| All good things are difficult to achieve [Kylio] |
| | (#)Lun 13 Juil 2015 - 11:28 | |
| J’ai de plus en plus de peine à dormir, je tourne dans mon lit. Une fois vers la gauche, une fois vers la droite et soupire lourdement. Je crois que je ne vais pas arriver à dormir une minute de plus et pourtant j’en aurais bien besoin. Le sommeil ne veut pas de moi depuis quelques jours, peut-être parce que j’ai l’esprit beaucoup trop occupé – beaucoup trop préoccupé. Je me lève difficilement et me glisse sous la douche en faisant le moins de bruit possible, je n’ai pas envie qu’une armée de deux petits lutins me saute dessus. Je sais ce qui m’attend aujourd’hui, je sais que je vais revoir Kyrah, que je vais devoir la toucher et j’entrevois déjà mon désir se dessiner. Par ailleurs je suis incapable de définir une émotion en moi, je crois que tout ça continue à être excitant – intriguant, que j’ai envie de la revoir et pourtant tout le reste de ma personne voudrait faire marche arrière tout oublier. Surtout ne pas la voir, ne pas continuer de s’engouffrer dans une histoire sans avenir, une histoire totalement tordu ou se mêle tous mes sentiments et qui me laissera sans doute sur le carreau. C’est un gros n’importe quoi, un puzzle bien trop important pour que je n’arrive à le résoudre seul. En temps normale j’en aurais parlé avec Kaecy, je parle toujours avec Kaecy elle est mon alliée, ma meilleure amie, ma moitié mais cette fois je ne dis pas un mot. Garder le silence est pire que tout car je la sais inquiète, évidement elle se rend compte que je lui cache quelque chose mais je suis comme incapable d’en parler. Puis pour dire quoi ? Comment je peux expliquer tout ça sans passer pour un vieux fou ? Je sais déjà le conseil que Kaecy me donnera et je n’ai aucune envie de l’entendre… En sortant de la douche je retrouve cette dernière entrain de ranger quelques affaires… « T’as toujours pas dormis. » Je n’ai pas envie de l’inquiéter mais je sais que c’est plus fort qu’elle, Kaecy est comme une mère pour les trois hommes de cette maison. « Si, si j’ai dormis… J’avais juste… J’avais plus sommeil. » Je sais qu’elle ne me croit pas une seconde mais j’aurais au moins tenté. « C’est cet aprèm ton shooting non ? » Je hoche la tête. J’ai encore de la peine à croire qu’on nous ait rappelé, ce n’est pas encore la victoire mais elle s’en rapproche gentiment et le petit paquet d’argent à la clef aussi. Pour le moment je ne peux par contre qu’en rêver. « Avec un tête pareille personne voudra de toi crois-moi ! Retournes te reposer, je m’occupe des jumeaux aujourd’hui. C’est ta journée. » Je n’ai même pas la force de refuser son offre et bien que je me sais incapable de me rendormir je retourne me coucher.
Les minutes qui me séparent du rendez-vous m’ont semblé être des heures mais j’y suis maintenant. Devant ce bâtiment où je suis déjà venu, empli de souvenir beaucoup trop torrides auxquels j’essaye de ne pas penser. Je rentre dans le studio, salut Patty qui me rend mon signe et m’indique le chemin du studio son téléphone visé à l’oreille. Je m’y rends avec une sensation étrange dans le ventre, un peu d’appréhension. En pénétrant dans le studio la première chose qui me frappe est le nombre de personne présentes, je ne savais pas que nous allions être accompagné. Mon regard cherche directement celui de Kyrah mais elle n’est de toute évidence pas encore arrivée. Ou alors ce n’est que moi aujourd’hui ? « Elio ! Tu es déjà là c’est parfait ! » Je regarde ma montre, je ne suis pourtant pas en avance, de toute évidence il n’est pas habitué à bosser avec des gens à l’heure. « Ta petite copine n’est pas avec toi ? » Je me sens blêmir aux propos du photographe bégayant un léger. « C’est pas ma – elle est pas ma petite amie. » Il me sourit bêtement, et ajoute. « Je sais bien ! C’est une façon de parler pas de panique. » Je panique pas …. Ou alors si j’ai paniqué. Peut-être un peu mais au moins sa phrase a eu l’avantage de me confirmer qu’elle serait là aujourd’hui « Quand on parle du loup. » Je me retourne suivant le regard d’Ashton pour voir se dessiner la silhouette de Kyrah dans les escaliers. Il me semble que d’un coup j’ai beaucoup plus de peine à avaler ma salive. « Bonjour Kyrah tu es magnifique aujourd’hui. » Pour ma part je lui lance un hochement de tête absolument ridicule prenant bien garde de ne pas croiser son regard. C’est sans doute mon meilleur moyen de défense, ne pas la regarder dans les yeux tant que je n’en ai pas le besoin absolu. Pourtant j’en crève d’envie c’est fou… « Comme j’expliquais à vos camarades arrivés avant vous aujourd’hui on a sélectionné les meilleurs pour vous refaire passer quelques test, je vais sans doute vous faire aussi changer un peu de partenaire, voire ce que ça donne avec les autres. Même si j’ai gardé un très bon souvenir de votre alchimie c’est toujours bon pour moi de voir comment ça se passe avec les autres. Pas de soucis pour vous ? » Je hoche la tête ne sachant pas vraiment quoi en penser. « Non, non évidement aucun soucis. » Je tente un léger regard vers Kyrah pour voir ce qu’elle en pense alors que j’oscille entre déception et soulagement. |
| | | | (#)Lun 13 Juil 2015 - 13:04 | |
| Je me rends compte en vieillissant - gosh, j’aime vraiment pas parler de ça - que mon insomnie est carrément aléatoire. Il y a des périodes entières où je peux dormir jusqu’à 5 à 6 heures par nuit, et il il a des périodes de plusieurs semaines où je ne ferme pas l’oeil plus d’une heure par nuit. C’est dingue ça. Je devrais en parler à Kelya, mais pour l’instant j’estime que ce n’est pas la peine. Je pourrai bien lui parler d’Elio aussi, parce que pour le coup, c’est bien un truc qui me tracasse particulièrement ces derniers temps. J’essaie de ne pas trop y penser mais c’est vraiment de plus en plus compliqué. Chaque fois que je ferme les yeux, c’est son visage que je vois, sa peau que je sens, son odeur, le goût de ses lèvres. Alors forcément, j’essaie de dormir le moins possible. Et les seules heures de sommeil que je m’octroie, je suis capable de faire des rêves érotiques en m’imaginant en sueur dans ses bras. C’est dingue quand même. Jamais de la vie je n’ai ressenti un truc aussi puissant, jamais je me suis sentie aussi liée à quelqu’un, à contre coeur, parce que je sais du plus profond de moi que c’est voué à l’échec. Mais c’est plus fort que moi. Au réveil ce matin, j’ai besoin d’un douche, froide, de préférence. Encore 8 heures me séparent de cette séance photo, du moment où je vais pouvoir reposer mes yeux sur lui, enfin. « Oulà, mauvaise nuit ? » Le regard que je lance à Kelya n’a pas besoin de mot, il se suffit à lui même. « Ok, on en parle pas. » Il vaut mieux, je pense. Il faut absolument que je trouve quelque chose à faire dans la journée. « Tu veux pas venir courir avec moi ? » Cette fois, c’est à elle de me lancer son regard le plus… en fait, je ne saurai le définir. D’ailleurs, j’en lâche un rire amusé. « J’ai un rendez-vous. » Je hoche la tête. « Hum, t’as de la chance ! » Bon, ben tant pis, je vais aller courir toute seule. Je vais me trouver de quoi aller courir et je sors. Le but étant de découvrir de nouveaux recoins de Brisbane que je ne connais pas. C’est plus de deux heures plus tard que je rentre, exténuée. Maintenant, il faut que je dorme, si je ne veux pas arriver au shooting sans aucune énergie. Une heure réparatrice plus tard, et sans encombre cette fois, je commence à me préparer. J’essaie de me faire le plus jolie possible, sans en faire trop. Plusieurs essais de tenue plus tard, j’ai finalement choisi une robe d’été bleue turquoise qui rappelle mes yeux. J’enfile une paire d’escarpins noirs pour le côté classe, et sors de ma chambre en remettant de l’ordre dans mes cheveux. « Wow… où tu vas comme ça aussi jolie ? » Je lui souris, parce qu’un compliment n’est jamais de trop. « J’ai un shooting. » « Un shooting ? Je savais pas que t’étais mannequin aussi à tes heures perdues. En même temps, ça ne m’étonne pas tant que ça.. » Je ris un peu. « Arrête ! C’est un truc juste comme ça, j’ai été castée dans la rue, et ils m’ont rappelée. » « On va te voir sur les panneaux publicitaires ? » Je hausse les épaules, je ne m’étais jamais posé la question. Avec Elio, j’espère pas. « Je file ! Peut-être à ce soir ! » Je plaque un baiser sur la joue de Kelya avant de m’éclipser.
