination était la maison de Jamie, elle ne savait pas si elle avait encore le droit de dire qu'il s'agissait de la leur. Elle était un peu nerveuse. Histoire de ne laisser aucun indice visible et évident, elle avait garé son véhicule plus bas, dans la rue, sur une place de parking entre deux autres voitures. Incognito. Jamie ne lui avait jamais demandé de lui rendre son jeu de clé pour la maison, et elle se sentait privilégiée, en quelque sorte, de toujours les avoir. En ouvrant la porte, elle fut très chaleureusement accueillie par Ben, plus qu'heureux d'avoir de la compagnie si tôt dans la soirée. Joanne prit le temps de le saluer comme il se devait, avant de se diriger vers la cuisine et de poser toutes ses affaires. Elle ouvrit en grand l'une des porte-fenêtres afin que l'animal puisse se défouler dehors. La jeune femme en profita pour sortir du sac les provisions qu'elle avait acheté plus tôt. Elle ne tarda pas à mettre la main à la pâte, préparer tout ce dont elle avait besoin. Une bonne heure s'était écoulée pour les préparations culinaires. Joanne mit le plat principal au four, sans l'allumer. Elle savait qu'elle avait encore assez de temps, suffisamment pour monter à l'étage et se refaire une beauté. Enfin, elle restait très simple, juste à faire quelques réajustements ici et là. Quand elle ouvrit le dressing, elle tomba nez à nez avec la robe qu'il lui avait offert le week-end dernier. Joanne hésita, longuement, pour finalement se décider à l'enfiler. Elle n'avait pas l'habitude de porter des vêtements si proches du corps, mais s'y sentait à l'aise pour se déplacer avec. Elle réenfila ses escarpins noirs et descendit au rez-de-chaussée. Elle avait pris le temps de mettre la table, d'allumer le four et de laisser cuire. Tout était prêt, mais il n'était pas là. Joanne avait eu cet instant de panique, quand elle se demanda s'il rentrait seulement à la maison, ce soir-là, s'il n'avait pas un dîner ailleurs. Tous ses efforts auraient été vains. La gorge sèche, elle se fit un verre d'eau, buvant lentement chaque gorgée. Jusqu'à ce que la porte d'entrée s'ouvre et que Ben se rua -et l'expression est faible- en cette direction. Joanne n'avait même pas pris le temps de regarder l'heure, l'attendant avec patience. Elle se redressa, vérifiant qu'il n'y ait aucun faux pli sur sa tenue, puis sortit de l'espace consacré à la cuisine, de quelques pas, afin de se rapprocher un peu de l'entrée. La jeune femme est plus qu’embarrassée en voyant le visage déconfit de l'homme qu'elle aimait. "Je... Je ne suis pas très douée pour organiser des fêtes, de soirées, ou ce genre de choses..." dit-elle d'une voix plus que timide et gêné. "Et je ne savais pas quand était ton anniversaire, donc je n'ai pas pu anticiper quoi que ce soit..." Elle préférait se cacher derrière des justifications. "Mais ce n'est rien de sorcier, je te le promets." Elle pointa du doigts ce dont elle parlait au fur et à mesure de la conversation. "J'ai juste fait quelques courses, et j'ai fait un gratin de pâtes végétarien, avec des tomates, du basilic, et du poivron, et j'ai aussi préparé une salade." Bien qu'elle appréciait fêter l'anniversaire chez un ami, avec une multitude d'invités et des dispositifs énormes mis en place, Joanne restait globalement très simple lorsqu'il s'agissait d'elle -ou c'était Sophia qui organisait des surprises- ou des personnes qu'elle aimait. Elle optait plus pour l'intimité du moment, sans confettis, ni parades. Joanne espérait que cette petite surprise lui plaise, sans quoi elle se sentirait parfaitement honteuse. "Il... Il fallait bien que je rattrape le coup." Elle parlait autant de son anniversaire, que de la manière s'était terminé le week-end passé.

crackle bones
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Message(#)#42 joamie + 'cause I'm only human EmptyLun 13 Juil 2015 - 12:09

C'est acté : lundi, je retrouve ma place derrière le micro. Pas longtemps, pas souvent. Mais cette perspective me réjouit. La joie de voir un projet aboutir, retrouver une activité qui me tient à coeur. J'ai eu le sourire aux lèvres toute la journée. Absolument rien n'était en mesure de me perturber. Une bonne note au sein d'une semaine difficile. Pas seulement à cause du travail, plus prenant que jamais et m'empêchant même de trouver le temps de voir Joanne. Mais surtout à cause des heures passées à l'hôpital. L'accident d'Ezra et de Thomas. Je continue de passer ma vie dans les couloirs blancs de ce lieu que je déteste -et qui a le don de me coller de belles migraines. J'ai rendu visite à mes cousins collés dans ces chambres aseptisés autant que possible, toujours plus rongé par un sentiment de culpabilité. Ils ont percuté ce camion en partant de chez moi après tout, après les avoir laissé prendre le volant en étant alcoolisés. Toute la fratrie a beau me répéter que je n'y suis pour rien, impossible de m'enfoncer cela dans le crâne ; il faut toujours un coupable, une personne sur qui rejeter la faute, et je ne vois que moi. L'un aurait pu finir dans un fauteuil roulant à vie. L'autre a été plongé dans le coma. Qu'on ne vienne pas me parler de fatalité. J'ai gardé ces événements pour moi, résistant à l'envie d'appeler Joanne pour me remonter le moral ce soir là. Après tout, elle souhaitait être seule. Les jours passant, accaparé par la radio et mes allers et venues à l'hôpital, je n'y ai plus songé. Je peux paraître insensible à ce qui est arrivé à mes cousins, mettant tout en œuvre pour ne pas me laisser abattre. Capable de vivre et sourire comme si quasiment rien n'était. Mais au fond, quelques jours seulement après l'accident, je continue à m'en vouloir. Comme tous les soirs depuis lors, je quitte le travail dès que je le peux et passe par la maison pour nourrir Ben avant de me rendre à l'hôpital prendre des nouvelles des Beauregard. Machinalement, je gare la voiture dans l'allée du garage et sors mes clés pour ouvrir la porte d'entrée. Inutile. Elle est déjà ouverte. Je n'ai pas le temps de me demander pourquoi que le chien se jette sur moi pour me saluer, prenant toujours un malin plaisir à essuyer allègrement ses pattes avant sur ma veste. Je caresse le haut de son crâne, relevant le regard en remarquant que les lumières sont déjà allumées. Ce n'est que lorsque Joanne apparaît, épatante dans la robe que je lui ait offerte le week-end dernier, que je comprends. Surpris, abasourdi, je reste muet, perdant mon latin, ma mâchoire et mes bras. Je la scrute, l'admirant la bouche entrouverte. Je souris légèrement, puis de plus en plus à mesure que la jeune femme s'explique. Quand Ben se décide à me lâcher, je peux me débarrasser de ma veste et faire quelques pas en la direction de la jeune femme, jetant un coup d'oeil au plat dans le four et à la table déjà préparée. « Je… » Non, toujours rien. Je mordille ma lèvre, passe une main dans mes cheveux, m'assurant que je suis bien réveillé. L'intention est adorable. Je ne sais même plus depuis combien de temps j'essaye d'articuler quelque chose lorsque je ris nerveusement, me sentant particulièrement idiot. « Pardon, je n'ai pas les mots. » J'en oublie complètement tous mes plans pour la soirée, absorbé par la scène à laquelle je ne m'attendais absolument pas. Quand je retrouve pleine possession de mes membres, j'approche un peu plus de Joanne. Je l'attrape dans mes bras et la soulève au dessus du sol. « Viens là, toi ! » Son visage ainsi juste en face du mien, je colle un long baiser euphorique sur ses lèvres. « Je t'aime. Et tu es magnifique. » Un large sourire ne me quitte pas. J'imagine facilement des constellations dans mes yeux alors que je plonge dans le regard bleu de la belle avant de l'embrasser un nouveau. « C'est parfait. Merci. » dis-je lorsqu'elle repose ses escarpins sur terre. Me sentant en léger décalage vestimentaire par rapport à elle, dans cette chemise ayant vécu une longue journée de travail intensif, je lâche la jeune femme et dépose un baiser sur son front, puis me dirige vers l'escalier. « Je reviens tout de suite. » Il ne faut qu'une minute pour défaire ma cravate, déboutonner ce vêtement-ci et enfiler une nouvelle chemise, noire. « Ca sent terriblement bon. » je fais remarquer une fois de retour au rez-de-chaussée. Je me rends compte que mon emploi du temps de cette semaine ne m'a pas laissé une minute pour manger décemment -et que mon corps meurt de faim. J'ai beau essayer d'être moins euphorique, difficile de cacher le moindre pourcentage de mon enthousiasme. Je crois que je pourrais me mettre à sauter sur le canapé pour évacuer ma joie. Ce surplus d'émotions montre assez bien le fait que je ne suis pas habitué à ce qu'on prenne soin de moi. Je passe un instant par la cuisine pour regarder à travers la vitre du four le gratin en train de dorer. Ben fait de même, surexcité et alléché par l'odeur. « C'est pour moi, boule de poils. » dis-je en lui tirant la langue. Enfin, je me retourne vers Joanne. « Tu n'avais pas à te rattraper de quoi que ce soit, tu sais. »
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Message(#)#42 joamie + 'cause I'm only human EmptyLun 13 Juil 2015 - 13:36

