| (Amelyn #21) ► A million nights |
| | (#)Dim 12 Juil 2020 - 22:59 | |
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A MILLION NIGHTS
Serait-elle réellement sérieuse que je ne me braquerais pas face à cet élan de possessivité. Elle ne parasite pas ma liberté : je ne suis pas volage. Je n’ai rien de comparable aux genres d’hommes qui transforme l’occasion en erreur, si bien que je roule des yeux alors qu’elle évoque ce second choix prohibé, inexistant, pas même envisagé d’ailleurs. Je n’appartiens pas à la catégorie d’hommes attirés par toutes femmes pourvu qu’elle soit facile ou accessible et, quand bien même, elle m’a détruit pour tout autre à dévoiler, avec parcimonie, les plus belles facettes de sa personnalité. Elle est un diamant brut, à polir, mais je ne m’y emploie pas. Je l’aime dans toutes ces imperfections et ne serait-elle pas fade, cette grande brune hypothétique ? « Sinon quoi ? » l’ai-je provoquée plus amusé que gravement heurté ou impression par ses airs “comminatoires”. En réalité, il brille au fond de mon regard cette lueur d’espièglerie allumée par la sienne et je la troque, devant son intérêt pour le deux, par l’envie subite de m’en ouvrir une. C’est d’autant plus tentant qu’elle shoote d’un coup de bottine dans la première pierre d’achoppement : le stockage. Dans ces conditions, je dois lutter pour me rappeler que mes finances ne sont pas extensible, que j’ai un prêt en cours et que je paie un loyer modeste au regard de mes revenus légaux et que tout signe extérieur de richesse pourrait attirer l’attention d’instance qui, je n’en doute pas, tient le Club et ses membres, qu’ils soient ou non impliquées dans une vendetta personnelle ou non, dans le viseur. Une chose en son temps cependant. Il sera encore temps d’y penser après cette balade de trois heures vers une plage que les internautes décrivent comme idyllique, voire paradisiaque. Sur l’heure, j’ai à déjouer les ruses de ma complice consumée par la curiosité. « Crie ! Si j’ai envie, je m’arrêterai.» l’ai-je houspillée, flatté qu’elle souligne ma détermination. Elle fond si vite dès lors qu’elle dévoie un morceau de peau ou une grimace. Au moins m’en demeure-t-il un minimum derrière mes obsessions . J’en ai tant la concernant. Sur le moment, c’est sa sécurité et, après m’être assuré que rien ne nous gâchera l’après-midi. A priori, tout est en ordre : les casques sont bien attachés, Raelyn a solidement noué ses bras autour de moi, le moteur ronronne comme un matou-pacha dans son sofa. Ainsi fin prêts et concentré pour ma part, j’ai pénétré le trafic pour me détendre dès que nous avons abordé la nationale longeant la côte. La bécane fend l’air. Ses trépidations accélèrent mon rythme cardiaque. Quant à Raelyn, elle sublime l’instant à le jalonner d’attentions évocatrices de son bien-être, de son plaisir d’être là, avec moi, perdu à quelques kilomètres à peine de chez nous et qui promet pourtant de nous dépayser.
Arrivé à destination, le tableau est sans accroc. Il traîne dans l’atmosphère un relent agréable de vacances. Elle embaume le sel, l’iode, les grillades de poissons et l a crème solaire au parfum de monoï apprécié des baigneurs. La vue sur l’océan est imprenable et, d’instinct, puisque plonger n’est plus une épreuve insurmontable, je me suis demandé, en détaillant la ligne d’horizon où la mer et le ciel confondent leur bleu azur et cyan, quel trésor imprenable est enfoui sous l’eau. Peut-être reviendrons-nous en bateau, plus tard, pour assouvir ma curiosité. En attendant, je concède à ma déception que se soit si vite achevée cette virée. Je me console d’un baiser engageant auquel Rae s’abandonne. Sa main, dans ma nuque, m’a aussitôt électrisé et mon sourire l’a autant trahi que mon sourire élargi et cette folle habitude de l’asticoter. J’opte pour le maillot de bain : j’ai la parade. « Zut ! J’étais pourtant persuadé que je te l’avais dit. C’est embêtant ! » J’exprime le dépit en plissant les lèvres et, devant cette prévisible remarque, je hausse un sourcils à mille bornes de la provocation.
Elle en est capable, ma complice. Elle n’est pas étouffée par la pudeur. Je l’ai compris, rapidement, au même titre que les efforts qu’elle fournit lorsqu’il s’agit de choisir ses tenues vestimentaires. Je l’ai jamais exigé d’elle, mais ne lui en suis-je pas reconnaissant ? « T’as pas intérêt à le tenter. » l’ai-je donc répétée, mes doigts trouvant sur son menton une place identique aux siens devant son appartement. Ce qui diffère, c’est l’absence de menace. Je n’ai pas ses talents d’actrice : je perds en contenance. « Je n’ai pas pensé à la crème solaire.» Parce que je n’en mets jamais, à moins qu’elle ne se charge de l’étaler elle-même de ses mains délicates : à se demander comment j’ai pu l’oublier. «Mais, pour le reste, j’ai ce qu’il te faut.» Et bien plus encore, ce qu’elle apprendra bien assez tôt finalement. « On en achètera, c’est pas bien grave. On trouvera bien une boutique.» Le programme n’étant pas défini, une halte dans un magasin ne nous retardera en rien. « Et oui ! C’était très chouette, oui. Mais quand tu dis plus souvent, c’est plus souvent comme une fois de temps en temps ou plus souventcomme régulièrement ? » ai-je réclamé en précision alors que je sens basculer un poid du plateau du raisonnable vers celui de l’engouement à l’égard de mon idée précédente : acquérir un engin plus ou moins similaire à celui-là. «Réfléchis-bien avant de répondre.» De ses désirs naissent la majorité de mes lubies. Je crois que, parfois, je les confonds avec mon plaisir tant j’aime la voir sourire d’enthousiasme. Ça me perdra un jour ou l’autre, c’est évident. Sur l’instant, je suis suspendu à ses lèvres dans l’espoir qu’elles ébauchent un “oui” déculpabilisant me moquant que posséder une moto n’aurait rien de judicieux pour mon compte en banque. Qu’importe, j’aviserai en temps voulu. Il n’est pas nécessaire de se ruiner et, dans l’absolu, malgré mon besoin de contrôle, je suis disposé à me faire violence et à aborder le problème avec autant de flegme que le programme de la journée. Je n’ai rien prévu d’autres que nous nourrir et allier ces deux propositions : moto et jet ski. A condition, bien entendu, qu’elle ait la force de briser les vagues.
Est-ce que j’en doute réellement ? Bien sûr que non ! Elle a de la ressource et sa volonté ne tarit jamais. Elle est à l’image de nos bravades. « Dis pas ça comme ça, on dirait tu sais qui.» La copine de ma mère, si pas la précitée elle-même. « Et, je n’ai pas dit que tu n’en serais pas capable, j’ai dit que je demandais à voir. » Et, penché vers son oreille, j’ai chuchoté : « Et, nue, ce serait encore plus délicieux. Je note pour plus tard… on ne sait jamais.» Autrement dit : nul n’a le droit, à part moi, n’aura le loisir d’être subjugué par le spectacle. Seules mes pupilles peuvent en jouir et, dans un même temps, le photographier, abstraitement, concrètement, dans l’eau, dans un sofa, dans un lit, au sortir de la douche ou d’une baignoire. Rappeler à l’ordre par mon estomac, j’ai entrelacé nos doigts et je l’ai entraînée à ma suite vers un repas bien mérité. Au bout de notre autre main pend un paquet sans couleur, sans estampille, sans logo : j’y ai veillé. « Ouais. Juste là.» J’ai pointé du doigt la bâtisse pas bien haute. Sa terrasse mord le sable. « Mais, ne me demande si j’ai jeté un oeil à la carte, j’ai pas été jusque là. C’est le cadre qui m’a plu.» Et je soupçonne qu’elle sait pertinemment ce qui m’aura plu. De la table où le serveur nous a conduit, je pourrais noyer mon regard dans la contemplation des vagues. « Bon ! Parlons peu, mais parlons bien.» J’ai allumé une cigarette, je la lui ai tendue par réflexe et j’en ai embrasé une autre. « Je n’ai rien prévu, mais j’ai fait mes devoirs.» J’ai listé toutes les activités intéressantes proposées par les négociants du coin. J’ai insisté sur le 4X4 pour l’asticoter. Sauf que cette idée-là, je l’ai balayée en posant mon sachet sur la table, juste là, entre nous deux, parce que j’ai jugé le moment adéquat...« Mais comme tout, ou presque, se fait en maillot, je t’ai apporté ça.» Acheter serait le terme le plus juste cependant. « J’ai galéré pour la taille, mais je peux les ramener évidemmment. Le blanc sur le bateau et le bikini… Ce n’était pas possible... pour mes nerfs. Mais, je les ai quand même pris, au cas où... » Et, étonnamment, c’est exempt d’une grande partie de ma jalousie. Le danger provient sensiblement de moi, de ma passion pour ses courbes et de mon absence de pondération quand elle est à peine vêtue.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Lun 13 Juil 2020 - 20:13 | |
| A million nights Raelyn Blackwell & @Amos Taylor 21 juin
Son sinon quoi ? ne rencontre qu’un sourire amusé et énigmatique, ainsi qu’un bref haussement d’épaule venu parfaire l’illusion de mon innocence. Il a vécu comme moi cette scène sur le bateau, celle où j’ai cru le débusquer avec une autre de ses maîtresses, ou j’ai affirmé que je l’aurais traînée par les cheveux pour lui maintenir la tête sous l’eau et la noyer. Il sait dans quels états je suis capable de me mettre lorsque ma jalousie s’empare de moi et même si elle n’est qu’hypothétique, je déteste l’idée d’avoir une foule de doublures prête à prendre ma place au moindre faux pas. Mais je sais que c’est faux, avec lui j’évolue dans une confiance nouvelle et inédite et si je déteste toujours autant l’idée qu’une autre que moi puisse le convoiter en posant ses yeux sur lui, je ne suis pas pétrie de doute. Le cas contraire, j’aurais du mal à m’abandonner à lui comme je le fais. J’aurais du mal à transformer chaque occasion en prétexte pour nous houspiller et nous titiller comme il le fait encore une fois en esquivant ma nouvelle tentative de glaner des informations, et sans me démorde de mon sourire, j’attrape sa main qui m’aide à me hisser derrière lui.
Le trajet me semble passer en un souffle et pourtant je profite de chaque instant. Je me fais la réflexion à plusieurs reprises que même si je dépends totalement de lui, mes bras enroulés autour de son torse, je me suis rarement senti aussi libre et légère qu’alors que nous roulons en bordure d’océan, et que le ronron du moteur a quelque chose d’apaisant. L’autre nuit et à plusieurs reprises lors de nos étreintes j’ai avoué être à lui, et si j’ai longtemps douté d’en être capable sans renier mon indépendance et ma liberté, je touche du doigt une nouvelle certitude : je peux m’appartenir entièrement et lui appartenir tout autant. Je me fais aussi la réflexion que rien ne m’apaise pourtant autant que ses lèvres qui se posent contre les miennes lorsqu’il m’attire à lui à peine le pied posé par terre pour m’ôter mon casque et m’embrasser. J’observe les environs et je constate qu’il me connaît visiblement plutôt bien, assez pour avoir remarqué, certainement grâce à nos après midi en mer qu’une après midi à me prélasser au soleil est pour moi une après midi réussie, et couplée à cette escapade à l’arrière d’une moto, je ne peux nier qu’il a tapé en plein dans le mille. « Zut ! J’étais pourtant persuadé que je te l’avais dit. C’est embêtant ! » Ma main posée au creu de son dos, j’augmente légèrement la pression. Mes yeux lui répondent pour moi te moques pas de moi mais mon sourire qui s’élargit atteste de la légèreté avec laquelle j'accueille cet oubli. « T’as pas intérêt à le tenter. » Nous sommes si proches que je n’ai qu’à me hisser sur la pointe des pieds pour murmurer à son oreille une phrase qui fait écho à la sienne, trois heure auparavant. « Sinon quoi ? » Il sait que, si je faisais fi de sa susceptibilité à lui, je ne verrai aucun inconvénient à exposer mon corps à d’éventuel voyeur. Mais je sais sa possessivité puisqu’elle fait écho à la mienne, comme il sait qu’il a tendu le bâton pour se faire battre. Je n’en ferais rien cependant, si j’aurais adoré faire enrager un autre, lorsqu’il s’agit d’Amos j’apprends à l’écouter et à intégrer ses scrupules et son ressenti dans ma façon d’être sans me sentir privée de liberté. « Je n’ai pas pensé à la crème solaire. Mais, pour le reste, j’ai ce qu’il te faut. » Ses doigts glissent de mon menton tandis qu’il récupère son portefeuille dans le coffre de l’engin, ainsi qu’un sac blanc sans logo donc la vue me fait hausser un sourcil. Il a ce qu’il me faut ? « Qu’est-ce que c’est ? » Curieuse, je ne peux m’empêcher de poser une question à laquelle je sais que je n’obtiendrais pas de réponse, ou en tout cas pas tant qu’il ne l’aura pas décidé. « On en achètera, c’est pas bien grave. On trouvera bien une boutique. » Je hausse les épaules, pour signifier que je ne me fais pas de souci.
Au contraire, je suis perdue dans mes pensées. Je ne parviens pas à me débarrasser des réminiscences des ses quelques heures et si je fermais les yeux un instant je suis certaine que je sentirais à nouveau le vent fouetter mon cou et mes mains, autant que la chaleur de son corps contre le mien. « Et oui ! C’était très chouette, oui. Mais quand tu dis plus souvent, c’est plus souvent comme une fois de temps en temps ou plus souvent comme régulièrement ? » Mes yeux accrochent les siens en mois d’une seconde. « Réfléchis-bien avant de répondre. » J’esquisse un sourire en me décollant, mais je conserve ma main posée au creu de ses reins tandis qu’il passe un bras autour de mes épaules. « Autant que tu veux. » Je lui jette un regard en biais, un sourire en coin, moins innocente que j’en ai l’air. Je sais que je viens d’éveiller une nouvelle obsession, celle là même que j’ai titillée en affirmant qu’il pourrait entreposer ce genre de véhicule chez moi. « Dis pas ça comme ça, on dirait tu sais qui. Et, je n’ai pas dit que tu n’en serais pas capable, j’ai dit que je demandais à voir. » Bien sûr qu’on dirait cette mégère qui nous a surpris à Kilcoy, et il sait comme moi que c’est volontaire. « Tu verras. Et peut-être même que je te laisserais t’accrocher à moi. » L’image a quelque chose de risible. Il confirme que j’alimente ses fantasmes, je n’en doute pas, avant de se livrer enfin sur la suite du programme en m’entrainant vers le restaurant de bord d’océan devant lequel il a stationné la moto.
