| (jordan) everybody needs somebody to drink with |
| | (#)Ven 17 Juil 2020 - 17:25 | |
| La main manucurée qui claque la portière du pick-up un peu trop fort, les semelles usées qui frappent rageusement le macadam, elle n’a jamais été aussi heureuse de terminer sa semaine, Della, jamais aussi heureuse de voir le vendredi arriver. Il était temps, c’est ce qu’elle se dit en passant du confort paisible de sa voiture à l’agitation nocturne de Fortitude Valley. Le client un peu trop lourd d’aujourd’hui. Le coup de fil à peine cordial du paternel hier. L’abruti qui a failli emboutir sa voiture en grillant un stop Lundi. Le chat qui a éventré son oreiller cette nuit. Juste pour se venger. Autrement dit, journée pourrie, semaine de merde. Sac qu’elle glisse sur son épaule, elle lisse sa robe, Della, vérifie trois fois que la voiture est fermée, avant de s’élancer dans les rues du quartier. C’est dans ces moments-là qu’elle les aime autant, ses vendredis. Pas besoin de faire d’efforts, pas besoin de réfléchir. Le fraîcheur hivernale lui mord les joues et elle se laisse guider par l’habitude, la routine. Simplicité, simplicité. Y a peut-être juste un petit quelque chose qui manque aux vendredis soirs ces derniers temps, un visage familier qui s’est volatilisé soudainement, un peu brusquement. Comme à chaque fois qu’elle y pense, y a l’inquiétude qui lui remue le cœur, l’incompréhension qui lui secoue les méninges. Le soupir agacé qui roule sur la langue et meurt sur les lèvres, elle aimerait bien qu’il se mette sur pause le cerveau, qu’il la laisse faire un break. Juste un soir, juste une fois. Ouaip. Le verre hebdomadaire va lui faire du bien. La petite brune déambule parmi les noctambules un moment, écouteurs dans les oreilles qui font défiler des morceaux en aléatoire. Monde en sourdine. Elle marche, Della, se faufile entre les gens, le nez tourné vers le ciel, la tête dans les étoiles. Le corps en pilote automatique, elle finit par atterrir devant le Canvas, sans vraiment s’en rendre compte. Rituel du vendredi, même lieu, même jour, même heure. Sa main qui pousse la porte, elle est à peine entrée dans le bar, qu’elle se fait happer par son agitation nocturne, par sa population éclectique, par sa musique. La grimace amère qui lui tordait les lèvres s’adoucit, la pression redescend et elle se sent déjà un peu mieux, Della. Et c’est l’envie d’éviter d’avoir le cœur qui déraille, qui lui fait dire « Deux Juan Collins s’te plaît. ». Les semaines passent et pourtant, y a rien qui change. C’est toujours les mêmes lettres, les mêmes mots qu’elle prononce, toujours le même cocktail qu’elle prend. Valeur sûre. La seule chose qui varie, c’est la quantité. Et ce soir, cinquième jour d’une semaine gangrénée, les deux verres ne seront pas de trop. Les écouteurs qui retrouvent leur place dans le sac, elle attrape les verres qu’on lui tend. Mains habiles, elle jongle avec, évite les mouvements brusques de ceux qui ont déjà manifestement trop bu et se glisse dans la foule jusqu’à la table habituelle. Soupir d’aise qui franchit ses lèvres, elle se laisse tomber sur une chaise, balance son sac et sa veste au hasard sur une autre et dépose délicatement les deux verres. Enfin. Et peut-être qu’elle attire des regards curieux, Della, assise seule à sa table avec ses deux cocktails et sa robe bleu électrique. Peut-être qu’y en a qui trouve ça triste. Peut-être, peut-être. Mais elle n’a pas l’air de s’en rendre compte, trop occupée à apprécier la musique que les haut-parleurs lui déposent au creux de l’oreille, à savourer la première gorgée de sa boisson de prédilection, le goût de la tequila qui se mêle au citron. Y en a qui disent que l’alcool ne rend pas heureux, « Ça aide quand même beaucoup. » qu’elle murmure, petit sourire qui flotte sur les lèvres, menton qui se pose sur la paume de la main. La soirée commence bien. Les yeux qui vagabondent, elle a la tête ailleurs, la petite brune, et c'est peut-être pour ça qu'elle n'aperçoit pas l'inconnu qui se fraie un chemin à travers le bar bondé, vers sa table. Elle sera peut-être pas si classique que ça, ta soirée, Della.@jordan fisher |
| | | | (#)Sam 18 Juil 2020 - 5:53 | |
| Tu te caches un peu dans les bars de Brisbane ces derniers jours. Allant principalement dans ceux que tu ne fréquentent pas d’habitude. Juste histoire de boire sans tomber sur un visage familier mais ce soir tu retournes au Canvas. T’es pas un grand habitué, mais t’es pas non plus un total inconnu dans le coin. T’as souvent des bonnes soirées qui en sont ressorti du Canvas. Les dernières que t’as en tête de cette année sont toutes sans exceptions des souvenirs où tu te sentais bien. Tu veux retrouver ce feeling. Ca fait quelques soirs que tu viens avec cet espoir et sans finalité, mais rien que ce sentiment là, ça te fait du bien. Te dire qu’ici, tu as plus de bons moments que de mauvais. Comme si le Canvas était un lieu où rien ne pouvait t’atteindre négativement. Une pause dans l’espace temps pour ton cerveau qui va toujours à trois mille. Savoir que c’est un safe space où tu n’es pas seul, c’est ça le but de tes visites ici ces dernières semaines.
Y’a du monde ce soir quand tu passes la porte du bar. Y’a vraiment beaucoup de monde. Tu jettes un rapide coup d’oeil circulaire à la pièce pour voir où tu vas pouvoir te poser. Tu vas finir debout vu le peuple qu’il y a ce soir. Tu fais la queue pour ton verre. Mes verres. Ouais. Y’a trop de monde, tu vas faire le plein en une seule fois. T’attends pas loin de dix minutes pour que ce soit ton tour. C’est sur un plateau que ta commande est servi car tu n’auras pas assez de mains pour tout prendre tout seul. Maintenant le challenge c’est de ne pas renverser tout ça parmi la foule que tu dois traverser avant de te rendre à la table que tu as repéré. Dix shots et deux bières, apparemment c’est ça ta soirée.
Une fois sorti de la foule qui attend pour le bar, tu marques une pause avant d’aller à ta destination. Tu hésites. Me faut une table de toute façon. T’es trop chargé, impossible de boire tout ça debout. Et puis la chanson qui passait en fond se termine, laissant place à une autre que tu connais plus que par coeur. Sans réfléchir, tu parcours les quelques mètres qui te séparent de la table sous le rythme des accords de la guitare qui te font un bien fou à l’âme. Une de mes chansons préférées. T’as un millards de chansons préférées Jordan. Tous tes verres toujours intact sur le plateau. C’est un miracle. Tu vas bientôt dire que c’est grâce à Shallow et aux bonnes vibes de cette chanson. Oui. Tu poses le plateau sur la table et tu t’assois sur la chaise libre. « Tell me something girl. Are you happy in this modern world? Or do you need more? Is there something else you’ve been searching for? » Tu te sens complètement ridicule, c’est pour ça qu’après avoir chantonné ça en même temps que Bradley Cooper, tu te marres avant de reprendre la parole. « Si tu veux que je bouge de ta table tu me dis, mais y’a cinq shots qui sont pour toi donc si j’étais toi… Je me laisserai rester. » Et vu le citron qui est aussi sur ton plateau, ça ne laisse pas de suspense sur quel alcool est dans les petits verres. Tequila. Tu ne t’es pas installé à sa table par hasard. Tu l’as déjà remarqué dans le coin d’autres soirs. Elle est le seul visage à peu près familier du coin. Tu veux juste un bout de table et t’as cinq shots pour elle, tu trouves que ton offre est plus qu’acceptable. Elle attend peut être quelqu’un.
