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{the kids are alright}
crédit/ bangmybox(tumblr) ✰ w/ @charlie villanelle

Maintenant que tu as quitté ton poste à la station de police de la ville, tu as beaucoup de temps libre. Et cela devrait vraiment t’enchanter, car tu étais du genre à te plaindre de n’avoir le temps de rien faire avant. Rien du tout, personne pour s’occuper des plantes dans ton jardin, personne pour repeindre ton portail, ou déposer ta Mustang au garage d’Ezra pour un check-up plus que mérité Ou passer du temps avec Camille et lui montrer que Brisbane a décidément plus à offrir que son université ou ses deux boulots différents. Ou même passer du temps avec Tamara ou un de tes cousins… mais maintenant que tu l’as ce fameux temps libre, les journées te paraissent un peu trop longues et ta thérapeute t’a assuré que cela est normal et qu’il te faudrait un temps d’adaptation. Et que tu devais vraiment profiter de cette pause pour te fixer des nouveaux objectifs et éventuellement te trouver un autre métier. Le premier objectif est clair et simple : rester sobre. Le second est très certainement de planifier un autre voyage en compagnie de Yasmine et enfin, te trouver un autre boulot ? Quelque chose comme ça, mais tu n’y penses pas aujourd’hui, aujourd’hui c’est le jour où tu présentes enfin ta mère à Charlie et à sa paire de jumeaux, un semblant de normalité pour toi.
Certes, vous êtes très loin de la salle de sport ou de l’appartement de la très jeune mère, mais tu sais que c’est une bonne chose. Déjà, tu n’es pas tout à fait prêt à retourner dans une salle de sport dans l'immédiat et ensuite, tu imagines mal Charlie taper dans un sac de sable maintenant. Elle a besoin d’un autre type de soutien en ce moment, et la raison pour laquelle tu veux qu’elle rencontre Tamara, ta mère, en plus de l’évidence, qu’elles sont toutes les deux importantes pour toi, est un peu plus compliqué et pleine de double sens. Tamara a été et est toujours une mère célibataire et Charlie aussi, c’est surtout pour cette raison que tu veux que les deux femmes se rencontrent. Pour montrer à Charlie que c’est tout à fait possible de le faire, d’élever un enfant voire deux toute seule, tout en n’ayant une carrière et en ne mettant pas sa propre vie de côté. C’est bien pour cela que tu te gares devant la demeure de Tamara, après avoir passé la matinée avec Yasmine et l’avoir laissé en compagnie de Sohan, sortant de ta voiture avec un léger sourire sur les lèvres.
Tamara t’attend déjà, te demandant ce que Charlie préfère manger et si c’est une fan de muffins ou pas. "Hmm… étrangement, je n’en sais rien du tout." Que tu réponds, ta main droite s’égarant déjà vers un muffin, Tamara t’éloigne des pâtisseries avec un regard désapprobateur et tu as presque envie de la prendre dans tes bras car elle prend tout ceci beaucoup trop au sérieux. Mais Tamara ne peut pas vraiment t’arrêter quand son téléphone portable sonne, un de ses clients visiblement. "J’en ai pour cinq minutes, okay ?" Qu’annonce ta mère avant de s’éloigner vers son bureau et de te laisser seul dans la cuisine. Cela ne devrait pas t’étonner qu’on l’appelle sur son jour de repos, ta mère est douée dans son domaine, tellement douée que des compagnies la payent une petite fortune pour qu’elle leur explique ce qu’ils font mal et comment gagner plus d’argent. Oui, la finance paraît plus intéressante quand ta mère en parle, toi, tu n’as jamais compris ce qu’elle faisait, te contentant juste de faire les investissements qu’elle te conseille sans vraiment poser de questions. Une chose qui a toujours fonctionné jusqu’ici. Et tu es sur le point de jeter ton dévolu sur un muffin aux myrtilles quand on sonne à la porte, ça sera pour un autre moment.
Tu t’y diriges, le pas légèrement traînant, ton sourire s’agrandissant en voyant Charlie sur le pas de la porte. "Hey… comment ça va ? Tu as réussi à trouver l’adresse facilement ? Encore une fois, j’aurais pu passer te prendre, j’ai beaucoup de temps libre en ce moment." Que tu lui offres en guise de bonjour, avant de faire un pas sur le côté et de la laisser rentrer dans l’impressionnante demeure. Si on te demande pourquoi tu as la folie des grandeurs et que tu aimes dépenser ton argent dans des choses inutiles, tu sais que tu peux rejeter la faute sur ta mère, sans hésitation. "Ma mère est encore au téléphone avec un de ces clients, elle n’en a que pour quelques minutes. Je peux te faire visiter en attendant, ou on peut l’attendre dans la cuisine."