Moi, je me laisse guider vers cette terrasse où nous aurons les pieds dans le sable. Une fois attablés, je ne résiste pas à l’envie d’ôter mes bottines noires, et j’attrape naturellement la cigarette qu’il me tend en effleurant sa peau du bout des doigts. Je la porte à mes lèvre et m’accoude à ma chaise et jetant un regard circulaire au cadre. « C’est un très bon choix. » Je ne fais pas dans l’effusion de sentiments mais cette phrase, le sourire conquis qui étire mes lèvres et que je dissimule en y coinçant à nouveau ma cigarette, c’est ma façon de les partager. J’écoute religieusement tandis qu’il me présente la suite du programme. Je ris et de peux m’empêcher une tape sur l’épaule au dessus de la table lorsqu’il me rappelle l’épisode du 4x4. Lorsqu’il pose le sac en plastique sur la table, celui dont j’ignore toujours le contenu, je l’observe avec curiosité, passant mes doigts sur mes lèvres. « Mais comme tout, ou presque, se fait en maillot, je t’ai apporté ça. » D’un signe de la tête, il m’autorise à jeter un oeil. Je dépose ma cigarette, la seconde, sur le rebord du cendrier et j’attrape le sac pour en découvrir son contenu. « J’ai galéré pour la taille, mais je peux les ramener évidemment. Le blanc sur le bateau et le bikini… Ce n’était pas possible... pour mes nerfs. Mais, je les ai quand même pris, au cas où... » Le premier maillot de bain que je sors semble plus taillé pour Jackie que pour moi, et si je l’observe un instant sous toutes ses coutures sans réellement comprendre de quoi il en retourne, je n’ai aucun mal à déchiffrer l’air rieur qu’il arbore lorsque je relève les yeux vers lui. Je lui envoie le maillot de bain au visage en éclatant de rire. « Peut-être que je le mettrais. Tous les jours, sur le bateau, au loft, dès qu’on sera tous les deux, et ce sera ta punition. » Je doute que quiconque puisse conserver le moindre sex appeal dans ces frusques. Je continue à déballer le contenu du sac pour y découvrir quatre maillots de bains, ou plutôt deux en deux tailles différentes, la mienne, et celle du dessus. « T’as galéré pour la taille hein ? » Je relève les yeux vers lui, prétendant être vexée qu’après tout ce temps il ne connaisse pas mes mensurations, qu’il ne soit pas capable de me dessiner du bout des doigts les yeux fermés. « Ça c’est ma taille. » Je dépose sur mes genoux les deux plus petits modèles avant de repousser vers lui le sac. « Ça c’est trop grand, et je ne sais pas comment je suis censée le prendre. » En réalité je ne m’offusque pas : il faudrait que je sois une femme complexée et insécure pour ça, et il est difficile de faire plus sûr de soi que moi. Pourtant, j’aime le prétendre. « Ils sont superbes. » Ma main glisse sur son avant bras pour lui communiquer toute ma gratitude, tandis que je m’amuse intérieurement de sa nonchalance qui cache peut-être un certain malaise tandis qu’il m’offre un présent.
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| | | | (#)Mer 15 Juil 2020 - 14:40 | |
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A MILLION NIGHTS
Dans l’ombre de ce “sinon quoi” est tapie une pléiade d’invitations grivoises qu’un public rendrait immorales et je les tais. La flamme de l’appétence, de l’avertissement et de l’indécence qui luit dans mes yeux les éclaire de toute façon : elle sait. Elle l’interprète justement et, si son sourire appelle le mien, c’est d’être rassuré qu’elle tienne compte de ma possessivité. C’est grâce au respect que Raelyn me témoigne que je réussis l’exploit de brider l’inédite excessivité de ma jalousie. Elle était raisonnable avant elle. Aujourd’hui, je ne pourrais me vanter d’être plus distingué qu’elle ne l’aura été il y a de cela quelques mois. Je crois que, comme elle, j’aurais pu tuer tout homme marivaudant à son contact. Elle aurait noyé Tessa : j’étranglerais l’enhardi de mes mains. Et, Dieu que ça m’effraie parfois. Sur Fraser Island, la violence des idées qui s’imposèrent à mon esprit pour un regard dans sa direction m’a épouvanté. Dans ces conditions, rien d’étonnant à cette halte dans l’une de ses boutiques préférées. Pas de maillot blanc en partie transparent lorsqu’il est détrempé. Pas de bikini aux décolletés plongeants et à la découpe si échancrée qu’il laisse trop peu d’espace à la créativité. Dans ce sac qui l’intrigue, celui qui me vaut une question à laquelle je me contente de répondre d’un haussement d’épaules désinvolte, elle découvrira bientôt trois pièces de plusieurs tailles. J’ai pris soin de glisser le moins adapté au-dessus de la pile. Les deux autres, je les ai choisis dans le but de la mettre en valeur sans pour autant finir tendu, bougon, voire agressif envers le quidam.
Lui plairont-ils cependant ? Serais-je déçu s’ils ne remportaient pas les suffrages ? Si elle se vexait de l’initiative en m’accusant d’avoir mal appréhendé ses goûts ? Non ! Je suis certain qu’ils ne sont pas assez sobres pour l'incommoder et que les motifs ne la rebuteront pas. Pourtant, je suis nerveux, assez que pour commander un whisky-coca en apéritif au serveur quoique je me sois promis de boire peu aujourd’hui. Il conviendra de faire la route en sens inverse et j’ai à coeur de ne pas minimiser les risques accrus sur ce genre d’engin. Devrais-je envisager de réduire ma consommation quotidienne si j’investis dans une telle bécane pour nous deux ? Tandis qu’elle enflamme mon obsession, qu’elle la chatouille et la brosse dans le sens du poil, l’éventualité me paraît amplement plus séduisante que sur le trottoir devant son immeuble.« Autant que je veux» ai-je répété, balayant déjà les moutons sous le lit de ma situation financière. J’ai un prêt en cours, un divorce à payer - où en est-il d’ailleurs ? Dois-je m’inquiéter du silence de Sarah et de son avocat ? - et malgré la conjecture mathématique que ce n’est pas la période idéale pour dilapider mon capital (ce qu’il en reste), j’ourdis déjà des plans d’acquisition : je pense “annonce” et “Zach a des doigts de fée pour la mécanique”. « Et tu as une place de parking en sous-sol. Dans ce cas...» ai-je acté sans autre précision que ma mine soucieuse. Je ne suis pas inquiet, je réfléchis à ce qui m’agréerait en cylindrée. Je songe également au planning de cette journée. Je n’en ai dessiné que les contours, mais n’avons-nous pas tout un repas pour en discuter ?
Attablés face à face, je nous allume une cigarette chacun et je me rassure d’être en mesure d’apercevoir au loin le bébé de mon généreux prêteur. Je me gave également de cette vue splendide sur la mer plutôt calme et, cultivant un cancer, j’évalue le bien-fondé de mon idée. Rae semble tranquille, satisfaite de notre destination et moi, je m’interroge sur la façon la plus délicate de lui offrir mon présent improvisé le matin même et somme toute intéressé. Je n’ai pas envie de lui tendre les bikinis comme s’il s’agissait d’une attention uniquement motivée par son plaisir. S’il n’est pas accessoire, l’initiative n’est gratuite qu’en partie. J’y reviens à mon handicapante jalousie et je l’exprime à mots cachés alors que je pose le sac entre nous. J’admets que si j’ai emporté ces biens qui lui ont tapé dans l’oeil sans mon concours, j’avoue que j’aimerais autant qu’ils ne ravissent que mes pupilles envieuses. Sans quoi, je ne me serais pas permis de lui en proposer d’autres qui tiennent lieu de pis-aller pour la majorité. Le premier n’est qu’une boutade : je l’ai acheté volontairement trop grand et les marguerites sur fond noir lui confère un côté flétri apprécié des vieilles filles ou des épouses que le temps aurait rendues moins coquettes. Cette dépense provisoire - il est évident qu’il retournera à l’envoyeur dès le lendemain matin - était sujette à nous divertir.
Mon sourire large et mon oeillade aux aguets en disent long sur mon impatience. J’ai hâte d’observer son regard s’écarquiller faute à la frustration et ses lèvres s’étirer lorsqu’elle découvrira le pot aux roses. En attendant, elle le tourne et le retourne entre ses doigts. Elle l’analyse et je jubile. Je ne réprime pas un éclat de rire tandis qu’il atterrit sur mon nez. « Tous les jours, tu dis ? » Je jauge les risques, sérieusement, et je n’y crois pas. « Tu serais la première à t’en lasser. » La remarque résonne tel un défi et, le réalisant, je capitule. « Mais, je suggère qu’on n’essaie pas. Il y a des trucs qui ne doivent pas être vérifiés et avec lesquels on ne plaisante pas.» ai-je déclaré en enfonçant l’objet du ”crime” dans le paquetage. D’un signe de tête, je lui intime de poursuivre sa quête et, cette fois, je la dévisage, plus inquiet que présumé. Qu’importe l’intention et la forme, dans le fond, ces petits bouts de lycra déclinés en deux tailles, ce sont des cadeaux et je suis envahi d’une espèce de malaise indéfinissable. Qu’est-ce qui me gratouille la conscience exactement ? Suis-je bilieux à cause du message qu’adresse cette surprise ? Non ! C’est stupide puisque nous avons balisé notre relation il y a de cela quelques mois. Est-ce donc par pudeur que je me terre derrière la nonchalance afin d’"alester" mon geste d’un sous-entendu qui échapperait à mon contrôle ? C’est possible, si bien que je fume ma seconde cigarette en détournant les yeux, de temps à autre, vers l’étendue d’eau salée. « Ben, tu admettras que c’est difficile sur de si petites pièces. » ai-je avoué embêté à la faveur de mes appréhensions et dans l’espoir qu’elle feigne sa vexation. « C’est compliqué de visualiser et si je m’étais planté, tu aurais mis un de ceux dans le coffre et ça…» J’ai exagéré un soupir et j’ai joué avec le briquet abandonné sur la table. Elle, elle a partagé son sentiment en caressant mon bras ; moi, au lieu de lui témoigner d’un sourire réjoui que je suis moi-même satisfait, j’ai entrepris de ranger le sachet sous la table. « S’ils te plaisent, tant mieux.» Et, vu que j’estime qu’il n’est pas nécessaire d’en parler, j’approfondis l’étude de la carte. Plus tard, je lui demanderai ce qui tente son estomac. Sur l’heure, je crois ressentir sur mes épaules le poids de son regard.. « Quoi ? » me suis-je enquis sans quitter le menu des yeux. Mauvaise question. Aspirerait-elle se venger gentiment de mes incessantes taquineries que l’occasion doit forcément la séduire. Aussi ai-je noyé le poisson dans le bocal sans lui offrir la moindre chance de survie. « Faudra la mettre à ton nom. Ce qui ne change pas grand-chose pour toi finalement.» Hormis qu’elle sera surtout à elle, mais rien ne laisse présager que nous nous séparerons dans les mois à venir. « Tant que ce n’est pas réglé...» Le divorce, on s’entend sans détail. « C’est préférable.» Au contraire, la moto risque d’échouer dans mon vieux garage de Kilcoy.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mer 15 Juil 2020 - 17:30 | |
| A million nights Raelyn Blackwell & @Amos Taylor 21 juin
Il répète mes mots dans un souffle, et je sais que dès demain il épluchera les annonce pour rendre la chose possible. Je me sentirais coupable de faire naître chez lui cette obsession d’un plaisir égoïste, mais l’acquisition de cette moto je l’imagine pour nous deux, et si j’ai donné l’impulsion nécessaire à lui mettre l’idée en tête définitivement je n’ai pas besoin de lui poser la question pour savoir ce qu’il a ressenti tout à l’heure, pour savoir qu’il n’avait pas envie que ça s’arrête et qu’il rêve déjà de la prochaine fois. Quand ai-je appris à aimer des choses sommes toutes si simples qu’une virée en moto à deux ? Quand ai-je appris à me satisfaire d’un déjeuner au restaurant et d’une après midi les pieds au bord de l’eau ? Si je ne manque à aucune de mes responsabilité vis à vis du Club, Mitchell a raison sur un point : depuis que je passe de plus en plus de temps avec Amos je me détache, dans une certaine mesure, de cet ordre de priorité qui était le mien ? Avant lui, j’aurais peut-être passé cet après midi de libre dans le spa d’un hôtel luxueux ou plus probablement au Club. Je reste le parfait soldat que j’ai toujours été pour Mitchell, je ne me contente pas du minimum et mon investissement va au delà de mes responsabilité et de celui de bien de nos congénères, mais mon univers ne se résume plus uniquement au gang et aux personnes qui gravitent autour.
Est-ce perturbant ? Oui, et je tente de le refouler. Est-ce mal ou inquiétant comme a déjà tenté de le sous-entendre le boss ? Il est paranoïaque, et il m’insulte en craignant face à moi ou dans mon dos que je ne finisse par me faire la malle avec mon amant en laissant derrière moi le travail de toute une vie. Pourtant il a raison, je ne suis plus la femme que j’étais il y a quelques mois, elle ne se serait pas vautrée allègrement dans ces marivaudages comme si nous étions seuls le brun et moi, comme si le monde autour de nous n’importait pas.
Installée confortablement dans mon siège, j’appuie mon dos contre l’assise et porte ma cigarette à mes lèvres en observant l’océan. Perdue dans mes pensées, je ne remarque la gêne du brun qu’au moment où il fait un mouvement qui me sort de ma torpeur, à l’instant où il dépose sur la table le sac en plastique qui m’a tant intriguée tout à l’heure. Je le jauge du regard, amusée et désireuse de profiter de ses airs d’adolescent timide et impressionné à l’idée d’offrir un cadeau à sa dulcinée - je sais que ce que contient ce sac en est certainement un - avec de reposer ma cigarette sur le rebord du cendrier et de me pencher en avant pour attraper le sac. Bien sûr, il n’a pas pu s’empêcher de glisser dans le lot de maillot de bain un si affreux que la pensée de le porter me hérisse les cheveux sur la tête. Pourtant, lorsque je comprends la supercherie et entre deux éclats de rire, je le menace de le prendre au mot et de me prélasser dans cet accoutrement de grand mère devant ses yeux lors de chaque moment à deux.
« Tous les jours, tu dis ? » « Tous les jours à compter de cet après midi. Watch me. » « Tu serais la première à t’en lasser. » « T’es prêt à parier là dessus ? »
Je ranime sans honte la flamme du jeu, celle qui nous a poussé l’un vers l’autre, celle qui constitue le ciment de notre premiers badinages. Je suis vaniteuse, il le sait, il n’y a aucune chance pour que je me glisse là dedans après avoir passé des mois à flatter son regard de déshabillés sophistiqués et de sous vêtements provocants. « Mais, je suggère qu’on n’essaie pas. Il y a des trucs qui ne doivent pas être vérifiés et avec lesquels on ne plaisante pas. » Dans ma tête, je me dit gagné. Pourtant, nous savons l’un comme l’autre que nous n’aurions pas tenu une heure, et qu’il me l’aurait ôté lui même après m’avoir coincé contre l’un des murs du loft, ou de la cabine du catamaran. Je sors autres pièces qui, même si elles respectent les standards imposés par sa jalousie, prouvent qu’il m’a assez observée pour connaître mes goûts. Le bikini vert foncé au fini métallisé et aux épaules volantées trouve largement grâce à mes yeux, et je me fais directement la remarque le maillot une pièce complètera à merveille ma garde robe et s’assortir avec la plupart shorts et vêtements d’été. Je m’amuse de sa remarque sur la difficulté de choisir la bonne taille, je ne peux m’empêcher de le houspiller et de prétendre être vexée, mais c’est parce que je fonds en de l’apercevoir aussi gênée qu’un jeune homme et tentant de trouver des justifications. « Ben, tu admettras que c’est difficile sur de si petites pièces. » Je lève un sourcil et croise les bras sous ma poitrine. « C’est compliqué de visualiser et si je m’étais planté, tu aurais mis un de ceux dans le coffre et ça… » Mes yeux s’attardent sur sa main qui joue nerveusement avec son brique et j’éclate de rire. Je fais toutefois glisser ma main sur son avant bras pour le rassurer. « C’est pas grave. Tu offriras les deux modèles de la taille au dessus à ta grande brune. » Celle que je suis capable d’aborder sereinement uniquement parce que j’ai la certitude qu’elle n’existe pas et qu’il ne la fantasme pas plus. « S’ils te plaisent, tant mieux. » « Ils me plaisent beaucoup. J’enfilerai le bikini tout de suite si c’était adapté. » Mais même si nous sommes attablé dans un restaurant de bord de plage, je doute que j’attirerais quelques regard étonnés.