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| | | | (#)Dim 19 Juil 2020 - 18:37 | |
| Les doigts qui pianotent sur la table en rythme avec la chanson qui passe, les lèvres au bord du verre, elle fredonne, Della, un peu ici, mais pas vraiment là. Cette chanson, elle en a oublié le nom. Comme toujours, comme à chaque fois. Bien incapable de retenir un titre, y a que les paroles qui restent, qui résonnent, qui s’impriment à l’encre indélébile sur ses tympans. Elle a toujours été comme ça, Della, à se concentrer sur l’harmonie qui existe entre le fond et la forme, à s’attarder sur la mélodie qui donne un sens aux lettres, aux phrases, aux mots. Toujours trop occupée à écouter la chanson, à mémoriser les paroles sans le vouloir, pour s’arrêter sur un titre. Un plateau se pose sur sa table et elle atterrit, la tête à nouveau sur ses épaules, les pieds à nouveau sur terre. T’attends personne pourtant, Della. Y a les yeux noisette perplexes qui se posent sur le plateau, dérivent vers le visage de l'arrivant impromptu. Elle croit l’avoir déjà vu ici, l’inconnu, plusieurs fois. Pas vraiment visiteur assidu, visage pourtant familier. Il tire la chaise libre, s’y assoit et, sans vraiment prévenir, y a sa voix qui se met à chanter des paroles qui s’échappent des haut-parleurs, des paroles qu’elle connaît par cœur. De surprise en surprise. Sourire étonné qui flotte aux coins des lèvres, elle se contente de le regarder, Della, d’observer l’autre âme qui s'échoue de temps en temps dans ce bar. Peut-être pour passer le temps, peut-être pour se sentir un peu moins seul au milieu du monde. Il chante quelques mots et finit par se marrer. Et elle le trouve tout sauf absurde, Della. Alors qu’elle s’apprête à parler, il la devance et prend la parole en premier. Cinq shot pour moi ? Un rire incrédule glisse sur ses lèvres, elle ne s’attendait pas à ça en venant ici ce soir, Della. Le regard qui tombe sur le plateau, elle repose délicatement son verre sur la table. Pas besoin de réfléchir au fond, elle sait déjà ce qu’elle va faire, l'envie d'envoyer valser la routine plus forte que tout le reste. Spontanéité, spontanéité. Et elle n'hésite pas, Della. Elle n'hésite pas parce que c'est toujours plus simple de se sentir seul à deux, parce qu'elle n'aura jamais la tête vraiment à l'endroit. Décisions spontanées, souvent insensées. « Cinq shots de tequila ? Difficile de refuser. ». Et juste comme ça, elle glisse son deuxième cocktail dans sa direction. « Mais je te laisse quand même ça, pour compenser. ». La main qu’elle tend par-dessus la table, elle lui lance un vague sourire. « Adelina, enchantée. Mais j'préfère qu'on m'appelle Della, c'est plus court. ». Puisqu'ils partagent une table, autant s'échanger leurs prénoms, non ? Y a le cocktail qui retourne dans sa main, les doigts qui dansent distraitement sur le verre, suivent le tempo imposé par la musique. « Je crois que je t'ai déjà vu dans le coin, plusieurs fois. Habitué ?». Et ça lui fait du bien de se concentrer sur quelque chose, sur autre chose que le coeur qui débloque et le cerveau qui n'arrive pas à s'arrêter. Distraction inattendue. Le nombre important de verres posés entre eux, elle se dit qu'elle va pouvoir oublier la semaine de merde qu'elle a passé, faire semblant de ne pas remarquer la période qui est en train d'arriver. Juste un soir, juste une fois. Ce soir, c'est pas la solitude qui lui tient compagnie. Et elle aurait presque envie de dire merci. |
| | | | (#)Lun 20 Juil 2020 - 14:32 | |
| Elle est bien évidemment surprise par ton culot de venir squatter sa table sans même demander la permission avant de le faire. Mais elle ne dit rien. Elle a peut être peur de toi ? C’est vrai avec tes tatouages et tes piercings, y’en a qui ont des mouvements de recul parfois parce qu’ils pensent que tu vas leur en mettre une. Jamais. T’es pas un violent. Que si ils le méritent. Et si t’as besoin de te défouler. Touché. Mais tout va bien. Tu n’es pas d’humeur à emplâtrer qui que ce soit. T’as envie d’améliorer ton humeur ces derniers jours. Pas de t’enfoncer. T’es optimiste. T’es sur une bonne pente. Elle sourit quand tu parles des shots qui sont pour elle. « Cinq shots de tequila ? Difficile de refuser. » Winning. T’es content de voir que t’as touché juste. Elle est sensible à l’alcool gratuit elle aussi. Sauf que tu n’avais pas vu venir que toi aussi tu gagnais un verre au passage.
« Mais je te laisse quand même ça, pour compenser. » « Wow, merci. »
Tu sais pas ce que c’est comme cocktail mais la vérité c’est que tu bois n’importe quoi quand c’est gratuit. Avec de l’alcool. Ouais là t’es dans l’optique de boire. Je crois que c’est assez claire pour tout le monde vu ce plateau qui est toujours devant toi. Entre vous.
« Adelina, enchantée. Mais j'préfère qu'on m'appelle Della, c'est plus court. » « Jordan. Enchanté. »
Della. Noté. Tu serres sa main. C’est formel mais t’aimes bien aussi. Comme si vous veniez de signer un pacte d’échange de bons procédés avec ces verres qui se baladent entre vous sur la table. Du troc. Du coup t’as beaucoup de choix mais tu commences par t’en prendre à une de tes bières. « Je crois que je t'ai déjà vu dans le coin, plusieurs fois. Habitué ?» Ah tu n’étais donc pas le seul à l’avoir remarqué les fois précédentes.
« Pas spécialement. C’est surtout un rituel un peu stupide. Je suis convaincu que cet endroit m’envoie que du positif et j’en ai besoin en ce moment. » T’as pas du tout envie de te lancer dans la liste de tes problèmes. Tu veux pas la prendre pour un psy ou confident de passage. « C’est sûrement psychologique mais ça fait du bien dans tous les cas. » Tu hausses une épaule avant de boire une gorgée de ton verre. Tu regardes de nouveau tous les verres devant toi. « Ou peut être c’est juste que je me prends les plus grosses cuites ici et je prends ça comme des bons souvenirs. Ca se peut aussi. » Tu dis n’importe quoi. Tu bois une gorgée de plus. Avec ce que tu as pris, tu ne vas pas être ivre. Si y’a toujours autant de monde, tu ne retourneras pas au bar. T’as pas la patience.
Quand tu finis ta phrase c’est pile le moment où Lady Gaga chante ‘I’m off the deep end, watch as I dive in. I’ll never meet the ground.’ Et tu articules les paroles en même temps parce que tu aimes beaucoup trop ce passage. « Dis moi que t’as pleuré aussi sur cette scène. C’est pas trop trop crédible qu’ils chantent si bien cette chanson sans jamais l’avoir répété ensemble mais j’ai envie de croire que leur alchimie était si grande que ouais, ça se peut en fait. » Tu parles bien évidemment de Star is Born. C’est bien ça. Un sujet neutre. Pas ta vie. Surtout pas. Et tu te permettrais pas de demander à propos d’elle, même si t’es curieux de savoir pourquoi elle est là seule. Si elle attend quelqu’un. Mais elle ne t’a pas dit de partir et pour l’instant ça te convient très bien d’être installé. Peut y avoir ses potes qui arrivent, je reste là. T’as pas encore assez bu pour pouvoir tenir tout ça avec une seule main. Bien sûr t’as besoin de ton autre main pour regarder ton téléphone. Pas en ce moment là vu qu’elle te donne son attention. Ce serait pas poli, surtout que t’as gagné un cocktail en plus au passage. C’est grave beau. Y’a peut être vraiment des ondes positives qui viennent jusqu’à toi ici Jordan. Mais oui !!