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Joanne ne saurait dire si l'expression et le silence qu'avait Jamie était bon signe ou non. Incertaine, elle attendait impatiemment un quelconque geste ou mot de sa part, afin de savoir si ce qu'elle avait prévu était bien, ou non. Lui qui n'aimait pas tant les surprises. La jeune femme jouait nerveusement avec ses doigts, ne quittant pas une seule fois du regard son compagnon. Il s'approcha de quelques pas, ne trouvant pas ses mots, et finit par verbaliser ce manque ensuite. Joanne lui répondit d'un sourire tendre. Le bel homme la prit soudainement dans ses bras, perdant tout contact avec le sol. Elle ne put s'empêcher de lâcher un rire, surprises, puis elle passa ses bras autour de son cou, répondant amoureusement à son baiser. Il n'arrivait pas à décrocher ce large sourire des lèvres, il avait aussi des yeux pétillants, brillants. Le voir ainsi heureux fit également sourire la jeune femme, pleine de tendresse. Elle ne quitta pas son regard vert, se disant encore une fois à quel point il était beau. La belle blonde rougit à son compliment et baissa légèrement ses yeux. "Je t'aime aussi." lui répondit-elle en chuchotant. Jamie s'empara une nouvelle fois de ses lèvres avant de la redéposer à terre. Il s'éclipsa pour moins d'une minute, revenant vêtu d'une chemise noire, très classe. "Ce n'est rien d'extraordinaire." dit-elle, avec gêne, en faisant référence au gratin. "J'espère juste que ce sera réussi, j'ai du improviser un petit peu." ajouta-t-elle. Joanne savait cuisiner, mais elle n'était pas l'un de ces petits cordons bleus nés, à faire des miracles en ajoutant une simple pincée de sel. Elle savait préparer différents plats, préférant suivre une recette à la lettre plutôt que de faire comme bon lui semblait. Surtout qu'elle se devait d'apporter certaines modifications à sa cuisine habituelle étant donné que Jamie était végétarien. Elle reconnaissait que choisir un gratin de pâtes et d'y mettre quelques légumes dedans était un choix facile. Mais tout avait été décidé tellement vite pour elle, de venir ici pour lui faire une surprise, qu'elle ne s'était pas véritablement prise de le temps de rechercher une recette. Jamie regardait avec gourmandise le plat qui cuisait dans le four. "Il faut encore attendre un peu." dit-elle d'une voix douce, l'admirant s'émerveiller devant leur dîner. Il était tellement adorable ainsi, elle l'avait rarement vu dans un état. Elle l'avait déjà vu sourire de différentes manières, rire, mais jamais à ce point là. Une joie de vivre qu'il ne parvenait pas du tout à cacher, ni à contrôler. Avec ses yeux brillants qui en disaient long, son enthousiasme plus que présent. Cela le rendait si attendrissant. Il précisa qu'elle n'avait pas à se rattraper pour quoi que ce soi. Elle le contredit, par un hochement de tête du haut vers le bas, très discret. "Si, pour beaucoup de choses." dit-elle à voix basse. Cela ne se limitait pas uniquement à son anniversaire. En y repensant, elle ne lui avait jamais dit quel était son jour d'anniversaire non plus. "Et puis, j'ai bien vu qu'il était à nouveau très difficile de se voir, et... j'avais très envie d'être de nouveau avec toi." Elle en avait besoin, de ces quelques jours sans sa présence, mais certainement pas autant que d'être avec lui. Joanne s'approcha de lui, posant ses mains sur les hanches du bel homme. Sa tête se redressa légèrement afin qu'elle puisse caresser ses lèvres avec les siennes. Elle ne savait pas combien de temps ce baiser avait duré, ressentant le besoin de continuer aussi longtemps que possible. Il n'y avait là qu'une envie d'amour et de tendresse. Joanne s'éloigna ensuite de lui, un sourire malicieux suspendu sur ses lèvres roses, et s'en alla récupérer un immense sac en papier, contenant un large carton couleur ocre. Il suffisait de voir la marque sur le sachet pour deviner que c'était bien le genre de vêtements qui était bien hors budget pour une jeune femme de son rang -heureusement qu'elle avait une période où elle était excessivement économe. Elle s'attendait à ce que Jamie lui fasse une sorte de moral, qu'elle n'aurait pas du, que ce n'est pas dans ses moyens, et tout ce qui allait avec. La jeune femme sortit la boîte du sac et la tendit à son compagnon. Il s'agissait d'un costume en deux pièces -trouvant qu'avec le gilet, cela faisait de trop-  en lin, de couleur sable, unie. C'était assez léger pour supporter la tenue en saison estivale. Joanne l'avait pris sans chemise, se disant qu'il trouverait très facilement une concordance avec la collection qu'il possédait déjà. Une fois qu'il avait ouvert la boîte et vu ce dont il s'agissait, il semblait juste de partager un détail. "C'est... C'est du sur mesure." Elle avait eu tout le loisir de prendre toutes les données nécessaire pour que ça lui aille parfaitement quand elle rentrait plus tôt que lui du travail. Pour être sûre, elle avait même pris les mesures sur plusieurs costumes, afin d'être le plus juste possible. Aussi, elle ne se rappelait pas avoir vu un costume avec cette couleur et cette matière dans son armoire -ou elle a du simplement passer à côté. "Joyeux anniversaire." ajouta-t-elle, timide, en haussant avec gêne ses épaules.

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Message(#)#42 joamie + 'cause I'm only human EmptyLun 13 Juil 2015 - 21:41