Aujourd’hui, elle fait tout comme les adultes qu’elle a vu dans ces séries télévisées : elle s’habille bien, elle prépare des mots gentils et surtout, surtout, elle se contente de faire bonne impression. Elle a l’impression de rencontrer la Reine d’Angleterre alors qu’il ne s’agit finalement même pas d’une belle-mère et pourtant … Pourtant elle ne veut absolument pas rater cette entrevue parce qu’elle sait que cette rencontre est chère au coeur d’Edge. Elle l’est donc au sien aussi, par extension. Ce qui est important pour lui est aussi important pour elle désormais ; elle a l’intime conviction que c’est ainsi que pensent et fonctionnent les amis. C’est indéniablement ce qu’est devenu le Price au fil des mois.

Par simple habitude et besoin de ne reposer sur personne, Charlie avait décidé de conduire seule jusqu’à la résidence familiale. Attacher les jumeaux à l’arrière lui prend de moins en moins de temps à chacune de leur escapade et elle a enfin l’impression d’arriver à quelque chose, la poussette savamment rangée dans le coffre de la voiture. Tout est bien plus compliqué encore que prévu maintenant qu’elle a eu des jumeaux mais elle tâche de s’adapter au mieux à chaque nouveau changement dans sa vie. Les deux têtes blondes chacune installées sur leur siège de poussette, elle se décale quelque peu pour venir sonner à la porte. Ce serait mentir que de dire qu’elle n’est pas stressée à l’idée de rencontrer la mère d’Edge mais elle a sû trouver des alternatives pour faire passer ce stress tant bien que mal. "Hey… comment ça va ? Tu as réussi à trouver l’adresse facilement ? Encore une fois, j’aurais pu passer te prendre, j’ai beaucoup de temps libre en ce moment." Sa première réaction est de rigoler doucement. Au vue du flot de paroles, elle sait désormais qu’elle n’est pas la seule à être anxieuse à l’idée de cette rencontre. Maintenant au moins, elle a de quoi lui répondre pour plusieurs minutes, c’est certain. “Ça va, ça va. T’en fais pas, aujourd’hui avec un incroyable outils nommé le GPS j’ai même pas eu besoin de sortir les cartes papier de la voiture.” La jeune mère se moque et ironise, faisant difficilement quelques pas dans l’entrée en tentant de ne rien renverser avec la poussette. Sur la pointe des pieds, elle vient déposer un rapide baiser contre la joue d’Edge, sincèrement heureuse de le revoir. “Et je peux encore conduire, tu n’as pas besoin d’être mon chauffeur privé.” Son indépendance est quelque chose de précieux, elle y tient tout particulièrement et ne voudrait la voir s’envoler pour rien au monde - pas même pour un simple trajet en voiture.