@Adelina Montrose
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| | | | (#)Jeu 23 Juil 2020 - 10:02 | |
| Jordan. Alors son compagnon de soirée s’appelle Jordan. Hochement de tête discret, elle amène son verre à ses lèvres, boit une gorgée du cocktail habituel. Tequila, eau pétillante, jus de citron. Et y a les yeux qui se reposent sur lui, attentifs, au moment où il répond à sa question. « Pas spécialement. C’est surtout un rituel un peu stupide. Je suis convaincu que cet endroit m’envoie que du positif et j’en ai besoin en ce moment. ». La petite brune opine du chef. Et elle le comprend parfaitement, Della, peut-être un peu trop. Besoin irrationnel, sûrement insensé, de s’accrocher à un rituel, une habitude plutôt qu’à la réalité. Parce qu’y a des souvenirs positifs ici, parce que les emmerdes de la vie n’ont pas encore réussi à venir s’y immiscer. Parce que le Canvas, c’est un petit havre de paix, un refuge au fond. Pour elle, pour lui, pour tous ces gens. « J’comprends, ça fait longtemps que je viens ici et je ne sais même plus pourquoi je continue. Je m’y sens juste bien. » L’alcool qui délie la langue, elle ne sait même pas pourquoi elle lui dit la vérité, Della, pourquoi y a les mots qui s’échappent comme ça. « C’est sûrement psychologique mais ça fait du bien dans tous les cas. ». Haussement d’épaules, ça fait longtemps qu’elle ne se pose plus ce genre de questions, qu'elle a arrêté de se demander où commençait la réalité et où se terminaient les pensées. En fait, elle a toujours eu le cœur trop à vif pour ça, pour réussir à voir clairement, sans que les émotions manipulent et teintent la vérité. « Psychologique ou pas, qu’est-ce que ça peut faire ? Quand tu rentres ici, tu t’sens bien. C’est le principal. ». Le regard qui tombe sur le verre et son contenu qui baisse à vue d’œil, elle se dit qu’elle va prendre son temps, Della, qu’elle va éviter de se précipiter, de gâcher le cocktail dûment mérité. Mensonge, mensonge. La chanson qui continue à tourner en fond, les mêmes paroles, les mêmes mots qui dansent en boucle dans sa tête, elle fredonne, Della, oublie un peu qu’elle n’est plus seule. Dur dur de lâcher les vieilles habitudes. « Dis moi que t’as pleuré aussi sur cette scène. C’est pas trop trop crédible qu’ils chantent si bien cette chanson sans jamais l’avoir répété ensemble mais j’ai envie de croire que leur alchimie était si grande que ouais, ça se peut en fait. ». Y a un rire franc qui lui échappe et elle sait qu'il parle de A Star Is Born, film qu'elle se souvient avoir vu y a un petit bout de temps, affalée sur son canapé, le chat et le chien à côté. « J’suis la première à pleurer toutes les larmes de mon corps devant un film, même pour un p’tit truc de rien du tout. Alors, autant te dire que j’étais plus occupée à essayer d’y voir clair, qu’à me dire que c’était pas vraiment plausible. ». La main qui se pose sur le paquet de cigarettes, les doigts qui jouent distraitement avec le briquet, y a le vague sourire qui flotte sur son visage. « J’ai adoré ce film, mais je suis incapable de me souvenir du titre de la chanson ». Il a de la chance d’être tombé sur elle ce soir-là, Jordan, parce que l’alcool est là pour l’empêcher de réfléchir, de paniquer, d’oublier quoi dire et comment parler. Les mains qui s’agitent, les origines mexicaines qui glissent de l’espagnol dans ses phrases, elle se perd en parlant du film, des personnages, de l'histoire, de la fin. Sans s'en rendre compte, elle a déjà fini son verre, Della. Prendre son temps, tu parles. Et, l’espace d’un instant, voilà qu’y a le cerveau qui lui joue des tours, voilà qu'elle se trouve propulsée des années en arrière. Ce n’est plus avec Jordan qu’elle partage cette table, Della, mais avec l’autre. L’imposteur. Le menteur crève-cœur. Comme tous les ans, comme à chaque fois, c’est durant cette période qu’y a le passé qui revient la parasiter. Souvenirs, souvenirs. Le sourire qui se fane une fraction de seconde, elle refuse de laisser les séquelles d’une époque révolue lui gâcher la soirée. Pas ce soir. Alors, elle attrape un des shots de tequila abandonnés entre eux sur la table, l’autre main qui vient chercher le citron. Coup d’œil en biais jeté à l’acolyte inattendu. « T’as eu de la chance de tomber sur la seule personne qui vient boire solo un vendredi soir. Tu ne risques pas d’avoir à changer de table. ». La main qui lève légèrement le verre, y a le « ¡Salud! » qui quitte ses lèvres, la tête qui se renverse et le verre qui se vide d’une traite. Ouaip. Ce soir, y aura que du positif, positif, positif. @Jordan Fisher |
| | | | (#)Ven 24 Juil 2020 - 9:45 | |
| « J’comprends, ça fait longtemps que je viens ici et je ne sais même plus pourquoi je continue. Je m’y sens juste bien. ». C’est pas juste toi donc. Y’a vraiment une bonne vibe avec cet endroit. Ou en tout cas, la même qu’elle ressent elle aussi. T’aimes bien que vous vous retrouviez tous les deux à ce niveau là. Vous vous comprenez. On cherche tous ça dans la vie au final: quelqu’un qui nous comprend. Même si c’est le temps d’une soirée seulement. « Psychologique ou pas, qu’est-ce que ça peut faire ? Quand tu rentres ici, tu t’sens bien. C’est le principal. ». Elle a beaucoup trop raison. Tu hoches la tête en la regardant peut être un peu trop. Tu détournes les yeux vers tes verres, t’as pas envie qu’elle pense que tu la fixes. Je mettrais ça sur le compte de l’alcool. Parce que même très fort, tu ne peux pas nier qu’elle est très jolie. Qu’elle est tout à fait ton style. « J’suis la première à pleurer toutes les larmes de mon corps devant un film… ». Comme ça vous êtes deux. Tu aimes voir qu’elle a vu le film et qu’elle a eu le même ressenti que toi. Tu t’es posé ces questions ensuite à savoir si c’était plausible parce que trop improbable, mais t’as l’impression de profaner une oeuvre d’art d’avouer ça. Star is born ne mérite pas que tu le trash. T’as beaucoup aimé ce film, mais t’aimes aussi laisser vagabonder ton esprit à la réflexion. T’en oublies bien souvent que c’est une fiction. Ally Maine n’est pas une véritable star brisée. Mais je la comprends que trop bien. Elle a perdu son mari autant que tu as perdu ta femme. Pas exactement pareil mais oui, la finalité reste identique. Pour ça que ce film t’a touché autant.
« J’ai adoré ce film, mais je suis incapable de me souvenir du titre de la chanson ». « Celle là c’était Shallow. Ils ont eu l’oscar de la meilleure chanson avec ce titre. »
En bon fanboy que tu es, tu as suivi toute l’actualité autour du film et des chansons de Lady Gaga. Tu aurais aimé plus de prix mais ils en ont déjà eu beaucoup et c’est très beau comme parcours. T’es toujours en train de boire ta bière et puis tu décides de changer avant d’avoir terminé. Histoire de mélanger. La pire idée, mais c’est sûrement pour ça que tu le fais. Je vais pas être ivre. Tu sais ton seuil de tolérance. Des années à boire en abondance augmente ce niveau naturellement. Vous parlez encore un peu du film et tu captes sans bien mal qu’elle a déjà du mal à se concentrer vu les mots latins qui se glissent au milieu de ses paroles.
« T’as eu de la chance de tomber sur la seule personne qui vient boire solo un vendredi soir. Tu ne risques pas d’avoir à changer de table. ». « T’as de la chance de tomber sur la seule personne qui vient boire solo un vendredi soir et qui parle espagnol. » Ca t'amuse de dire ça comme ça. Le sourire aux lèvres, t’as complètement aucune idée si c’est la vérité. Y’a peut être d’autres personnes dans l’assemblé qui parlent espagnol mais tu t’en fou. Tu voulais juste souligner que tu parlais cette langue.
« ¡Salud! » « ¡Salud! »
En moins de deux minutes t’auras bu dans trois verres différents parce que tu l’as bien évidemment suivi avec ce shot et le citron qui va avec. Après avoir avalé le tout avec une simplicité déconcertante, tu la regardes deux secondes avant de reprendre la parole. « J’ai pas choisi ta table au hasard. Je t’ai aussi remarqué les quelques autres soirs où je suis venu ici. T’étais seule à chaque fois alors je me suis dit que ça allait peut être être pareil ce soir. Enfin là du coup… On est seul à deux. Phénomène rare. » Ca te fait rire. Un grand groupe de personne entre dans le bar et vont s’ajouter à la déjà grande foule de gens qui attendent toujours au bar. « Y’a un truc spécial ce soir ou quoi ? C’est particulièrement blindé… Ce serait bien qu'ils aient une app pour commander sans avoir à se lever et éviter de parler avec des gens. » T'es un sauvage en fait Jordan. Nan. Si. Un peu.