J’arrive avec trois pauvres minutes de retard au studio, et je descends assez rapidement dans l’escalier, ma main glissant sur la rambarde, mes talons claquant sur les marches. « Bonjour Kyrah tu es magnifique aujourd’hui. » J’offre un large sourire au photographe « Merci ! » Je croise le regard d’Elio qui semble me fuir encore, pour changer. « Comme j’expliquais à vos camarades arrivés avant vous aujourd’hui on a sélectionné les meilleurs pour vous refaire passer quelques test, je vais sans doute vous faire aussi changer un peu de partenaire, voire ce que ça donne avec les autres. Même si j’ai gardé un très bon souvenir de votre alchimie c’est toujours bon pour moi de voir comment ça se passe avec les autres. Pas de soucis pour vous ? » Je secoue la tête à la négative. « Aucun souci pour moi non plus. ». Je regarde Elio et il daigne enfin m’adresser un regard. D’ailleurs à cet instant, mon coeur fait un bond dans ma poitrine et je me sens électrique, les papillons de mon corps entier s’affolent comme s’il y avait une tornade qui approchait. La tornade Elio. Le photographe fait les présentations avec le reste du monde et je salue les femmes comme les hommes, posant mes yeux sur chacun d’eux pour évaluer la potentielle concurrence. J’espère vraiment que ça va le faire. « Vous pouvez aller dans les vestiaires, vous y retrouverez Stella qui vous donnera vos tenues, tout est déjà prêt. » Je laisse les autre concurrents marcher devant moi et je me mets à la hauteur d’Elio. « Ça va ? » T’as pas trouvé mieux pauvre cruche ? Sa réponse est succincte comme je m’imaginais. Nous entrons dans la loge et je prend ce qu’on me donne pour m’habiller. Comme d’habitude, je ne me cache pas pour me deshabiller, et je sens déjà des regards se pointer vers moi. Un jeune homme en particulier. Je ne sais pas si ils vont me foutre avec lui à un moment donné mais j’imagine qu’il sera content. Clairement, ça me fait chier de devoir faire ça avec quelqu’un d’autre qu’Elio, y’a qu’avec lui que je veux faire ce genre de truc. Quand il est dans les parages, je ne vois que lui, c’est dingue quand même. Une fois prête je quitte la loge pour m’éclipser dans le couloir, Elio est à mes trousses, et rien que sentir son odeur me suivre, je me sens tressaillir. Je m’arrête net et il me fonce dedans, ce qui me fait sourire, avant que je me retourne d’un seul coup dans sa direction. « Si on commence comme ça on est pas prêts de gagner ! » Voilà, je retrouve son regard noir et c’est exactement ce que je voulais. Mon regard se fait plus intense. « Concentre-toi un peu ! » Je secoue la tête d’un air désespéré. Je sais bien que ce qui marche entre nous, c’est cette haine qui se mêle à l’attirance. Si on est trop mignons, ça ne marche pas, c’est pas ça que le photographe veut. |
| | | | (#)Lun 13 Juil 2015 - 16:19 | |
| J’ai l’impression de chercher les bonnes attitudes, la façon dont je me comporterais si nous n’avions pas passé ce moment si étrange lors de la soirée de ma mère. Depuis je ne me sens plus vraiment moi… Je croise les bras pour fixer le photographe sans regarder Kyrah. Je sens son regard chercher le mien est c’est une torture de ne pas y répondre mais je ne sais plus comment me comporter. Cette relation toujours entre le chaud et le froid me rend dingue, mais je ne peux pas y mettre fin non plus. « Vous pouvez aller dans les vestiaires, vous y retrouverez Stella qui vous donnera vos tenues, tout est déjà prêt. » Je pars le plus vite possible vers les vestiaires faisant un peu l’insociable et ne parlant à personne. Mais vite je sens la présence de Kyrah juste à côté de moi. « Ça va ? » « Oui très bien ! » Mon ton sec doit sans doute laisser transparaitre mon malaise et une sorte d’impatience de commencer enfin, ou alors de finir. J’accélère d’ailleurs le pas pour rentrer dans la loge. Stella ma passe mes affaires et je lui fais un sourire un peu crispé alors que je pars me changer. Je suis dans mon petit monde, je regarde à peine les autres filles et homme se changer. Pourtant, de ce que j’ai pu voir, la plus part d’entre eux sont carrément canons. Une fois habillé nous sortons tous de la salle les uns derrière les autres ce qui me donne un peu l’impression d’un retour à l’école. Je suis juste derrière Kyrah, j’hume discrètement son parfum, regarde son corps se balancer gracieusement alors que je sens mon envie d’elle faire son grand retour. Puis alors que je suis perdu dans mes pensés elle stoppe d’un coup et je vais la percuter maladroitement, pas méchamment mais assez pour me secouer un peu. « Si on commence comme ça on est pas prêts de gagner ! » Je la regarde sans trop comprendre. D’où vient ce regain de haine d’un coup ? Je reste d’abord silencieux en la regardant comme un gamin regarderait sa mère qui vient juste de l’engueuler puis petit à petit mon regard devient plus noir – comme si je retrouvais ma flamme. « Concentre-toi un peu ! » Cette fois un petit rire sort de ma bouche. « Si tu savais marcher on aurait pas de soucis ! T’es pas supposée t’arrêter au milieu du couloir sans raison, imbécile. » Je me sens d’un coup beaucoup mieux. Je retrouve nos fonctionnements, les piques, les sourires en coins et les regards noirs. Malgré tout il me semble que c’est différent.
Une fois tous réunie près du photographe nous attendons les instructions. Je prends enfin le temps de regarder les autres filles. Aucune ne fait le poids face à Kyrah, bien que l’une d’elle soit je dois l’avouer très attirante. Mais tellement moins féline et parfaite pour ce qui nous est demandé lors de ce shooting. Je ne me fais pas de soucis pour Kyrah. « Bon je vous ai tous déjà vu une fois avec vos partenaires, donc on va commencer par mixer un peu les couples, voir de quoi vous êtes capable une fois sortie de votre zone de confort. Les séances seront beaucoup plus courtes que la première fois alors il faut vous mettre directement dedans. Vous finirez par refaire une séance avec vos partenaires pour qu’on ait un aperçu de la totalité. Après ça je ferais mon choix. » Nous hochons tous la tête nous regardant en chien de faïence. Parmi nous seules deux personnes auront la chance de repartir avec le gros lot et de toute évidence nous devons poser avec la concurrence. « Kyrah et Anthon vous pouvez commencer. » Je regarde Kyrah aller se poster devant le photographe avec le fameuse Anthon. Mes bras croisés sur le torse, le visage fermé tentant de ne pas laisser ma jalousie prendre le dessus. Dès qu’ils commencent à se toucher je dois pourtant serrer un peu plus fort les dents. Mon visage est rivé sur le corps de Kyrah, sur la façon dont elle se colle à son partenaire, sans aucune gêne. Son regard croise le mien et il me semble y lire une sorte de provocation. Le mien est noir, transperçant. Je déteste être là, à la voir toucher un autre homme – je me demande si elle y prend gout – si elle ressent la même chose que lors que nous étions ensemble. Si une fois cette séance finie elle aura envie de lui comme elle avait envie de moi. Cette idée me rend fou et je détourne le regard quelques secondes alors qu’un des mannequins vient se poster à côté de moi. « Première fois ? » Qu’est ce qu’il me veut lui ? Pourquoi il me parle. « Quoi ? » Mon regard ne quitte pas Kyrah bien que je lui réponde. « Première fois que tu la vois avec un autre mec que toi ? » Je le regard pour bien lui faire comprendre qu’il se mêle de ce qui ne le regarde pas. « J’en ai rien à foutre… » C’est faux évidement. « C’est donc pas ta copine ? » Putain mais qu’est ce qu’ils ont tous avec ça en ce moment ? « Non » Je voudrais qu’il me foute la paix ce petit apollon à deux sous. « Tant mieux, je la trouve canon. C’est pas moi qui lui dirait non si tu vois ce que je veux dire. Alors si elle est libre… » Cette fois mon regard quitte Kyrah pour regarder ce fameux mec. Lui regard la blonde comme un bout de viande, il la déshabille littéralement du regard et rien que cette constatation me rend fou. Mais je ne peux rien dire, je ne peux que le fusiller du regard. Quel con… « Très bien vous pouvez arrêter, les prochains Tina et Adam. » Le mec qui vient de me parler se lève. C’est donc Adam son prénom, j’avais déjà vu qu’il reluquait Kyrah à notre arrivée, mais il est définitivement passé en mode ennemi. Je vais rejoindre Kyrah qui a fini son tour. « Je t’ai connue en meilleure forme Kyrah… Ca manque de… piquant ! T’as pas intérêt de me faire passer à côté de ce job ! J’en ai besoin. » Je suis un peu provoquant mais elle l’a cherché, du moins c’est l’impression que ça m’a donné. |
| | | | (#)Mar 14 Juil 2015 - 4:18 | |
| Notre premier échange n’est pas des plus enthousiaste. Moi qui pour une fois essayais d’être gentille et de lui demander s’il va bien, son « Oui très bien ! » sonne un peu bizarre quand même. Je ne sais pas trop quoi déceler là dedans. Je ne creuse pas plus, il n’a pas envie de discuter. En même temps, après la soirée chaotique de la dernière fois, je peux comprendre. Je crois bien que c’est encore le bordel dans ma tête. Tout semble se mélanger, et je n’aime pas du tout ça. C’est comme si ma liberté en prenait un coup. Il faut que je fasse quelque chose, que je retrouve la lueur dans ses yeux. Je veux gagner, et je ferai tout pour ça. Alors je provoque une altercation, volontairement, histoire de replonger dans les hostilités.Elio met un peu de temps à comprendre, à redevenir celui que j’ai toujours connu, et enfin, enfin je peux retrouver son regard assassin. Mon coeur s’emballe, ça fait du bien. Je l’engueule presque, pour le secouer, je veux retrouver cette flamme qui semblait presque être éteinte. Je me contente de souffler sur les braises, et ça semble fonctionner. « Si tu savais marcher on aurait pas de soucis ! T’es pas supposée t’arrêter au milieu du couloir sans raison, imbécile. » Un mince sourire narquois vient se poser au coin de mes lèvres, et je me contente de lui répondre par un regard noir à mon tour. Nous poursuivons donc notre chemin vers le studio et j’attends les directives du photographe. « …Les séances seront beaucoup plus courtes que la première fois alors il faut vous mettre directement dedans. Vous finirez par refaire une séance avec vos partenaires pour qu’on ait un aperçu de la totalité. Après ça je ferais mon choix. » Mon regard se pose sur les deux autres garçons présents. Ils sont loin d’avoir la carrure d’Elio, tant au niveau du charisme que de la corpulence. Ils sont tout sec. Beark. « Kyrah et Anthon vous pouvez commencer. » Je prends une courte inspiration et me dirige devant les lumières, en même temps que le jeune homme. Je dois faire le choses bien, disons, du mieux que je peux. De toute manière, je suis sûre qu’aucun de ces deux gars ne me fera le même effet qu’Elio. Nos corps se rapprochent et la main d’Anthon vient se nicher dans le creux de