Finalement elle n’a pas le temps de se perdre en compliments à propos de la décoration des lieux que déjà Edge est en train d’enchaîner à propos de tout et rien, la laissant éternellement souriante. "Ma mère est encore au téléphone avec un de ces clients, elle n’en a que pour quelques minutes. Je peux te faire visiter en attendant, ou on peut l’attendre dans la cuisine." Hochant silencieusement de la tête, elle se promet dès lors de surveiller son niveau sonore pour ne pas empêcher Tamara Price de se concentrer ou même de travailler normalement. Elle veillera à ce que ce soit aussi le cas pour les jumeaux, naturellement. “Je veux bien une visite et surtout n’hésite pas à pointer du doigt les vieilles photos de toi gênantes.” Elle arbore un sourire aussi enfantin que taquin, amusée d’elle même. “Je ne t’ai jamais demandé dans quoi travaillait exactement ta mère, d’ailleurs ?”

pardon pardon PARDON pour le délai

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Tu hausses les épaules quand Charlie t’indique qu’elle peut toujours conduire. Si elle pense que tu vas moins t’inquiéter pour elle parce qu’elle est un minimum indépendante maintenant, elle se trompe sur toute la ligne. C’est tout toi de t’inquiéter pour tes proches et ce de manière permanente et ce sans que personne ne te demande explicitement de le faire, tu as toujours fonctionné de cette manière-là, tu as besoin de savoir qu’ils vont tous bien et si c’est le contraire eh bien… tu es du genre à aller aider et ce sans qu’on te le demande de manière explicite. D’ailleurs, il est rare que qui ce soit te demande de l’aide de manière explicite, tu vois des signes de détresses partout. Et oui, ta thérapeute t’a déjà indiqué que tu devais travailler sur cet aspect-là de ta personnalité car ce n’est pas vraiment ton travail de sauver tout le monde et certaines personnes risquent même de t’entraîner dans leur chute. C’est un débat pour un autre jour, pour le moment, tu refermes la porte de la demeure sur Charlie et les jumeaux, lâchant un simple : "C’est parti pour la super longue visite donc…"
Tu décides de commencer par l’étage, histoire de ne pas déranger ta mère en plein milieu d’un appel important et tu aides Charlie à monter les jumeaux à l’étage, parce qu’il faut bien que tout l’exercice que tu fais quotidiennement serve à quelque chose après tout et tu guides Charlie vers les nombreuses chambres d’amis de la demeure et la salle de bain plus que spacieuse qui se trouve à l’étage. Oui, Tamara Price est une fan du luxe et de l’inutile, tu tiens ça d’elle. "Et il y aura très certainement des photos gênantes, des centaines même si tu fais un joli sourire à ma mère, je veux dire…" Que tu lâches finalement après voir montré à Charlie où se trouvaient les toilettes tout en lui disant de ne pas hésiter à s’en servir au besoin et ce sans avoir demandé la permission ou quoi que ce soit du genre. Tamara a des tonnes d’albums photo de toi, c’est un peu une des conséquences d’être un fils unique, plus que choyé et gâté par sa mère dans ce cas précis. "C’est elle qui m’a transmis sa passion de la photographie, mais pour elle, c’est juste un hobby, vu qu’elle bosse dans la finance."
C’est Tamara qui t’a acheté ton tout premier appareil photo et elle t’a servie de premier modèle il y a des années de cela. D’abord elle, puis ensuite les différents paysages des nombreux pays que vous avez visité ensemble, tu réalises maintenant que tu as eu une enfance bien différente de celle de beaucoup. Mais tu n’as absolument aucun regret, sans Tamara tu n’aurais jamais trouvé cette passion et tu n’aurais jamais trouvé ton métier… ou plutôt ton ancien métier, oui, il faut que tu t’habitues à ce léger changement de pensée, chose qui risque de prendre un peu de temps. "Ne me demande pas ce qu’elle fait dans les détails mais en gros elle fait en sorte que les compagnies pour lesquelles elle bosse gagnent encore plus d’argent." Que tu admets sans aucune gêne, tu oublies les détails à chaque fois qu’on te les explique de toute façon. "Ah toi qui voulais une photo gênante, on commence plutôt bien." Tu pointes un des clichés qui se trouve dans le couloir, juste là, au milieu des photos récentes de famille, une photo de toi, à peine douze ans, avec beaucoup plus de cheveux que maintenant, offrant un sourire à ta mère, tandis que d’une main, tu essayes de lasser tes chaussures nouvellement acquises.