@Adelina Montrose
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| | | | (#)Mar 28 Juil 2020 - 18:50 | |
| Il parle espagnol ? La main qui repose le verre, les sourcils qui se haussent, elle l’observe, Della. Un peu étonnée, franchement intriguée. Coïncidences, coïncidences. Elle ne s’attendait pas à ça, pas à tomber sur quelqu’un qui sera capable de la comprendre quand l’alcool lui fera mélanger l’anglais et l’espagnol. Sourire aux lèvres qui fait écho au sien et fossettes qui apparaissent, elle se dit que c’est peut-être elle qui a de la chance finalement. Ce soir, elle n’aura pas besoin de se glisser dans la peau d’une autre, pas besoin de se restreindre, de réfléchir à ce qu’elle doit dire. Le shot à peine posé, il lui lance « J’ai pas choisi ta table au hasard. Je t’ai aussi remarqué les quelques autres soirs où je suis venu ici. T’étais seule à chaque fois alors je me suis dit que ça allait peut être être pareil ce soir. Enfin là du coup… On est seul à deux. Phénomène rare. ». Les doigts qui vagabondent sur le verre vide, le même sourire aux coins des lèvres, y a le « Seul à deux, j’aurais pas dit mieux. » qui lui échappe. Et c’est peut-être rare, mais ça fait du bien, un peu de compagnie pour les soirées du vendredi. « Y’a un truc spécial ce soir ou quoi ? C’est particulièrement blindé… ». Elle hoche la tête, Della, l’attention qui se porte sur la foule agglutinée près du bar. C’est vrai qu’y a beaucoup de monde ce soir, peut-être un peu plus que d’habitude. Elle grimace. « Je sais pas. Peut-être qu’ils ont refait une de leurs soirées à thème, qu’ils ont exceptionnellement baissé les prix ? ». Haussement d’épaules, y a les yeux noisette qui se redirige vers Jordan, les oreilles attentives qui écoutent son idée. Et ça la fait sourire, Della. Encore. « C’est vrai qu’ça serait pratique. Pas besoin d’avoir à attendre dans la foule, au milieu des gens qui parlent trop forts, te marchent sur les pieds. ». Son menton se pose sur la paume de sa main et elle le regarde. Peut-être un peu trop longtemps, peut-être un peu trop. Et elle se demande d’où il vient, comment il a appris à parler la même langue qu’elle, pourquoi il est venu ici seul aujourd’hui, pourquoi il était seul aussi ces autres soirs. Le regard foncé parcourt le visage, les piercings, les tatouages et s’arrête une fraction de seconde sur la fine bandelette qui orne son annulaire. Une alliance. Le doigt qui passe distraitement sur l’annulaire de sa main gauche, note l’absence de l’anneau qui la décorait jadis, elle le regarde et se demande ce qui se cache derrière ces yeux qui oscillent entre le vert et le bleu. Des questions, toujours plus de questions. « Alors comme ça, tu parles espagnol ? » qu’elle lance. Difficile de rater l’étonnement qui teinte la phrase, les mots, d’ignorer la curiosité qui brille au fond des yeux. Elle choisit délibérément la question la plus anodine, Della, sujet neutre. Parce que c’est plus facile, plus léger. Parce qu’elle refuse de plomber l’ambiance, de pourrir sa soirée. Nouveau verre qui atterrit dans sa main, y a le regard se perd par-dessus l'épaule de Jordan, vers le fond du bar, les tables de billard. Et juste comme ça, elle a une idée, Della. Cerveau légèrement engourdi par la tequila, y a plus rien qui empêche les envies spontanées, les décisions insensées. Alors, l'ombre d'un sourire qui flotte sur les lèvres, elle descend d’une traite le shot avant de se lever. Une main plaçant rapidement les verres sur le plateau, l’autre lissant la robe bleu électrique, elle contourne la table et vient s’arrêter à côté de son compagnon de ce soir. « Tu m’suis ? », qu’elle lui lance, la main tendue. Patiente impatience. Et elle attend sans attendre, Della, ne lui demande pas vraiment la permission pour l’emmener dans son monde et l’embarquer dans ses aventures. Main adroite qui jongle avec le plateau sans jamais le faire tomber, elle le tire derrière elle. « T’inquiète pas pour les affaires, c’est pas la première fois que je fais ça, personne va y toucher. ». Et juste comme ça, la musique qui se fraie un chemin jusqu’à elle, elle se remet à fredonner, la petite brune, tangue peut-être un petit peu. Juste un peu. Elle est pas ivre, Della, elle a juste un peu bu. Peut-être que c’est le gabarit qui lui joue des tours. Peut-être qu’elle a enchaîné les verres un peu trop vite. Étonnant. Les semelles usées des escarpins qui dansent distraitement sur le sol, elle a le cœur qui palpite en rythme avec la musique, qui s’oublie peut-être un peu ici, un peu ailleurs aussi. Coup d’œil par-dessus l’épaule, yeux dans les yeux, mélange de brun et de bleu. Elle a envie de se laisser porter, Della, de passer une bonne soirée. Et peut-être bien qu’elle a trouvé l’acolyte parfait, aujourd’hui. Peut-être, peut-être. Quelques pas de plus et les voilà qui finissent par échouer à un billard libre, pile en face de leur table. « Y a moins de monde ici. » qu’elle lui dit en abandonnant sa main. Le plateau, les verres déposés sur un tabouret à proximité, elle s’appuie contre le billard, les doigts qui pianotent sur le rebord abîmé. « On fait une partie ? Si tu gagnes, j'paie la prochaine tournée, je vais affronter la foule qui attend près du bar et t'as le droit à une vérité. Si tu perds, c'est toi qui te portes volontaire. ». Et elle espère qu’il va dire oui, Jordan, qu’il va se laisser tenter. @Jordan Fisher |
| | | | (#)Mer 29 Juil 2020 - 14:12 | |
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Tu vois bien qu’elle est surprise par ta révélation. C’était l’effet escompté. Te la péter mais en douceur. Impressionner mais sans en faire trop. C’est juste qui tu es. Tu parles espagnol couramment. Tu bluff pas. Et elle confirme tes dires et ça te plaît bien ça. Vous continuez à voguer sur la même vibe ce soir. Jusqu’à quand? Ou jusqu’où ? Hmm. Tu t’attends à rien avec personne depuis beaucoup trop de drama ou de déception. Mais t’as pas loupé son sourire. Tu veux pas être insistant en la regardant mais en même temps, elle est en face de toi, et visiblement vous passez la soirée, ou un peu de la soirée, ensemble. Elle a l’air d’être plus une habitué que toi avec les réponses qu’elle donne à ta question. Tu n’as pas fait gaffe aux prix. La vérité c’est que tu regardes quasiment jamais le prix dans le détail. Vu ce que t’as commandé, c’est vrai que ce n’était pas très cher maintenant que t’y penses. Ca doit être ça. « C’est vrai qu’ça serait pratique. Pas besoin d’avoir à attendre dans la foule, au milieu des gens qui parlent trop forts, te marchent sur les pieds. ». Une fois de plus elle confirme ce que tu dis. Une fois de plus tu le vois bien son sourire. Tu es pas mal fier de toi de la faire sourire autant alors que t’as littéralement juste envahis son espace avec ta présence. Mais elle a pas l’air d’être dérangé du tout. Ca commence à faire beaucoup. Ca commence à t’intriguer. Ca commence à te donner envie d’en savoir plus sur elle. Tu l’observes tout autant qu’elle. Tu détournes les yeux assez régulièrement, t’as pas envie d’être en mode gars qui fixe. Mais elle. Elle s’arrête pas. Hmmm ok. Tu trouves qu’elle a des couilles d’assumer à ce point là. Tu t’enchaînes un shot de plus avant de reprendre à boire ta bière. Tu t’occupes pour oublier qu’elle ne te lâche pas des yeux. T’aimes un peu trop ça. « Alors comme ça, tu parles espagnol ? » C’est elle qui brise le silence en premier. Y’a quand même la musique de fond qui meuble. Ouais. Là c’est ‘Don’t stop believing’ de Journey qui passe, mais tu ne fais plus attention à la musique. « Oui, je parle espagnol. » Que tu réponds dans cette langue là avec un accent qui n’est pas parfait, mais qui fait très bien le job.
Tu la regardes mais elle ne le fait plus de son côté. Elle est occupé avec un truc derrière toi. Elle a trouvé un pote à elle? C’est un shot de plus qu’elle descend et tu la regardes faire. Hot. « Tu m’suis ? » Est-ce que c’est d’avoir dit ces quelques mots en espagnol qui lui a donné envie de s’échapper avec toi ? On dirait. Et toi tu marques un brève moment de réflexion alors que tu regardes sa main tendu. Elle prend la tienne sans demander ta permission. « T’inquiète pas pour les affaires, c’est pas la première fois que je fais ça, personne va y toucher. ». Mais même sans sa précision, son insistance, tu allais la suivre. T’aimes bien trop qu’elle te kidnappe sans te laisser le choix. Tu la suis, t’en fichant de la table au final. T’as aucune affaire que tes verres, et elle les a embarqué avec elle. T’as tout dans tes poches. T’as ta bière dans la main alors que tu te contentes de l’observer être si habile avec le plateau et ses petits pas de danses en même temps qu’elle se déplace. Elle vérifie que t’es toujours derrière elle et tes yeux remontent aux siens à chaque fois.
« Y a moins de monde ici. » « Si j’avais pris le plateau tout aurait été par terre dans les trois secondes. »
T’es impressionné par elle. A une main en dansant en même temps. Elle gère grave. Elle a un bel équilibre et t’as envie de penser qu’elle a sûrement été serveuse à un moment donné dans sa vie, ou qu’elle l’est même maintenant. Tu bois une gorgée de ta bière. « On fait une partie ? Si tu gagnes, j'paie la prochaine tournée, je vais affronter la foule qui attend près du bar et t'as le droit à une vérité. Si tu perds, c'est toi qui te portes volontaire. ». Oh my god. T’aimes beaucoup trop qu’elle prenne autant les devants comme ça. Elle mène la danse. T’es juste là à suivre ce qu’elle décide pour sa soirée.
« Okay. » Tu vas poser ta bière sur plateau avec le reste. « Si on fait entrer une boule à nous: une question pour l’autre… » Au calme, tu rajoutes des règles à cette partie qu’elle vient de lancer pour pimenter un peu plus la chose. Tu dis tout ça en allant t’équiper d’une queue. « … Si on fait entrer une boule de l’autre camp: on se prend deux questions… » Tu donnes une queue de billard à Della. « …Si on touche aucune boules: on se prend trois question. » Les boules sont prêtes sur la table. Tu la regardes, arrêtant ton itération. « Tout bon pour toi ? Je te laisse commencer. » T’as déjà bien trop hâte de cette partie. Tu vas reprendre une gorgée de ta bière.