mon dos. Je fais vraiment de mon mieux pour essayer de retrouver ma fougue, celle que j’ai quand Elio est là près de moi. Alors j’essaie même de ferme les yeux pour imaginer que c’est lui, ça va un peu mieux, mes mouvements sont plus fluides, plus sensuels, mais ce n’est pas encore tout à fait ça. Et dès que je réouvre les yeux, je perds toute la magie. Je tourne le regard vers Elio qui n’est pas loin du photographe, et je lui adresse un petit sourire provocateur, juste pour faire grimper un peu sa haine, ce qui a l’air de marcher à ma perfection. « Très bien vous pouvez arrêter, les prochains Tina et Adam. » Je quitte alors Anthon dans un sourire courtois, mais distant, avant de m’écarter un peu sur le côté. Elio me rejoint et je pose à peine mon regard sur lui, dans une attitude un peu froide. « Je t’ai connue en meilleure forme Kyrah… Ca manque de… piquant ! T’as pas intérêt de me faire passer à côté de ce job ! J’en ai besoin. » Je fronce les sourcils et tourne le regard vers lui cette fois bien planté dans le sien. « J’attends de voir de quoi t’es capable playboy ! Et puis tu sais quoi ? Moi j’attends juste de faire la paire avec lui. » Je fais un signe de tête en direction du jeune homme qui est en train de shooter. « Il est canon, il a l’air de bien se débrouiller. J’pense que ça peut l’faire, et en plus j’crois bien que j’lui plais. » Je regarde Elio de nouveau et lui souris, ce sourire défiant qui me sied si bien. « Allez détends-toi, j’suis sûre que si tu t’mets un coup de pied au cul, que tu te trouve une belle pigeonne devant qui te pavaner, ça peut le faire ! » Je lui adresse un clin d’oeil et rapidement le photographe le photographe met un terme au shooting en cours. « Très bien, maintenant Elio et Piper. » Je regarde Elio se diriger vers les lumières et je ne le quitte pas du regard. Il est vraiment beau ce con. Je ne me rends même pas compte que je n’arrive pas à détourner mon regard de lui, qu’une des concurrente arrive près de moi. « C’est ton partenaire, à la base ? » Je tourne la tête vers elle une seconde. « Ouais. Pourquoi ? » Elle sourit et penche un peu la tête sur le côté. « T’as tiré le gros lot. J’pense que y’a aucun doute, c’est lui qu’ils vont prendre. De loin c’est le plus beau. » Mon regard ne quitte toujours pas Elio. Elle a raison. De loin c’est le plus beau. « En tout cas, vous allez très bien ensemble. J’ai hâte de vous voir tous les deux à l’oeuvre ! » J’esquisse un sourire. « On va vous rendre malades ! » Je boue en le voyant tripoter cette fille, mais au fond, je sais qu’elle ne lui fera jamais l’effet que je lui fais. Il me l’a dit, je le rends fou. « Bon ça va pas du tout là ! C’est quoi ça ? Elio, qu’est-ce qu’il t’arrive ? » Mon coeur se met à battre plus fort. Il ne peut pas tout faire foirer ce con ! Je fronce les sourcils et le fusille du regard. « Kyrah viens par là s’il te plait. » Je m’avance un peu et il me fait signe de rejoindre mon partenaire. En arrivant près d’eux, je fais un regard assassin à la nana et lui fais signe de dégager, et vite. Mon coeur semble reprendre de la vigueur au moment où je me rapproche d’Elio. Nous y voilà. Je lui dis alors à vois basse « J’te préviens, j’en ai rien à foutre que tu sois crevé, que t’aies baisé une fille chaque soir de la semaine, que tu galères avec tes monstres, il faut qu’on gagne, donc t’as intérêt de pas la jouer fillette ! » Je place mes mains dans sa nuque pour faire une impulsion, ce qu’il comprend immédiatement et il place ses mains sous mes fesses. J’enroule mes jambes autour de lui, attrape le bas de son visage entre mon pouce et mon majeur, et lui fais pencher la tête en arrière avant de frôler ses lèvres de mon souffle brûlant. Enfin, enfin je me sens à nouveau vivante. |
| | | | (#)Mar 14 Juil 2015 - 6:30 | |
| D’un coup c’est Kyrah qui prend de la distance avec moi, elle serre ses bras me regarde à peine et je meurs d’envie de lui choper le visage pour l’obliger à plonger son regard dans le mien. « J’attends de voir de quoi t’es capable playboy ! Et puis tu sais quoi ? Moi j’attends juste de faire la paire avec lui. » Mon regard se pose sur Adam qui semble prendre un malin plaisir même durant son shooting à lancer des petits regards à Kyrah. « Il est canon, il a l’air de bien se débrouiller. J’pense que ça peut l’faire, et en plus j’crois bien que j’lui plais. » Je me mords méchamment l’intérieur de la bouche pour ne rien dire, parce que si la simple idée qu’ils vont se toucher me fout en boule elle n’a pas à le savoir. « Allez détends-toi, j’suis sûre que si tu t’mets un coup de pied au cul, que tu te trouve une belle pigeonne devant qui te pavaner, ça peut le faire ! » Je secoue la tête carrément blasé par les paroles de Kyrah. « Je suis tout à fait détendu, et j’espère que tu te plairas avec Adam, avec un peu de bol il sera même prêt à te payer ce que tu veux. Une belle robe ? Une soirée chic ? ou encore mieux ? Je vois pas ce qui pourrais te retenir de lui donner ce qu’il veut. » Cette fois mon regard est brulant de rage, elle veut se taper ce petit con ? Qu’elle le fasse qu’est ce que je peux dire ? Si il lui plait de toute façon ça ne sera qu’un de plus à son panel. « Très bien, maintenant Elio et Piper. » Je suis bien content d’entendre mon nom et de pouvoir quitter Kyrah car l’atmosphère est des plus tendue. Je rejoins la fameuse Piper, le genre de fille pas du tout à mon gout. Je tente pourtant de faire la part des choses, comme la première fois, ce n’est qu’un job. Pourtant la situation est bien différente, avec Kyrah je me laissais emporter par un trop plein d’émotion et là rien, le vide totale cette fille ne me procure aucune sensation et j’ai bien de la peine à les inventer. Je tente pourtant de la réveiller un peu, de toute évidence elle est aussi assez mal à l’aise. Et j’ai beau faire son corps reste aussi raide qu’un bâton. On est pas sortie de l’auberge. Il me semble d’ailleurs sentir le regard de Kyrah sur moi, je pense qu’elle jubile. « Bon ça va pas du tout là ! C’est quoi ça ? Elio, qu’est-ce qu’il t’arrive ? » Je me passe un main dans la nuque un peu mal à l’aise. Bordel je suis fatigué je peux pas le nier. Je n’ai pourtant pas besoin de beaucoup d’heures pour être au top trois heures, quatre au maximum mais quand je ne les ai pas c’est l’enfer. « Rien je vais faire… » Je n’ai même pas le temps de finir ma phrase qu’il me coupe. « Kyrah viens par là s’il te plait. » Super il manquait plus que ça, que je me fasse faire la morale par Kyrah. Je soupire légèrement en tentant d’être discret mais ma partenaire me voix et m’offre un petit sourire complice. Kyrah vient se poster en face de moi et mon regard reste sans expression bien que je sente une nouvelle chaleur envahir mon corps. Je ne sais pas comment elle fait ça c’est fou. « J’te préviens, j’en ai rien à foutre que tu sois crevé, que t’aies baisé une fille chaque soir de la semaine, que tu galères avec tes monstres, il faut qu’on gagne, donc t’as intérêt de pas la jouer fillette ! » Elle m’agace, c’est fou comme elle m’agace. J’ai presque envie de lui répondre une remarque cinglante mais je la garde pour moi. Dès qu’elle me touche je sens ma vigueur revenir, je me sens devenir plus sauvage. Je place mes mains sous ces fesses sans aucune gêne alors que ces lèvres frôlent les miennes m’obligeant à fermer les yeux pour ne pas laisser sortir un petit soupire de de plaisir. Tout mes sens sont en éveille, je sens son parfum, son corps toucher le mien si sensuellement. « Oui continuez ! Montrez l’exemple à vos petits camarades. » Par cette simple phrase j’ai l’impression qu’on a déjà gagné, mes mains remontent le long de sa colonne vertébrale pour aller attraper ces cheveux que je tiens en queue en y mettant une légère pression, l’obligeant à son tour à pencher la tête en arrière puis mon visage va se nicher dans sa nuque, sans la toucher, je l’effleure à peine, mon souffle chaud se rependant sur sa peau que je vois frissonner. Puis nous revenons en position initiale, sa main qui n’est pas devant l’objectif se fraye un chemin dans mes cheveux rapprochant nos deux visages, juste assez proche pour qu’ils ne se touchent pas, nos regards s’affrontant mélange de haine et de désir. « Restez comme ça. » Il a donné l’ordre, il nous est impossible de rompre la distance même si la tentation est grande. « Très bien ! Bon alors, Elio tu vois que t’es bon quand tu le veux ! Je veux la même chose tout le temps ! Vous referez une séance ensemble à la fin, mais ressaye un petit coup avec Piper. » Je lâche Kyrah un peu à regret et jette un petit coup d’œil à ma partenaire qui n’a pas du tout l’air à l’aise. C’est moi qui la perturbe ou quoi ? Cette fois je prends les devants et attrape le corps de Piper avec un peu plus de fougue pour le coller contre le mien. La sensation n’a rien à voir avec celle que j’ai pu ressentir avec Kyrah, mais je me sens encore chaud bouillant. Je pense à nous deux alors que je touche le corps de cette autre fille. « Laisse toi faire. » Il faut qu’elle se détende et petit à petit nos mouvements deviennent plus fluides « C’est beaucoup mieux ! Beaucoup mieux ! On va arrêter là, vous pouvez tous aller vous changer pour un deuxième tour. » Ecoutant les ordres nous retrouvons les vestiaires alors que Kyrah semble en pleine conversation avec Adam. « Salut. » Je me fais sortir de ma solitude par la 3ème filles, celle avec qui je vais probablement shooter après. « C’était super bon ce que t’as fait ! Honnêtement je l’ai trouvé dur avec toi au début mais je pense que c’est par ce qu’il sait déjà ce qu’il veut. Je dois dire que la compétition est rude pour nous.. » Elle me fait un petit clin d’œil et un léger sourire s’affiche sur mon visage alors que je lâche avec peine Kyrah du regard. « C’est toi et moi après ! Je me réjouis ! Qui sait on pourrait bien être choisi ensemble. » Je fais un mi-sourire me retenant de lui dire que ça sera soit Kyrah et moi soit personne. Moi un peu compétitif ? Non ! « Qui sait ! » Elle est mignonne et m’a l’air d’une fille sympa. Je ne peux d’ailleurs m’empêcher de me faire la réflexion que ça serait bien plus simple si une fille dans son genre me faisait l’effet que Kyrah me fait. Alors que nous nous changeons mon regard ne peut quitter Kyrah, je l’observe avec passion, jusqu’à ce que son regard croche le mien. C’est sans aucune gêne que je la reluque alors qu’elle me voit un petit sourire un peu coquin collé au visage, son corps à moitié nu me faisant vriller la tête. Puis sans nous adresser un mot nous retournons au studio. « On va recommencer avec Piper et Anthon. » Je vais me mettre à côté de Kyrah mais sans un mot. Nos bras se frôlant délicatement alors que je regarde droit devant moi dans le silence le plus total. Après cette séance un de nous deux devra y aller et la simple idée que je vais devoir la regarder poser avec Adam me donne des envies de meurtre. |