Elle l’écoute décrire chaque recoin de la maison et l’observe avec des yeux d’enfant, bien plus heureuse qu’elle ne le voudrait à l’idée de découvrir tout ce pans de sa vie qu’elle ne soupçonnait même pas. Le tout est décoré avec soin et dans un certain luxe qu’elle ne peut nier, ce qui ne change en rien ce qu’elle peut penser d’Edge ou de sa famille. Elle le pensait venir d’un milieu bien plus modeste mais est finalement heureuse d’avoir fait fausse route, elle qui aurait dû se douter que le métier de Tamara ne venait pas avec une bonne fiche de paye. Cela paye sans doute bien plus que son boulot au DBD, ça, c’est certain - et ce n’est pas pourtant qu’elle voudrait en changer pour rien au monde. "Et il y aura très certainement des photos gênantes, des centaines même si tu fais un joli sourire à ma mère, je veux dire…" Charlie rigole par avance, ramenant un instant ses yeux dans ceux du boxeur, amusée. “Des centaines ? Est ce que ça rime avec ‘album photo’, à tout hasard ?” La blonde s’amuse d’un rien et lance ses suppositions à la volée, comme si de rien n’était. Si Tamara lui offre bel et bien un album photo retraçant toute la vie d’Edge, alors ce serait effectivement l’équivalent du jackpot pour elle. Au delà de ça, cela lui permettrait de connaître l’homme sans plus aucune barrière et si lui n’y voit pas d’inconvénient, alors Villanelle n’en sera que d’autant plus heureuse encore. Cela renforce une fois de plus leur amitié si particulière, sortie de nulle part.

Edge enchaîne et continue de parler de sa mère alors que Charlie a cessé de jeter un regard curieux sur chaque pièce de la maison. "C’est elle qui m’a transmis sa passion de la photographie, mais pour elle, c’est juste un hobby, vu qu’elle bosse dans la finance." La jeune femme hoche d’abord de la tête sans rien répondre, simplement pour marquer le fait qu’elle a bien entendu et compris ce qu’il avait à dire. Sa mère semble énormément compter pour lui, bien plus encore que ce à quoi elle pouvait finalement s’attendre. Une partie d’elle l’envie d’être aussi proche d’elle, alors que de son côté l’amour maternel n’est pas quelque chose dans quoi elle a été bercée. Alors qu’elle ouvre enfin la bouche pour reprendre le fil de la conversation, il la coupe assez rapidement. Ses dents claquent sans amertume. "Ne me demande pas ce qu’elle fait dans les détails mais en gros elle fait en sorte que les compagnies pour lesquelles elle bosse gagnent encore plus d’argent." Une fois de plus elle a un rire fin, doux. “Ce n’est pas ce que j’allais te demander mais merci de la précision.” Charlie reprend dans un sourire et sans ironie, toujours heureuse d’en apprendre un peu plus sur Tamara. Tout ce qu’il lui dit sur le fait sont des questions qu’elle n’aura pas à poser ensuite, elle et son habitude de mettre les deux pieds dans le plat, là où il ne le faut pas. “Elle a fait encadrer certaines de ses photos ? Ou je peux en voir ici, peut être ? Si jamais ça ne vous dérange pas.” Poussée par la curiosité, la blonde cherche à savoir à quel point le style d’Edge aurait pu être calqué sur celui de sa mère. Au delà de ça, elle cherche aussi simplement à savoir quel genre de passion artistique anime Tamara. Elle n’a jamais eu la fibre artistique ou une quelconque originalité à ce sujet, c’est la raison pour laquelle elle admire (et envie) tous ceux qui arrivent à créer quelque chose de leurs mains ; même ceux qui capturent l’instant sans le modeler.