Il attrape son menu, et je le devine gêné d’admettre qu’il vient de m’offrir quelque chose. La façon dont il a posé le sac avec nonchalance sur la table, son empressement à passer à un autre sujet, tout dans son attitude crie qu’il préfèrerait que nous ne nous attardions pas sur son attention, quand pourtant elle me touche plus que je ne l’aurais pensé. « Quoi ? » Il lève ses yeux vers moi, et, ayant reprise ma cigarette entre mes doigts, je la porte à mes lèvres pour remplir mes poumons de fumée, que je recrache en l’observant d’un air amusé. « Rien. » Mais je rajoute. « C’est un cadeau. » Je m’appuie à nouveau contre ma chaise, désireuse de m’amuser un peu de son émoi avant de le laisser passer à autre chose. Mon ton, même s’il est teinté d’amusement et revêt les couleurs du badinage, il pue surtout la reconnaissance et la tendresse, et je devine qu’il le gêne lorsqu’il change de sujet. « Faudra la mettre à ton nom. Ce qui ne change pas grand-chose pour toi finalement. » Il me faut quelques secondes pour réaliser qu’il parle de la moto, et je fronce les sourcils. « Tant que ce n’est pas réglé... C’est préférable. » Le rappel de l’existence de Sarah me fait l'effet d’une douche froide, et tandis que le serveur s’approche de nous pour déposer les plats commandés au préalable, tandis que nous planifions notre après midi, j’écrase ma cigarette en l’observant. « Oui, c’est mieux effectivement. » Je n’ai pas grand chose à rajouter. Je brûle de savoir si la chose avance, s’il a eu des nouvelles des avocats de son épouse et surtout quand je serais débarrassée d’elle et de son souvenir. Mais je ne m’autorise pas ce genre d’incursion dans sa vie privée, persuadée que lui faire confiance pour s’ouvrir s’il le souhaite à ce sujet reste préférable. Du moins, je tente de m’en persuadée puisque, obsédée par l’idée qui continue de me trotter dans la tête lorsque je pique dans une aubergine accompagnant mon escalope milanaise, je finis par revenir sur mes pensées pour demander. « T’as toujours aucune nouvelle ? » A quoi joue-t-elle son épouse ? Tant pis pour la délicatesse, je tranche à la faveur de l’hypothèse que j’ai une place assez importante dans sa vie aujourd’hui pour que mon questionnement soit légitime.
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| | | | (#)Jeu 16 Juil 2020 - 0:12 | |
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A MILLION NIGHTS
Il existe au minimum deux parades pour ne pas finir arroseur arrosé en relevant le défi qu’elle me lance : subtiliser cette horreur de bikini à son regard ad vitam aeternam ou la laisser le porter puisque je sais pertinemment qu’il s'échouera au pied d’un sofa ou d'un lit. Et, pourtant, autant je me nourris de jeu, autant je rejette son pari avec détermination. « Bien sûr que non ! » ai-je aussitôt rétorqué en la désignant grande gagnante sans que mon ego ne souffre de cette défaite. Ça n’en est pas réellement une et, quand bien même, je me garde d’ores et déjà de toute frustration née de la privation. Je me moque qu’elle ne trempe pas dans le puritanisme. J’aime qu’elle soit assez à l’aise avec moi pour ne pas s’offusquer de mes obsessions. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai longtemps maintenu ce trait de ma personnalité en cage. Qu’importe que l’origine de ces dernières soit futile ou, au contraire, maquillée du rouge de la luxure au sens large. Politiquement, elle n’avait rien de correct aux yeux de mes proches. Sauf que j’ai mûri, grandi et que la vie m’a appris qu’elle est trop courte pour s’encombrer à outrance de la bienséance. Dès lors, à ce jour, elles s’expriment tant par la gourmandise, l’irraisonnable ou le caprice. Ne pas jouer, sous prétexte que je refuse de perdre des avantages durement acquis, l’est tout autant que m’offrir une moto. Or, j’assume l’un et l’autre avec sérénité. Ma nervosité, elle découle de ce que j’ai réalisé qu’au-delà de mon intérêt, j’ai pris le temps et dépenser assez d’argent pour son plaisir que pour ma santé mentale en remplissant un sac de tenues de bain.
Bien sûr, ce n’est pas bien grave. Raelyn et moi avons dépassé le stade de l’aventure. Le souhaiterais-je que rien ne m’empêche de la couvrir de cadeaux dénués de symbolisme. Pourtant, je suis mal à l’aise et si mon principal argument réside dans le message que pourrait renvoyer mon attention, je me mens. Je suis embarrassé à l’idée qu’ils ne l’enthousiasment pas, mes choix. J'en prends la mesure à cause des mille remarques qui me taraudent alors qu’elle les découvre et les détaille. J’ai béni l’efficacité du serveur qui, plus tôt, a distraitement déposé sur la table l’apéritif. J’ai pu boire une gorgée de mon verre et, à terme, manipuler mon briquet comme s’il s’agissait d’une boule antistress. Le whisky est un facilitateur de courage et il m’en faut. Que recèlent-ils, ses yeux verts ? Aiment-ils ce qu’ils étudient ? Suis-je en train d’inventer l’agacement par la faute de ses bras croisés sous sa poitrine tandis qu’elle réclame en justification par rapport aux tailles ? Est-elle réellement sur le point de me hacher menu ou je divague ? Dans le doute, je me débats avec la cohérence. Je ne lui sers pas des bobards fraîchement cousus pour éviter le conflit : je ne suis pas assez fin pour cet exercice. Seule ma soif de bien faire a alimenté mes hésitations et je l’explique à propos couverts avec l’éloquence pathétique d’un adolescent néanmoins prêt à prendre les armes pour faire valoir ses bonnes intentions. « Excellente idée. Merci du tuyau.» me suis-je donc autorisé mi-figue mi-raisin face à sa facétie. Je me souviens m’être sérieusement demandé sur lequel tabler entre la plaisanterie et l’ironie. J’ai opté pour le premier alors que sa main a caressé son avant-bras et que la sincérité a habillé le timbre chaud et familier de sa voix. Moi-même satisfait, j’ai souri avant de me retrancher bêtement derrière la carte d’un menu quand nous avons déjà commandé pourtant. C’est aussi stupide qu’inutile. Son regard est pesant et, étonnamment spontané, j’ai cherché une raison à ce regain de concentration qui, entre nous, n’a rien d’anormal. Quelle erreur ! Ce “rien” est révélateur et j’ai arqué un sourcil dans l’expectative d’une suite, celle qui définit mon geste, celle dont je me départis à grand renfort de mauvaise foi. « Ce n’est pas un cadeau ! » ai-je répliqué du tac au tac. J’ai même ajouté que : « Si ç'en était un, il y aurait eu une jolie boîte rose avec un ruban mauve.» Je force le trait, conscient que le sac et la quantité astronomique de papier parfumé - initiative de la vendeuse - me détrompent à eux seuls. Sauf que je persiste sur cette voie : « Ou autre chose. On s’en fout… mais, tu aurais eu un truc à déballer.» Et n’est-ce pas ce qu’elle a fait finalement ? Je le sais, au fond et, une fois de plus, l’intrusion du serveur m’a provisoirement sauvé la mise : il mérite un gros pourboire.
“Provisoirement”, n’est-ce pas là l’adverbe le plus adéquat pour nommer ce que cache son attitude ? Tout en Rae hurle : tu ne t’en sortiras pas comme ça Taylor et j’en suis moi-même convaincu. Son oeil tantôt rieur tantôt inquisiteur chante qu’elle me cuisinera à la défaveur de cette timidité qui me ressemble peu et atteste de la noblesse de mon coeur. Quant à ses bras croisés, ils lui confèrent un air formel de Directrice d’école qui m’amuse, certes, mais bien moins qu’il ne me crispe. J’en viens à user d’un subterfuge qui manque l’élégance. Rien ne me plaît à évoquer Sarah et mon divorce. Ça me dérange d’autant plus que je n’ai aucune réponse concrète à fournir. La précitée fait lettre morte et mon avocat se désespère de joindre le sien. Quant à moi, je n’envisage pas de m’armer de mon téléphone pour m’entretenir avec elle. L’aurais-je fait si je n’avais pas été clair et limpide par rapport à mes choix lors de notre dernière rencontre. Ainsi j’estime que composer son numéro me transformerait en rat alléché par l’odeur du fromage et qui foncerait tête baissée dans un piège qu’il aura pourtant remarqué au préalable.
J’aurais adoré prétendre que le silence de Raelyn, si ce n’est pour discuter autour du programme de l’après-midi, ne soit en rien lié à mon allusion. Je ne suis ni con ni dupe cependant. En attaquant ma première brochette, j’échappe à la surprise d’être questionné et je ne feins pas non plus d'être désarçonné par une quelconque audace. Quoique différemment, elle est concernée par cette procédure qui tombera tôt ou tard. Je l’ai impliquée à l’instant même où j’ai partagé ses draps pour la première fois et j’ai achevé de l’y mêler quand j’ai proposé de m’accompagner sur Kilcoy. Ne serait-ce pas hypocrite de faire la fine bouche à les renvoyer, sa curiosité et elle, sur le banc de touche.« Je me demandais quand tu allais poser la question.» ai-je remarqué les lèvres étirées d’un sourire rassurant. « Et, non, aucune. Et j’ai de plus en plus de mal à me dire que c’est bon signe.» Un superstitieux aurait renâclé à en parler de peur de s’attirer les foudres de la loi de l’attraction par convergence d’énergie négative : j’en suis pétri. « Mon avocat n’a pas de nouvelles du sien non plus..» J’ai plissé les lèvres, preuve que ce silence me tracasse.« Et je t’avoue que ça m’énerve de plus en plus souvent. J’ai envie d’aller jusque là pour la secouer.» Et, ce qui m’en empêche n’a rien à voir avec la politesse. « Je ne veux pas être paranoïaque, mais… je me suis déjà demandé si elle n’avait pas engagé quelqu’un.» Sous-entendu, un détective privé. « Histoire de se constituer un dossier solide pour… me mettre à terre.» ai-je avoué à voix basse, ma brochette retrouvant sa place au coeur de mon assiette et mon corps penché vers elle. « Je suppose donc qu’elle va se manifester bientôt… et pas avec de bonnes nouvelles. » Ma complice et moi, nous sommes comparables à des perruches inséparables. Nul doute que ses papiers doivent déborder de photos à l’image de celles tirées par River Shears, mais ce qui m’inquiète, c’est mon bateau. Peu de chance qu’il relève toujours du secret. «D’après mon avocat, elle a des droits sur le catamaran. Je n’ai plus qu’à espérer qu’elle soit raisonnable.» ai-je conclu en soupirant. « Non ? Tu ferais autre chose, toi ?» J’entendrai ses conseils. Peut-être même que je les mettrai à exécution, fort de notre relation et de mes sentiments plus que naissants. Ils sont bien entérinés désormais. Je concède donc à notre couple que mes intérêts sont en partie devenus les siens et vice versa.
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(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Jeu 16 Juil 2020 - 10:43 | |
| A million nights Raelyn Blackwell & @Amos Taylor 21 juin
« Bien sûr que non ! » Il concède sa défaite avant que nous n’engagions la moindre partie que nous aurions de toute façon perdue tous les deux. L’hideux maillot de bain, après avoir été porté quelques minutes, quelques heures tout au plus, aurait terminé sa course au pied d’un lit, d’un sofa ou sur le sol de la salle de bain et n’aurait jamais plus glissé contre ma peau. Nous aurions enterré la hache de guerre de la plus belle des façon, mais en le faisant dès à présent il évite à ma vanité de souffrir de devoir enfiler cette horreur conçue pour le troisième âge.
Tandis que je déballe le reste du sac, et donc ses vrais présent, je suis prise à la gorge par une évidence : il est gêné de m’offrir un cadeau, même s’il est intéressé. Il s’agit de la première fois, la dernière fois qu’il a mis les pieds dans la même boutique il s’agissait plus du résultat de nos badinage que d’une vraie initiative de sa part et les circonstances ont fait qu’il m’a jeté la pochette au visage sur un morceau de trottoir avant de cogner Tobias et de disparaître. L’ensemble est resté dans son sac pendant des jours, et même après notre réconciliation il m’en a fallu une paire d’autre pour me décider à ouvrir le sachet. Rien de comparable à cet instant où il a évité mon regard en posant le sachet sur la table comme si de rien n’était, et où j’en pourtant senti toute son angoisse dans les regards qui pesaient sur moi tandis que je déballais les morceaux de lycra. Il était stressé à l’idée de m’offrir un présent et, visiblement, plus encore à l’idée que ce dernier ne me plaise pas : à partir de ce constat, comment puis-je ne pas fondre entièrement devant son attention ? Comment pourrais-je me formaliser de son aveu quant à son indécision sur la taille à choisir puisque, par volonté de bien faire, il a tout acheté en double ? Je n’ai plus reçu de cadeau sans songer à partir en courant et rompre la liaison sur le champ depuis des années, si bien que même moi, j’hésite et réagis avec pudeur, et je surfe sur la vague de nos badinages incessant pour masquer mon trouble - avec plus de succès qu’il ne le fait lui. « Excellente idée. Merci du tuyau. » « Ce serait dommage que tu aies acheté ça pour rien. » J’espère qu’il pourra se faire rembourser mais je le soupçonne de ne même pas avoir pris le paramètre en compte lors de son achat. Comment ne pas fondre, comment ne pas avoir envie de le houspiller alors qu’il ne sait où se mettre lorsque je pose sur lui un regard bourré de reconnaissance, lorsque je caresse son avant bras pour la communiquer, et qu’il se cache derrière la carte des mets offerts par le restaurant dans le but de changer de sujet. Il me connaît, il doit se douter que pour moi, l’occasion est trop belle et tandis que j’énonce une évidence l’air de ne pas y toucher : il s’agit d’un cadeau, je m’amuse de le voir s’en défendre et nier. « Ce n’est pas un cadeau ! » Je lève un sourcil en portant ma cigarette à mes lèvres et en m’enfonçant un peu plus confortablement dans mon siège en rotin. « Non ? » Je le provoque du regard. Bien sûr que si. « Si c'en était un, il y aurait eu une jolie boîte rose avec un ruban mauve. Ou autre chose. On s’en fout… mais, tu aurais eu un truc à déballer. » « Mouais. » Je décolle mon dos de la chaise pour me pencher vers lui en m’appuyant sur la table. Là, je répète, à voix basse, presque dans un murmure. « C’est un cadeau. » J’esquisse un sourire et j’attends qu’il ait répondu à mon invitation à se rapprocher d’une pression sur son bras pour sceller nos lèvres au dessus de la table. Ma façon de le remercier et, certainement, une façon pour lui de mettre un point final à cette discussion qui l'embarrasse. Si je joue, je me fiche de le forcer à admettre quoi que ce soit.