| | | | (#)Mar 14 Juil 2015 - 17:29 | |
| Je sens bien qu’en lui parlant du mec en question, avec qui je l’ai vu discuter tout à l’heure, ça va le rendre dingue. Et c’est exactement ce que je veux faire. J’ai commencé à rallumer la flamme tout à l’heure en le provoquant, et je ne compte pas m’arrêter en si bon chemin. Notre petit interlude tout mignon à la soirée d’Erin avait beau être très agréable, ça ne nous ressemble pas. Et encore moins pour un jour comme aujourd’hui. Il faut qu’on donne toute notre sensualité, notre désir, notre alchimie. On doit avoir ce boulot, absolument. « Je suis tout à fait détendu, et j’espère que tu te plairas avec Adam, avec un peu de bol il sera même prêt à te payer ce que tu veux. Une belle robe ? Une soirée chic ? ou encore mieux ? Je vois pas ce qui pourrais te retenir de lui donner ce qu’il veut. » Je croise mes bras et le fusille du regard. J’en ai marre qu’il me prenne pour une pute putain. Et il sait que ça me fout en boule à chaque fois, alors je préfère ne pas relever, ne pas lui donner ce qu’il veut, et au lieu de ça, j’esquisse un petit sourire mutin. « Je suis sûre qu’il fera bien mieux que ça. Et je ne vais pas m’en priver ! » Il veut me provoquer ? Je peux jouer aussi. Je sens qu’il est à deux doigts d’exploser, son visage est même devenu un peu plus rouge. Fallait pas me chercher mon couillon. Mais sans plus tarder, le photographe nous arrête pour appeler Elio. Je regarde la scène se passer sous mes yeux et je boue de l’intérieur. Heureusement que cette pauvre cruchonne est toute inhibée et qu’elle n’en profite pas trop. Au moins, elle, elle dégage. Parfait ! Sauf que je ne m’attendais pas à ce qu’il m’appelle pour aller la remplacer. Mais c’est une bonne idée, je vais pouvoir montrer à tous de quel bois on se chauffe. Une nouvelle fois, je provoque Elio en le prévenant, il n’a pas intérêt de nous faire foirer cette belle opportunité d’avoir de l’argent. Mais au fond, je sais bien que je sens déjà la chaleur de son corps, son excitation se mêler à la mienne. Nos corps se retrouvent, comme deux aimants, et l’électricité est palpable. « Oui continuez ! Montrez l’exemple à vos petits camarades. » Mes sens sont amplifiés, j’ai l’impression que son parfum embaume mes narines, je peux sentir l’odeur de sa peau, sentir les frissons sur celle-ci, mon regard plongé dans le sien, j’aspire son souffle comme si j’en avais besoin pour vivre. Je sens sa main attraper mes cheveux, me faisant pencher la tête en arrière, lui laissant donc le champs libre sur son cou, sur lequel il ne tarde pas à laisser glisser son souffle brûlant. Mon dieu, ses lèvres m’ont tellement manqué. Je ferme les yeux et me mords la lèvre, et je finis par toucher Terre, plongeant mon regard avec intensité dans le sien. Ma main glisse dans ses cheveux rapprochant son visage du mien, et je le bouffe littéralement des yeux, mêlant à ça une dose d’envie de le réduire en bouillie. « Très bien ! Bon alors, Elio tu vois que t’es bon quand tu le veux ! Je veux la même chose tout le temps ! Vous referez une séance ensemble à la fin, mais ressaye un petit coup avec Piper. » Je le pousse presque pour me séparer plus vite de son étreinte. Pourquoi je me sens autant attirée par lui ? C’est chiant à la fin. Je déteste ne pas pouvoir gérer les choses qui se passent à l’intérieur de moi. Je soupire un peu et m’éloigne, j’ai besoin de prendre l’air, j’ai chaud, pourquoi il fait si chaud d’un seul coup ? Et puis je finis par reposer mon regard sur Elio et sa partenaire du moment. Toujours aussi potiche, même s’il essaie de la mettre à l’aise. Putain qu’il est beau. Je me surprends même à soupirer en le regardant. Jamais personne ne m’a fait un tel effet. « On va arrêter là, vous pouvez tous aller vous changer pour un deuxième tour. » Je me dépêche d’aller dans les loges pour me changer, je n’aime pas la tenue qu’ils m’ont filée. « Hey, salut ! » Je tourne la tête et croise le regard du fameux jeune homme de qui je parlais tout à l’heure. « J’suis Adam. Toi c’est Kyrah c’est ça ? » Je hoche la tête. « C’est ça ! » Je lui souris un peu et tourne la tête pour vérifier où est Elio il traîne derrière, parfait. J’enclenche alors la phase numéro deux du petit jeu. « On va shooter ensemble tout à l’heure, j’suis sûr que ça va bien marcher ! » Mon sourire est plus aguicheur, ce qui a le don de mettre le jeune homme dans tous ses états. « Ça se peut oui… » Nous entrons dans les loges et je me deshabille pour enfiler la tenue que me tend la styliste. En tournant la tête, je croise le regard d’Elio qui ne se cache pas pour me reluquer, avec ce petit sourire au coin des lèvres. Je ne peux m’empêcher de lever les yeux au ciel dans un air faussement désespéré. Mais je ne me prive pas pour autant de le mater de la même façon qu’il l’a fait avec moi. Une fois prêts, nous quittons la pièce pour rejoindre le studio. « On va recommencer avec Piper et Anthon. » Elio vient se poster près de moi et je sens sa peau frôler la mienne ce qui me provoque un frisson. Je ne le regarde pas, je préfère regarder droit devant moi. J’hésite à dire quelque chose, mais je n’en ai pas vraiment le temps. « Ok on va essayer Kyrah et Adam. » Le jeune homme s’approche de moi et me tends la main comme s’il m’invitait à danser, un large sourire charmeur sur les lèvres. « Je vous emmène au 7ème ciel mademoiselle ? » Mon dieu ce qu’il est ringard, j’ai envie de vomir. Mais je ne le laisse pas paraitre, et arque un sourcil en lui rendant son sourire. « Avec plaisir ! » Et bim dans les dents d’Elio. Je prends la main d’Adam et nous nous plaçons devant les lumières. Il m’attrape directement pour plaquer mon corps contre le sien. Surprise, je le laisse pourtant faire. Je ne suis pas aussi à l’aise qu’avec Elio. Et je ne compte pas non plus me donner à fond, l’idée ce n’est sûrement pas que je gagne la compétition avec ce dragueur de bas étage. Il se penche pour rapprocher ses lèvres des miennes et je me recule au fur et à mesure, cambrant mon dos de plus en plus, et cet abruti en profite pour venir embrasser je haut de mon buste. « Pas mal ça, mais déjà vu ! » Je me redresse et vois que le photographe envoie un clin d’oeil en direction d’Elio. Bon ça y est là, on a fini ? « Vous savez quoi, j’vous trouve tous mous. On va refaire juste un cliché, de chaque couple mélangé, mais en sous-vêtements. Si vous réussissez à être naturel, ce sera tout bon pour vous ! » J’en viens à penser qu’en fait c’est un gros pervers. Mais bon, je ne vais pas m’arrêter à ça. Me montrer en sous-vêtements, c’est pas ce qui m’angoisse le plus. A vrai dire, le regard d’Adam à cet instant précis m’angoisse bien plus. Tout le monde commence à se déshabiller et je retrouve Elio, passant près de lui pour aller poser mes affaires sur la chaise près de lui. Je baisse les yeux sur son boxer qui le met très bien en valeur et je souris avant de redresser le regard et le plonger dans le sien. « On va voir si j’arrive à faire avec eux ce que j’arrive à faire avec toi… » J’arque un sourcil dans un regard provocateur, une fois de plus, et m’éloigne de lui, dans une démarche féline, mettant fortement en valeur mon joli popotin musclé dans ce boxer en dentelle noir. |
| | | | (#)Mar 14 Juil 2015 - 19:36 | |
| Nous laissons tous deux le silence s’installer entre nous. Par volonté ou parce que nous ne savons pas quoi nous dire ? Je ne serais pas répondre à cette question mais le fait est que mise à part nos bras se frôlant il n’y a pas de contact entre nous. Pourtant même dans le silence je me sens envouté, transporté, rageux aussi. Sans qu’elle parle, juste parce qu’elle est là, elle fait ressortir toutes ces émotions en moi. « Ok on va essayer Kyrah et Adam. » Je vois le jeune homme se diriger vers Kyrah et je lui lance un regard noir alors qu’il lui tend la main. « Je vous emmène au 7ème ciel mademoiselle ? » Sérieusement il n’a rien de mieux que ça ? « Avec plaisir ! » Je grimace légèrement leur lançant un « Bonne chance. » Plein de sous-entendus mesquins. Bordel je n’ai vraiment pas envie de voir ça… Je détourne d’ailleurs le regard pour observer la salle. Tout est bon à voir tant que je n’ai pas à assister à cette démonstration. Je tente de fixer mon regard sur quelque chose mais il revient pourtant inlassablement sur les deux protagonistes dont les deux corps semblent presque vouloir s’emboiter l’un dans l’autre dans une sorte de jeu de la séduction absolument écoeurant… Comment le photographe peut-il les laisser faire ? Ca ne marche pas ! Il faut qu’il ouvre les yeux ! Adam tente de rapprocher ces lèvres de celles de Kyrah mais en manque d’idée il finit sur son buste ce qui me donne une impression de déjà vu et je ne suis apparemment pas le seul. « Pas mal ça, mais déjà vu ! » Et bim, dans les dents ! Le photographe m’adresse un petit clin d’œil qui a le don de rebooster un peu ma bonne humeur, je souris bêtement, bombant un peu le torse comme un petit coq fier. « Vous savez quoi, j’vous trouve tous mous. On va refaire juste un cliché, de chaque couple mélangé, mais en sous-vêtements. Si vous réussissez à être naturel, ce sera tout bon pour vous ! » Mon sourire disparaît lentement en entendant les propos du photographe. Il est sérieux ? Il veut qu’on se met tous à poil ? Enfin en sous-vêtements mais vu comme le pauvre Adam déshabille déjà Kyrah du regard je ne suis pas sûr que ça change grand chose.
Obéissant au photographe nous quittons tous nos vêtement et mon regard ne peut s’empêcher d’observer les courbes parfaites du corps de Kyrah qui se déplace gracieusement dans ma direction. « On va voir si j’arrive à faire avec eux ce que j’arrive à faire avec toi… » Elle me provoque et ça marche tellement mieux que je ce que voudrais. Je profite qu’elle me tourne les dos pour regarder ces magnifiques fesses que j’ai plus souvent touchée que vraiment pu observer et me mords le bord de la lèvres me demandant comment je vais bien pouvoir lui résister. Voir cet Adam toucher son corps dénudé me rend complètement fou, je me retiens presque de ne pas me lever pour aller séparer leurs deux corps, mais je ne fais rien. Je me contente de serrer les dents et de détourner le regard alors qu’elle semble prendre du plaisir à shooter avec lui. Ou alors elle me provoque une fois de plus, j’ai l’impression que chacun de ces gestes est réfléchis pour me rendre fou de jalousie – je deviens sans doute psychotique mais le fait qu’elle ne me jette même pas un regard me fait encore plus chauffer. Elle l’allume, colle son corps contre le sien et j’ai beau savoir que c’est le job je ne peux pas voir ça sans avoir envie de vomir ou de sauter sur ce petit con pour lui montrer qui est le chef.
C’est une vrai torture de ne rien faire.