@Adelina Montrose
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| | | | (#)Ven 31 Juil 2020 - 21:09 | |
| Il lui dit oui, Jordan, et y a le sourire qui s’agrandit. Les yeux bruns qui le regardent poser sa bière sur le plateau, elle espère que la soirée va continuer à suivre ce chemin-là, Della. Parce que c’est facile d’être avec Jordan, facile de lui parler, facile d’oublier. Peut-être que c’est juste dans sa tête. Peut-être que c’est l’alcool qui lui fait cet effet-là. Peut-être, peut-être. « Si on fait entrer une boule à nous: une question pour l’autre… ». De nouvelles règles. Sourcils qui se haussent, elle l’écoute. Un peu surprise, un peu interpellée. Y a rien d’normal, rien d’ordinaire, ce soir. Y a pas de programme, pas d’plan. C’est simple, c’est spontané. Et ça lui plaît, à la petite brune, peut-être un peu trop. La voix qui porte par-dessus la musique, elle le regarde prendre deux queues de billard en énumérant la nouvelle condition. Il mène la danse, elle mène la danse. Ce soir, ils avancent au hasard, brodent le menu de la soirée au fur et à mesure, au gré des envies. « … Si on fait entrer une boule de l’autre camp: on se prend deux questions… ». L’éclat malicieux au fond des yeux, elle hoche la tête, s’écarte en attrapant celle qu’il lui tend. Et il continue de changer les règles du jeu, Jordan, continue de les modifier, de les modeler jusqu’à ce qu’elles finissent par lui plaire. « …Si on touche aucune boules: on se prend trois question. ». Incapable de rester immobile, y a les jambes agitées qui lui font faire le tour de la table, installer les boules. Impatience, impatience. Dernier coup d’œil au grand blond, debout de l’autre côté du billard. Si tout est bon pour elle ? Évidemment. « J’prends les rouges, j’espère que t’es prêt à perdre. » qu’elle lui dit, visage brièvement marqué par le sourire amusé. Maintenant qu'il lui a dit qu'il parlait l'espagnol, qu'elle a entendu la réplique latine sortir de sa bouche, elle ne se retient plus, Della, la langue se délie et laisse les origines mexicaines ponctuer les phrases, les mots. La main adroite qui retire le triangle, dépose la boule blanche, le corps qui reprend les vieilles habitudes, elle se penche, Della, la main à plat sur le tapis. Les lèvres qui fredonnent la mélodie que les haut-parleurs continuent à diffuser, elle vise sans viser, attend sans attendre et tire d’un coup sec. Avec un peu de chance... Y a les boules qui s’entrechoquent, s’éparpillent. Y a le bruit sourd des ricochets qui se mêle à la musique. La main qui se crispe sur le tapis, elle suit la trajectoire d’une rouge, attentive, alerte. Plase, please, please. Fossettes qui apparaissent en entendant la boule tomber, elle recule, dépose la queue de billard contre la table. T’as peut-être pas perdu la main finalement, Della.« J’te l’avais dit, ça fait une question pour toi. » qu’elle lui lance, sourire si grand qu’elle en aurait presque mal aux joues. Presque. Et elle se demande quelle question elle va poser, Della, comment elle va réussir à choisir parmi les idées qui se bousculent là-haut. Les pieds qui la mènent vers lui, vers le tabouret, y a le petit verre rempli de tequila qui atterrit entre ses doigts. Encore. Et, elle se hisse sur le bord du billard, Della, face à lui, face à Jordan. Les jambes qui se balancent, y a les yeux foncés qui se lèvent pour rencontrer les siens. Noisette dilué dans le céruléen. Et elle lui sourit, Della, contente de commencer sur une micro-victoire, contente de pouvoir écouter la vérité qu’il va lui balancer. Tête penchée sur le côté, les doigts qui battent la mesure sur le verre, elle décide de commencer en douceur, Della, question soft. Le reste, ça sera pour plus tard. « Ton premier tatouage ? ». Parce qu’elle a toujours eu l’œil sensible, l’âme qui vibre, se passionne pour ça, cet autre manière de dire. Les tatouages. Parce qu’elle les a remarqués dès qu’il s’est échoué à sa table. Parce qu'y a souvent une histoire, toujours un souvenir, une anecdote derrière. Et elle le sait, la petite brune, elle n'en est plus à son coup d'essai. Des tatouages, elle en a plusieurs, la plupart cachés sans vraiment chercher à l'être, dissimulés par la robe. La main libre qui vient remonter la bretelle qui n’arrête pas de tomber, elle attend, Della, curieuse de connaître la réponse, les pourquoi et les comment. @Jordan Fisher |
| | | | (#)Dim 2 Aoû 2020 - 5:04 | |
| Nouvelle surprise pour Della, mais elle ne réfute rien. Elle écoute ton énumération des règles supplémentaires. Plus t’expliques les ajouts que tu fais au jeu, plus tu vois son regard changer. Elle est intéressée aussi. Sûrement tout autant que toi. Elle est déjà en train de mettre en place les boules alors que tu t’es occupés des queues de ton côté. Vous avez l’air de bien vous compléter tous les deux.
« J’prends les rouges, j’espère que t’es prêt à perdre. » « Prêt. »
Dear god. Tu aimes bien trop qu’elle ait l’air si sûre d’elle. Qu’elle mélange l’espagnol. Ca te fait penser à quelqu’un. Et maintenant que vous êtes debout tous les deux, tu le vois bien que… Elle est un petit gabarit. Elle continue de cocher toutes les cases de ce que t’aimes chez les personnes de sexe féminin. Pour ce qui est de la partie, tu connais le jeu, mais t’es pas un grand joueur pour autant. Il y a effectivement beaucoup de chance qu’elle gagne. Elle a l’air de s’y connaître. C’est aussi elle qui vous a entraîné vers les tables avec dans l’idée de te faire payer une nouvelle tournée. C’est sûr qu’elle sait ce qu’elle fait. Tu la regardes s’appliquer à jouer, à tirer. Tu regardes pas quelle boule entre dans le trou parce que t’es trop envoûté par la vue de Della comme ça. Peut être que ça va la déconcentrer. Oui bien sûr Jordan on va dire que c’est la seule raison. « J’te l’avais dit, ça fait une question pour toi. » Tu décroches ton regard d’elle et t’es même pas surpris qu’elle gagne la première question si rapidement. Ca te fait sourire. « Shoot. »Elle prend le temps. Elle s’installe. Elle te jauge. Tu vas prendre ta bière pour en boire une gorgée.
« Ton premier tatouage ? ». Tu reposes ton verre parce que cette réponse va être rapide. Tu ne vas pas chercher à lui mentir. C’est déjà très rare que tu mentes. Certains se sont frottés à ton honnêteté et n’ont pas aimé les réponses. Tant pis. Tu as déjà été embourbés dans les mensonges à une période de ta vie et tu en es encore traumatisé. Il n’y a rien de mieux que de dire la vérité, quoi qu’il arrive.
« Un cercueil avec des fleurs et un squelette, sur les côtes. » Tu portes ta main là où ton tatouage est placé par dessus ton tshirt (un joli tshirt noir One Love Apparel). Tu dis sur les côtes mais la vérité c’est que c’est sur le coeur. « Je te le montrerai peut être… » Un sourire en coin se forme sur tes lèvres alors que tu te places autour de la table avec la queue de billard pour jouer à ton tour. Y’a beaucoup de boules. Alors c’est assez facilement que tu arrives à en mettre une. C’est après que ça va se corser. T’as un sourire satisfait sur tes lèvres. Tu regardes Della, réfléchissant à ton tour à ce que tu pourrais lui poser comme question.
« L'album que tu écoutes le plus en ce moment? Et si y'en a pas, juste, ton album préféré. » Ah la musique. Tout de suite tu vas par là. Yup. Tu trouves que la réponse à cette question révèle beaucoup de la personne. « Si jamais t'arrives à choisir. » Tu sais que en ce qui te concerne c'est toujours compliqué.