Il tue dans l’oeuf toute tentative de remettre ce sujet qui le met dans l’embarras sur le tapis en parlant de son divorce et de Sarah et si la thématique m’est désagréable je ne parviens toutefois pas à préserver la conversation de ma curiosité. « Je me demandais quand tu allais poser la question. Et, non, aucune. Et j’ai de plus en plus de mal à me dire que c’est bon signe. » Je ne peux le rassurer en lui disant qu’il se fait des idées : je suis d’accord avec lui et le visage peu flatteur que m’a montré la rousse lors de notre dernière rencontre a fini de peindre dans mon esprit le portrait d’une femme mesquine et prête à tout pour le garder sous sa coupe. « Mon avocat n’a pas de nouvelles du sien non plus… Et je t’avoue que ça m’énerve de plus en plus souvent. J’ai envie d’aller jusque là pour la secouer. » Moi aux commandes, je ferais bien plus que de la secouer. « Je ne veux pas être paranoïaque, mais… je me suis déjà demandé si elle n’avait pas engagé quelqu’un. Histoire de se constituer un dossier solide pour… me mettre à terre. » Je fronce les sourcils. « Quelqu’un ? » Je comprends ce qu’il a en tête : un détective, un qui lui collerait aux basques pour trouver des faits compromettant pour faire pencher la bascule du divorce en sa faveur à elle. Et je réalise qu’il parle de nous, qu’il parle de moi et que s’il a réussi à me convaincre moi que je n’étais pas sa maîtresse, c’est l’étiquette qu’elle me collera sur le front au tribunal pour justifier de le dépouiller. Il a une maîtresse. Je réalise que je pourrais être l’arme qui l’aidera à le mettre à terre, et ça me dégoute. Je repense à Halsey qui nous a filé l’un et l’autre, au détective privé qui l’a aidé à me retrouver : il est facile de nous surprendre ensemble Amos et moi, nous ne nous cachons plus d’entretenir une liaison amoureuse depuis bien longtemps. « Ah. Les choses seraient plus simples pour toi si je n'existais pas... » Une question traverse mon esprit et j’ai peur qu’elle le blesse, mais tant pis. « En trois ans elle n’a jamais vu personne ? » J’ai du mal à y croire, elle s’est forcément sentie seule et il prétend qu’elle avait tourné la page sur lui depuis longtemps avant que je n’arrive dans sa vie. « Je suppose donc qu’elle va se manifester bientôt… Et pas avec de bonnes nouvelles. D’après mon avocat, elle a des droits sur le catamaran. Je n’ai plus qu’à espérer qu’elle soit raisonnable. » Je tais cette fois ci la remarque qui relève qu’elle ne m’a pas réellement semblée raisonnable lors de nos deux rencontres. Le savoir avec une autre l’a piquée dans sa fierté, ma présence à ses côté l’a fait sortir de ses gonds. Je suis plus fataliste qu’idéaliste et, à mes yeux, si elle peut le mettre à genoux elle le fera. « Non ? Tu ferais autre chose, toi ? » Je pince les lèvres et j’esquisse un sourire amer. « T’as pas envie d’entendre comment je ferais moi. » Nous venons de deux mondes différents, et si cela n’a jamais été un obstacle entre nous, il ne partage pas mes plus bas réflexes et instincts, ni ma vision banalisée de la violence. « Mais ça ressemblerait fort à ce que j’avais imaginé pour cette idiote du poker. » Celle qu’il a appelée Tessa et que j’avais menacé de traîner hors de bateau par les cheveux avant de la noyer. « Cela dit, si t’as besoin de faire passer un message, ça peut toujours s’arranger. » La menacer, la secouer, plus si besoin. J’ignore si la nature de ma proposition l'effraiera et la vérité c’est que j’y pense à peine, tant je vis dans un monde où les notions de noir et blanc se confondent allègrement. Moi, cela me semble presque naturel, presque une évidence et si je me musèle, c’est pour ne pas lui proposer tout de go l’éventualité qu’il arrive malheur aux freins de sa voiture.
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| | | | (#)Jeu 16 Juil 2020 - 16:38 | |
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A MILLION NIGHTS
Je me le répète en boucle, pourtant. Dans mon cerveau ricoche le mantra que rien n’est comme un mantra que c’est ridicule d’être aussi nerveux pour deux maillots de bain. Mon choix ou l’attention n’est pas une épée de Damoclès par-dessus ma tête. Au pire, elle les déteste et je glisserai entre ses doigts, et à contre coeur, l’un des siens. Au mieux, elle les adore et m’enveloppe de reconnaissance.Et, malgré ces certitudes, je balise tel un débutant. J’oscille entre la fixer d’un regard inquiet - je crois l’avoir fait malgré moi - ou l’éviter en me concentrant sur mon verre, le ciel ou la mer. Elle, en revanche, tandis que reposent sur ses genoux ses nouvelles acquisitions, elle n’hésite pas à me couver de reconnaissance. Moi, je fais mine de ne pas le remarquer, de ne pas être désarçonné parce que traduit l’oeillade évocatrice qui alourdit le poids de l’embarras sur mes épaules, oeillade qu’elle ponctue de cette constatation : c’est un cadeau, un vrai et ne pas le lui offrir dans les règles de l’art n’y change rien. Evidemment, je verse un vase de mauvaise foi dans la coupe de mon réquisitoire dans l’espoir qu’elle fraternise avec ma vision des choses. Sauf que je suis aussi convaincant qu’un gosse de quatre ans et, à qui la faute ? Je suis le premier à douter de mes arguments. « Non !» me suis-je donc contenté, à terme, à peine irrité par son attitude qui prétexte que je mens bien mal. Je ne peux être réellement agacé par la vérité. Je suis contrarié d’être pris en flagrant délit de sensiblerie et de timidité, mais l’erreur ne lui en est imputable. Aussi, ai-je considéré son invitation à un baiser avec suspicion. L’envie ne manque pas, mais n’est-ce pas lui concéder qu’elle a raison que de m’avancer dans sa direction tandis qu’elle persiste à considérer ces bouts de tissus comme des présentes ? Ai-je envie, sur l’heure, d’assumer une seconde défaite ? « Et si c’était bien un cadeau ? » ai-je demandé en l’observant de biais. « Intéressé, mais un cadeau quand même ?» En soi, l’appel de ses lèvres est plus vindicatif que ma vanité. Mon combat est une perte de temps et d’énergie, mais quitte à rendre à Cesar ce qui lui appartient, autant recueillir l’aveu qu’elle en est ébranlée ou que ça ne l’a nullement dérangé. Autant m’assurer que le message à prêter à son invitation est chargé de reconnaissance et non de compassion envers les turbulences dont est victime mon coeur mal accroché. Autant profiter des bienfaits des agréables conséquences de l’acte également. Ainsi, me suis-je penché vers elle et ai-je succombé au désir sage de retrouver sa bouche et de sceller cette conversation d’une note positive.
Sera-t-il suffisant ? Je l’ignore ! Elle est têtue, Rae. Elle se flatte souvent de mon intérêt et si, d’aventures, elle s’est ancrée dans le crâne d’obtenir une révélation à la faveur de son coeur ou de son orgueil. Le second ne permettra pas au premier de trébucher pour une hypothèse et je ne juge pas. Je détesterais me bercer d’une illusion louangeuse fabriquée de toutes pièces par ma crédulité. Aussi, me suis-je donc animé à ramener la balle au centre en convoquant le spectre de Sarah et de mon divorce à notre table. Bien sûr, ça m’ennuie. La journée était prometteuse et, dans l’absolu, si ces sujets ne sont plus tabous entre nous, ils ne comptent pas parmi nos favoris. A tout peser, j’aurais préféré la mentionner dans un aparté. Au milieu de cette terrasse, nous sommes parasités par le serveur qui nous apporte notre commande, par le bruit des couverts et les rires des quidams qui nous entourent. Qu’à cela ne tienne, cependant. La question est en outre licite et prévisible. Alors, un sourire encourageant plus tard - je ne suis ni froissé ni exaspéré - je clame en toute sincérité que ma future ex-épouse semble souffrir d’apathie et je lui confie mes tracas sans fard. « Quelqu’un comme un fouineur...» Le mot “détective” me répugnant, je l’évite. On ne désigne un chat par son nom commun que s’il n’est pas susceptible de nous gâcher l’humeur. Or, cette hypothèse sensée, celle qui flirte dangereusement avec le probable, représente une ombre menaçante pour la suite de notre escapade. Le gage étant que Raelyn se qualifie en tant qu’élément perturbateur de mon quotidien et, si j’objecte au départ d’un silence effaré accompagné d’un froncement de sourcils, j’ai saisi de ma main libre la sienne. « Je ne veux pas que tu penses un truc pareil.» C’est une bêtise anoblie par sa prévenance, mais qui n’a pas lieu d’être entre nous. « Avant toi, j’étais vide.» Et bien plus encore : j’étais mort ! « Je faisais du surplace.» Je caresse de mon pouce le dos de sa menotte presque vainement. Je doute qu’elle ait besoin d’être rassurée. Néanmoins, je fais voeu d’intégrité. « Avec toi, tout est plus facile justement.» Elle est le seul être de cette fichue planète capable de me blesser et ça me terrifie puisqu’elle dénie cette invulnérabilité émotionnelle présumée qui découle de la perte d’un enfant.
Et sans étonnement, je constate que je suis davantage gêné par cette remarque-là que par l’image de Sarah folâtrant dans d’autres bras que les miens. Avant de me prononcer, je me suis accordé quelques secondes de réflexion. « Je n’en sais rien.» ai-je fini par rétorquer, consterné par mon ignorance. N’aurais-je pas dû m’en soucier plus tôt ? Ai-je été trop crédule en m’arrêtant sur un non ? Ai-je fui au contraire l’éventualiité ? M’en suis-je simplement moqué durant ces années ? En juger est compliqué. Peut-être était-ce ivre du cocktail des trois. Aujourd’hui, je suis plus lucide et je tends vers l’impensable. Je ne l’ai jamais idéalisée, Sarah ! Pourquoi commencerais-je ? Parce que moi, durant ces successions de longs mois, je lui suis resté fidèle envers et contre tous ? Surtout contre moi ? Le temps et la vie m’ont appris que nous ne sommes pas taillés dans le même tissu elle et moi. Alors, que comprendre ? Que dire ? « Ce n’est pas inenvisageable. Je n’ai jamais cherché à savoir et on n’en a jamais discuté.» A contrario, comment aurais-je réagi ? Aurais-je eu mal à cause du sentiment ou de l’ego ? Lequel des deux auraient été meurtris ? « Quoi qu’il en soit, même si elle voyait ou voit quelqu’un, elle se cacherait maintenant. Elle est trop sournoise pour être idiote.» Moi, en revanche, je le serais de la sous-estimer. Elle prépare quelque chose. Raelyn et moi en sommes parfaitement conscients d’ailleurs. « Et si… j’ai envie de l’entendre. Dis-moi.» A priori, elle la noyerait volontiers. Elle l’enverrait pas le fond et, attendri, je lui souris. Notre système de valeurs s’oppose. Je l’ai remarqué il y a des mois sans que ça ne me refroidisse.
Et, sur l’instant, je craque d’appréhender qu’elle éliminerait de la surface de la Terre toute personne habillé du rôle de prédateur pour notre relation, voire pour moi en tant qu’homme. J’abandonne pour la troisième fois ma brochette à peine entamée pour m’approcher de sa main et l’embrasser. « On est peut-être pas obligé d’aller jusque là.» me suis-je esclaffé en partie tenté par la facilité. « Je suppose qu’il sera encore temps d’agir le moment venu sans qu’il ne soit trop tard.» Le timbre de ma voix est un mélange paradoxal entre doute et certitude. Je vivote entre deux eaux parce que ma patience n’est dévolue qu’à certains combats. Raelyn fut l’un de ceux-là, mais Sarah ne mérite plus que je dépense une calorie pour elle. « Pourquoi tu m’as posé cette question ? Pas celle concernant mon divorce, ça, c’est normal. Mais, celle concernant la fidélité de Sarah ? » Etait-ce un piège pour évaluer mon taux d’attachement ? Non ! J’en serais déçu au vu de notre échange dans sa baignoire remplie de mousse et d’eau chaude. Ceci étant, nul doute qu’une réaction démesurée, une propre à la jalousie, aurait tôt fait de réduire à néant tous nos efforts de communication. « Ça changerait quelque chose ? Devant un tribunal, ça pourrait jouer en ma faveur ? Parce que je pourrais le savoir… ou en tout cas, essayer d’en apprendre plus.» Il me suffirait d’arroser la terre sèche de ses amitiés et peut-être même des miennes pour mettre au jour les racines de sa perfidie.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Ven 17 Juil 2020 - 10:31 | |
| A million nights Raelyn Blackwell & @Amos Taylor 21 juin
« Non ! » Il continue à s’insurger, moins gêné que précédemment semblerait-il, et je crois même voir un léger sourire poindre aux coins de ses lèvres. La situation l’amuse aussi, même s’il est embarrassé, et forte de cette certitude que tout va bien, que je ne l’ai pas blessé, je ne résiste pas à l’envie de lui quémander un baiser d’une légère pression sur le bras. Il semble hésiter, ce qui me tire un haussement de sourcil amusé et je me demande s’il aura vraiment le culot de me laisser là, penchée au dessus de la table dans l’attente d’un baiser, sans réagir et accéder à ma requête. « Et si c’était bien un cadeau ? Intéressé, mais un cadeau quand même ? » Je plisse mes lèvres pour parfaire ma moue amusée, et je penche légèrement la tête sur le côté. Bien sûr qu’il est intéressé et qu’en m’offrant de nouveaux maillots, délicat et bien choisi, mais plus sages que ceux que je stocke sur le bateau, il cherche à nous protéger de sa possessivité. Mais je me fiche bien que ce soit le cas, sa jalousie excessive m’a toujours ravie et, conquise qu’il l’admette en supposition, je remonte ma main le long de son avant bras pour l’attirer un peu plus. « Dans ce cas il faudrait que je te remercie. » Le conditionnel n’a rien de nécessaire dans cette situation, mais j’accepte son baiser comme reddition. Je l’embrasse au dessus de la table et nous ne sommes séparés que par le serveur venu nous apporter nos plats.