« Elio et Tina c’est à vous. » Je soupire en comprenant que c’est fini pour eux et me dirige vers la jeune femme déjà bien plus à l’aise qu’avec Piper. Elle m’adresse un petit sourire et j’ai la nette impression qu’avec elle ça sera beaucoup plus facile, le feeling passe bien même si il est loin d’être comparable à ce qu’il y a entre Kyrah et moi. Très vite nous trouvons nos repères, mes mains glissent sensuellement sur son corps, je ne sens aucune réelle excitation mais de toute évidence nous donnons bien le change, ça paraît beaucoup plus naturel bien que sans doute un peu sage pour ce qui est demandé. Je tente alors un peu de fantaisie et laisse courir mon regarde le long du buste de la jeune femme alors que je penche légèrement la tête, ma bouche se saisissent du recoin de son soutien-gorge pour le mordiller sensuellement. Je ne peux alors m’empêcher de jeter un regard à Kyrah, je la provoque un peu, l’allume du regard alors que mes mains touchent cette autre fille toute à fait charmante et qui s’accroche à moi avec passion. « Parfait ! Beaucoup mieux. Kyrah tu peux venir rejoindre ton partenaire. On va enchainer comme ça et on verra pour lui suite. » A cette simple idée ma respiration se fait plus courte. Je replace machinalement mon boxer comme si cela pouvait permettre d’éviter à tout le monde de percevoir mon désir pour Kyrah qui je le sais – ne va pas tarder à pointer à nouveau son nez. Nous restons quelques secondes l’un en face de l’autre sans nous toucher, en nous défiant du regard – attendant le signal du photographe qui bidouille je ne sais quoi sur son appareil. « C’est bon je suis prêt. » Il n’en faut pas plus pour que nos corps se touchent, se retrouvent comme s’ils avaient été crées dans ce simple but – une évidence. Tout semble tellement logique quand c’est avec Kyrah je ne me pose même pas la question. Ma main frôle la bas de sa cuisse droite remontant en même temps qu’elle le long de mes hanches, puis sans réfléchir je la fais décoller du sol pour l’y allonger sensuellement. Je sais que je prends des libertés mais la voix du photographe dans mon dos m’y incite. « Oui très bien, laissez vous porter. » Je l’entends se déplacer pour se rapprocher de nous de façon à avoir une vu plus plongeante. L’une de mes mains remonte lentement passant par son entre jambe pour continuer son chemin le long de son ventre alors qu’elle cambre son corps sous mes caresses. Je mets un peu plus de poids sur elle me faufilant entre ces jambes écartées et laissant mon corps se déposer sur elle avec lenteur. Nous sommes tous deux à terre, elle semble à ma merci, mon corps recouvrant le sien, mes mains glissant maintenant le long de ces bras alors que mon souffle suit le mouvement passant de ces seins à sa nuque. Je me retrouve presque entièrement couché sur elle, l’une de mes mains se frayant un chemin dans son dos pour accentué sa cambrure et la tourner légèrement sur le côté alors que je me décale moi même. Sentant le vent tourner Kyrah reprend alors le dessus, se tournant un peu plus jusqu’à venir à son tour me chevaucher. Je sens que mon excitation monte d’un cran et que mon entre jambe durcit méchamment sous le poids de son corps. « Kyrah, je… fais pas… » Je ne peux même pas finir ma phrase tant je me sens excité. Je sais qu’elle va en abuser, qu’elle a le pouvoir total sur moi et qu’elle le sait mais je n’ai pas envie d’être incapable de me révéler dignement une fois cette séance fini. Pourtant au vu du regard qu’elle me lance c’est ce qu’il risque de se passer. |
| | | | (#)Mer 15 Juil 2015 - 5:30 | |
| Je le provoque, encore et toujours, parce que j’ai bien l’impression que c’est ce que je sais faire de mieux. Mais lorsque je frôle son corps quasiment nu, je sens une chaleur m’envahir. Mon regard ne tarde pas à glisser sur les formes de son corps parfaitement sculpté, ce qui a le don de me rendre folle. Je rejoins donc Adam devant les projecteurs. J’essaie de faire au mieux, tout en n’en donnant pas trop non plus. Pourtant, je sens bien que ça suffit pour qu’il montre à tout le monde à quel point je suis douée. Dommage. D’ailleurs, au moment de séparer mon corps du sien, je le vois rougir, se rendant compte de ce qu’il se passe. Bingo. Je me retiens de rire et je le laisse aller se cacher. Le photographe appelle Elio et Tina, alors je quitte à mon tour la chaleur des lumières, pour croiser Elio et lui adresser un sourire provocateur, encore. Je reste là dans l’ombre à les observer. Mes yeux d’abord rivés sur les formes parfaites du corps de ce bel apollon, finissent par dériver sur les mains de cette fille qui le touche un peu trop à mon goût. Je boue. Je le regarde jouer avec elle, il attrape même le bord de son soutien gorge avec ses dents, j’en frissonne de jalousie, et je me surprends à lâcher un soupir d’exaspération lorsqu’il m’adresse un regard provocateur à son tour. A l’intérieur de moi, ça part dans tous les sens, je boue, je peste, je m’énerve, et j’attends mon tour pour lui montrer que cette fille est totalement insipide comparé à moi. « Parfait ! Beaucoup mieux. Kyrah tu peux venir rejoindre ton partenaire. On va enchainer comme ça et on verra pour lui suite. » Mon soeur s’accélère, et je ne peux m’empêcher de fusiller cette fille du regard pour qu’elle dégage le plus vite possible, qu’elle enlève ses sales pattes du corps d’Elio. Je sais pas pourquoi, mais j’ai besoin d’en faire ma propriété. C’est plus fort que moi. Je m’approche finalement et reste à une distance vitale, alors que je le regarde. Ce duel de regard pourrait faire penser à un pré combat de boxe ou je ne sais quoi d’autre, on pourrait croire qu’on va se battre jusqu’à la mort. Et c’est ça, en quelque sorte, mais d’une toute autre manière que par la violence. « C’est bon je suis prêt. » Je n’attends pas plus longtemps pour fondre contre lui, mes mains retrouvant son corps comme si elles étaient faites pour le toucher. Je ne me suis jamais sentie aussi vivante que contre lui, et à chaque fois c’est la même chose. Je retrouve mes automatismes, mes doigts dans ses cheveux, mon regard qui coule sur ses lèvres que je meurs d’envie de dévorer. Tout ça semble comme une évidence, tout disparaît alors autour, je ne réfléchis plus, mon cerveau est court-circuité. Sa main vient chercher ma cuisse et sans que je m’y attende, il me soulève et vient m’allonger sur le sol. Vraiment ? Mon coeur s’accélère d’un seul coup. Il est pas sérieux là ? Y’a du monde autour ! « Oui très bien, laissez vous porter. » Mais je croyais que ça devait être juste une ou deux photos, comme avec Adam. Au lieu de ça, le photographe a l’air de prendre son pied, et c’est tout autant mon cas, je ne vais pas râler, au contraire. La main d’Elio me caresse et déjà je sens mon corps se contracter, se cambrer sous le désir, le plaisir. Ma peau frissonne à son contact, mes yeux son désormais clos pour pouvoir profiter au maximum de ce qu’il m’offre en cet instant. Son corps vient retrouver le mien, je peux sentir son poids doucement, je n’attends que ça. Mes mains l’entourent, le griffent. S’il n’y avait pas tant de monde autour je crois que j’aurai lâché tous ces soupirs et ces gémissements qui ne demandent qu’à s’échapper. Je les retiens du mieux que je peux, mais je peux pourtant pas gérer ma respiration qui devient de plus en plus saccadée. Je sens mon coeur battre jusque dans mon bas ventre, et c’est pire encore en sentant la pression de sa virilité juste à cet endroit précis. Sans réfléchir, je retourne la tendance en le poussant légèrement, me retrouvant à califourchon sur lui, assise, mes mains sur son torse. Naturellement ses mains se posent sur mes cuisses et je viens me pencher pour que nos corps se frôlent encore. « Kyrah, je… fais pas… » Sa voix est saccadée à cause de son souffle court, il me supplie presque d’arrêter, et en bougeant à peine je peux sentir son corps se contracter, de partout. « Fais pas… ça ? » J’émets une petite pression de mon corps contre le sien, sans forcément beaucoup bouger et que ça se voit, mais on peut le sentir tous les deux. Ça me rend complètement dingue, mon envie de lui est plus présente que jamais et je suis frustrée rien qu’à l’idée de penser qu’il y a tous ces gens autour de nous et ce photographe juste là à quelque dizaines de centimètres. Alors je me concentre un maximum et me redresse, restant pourtant dans cette position, avant de regarder le photographe. « Vous avez ce qu’il vous faut ? » Mes mains encore posées naturellement sur les abdos de mon partenaire, je sens son ventre se soulever à la vitesse de sa respiration. « Oui, il n’y avait déjà pas vraiment de doute… » Il se relève et dit aux autres. « Je ne vous retiens pas plus longtemps, je pense qu’on a tous été témoins de la même chose, je vais garder Elio et Kyrah ! » Un petit sourire naît sur mes lèvres et sans que je m’y attende, Elio place ses main sur mes fesses et se relève tout en me tenant contre lui, avec une force impressionnante. Grrr ce qu’il est viril. Il me laisse toucher terre au moment où il est debout, mais me garde contre lui. Il me faut à peine une seconde pour comprendre. Evidement, son excitation est tellement visible qu’il a peur que tout le monde ne voit que ça. « Vous avez une pause de 10 minutes on reprend tout à l’heure avec les fringues de la marque. » Tout le monde est parti dans les loges, le photographe s’éclipse aussi et je ne peux m’empêcher de laisser ma main frôler sa virilité dans un petit sourire. « Tu veux que j’aille te chercher des glaçons ? » J’ai très très envie de lui, mais je laisse la frustration nous gagner, histoire d’être encore plus efficaces tout à l’heure face à l’objectif. Je suis vraiment contente d’avoir gagné, avec lui. En même temps, c’était une évidence. Finalement, je quitte son corps brûlant pour aller chercher nos affaires sur la chaise un peu plus loin. Quand je me retourne, il a ses deux mains plaquées sur son boxer, comme s’il était nu et qu’il voulait cacher quelque chose. Je ne peux m’empêcher de sourire et je lui balance son pantalon qu’il attrape d’une main. « Habille toi avant que quelqu’un ne te viole ! » Je parle de moi, bien sûr. Et puis je renfile ma robe et sors fumer une cigarette puisque nous avons une petite pause. Dehors, je croise le photographe qui fume aussi une cigarette. « Bon tu vas me le dire à moi… vous êtes ensemble tous les deux, hein ? » Je souris avant de secouer la tête. « Nan. » Il soupire largement. « Putain… mais c’est pas possible ouvrez les yeux quand même ! J’ai jamais vu ça ! Vous avez une alchimie extraordinaire ! » Je hausse un peu les épaules. « Il a quelqu’un dans sa vie, et moi je cours pas après la stabilité alors… » |
| | | | (#)Mer 15 Juil 2015 - 17:13 | |