D’un mouvement de tête, Edge amène l’attention de Charlie ailleurs et elle en oublie de fermer la bouche face à cette découverte atypique. "Ah toi qui voulais une photo gênante, on commence plutôt bien." La photo semble avoir été prise une vie avant et tous les éléments caractéristiques de ‘l'époque (les chaussures, okay, surtout les chaussures) sont présents pour rappeler aux deux protagonistes à quel point tout ceci commence à dater. L’étudiante se rapproche pour mieux observer la masse de cheveux et l’aspect juvénile de son ami, ce qui, autant le dire, est un véritable choc. “Dire que je pensais que tu étais déjà né sans cheveux.” Charlie se moque et pour peu elle serait prête à tirer la langue. A défaut, elle reproduit les mêmes mimiques du visage que sur la photo, celles d’un garçonnet pour qui le monde vient de s’arrêter de tourner alors qu’il doit nouer ses lacets. Ce qu’elle ne dit pas, c’est qu’elle le trouve adorable et qu’elle a à son tour grande hâte de prendre ce genre de photos de ses enfants. “Tu as habité jusqu’à quel âge chez tes parents ? Histoire que je sache jusqu’où peuvent remonter toutes les photos dossiers. Et puis ne te méprends pas, c’est pour la science : je dois aussi savoir à quel âge tu as perdu tous tes cheveux.” Les jumeaux sagement endormis dans leur poussette, elle a toute sa journée à lui consacrer.

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Bien sûr que ça ne me dérange pas, que tu as envie de répondre à Charlie, mais tu préfères lui lancer un regard qui trahit le fond de ta pensée. Si tu n’étais pas prêt à partager une partie de tous ces souvenirs là ou même qu’elle rencontre ta mère et découvre un peu plus de ton monde à toi… tu ne l’aurais pas invitée ici aujourd’hui. Vous auriez tout simplement aller chez toi et passer une après-midi tranquille sur ton canapé à regarder un quelconque film, manger du popcorn et garder un œil sur les jumeaux. Si tu l’as invitée ici, chez ta mère, c’est que tu es plus que prêt à lui en révéler un peu plus sur toi. Ce qui commence avec une première photo, pas trop gênante, surtout quand on connaît ta mère et sa tendance à sortir son appareil photo en permanence. Il y a les moments mémorables comme les premiers pas ou les premiers jours d’école et le reste… des moments un peu plus gênants où Tamara aurait pu s’abstenir tu le sais. "Hey garde tes blagues hein, tu auras l’occasion d’en faire beaucoup aujourd’hui… " Que tu lances à Charlie dans un sourire, haussant déjà les épaules et décidant de ne pas le prendre personnellement.
Tu réalises bien que Tamara et toi vous avez une relation particulière, elle est ton seul parent, elle l’a toujours été alors…  "Encore une fois, je suis fils unique et adorable, donc, est-ce que tu peux vraiment blâmer ma mère d’avoir voulu immortaliser tous les moments passés en ma compagnie ? Non, tu ne peux pas." Tu accompagnes ta phrase d’un soupir, dramatique à souhait, juste pour lâcher un léger rire la seconde suivante, faisant référence à ton apparence. Tout le monde remarque le léger changement et si pendant un temps tu te rasais de près, persuadé que cela était ton meilleur look, tu as changé d’avis récemment, décidant de laisser pousser tes cheveux et ta barbe, dans un look beaucoup plus décontracté. "Ils sont en train de repousser jte signale, c’est mon look j’ai plus de boulot donc je m’en fiche." Tu dis cela avec une légèreté certaine, grattant déjà ta barbe, mais il s’agit bien de la vérité.
Et tu es sur le point de répondre à Charlie, lui expliquer que tu es partie à 18 ans pour tes études, bien loin de ta ville natale, à savoir Melbourne, parce tu avais ce besoin d’aventure et besoin d’explorer une nouvelle ville et de nouveaux horizons. Mais tu n’as pas le temps d’y répondre, car Tamara a fini par vous rejoindre à l’étage, vous offrant un sourire à tous les deux. "Je crois que je peux répondre à cette question." Ta mère marque une pause et l’instant d’après, elle tire la jeune fille contre elle, dans un câlin dont elle seule à le secret et tu ne peux pas vraiment t’empêcher de rire. Ta mère fait peut-être 1m60, elle a sans doute cet air bienveillant sur le visage, et Charlie remarquera facilement que non, vous ne partagez pas la même couleur de peau, elle n’en reste pas moins une femme accomplie. "Charlie c’est ça ? Tamara. Je suis ravie de te rencontrer." Et Tamara te jette un coup d’œil, roulant déjà des yeux avant d’enfin répondre aux interrogations de la jeune fille. "Et il m’a abandonné à 18 ans pour partir à l’université, dans une autre ville et sans vraiment me demander mon avis mais… j’ai compris depuis longtemps que j’avais élevé un esprit libre donc…" Ta mère passe un bras autour de ta taille et ton propre bras trouve ses épaules, tu ne sais pas si esprit libre est la meilleure description pour toi, mais c’est un bon résumé en tout cas. "Mais il tient sur ses deux pieds maintenant, c’est l’essentiel."