Il me suffit cet aveux. Dès que le repas sera terminé j’irais passer le bikini à la place de mes sous vêtements, et qu’il n’ai avoué qu’à demi mots avoir fait la démarche de m’offrir quelque chose me suffit. L’imaginer errant dans la boutique de sous-vêtement les bras ballants et en détresse, hésitant sur la taille comme le modèle m’amuse particulièrement, et je donnerais cher pour avoir le loisir de l’observer faire une fois prochaine. Il change de toute façon de sujet pour s’aventurer sur une pente qui me ravit beaucoup moins, et tandis que je pique dans mon assiette distraitement je ne parviens pas à chasser les relents de possessivité qui grondent dans mon estomac dès qu’il est question de sa future ex-épouse. Je ne la laisse pas s’exprimer et elle n’est pas dirigée contre lui, il m’a rassurée avec une éloquence qu’il ignorait certainement posséder, mais elle est là, elle existe et je ne peux rien faire pour faire disparaître ce sentiment, si ce n’est la faire disparaître elle, l’élément perturbateur. L’idée me charme et si je n’en ferais rien sans l’aval de mon amant, je m’y accroche pour parvenir à surmonter cette conversation. « Quelqu’un comme un fouineur... » Cela semble devenir à la mode, et me traverse l’esprit la pensée que j’ai déjà assez de fouineur dans ma vie en ce moment, je n’ai pas besoin d’un émissaire envoyé par la rousse. Je mets quelques secondes à comprendre que c’est moi, l’élément compromettant dans cette situation. C’est surprendre un baiser, une étreinte ou même une caresse sur la joue, photo à l’appui, qui pourrait aider la gorgone à dépouiller mon amant au tribunal, en se plaçant comme une victime de son infidélité. J’enrage mais je ne peux rien faire pour ça : nous ne nous cachons plus depuis longtemps et si elle a envoyé quelqu’un, il a certainement déjà tout ce qu’il lui faut pour avancer sans que cela ne passe pour une hypothèse farfelue qu’Amos s’est engagé dans une histoire avec une autre. « Je ne veux pas que tu penses un truc pareil. » Sa main attrape la mienne, et j’abandonne mon plat le temps de ficher mon regard dans le sien. « Avant toi, j’étais vide. Je faisais du surplace. » Ce n’est pas la première fois qu’il me présente comme sa renaissance, et comme à chaque fois je fonds, touchée et incapable de mettre des mots sur ce que je ressens moi. Avant lui, je brûlais la vie par les deux bouts sans jamais réussir à chasser ce sentiment de vide et cette terreur à l’idée de me retrouver seule, ne serait-ce qu’un instant, et il m’a apaisée, il m’apaise toujours au quotidien. « Avec toi, tout est plus facile justement. » Avec lui, tout est plus terrifiant et moins terrifiant à la fois, et alors qu’il caresse le dos de ma main j’enveloppe la sienne de ma seconde sans le quitter des yeux. « Je sais. » Ce n’est pas là de la prétention. Il me l’a déjà confié, et je le crois, j’ai cessé de remettre sa sincérité en doute quelque part entre notre échange crève coeur au Club et Fraser Island. « Je pense pas ça. Je parlais du tribunal, et pour ton divorce. » Là, nous ne pouvons prétendre le contraire : il s’en serait mieux tiré s’il n’avait pas donné à Sarah l’argument de l’infidélité et je pense qu’il pourrait peut-être dégainer lui aussi cette carte là, puisque j’ai du mal à imaginer qu’elle soit resté trois ans ressentir le besoin de pallier à sa solitude. « Je n’en sais rien. » Dans un sens, cela m’apaise qu’il ne se soit jamais posé la question puisque cela prouve qu’elle a quitté son esprit à l’instant où j’y suis réellement entrée. Mais avant ? Lorsqu'il chauffait encore ses draps ? Comment est-ce possible qu’il ne l’ait jamais supposé, à moins de porter des oeillères ? Il confirme qu’il n’a jamais cherché à savoir et qu’il est trop tard à présent et je me contente de hocher la tête en pensant qu’il pourrait, mais que je préfèrerais de mon côté une solution plus radicale, que je lui livre sans fard. Il sait qui je suis, je n’ai jamais cherché à m’en cacher même si je suis différente à ses côtés et lorsqu’il s’agit de lui, uniquement lorsqu’il s’agit de lui. « On est peut-être pas obligé d’aller jusque là. » Il rit, il est amusé, et moi je hausse les épaules en peignant mon visage des couleurs de l’innocence. « Oh tu sais, moi je propose. » Un accident n’est pas bien compliqué à orchestrer mais je me garde d’ajouter des détails : jamais je n’agirais dans ce sens s’il est contre, de toute façon. « Je suppose qu’il sera encore temps d’agir le moment venu sans qu’il ne soit trop tard. » Je me demande s’il sait que j’étais sérieuse, mortellement sérieuse mais je ne rajoute rien. Nous n’avons pas la même échelle de valeurs morales mais je me garde de jouer les évangélistes : nos divergences d’opinions de m’importent pas, si bien que je pique dans mon assiette sans un mot de plus à ce sujet. Je ne relève les yeux que lorsqu’il m’interroge à nouveau. « Pourquoi tu m’as posé cette question ? Pas celle concernant mon divorce, ça, c’est normal. Mais, celle concernant la fidélité de Sarah ? » Je fronce les sourcils, surprise qu’il s’interroge sur mes motivations, avant de comprendre où il veut en venir. Craint-il qu’il s’agisse d’un test ? Que je cherche à jauger de ses réactions ? Ce n’est pas le cas, j’ai confiance en lui et ses confessions, celles dont il a jonché notre relation. « C’était pas un test. » Je le précise, en déposant à nouveau ma fourchette sur le rebord de mon assiette et en croisant mes bras sur la table. « Ça changerait quelque chose ? Devant un tribunal, ça pourrait jouer en ma faveur ? Parce que je pourrais le savoir… ou en tout cas, essayer d’en apprendre plus. » Je réfléchis un instant. « Je m’y connais autant en mariage qu’en macramés, jardinage ou en conduite, mais je suppose que oui. » N’est-ce pas là une stratégie vieille comme le monde que d’enfoncer l’autre, de le peindre comme un monstre et soi-même comme une victime pour obtenir de la compassion ? « Je pense que tu as raison de craindre qu’elle présente notre relation comme une liaison sordide et immorale. » Il lui a donné les armes pour. « Mais que vous soyez sur un pied d’égalité la priverait de la possibilité de faire de toi l’infidèle et d’elle la victime. » Elle ne pourrait plus avancer cet argument sans passer pour une hypocrite. « Et si tu veux mon avis de femme, j’ai du mal à croire qu’elle ne se soit pas consolée dans les bras de quelqu’un une seule fois en trois ans. » Si on m’ôtait ma première solution - le meurtre ou plutôt l’accident malheureux - c’est cette piste là que je creuserais.
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| | | | (#)Ven 17 Juil 2020 - 16:37 | |
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A MILLION NIGHTS
Ma question est à l’image de mon cadeau : intéressée. Elle en sous-entend d’autres tel que : [i]”serait-ce grave ?” ou “est-ce important ?” Je cherche peser les conséquences puisque ne pas avoir commis de faute de goût ne suffit pas. Raelyn et moi sommes un jeune couple. Il convient de ne pas la brusquer en l'ensevelissement d’une générosité autre que celle déclinée en attentions physiques tantôt prudes tantôt passionnées. Ce n’est pas vrai que pour elle, d’ailleurs. Moi-même je m’effrayerais de ne plus me ressembler. Pour peu que mon coeur batte un rien trop vite, je suis deviens le mécène de la douceur, mais je n’ai jamais été matérialiste. La valeur vénale d’un objet m’importe moins que sa charge sentimentale. Et, pourtant, l’oeil attiré par la vitrine d’une boutique, je me suis déjà surpris à repousser l’envie subite de m’y arrêter le temps de quelques emplettes uniquement destinées à ma complice. Je me suis dès lors fait violence pour tracer ma route et, aujourd’hui, tandis qu’elle me réclame un baiser et que j’hésite durant trente secondes, je prends pour argent comptant qu’il est le fruit de sa gratitude. Quoique le coeur y soit, je fais fi de ma gourmandise : je n’exige rien de plus que ces retrouvailles alors que ma tête fourmille d’idées. J’en ai une sur le bord des lèvres, une que l’intervention fugace du serveur avorte. Qu’à cela ne tienne, ce sera pour plus tard. En attendant, je la mets à jour sur mon état civil, fort du désir de ne pas m’attarder sur ce présent sans emballage et fragilisé par mon impuissance face au silence de Sarah. Pour moi, qui ai troqué le désordre pour le contrôle, c’est une épreuve que d’être agrainé comme un faisan par sa mesquinerie. Elle m’engraisse, Sarah. Elle me gave d’impatience pour mieux me croquer et, sur ma chaise, je trépigne d’agacement d’être son prisonnier. Elle a lié mes pieds, mes poings et dans le bon droit, il serait plus prudent de ne plus épingler ma relation au vu et au su de tous. Sauf que je m’y refuse ! Je tue la raison au profit de ma liberté d’agir et d’exprimer ce qui m’a relevé d’entre les morts au nez et à la barde du fouille-merde qu’elle a supposément lancé sur ma piste. Il peut la remuer à l’aide de son bâton, il peut l’aider à constituer un dossier solide susceptible de me présenter en homme adultère et infidèle. Mon ex-épouse détient la vérité, la nôtre, celle-là même qui aura vérolé son ego, celle que je souffle et que je rappelle à Raelyn.
Il m’a sauvé, cet échantillon de femme magnétique. Il m’a arraché à l’obscurité de mon désespoir et à la pénombre de mon deuil. Elle a remisé au second plan mes obsessions les plus sombres. Si je n’étais pas forcé de côtoyer Mitchell, sans doute aurait-elle rassasié mon appétit rancunier et si je tais ce dernier, je lui déclame les autres en toute simplicité et avec une facilité déconcertante. Pourquoi m’épuiser en mesure par vanité ? Ma révolution lui a servi d’arguments pour réduire Sarah au rang du souvenir douloureux. Elle l’a acculée contre le mur de ses échecs. Et, ce constat, elle l’a tiré seule, sans moi, et vu qu’elle sait, que peut bien représenter l’orgueil ? Quelle place peut-il bien investir entre nous quand elle entoure ma main des siennes et qu’elle me couve de ce regard reconnaissant et empli de certitudes ? À mon sens, il est superflu : je ne lui apporte pas grand-chose. C’est moi qui lui suis entièrement redevable de ce qu’elle m’offre en quiétude au quotidien. « Parfait !» ai-je donc conclu, l’âme réconfortée et faiblement secouée par la joute judiciaire qui se prépare. « Et, le divorce, le tribunal, je m’en fous. Je ne veux rien. » Pas même l’argent qui me revient et grâce auquel je pourrais nous l’acheter, cette moto. M’affranchir de cette union n’est pas chiffrable : elle n’a pas de prix. Elle ne résulte que d’un bout de papier contresigné de la main de Sarah. « Qu’est-ce qu’on aurait dû faire ? Nous cacher ? » Comme les coupables d’un crime de lèse-majesté ? Comme si notre liaison n’a rien de légitime ? Comme si elle l’était moins que cet amour grandissant entre Raelyn et moi ? Comme si je n’avais jamais été chassé de ma propre maison par mon épouse ? « Si elle a besoin que je devienne le salaud de l’histoire, grand bien lui fasse. Je m’en tape.» Et, ma brochette entre les doigts, ma désinvolture n’est pas surjouée : elle transpire d’intégrité. Je peux même l’imaginer se vautrer dans l’ancien lit conjugal avec un autre sans que j'en sois renversé par la possessivité, si tant est - évidemment -qu’il me soit inconnu. Apprendrais-je qu’il s’agit d’un ami que je me sentirais certainement trahi, mais moins par elle que par ce proche au fait de mon désir révolu de recoller les morceaux. Le cas échéant, je pourrais verser dans la virulence et appréhender gravement, un instant durant, la proposition de Raelyn. Son haussement d’épaules la prétend sérieuse et, si je m’en amuse, je dénie tout de même l’invitation pour ce qu’elle a d’excessif. Elle est à notre image finalement.
Certes, je ne suis pas mécontent qu’elle confirme sa foi en mon honnêteté. Je n’embellis pas ce que je ressens pour l’endormir. Mes dernières cachotteries sont provisoires. Tôt ou tard, je la renseignerai sur mes motivations. En attendant, je lui souris et j’atteste que, moi aussi : « Je sais que ça n’en était pas un. » Pas de test. Pas de gaspillage d’énergie à tenter de me prendre en défaut. « Outch ! Si tu es aussi compétente que derrière un 4X4, je ne vais pas accorder trop de crédit à ton avis, mais dis toujours.» l’ai-je à nouveau taquinée, renouant avec notre dynamique. Bientôt, nous en aurons fini avec cette discussion et nous pourrons enfin nous isoler dans cette bulle hermétique au reste du monde. Il sera là, mais nous n’en aurons cure. « Elle n’est pas une victime. Faudrait être vraiment con pour la voir comme ça.» Ce serait tout bonnement injuste et ça, ça me mettrait en colère. Je me fiche de ma réputation. J’y suis moins attaché qu’à l’équité et c’est elle qu’un juge aux idées rétrogrades me malmènerait s’il portait des oeillères et refusait d’observer la réalité avec ma paire de jumelles. « Pourtant, je ne l’ai pas fait moi. Avant toi, je veux dire.» Et encore ! Je me suis assuré des certitudes de Sarah. J’ai préservé ma complice du statut de maîtresse et j’ai veillé à minimiser les conséquences. Et pour y gagner quoi ? Rien ! Tout ce que j’ai espéré éviter s’est matérialisé sous mes yeux sans que je ne puisse m’y opposer. « Mais, il y a trois ans, ce n’est pas moi qui l’ai quittée.» Et la différence vaut son pesant d’or aujourd’hui. Hier, j’étais lâche. A présent, je suis prêt à me battre bec et ongles pour me débarrasser de ma femme. « La connaissant, je dirais que…ça expliquerait bien des choses. » En ce compris les périodes de vaches maigres durant lesquels elle m’a traité tel un intrus. « Et qu’elle aurait pu être curieuse.» Pensif, j’ai enroulé mes "linguini" autour de ma fourchette. « J’aurais jamais cru dire ça un jour, mais ça m’arrangerait.» Je ricane et je statue enfin : « Je vais fouiner moi aussi. Il y a bien une pipelette qui est au courant et qu’il faudra à peine brûler pour la faire parler.» Je dresse mentalement une liste plus longue que mon bras. Je serais presque tenté de passer un coup de fil sur-le-champ, mais je me retiens. Liv a bien des chats à fouetter. Greg est sur Roa. Kelly est trop vertueuse que pour divulguer les secrets d’une autre, quoiqu’elle-même victime d’adultère, il n’aurait rien d’effarant à ce qu’elle se ligue avec moi contre ce qui l’aura blessée. Difficile à dire néanmoins Je reporte donc le projet à plus tard. Sur l’heure, je reviens sur le jet ski, l’éventualité d’une balade en kayak au cours de laquelle il est possible d’apercevoir des dauphins et je glisse celle où nous nous contentons de baignade et de soleil. « C’est comme tu préfères ! » Il n’y a pas d’impératif, pas d’obligation, nous pourrions tout aussi bien nous perdre en moto à l’intérieur des terres, mais… : « Tant que je peux te voir là-dedans. » Dans le bikini posé sur ses genoux et que j’ai désigné de l’index en repoussant mon assiette.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
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| A million nights Raelyn Blackwell & @Amos Taylor 21 juin
A nouveau il s’inquiète de m’avoir envoyé le mauvais message, d’avoir sous entendu quelque chose qui m’aurait poussé à faire la conclusion que je suis un obstacle à son confort et je le tranquillise : il n’a pas besoin de me rassurer perpétuellement et de s’inquiéter que je remette en doutes les dizaines de preuves du contraire qu’il m’a déjà offertes, et celles qu’il m’offre au quotidien parfois surement sans s’en rendre compte. Ma main dans la sienne, la sienne à l’intérieur de mon autre menotte, je ne laisse planer aucun doute : si j’en avais encore eu après Kilcoy, ils se seraient dissipés lorsqu’il me serrait contre lui dans la baignoire en m’ouvrant son coeur. « Parfait ! » J’accentue légèrement la pression de ma main sur la sienne, avant de la relâcher doucement et de me dégager en souriant. « Et, le divorce, le tribunal, je m’en fous. Je ne veux rien. » Ce n’est pas tout à fait vrai. Il veut le bateau, mais je me garde de l’ajouter, tant je sais que l’éventualité qu’elle se mette en tête de le lui prendre a tendance à le tendre. De moins point de vue, elle ne peut prétendre qu’à la moitié de ce qu’il possède, et une moitié de la maison dans laquelle il vivait autrefois vaut forcément plus qu’une moitié de catamaran non ? Serait-il prête à perdre son foyer pour le simple plaisir de l’emmerder, puisqu’il n’y a pas d’autre mot ? « Qu’est-ce qu’on aurait dû faire ? Nous cacher ? » « J’ai pas dit ça. J’ai jamais voulu ça. Et elle aurait fini par être au courant d’une façon ou d’une autre. » Mais il faut qu’il en ait conscience, que si lui se sent libre et célibataire, si lui ne m’a pas érigée au rang de maîtresse et si ce n’est pas comme ça que je me perçois, c’est au regard de la loi ce que je suis. « Si elle a besoin que je devienne le salaud de l’histoire, grand bien lui fasse. Je m’en tape. » Là dessus je n’ai rien à redire : j’ai toujours apporté peu d’attention à la façon dont j’étais perçue, quand je suis pourtant si avide d’être remarquée. « Elle aura pas le bateau. » Je conclus en lui en faisant une promesse, puisque je suis prête à me battre bec et ongle pour lui et à sa place pour la seule chose en laquelle il tient.