Toute l'immense pièce à vivre, de la cuisine au salon, la véranda, jusque dans l'escalier, est doucement embaumée par l'odeur du plat dans le four. Rien d'extraordinaire, dit-elle. Passant près de Joanne pour aller vers la cuisine, je pose furtivement un doigt sur sa bouche afin qu'elle cesse de débiter des bêtises tout en trouvant mille et une manières de déprécier son adorable surprise pour ce soir. Je plisse les yeux, l'air exagérément sévère. « Je suis certain que ça sera très bien. » dis-je avant de rapidement voler un baiser sur ses lèvres. Après tout, je n'ai jamais été difficile en matière de nourriture. Malgré mon amour pour tout ce que les cuisines du monde ont de meilleur à offrir ainsi que les tables impayables, le plus souvent, je me contente de bien peu. La curiosité -et l'envie- me poussent à me poster devant le four comme un gosse impatient -ce que je suis, au fond, si on met de côté ma taille. Il faut encore attendre. Je fais une moue triste en soupirant excessivement. C'est que les effluves ouvrent efficacement l'appétit. Soit. Je reprends mon sérieux un instant. Joanne semble persuadée d'avoir quelque chose à se faire pardonner, se rattraper. Je m'approche d'un pas vers elle. « Tu as fait quelque chose de mal que je suis censé savoir ? » je demande avec un sourire en coin. Comme, au hasard, embrasser un ami. Mais j'en doute. Avec de la chance, elle fait simplement référence au week-end dernier et à sa réaction après le coup de téléphone de Madison. Ce qui ne mérite vraiment pas de se donner autant de mal, mais je ne vais certainement pas cracher sur cette soirée. Je ne me souviens plus de la dernière fois où quelqu'un s'est donné du mal de la sorte pour moi -s'il en existe une. Je continue d'approche de Joanne, ne pouvant pas m'empêcher de la dévorer du regard. Au moins, je suis certain que cette robe était un bon choix pour elle. Elle lui va au moins aussi bien que je l'imaginais. Elle m'explique que, faute d'avoir trouvé le temps de se voir dans la semaine, elle a décidé de venir à moi. « Je sais, je suis désolé, la radio me prend énormément de temps et… » La jeune femme pose ses lèvres sur les miennes avant que je puisse terminer mes explications. Et mentionner l'accident de Thomas et Ezra. Je suppose qu'ils ne m'en voudront pas de ne pas passer ce soir. Ne voulant pas laisser cet événement démonter mon moral au beau fixe, je les oublie rapidement, fermant les yeux pour apprécier un peu plus le baiser offert par la belle. Mes bras glissent doucement autour d'elle pour l'étreindre tendrement, pendant que je profite de chaque seconde, de chaque parcelle de sa peau au contact de la mienne. Mon esprit, toujours aussi euphorique, ne demande qu'à lui répéter une centaine de fois que je l'aime, qu'elle est magnifique, la remercier encore et encore, l'embrasser à nouveau et recommencer. Finalement, Joanne glisse entre mes doigts et s'éclipse pour aller chercher un paquet. Je devine qu'il s'agit du fameux cadeau d'anniversaire. J'attrape une des chaises hautes bordant l'îlot central de la cuisine pour m'asseoir et pose la boîte ocre sur la surface. Voyant les lettres gaufrées sur l'emballage, je me mords la lèvre pour réprimer mes pulsions rabat-joie. Je lance un regard complice à Joanne avant de faire quoi que ce soit. « Je ne vais pas dire que tu n'aurais vraiment pas du, parce que je ne veux pas t’agacer, mais je n'en pense pas moins. » Mes mains viennent finalement soulever le couvercle de la boîte pour laisser à mes yeux tout le loisir de découvrir le costume que la jeune femme ajoute donc à ma collection. Un ensemble clair en tissus léger -autrement dit, exactement ce que je planifiais pour mon prochain achat. Sauf qu'elle l'avait acheté bien avant que je le lui dise. Elle précise qu'il a été fait sur mesure. J'ouvre de grands yeux surpris. « Tu te fiches de moi ? » Ca m'échappe, alors que je sors la veste du paquet pour l'enfiler rapidement, histoire de pouvoir constater si les mesures sont bonnes. Et, bien sûr, elles le sont. « Comment tu as... » Joanne a sûrement simplement mesuré le reste de mes habits, sur mesure aussi pour la plupart, afin de donner les informations au tailleur. Toute une démarche très secrète et attentionnée pour que la surprise soit complète. Je peux deviner vaguement mon allure dans les fenêtres de la véranda, constatant que le tissus est très justement choisi. Quand je me retourne vers la jeune femme, j'attrape son visage dans mes mains et colle un baiser sur ses lèvres, puis sur son front. « Tu es complètement folle. » Je crois que si j'ai un jour le malheur de voir le prix de cet ensemble, je ne pourrais pas m'empêcher de faire la morale à Joanne. Mieux vaut que je ne tome jamais sur le ticket de caisse. « Merci. Merci beaucoup. » Afin de ne pas abîmer ou tâcher mon cadeau, j'ôte la veste, la replie avec soin et la glisse dans le paquet. Je dépose le tout dans le salon, sur une étagère -voyant bien venir ce gros balourd de Ben souhaitant aussi voir la surprise et déchiquetant le paquet si celui-ci venait à être à sa portée. L'odeur provenant du four se fait de plus en plus présente. Revenant vers la cuisine ouverte je demande ; « Est-ce que tu as prévu du vin pour aller avec tout ça ? Parce que je peux aller chercher quelque chose à la cave sinon. » Ce ne sont pas les caisses de vin qui manquent, condamnées à prendre la poussière année après année. Anticipant une nouvelle remarque sur ma devenue très hypothétique non consommation d'alcool, j'ajoute, haussant les épaules ; « Je ne suis plus à l'écart près en ce moment. Et puis, on ne va pas gâcher le tableau en étant à l'eau, hm ? » Je lui adresse un clin d'oeil, avant d'être distrait par la vibration de mon téléphone – certaines choses ne changent pas. Je regarde rapidement de quoi il s'agit ; Roxy m'envoyant le visuel définitif des quelques publicités pour l'émission qui seront affichées à quelques endroits de Brisbane. Dont la façade des locaux de la radio. Elle semble au moins aussi impatiente que moi. Je pianote quelques mots pour lui répondre et verrouille l'appareil à nouveau. « Oui, je sais. Téléphone interdit. » J'ouvre un des placards de la cuisine, fourre le téléphone dedans et le referme. Puis j'adresse un large sourire angélique à Joanne.
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Message(#)#42 joamie + 'cause I'm only human EmptyLun 13 Juil 2015 - 23:03

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"Après réflexion, je... j'ai réagi de manière un peu excessive dimanche dernier. Ce n'était pas correct, et je m'en veux beaucoup." confessa-t-elle d'un air navré. Elle n'avait pas l'habitude de monter au quart de tour, comme ça, plutôt du genre à prétendre que tout allait bien et tout prendre sur soi. Mais avec le peu d'informations qu'elle avait, Joanne se sentait comme menacée, la prochaine personne à être rayée de la liste des proches de Jamie, et cette idée l'insupportait. Il fallait bien évidemment qu'il lui fasse la remarque comme quoi elle n'aurait pas du lui offrir quoi que ce soit. Il fallait s'y attendre, et prenait ceci très à coeur, mais elle n'avait pas pu s'en empêcher. "Tu viens quand même de le dire." chuchota-t-elle en haussant innocemment les épaules, un sourire en coin. Jamie était notamment surpris lorsqu'elle lui avait précisé que le costume avait été fait sur mesure. Cela lui était évident, elle ne se voyait pas arriver avec un costume plus bas de gamme et pas fait à sa taille exacte, alors que le reste de ses costumes l'était. Elle se serait sentie tellement ridicule. Joanne sourit timidement, acquiesçant d'un signe de tête très discret. Jamie le constata par lui-même en l'essayant. La veste lui allait à merveille, Joanne était heureuse qu'il le porte aussi bien, esquissant un large sourire. Il se regarda brièvement dans le reflet d'une des vitres de la véranda avant de retourner subitement vers sa belle et lui déposer un baiser sur ses lèvres, puis sur son front. "Folle et très amoureuse." lui dit-elle à voix basse, gardant son visage près du sien. Il la remercia chaleureusement avant d'ôter de remettre sa veste à sa place, avec précaution. "Je suis vraiment heureuse que ça te plaise." Joanne se doutait qu'il tentait d'imaginer la valeur de cet ensemble, elle ne se rappelait d'ailleurs plus où elle avait mis le ticket de caisse. Certainement dans son porte-feuille. La belle blonde était surprise que son homme vienne proposer à boire du vin. Avant même qu'elle n'ait pu rétorquer quoi que ce soit, il précisa qu'il ne respectait plus vraiment ce principe -elle l'avait déjà constaté d'ailleurs, mais pensait que ce n'était qu'un petit et unique dérapage. "Je n'ai pas osé me servir." commença-t-elle. "Et puis, avant que tu ne me le proposes, je ne me faisais pas à l'idée de devoir être la seule à boire à table." Elle s'en serait très bien passée, en restant à l'eau. Mais puisqu'il le proposait. "Un vin rouge serait parfait, à mon avis." Joanne n'était pas la plus grande connaisseuse qui soit, certainement pas autant que Sophia, mais elle avait tout de même quelques notions bien utiles. Jamie vérifia rapidement son téléphone, ce n'était que durant quelques secondes. "Ce n'est rien." lui répondit-elle avec un léger sourire. Il avait des impératifs, elle le comprenait, elle n'allait pas lui en empêcher. "Tant qu'on ne te demande pas d'aller à la rescousse de la station." ajouta-t-elle, espérant que son travail ne vienne interrompre cette soirée. Jamie savait très bien qu'elle ne serait jamais capable de faire sa capricieuse si ce moment venait à se réaliser. La minuterie du four retentit soudain, Joanne s'en alla chercher des maniques, avant d'éteindre l'appareil et d'y extraire son plat. Ce dernier était véritablement brûlant, et la jeune femme peina à le garder en main, et le déposa hâtivement sur un sous-plat qu'elle avait préparé sur l'un des éléments de la cuisine. Elle sortit rapidement ses mains de ce qui était sensé protéger la chaleur et porta directement son pouce à ses lèvres, qui avait pris un sacré coup de chaud. Il était bien rouge, mais rien n'annonçant la venue d'une cloque. Elle n'était pas très plaintive en matière de douleurs et de blessures. Elle mit son doigt sous un filet d'eau froide, et esquissa un sourire rassurant à Jamie. "Ce n'est rien du tout, ça va passer." Elle resta ainsi une poignée de minutes avant de désactiver l'écoulement de l'eau. "Tu vois ? C'est juste un peu rouge, c'est tout." Puis elle s'activa à déposer la salade sur la table, alors qu'il était allé chercher cette fameuse bouteille de vin. Avec beaucoup plus de précaution, elle apporta le gratin sur la table, et le découpa en plusieurs tranches avant d'en servir une part à chacun, puis un peu de salade, et le tour était joué. Jamie l'avait déjà rejoint depuis, et ils s'installèrent. "Bon appétit !" s'exclama-t-elle. Ils entamèrent enfin le repas. Le gratin était encore très chaud, elle prenait beaucoup de temps entre chaque bouchée. "Il y a Sophia qui veut m'emmener quelque part ce week-end." commença-t-elle à dire. "Je n'ai aucune idée où c'est, ni comment, ni pourquoi. Une vraie surprise. J'ai hâte!" dit-elle ensuite, avant d'avaler une nouvelle bouchée.