@Adelina Montrose
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| | | | (#)Jeu 6 Aoû 2020 - 3:58 | |
| Il a souri tout à l’heure, Jordan. Il a souri et elle l’a remarqué. Ce sourire-là, il était différent du premier, il était grand sans vraiment l’être, contenu et franc à la fois. Ce sourire-là, il lui va vraiment bien. Les doigts qui dansent sur le verre, les jambes qui se balancent distraitement dans le vide, elle se dit qu’elle aimerait continuer à le faire sourire, Della, réussir à le faire rire. Parce que là, éclairé par la lumière tamisée du bar, le sourire aux lèvres et le regard un peu flou, elle le trouve beau. Elle secoue la tête, vaine tentative de se remettre les idées à l’endroit, et le regarde reposer son verre, prêt à répondre à sa question, à lui donner sa première vérité. Le premier tatouage. « Un cercueil avec des fleurs et un squelette, sur les côtes. ». La main qui vient se poser par-dessus le t-shirt, elle a déjà les méninges qui s’activent, essaient de se le représenter. Les règles déjà oubliées, elle va pour rebondir et s’arrête au dernier moment, Della, le pourquoi qui meurt sur la langue. « Je te le montrerai peut-être… » qu’il lui dit, le sourire en coin qui vient se calquer sur le visage. Y a ses sourcils qui se haussent, ses lèvres qui s’entrouvrent, surprise. Tu t’attendais pas à ça. « Si je gagne, tu m’le montres. ». Du haut de son perchoir, elle le regarde, Della, le regarde se placer autour de la table et jouer. Sans grande surprise, y a une boule qui tombe et lui qui sourit, satisfait. Elle lève les yeux au ciel, un sourire qui vient relever le coin des lèvres. « C’était facile en même temps, y en a encore beaucoup sur le tapis. ». Mauvaise foi. L’oreille tendue, elle l’écoute lui poser sa question. Son album du moment, son préféré. Le verre coincé entre ses doigts qu’elle vide cul-sec, elle fait la moue, pensive. « Elle est trop dure, ta question. ». Comment est-ce qu’elle arriverait à choisir, Della ? Comment est-ce qu’elle pourrait en sélectionner un, alors qu’elle a toujours ses écouteurs vissés dans les oreilles ? Chez elle, y a les vinyles qui s’entassent encore et encore, les pochettes qui s’abîment à force d’avoir été utilisées. Ailleurs, elle achète des disques au hasard, sur les recommandations des gens. En fait, elle écoute de tout, Della. Du rock, au jazz, en passant par la pop. Tant qu’y a un truc qui se passe, tant que la musique raconte une histoire, que les paroles font vibrer, le genre musical n’a pas grande importance. Et c’est peut-être pour ça que la question lui paraît aussi compliquée. Parce qu’elle a des dizaines et des dizaines de chansons en tête. Les doigts qui tirent distraitement sur la queue-de-cheval, elle se redresse, tergiverse. « Y a trop d’albums qui m’viennent en tête pour qu’je puisse choisir mon préféré de tous les temps. » qu’elle soupire en descendant de la table. La main qui abandonne le verre vide sur le plateau, elle lève les yeux pour rencontrer les siens. « Et puis, j’suis incapable de retenir le titre d’une chanson, imagine le nom d’un album. Mais l’artiste que j’écoute le plus en ce moment, j’dirais que c’est Halsey. » Haussement d’épaules. « J’aime bien ses textes » qu’elle finit par répondre, avant de continuer. « Et toi ? ». Et elle sait qu’il marche pas comme ça, leur petit jeu, mais elle s’en fiche, Della. Elle décide de faire une entorse aux règles, juste une fois. En attendant sa réponse, les pieds qui dansent, les lèvres qui fredonne 3am, elle lui vole sa queue de billard et se repositionne. À son tour. Coup d’œil rapide lancé à l’adversaire, il la regarde et ça la perturbe. Les mains qui se précipitent, le coup est tiré. Trop vite, pas assez précis. « Shit. ». Et c’est pas une rouge qui tombe, mais une jaune. Deux questions pour elle. Moue renfrognée qui marque le visage, y a le c’est de ta faute qui est retenu de justesse. Parce que oui, c’est bien à cause de lui qu’elle a perdu cette manche. À cause de lui et de ses yeux un peu trop bleus. À cause de lui et peut-être un peu de l'alcool aussi. T’es pas vraiment bonne perdante, hein Della ? Menton en l’air, elle croise ses bras sur sa poitrine et appuie sa hanche contre le billard. « J’l’ai fait exprès pour qu’on inaugure ta deuxième règle. ». Le regard brun atterrit à nouveau sur lui, parcourt son visage. On se rassure comme on peut. Elle ne sait pas encore ce qu’il va lui poser comme question, Jordan, mais elle sait qu’il aura droit à la vérité.
@Jordan Fisher Pardon pour le temps que j'ai mis à répondre
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| | | | (#)Jeu 6 Aoû 2020 - 19:58 | |
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« Si je gagne, tu m’le montres. ». Tu voulais la provoquer gentiment et elle saute à pieds joint pour choper ta perche. Ok.. Tu t’y attendais pas mais tu kiffes fort. Trop fort. Shit. Jordan… Tu te reconcentres et marque un point quand c’est ton tour. « C’était facile en même temps, y en a encore beaucoup sur le tapis. ». God. Elle fait la moitié de ta taille mais elle se laisse pas marcher dessus. Loin de là. Elle a l’air d’avoir peur de rien et t’aimes beaucoup trop cette attitude. Elle finalise ses mots en avalant son verre cul sec. Shit. « Elle est trop dure, ta question. ». T’es content de voir que c’est compliqué aussi pour elle. Ca sous entend qu’elle écoute pas mal de musique. Assez pour se souvenir des albums en plus de tout. « Y a trop d’albums qui m’viennent en tête pour qu’je puisse choisir mon préféré de tous les temps. » Et ça, c’est la bonne réponse à ta question. Tu peux pas choisir non plus. « Et puis, j’suis incapable de retenir le titre d’une chanson, imagine le nom d’un album. Mais l’artiste que j’écoute le plus en ce moment, j’dirais que c’est Halsey. » T’étais complètement outré au début de sa phrase mais le dernier mot qu’elle te dit rattrape absolument tout. Shit. « J’aime bien ses textes » Elle a dit Halsey. De tout ce qu’il y a sur cette planète, il a fallut qu’elle dise Halsey. L’artiste de qui tu es obsédé depuis quelques mois. L’année. « Et toi ? ». Toi quoi ? Et tu l’entends fredonner 3am. Shit. Juste celle là en plus. Elle dit qu’elle connait pas les titres des chansons ni des albums mais elle a l’air de très bien connaître les paroles. Elle te passe devant, prend la queue de billard de tes mains. « Manic. Le nom du dernier album de Halsey. » Parce qu’elle a besoin de cette information autant que toi tu as besoin de lui montrer que tu connais. Je connais par coeur. Obsédé tu es. Fanboy. Ouais.
« Shit. ». « Shit. »
Tu as bien vu entre deux hallucinations qu’elle a fait entré une de tes boules, mais c’est de votre synchronisation dans votre réaction qui te surprends le plus. Shit shit shit shit. « J’l’ai fait exprès pour qu’on inaugure ta deuxième règle. ». Mais. Cette audace. Elle a l’air d’avoir tellement plus de couilles que toi. T’aimes trop son attitude. Tu comprends aussi que tu vas pouvoir lui poser deux questions.
« Euh… » Parce que t’es pris de court aussi, donc. Deux questions Jordan. Montre lui que t’as des couilles toi aussi. Ça tourne vite dans ta tête. Allé Jordan. Lance toi. « Dua Lipa ou Lady Gaga ? Et… Ton numéro de téléphone ? » Shit. Tu lui as demandé. T’as osé. Ouais. Parce qu’il est carrément hors de question que tu n’aies pas un moyen de la recontacter. Elle va pas me le donner. Parce que tu préfères partir sans aucune attentes. Sauf que t’en as quand même. C’est beau de se voiler la face. Shit. T'es tellement investit dans cette partie que tu en oublies de prêter attention à la musique qui passe en fond. Et là, c'est The Killers.
- Spoiler:
@Adelina Montrose Y’a aucun soucis et ta réponse était parfaite mon dieu Et si jamais tu avances plus loin ta réponse tu peux dire que Jordan touche aucune boules oups
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| | | | (#)Mar 11 Aoû 2020 - 4:40 | |
| « Manic. Le nom du dernier album de Halsey. ». Elle l’oubliera, mais c’est pas grave. Coup d’œil par-dessus l’épaule, y a le sourire qui s’agrandit. Ça ne l’étonne pas qu’il connaisse, Della. Pas du tout. Ils sont sur la même longueur d’onde, bizarrement accordés. Encore. Les lèvres qui fredonnent un morceau qu’elle connaît par cœur, des petits pas de danse aléatoires, elle retourne près du billard, prête à jouer son tour. Pas vraiment concentrée, la petite brune, un peu distraite, perturbée par la présence d’un grand blond à ses côtés. Le regard bleu invariablement fixé sur elle, elle tire. Raté.