Je suis prête à dépasser certaines limites qui n’en sont même pas à mes yeux, et je l’expose sans fard. Il rit, peut-être pense-t-il que je plaisante, mais mon haussement d’épaule et l’air sérieux accroché à mon minois lui mettent à l’oreille sur le fait que ce n’est pas le cas. Il ne souhaite pas en venir à de telles extrémités et je m’incline, presque un peu déçue puisque de m’autoriser à l’envisager a rendu l’idée particulièrement alléchante. Je crois qu’en disparaissant définitivement de la surface de la terre, elle contenterait enfin le monstre de jalousie qui grogne au fond de mon estomac. Sa question elle, me laisse penser qu’il se sent acculé ou qu’en tout cas je tente de le piéger ou le tester, et je m’en défends sans avoir besoin de mentir. « Je sais que ça n’en était pas un. » Ce qu’il me reste en possessivité concernant Sarah n’a rien de rationnel, il n’en est pas la cause et j’ai peur que cela ne disparaisse jamais. Sa bonne foi et ses sentiments à mon égard, je ne les remets plus en cause. « Outch ! Si tu es aussi compétente que derrière un 4X4, je ne vais pas accorder trop de crédit à ton avis, mais dis toujours. » Je m’offusque, et lui tape doucement l’épaule au dessus de la table. « C’est toi qui avais insisté ! » Pour le 4x4, même si nous avons compris par la suite qu’il s’agissait d’un quiproquo. « Et c’est ton épaule qui t’a donné l’impression que je conduisais mal, sans ça tu aurais réalisé qu’on était à peine secoués et que mon maniement du volant était exemplaire. » Pas du tout, j’ai réussi à me donner la nausée à moi, conductrice, ce qui s’apparente à un exploit. « Elle n’est pas une victime. Faudrait être vraiment con pour la voir comme ça. » Ce n’est pas mon point de vue à moi, évidemment et je n’ai pas besoin de l’ajouter, mais c’est une femme, rien que de ce fait elle part avec un avantage. « Je sais que non. Mais c’est une femme, je suis persuadée qu’elle maîtrise les larmes de crocodiles à la perfection... » Elle m’a semblé être dans l’exagération perpétuelle, une vrai actrice s’adonnant à la performance de sa vie pour tenter de le faire revenir. « Et toi tu seras l’homme qui fréquente une fille comme moi. » Provocatrice, sans sa langue dans sa poche, et surtout dix ans plus jeune que lui. Donc oui, certains idiots tombera dans le panneau et la prendront en pitié, à moins qu’il n’arrive à prouver qu’elle n’est qu’une hypocrite et qu’elle aussi avait tourné la page sur lui. « Pourtant, je ne l’ai pas fait moi. » Je ne réponds rien. Il ne l’avait pas fait parce qu’il s’accrochait à elle, et je n’ai pas envie d’y penser. « Avant toi, je veux dire. Mais, il y a trois ans, ce n’est pas moi qui l’ai quittée. La connaissant, je dirais que…ça expliquerait bien des choses. » Je ne la connais pas, alors je me contente de terminer mon assiette en appuyant ses propos de quelques hochement de tête. Comment se sent-il à cette idée ? Celle qu’elle l’ait trahi quand il s’accrochait encore à elle ? Je ne le teste pas, mais je ne peux pas m’empêcher de me poser la question. « J’aurais jamais cru dire ça un jour, mais ça m’arrangerait. Je vais fouiner moi aussi. Il y a bien une pipelette qui est au courant et qu’il faudra à peine brûler pour la faire parler. » Le voir si détaché de la chose me ravit autant que de le voir déterminé à se battre contre elle, puisqu’il me prouve à nouveau et alors qu’il n’a plus besoin de le faire que les sentiments qu’ils ressent à son égard n’ont plus rien de positif. Egoïstement, je voudrais qu’il la déteste. Je voudrais qu’il soit déterminé à la faire souffrir mais je sais que cela s’oppose à sa nature et à ses valeurs, et je les respecte. « Ça arrangerait largement tes affaires en tout cas et, je suis d’accord, ce genre de chose finit toujours par sortir. » Ce n’est pas là la première solution que j’avais en tête, celle là était plus radicale, mais je me contenterais d’une humiliation publique.
Pour l’heure, elle disparaît de nos préoccupation et il dresse nos possibilités pour l’après midi. Je l’écoute en souriant, en commentant et en commandant un dessert dans lequel je l’autorise à planter sa cuillère en prétendant m’offusquer. Tandis que nous en somme au café il conclut d’un « C’est comme tu préfères ! » et plutôt que de répondre qu’au fond tant que nous sommes ensemble ça m’est assez égal, je fais le trie dans nos possibilités à la recherche de ce qui me ravirait le plus. « Tant que je peux te voir là-dedans. » Il désigne le maillot sur mes genoux, et je me redresse. « Oh mais je m’exécute dans ce cas, je file l’enfiler. » J’attrape les deux bouts de tissu en lycra du bout des doigts. « L’option jet ski puis baignade et farniente me convient. » Nous n’avons pas besoin de grande épopée romantique pour être bien l’un avec l’autre, et il n’a pas besoin de m’emmener voir des dauphin dans un kayak au coucher de soleil, je suis tout à sa cause et à ses bons vouloirs acquise. « Maintenant si tu permets, j’ai un maillot de bain à passer, c’est un cadeau de mon mec et il aimerait me voir dedans. » Je le houspille et, sans prêter oreille à sa riposte, je m’éloigne en riant. Je reparaît quelques minutes après, vêtue de mon jean et mon t-shirt à la main, le bikini enfilé. Il a réglé pendant mon absence et lorsqu’il pose un regard convoiteux sur moi, je me fais la réflexion qu’il est autant moi lui que moi, ce cadeau.
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| | | | (#)Sam 18 Juil 2020 - 15:44 | |
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A MILLION NIGHTS
J’ai changé brusquement d’épaule le fusil de mes objectifs et ce fut suffisant à ce que Sarah se doute que j’avais rencontré quelqu’un. Pourtant, à l’époque, il n’était pas question de sentiments entre Rae et moi. Au mieux, nous tressions la natte de l’attachement, mais elle n’était pas longue pour que nous nous affichions au su de tous, pas même de mon épouse. Autant dire que ma volonté de concéder à mon épouse le divorce tant réclamé relevait moins de ma rencontre avec Raelyn que d’une prise de conscience plus générale. Je persiste à penser que ma complice n’est pas ma maîtresse. Je n’ai donc pas à la cacher et, en définitive, à l’insulter en la transformant en secret honteux. Elle a contribué à ma rédemption. Elle est la planche de salut de mon équilibre et de mon bien-être et, si je souffre déjà à l’idée de perdre mon bateau, je suis prêt à en céder la moitié, la mort dans l’âme, mais sans regret, pour le bien de mon couple. « On fera ce qu’il faut pour l’éviter.» Et, de préférence, sans la tuer, ai-je songé sans le préciser. Le jeu n’en vaudrait pas la chandelle. Tant que mon épouse ne représentera pas une menace sérieuse pour Raelyn - et les chances sont minimes - je me garderai de toute excessivité. En revanche, de cette discussion découle une certitude désagréable : ma partenaire sera décrite, devant la cour, comme l’irrespectueux personnage, la tentatrice qui m’aura pris au piège jusqu’à ce que je crache sur les liens sacrés de mon mariage. Jamais, dans ces conditions, je ne conserverai un calme olympien. J’enverrai aux oubliettes le détachement et l’indifférence et nul doute que je sortirai les crocs devant témoin. J’en gage puisqu’elle dit : un fille comme moi et, moi, je me tends déjà. « Une fille comme toi, ça ne veut rien dire ça.» Ai-je répliqué, mauvais, non pas contre cette dernière, mais parce que j’entrevois une suite qui me sera peu favorable.
J’entends : “elle est sa crise de la quarantaine. Regardez-là, elle est trop jeune pour lui, trop tatouée et trop blonde. Mon mari est un sauveur. Il l’a forcément ramassée sur un bout de trottoir.” Peut-être son avocat se risquera-t-il à titiller ma jalousie en dénombrant la liste des amants potentiels et avérés de Raelyn. Toutes ces hypothèses m’inquiètent, me coupent l’appétit et je redépose ma fourchette dans mon assiette avec, au ventre, une boule aussi large qu’un ballon de foot. « Ce sera l’image qu’elle voudra bien donner et… » Soudain, je saisis l’ampleur du silence de mon ex-épouse. Le bateau, elle s’en tape : il n’est pas mon talon d’achille. Sa cible, c’est Raelyn puisqu’il ne fait plus aucun doute, à ses yeux, de l’étendue de mes sentiments. Au contraire, je ne l’aurais pas traînée par le poignet dans sa chambre, je ne l’y aurais pas écrouée jusqu’à ce que, magnanime, j’envoie quelqu’un pour la libérer. Je ne me serais pas insurgé avec une telle violence pour quelques injures mal tissées. « Et il faut que je sache maintenant...» Avec combien d’autres hommes Sarah a jeté sa vertu aux orties. « Parce qu’elle ne vaut pas mieux que toi...» Elle ne lui arrive pas à la cheville. ...que je le sais aussi bien que toi, et que je refuse qu’elle te salisse devant qui que ce soit.» Qu’il s’agisse d’un juge ou d’un proche, peu m’importe, je le répète : je déteste qu’on la méprise ou qu’on la dénigre devant moi. Et, étonnamment, je prie aujourd’hui. Je prie pour qu’elle ait enfoncé sur mon crâne la casquette du cocu avant ou durant notre séparation. J’ai été souvent si souvent absent que ça ne me semble ni fou ni ridicule. J’espère simplement qu’elle aura eu la décence de ne pas m’humilier avec l’une ou l’autre de nos connaissances. Mère de ma fille ou non, dans ces conditions, je la détesterais.
Las d’en parler, soucieux qu’elle n’abîme par mon entrain, je nous ramène à notre projet du jour sans grande transition. Je retrouve même le goût de la nourriture, mais un cocktail d’anxiété résiduelle et de colère anticipative gronde au fond de mes tripes. Naïf, j’envisage que plus tôt nous quitterons ce lieu où s’est déroulé cette conversation, plus vite j’oublierai mes tracas. Alors, je l’invite à enfiler son maillot de bain et, tandis qu’elle me taquine à nouveau, j’objecte d’un : « Ce n’est pas un cadeau ! », conquis par son rire et charmé par sa démarche chaloupée. J’ai réglé la note et, patient, curieux également, j’ai allumé une cigarette en terminant mon digestif. Les volutes de fumées me rappellent tristement le paquet de brouillard dans lequel Sarah m’a ensaché et, seul avec mes pensées, j’ébauche une solution à propos du catamaran. C’est Raelyn qui, sans s’en rendre compte, me l’a soufflée en évoquant son mec - moi - et son présent - un bikini. Ce qui appartient à mon amante est vierge de conflit, ce serait désormais un terrain neutre qu’il n’est plus possible de soustraire à mon capital et, bien que je la trouve somptueuse dans son haut de bikini, quoique je sois incapable d’éteindre l’envie qui brille dans le fond de mon regard, celui que je cadenasse dans le sien est déterminé. « Attends ! » ai-je objecté, debout sur mes deux pieds, mon poing refermé en douceur autour de son poignet. « Et s’il t’offrait un autre cadeau intéressé, ton mec ? Un cadeau qui n’en est pas un. Un bateau par exemple, qu’il récupérera plus tard, le moment venu.» Histoire qu’il fauche l’herbe verte sous le pied de son ex.
¤¤¤¤¤ Allongé dans son sofa, ma tête est appuyée sur l’accoudoir quand la sienne reposes sagement sur mon torse, je me maintiens en équilibre dans une position alambiquée, malgré nos jambes nues nouées, afin d’éplucher les petites annonces. Mon bras, qui lui sert d’écharpe, n’est pas libre de toute sa mobilité et, pourtant, je m’entête à la garder là, près de moi, durant ma quête du Graal. Je cherche un moto au prix raisonnable à transformer en bijou de mécanique et de carrosserie. Parfois, je peste à cause de la mauvaise foi des vendeurs et j’embrasse son front pour puiser dans cette caresse sur mes lèvres de la modération. D’autres, je lui tends mon téléphone et je m’inquiète de son avis. Je varie la question, pour la forme, mais elle ressemble toujours à : “Et, celle-là ?” et “C’est mieux, celle-ci, non ?” ou “que dirais-tu d’un truc plus sportif.” pour n’obtenir que de vagues assertions. Elle n’est pas tout à fait avec moi, Rae. « Allo, la Terre...» l’ai-je hélée en abandonnant mon téléphone sur la table basse. Elle semble égarée dans des pensées qui m’échappent complètement alors que son opinion me tient à coeur. Elle est à l’origine de cette lubie-là comme de bien d’autres d’ailleurs, d’autres que nous rassassions sans nous ennuyer et à la faveur de ces parenthèses de tendresse.Je les apprécie pour ce qu’elle nous permette de bâtir à deux des projets futiles, mais en argent massif. N’est-ce pas sur l’oreiller ou dans un fauteuil que nous avons échangé à propos de notre prochaine plongée en mer ? D’une randonnée en montagne ? D’un déplacement en catamaran pour une autre île australienne ? N’est-ce pas installé de la sorte que nous avons débriefé nos folles journées ou nos nuits de débauche ? Que nous avons solidifié notre couple ? Que nous érigeons le gratte-ciel de notre complicité ? « Tu étais avec ton mec ? » l’ai-je taquinée en recouvrant un soupçon de stabilité, mes doigts cheminant aussitôt sur sa peau. « Mauvais calcul d’alimenter ma jalousie comme ça.» Et, cette remarque-là, elle n’est qu’à moitié fausse. Ma possessivité l’imaginait avec celui qui trône toujours en maître sur son meuble de télévision. « Un jour, il faudra que tu m’expliques ce que tu lui trouves à ce mec soi-disant costaud.» Comment m’avait-elle décrit en son temps ? « Franchement, je vois pas ce qu’il pourrait avoir de plus que moi…» Et, finalement, je lui souris et je me contorsionne pour lui dérober un baiser chargé de douceur.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Sam 18 Juil 2020 - 18:18 | |
| A million nights Raelyn Blackwell & @Amos Taylor 21 juin
« Une fille comme toi, ça ne veut rien dire ça » Je penche la tête sur le côté, attendrie, quand on sait tous les deux que ça veut dire quelque chose. Je ne ressemble pas exactement à l’image qu’une mère de famille se fait de la parfaite belle-fille, et je m’en fiche ou plutôt au contraire je m’en félicite, mais je ne suis pas idiote et je suis consciente que d’être une sorte de marginal aux yeux des gens bons sous tous rapports. Je suis consciente qu’un juge aura vite fait de me cataloguer dans la case de la maîtresse sans scrupule face à une femme comme Sarah qui jouera l’épouse bafouée mais digne, alors que de nous deux elle est la seule à être sortie réellement de ses gonds lors de notre dernière rencontre, la parfaite mère de famille. Je me demande comment les choses se dérouleront : serait-je appelée à témoigner pour attester, sous serment, que j’entretiens une liaison avec Amos depuis décembre ? Me demandera-t-on des détails, comme la date la première fois où nous avons fait l’amour jusqu’à la fréquence de nos rapports ? Me demandera-t-on si je savais que je fréquentais un homme marié ? Je me fiche de mentir sous serment, ce serait bien là le moins grave de mes délits, mais je n’ai pas envie de nier notre relation, ce serait prétendre qu’elle est malsaine ou sordide quand c’est la chose la plus pure que j’ai jamais entretenue. « Et il faut que je sache maintenant... Parce qu’elle ne vaut pas mieux que toi, que je le sais aussi bien que toi, et que je refuse qu’elle te salisse devant qui que ce soit. » Mes doigts courent à nouveau sur son bras tandis que je l’observe avec tendresse, ainsi qu’un brin d’amusement. « Je l’ai déjà dit mais pas acquis de conscience je vais le refaire : je me fiche de ce qu’on pense de moi Amos, tu devrais en faire autant. » Mes yeux soufflent un ”mais merci” qui ne franchira pas la barrière de mes lèvres. Je n’ai pas besoin d’un chevalier servant prêt à se battre pour défendre et laver mon nom. J’aime ce que nous avons, et je me fous de ce qu’en pensera une cour. « Même si je t’avoue que je préfèrerais éviter d’avoir à témoigner. » Cela ne le surprendra pas que je préfère évoluer sous les radars de la justice, pour des raisons qui n’ont rien à voir avec son divorce.