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Message(#)#42 joamie + 'cause I'm only human EmptyLun 13 Juil 2015 - 23:52

Du rouge, je note. Joanne doit certainement mieux s'y connaître que moi en matière de vins -en soi, ce n'est pas bien difficile. Alors je la prends au mot, acquiesçant d'un signe de tête. Je me demande quand est-ce que je pourrais de nouveau revenir à mes bonnes habitudes. Si je le peux un jour. Bien sûr, je le dois. C'est idiot, je ne sais pas pourquoi ; je sais juste que je le dois, et qu'il y a eu assez d'écarts dans le genre en ce moment. Je me dit qu'après cette soirée, je vais devoir reprendre ma consommation en main. Mais seulement après ; ce soir, grâce à Joanne, je suis d'humeur à fêter tout et n'importe quoi, que ce soit mon anniversaire ou la simple existence de chaque particule d'air. Mon portable caché, hors de portée depuis la table où nous dînerons, la jeune femme souhaite autant que moi que l'appareil ne sonne pas pour me faire rappliquer en catastrophe à la radio. « J'espère que ça ne sera pas le cas. » dis-je, ne pouvant pas garantir que ce cas de figure est impossible. Néanmoins, je doute qu'il pusse arriver ce soir. Les grands drames arrivent en général plus tôt dans la soirée ; le plus souvent, c'est lorsque je pose un pied chez moi que la sonnerie retentit pour me faire rebrousser chemin. A cette heure-ci, il y a de bonnes chances pour que nous soyons tranquilles pour le reste de a nuit. « Sinon, ils iront se faire voir. » j'ajoute en haussant les épaules. La régie s'occupera d'elle-même, les journalistes, chroniqueurs et animateurs se débrouilleront. Ils sont tous bien assez grands pour tenir une nuit sans l'aide de qui que ce soit. Du moment qu'un technicien est présent, il n'y a aucune raison pour que les choses ne roulent pas. La minuterie du four retentit. Un gargouillement de mon ventre aussi. Bon timing. Joanne s’attelle à servir le plat, visiblement brûlant et lourd. Sur le point d'aller à la cave, je la vois passer son pouce sous l'eau froide. « Tout va bien ? » je demande en m'approchant. Pas de brûlure, juste l'épiderme rougi. Je lui prends la main et dépose un léger baiser sur son doigt, avec un clin d'oeil. Puis je reprends mon chemin vers la cave. Du rouge, donc. Plus facile à dire qu'à faire pour le pire novice en la matière. Après tout, il y a rouge et rouge. Et je ne sais absolument pas lequel choisir. Ne voulant pas faire attendre la jeune femme trop longtemps, je me décide à faire confiance à son instinct qui me dit d'attraper ce Bourgogne non identifié, et je remonte l'escalier en bois. Joanne s'est déjà occupé de tout. Je m'occupe juste de trouver le tire bouchon, ouvrir la bouteille et sortir deux verres à pied avant de m'asseoir auprès d'elle. « Bon appétit. » je réponds avec un sourire en remplissant son verre, puis le mien. J'attrape ensuite ma fourchette et prends une première bouchée du gratin. Très chaud. Mauvaise idée. Goinfre que je suis. Je ris nerveusement, les joues rougies par la chaleur de la nourriture, forcé de calmer mes papilles avec une première gorgée de vin. Pendant que je manque de me brûler à mon tour, la jeune femme me raconte que sa meilleure amie lui prépare un séjour elle ne sait où. « Tout le week-end ? » Je souris, jouissant merveilleusement de ma capacité héréditaire à faire comme si de rien n'était pour dissimuler tous les scénarios concernant une belle blonde passant un moment un peu trop agréable en compagnie d'une autre personne qu'une grande rousse. Une personne au masculin. Non, j'ai l'air ravi par la perspective que Joanne puisse s'amuser avec Sophia. « Elle a intérêt à te ramener en un morceau. » dis-je en soufflant sur ma prochaine bouchée, ne tenant pas à réitérer l'expérience de la précédente. Lorsque la température est plus supportable, je porte le morceau à ma bouche. « C'est délicieux, au fait. Tu devrais vraiment arrêter de te sous-estimer. » Mais ça, je doute que ce soit pour demain. Je reprends ; « Je travaille tout le week-end pour ma part. Je termine un projet et… » Je ne peux pas m'empêcher de sourire à cette idée, à la fois ravi et excité ; craintif et bourré de malice. Je vais très certainement regretter mon idée, d'une manière ou d'une autre : le destin me recollera définitivement dans mon bureau en faisant en sorte de m'ôter toute envie d'en sortir. « Et je ne sais pas pourquoi, je sens que tu ne vas pas l'aimer. » Ne serais-ce que pour le fait que je ne lui en ai pas parlé avant, et qu'elle tombera devant le fait accompli -sûrement lorsqu'un bus passera avec ma bouille dessus. Que cela va complètement à l'encontre de toutes les envies de discrétion que j'avais jusqu'à présent. Et que, si elle reste à mes côtés, elle finira par en être affecté aussi. On me traitera d'égoïste, à n'en pas douter. « Non, je ne dirai rien. Tu verras bien lundi. » dis-je avec un léger sourire se voulant rassurant. Tout ira bien. J'ai déjà bu dans mon verre, mais je considère qu'au vu du contexte, cela ne compte pas. Je le prends donc par le pied et le tends vers Joanne. « A quoi trinquons-nous ? »
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Message(#)#42 joamie + 'cause I'm only human EmptyMar 14 Juil 2015 - 0:48