| Je ne peux pas lui résister, tout mon corps se contracte sous le poids du sien alors que je me sens prêt à la supplier d’arrêter là, mes mains trouvant machinalement ces cuisses que je serre d’une poigne forte pour tenter de ne pas m’enflammer. « Fais pas… ça ? » Je sens la pression de son corps contre le mien et je dois me retenir de ne pas laisser un grognement sortir de ma bouche. Je ne peux plus me tenir, j’ai tellement envie d’elle que je pourrais presque arracher le peu de vêtement qu’il nous reste là, devant tout le monde. Plus rien ne semble exister en dehors de nous deux et de ce contact enivrant qu’elle m’offre. « Vous avez ce qu’il vous faut ? » Je respire avec peine fermant les yeux et priant presque pour qu’il nous demande d’arrêter là. Mon excitation est à son comble et je ne suis pas sur de pouvoir tenir une minute de plus sans rompre la distance infime qui nous sépare pour de bon. « Oui, il n’y avait déjà pas vraiment de doute… Je ne vous retiens pas plus longtemps, je pense qu’on a tous été témoins de la même chose, je vais garder Elio et Kyrah ! » Un sourire de vainqueur vient se fixer sur mon visage alors que je tente péniblement de reprendre mes esprits. Mon entre jambe encore témoin de la scène qui vient de se passer a lui aussi de la peine à retrouver son calme et je profite de la proximité avec Kyrah pour me servir d’elle comme bouclier. Je me relève serrant son corps contre le mien et une fois debout la retiens proche de moi. Dans les circonstances personne ne semble se douter de quoi que ce soit, nous venons de gagner, ça semble tout à fait logique que je reste proche d’elle. Même si la vérité est tout autre et qu’au vu du regard qu’elle me lance Kyrah l’a bien compris – ou alors simplement senti. « Vous avez une pause de 10 minutes on reprend tout à l’heure avec les fringues de la marque. » J’ai encore de la peine à réaliser que nous avons gagné. Que ce contrat est pour moi – et pour Kyrah. Je continue de la tenir serrée contre moi alors que tout le monde quitte la pièce, sans une personne pour nous féliciter. Je peux bien comprendre c’est dur de perdre mais il n’y a pas de doute nous étions les meilleurs. Sa main frôle mon entre jambe et j’ose à peine la regarder, un peu honteux qu’elle puisse si facilement être témoin de mon désir pour elle. « Tu veux que j’aille te chercher des glaçons ? » Je lève les yeux au ciel mais je ne peux m’empêcher de laisser un léger sourire se faire sa place sur mon visage. « Je ne suis même pas sûr que ça soit suffisant ! » Je lui lance un petit regard amusé, mais en toute honnêteté je me sens tellement brulant que je pourrais les faire fondre en peu de temps. C’est carrément un bain de glace qu’il me faudrait. Pourtant Kyrah se défait de moi me laissant avec mon excitation bien visible, que je tente de cacher un minimum avec mes mains. Bien qu’il n’y ait en fait que la jeune femme pour en être le témoin et que de toute évidence mon anatomie n’a plus beaucoup de secret pour elle. « Habille toi avant que quelqu’un ne te viole ! » J’attrape le pantalon qu’elle me lance avec un petit sourire et l’enfile aussi vite alors qu’elle quitte la salle sans un mot de plus. Pour ma part je me dirige vers les vestiaires où sont encore nos anciens concurrents. « Fallait le dire qu’il fallait faire la pute. » J’entend la fin de cette phrase en pénétrant dans la salle et m’arrête net alors que Piper se retourne vers moi son petit regard de fouine attrapant le mien pendant qu’elle devient toute rouge. « Elio je savais pas que t’étais là… » « Je m’en doute, tu parlais de qui ? » Le silence qui suit m’indique clairement que j’ai vu juste et je commence à voir rouge. Il n’y a personne d’autre que moi que je permets de traiter Kyrah de pute. « Tu sais que c’est moche la jalousie ? Même si tu voulais tu n’arriverais même pas à la cheville de Kyrah ! Tu peux te donner des faux air de mannequin mais t’arrivera jamais à rien Piper… T’as pas de talent et c’est pas traiter celles qui en ont de putes qui y changera quelque chose. T’es juste ridicule. » Son regard devient plus dur et le silence qui suit me procure une certaine satisfaction. Je recommence alors à marcher pour me rendre vers le lavabo histoire de me passer un peu d’eau sur le visage et le corps. J’entends pourtant Tina chuchoter à Piper un petit. « T’inquiète Piper il dit ça parce que c’est sa copine. » Ma main va alors frapper avec une violence démesure le mur tandis que je m’exprime d’une voix pleine de colère. « C’est pas copine PUTAIN ! Vous pouvez vous rentrer ça dans le crâne ? » Je ne sais pas pourquoi ça m’énerve autant mais ça a au moins l’avantage de faire déguerpir toute la petite troupe et je me retrouve seul dans le vestiaire. J’en profite pour respirer un coup et balancer un peu mes bras comme pour étirer mes muscles qui sont bien trop contractés. Une fois que je sors des vestiaires Kyrah et le photographe sont revenus et je vais les rejoindre. « Elio prêt pour lui suite ? » « Evidement. » Je fais mon plus grand sourire sans laisser transparait le reste d’agacement qui traine encore en moi. « On attend que Stella revienne et on pourra s’y mettre. » Je hoche la tête puis s’installe entre nous trois un léger moment de flottement durant lequel je sens bien qu’il veut me poser une question. « J’ai entendu dire que tu avais quelqu’un dans ta vie ? » Mes yeux s’ouvrent d’un coup sous l’étonnement et je me racle un peu la gorge mal à l’aise. « Heu… Je… Oui si on veut. » C’est super claire comme réponse mais j’avoue qu’elle ma prise de court. Des gens dans ma vie j’en ai c’est sur mais peut-être pas au sens qu’il sous-entend. « Non je me renseigne juste, tu sais ça parle beaucoup dans ce métier et parfois il y a des opportunités à l’étranger, c’est toujours bon pour moi de savoir qui a des attaches ici et à qui ça ne poserait pas de problème de voyage un peu. » J’hoche la tête toujours mal à l’aise. Parler de ma vie privé avec cet homme n’est pas vraiment une situation qui me plait je dois l’avouer. Je tente donc d’être le plus succinct possible. « Disons que c’est pas l’envie qui me manque de voyager, mais je dois m’occuper de deux enfants alors… C’est un peu compliqué… Enfin… Je peux toujours m’arranger si vraiment… » Je n’ai pas envie de fermer la porte aussi sec. Même si je doute que le monde de la photo soit fait pour moi si il y a un peu d’argent à se faire derrière je ne vais pas cracher dessus. « Et toi Kyrah, pas d’attache par ici si j’ai bien compris ? » Je me demande vraiment de quoi ils ont pu parler tous les deux, pour qu’il semble d’un coup si bien la connaître. Enfin de toute évidence pas tant que ça parce qu’aux dernières nouvelles Kyrah a elle aussi des enfants dans le coin qui comte un minimum sur elle. |
| | | | (#)Jeu 16 Juil 2015 - 5:04 | |
| Je joue avec lui, comme depuis toujours. Mais j’aurai pu être une vraie salope et l’afficher devant tout le monde, le laisser en plein milieu avec son boxer déformé par son excitation bien visible. Au lieu de ça, je reste près de lui en attendant que tout le monde s’en aille, et je le taquine en lui demandant s’il a besoin de glaçons. « Je ne suis même pas sûr que ça soit suffisant ! » Mon sourire s’étire encore un peu, victorieux. Je savais que j’avais des facilités pour rendre fous les hommes comme les femmes, mais au point d’Elio, c’est bien la première fois, et ça me plait beaucoup. A vrai dire, ça a même tendance à me rendre folle, dans le bon sens du terme. Je lui envoie son pantalon et quitte la salle pour sortir prendre un peu l’air. Le temps passe assez vite, même si je sens au fond de moi un espèce de manque. Je meurs d’envie de redescendre pour à nouveau toucher son corps, sentir son parfum… Heureusement, nous descendons assez rapidement alors qu’Elio sort des loges. Les autres en font de même et je sens les regards insistants sur moi, mais j’en ai rien à foutre à vrai dire. Mon regard est rivé sur Elio, et j’ai vraiment du mal à le détacher de lui. Ashton le photographe s’adresse alors à Elio pour lui poser quelques questions. « J’ai entendu dire que tu avais quelqu’un dans ta vie ? » Je lève les yeux au ciel, je n’ai pas spécialement envie d’entendre la réponse d’Elio. « Heu… Je… Oui si on veut. » Mon ventre se serre, il est flou, mais il ne dément pas. Je croise mes bras et m’assieds sur la chaise pas loin, croisant mes jambes tout en continuant de les laisser parler, écoutant d’une oreille plus ou moins distraite. « Non je me renseigne juste, tu sais ça parle beaucoup dans ce métier et parfois il y a des opportunités à l’étranger, c’est toujours bon pour moi de savoir qui a des attaches ici et à qui ça ne poserait pas de problème de voyage un peu. » L’idée de voyager me donne des étoiles dans les yeux, et si en plus, je peux le faire avec Elio, ce serait tout simplement magique. « Disons que c’est pas l’envie qui me manque de voyager, mais je dois m’occuper de deux enfants alors… C’est un peu compliqué… Enfin… Je peux toujours m’arranger si vraiment… » Je soupire un peu, plus ou moins discrètement. Bien sûr, les garçons. J’aurai pu les oublier ceux là. « Et toi Kyrah, pas d’attache par ici si j’ai bien compris ? » Je relève les tête en direction d’Ashton, avant de me relever de ma chaise pour les rejoindre. « Non. Rien du tout, et c’est pas encore prêt d’arriver ! » « Oui, je te vois mal avec un mari et des enfants ! » J’éclate de rire avant de regarder Elio l’air de lui dire ‘tu m’as vraiment crue?’ « C’est clair ! Je sais pas qui pourrait imaginer un truc pareil ! » Une voix féminine apparaît derrière nous. « On va pouvoir y aller, j’ai tout préparé. » Je hoche la tête et suis Stella jusque dans les loges, alors qu’Elio en fait de même. Nous nous retrouvons tous les trois et je sens qu’Elio est tendu, sûrement à cause de ce que j’ai dit à Ashton. Je continue de le regarder, mais il ne m’adresse pas un seul regard. « J’ai oublié un truc. Je reviens. » Stella nous abandonne et je m’adresse alors à Elio. « Mais sérieusement, tu y as vraiment cru ? J’veux dire, un bobard aussi gros que celui là ? » Je lâche un petit rire amusé et je sens que la tension est à son comble, mais pas la même tension qu’un peu plus tôt. Il est énervé. Je n’ai pas pris le temps de m’habiller, je suis encore en sous-vêtements, et je viens me positionner derrière lui pour griffer doucement son dos lui procurant un frisson que je vois de mes propres yeux. Je glisse une main sur son ventre et la fais descendre un peu plus bas mais il pousse ma main assez violemment avant de se retourner pour plonger son regard noir dans le mien. Grrr, il me rend tellement dingue quand il fait ça, j’ai envie de le bouffer tout cru. Il ne me fait pas peur, au contraire, il a tendance à me rendre tout chose. J’attends qu’il dise ce qu’il a à dire. « Quoi ? T’as un problème avec les menteuses ? En même temps, je cherche pas à te plaire non plus… » Ce qui est pas tout à fait vrai. J’arque un sourcil et lui souris, prête à recevoir ses foudres. |
| | | | (#)Lun 20 Juil 2015 - 6:23 | |
| C’est sûr, ma vie serait plus simple sans les jumeaux, j’aurais pu continuer à vagabonder un peu partout, à vivre une vie sans obligations et sans prise de tête. J’aimais cette vie, j’aimais me lever le matin et ne pas savoir ce que j’allais faire parce que prévoir n’avait alors pas d’importance. Mais depuis que j’ai pris la décision d’accueillir les jumeaux – et bien qu’ils me mènent la vie dure – je n’ai jamais regretté. Pas une seconde. Ils m’apportent une certaine stabilité, une famille, une capacité à prendre petit à petit mes responsabilités, ce n’est pas simple, rien ne se fait d’un coup, mais je sens que les choses changent petit à petit. Alors jamais je ne pourrais les renier, ou prétende qu’ils n’existent pas, même pour un job dans ce genre. Je tombe donc des nus en entendant la réponse de Kyrah. « Non. Rien du tout, et c’est pas encore prêt d’arriver ! » Je sens un goût horrible me remonter le long de la trachée, celui du dégout. Quel genre de mère peut renier ces propres enfants ? J’ai toujours pensé qu’elle était une mère est carton mais là c’est au dessus de tout. « Oui, je te vois mal avec un mari et des enfants ! » C’est vrai, moi aussi j’avais eu du mal à le croire, mais j’avais rencontré sa fille, un bon moyen de me persuader que contre toute attente elle était bien mère. Du moins c’est ce que je croyais jusqu’à ce que Kyrah éclate de rire, plongeant son regard dans le mien. « C’est clair ! Je sais pas qui pourrait imaginer un truc pareil ! » Je reste encore sonné quelques secondes avant de comprendre qu’elle c’est juste foutue de moi. Puis la vérité se glisse en moi lentement et je sens la colère revenir mais plus que tout je me sens con – et bêtement trahis… « On va pouvoir y aller, j’ai tout préparé. » La seule chose que j’ai envie de faire là, c’est de partir d’ici et de ne plus jamais revoir la sale tête de Kyrah. Pourtant je suis docilement Stella jusque dans les loges, gardant un silence de plomb et évitant soigneusement de regarder Kyrah. « J’ai oublié un truc. Je reviens. » Je regarde Stella partir hésitant presque à la suivre parce que je n’ai aucune envie de rester là avec celle qui me tourmente. « Mais sérieusement, tu y as vraiment cru ? J’veux dire, un bobard aussi gros que celui là ? » Je ne réponds rien laissant planer le silence entre nous, alors que je continue de lui tourner le dos me déshabillant lentement comme si elle n’était pas là. C’est bien ce que je tente de faire, la faire disparaître de mon esprit – de cette pièce – de ma vie… Qu’elle disparaisse de partout. Mais c’est sans compter sur ces envies à elle, je sens la griffure de ces ongles dans mon dos, et malgré tout mon corps frissonne. Mais quand elle passe sa main sur mon torse et commence à descendre ce n’est plus du désir que je ressens mais une puissante colère et je retire sa main comme si elle me brulait la peau. « Ne me touche pas ! » « Quoi ? T’as un problème avec les menteuses ? En même temps, je cherche pas à te plaire non plus… » Mon regard plein de rage plonge dans le sien. Comme je me sens con, c’est pas possible de se sentir aussi con. Pourtant une fois de plus je ne réponds rien. Mon regard se contente de la transpercer et je me détourne pour ne plus là voir à nouveau.