La discussion avance dans une humeur bon enfant et Charlie a bien plus l’impression de faire face à un grand frère plutôt qu’à un inconnu rapidement devenu ami. Edge a rapidement su prendre une importance particulière dans sa vie, ce genre d’importance bien à part et qu’elle n’a surtout jamais connu avec personne. La jeune femme se moque de ses photos sans jamais s’arrêter, comme les enfants qui ont bien du mal à s’arrêter une fois qu’ils ont trouvé un jeu qui leur plaît réellement. C’est absolument le cas de la jeune mère pour le moment. "Encore une fois, je suis fils unique et adorable, donc, est-ce que tu peux vraiment blâmer ma mère d’avoir voulu immortaliser tous les moments passés en ma compagnie ? Non, tu ne peux pas." Il a la parfaite réponse à tout et en plus de cela un côté dramaqueen qu’elle soupçonnait déjà, ce qui ne rend la blonde que plus amusée de toute cette situation. Jamais en ne passant la porte d’entrée du club de boxe elle n’aurait finalement cru venir observer les photos de famille de cet homme qui l’impressionnait tant et aujourd’hui elle l’observe sur toutes les pires coutures du monde, même plus gênée de rire tellement, se retenant de faire trop de bruit simplement pour ne pas déranger les jumeaux. "Ils sont en train de repousser jte signale, c’est mon look j’ai plus de boulot donc je m’en fiche." Sur cette remarque il se montre bien plus détendu qu’elle ne l’est, esquissant simplement un demi sourire puisqu’elle n’est pas certaine de pouvoir, ou non, aborder ce sujet. A défaut, elle préfère rapidement passer à autre chose et s’amuser de sa barbe naissante, justement, y passant ses longs doigts curieux tout autour comme si elle en avait le droit. “Un peu d’effort et tu vas ressembler à mon père deux mois après son mariage, quand il n’avait plus rien à prouver.” La jeune femme n’hésite pas à se moquer de son nouveau look bien qu’elle ne pense pas un seul instant à se moquer de sa situation ou de ses derniers choix de look, bien au contraire. Lui dire qu’elle aime plutôt bien serait cependant trop facile et plutôt que d’épuiser toute la patience de son ami, la jeune blonde préfère finalement lui poser des questions sur son enfance et adolescence qu’elle ne connaît finalement que peu.