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Jamie était déterminé qui rien ne vienne perturber cette soirée improvisée, se sentant même prêt à laisser l'ABC se débrouiller elle-même s'il arrivait un quelconque malheur. Des paroles qui plaisaient beaucoup à Joanne, à (enfin) comprendre qu'il ne cherche qu'à passer du temps avec elle, autant que possible, à des heures où on était supposé ne pas faire appel à lui. Elle espérait que cela continue ainsi, dans leur vie à deux. Ils étaient enfin tous les deux à tables, les assiettes pleines et le vin servi. Que c'était agréable pour elle. Un moment qui se répétera certainement par la suite, mais ô combien exclusif. Une vie réussie était une vie dans laquelle on arrivait à se satisfaire avec les plus simples des banalités, non ? A se réjouir de chaque moment passé ensemble, de chaque activité. Tout ne se résumait qu'à un seul mot : le bonheur. Elle s'y retrouvait, se souvenait de comment ça faisait. Autant durant les moments à vivre ensemble avec Jamie, et que les années passées avec son ex-mari- qui lui semblaient à ce moment là plus que lointain. "C'est une des personnes qui prend le mieux soin de moi, et tu le sais. Tu ne dois certainement pas te faire plus de soucis que ça." répondit-elle, les yeux malicieux. Elle prit une bouchée de salade. "Ca fait vraiment longtemps qu'on ne s'est plus fait de week-ends, comme ça. Ca va être agréable." s'enthousiasma-t-elle. "Elle m'a toujours embarquée un peu partout dans le coin, que ce soit à l'université, ou après mon divorce. Elle trouvait toujours des idées qui me feraient oublier un peu tout le reste." Sa joie et sa bonne humeur ne devenaient jamais ternes et sans vie, c'en était contagieux. Joanne restait persuadée que c'était LA personne qui lui avait maintenu la tête hors de l'eau, avant que tout ne s'apaise, et avant qu'elle ne rencontre Jamie. Ce dernier complimenta d'ailleurs le plat, lui recommandant d'arrêter de sous-estimer ses capacités. Un cercle infini dont elle ne sortira certainement jamais. Le connaissant, elle jugea inutile de tergiverser sur ses soucis de modestie, et le remercia simplement de l'avis positif qu'il avait sur le plat -ce dernier étant terriblement facile à faire. Tant qu'il aimait, c'était l'essentiel. Il enchaîna ensuite sur ses projets du weekend, n'allant pas terminer sa phrase. Joanne le regarda avec des yeux perplexes et interrogatifs, se demandant ce qui l'empêchait de placer ces derniers mots. Il souriait pourtant, et semblait s'en réjouir. Pourtant, il était sûr qu'elle n'allait pas aimer l'entendre. Joanne n'y comprenait décidément rien. "Pourquoi n'aimerais-je pas ce fameux projet ?" finit-elle par demander, en tout innocence. Il la rendait curieuse, avide de savoir ce qu'il prévoyait de faire. En tout cas, ça concernait son travail, c'était déjà un sacré indice. Mais il pouvait s'agir de tout et de n'importe quoi, commencer à faire des hypothèses prendrait une éternité. Jamie semblait déterminé à ne rien partager avec elle sur ce sujet, préférant qu'elle le découvre par elle-même. Plus qu'intriguée, elle plissa légèrement ses yeux en sa direction, avant de faire un large sourire. "Vivement lundi, alors." Elle ne voyait pas pourquoi elle n'aimerait pas quelque chose qui avait l'air de vraiment lui faire plaisir. Le bel homme leva ensuite son verre, dans le but de trinquer avec sa dame. "A nous." dit-elle, tout simplement. Les deux verres à pied s'entrechoquèrent en toute délicatesse, puis Joanne le porta à ses lèvres pour en boire une gorgée. Une légère de notes de fruits rouges, très savoureux, pensa-t-elle. "Je ne sais pas si on t'a contacté pour t'en informer, mais les travaux pour agrandir le musée commencent l'année prochaine. Le directeur a réussi à se faire des devis en un temps record." dit-elle, encore impressionné que cela se soit passé si vite. Joanne, dans toute sa naïveté, ne se doutait pas qu'il y avait certainement des jeux et des pressions politiques qui avaient fait que tout se fasse au plus vite, dans les meilleurs délais, et de bonne qualité. Peu à peu, les assiettes se vidaient. Joanne lui demanda s'il en voulait encore une part et le servit si c'était le cas, puis se servit une petite part pour elle, juste par gourmandise. Il y avait des restes, mais Jamie pourra très bien s'en réchauffer une portion s'il voulait encore en manger. Ils discutèrent d'un peu de tout alors que leurs assiettes étaient vidés depuis plusieurs minutes déjà. "A défaut d'être une grande pâtissière, j'avoue avoir acheté les desserts." dit-elle, les yeux rieurs. Elle commença à débarrasser la table, et voyant Jamie désirant s'atteler à la tâche, une de ses mains vinrent se poser sur son avant-bras. "Ne bouge pas, je m'en occupe." dit-elle doucement. Il ne s'agissait que de deux jeux de couverts, de deux assiettes et un plat à encore laisser refroidir pour pouvoir mettre les restes au frais. La belle blonde chercha ensuite dans le réfrigérateur un petit carton contenant deux éclairs au chocolat, qu'elle présenta à Jamie en le posant sur la table. "Ca vient de mon salon de prédilection." Celui où elle se rendait systématiquement. Il faudrait qu'elle l'y emmène une fois, elle était certaine que ça lui plairait.
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Message(#)#42 joamie + 'cause I'm only human EmptyMar 14 Juil 2015 - 1:36

Oublier tout le reste. Pour le coup, je me craquelle, déglutissant plus difficilement. Je retrouve assez rapidement mon sourire, soit disant tout aussi impatient et excité que Joanne à l'idée de savoir où elle va se rendre avec Sophia et ce qu'elle y feront. Néanmoins, titillé, torturé par une question, malgré tous mes efforts pour la contenir, je finis par demander ; « Est-ce que je dois me sentir inclus dans ''tout le reste'' ? » Je cache ma pointe de jalousie dans une bouchée de salade, me voulant plaisantin. Bien sûr, elle n'osera pas répondre par l'affirmative pour ne pas me vexer. Mais je n'ai pas vraiment de doutes quant à la réelle réponse à cette interrogation. Changeant habilement de sujet, j'embraye sur mon propre programme de ce week-end -aussi chargé que le reste de la semaine- refusant d'enter dans les détails pour autant. Là encore, j'esquive ses questions en proposant de trinquer. A nous, dit-elle avant de faire tinter nos verres. Je lui souris tendrement. « A nous. Merci encore pour cette belle surprise. » Je prends une fine lapée de vin et repose mon verre sur la table, préférant continuer d'attaquer le gratin à grands coups de fourchette. J'écoute Joanne m'expliquer que les travaux d'agrandissement de musée auront lieu très bientôt, avec toute la naïveté qui la caractérise. Je n'ose pas briser sa belle vision d'un directeur réussissant à obtenir aussi rapidement des devis et des permis grâce à son sourire amical et sa poigne franche. « Je suppose qu'ils comptaient sur toi pour m'en parler. » dis-je en haussant les épaules. Après tout, notre relation n'est plus un secret pour qui que ce soit là-bas. « Ca risque d'être une année difficile pour vous alors. Les travaux manquent cruellement le glamour aux yeux des visiteurs. » Alors ils préfèrent déserter pour un musée plus calme et dont les couloirs ne sont pas ponctués d'échafaudages. Sans oublier le bruit que la jeune femme devra supporter les jours où les travaux avanceront -lui prodiguant une belle migraine, à n'en pas douter. Je suppose que le jeu en vaut la chandelle. Il me faut peu de temps avant de vider mon assiette une première fois. Et, faisant honneur au plat, je n'hésite pas à accepter d'être resservi. La seconde part est engloutie aussi rapidement. La salade ne fait pas long feu. Les sujets de conversation se suivent sans jamais vraiment savoir quel détail nous fait passer de l'un à l'autre. Plus d'une fois, j'avoue être distrait. Je reste attentif, inconsciemment, à mon téléphone resté dans la cuisine, au moindre appel qui puisse venir de la radio ou de l'hôpital. Le reste du temps, malgré la passionnante conversation de la jeune femme -notamment lorsqu'elle est lancée sur l'art italien- je suis trop occupé à me perdre dans son regard bleu, observer le simplement mouvement de ses lèvres, ses mèches blondes tombant sur ses épaules laissées dénuées par la coupe de la robe (mettant parfaitement en valeur ses fines clavicules, et ce blanc lui allant remarquablement bien), ce petit mouvement discret lorsqu'elle en reporte une derrière son oreille pour se remettre à parler de plus belle. Je sors de ma rêverie lorsque Joanne commence à libérer la table. Par réflexe, je souhaite l'aider, mais elle m'en empêche. Je reste donc assis, profitant de ses allers et retours pour continuer de l'observer un peu. « Je crois que je vais me remettre à aimer les anniversaires. » dis-je, le menton calé dans ma main, toujours aussi souriant et heureux. La jeune femme apporte deux éclairs au chocolat. Dieu merci, elle m'épargne le cérémonial des bougies. C'aurait été trop me demander « Ton salon de prédilection ? » Je la laisse trouver deux petites assiettes ainsi que des cuillères et nous servir une pâtisserie chacun. Pas de risque de me brûler cette fois ; j'attaque sans préavis. « Lehyan a un salon de thé aussi, tu sais. Ses pâtisseries sont à tomber par terre. Je suis sûr que tu adorerais. » Je n'ai malheureusement pas autant de temps que je le voudrais pour m'y rendre, mais je parviens souvent à amener mes rendez-vous professionnels de la fin d'après-midi chez lui. Je prends mon verre et vide la dernière gorgée de vin. « Je te ressers ? » je demande en indiquant la bouteille. Pour ma part, je m'en accorde encore un peu ; moitié moins que la première fois. Le dessert a vite disparu de mon assiette. Je me débarrasse de quelques traces de chocolat sur le coin de mes lèvres avec ma serviette. « Est-ce que la suite du programme consiste à me regarder faire la vaisselle, ou tu as encore quelque chose sous le coude ? » je demande, ne sachant pas à quoi m'attendre de sa part. La connaissant, et sachant son programme pour le week-end, j'opte pour quelques minutes supplémentaires en sa présence avant qu'elle ne reparte chez Sophia préparer leurs quelques jours entre amies -sans oublier que je travaille demain, il ne faudrait pas me déranger.
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Message(#)#42 joamie + 'cause I'm only human EmptyMar 14 Juil 2015 - 2:13