« Dua Lipa ou Lady Gaga ? ». Appuyée contre la table, les yeux foncés posés sur lui, elle abandonne sa moue renfrognée au profit d'un sourire amusé. « T’aimes bien les questions compliquées », qu’elle lui lance. Parce qu’elle les aime toutes les deux, pour des raisons différentes. Parce qu’elle connaît la plupart -toutes- les paroles de leurs chansons. « J'dirais que ça dépend des périodes. ». Les doigts qui s'agitent distraitement en rythme avec la musique qui lui vient en tête, elle change de registre, de morceau. C’est plus 3am qu’elle fredonne, mais Pretty Please. « Et là, en ce moment, j'pense que c'est plus Dua Lipa » qu'elle termine, en hochant vaguement la tête. Le regard interrogateur toujours fixé sur son interlocuteur, elle attend la deuxième question. Impatience, impatience. « Ton numéro de téléphone ? ». Quatre petits mots et y a ses yeux qui s’écarquillent, ses sourcils qui se haussent, incrédule. Elle ne s’attendait pas à ça, pas du tout. Shit. Le silence surpris qui s'étire entre eux, elle ouvre la bouche, prête à balancer la réponse classique, le mensonge. Puisque cette question, ce n’est pas la première fois qu’on la lui pose, elle a pris l'habitude de donner un faux numéro, Della, insensible au baratin, aux promesses insensées qu’on lui murmure à l’oreille. Mais ce soir, l'instinct lui souffle que c'est différent, qu'elle devrait céder, juste une fois, juste cette fois. Shit. Alors, elle n’hésite qu’une demi-seconde, avant de s’écarter de la table. Les jambes qui la guident naturellement vers Jordan, elle atterrit devant lui. Et, main tendue dans sa direction, elle relève la tête et plante son regard dans le sien. « Ton téléphone, s’te plaît. ». Rien de plus, rien de moins. Peut-être bien qu’elle veut aussi pouvoir le recontacter, Della. Peut-être, peut-être. Les doigts qui se referment sur l’objet qu’il vient de lui donner, elle enregistre son numéro, s'envoie un message et lève à nouveau les yeux vers lui. « Voilà. Comme ça, t’as mon numéro et j’ai le tien. » qu’elle lui dit, en lui rendant son portable. Peut-être qu’ils se recontacteront, peut-être pas. Dans les deux cas, ça lui ira. Menteuse, tu préférerais la première option. Elle lui tend sa queue de billard et désigne la table du menton. « À ton tour ». Fossettes qui creusent les joues, elle se décale, avant d’ajouter « Si tu pouvais perdre ce round, ça m’arrangerait. J’ai vraiment envie d’le voir, ce tatouage. ». The Killers qui tourne en fond, elle le regarde un peu -beaucoup-, survole le visage, le froncement de sourcils appliqué, les cheveux blonds indisciplinés. Et elle se dit qu’elle est bien tombée, vraiment bien tombée. Que c’est rare les rencontres pareilles où tout est facile, rien n’est compliqué. Que c'est rare de tomber sur quelqu'un qui accepte de la suivre dans ses aventures, de se laisser porter. Les ricochets de la boule contre les bords qui attirent son attention, elle finit par détacher ses yeux de l’adversaire, s’aperçoit qu’il n’a rien touché. Too bad. Sourire en coin, les yeux pétillants, y a le « Perturbé ? On dirait bien qu’je vais gagner la partie. » qui franchit ses lèvres. Sa dernière petite défaite déjà oubliée, elle lui pique son verre et sirote un peu de sa bière. Trois vérités pour elle. Les méninges qui s’activent, le cerveau qui se réveille, elle a du mal à choisir trois questions parmi tous les si, les comment et les pourquoi qu’elle se pose, Della, du mal à décider ce qu’elle veut savoir en premier. La bouche s’ouvre, les idées se bousculent, les mots s’emmêlent et les questions finissent par jaillir au hasard. « Un truc sur toi que personne ne sait. Ton plus grand rêve. » qu'elle énumère, les doigts qui viennent caler une mèche de cheveux derrière son oreille. Elle lui rend son verre, Della, sourire au coin des lèvres, l'espièglerie au fond des yeux. « Et ta chanson préférée. ». Parce qu'y a pas de raison qu'elle soit la seule à subir les dilemmes musicaux. Chacun son tour.
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@Jordan Fisher mais on en parle de la tienne ? j'ai eu quelques jours suuper chargés et j'avais qu'une envie, c'était de répondre du coup, dès que j'ai pu, je me suis posée pour écrire si tu veux aller plus loin, j'te laisse choisir l'issue du prochain tour hehe
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| | | | (#)Mar 11 Aoû 2020 - 11:27 | |
| « T’aimes bien les questions compliquées » Et toi t’aimes tellement quelles le soient réellement pour elle. Rien que ça. Tu prends comme réponse. Tu aurais aussi beaucoup de mal à répondre, ça dépend des moments. « J'dirais que ça dépend des périodes. ». God. Tu commences à crusher de plus en plus. C’est rare quand ça arrive ces choses là. Tu peux compter sur deux doigts pour qui t’as crushé comme ça ces 10 dernières années. « Et là, en ce moment, j'pense que c'est plus Dua Lipa » Les deux réponses étaient bonnes mais t’es content qu’elle ait réussi à se décider. Tu aurais dit pareil y’a quelques temps mais depuis, Gaga a sorti son nouvel album et il s’est rajouté à ta rotation régulière.
C’est avec tout ton courage que tu lui demandes son numéro de téléphone casually. Vraiment, vu comme elle te dévisage - keep going - tu sais même pas comment tu as réussi à formuler la phrase correctement. Sa réaction ne t’aide pas à savoir rapidement si c’est une bonne réaction ou pas. Je savais qu’elle allait pas me le donner. Elle doit avoir beaucoup de gars comme ça qui lui tournent autour vu toute l’assurance qu’elle dégage. T’as l’impression que les secondes durent des heures. Et puis elle bouge. Elle s’approche. « Ton téléphone, s’te plaît. ». Shit. Tu le sors de ta poche en deux secondes. Tu le déverrouilles aussi au passage. C’est un des gestes que t’es le plus habitué à faire vu comme t’es accroché à ton téléphone tout le temps. Tu la regardes pianoter. T’as même pas peur de ce qu’elle pourrait voir au passage sur le contenu de ton téléphone. Ton fond d’écran est un de base de Apple. Une bulle dans les tons foncés. Tes apps sont super bien rangé aussi sur la première page. Par contre t’as toujours énormément de notifications sur Instagram. « Voilà. Comme ça, t’as mon numéro et j’ai le tien. » Shit. Parce que c’est bien le bon numéro. Elle est pas en train de jouer et toi non plus. Tu sais pas quand tu utiliseras le numéro mais tu l’utiliseras, c’est sûr.
« Cool. » « À ton tour ».
Le jeu. T’avais oublié. « Si tu pouvais perdre ce round, ça m’arrangerait. J’ai vraiment envie d’le voir, ce tatouage. ». Shit. Parce que tu loupes complet. Sans même que ce soit voulu. J’aurai loupé de toute façon. « Perturbé ? On dirait bien qu’je vais gagner la partie. » She is killing me. « Je l’ai fait exprès pour qu’on inaugure la troisième règle. » Ca fuse. T’as retrouvé l’usage de la parole. Il faut. Tu passes un trop bon moment pour pas en profiter. Elle va boire dans ton verre. Shit. Faut qu’elle arrête. Et puis tu prends conscience qu’elle va te poser trois questions. Ça te paraît énorme. Tu sais que ça va être dur à répondre. Tu le vois dans ses yeux. Tu le sais parce que tu lui as posé des colles sans le vouloir juste avant. Elle va te rendre la monnaie de ta pièce. Je m’en fou j’ai son numéro. T’as l’impression d’avoir gagné la coupe du monde. « Un truc sur toi que personne ne sait. Ton plus grand rêve. » Oh god. Mais c’est pas fini. « Et ta chanson préférée. ». Shit.
« Okay. Alors attend faut que je réfléchisse. » Tu récupères ton verre et boit une gorgée en te concentrant. Tu vas te caler contre le billard, t’asseyant au bord. « Hmmm… » Tu mets vraiment une bonne minute à rassembler tes pensées pour répondre correctement. « Un truc que personne ne sait hmmm… » C’est pas facile parce que Grace en sait un paquet de tes plus grands secrets. Maria connait une autre partie. Ton psy encore une autre. « J’ai un stylo porte bonheur. Je le prends avec moi quand y’a des journées importantes et… ça fonctionne. » Tu t’accroches à plein de petits signes très souvent dans ta vie. Elle va sûrement trouver ça stupide. Ou pas. Ton plus grand rêve Jordan. « En ce moment mon plus grand rêve ce serait de faire une collab avec Halsey. » Une chanson à toi cette fois. Parce que t’as déjà bossé avec elle, mais à cette époque là, t’avais pas trop écouté ce qu’elle faisait. C’est après que t’es devenu obsédé. La vérité c’est que tu as une liste longue comme le bras d’artiste avec qui tu veux collaborer en ton nom. Un petit album de collab comme Ed Sheeran, ce serait si beau.
« Chanson préféré c’est tellement dur. » Ca te fait rire tellement t’es incapable de choisir. Tu termine ta bière cul sec. « Je peux pas en dire juste une mais déjà Ashley, de Halsey. Pour rester dans le thème de la soirée. Can you feel my heart de Bring Me The Horizon. I want it that way…» Tu prends même pas la peine de préciser de qui, t’es sûr qu’elle saura qu’il s’agit des Backstreet Boys. « Everything i wanted de Billie Eilish, Against all odds, Phil Collins Et j’arrête là sinon on en a pour toute la nuit. » Pas que ça te dérangerait. Tu lui donnes la queue de billard pour enchaîner et tu vas prendre le cocktail qu’elle t’a offert. C’est le dernier verre à toi avec quelque chose à boire dedans et le temps que tu te retourne vers le jeu.
Elle a tiré. Elle a rien touché. « Laisse moi deviner… Tu voulais aussi tester la troisième règle hmm ? » Ca te fait beaucoup sourire mais t’as oublié qu’il faut que tu poses des questions maintenant Jordan. Alors tu réfléchis. Tu essaies de pas réfléchir trop loin. « T’es du coin ou t’es juste de passage ? » Là. Tu commences à poser les questions afin de ne pas souffrir pour peu importe ce qui pourrait arriver ensuite. Si elle habite Melbourne ou quoi, ça va changer pas mal la donne sur ce que tu vas faire de ce numéro de téléphone. « Romeo & Juliette avec DiCaprio, ou Moulin Rouge ? » Des questions importantes. « Celebrity Crush ? » Parce que bien sûr, parler de DiCaprio, ça coule de source que tu poses cette question ensuite. Tu bois ton cocktail - son cocktail - en la regardant, curieux de voir ce qu’elle va répondre à tout ça. Vraiment.