Le sujet et balayé et, si je sens toujours une tension qui émane de mon amant, je m’efforce de la faire disparaître. Je m’y emploie en faisant mine de refuser de partager mon dessert - tu n’avais qu’à en commander un si tu en voulais - et je la chasse définitivement, je l’espère, en le houspillant une dernière fois à propos de son présent. « Ce n’est pas un cadeau ! » Déjà dos à lui et en route pour me changer, je lève les bras au ciel innocemment sans me retourner avant de disparaître. Il m’attend à l’entrée de la terrasse lorsque je reviens, et tandis que je m’approche un sourire naît à la commissure des mes lèvres. « C’est tout ? Même pas un compliment ? » Il ne s’agit que d’une façon de plus de le malmener : je n’ai pas besoin qu’il me dise qu’il me trouve belle et désirable. D’une part parce que j’ai assez de confiance en moi pour une mégalopole entière, d’autre parce que ses yeux parlent pour lui. « Attends ! » Sa main se referme doucement autour de mon poignet, et je m’amuse. « Quoi ? Tu vas me dire que je ne suis pas assez couverte et que tu aurais préféré que je passe la taille au dessus ? » Je lève un sourcil, consciente qu’il ne s’agit pas de ça. Ce maillot me va comme un gant, et il ne serait pas permis ce genre de remarque. « Et s’il t’offrait un autre cadeau intéressé, ton mec ? Un cadeau qui n’en est pas un. Un bateau par exemple, qu’il récupérera plus tard, le moment venu. » Surprise et touchée, j’écarquille légèrement les yeux. Même si c’est intéressé, même si c’est un moyen pour lui de sauver son bien le plus précieux de la lutte acharnée que sera son divorce, il n’en reste pas moins vrai qu’il s’agit là de la preuve d’une immense confiance, une dont je n’avais même pas conscience. Cela prouve également à quel point il se projette avec moi, même si nous ne parlons jamais d’avenir, et même si cela me fait peur je constate, surprise, autant que pas le fait qu’il me fasse cette proposition, que je l’entrevois aussi, cette suite sans fin de lendemains. « Tu peux lui dire que s’il faisait ça j’en prendrais grand soin. » Et je rajoute, puisque s’il est rare que je m'épanche sur mon ressenti cette fois en vaut la peine. « Et que je serais touchée. »
27 juin
Ses doigts courent le long de ma colonne vertébrale, mais je l’écoute d’une oreille distraite depuis plusieurs minutes. Bien sûr, l’idée qu’il fasse l’acquisition d’un deux roues, le siens, et que nous puissions nous échapper dès que nous en ressentons le besoin sans prendre la mer me ravit, d’autant que la dernière fois le trajet du retour à la nuit tombé a eu un quelque chose de magique en plus de l’aller. Seulement, au delà du fait que les battements de son coeur me berçant, que je suis une parfaite novice en mécanique et qu’au delà de l’allure de la bécane je n’ai pas réellement d’opinion, j’ai l’esprit ailleurs. Je repense au regard que j’ai surpris de sa part hier matin, celui qu’il a posé sur la photo posée sur le meuble télé qui trône dans mon salon et je tente d’interpréter ce que j’ai vu. De la jalousie certes, et s’il n’avait pas l’air de me reprocher de ne pas l’avoir encore descendue, je sais qu’elle lui fait de la peine. J’ai appris à ne même plus la voir après année, et le fait est que si elle est encore là c’est parce que l’enlever me semble tenir de l’épreuve insoutenable. Avant Amos je faisais l’autruche quant à cette problématique : je la regarde à peine cette photo de toute façon, quelle différence cela fait ? Mais même avec toute la mauvaise foi du monde, je ne peux refuser de reconnaître qu’il a changé la donne et que, le cas contraire, je souffrirais d’affronter un souvenir tous les matins en me réveillant sur le bateau. Je réalise que je ne ressens plus de culpabilité à l’idée de faire de la place à Amos : il s’est imposé dans ma vie et je ne le voudrais nul part ailleurs et je songe que, si j’en trouve la force, ce serait un cadeau certes sans valeur monétique, mais d’une inestimable valeur affective à ses yeux, et c’est un cadeau que je veux lui faire. « Allo, la Terre... » Il me tire de mes pensées et je lui adresse un sourire. « Tu étais avec ton mec ? Mauvais calcul d’alimenter ma jalousie comme ça. » « Ce serait de mauvais goût alors que je suis à moitié nue dans tes bras non ? » Je porte tout juste un shorty en dentelle. « Un jour, il faudra que tu m’expliques ce que tu lui trouves à ce mec soi-disant costaud. Franchement, je vois pas ce qu’il pourrait avoir de plus que moi… » « J’arrive même plus à m’en souvenir quand je suis avec toi. Mais ça c’est certainement parce que tu m’offres tout un tas de présent. » Je n’ai aucun souci à me peindre comme une femme vénale pour nous amuser puisque c’est à des kilomètre de ce qui nourrit et motive notre couple. Alors qu’il ramasse un baiser au coin de mes lèvres il apparaît comme évident qu’il est naturel, notre complicité fait office d’une évidence si bien qu’elle a su faire taire nos détracteur au Club. Le Club, je songe aussi que je dois y être dans moins d’une heure pour m’entretenir avec l’un des dealeurs quant à ses faibles ventes du mois dernier. « Moi tu sais, n’importe quelle moto m’ira, c’est juste un prétexte pour pouvoir me coller à toi. » Je souffle tout contre ses lèvres avant d’esquisser un sourire. C’est plus que ça en fait, c’est toute l’expérience qui va avec et il le sait puisque le soir où nous sommes rentrés de notre virée nous avons longuement parlé de nos sensations, l’un dans les bras de l’autre. « Mais je dois être au Club dans moins d’une heure et je doute de me libérer avant une heure décente ce soir, alors je profitais juste un peu... » Je profitais d’être dans ses bras, d’être enfermée dans notre bulle quelques instant encore. « Tu me retrouverais au loft cette nuit ? J’aurais pas le courage de faire le trajet jusqu’à la marina. »
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| | | | (#)Lun 20 Juil 2020 - 22:25 | |
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A MILLION NIGHTS
Habituée à ne pas faire l’unanimité, Raelyn ne s’instruit pas de l’opinion des autres et je ne ramasse pas systématiquement l’arme et le bouclier en cavalier de la reine pour sauver son honneur : nous fréquentons trop peu de monde. Si je les brandis, c’est usuellement devant les hommes aux mains baladeuses ou aux regards envieux, ceux dont découle ma jalousie maladive. Pourtant, je serais prêt à les agiter sous le nez de l’avocat de Sarah s’il osait appeler ma partenaire à la barre. Le portrait qu’il tenterait de brosser la cantonnerait au statut de maîtresse et je n’ai aucune envie qu’il réduise à néant mes efforts maladroits pour l’en préserver. Dès lors, j’entends, mais mon coeur décline une panoplie d’objection à ce qu’elle subisse ce genre d’humiliation face à une cour de justice. Je m’en sentirais coupable puisque ce divorce n’est pas son combat. Il la concerne, mais son rôle relève de celui du consultant, pas de la complice d’un crime d’adultère qui n’existe ni à mes yeux ni à ceux de mon épouse. Elle n’hésitera pas cependant. Cette carte, elle la sortira de sa main pour rafistoler le manteau miteux de son orgueil et, plus je l’imagine s’en draper à l’audience, plus je la méprise par anticipation. Peut-être convient-il de m’entretenir avec Sarah pour la raisonner, pour lui offrir ce qu’elle désire, mis à part mon retour, et ainsi garder Raelyn d’une expérience désagréable et dangereuse. Je nourris toujours l’espoir de l’éloigner du Club avant qu’il n’explose. Ce n’est pas pour que la merde brassée par ma séparation ne l’éclabousse. Je lui certifie donc que je ferai tout mon possible pour qu’elle n’ait pas à mentir sous serment afin de protéger mes intérêts. Je le lui promets en embrassant le dos de sa main avant de lui souffler mon désir de la découvrir dans son nouveau bikini. Durant cet intermède, j’ai cherché un moyen de mettre à l’abri le catamaran. Rae, peu après notre réconciliation, l’a traduit comme un jardin secret dans lequel fleurit notre amour. J’en ai déduit qu’elle y tenait sans doute autant que moi, à ce bateau et, quoiqu’elle soit splendide dans son apparat au liseré d’argent, je souffle sur ses réclamations le vent d’une grave détermination. Je lui soumets l’alternative qu’elle puisse endosser l’habit de gardienne pour mon dernier bien sans cuber la superficie de ce building de confiance que je lui offre sur un plateau d’argent. Inconsciemment, je charpente les fondations d’un avenir pour nous deux. Je ne m’imagine nulle part ailleurs qu’auprès d’elle et, confronté à ses yeux ronds, je crois m’être aussitôt épouvanté de recevoir pour réponse un non franc et massif. Je l’ai redouté au point de renoncer sans attendre son jugement. Sauf qu’elle a réagi, avant moi et avec spontanéité. Elle n’a pas seulement accepté, elle a avoué qu’elle en serait touchée et ma gratitude a étiré mes lèvres d’un sourire. « Dans ce cas, c’est entendu ! » J’ai consigné quelque part dans ma mémoire de fixer un rendez-vous avec un notaire et ceci fait, j’ai ajouté : « Et, il te va bien. Il a du goût ton mec, tu as raison de la garder.». Je ne fanfaronne pas : je plaisante, enfin. Je rends à cet après-midi les couleurs qui lui sied.
27 JUIN Je n’aime pas quand elle est si proche de moi et à des lieues de nous deux. Mon pessimisme lui prête l’ébauche ailleurs, auprès d’un autre disparu et si présent à la fois et ma curiosité est alors difficile à mater. J’ai envie de lui demander où et avec qui elle était en train de m’aimer et, si je me retiens, c’est faute de droit. « Non, ça va. Si tu l’avais été complètement par contre.» Je lui renvoie son sourire mi-blanc d’amusement mi-noir de frustrations, au pluriel. Quitte à acheter une moto, je préférerais qu’elle lui plaise autant qu’à moi. Du reste, j’aurais apprécié qu’elle perce le mystère de son égarement. Je ne joue plus qu’à moitié en évoquant son mec. « Ce ne sont pas des cadeaux.» me suis-je défendu d’une grimace plus large Il s’agit moins d’une déclaration que de l’objet d’un jeu nouveau. Tout comme il n’est plus question de moi lorsque je fais allusion à son mec, mais bien d’Aaron… du moins, je crois. Qu’il soit décédé dans des circonstances pour elle obscures ne me soulage pas de ma jalousie. Son fantôme plane en permanence dans son appartement, bien que j’en prenne mon parti, je ne parviens pas toujours à ignorer le cliché les représentants souriants, heureux et amoureux. Bien entendu, c’est idiot. Il ne se pointera pas à sa porte pour récupérer son dû, lui. Elle n’a pas à s’en séparer de façon effective devant la justice. Or, il n’en est pas moins une menace pour la suite puisqu’il nous freinait hier et qu’il en va de même aujourd’hui. Ça me chagrine souvent. Sauf qu’elle est libre, Raelyn. Elle l’est de penser, d’avoir mené une vie avant moi, d’avancer à sa cadence et de receler des secrets. J’en ai à la pelle, moi et, être un couple qui fonctionne sur l’équité nécessite une dose de respect, de confiance et d’abnégation. Parfois, il faut assumer d’améliorer la recette d'une louche de compromission et, en ce qui concerne ses obligations professionnelles, je fais fi du projet moto et j’ajoute au mélange une dose supplémentaire de patience. Elle me quittera bientôt pour retrouver le Club et, si je m’accommode de son absence pour ce qu’elle m’offre en solitude, je bougonne en silence qu’elle croule sous le boulot et qu’elle s’y épuise en vain. Elle travaille à fonds perdu puisque cette organisation est vouée à mourir de ma main. Ainsi, me suis-je senti dans la peau d’un hypocrite de le lui cacher. Je m’en suis mordu la lèvre avant d’embrasser les siennes. « S’il n’y a que ça, on peut rester comme ça toute la soirée et toute la nuit. » Je ne brouille pas vraiment les pistes de mon dessein. Mes mains, qui la serrent plus près de moi encore, trahissent mes vices. « J’aurais préféré que tu doutes de pouvoir te débarrasser de moi maintenant pour pouvoir y aller, mais....»lui ai-je opposé en flattant son front, ses paupières, son nez, sa mâchoire, son cou et ses épaules d’une myriade de baisers. Ma bouche s’est perdue dans son décolleté dénudé tandis que mes doigts, disciplinés, sont demeurés sages.
Sans doute l’auraient-ils été beaucoup moins si elle s’était montrée autrement et entièrement réceptive. Au contraire, elle n’initie rien, consciente du piège et de ce que rien ne serait réellement achevable. Dommage ! Je n’ai aucune envie de lui ouvrir grand la porte sur ses responsabilités, mais je m’y résous sans combattre. « Ben non ! Tu ne vas pas rentrer en taxi. Je ferai un crochet par le Club… Je vais te déposer d’ailleurs.» J’ai mesuré ma force alors que ma paume a claqué sur sa hanche, signe qu’il est l’heure de se mettre en route. J’ai à faire moi aussi. Je dois régler la question du bateau et, un coup d’oeil plus tard sur l’horloge digitale de mon four, je demande si j’aurai le temps de faire un aller-retour pour Kilcoy. J’ourdis toujours le projet de raisonner Sarah, mais est-il bon de m’y atteler sans avertir ma complice ? Serais-je certain qu’elle ne l’apprendrait pas que j’y réfléchirais à deux fois avant de dégoupiller la grenade. Sauf que mon ex-femme se fera un malin plaisir de s’en charger. « Quand tu dis que tu rentreras tard, c’est tard genre, dans plus de cinq heures ? Voire six heures ? » me suis-je enquis en l’embrassant une fois de plus avant de me redresser à contrecœur et d’allumer deux cigarettes, comme de coutume ces derniers temps. « Parce qu’il faut que je la vois.» Inutile de préciser l’identité derrière le pronom : elle devinera sans mal, Rae. « J’ai essayé de l’appeler et elle ne décroche pas. » Elle n’est pas idiote et qu’elle sait que son silence traînera ma carcasse jusqu’à elle. « Et, garde ton téléphone près de toi aussi. Je t’enverrai quelques dates pour le bateau. » ai-je adouci en guise en de conclusion, tirant une bouffée de nicotine. En réalité, je la scrute d'un œil inquisiteur. Il est rivé sur ses traits : j’attends et je cherche une réaction contraire quoique j’aspire à ce qu’elle saisisse que la démarche, retranchée derrière mon prochain déplacement sur mes terres natales, est pourvue de bienveillance à son égard, aux nôtres.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mar 21 Juil 2020 - 16:51 | |
| A million nights Raelyn Blackwell & @Amos Taylor 27 juin
J’ai beau être ailleurs je ne suis avec personne d’autre que lui. Ce n’est pas Aaron qui occupe mon esprit, le souvenir de notre histoire ou mon deuil qui a trop duré, ce sont les réactions d’Amos, celles qu’il masque lorsqu’il pose ses yeux sur le meuble télévision de mon salon et qui me reste en partie inaccessible. Je peux deviner qu’il y a une certaine dose de peine et de frustration, mais qu’en est-il du reste ? M’en veut-il ? Trouve-t-il que je suis injuste et que je lui manque de respect ? Comment vivrais-je qu’il affiche une défunte amante sur le catamaran, et comment vivrais-je de devoir supporter le poids de leur bonheur d’antan sur une photo ? Je chasse tout hypocrisie et tranche sans hésiter : mal, je le vivrais mal. En fonction des mes humeurs cela me mettrait hors de moi ou m’attristerait, et à partir de cette conclusion je réalise qu’il est temps que je fasse quelque chose. Je ne peux plus faire l’autruche, laisser cette photo traîner là douze ans après la mort de mon ex simplement parce que c’est plus facile que d’affronter ce que je ressentirais en la retirant de mon mobilier, en la cachant et en la rangeant dans la case des souvenirs. Je me suis convaincue année après année que cela n’avait pas d’importance, que moi je la voyais à peine et je me rappelais à peine de sa présence, mais il est temps que j’arrête de me voiler la face et que je fasse preuve d’un peu de courage. C’est la pensée qui me traverse l’esprit quand, d’une phrase qui m’est directement adressée et qui n’a plus grand chose à voir avec la recherche d’un deux roues, le brun me ramène à lui. Amusée et avec tendresse, je l’observe en penchant la tête sur le côté, avant d’embrayer sur sa plaisanterie.