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Jamie était déterminé qui rien ne vienne perturber cette soirée "J'entendais par là le divorce et... tout ce qu'il s'est passé ensuite. Elle ne supportait pas trop l'idée de me contenter d'une routine métro-boulot-dodo, à passer mes jours de congés seule à l'appartement. Alors, elle trouvait toujours un prétexte pour m'emmener quelque part." Joanne s'éclaircit la voix. "Là, je pense qu'elle veut me kidnapper par simple jalousie." Elle le taquinait, bien sûr. Quoiqu'il y avait peut-être une légère part de vérité. Surtout pendant la période où le couple vivait sous le même toit, les deux meilleures amies se voyaient surtout sur le lieu de travail, Dieu merci. Après avoir trinqués, Jamie la remercia une nouvelle fois pour cette soirée passée ensemble. Il disait ensuite qu'il pensait que la conservatrice viendrait apporter les dernières nouvelles du musée à son compagnon, ce si précieux donateur. Elle trouvait ça étrange que l'on se serve des affinités des un et des autres de cette manière. Elle fronça légèrement les sourcils à cette réflexion, avant de continuer à l'écouter. "D'après ce que j'ai compris, ils ont prévu beaucoup d'alternatives pour faire office de cache-misère. Il y aura certainement une baisse de fréquentation, mais j'ose espérer que tout reprendra de plus belle une fois la nouvelle salle ouverte." dit-elle, dans son éternel optimisme. Joanne ne se souciait pas encore des gênes occasionnées pour elle durant la durée des travaux. Elle s'en rendra compte le jour où ça lui arrivera. Alors que Joanne débarrassait la table, il dit qu'il reprendrait presque goût aux fêtes d'anniversaire. "Tant mieux." répondit-elle, souriante. Parce qu'elle comptait bien renouveler l'expérience l'année suivante, et celle qui suivait, aussi. Encore et encore. Inlassablement. Elle vint se rasseoir. "C'est un salon de thé qui n'est pas si grand que ça, coincé dans une toute petite ruelle. Je me suis perdue en ville la première fois que je l'ai découverte." avoua-t-elle, Joanne et son célèbre sens de l'orientation. Il parlait également d'un autre salon de thé, qui son meilleur ami appréciait tout particulièrement. "Je n'en doute pas." lui répondit-elle après qu'il ai dit qu'elle aimerait très certainement cet endroit. La belle blonde acquiesça volontiers d'un signe tête lorsque Jamie lui proposa de lui servir du vin. Deux verres, c'était tout à fait raisonnable. Elle rit nerveusement en écoutant sa question. "J'avoue que ma surprise s'arrête là." Malheureusement. Cela sonnait déjà quand même comme un au revoir pour elle. Elle allait passer un week-end merveilleux avec Sophia, mais elle n'allait pas le voir lui pendant plusieurs. On pourrait penser au comportement d'une adolescente en manque, mais en vue de leur situations, bien qu'ils étaient habitués à se voir encore ponctuellement, c'était assez difficile. De ce côté là, elle avait hâte de vivre à nouveau avec lui. "Tout ça, c'était sur un coup de tête de ce matin." avoua-t-elle. "Je tenais à te revoir avant ce week-end, et je me suis dit que c'était la bonne occasion pour te donner ton cadeau d'anniversaire, et de fil en aiguille, j'ai décidé de faire un dîner." Sans parler des courses qu'elle avait du faire avant de venir ici, le fait qu'elle ait tenu à porter cette robe. Ce genre de soirées était toujours compliqué pour une femme, à baliser sur tout et n'importe quoi. Là, il était déjà trop tard pour proposer de regarder un film. Ben dormait à point fermé, il serait certainement trop flemmard à cette heure-ci pour une balade. Joanne cherchait toutes les excuses possibles et imaginables pour qu'elle puisse rester encore un peu avec lui, même les plus ridicules et les plus improbables. Mais rien ne lui venait, rien ne fonctionnait. "Mais je... je peux encore rester un peu si tu veux." La seule raison où elle pouvait essuyer un refus de sa part, c'était qu'il était épuisé de sa journée, et qu'une grosse l'attendait le lendemain. Quoique, jusqu'ici, elle ne se souvenait pas que sa charge de travail le dissuadait de passer quelques temps avec sa belle -si ce n'était cette période peu supportable à vivre pour les deux, il y a quelques semaines de cela. "Nous pourrions simplement nous asseoir sur le canapé. A discuter, à ..." Elle se perdit rapidement dans ses rêveries. Mais oui, là, elle pensait pas à l'enlacer et à l'embrasser, profiter de sa présence et de sa chaleur. Plus timidement, elle ajouta, comme si cela devait encore être secret. "J'aimerais beaucoup passer encore un peu de temps avec toi."
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Message(#)#42 joamie + 'cause I'm only human EmptyMar 14 Juil 2015 - 3:31

Le plan s'arrête là. La soirée aussi, sûrement. Je n'ai pas d'animosité qui puisse m'empoisonner ce moment, me faisant glisser dans la tristesse de la voir passer la porte à nouveau. Non, tout était si parfait que je ne souhaite pas laisser ce genre d'émotions prendre le dessus sur les quelques minutes de bonheur qu'il me reste. La surprise de la voir, la trouver si belle, recevoir un cadeau, profiter d'un repas en sa compagnie, discuter quelques heures… Je serais un terrible éternel insatisfait ainsi qu'un parfait égoïste si j'en demandais plus. Je me contente très bien de tout ce qu'elle m'a donné ce soir. « C'était parfait. » dis-je doucement afin de la rassurer ; qu'elle décide de rester encore un peu me ferait plaisir, mais elle peut partir si elle le souhaite, je ne serais pas déçu. Ma main vient attraper la sienne et la poser sur la table, nos doigts entrelacés, mon pouce caressant doucement sa peau porcelaine. Mon regard ne quitte pas le sien. Joanne m'explique que l'idée du dîner n'était absolument pas préméditée. Quelle s'était construite au fil de la journée, pour finalement s'imposer à elle. Je peux donc me réjouir que cette graine ait germé dans son esprit jusqu'à la pousser à agir, venir, et préparer tout ceci. « La prochaine fois que tu as un coup de tête de ce genre un jour, n'hésites pas à foncer. » lui dis-je avec un large sourire amusé. Je ne pensais pas la jeune femme du genre à faire ce type de surprises. Mais c'est agréable. Mon côté rabat-joie et obsessionnel de la moindre parcelle de contrôle ont su s'envoler bien loin ce soir. Je n'attends plus que le moment où Joanne trouvera ses mots, son courage, et articulera son souhait de rentrer chez Sophia. Elle me propose de rester, si je le veux. Je ne fais pas vraiment attention à cette option. Si cela ne tenait qu'à moi, bien sûr qu'elle resterait. Elle reviendrait s'installer et vivre ici dès son retour de week-end, parce qu'il est dur d'attendre pour pouvoir récupérer ce qui nous a déjà appartenu. La question ne se pose pas. Ce que je veux n'entre pas en compte. Alors je reste silencieux, souriant tendrement. Finalement, elle formule le souhait de rester un peu. Mieux. Je fais mine d'y réfléchir quelques secondes, juste histoire de jouer un peu avec elle. « Ca peut se faire, je pense. » je déclare en haussant les épaules. Tenant déjà sa main dans la mienne, je me lève de ma chaise et attire Joanne vers le coin salon. Dans le canapé, je n'hésite pas à m'allonger, sur le flanc, le dos contre le dossier du sofa. J'invite la jeune femme à s'installer à son tour, à côté de moi, sa petite silhouette contre la mienne. Mon bras sous sa tête lui sert de coussin. La main de celui-ci se pose sur son épaule, l'enlaçant ainsi tendrement. Mes doigts libres se sont posés sur sa hanche. Je n'ai pas besoin de m'approcher pour l'embrasser. Il y a très naturellement cette force qui fait glisser nos visages l'un vers l'autre, les attirant irrémédiablement. Je dépose un long baiser, doux, sur ses lèvres, les caressant délicatement pendant de longues secondes. Ma main vient finalement se loger sur sa joue lorsque je prolonge ce contact, sensiblement plus appuyé, épousant cette fois pleinement la moindre parcelle de ses lèvres. Quand je me détache d'elle, c'est pour mieux me noyer de nouveau dans ses yeux. « C'est bizarre de… de t'avoir ici, te trouver en rentrant, dîner ensemble, un peu comme si tu n'étais jamais partie, et... » Cela m'efface en rien les drames, les crises, la séparation ; tout est semblable, et tout est différent à la fois. « Et pourtant, savoir que tu finiras par partir, encore. » Ca sera ainsi tant qu'elle ne vivra pas ici de nouveau. Je ne sais pas pour combien de temps encore. Depuis qu'elle est réapparue, l'attente se fait plus difficile de jour en jour, et la solitude toujours plus pesante lorsqu'elle est absente. Je soupire. « Tu me manques. » j'avoue tout bas. Joanne le sait sûrement, mais je ne le lui avait pas encore dit, textuellement.
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Message(#)#42 joamie + 'cause I'm only human EmptyMar 14 Juil 2015 - 23:47