- Spoiler:
@Adelina Montrose Jordan is crushing so hard
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| | | | (#)Jeu 13 Aoû 2020 - 4:55 | |
| « Je l’ai fait exprès pour qu’on inaugure la troisième règle. ». Le uh-huh amusé qui lui échappe, elle sirote sa bière et finit par lui poser ses trois questions. Un truc que personne ne sait. Ton plus grand rêve. Ta chanson préférée. Et, en apercevant la tête qu’il tire suite à la dernière, elle sait qu’elle a visé juste, Della, que c’est elle qui lui a donné du fil à retordre. Pour une fois. « Okay. Alors attend faut que je réfléchisse. » qu’il dit, moue concentrée qui marque le visage. Son verre à nouveau entre ses mains, il va s’appuyer contre le billard et elle se perche sur la table à côté de lui, presque assez haute pour pouvoir le regarder sans avoir à lever les yeux. Presque. Et elle attend, Della, l’entend réfléchir à voix haute, les jambes qui se balancent dans le vide. Patiente impatience. Quand enfin il répond, y a les yeux chocolat qui se posent à nouveau sur lui, curieux. « J’ai un stylo porte bonheur. Je le prends avec moi quand y’a des journées importantes et… ça fonctionne. ». Un rire surpris glisse sur ses lèvres et elle tire sur la fine chaîne argentée qui lui orne le cou, le pendentif qui surgit du col de la robe. Le regard s'arrête brièvement sur le vieil anneau ordinaire et abîmé. « J’le porte tous les jours. C’est peut-être bête, mais j’suis persuadée qu’il me porte chance. ». Fossettes qui réapparaissent, ça la fait sourire de voir qu’ils ont ça en commun, ça et toutes ces autres choses. En fait, les yeux perdus dans les siens, elle se dit que ça fait longtemps qu’elle ne s’est pas sentie aussi bien avec quelqu’un. « En ce moment mon plus grand rêve ce serait de faire une collab avec Halsey. » Elle opine du chef. Qui ne voudrait pas bosser avec elle ? Puis, le cerveau qui se secoue, y a un truc qui fait tilt là-haut. « Espera. Wait. Attends. Une collab avec Halsey ? » qu'elle lui demande, la langue qui s’emmêle, se perd entre l’anglais et l’espagnol. T’as l’air fine. « Tu bosses dans la musique ? J’suis sûre que tu bosses dans la musique. ». Et elle a encore oublié les règles, Della, n’a pas eu le temps de retenir la question qui lui brûlait les lèvres. « T’as la voix pour en tout cas. » qu’elle rajoute simplement, en haussant les épaules. Parce qu’elle le pense vraiment, la petite brune, parce qu’elle l’a entendu chanter tout à l’heure et elle n’a pas oublié. « Chanson préféré c’est tellement dur. ». Il rit et elle lui donne un petit coup de coude, sourire aux lèvres. « C’était le but, j’aurais pas su choisir non plus. » qu’elle lui dit, l’espièglerie qui pétille dans les yeux. Et elle est contente de voir qu’il trouve ça dur, Jordan, parce que ça l’est aussi pour elle. Son verre qu’il vide cul-sec, il commence à énumérer tout un tas de chansons. Ashley. Can you feel my heart. I want it that way. Everything i wanted. Against all odds. Y a le sourire qui s’agrandit à mesure qu’il cite, que sa liste s’allonge. « Et j’arrête là sinon on en a pour toute la nuit. ». Elle saute de son perchoir et lui jette un rapide coup d’œil. « Ça m’dérangerait pas, vu les goûts que t’as. ». Il lui redonne la queue de billard, lui rappelle que c’est son tour, qu’y a toujours une partie en cours. La tête pleine de tout un tas de morceaux, les lèvres qui fredonnent, improvisent un medley, mélangent des paroles, elle se réinstalle, vise sans vraiment le faire. Elle est ailleurs, la petite brune, plus vraiment là, l’esprit distrait par le presque-inconnu aux yeux bleus, par ses réponses et le peu d’informations qu’elle grappille peu à peu. Et peut-être que c’est pour ça qu’elle joue aussi mal en fin de compte. Peut-être, peut-être. Le coup qui finit par être tiré, c’est raté. Encore. Soupir agacé, elle s’en veut de se laisser distraire, s’en veut de laisser la victoire lui passer sous le nez.
Petite grimace qui vient lui tordre les lèvres, elle entend le « Laisse-moi deviner… Tu voulais aussi tester la troisième règle hmm ? ». Prête à répliquer, elle relève la tête et s’arrête net. Il sourit, Jordan, encore. Et elle ne sait plus vraiment si elle a envie qu’il continue à le faire ou si elle veut qu’il arrête. Les réflexions de toute à l’heure qui reviennent au galop, il lui remet la tête à l’envers sans le vouloir, l’adversaire. Oh boy. L’alcool, c’est l’alcool. « J’me disais qu’il fallait la tester deux fois, histoire d’être sûr. » qu’elle finit par rétorquer pour la forme en roulant des yeux, la langue bien pendue qui camouffle le trouble. Trois vérités à balancer. Les mains appuyées sur le bord du billard, tête penchée sur le côté, elle l’écoute attentivement lui poser ses questions. « T’es du coin ou t’es juste de passage ? » qu’il commence, avant d’ajouter « Romeo & Juliette avec DiCaprio, ou Moulin Rouge ? ». Le même sourire qu’il lui colle sur le visage depuis le début de la soirée, elle se demande s’il sait qu’il pose toujours les meilleures questions. « Celebrity Crush ? » Deux petits mots, une interrogation qui ne l’étonne qu’à moitié, elle hausse un sourcil, amusée. Évidemment. Il se met à l’aise, Jordan, sirote tranquillement son cocktail en braquant un regard curieux sur elle. « J’vis ici depuis toujours. ». Brisbanian through and through. Elle n’est jamais partie assez longtemps pour avoir envie de la quitter, sa ville natale, trop attachée à ses plages, ses paysages, ses gens. Et, l’espace d’un instant, les yeux foncés qui se fixent aux siens, elle se demande d’où il vient, s’il est d’ici ou s’il posera ses valises dans une autre ville au petit matin. « J’habite dans Toowong. » qu’elle rajoute naturellement, sans vraiment s’en rendre compte. La raison qui bondit de l’entendre balancer cette information au hasard, à un presque-inconnu, y a l’instinct qui l’encourage à continuer, à parler sans réfléchir, à arrêter de penser. Romeo & Juliette ou Moulin Rouge. Long soupir, elle lui lance un « Franchement, j’sais pas comment tu fais pour me sortir des dilemmes tous plus durs les uns que les autres. ». Et elle hésite, Della, se mord distraitement l’intérieur de la joue. Dur, dur, dur de faire un choix, surtout quand elle les a vus des dizaine et des dizaine de fois, qu’elle en connaît presque toutes les répliques par cœur. « Romeo & Juliette, j’pense. » qu’elle finit par répondre. Pour la musique, l’histoire qu’elle aime plus que tout, les acteurs. Pour tout. Dernière question, le celebrity crush. Pas besoin de réfléchir très longtemps, y a le sourire en coin qui reprend sa place, la réponse qui fuse. Easy. « Halsey, pour tout ce qu’elle représente. Et Di Caprio, parce que c’est l’cas depuis toujours. ».
La musique de fond qui change, le regard qui survole le tapis encore bien rempli, se perd vers le bar et sa foule qui s’épaissit, elle a une idée, Della. Encore. Y a les yeux foncés un peu hésitants, un peu incertains qui atterrissent à nouveau sur Jordan. Elle se mord la lèvre, la petite brune, se balance d’un pied sur l’autre. Est-ce qu’il accepterait ? Est-ce qu’il accepterait de la suivre à l’aveugle ce soir ? Les doigts qui triturent le tissu soyeux de la robe, elle retourne vers le plateau, vide rapidement le dernier shot pour se donner une contenance. « J’ai une autre idée. ». Étonnant. « Le bar n’arrête pas de se remplir, on aura jamais nos autres verres » qu’elle dit en désignant le monde agglutiné près du comptoir. Le doigt qui pointe le billard, elle ajoute, « Et visiblement, on est pas prêt de gagner. ». La tête qu’elle relève, la main tendue dans sa direction, elle plante ses yeux dans les siens, le brun qui se dilue dans le céruléen. « Ça te dit qu’on parte de là ? ». Pour aller où, tu ne sais pas. Et, même si elle ne l'admettra jamais, elle espère qu'il dira oui, Jordan, redoute d'entendre un non. Parce qu'elle n'a pas envie que la soirée se termine, Della. Pas tout de suite.
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@Jordan Fisher Aaaaand Della is slowly starting to crush too oops Et omg, sorry pour ce pavé
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| | | | | | | | (jordan) everybody needs somebody to drink with |
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