Il y a bien longtemps que, avec lui ou pas, dans ses bras ou pas et à moitié nue ou complètement, je ne pense pas à un autre comme je pense à lui. Il a supplanté mon attrait pour la nouveauté, il a balayé mon goût pour les aventures d’un soir et les amants variés. « Non, ça va. Si tu l’avais été complètement par contre. » Cet autre n’existe pas et, s’il est devenu une sorte de blague récurrente entre nous, nous le chassons l’un comme l’autre de la discussion dès qu’elle devient trop sérieuse. Pour l’instant, alors que l’heure est aux batifolage, sa mention me tire un nouveau sourire. « Oh, tant mieux dans ce cas, on est pas passés loin. » Mes yeux que je vrille dans les siens eux lui crient ”je ne pense qu’à toi” « Ce ne sont pas des cadeaux. » Le bateau n’en est pas un et, s’il est une preuve inestimable de sa confiance, il reste dans les faits cent pour cent sien. Les maillots de bains en sont et, pour ne pas me répéter et parce que nous avons tout deux ce qu’il en est, je me contente d’esquisser un sourire amusé et de plisser le nez. Lorsqu’il m’attire à lui pour m’embrasser, je chasse ce qui me reste d'inattention pour prolonger le baiser, avant de nicher mon visage au creu de son cou. « S’il n’y a que ça, on peut rester comme ça toute la soirée et toute la nuit. » Ses mains glissent dans mon dos pour m’attirer un peu plus à lui, et je m’abandonner à son étreinte. « J’aurais préféré que tu doutes de pouvoir te débarrasser de moi maintenant pour pouvoir y aller, mais... » Ses lèvres embrassent, glissent et flattent chaque parcelle de ma peau accessible et, si je ferme les yeux pour profiter de leur caresse, je chasse l’idée de lancer un partie de notre jeu préféré : je n’ai pas besoin de lui répéter cette phrase que j’ai trop dite : ”tu sais bien que c’est impossible.” J’aime qu’il joue souvent le rôle du diable sur mon épaule, celui qui cherche à me convaincre que me soustraire à mes responsabilité n’a pas d’importance mais il n’en reste pas moins vrai que cette fois-ci je ne peux prendre le risque de m’égarer. Les minutes deviendront des heures et je ne parviendrais pas à quitter le bateau si j’enfonce le bout du doigt dans cette engrenage. Alors, sage, je réponds à son enthousiasme pas un baiser appuyé contre ses lèvres. « Me débarrasser de toi est pas du tout au programme. Tu ne passe pas du tout au Club ce soir ? » Je n’aime pas l’idée d’en être séparé, mais je n’aurais au moins pas à souffrir des regards appuyés que Mitchell et d’autres détracteurs nous servent lorsque nous sommes tous les deux dans les parages et je me dis que je pourrais dîner avec Alec, puisque je peine à trouver le temps pour le faire depuis que je suis accablée par mon couple comme une adolescente. « Ben non ! Tu ne vas pas rentrer en taxi. Je ferai un crochet par le Club… Je vais te déposer d’ailleurs. » Sa main claque doucement sur ma hanche, et je rabats quelques mèches de ses cheveux en arrière en souriant. « Tu sais que tu n’es pas obligé d’être mon taxi hein ? » Il a joué ce rôle à de nombreuses reprises, en plus de celui de garde du corps lorsque je me déplace pour un rendez vous, mais lorsqu’il s’agit du domaine du privé, il n’a pas besoin de se glisser dans ce costume là.
« Quand tu dis que tu rentreras tard, c’est tard genre, dans plus de cinq heures ? Voire six heures ? » Il m’embrasse une dernière fois avant de se redresser et je me dégage de son corps pour m’asseoir à côté de lui. J’attrape la cigarette qu’il me tends sans même réfléchir à la complicité que trahissent nos mécanismes, et je fronce les sourcils. Qu’a-t-il besoin de faire, qui nécessite que je m’absente pendant six heures ? « Parce qu’il faut que je la vois. » Il n’a pas besoin de préciser de qui il est question. C’est elle, et je ne veux pas entendre son prénom alors qu’il y a quelques secondes à peine j’étais encore à moitié nue contre lui. « J’ai essayé de l’appeler et elle ne décroche pas. » Je suis obligée de prendre ma possessivité et de l’enfermer dans une cage. Je la musèle, je me musèle et si je déteste l’idée qu’il passe du temps auprès d’elle pendant que moi je serais ici, je me répète que pour que notre liaison perdure il faut que je lui fasse confiance sur ces points là et surtout, puisque je lui fais confiance, le problème n’est pas là, que j'apprenne à la lui témoigner à la place de ma jalousie. Alors je ravale ma fierté, je ravale ma verve et je tente de m’en tenir à des phrases simples. « Je pense que je fermerai alors oui, tu as plus de six heures. » Je me déteste d’être incapable de m’empêcher de faire le calcul dans ma tête et de me dire qu’il faut une heure et demie pour rallier Kilcoy, pourquoi estime-t-il avoir besoin de trois heures complètes là bas ? « Tu penses qu’en y allant tu as plus de chance qu’elle t’écoute ? Que reste-il à lui dire de toute façon ? » Si je ne la connais pas comme lui, le bref aperçu que j’en ai eu me pousse à croire qu’elle restera campée sur ses positions et, qu’à présent, elle n’aspire plus qu’à le détruire, nous détruire au tribunal. Je me redresse et, la cigarette accrochée aux lèvres, je balaye la pièce du regard à la recherche des vêtements que j’avais en arrivant. Je mets la main sur mon jean et l’enfile rapidement, avant de me diriger vers la chambre pour en revenir avec un débardeur propre sur le dos. « Et, garde ton téléphone près de toi aussi. Je t’enverrai quelques dates pour le bateau. » Je hoche la tête doucement avant de glisser le dit téléphone dans mon sac à main. « Bien sûr. Ce sera ici ou là bas ? » Je n’avais pas imaginé avoir à retourner à Kilcoy pour ce faire, mais l'enchaînement me laisse à penser le contraire. Son avocat, réside-t-il là bas ou à Brisbane ? Nous ne nous sommes jamais épanchés sur le sujet du divorce qui, c’est prévisible n’est pas notre favori. Alors que je suis pratiquement prête, je m’approche de lui et passe doucement mes bras autour de son cou. « J’espère que je n’ai pas besoin de le préciser mais, tu sais que tu as le droit de changer d’avis à ce sujet hein ? » Non pas que ce soit mon cas, j’ai dis que j’en serais touchée et flattée et c’est toujours le cas, il n’a pas idée à quel point, mais ce bateau reste sa possession la plus importante et je comprendrais qu’il veuille retirer sa proposition et trouver une autre solution.
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| | | | (#)Mer 22 Juil 2020 - 12:06 | |
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A MILLION NIGHTS
A défaut de nous ennuyer l’un de l’autre, c’est de ce jeu nous prêtant d’autres amants à notre image dont nous nous lasserons tôt ou tard. Un jour, il sera supplanté par une nouvelle invention qui nous ravira davantage. Pour le moment, il fend nos lèvres de sourires espiègles que nous effaçons le temps de quelques baisers et de boutades consécutives à l’attitude liée de l’un ou de l’autre. La dernière en date concerne ces présents que je ne qualifie pas comme tel, qu’il s’agisse du bikini ou du bateau, leur caractère intéressé m’obligeant à m’en défendre sans grande fermeté. Dans le fond, chacun d’eux a bel et bien une valeur non vénale. Les premiers l’auront encensées de cet aveu de faiblesse jalouse. Le second authentifie l’ampleur de ma confiance en elle. J’aurais pu faire le choix de transférer la propriété à l’un de mes frères, à Olivia ou à mes parents. Or, l’idée ne m’a traversé l’esprit que plus tard. Ce fut elle, mon option évidente. C’est son prénom que mon instinct m’a soufflé alors que je fumais une cigarette devant le restaurant de Rainbow Beach. Ai-je déjà remis en question ma décision ? Aucunement, même si je sais qu’il est probable qu’elle ne me pardonne pas mes assauts contre le Club. Lui confier mon bien le plus précieux - mon rêve de gosse - c’est risquer que la colère, née du sentiment d’avoir été trahie une seconde fois, ne m’en prive à jamais afin de satisfaire un désir de vengeance. Je pourrais tout perdre, mais j’y songe à peine. Peut-être suis-je trop crédule de me gorger de l’espoir que nos sentiments détrôneront les Strange et décrocheront de son coeur son attrait pour son job. A l’inverse, peut-être dois-je me prémunir de sa rage. S’acoquinera-t-elle à celle de Sarah et, comme elle, ambitionnera-t-elle de me détruire ? Qui sait ? Je n’oserais jurer du contraire et pour deux raisons : je refuse d’y penser et je crois très fort en ce que nous vivons. J’y crois à chaque fois qu’elle dissimule son visage dans mon cou, que son souffle s’y brise, que ses doigts s’enroulent autour de ma nuque, que mes lèvres redécouvrent le grain de sa peau et que les siennes viennent les chercher pour signer la conclusion de mon manège. « Pas vraiment. » Ce qui, dans mon langage quelquefois abstrait, signifie que je suis ouvert à la négociation : je n’ai pas besoin d’être attendu pour me pointer sur le territoire de Mitchell et il n’est pas nécessaire non plus que l’on m’enfonce la casquette de garde du corps pour y récupérer Raelyn après une rude nuit de travail. « Et, rien ne m’oblige à ne pas le faire non plus.» l’ai-je donc rassurée en haussant les épaules. En réalité, je la préfère avec moi que dans un Uber : conséquence directe de mon accident de voiture et de cette jalousie qui comble tout espace laissé vacant par ma raison. Ceci étant dit, je me tais. Si je crains la routine, je ne redoute pas le dévouement de confort. Un détour ne coûte rien, d’autant que je serai en route à moins qu’elle ne formule une objection à charge de ma croisade.
Je me serais volontiers fier à toutes excuses qui me retiendrait de Kilcoy un jour de plus et, a fortiori, j’aurais tout donné pour qu’elle maquille ses traits de sa mine boudeuse à l’évocation de Sarah. Au lieu de ça, nos corps ont divorcé d’un commun accord, elle s’est plié à un réflexe complice - une cigarette - et elle a froncé les sourcils, simplement, sans exprimer de contestation franche. Bien sûr, je devine qu’il lui déplaît que je rencontre mon épouse en tête à tête, mais elle ne m’offre pas assez de matière pour renoncer malheureusement. « Je pense que son silence est en train de me rendre dingue et que j’ai besoin de la confronter à ce qu’il lui reste en bonne foi.» Dans l’éventualité où ce divorce se transformerait en pugilat, je ne veux pas avoir à regretter d’avoir été lâche. Je me dois, pour mon couple, de tout tenter pour éviter la folie que je lui présume. « Il y a 25% de chance pour que ça fonctionne. Il faut que je le tente. J’en profiterai pour passer chez mes parents.» Je n’ai plus rendu visite à mon père depuis Lola. Quant à ma mère, j’ai à m’entretenir de son agaçante manie de babiller sur ses fils - le cas échéant, moi - et de rameuter la ville entière afin qu’elle prie pour mon salut. Mû par son regard qui sonde la cabine, je l’imite. Elle est en quête de ses fringues et je sens poindre l’heure où elle désertera le bateau et où j’empoignerai mes mûres réflexions jusqu’à leur donner corps. Dans un même temps, j’ai récupéré mon jeans gisant au sol, je l’ai enfilé et j’ai écrasé ma cigarette dans mon cendrier. Elle, elle m’a surpris entièrement vêtue en glissant ses bras autour de mon cou et d’une question indéfinissable. Qu’essaie-t-elle de m’avouer ? Qu’entre émotion et flatterie, elle n’est pas certaine d’avoir envie de prendre soin du catamaran en mon nom ? S’apprête-t-elle à décliner l’offre ? Manque-t-elle de confiance en nous ou estime-t-elle que la proposition, bien qu’alléchante pour son ego, est la preuve d’un engagement qui l’effraie ? C’est possible ! Ce serait même cohérent étant donné qu’elle peine à abandonner Aaron au passé, époque à laquelle il appartient. « Je sais. Pourquoi ? Tu as changé d’avis, toi ? Tu peux le dire, je ne serais pas vexé.» L’époque où elle se méfiait de mes réactions n’est qu’un lointain souvenir. En général, Raelyn m’anticipe mieux puisque je ne lésine pas en effort pour lui accorder voix au chapitre et ainsi communiquer. « Si ça t’embête… je peux demander à Liam, mais… j’ai eu l’impression que tu tenais à l’endroit autant que moi.» Pour la symbolique, pour ce qu’il détient en souvenirs partagés à deux, pour ce qu’il est notre sanctuaire, notre bulle étanche au reste du monde. De plus, aucun de mes frères n’a le pied marin. Ils ne comprendraient ni la démarche ni mon entêtement à maintenir hors de la communauté de biens de mon mariage le catamaran. «J’aurais dû te laisser le temps d’y réfléchir...C’est pas grave. Prends le temps. Ce n’est pas urgent. Et, c’est ici. Pas à Kilcoy.» Je mens de crainte qu’elle me suppose soucieux d’être rassuré quand ce n’est pourtant pas la question et j’appuie ma fadasie de mes deux mains autour de ses joues. J’en ai caressé une de mon pouce, je lui ai souri et je me suis préparé à un refus à l’aide d’un baiser. J’en ai usé dans le but de me convaincre vu qu’il n’aa jamais été de la presser. Son rythme me convient et, durant ces derniers mois, j’ai surtout assimilé qu’il n’est rien que je puisse obtenir d’elle en hâtant le pas.
¤¤¤¤¤ Qu’ai-je gagné en opposant à Sarah mon opinion ? Rien ! Aurais-je soufflé dans le cul d’un âne que les résultats de l’expérience aurait été plus probant : je l’aurais dérangé. C’est à peine si mon discours l’a ébranlé, mon épouse, parce qu’elle répète inlassablement que je commets la pire erreur de ma vie, qu’elle regrette et qu’il n’est pas trop tard pour sauver notre union. Ce ne sont que des foutaises et, devant mon obstination, elle s’est finalement vautrée dans la fosse à purin de l’insulte et de la menace. Je n’ai pas remporté de médaille au ranch non plus. Ma mère a brandi sa Bible comme une arme contondante et, là encore, j’ai abdiqué. Nul ne m’entendra, si ce n’est mon père, qui m’a rassuré de sa bienveillance. Cet homme est bon et compatissant. Il prétend que j’ai l’air plus serein, moins triste et que c’est tout ce qui lui importe. Je suis reparti bredouille, mais serein, assez que pour m’enquérir de lamington (crème pour madame) à acheminer jusqu’à Brisbane. Sur l’autoroute, la circulation est dense. Le temps est rigide. Je ne serai jamais au Club assez tôt que pour y passer prendre un verre en attendant la fermeture et, profitant d’un bouchon, j’ai averti Rae que je la rejoindrais au Loft, comme il était convenu au départ. Ce fut l’unique message formel de la journée : je n’ai proposé aucune date. Je n’ai rencontré le cabinet juridique que j’ai engagé qu’à titre informatif. Je ne veux pas prendre Raelyn au piège de mes solutions. J’ai donc concédé à son bon vouloir le libre choix de m’en reparler. Sauf que la situation, dans sa globalité, est anxiogène. Je n’ai pas aimé l’air conquérant de Sarah. Il m’a poursuivi tout le trajet de mes terres natales à Spring Hill, si bien que j’ai espéré ne pas être accueilli par l’obscurité. Raté. En foulant le parquet de sa chambre, elle dormait à poings fermés, plus tranquille qu’un bébé et dans l’un de mes t-shirts. Attendri, je me suis glissé sous les draps et j’ai collé mon torse tout contre son dos en veillant à ne pas troubler la quiétude de son sommeil. Elle a à peine remué et, quoique d’une main j’ai enlacé la sienne, l’autres a serré la main à une insomnie du reste de la nuit : j’ai succombé à la fatigue près de deux heures plus tard.
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| | | | | | | | (Amelyn #21) ► A million nights |
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