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Parfait. C'était le mot qu'il avait choisi pour qualifier cette soirée purement improvisée. La jeune femme rougit tout naturellement devant une telle flatterie, alors qu'elle se disait qu'elle n'avait vraiment pas fait grand chose pour y parvenir. La simplicité avait fait son effet. Elle ne put s'empêcher d'être fière d'avoir réussi cette soirée, qu'il ait su l'apprécier. Il avait pris sa main entre ses doigts, avec une grande délicatesse, puis en caressa doucement sa peau. Ce geste qui était peut-être trois fois rien, mais qui faisait monter en vitesse le rythme cardiaque de la jeune femme. Cela lui rappelait automatiquement leur premier restaurant ensemble, ce tout premier contact tendre, cette première approche, à savoir s'il y avait une chance qu'ils soient sur la même longueur d'onde ou non. Elle ne se lassait jamais de ses caresses, de ce contact pourtant si anodin. Il restait attentif à chacun de ses gestes, et devait certainement l'être encore plus depuis quelques semaines maintenant. Avec cette même main, il l'entraîna avec elle jusqu'au canapé, où il s'allongea, l'incitant à faire de même, juste à côté de lui. Collé à lui, à vrai dire. Joanne avait tout de même pris le soin de retirer ses escarpins afin de ne pas abîmer le meuble. Il avait glissé un bras derrière, posé sa main disponible sur sa hanche. Naturellement, ils commençaient à s'embrasser, sans jamais s'en lasser. Il porta sa main sur sa joue, comme pour s'assurer qu'elle ne vienne pas rompre ce contact. Pourquoi le ferait-elle ? Le baiser devint peu à peu plus langoureux, plus intense dans chacun de ses mouvements, plus amoureux. Jusqu'à ce que ça se termine, les yeux verts de Jamie s'étant plongé dans l'océan bleuté des iris de sa belle. Elle comprenait ce qu'il venait de partager, que cela pouvait être une image de routine, d'un couple parfait. C'était aussi pour cela qu'elle voulait certainement tout organisé chez lui, faire au plus simple et au plus basique possible. Elle caressa du bout des doigts l'une de ses joues. "Et ce ne sera pas le dernière fois, loin de là." dit-elle à voix basse, comptant faire disparaître de son regard cette once de tristesse du à son départ. Un sourire tendre s'impira sur ses lèvres, elle admirait, comme toujours, chaque trait de son visage. "Sinon, pourquoi aurai-je laissé la moitié de mes affaires ici ?" Elle avait toujours un peu su qu'elle reviendrait. Joanne avait besoin de temps, elle en avait. Elle pensait que bâtir de nouvelles fondations, beaucoup plus saines, de leur relation serait le mieux pour une vie future à deux, et c'était ce qu'il était en train de se passer. La belle blonde vint lui voler un baiser après qu'il ait avoué qu'il lui manquait. Ces mots la touchaient profondément, lui qui avait une sainte horreur de la solitude. "Tu me manques aussi." lui répondit-elle d'un murmure. La main posée sur sa joue se glissa progressivement jusqu'au cuir chevelu de Jamie, pour l'y caresser tendrement. "Nous n'avons jamais été aussi prêt de ce que nous voulons." Elle marqua un léger temps de pause. "Une vie à deux tous les jours, tout le temps." Joanne regardait la moindre de ses réactions, la moindre étincelle pouvant naître dans ce regard. "A vrai dire, je n'ai jamais vu mon avenir sans toi." ajouta-t-elle, en toute sincérité. Mais pour les instants les plus durs, les plus douloureux, elle n'envisageait pas une autre issue, allant à l'encontre parfois des décisions les plus sages. Quand elle le voyait dans une de ses rages noires, bien sûr qu'elle avait été effrayée, mais elle voulait toujours l'aider, être capable de changer les choses, de désamorcer la bombe. Elle aurait tant voulu être cette personne pouvant le calmer d'une simple caresse, d'un simple mot. Ce qui était un véritable échec, et un objectif qui n'aboutira jamais. "Je sais que la patience est ta bête noire mais..." Il fallait encore attendre un peu. Juste un peu. Joanne ne pouvait pas non plus éternellement squatter l'appartement de sa meilleure amie bien que cette dernière n'y voyait aucun inconvénient. "...quand on sait ce qu'il y a au bout, ça vaut le coup, non ?" Il fallait mettre des freins dans leur relation, sinon ils auraient vite replongé dans leur précédente routine. Il y avait une étape importante qui restait à franchir par la jeune femme. Alors qu'ils se connaissaient pas coeur physiquement, que Jamie ait eu l'occasion à maintes reprises de découvrir et redécouvrir son corps de porcelaine, elle avait cette impression de revenir à zéro. Qu'il la verrait différemment, qu'il n'en voudrait plus le moment où il la verrait dénudé. Cela pouvait être stupide, puéril. Ce n'était pas l'envie qui lui manquait, ni le désir. Certainement encore cette fichue pudeur, mais elle espérait en venir à bout elle-même, la fois suivante, faire tomber ses propres barrière. Ce n'était pas gagné.
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Message(#)#42 joamie + 'cause I'm only human EmptyMer 15 Juil 2015 - 0:52