Je n’ai plus envie d’avoir aucun contact avec elle. Et très vite Stella revient pour nous donner nos affaires. Je les enfile et sort de la pièce avant Kyrah sans avoir décroché un seul mot. Je vais alors retrouver Ashton qui semble se préparer. « Ashton, je suis vraiment désolé de te demander ça mais… On est obligé de faire ça aujourd’hui ? J’ai presque pas dormi et… » Il me coupe directement. « Vous êtes ici, il y a pas de raison que ça se fasse pas maintenant. » Super merci d’être aussi compréhensif tête de gland. Je vais alors me positionner devant l’appareil en attendant Kyrah. Quand elle rentre dans la pièce à son tour je ne lui adresse même pas un regard. « On va d’abord y aller au feeling, je vous fais confiance il y a une alchimie parfaite entre vous. » Pourtant cette fois ce n’est pas le cas. Je ne regarde pas Kyrah alors qu’elle me touche. Je dois me forcer mais franchement je n’ai aucune envie de faire un effort pour elle. Je sens bien que son petit laïus va arriver mais je m’en fous pas mal. Mes mains se posent platoniquement sur son corps alors que je me force à n’avoir qu’une pensé en tête : Kyrah n’est qu’une sale manipulatrice. Et moi une imbécile de plus. « Bon qu’est ce qui se passe là Elio ? C’est n’importe quoi ! » Je regarde cette fois le photographe avec presque la même haine que Kyrah, j’ai l’impression qu’elle m’envahit totalement et que je ne sais plus faire la part des choses. « Je te l’ai dis je suis fatigué ! » Mon ton est sec et dur. J’en ai plus rien à battre qu’il me foute dehors, c’est que du fric et je n’ai pas envie de me prostituer pour ça. A l’heure actuelle c’est l’impression que ça me donne. « Et moi je t’ai dis que c’était aujourd’hui la suite. » Je lâche Kyrah et prend le chemin des loges. « Alors appelles Aaron il sera ravi de la faire… Et Kyrah voulait justement shooter avec lui. J’abandonne le contrat. » Je file dans la loge en me demande quel connerie je viens encore de faire. J’entends la porte claquer et je pense me retrouver face à Kyrah en rage et prête à me faire une leçon de vie, que je n’ai pas envie d’entendre. Mais c’est Asthon qui se tient devant moi. « J’aime pas les caprices de diva Elio ! T’es personne pour choisir quand ce fera ce shooting. » Je me sens un peu con, comme un gamin capricieux qui se fait remettre à sa place. « Je suis vraiment désolé Ashton, t’y es pour rien, je devrais pas te parler comme ça mais aujourd’hui c’est juste… Je peux pas ! » Il semble se calmer un peu lui aussi. « Très bien tu sais quoi ! Prend encore 10 minutes pour y réfléchir… De mon coté je vais voir si c’est possible de repousser la date mais je te promets rien ! Vous êtes parfaits les deux ensembles, j’ai pas envie de passer à côté de ça et je suis sûr que toi non plus… » Il repart me laissant seul et je dois l’avouer un peu apaisé par ces mots. Puis une nouvelle fois la porte s’ouvre et c’est Kyrah qui rentre. Je prends les devant avant qu’elle ne sorte un mot. « Tu peux garder ton discours pour toi ! J’ai aucune leçon à recevoir d’une fille dans ton genre ! Je fais ce que je veux ! Je ne te dois rien ! Et plus que tout je n’ai rien envie d’avoir à faire avec une manipulatrice dans ton genre ! J’ai été assez con pour te croire un minimum humaine on m’y reprendra plus c’est promis ! Tout n’est que manipulation et mensonge avec toi n’est ce pas ? » Je peste, je me sens tellement dégouté. Comment et pourquoi je suis si attiré par une fille dans son genre. Il n’y a rien de bon chez elle, je suis même persuadé que le soir ou elle est revenue me voir pour me dire que j’avais du talent elle devait mentir… Qu’est ce qu’elle cherchait cette fois là ? A gagner ma confiance ? Je le promets on ne m’y reprendra pas… Peut importe l’attirance que j’ai pour elle, je vais m’évertuer à combattre ces pulsions, si il le faut nuit et jour ! |
| | | | (#)Lun 20 Juil 2015 - 9:02 | |
| Lorsqu’il me lance un regard assassin, je me sens tressaillir, il me rend folle, complètement folle. Je suis à sa merci, malgré moi. Je sais que cet aveu va m’attirer ses foudres, en même temps, je m’attendais à quoi ? Je lui ai inventé un bobard plus gros que moi, fallait bien qu’il apprenne un jour que tout ça n’était qu’une énorme supercherie. Evidemment, il n’allait pas prendre ça avec le sourire, je m’en doutais bien, ce n’est pas son genre. Mais tout ça me conforte dans l’idée que j’ai plus d’importance pour lui qu’il veut bien le faire croire. Parce que s’il en avait vraiment rien à foutre comme il le prétend, il ne le prendrait pas aussi mal. Mais j’avoue que j’aurai préféré qu’il gueule un bon coup, qu’il fasse monter mon adrénaline et mon désir pour lui. Mais non, au lieu de ça il quitte la pièce sans un mot. En fait, je déteste une seule chose, c’est qu’on fasse comme si j’existais pas. Et c’est exactement ce qu’il est en train de faire en cet instant précis. Ça me met hors de moi. Je soupire un peu alors que Stella me regarde un peu surprise. « Il va pas bien ? » Je hausse les épaules. « J’en sais rien, il est un peu colérique. » Stella c’est la première fois que je la vois. « Vous êtes ensemble depuis longtemps ? » Mais pourquoi tout le monde veut nous mettre ensemble bordel ? « On est pas ensemble, en fait… » Je me racle un peu la gorge tout en enfilant ma robe. « Oh… pardon je croyais. C’est fou il se passe un truc hallucinant entre vous. » « Ouais, un peu trop même… » Je ne m’étale pas plus sur le sujet, et je reste pensive alors que la styliste m’aide à remonter la fermeture de ma robe. Une fois prête, je quitte la loge pour rejoindre Elio et Ashton dans le studio. « On va d’abord y aller au feeling, je vous fais confiance il y a une alchimie parfaite entre vous. » Ouais, enfin ça c’était avant. Je m’approche de lui et essaie du mieux que je peux de faire revenir la flamme, mais il ne veut même pas me regarder. Mes mains glissent contre lui mais il est d’une froideur que je ne lui connaissais pas. Je soupire un peu et lâche entre mes dents serrées « Putain fais un effort un peu… » Il pose ses mains sur moi mais c’est comme si j’étais le pire laidron du siècle. Il m’énerve. Putain il m’énerve. « Bon qu’est ce qui se passe là Elio ? C’est n’importe quoi ! » Je m’éloigne de lui en soupirant avant de lui jeter un regard noir. « Je te l’ai dis je suis fatigué ! » Je croise alors mes bras et secoue la tête. Fatigué, bien sûr ouais. « Et moi je t’ai dis que c’était aujourd’hui la suite. » « Alors appelles Aaron il sera ravi de la faire… Et Kyrah voulait justement shooter avec lui. J’abandonne le contrat. » Alors là, je suis choquée. Les bras m’en tombent et je le regarde quitter la pièce, bouche bée, seuls mes yeux clignent. Ashton ne perd pas de temps avant d’aller le retrouver pour je suppose lui passer un savon. Ce sera bien fait pour lui. Putain, je me casse le cul à tout faire pour avoir ce job, il disait en avoir besoin autant que moi, et le voilà qui fait sa diva ? J’y crois pas. Je ne le pensais pas si faible que ça, il me déçoit. Au bout d’un moment qui me parait vraiment long, je me dirige vers la loge et je croise Ashton qui semble fulminer. « Vous avez 10 minutes. » J’hésite un moment et entre finalement dans la loge avant de refermer la porte derrière moi. Mon regard est noir, froid, je suis fumace. Il ne me laisse pas le temps d’ouvrir la bouche, ce que je me doutais bien. Alors je croise les bras, signe de protection, et l’écoute malgré tout. « Tu peux garder ton discours pour toi ! J’ai aucune leçon à recevoir d’une fille dans ton genre ! Je fais ce que je veux ! Je ne te dois rien ! Et plus que tout je n’ai rien envie d’avoir à faire avec une manipulatrice dans ton genre ! J’ai été assez con pour te croire un minimum humaine on m’y reprendra plus c’est promis ! Tout n’est que manipulation et mensonge avec toi n’est ce pas ? » Bizarrement, je reste assez calme. Ça va mieux, il me redonne de l’importance, même si c’est pour m’engueuler. Je m’en fous, au moins, j’existe dans ses yeux. Je garde mes bras croisés et ne lâche pas son regard. « Si tu te plais à y croire… » Je sens que je l’énerve. « Mais tu veux que j’te dise quoi ? Oui, j’aime jouer, j’aime faire croire aux gens que j’ai une vie que je n’aurai jamais en vérité. Alors je suis désolée de t’avoir fait subir la même chose qu’aux autres pauvres abrutis avant toi, mais qu’est-ce que tu veux, je suis convaincante dans ma connerie. C’est pas de ta faute ! » Je finis par lâcher un rire cynique. « Je pensais pas que ça t’affecterait autant. Au fond, t’as toujours pensé que j’étais manipulatrice alors ça de plus ou de moins, ça change quoi ? Hein ? Je vois pas pourquoi ça te met dans tous tes états ! Tu m’as demandé expressément de pas te lâcher pour ce boulot parce que tu en avais besoin. Bah tu vois, j’suis là ! » J’écarte un peu les bras genre ‘tadaaa tu t’y attendais pas à celle là’. « Alors ouais j’suis une menteuse, ouais j’suis une manipulatrice, ouais tu me détestes, mais je suis là. Donc maintenant tu arrêtes de faire ton gamin capricieux et tu viens gagner ce putain de cachet avec moi ! » |
| | | | (#)Lun 20 Juil 2015 - 14:45 | |
| Je n’ai pas envie de lui parler ou d’être dans la même pièce qu’elle, pas envie non plus d’entendre ce qu’elle a à me dire. Des mensonges ou des reproches pour l’instant c’est tout ce que je la sais capable de m’adresser. « Si tu te plais à y croire… » Qu’est ce qu’elle peut m’énerver quand elle prend cet air supérieur, quand elle semble me dire ‘‘ tu ne connais tellement rien de moi ’’ alors qu’elle vient une fois de plus de mon prouver qu’elle n’est qu’une menteuse perverse… « Je crois ce que je vois. » Je ne supporterais pas qu’elle se mette une fois de plus en position de petite victime jugée par le méchant Elio qui ne la connaît pas. « Mais tu veux que j’te dise quoi ? Oui, j’aime jouer, j’aime faire croire aux gens que j’ai une vie que je n’aurai jamais en vérité. Alors je suis désolée de t’avoir fait subir la même chose qu’aux autres pauvres abrutis avant toi, mais qu’est-ce que tu veux, je suis convaincante dans ma connerie. C’est pas de ta faute ! » Je laisse un léger rire sortir de ma bouche, je sais pas si je me sens plus con ou un peu moins minable, au final c’est comme des paroles en l’air, comme si je n’avais de toute façon rien envie d’entendre. « Je pensais pas que ça t’affecterait autant. Au fond, t’as toujours pensé que j’étais manipulatrice alors ça de plus ou de moins, ça change quoi ? Hein ? Je vois pas pourquoi ça te met dans tous tes états ! Tu m’as demandé expressément de pas te lâcher pour ce boulot parce que tu en avais besoin. Bah tu vois, j’suis là ! » Je secoue la tête et laisse un petit rire sortir de ma bouche, elle se fout de ma gueule là ? C’est pas possible elle doit se foutre de ma gueule. « Alors ouais j’suis une menteuse, ouais j’suis une manipulatrice, ouais tu me détestes, mais je suis là. Donc maintenant tu arrêtes de faire ton gamin capricieux et tu viens gagner ce putain de cachet avec moi ! » Mon regard reste dur alors que je me retourne vers elle me rapprochant légèrement. « Tu sais ce qui est marrant ? J’ai pas le même souvenir que toi de cette fameuse demande que je t’aurais faite ! Dans mon souvenir à moi c’est toi qui m’as demandé de ne pas te lâcher ! Toi qui a prétendu avoir besoin de cet argent parce que… Attends laisse moi réfléchir... C’était quoi déjà ? » Je fais mine de réfléchir menant ma main à mon menton. « Ah ouuuiii ! Parce que t’en avais besoin pour tes DEUX filles ! » Je parle trop fort, je m’énerve trop – je devrais pas. « Mais t’as raison… Je le savais, que t’étais une manipulatrice, je l’ai senti depuis le début j’ai juste pensé que… c’est… » Pensé que ce truc vraiment spécial entre nous pouvait changer quelque chose ? Non à quoi j’ai pensé j’en sais rien… « Laisse tomber. » Je me retourne cette fois et commence à enlever les vêtements de la marque. « C’est même pas vraiment contre toi que je suis énervé, c’est contre moi… Je me pensais moins con que ça. Je pensais pas être assez nigaud pour rentrer dans ton jeu, pour devenir… Ton jouet. » C’est ça… Voilà l’impression que tout ça me donne, être un jouet avec lequel il est bien facile de s’amuser. « T’avais raison depuis le début t’es bien plus forte que moi à ce petit jeux, j’abandonne de toute façon. Tu peux recommencer à te taper ma mère – tu lui manque plus que moi de tout évidence, et tape toi aussi mon père si tu veux je te prête même mes cousines et mes ex ! Qu’est ce que j’en ai à foutre au fond ? » Evidement c’est faux, évidement l’idée de l’imaginer coucher avec ma mère, ou avec n’importe qui d’autre me rend complètement barge, mais pour le moment je me sens bien trop con pour accepter de l’avouer. « J’ai l’impression de faire un truc sale là… » Je désigne de la main la salle ou nous faisons le shooting. J’ai plus envie de la toucher, plus envie de ressentir cette douce folie parce que je sais qu’elle ne mène à rien. Parce que je ne pourrais jamais lui faire confiance, jamais rien imaginer de plus qu’une nuit torride et que je ne veux pas de ça avec Kyrah… Je ne sais pas ce que je veux mais pas ça… Le jeu n’en vaut pas la chandelle. « Et je suis pas prêt à tout pour me faire de l’argent… Je trouverais un autre moyen. » Mon regard se plante dans le sien, je n’ai pas besoin de rajouter le « contrairement à certaine » je sais qu’elle peut le lire dans mon regard. « Donc le gamin capricieux que je suis va pas y retourner, désolé Kyrah. » Je crois que je le suis vraiment. Désolé… Pour quoi je ne sais pas, peut-être d’avoir participé à nous mettre dans cette situation de merde, j’aurais du partir depuis le premier rendez vous. J’aurais du l’éviter comme la peste, comme je me l’étais promis, ne jamais la toucher, la désirer et encore moins le lui dire. Je finis d’enfiler mon pantalon et je me dirige vers la porte d’un pas décidé, je ne sais pas si il y aura une deuxième chance… Si Ashton a pu trouver une solution mais de toute façon je ne suis même pas sur d’en vouloir encore une. |
| | | | (#)Mar 21 Juil 2015 - 7:34 | |
| « Je crois ce que je vois. » Bah voyons. Comme si j’avais pas remarqué. Sauf ce ce qu’il voit n’est que l’enveloppe. Je ne le pensais pas si superficiel que ça, mais après tout, ça ne m’étonne pas tant que ça. Je garde mes bras croisés et ne le lâche pas des yeux. C’est plus fort que moi, j’en suis absorbée. Et puis finalement, à moi de parler, de dire ce que j’ai besoin de dire. Fallait que ça sorte, ça a toujours été comme ça entre lui et moi, depuis le début c’est la même histoire. On gueule, on se jette l’un sur l’autre, et on s’éloigne avant que ça recommence. C’est le serpent qui se mord la queue. « Tu sais ce qui est marrant ? J’ai pas le même souvenir que toi de cette fameuse demande que je t’aurais faite ! Dans mon souvenir à moi c’est toi qui m’as demandé de ne pas te lâcher ! Toi qui a prétendu avoir besoin de cet argent parce que… Attends laisse moi réfléchir... C’était quoi déjà ? Ah ouuuiii ! Parce que t’en avais besoin pour tes DEUX filles ! » Mais c’est quoi cette attitude d’adolescent totalement abruti ? Je fronce les sourcils et le regarde d’un air complètement dégoûtée. Il veut s’énerver ? Mais qu’il le fasse, je le laisse faire même. Il me fatigue. « Mais t’as raison… Je le savais, que t’étais une manipulatrice, je l’ai senti depuis le début j’ai juste pensé que… c’est… » Cette fois je penche un peu la tête sur le côté, arque un sourcil, attendant la suite. C’est quoi ? Vas y dis le putain !! « Laisse tomber. » Bah voyons. Toujours la même histoire. « C’est même pas vraiment contre toi que je suis énervé, c’est contre moi… Je me pensais moins con que ça. Je pensais pas être assez nigaud pour rentrer dans ton jeu, pour devenir… Ton jouet. » Les bras toujours croisés, je le regarde s’agiter, se deshabiller puis se rhabiller. Il est une fois dos à moi une fois face à moi et je ne le lâche pas des yeux. Continuant de le laisser déblatérer toutes ses conneries. Son jouet, évidemment. « T’avais raison depuis le début t’es bien plus forte que moi à ce petit jeux, j’abandonne de toute façon. Tu peux recommencer à te taper ma mère – tu lui manque plus que moi de tout évidence, et tape toi aussi mon père si tu veux je te prête même mes cousines et mes ex ! Qu’est ce que j’en ai à foutre au fond ? » Cette fois je ris parce que c’est plus fort que moi. Les conneries qu’il me sort sont plus grosses que lui et c’est vraiment ridicule. « Bien, ça me rassure, le cul de ta mère commençait à me manquer ! » Il veut s’énerver ? Je peux l’énerver encore plus ! « J’ai l’impression de faire un truc sale là… » Je hoche la tête en le regardant faire mais ne dis rien, parce que ça ne sert à rien de toute manière. « Et je suis pas prêt à tout pour me faire de l’argent… Je trouverais un autre moyen. » Son regard me fait comprendre la suite de cette phrase. « Donc le gamin capricieux que je suis va pas y retourner, désolé Kyrah. ». Cette fois il a été trop loin. Il commence à sortir de la loge et je lui cours après. « T’es qu’un lâche ! Un putain de lâche ! » Je l’attrape par le bras et le pousse avec violence contre le mur avant de poser une main sur son torse pour le maintenir ainsi, dans le couloir. Je sais que tout le monde peut nous entendre mais j’en ai rien à foutre. Je sais aussi très bien que même si j’ai de la force, il en a plus que moi, et il pourrait m’envoyer valser en une seconde. Je joue sur la surprise de mon geste. Je reste à une distance raisonnable, une vingtaine de centimètres, la taille de mon avant bras à vrai dire, tout en plongeant mon regard intensément dans le sien. « Tu m’déçois tellement de partir comme ça juste parce que t’as même pas le cran de lâcher prise une putain de fois dans ta vie. Mais de quoi t'as peur ? Qu'est-ce que tu veux que je fasse de plus que ce que j'ai déjà fait bordel ? » J’enlève ma main de sur son torse et me recule, le regard noir, mais qui a finalement perdu de son intensité. « Et puis tu sais quoi ? Dégage. Dégage et va retrouver ta petite vie parfaite avec tes deux terreurs, ta petite copine parfaite, va te taper toutes les meufs insipides que tu pourras trouver, et surtout reviens pas pleurer parce que pour une fois avec moi t’avais l’impression de te sentir vivant. T’as pas de couilles. Et moi j’en ai rien a foutre des gens comme toi qui ont même pas un semblant d’âme pour essayer d’aller creuser un peu plus loin que ‘je crois que c’que j’vois’. » Je mime les guillemets avec mes doigts. « Tu m’dégoutes. Dégage. » Il ne bouge pas et cette fois je lui crie dessus « DÉGAGE PUTAIN ! » J’attrape son bras pour le décoller du mur et le pousse dans le couloir pour qu’il prenne la direction de la sortie. J’en peux plus de lui, j’ai plus envie de le voir, je veux qu’il sorte de ma vie maintenant et pour toujours. |
| | | | (#)Mar 21 Juil 2015 - 9:47 | |
| « Bien, ça me rassure, le cul de ta mère commençait à me manquer ! » Je sais qu’elle tente de me narguer mais je n’en ai plus rien à foutre. Au fond je ne sais même pas pourquoi je me suis mêlé de tout ça… Qu’elles fassent ce qu’elles veulent. J’ai juste besoin de sortir d’ici, de respirer, de ne plus jamais avoir à faire à Kyrah. Je me dirige vers la porte mais c’est sans compter sur Kyrah qui me plaque avec violence contre le mur, je me laisse faire un peu étonné de cette violence qui l’habite d’un coup. « T’es qu’un lâche ! Un putain de lâche ! » Sa main me touche et je me sens tressaillir, mais je n’ai pas envie de ça, je veux lui hurler de dégager, de ne plus me toucher mais je ne fais rien. J’attends la suite mon regard rivé dans le sien. « Tu m’déçois tellement de partir comme ça juste parce que t’as même pas le cran de lâcher prise une putain de fois dans ta vie. Mais de quoi t'as peur ? Qu'est-ce que tu veux que je fasse de plus que ce que j'ai déjà fait bordel ? » Je ne sais pas ce qui m’effrayant autant à vrai dire, mais c’est vrai toute cette histoire me fout les boules. Je ne sais pas comment me protéger – pas comment faire pour compartimenter, pour laisser le travail être du travail. C’est impossible avec Kyrah.
Son regard change alors qu’elle se défait de moi, il me semble qu’il perd de sa flamme de ce petit quelque chose qui nous a toujours défini. « Et puis tu sais quoi ? Dégage. Dégage et va retrouver ta petite vie parfaite avec tes deux terreurs, ta petite copine parfaite, va te taper toutes les meufs insipides que tu pourras trouver, et surtout reviens pas pleurer parce que pour une fois avec moi t’avais l’impression de te sentir vivant. T’as pas de couilles. Et moi j’en ai rien a foutre des gens comme toi qui ont même pas un semblant d’âme pour essayer d’aller creuser un peu plus loin que ‘je crois que c’que j’vois’. » Je reste encore un moment à la fixer, je ne sais plus si je dois partir, riposter, continuer à me battre. Je suis fatigué par tout ça, déçu et fatigué. Une fois de plus elle a réussi à retourner la situation se plaçant en victime et je n’en peux plus. J’ai envie de lui foutre des claques, de lui dire que tout ça elle le cherche, que j’en ai rien à foutre de ce qu’elle pense de moi. C’est faux mais je voudrais que ça ne soit pas le cas. « Alors on est deux à être déçus. » Je ne sais plus quoi penser de tout ça. « Tu m’dégoutes. Dégage. » Je l’a regarde en fronçant les sourcils, c’est quoi son problème à cette fille ? « DÉGAGE PUTAIN ! » Elle hurle, me pousse et je me laisse faire. Le pas un peu plus lent je reprends ma route sans lui jeter un regard. Je passe devant Ashton qui me jette un regard interrogateur alors qu’il est au téléphone… « Je vais y aller… Redis moi… » Je pense que c’est foutu pour ce contrat mais là tout de suite je n’en ai rien à foutre. Ce n’est que du fric, que du matériels, j’ai l’impression d’avoir perdu bien plus aujourd’hui et pourtant… Pourtant je n’avais rien… |
| | | | | | | | All good things are difficult to achieve [Kylio] |
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