Je clos mes paupières juste une seconde, pour mieux sentir le bout des doigts de Joanne glissant sur ma joue, leur tiédeur passer à travers ma peau. C'est peu, pourtant je m’imprègne de chacun de ces contacts anodins à chaque fois, sachant qu'il n'y en aura pas d'autres avant plusieurs jours. Que chaque baiser, chaque étreinte, chaque moment à deux est espacé d'une semaine. J'inspire profondément, la fatigue laissant finalement passer la profonde tristesse qui m'envahit à chaque fois que je dois me défaire de la jeune femme. Cette fois, sans vraiment savoir pourquoi, je sens ma gorge se serrer, mon coeur devenir lourd. Ma mâchoire se serre, et je retiens un léger tremblement de ma main posée sur le visage de la belle. Je garde finalement les yeux fermés ; mes paupières cachent des iris humides et brillants d'une vive émotion. Elle me manque affreusement. J'ai une chance inouïe de pouvoir recommencer à la voir, partager déjeuners, après-midis, soirées avec elle de temps en temps. Mériter sa compagnie. Et même avoir droit à une aussi belle intention que celle qu'elle a eu pour moi ce soir, alors que je reste incapable de me pardonner le mal que j'ai fait à notre couple quelques semaines plus tôt. Ce qu'elle peut me manquer. Tous les soirs où elle n'est pas là, toutes les nuits passées seul, les week-ends à tuer le temps comme je peux. Quand je rentre le soir et allume la lumière de cette grande pièce vide. Quand je pars en balade avec Ben sans personne pour converser. Quand je me réveiller aux premières heures du matin dans une chambre froide. Ma gorge se serre un peu plus. Elle me manque beaucoup trop. Derrière mes paupières closes, je suis perdu entre cette immense peine à l'idée de devoir la regarder passer la porte encore une fois, une infinie gratitude pour sa présence et sa bonté, toujours le bonheur d'avoir passé une soirée aussi parfaite en sa compagnie, et cette pointe de désespoir. Je respire profondément, ravale ces larmes qui ne demandent qu'à libérer un peu de ce trop plein d'émotions. Bientôt, elle reviendra. « Pour une fois, tu en a l'air plus sûre que moi. » dis-je en rouvrant enfin les yeux. Une vie tous les deux. Bientôt. J'ai toujours su que je ferais absolument tout pour qu'elle revienne, mériter son retour. Mais quand… Telle est la grande question. Quand elle sera prête, et moi aussi. Voilà une notion abstraite. Pas sûr que nous le soyons complètement un jour. Il y aura toujours de la crainte, quelque part. Mais elle reviendra. Il ne peut pas en être autrement. Je lui souris, tristement, malgré moi, lorsqu'elle avoue ne voir son avenir qu'avec moi. « Moi non plus. » je murmure, déposant mon front contre le sien. Je caresse tendrement ses cheveux, laisse mes doigts glisser entre ses mèches dorées, alors que j'admire avec toujours autant de dévotion cette paire d'yeux bleus auxquels je suis enchaîné, dépendant. La patience est ma bête noire, c'est peu de le dire. Je ris, gêné, lorsqu'elle le souligne. Je suppose que tout en moi trahit mon vif souhait de la retrouver à la maison, dans mon lit, tous les jours, tout le temps, à mes côtés. Joanne me connaît assez bien pour savoir que l'attente est la pire des tortures pour moi. Mais je lui ait dit que j'attendrais. Tout le temps nécessaire. Je prends sur moi, aussi dur cela soit-il. Je n'ai aucun problème avec le fait de lui rester fidèle ; il n'y a toujours qu'elle a mes yeux, et personne d'autre pour attirer mon attention, là n'est pas le problème. Qu'ele soit présente ou non, je suis sien. Non, c'est l'incertitude, cet état de suspension, d’espérance et de frustration qui me ronge toujours un peu plus. Qui rend chaque au revoir plus difficile que le précédent. Après tout, rien ne m'assure qu'à chaque fois que je la quitte n'est pas la dernière fois. Qu'un événement ou l'autre, qu'une rencontre, qu'un moment de réflexion lui fera changer d'avis et se détourner de moi. Je me permets néanmoins de me laisser rassurer par la jeune femme, ses affaires dans l'armoire, ses paroles semblant si sûre que nous nous reverrons, et qu'elle reviendra. « Ca vaut le coup. » je répète en acquiesçant d'un signe de tête. Je récupère tendrement ses lèvres, l'embrassant longuement. Mon bras vient complètement l'encercler et, d'une pression ferme le long de son échine, coller un peu plus son corps au mien. Sentir un temps soit peu sa chaleur. J'aimerais que ce baiser soit interminable. Caresser ses lèvres encore des heures. La serrer encore un peu plus. Quand mon visage quitte le sien, ma bouche cherche les mots pour lui demander de rester cette nuit. C'est ce que mon regard, la dévorant, réclame. Pourtant, je souffle un ; « Tu devrais filer. »
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Message(#)#42 joamie + 'cause I'm only human EmptyMer 15 Juil 2015 - 11:29

'cause I'm only human
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Jamie semblait ému. Il tentait de le cacher, mais la jeune femme le voyait tellement rarement dans cet état, que même s'il essayait de le cacher avec brio, il y avait ces quelques petits détails qui le trahissaient. Une main légèrement tremblantes, les paupières closes. Joanne le regardait silencieusement, avec attention, continuant ses caresses. Elle restait tendre et délicate, sans nécessairement attendre une réponse de sa part. Plus elle le regardait, plus elle le trouvait beau, chacun de ses traits était parfait à ses yeux, ne se lassant jamais de les admirer et de les retracer avec ses doigts. Il avait raison, ce soir-là, elle semblait plus certaine que lui sur leur avenir. Jusqu'ici, c'était toujours l'inverse. Ses yeux verts s'étaient à nouveau plongés dans les siens, ils étaient brillants, un peu humides. "Je n'ai plus trop de raisons d'en douter." Il lui avait laissé tout le temps dont elle avait besoin après l'incident, sans jamais le lui reprocher. Il l'avait sauvé d'une soirée qu'elle était loin de maîtrisée et la fait terminer avec une note beaucoup plus romantique et agréable qu'elle ne l'aurait espéré. Il acceptait de la revoir, même après avoir su qu'un autre homme avait touché ses lèvres. Et puis, il prenait énormément sur lui, se faisant plus patient que jamais, faisant attention au moindre de ses gestes, les rendant plus doux et délicat et sans être trop rapide, afin de rassurer sa belle, de ne pas lui rappeler de douloureux souvenirs. Il lui avait souri tristement lorsqu'il disait qu'il ne voyait pas son avenir sans elle, également. Joanne le regarda d'un air légèrement inquiet, se demandant ce qui pouvait lui traverser la tête. Elle avait partagé tout ceci dans le but de le rassurer, de lui faire voir le verre à moitié plein. Et pourtant, il avait cette petite note de tristesse sur son visage. Certainement l'attente qui se faisait trop longue à ses yeux. Joanne adorait quand il logeait ses doigts dans sa chevelure blonde, et elle ferma les yeux quelques secondes afin de profiter de ce contact. Si elle les rouvrait, c'était uniquement pour se laisser à nouveau hypnotiser par cette pair d'iris vert qu'elle aimait tant. Bien sûr que tous leurs efforts valaient le coup. Joanne lui esquissa un sourire tendre lorsqu'il répéta ses quelques mots, avant que sa bouche ne soit prise d'assaut par les siennes. Il serrait progressivement son étreinte, la collant totalement contre elle. Sentir sa chaleur, la force de ses bras qui l'entouraient, fit battre son coeur à toute allure, retrouvant des sensations qu'elle n'avait plus eu depuis trop longtemps -même s'il ne s'agissait que de quelques jours. Il lui manquait énormément, lui et son amour au quotidien. Se sentir désirée par l'être aimé, sentir son regard posé sur elle. Aussi gênant cela pouvait-il être pour elle, Joanne se rendait peu à peu compte qu'il n'y avait vraiment qu'elle dans sa vie. Leurs lèvres se quittèrent, il la regardait avec une idée en tête, mais elle ne trouvait pas quoi. Pour finalement dire qu'il serait peut-être l'heure de partir. Joanne resta silencieuse quelques moments, à le contempler un peu, avant d'acquiescer d'un simple signe de tête et de se redresser et s'asseoir sur le canapé avec nonchalance. Elle réenfila ses escarpins, pendant qu'il s'asseyait à côté d'elle, passant une main sur son visage. Enfin, ils se levèrent, se dirigeant doucement vers la porte d'entrée. C'était particulièrement difficile pour elle de partir ce soir-là, elle aurait tellement voulu qu'il lui demande de rester avec lui pour la nuti, qu'elle puisse dormir paisiblement dans ses bras, blottie contre son corps chaud. Sur le seuil de la porte, elle se retourna pour lui offrir un long et langoureux baiser, en posant ses mains juste en dessous de ses oreilles. Elle lui susurra à l'une d'entre un je t'aime, puis elle le regarda avec tendresse, ayant bien remarqué qu'il était épuisé. "Va te reposer, mon coeur. Tu en as besoin." dit-elle à voix basse en lui caressant tendrement la joue. Elle lui vola un baiser, et profita une dernière fois de son étreinte. "A très vite." Presque à contrecoeur, elle tourna ses talons et commença à marcher pour rejoindre le trottoir. De là, elle regarda la porte d'entrée, où il la regardait s'éloigner peu à peu. Un dernier signe de main en guise d'au revoir, et, lentement, elle s'en alla rejoindre sa voiture qu'elle avait garé plus loin dans la rue.
crackle bones
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