Une voix qui n’a rien de familière s’élève pourtant entre eux deux, captant momentanément l’attention  de la jeune femme, un sourire nouveau sur le bout des lèvres. "Je crois que je peux répondre à cette question." Revigorée bien plus qu’autre chose par l’étreinte offerte par Tamara, Charlie croise à son tour ses mains dans le dos de la mère d’Edge et laisse son rire se casser contre son cou. Elle n’a jamais eu le droit à de telles marques d’attention durant son absence et c’est quelque chose dont elle a terriblement manqué, même si jamais elle n’oserait l’avouer de vive voix. "Charlie c’est ça ? Tamara. Je suis ravie de te rencontrer." “Moi de même.” Est la réponse qui arrive dans la foulée, avec tout le naturel dont elle soit capable. Il n’y a de toute façon pas une once de mensonge dans ses propos : elle est en effet très heureuse d’enfoncer rencontre cette femme d’exception dont elle entend tant parler chaque jour ou presque. "Et il m’a abandonné à 18 ans pour partir à l’université, dans une autre ville et sans vraiment me demander mon avis mais… j’ai compris depuis longtemps que j’avais élevé un esprit libre donc…" La scène de famille face à elle émeut la jeune femme qui se laisse bercer par le flot de paroles apaisantes de la mère de famille. Tamara a cette douceur que jamais elle n’aurait crû soupçonner en entendant son métier - la faute aux stéréotypes qui ont la vie dure. "Mais il tient sur ses deux pieds maintenant, c’est l’essentiel." “Il tient plutôt bien, vous pouvez être fière de ça.” Comme si quelqu’un pouvait réellement en douter, Charlie trouve pourtant le moyen d’appuyer les dires de Tamara, un sourire en coin destiné à Edge et une phrase qu’elle soutient sous tous les angles de vue. Il tient bien sur ses deux pieds, même s’il joue parfois au casse cou. Il tient surtout très bien sur un ring et il lui a appris à faire de même, elle aussi, il y a de longs mois de ça.

Dans la poussette, la fille bouge à peine et Charlie s'en veut aussitôt de ne pas les avoir présenté en bonne et due forme. "Willow est en vert et Gabriel en jaune. Si un des deux doit râler, ça sera Willow à coup sûr." Mais promis ils sont sage en général et promis à nouveau, elle ne tuera pas de suite les tympans de Tamara. Elle mérite de connaître un peu de répit, surtout qu'elle est sûrement passée par là -ou non ?- à un moment de sa vie et que la blonde doute que ce soit le genre de souvenir qu'elle souhaite revivre. "Et en plus de bien savoir se tenir sur ses pieds, Edge sait très bien y faire avec les enfants. Il les a couvert de cadeaux autant que lui même en a reçu, je présume." Ses paroles n'ont rien d'une attaque et tout au contraire, elle tente simplement de sous entendre qu'il a été élevé de la plus belle et noble des façons et qu'à son tour elle aimerait être capable de la même chose avec ses jumeaux. "Est ce que l'esprit libre a toujours été le fils modèle ? Ouuu est ce que je vais peut être avoir de quoi peser contre lui si jamais il rechigne encore à faire un détour par le magasin de bonbon un de ces jours ?" Parce qu'apparemment ce n'était pas la meilleure idée de monde de vouloir refaire le stock de confiseries après avoir passé des heures à la boxe. Tss, quelle mauvaise foi. Elle compte sur Tamara pour être de son côté.

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Si certaines choses dans ta vie n’ont pas toujours été au beau fixe, ta relation avec Tamara elle, a toujours été solide. Toujours, et ce malgré les moments les plus difficiles de ton adolescence, malgré les fois où tu as voulu connaitre l’identité de ton père et que tu as été confronté à un silence, ou ton profond désir d’aventures… vous avez toujours su vous retrouver, elle est ton seul parent et très franchement tu ne pourrais pas imaginer ta vie sans elle. Aussi, tu es plus que content quand Charlie lui adresse un compliment, signe qu’elle t’a clairement bien élevé, toi, tu le savais déjà, bien entendu. "Tu vois, qu’est-ce que je t’avais dit… ? et toi qui en doutais."  Tu gratifies ta mère d’un léger sourire, ce à quoi Tamara répond par une légère tape sur ta poitrine, tu en as plus que l’habitude et tu laisses Charlie faire les présentations de manière un peu plus officielle.
Tu as déjà rencontré les jumeaux, plus d’une fois et maintenant c’est à ta mère de le faire. Tu as un mouvement de recul pour que les deux femmes puissent échanger entre elles et quand tu es de nouveau le sujet de la conversation, tu roules légèrement des yeux, surtout en entendant les propos de Tamara. "Oh ils sont vraiment adorables… je ne vois pas souvent de bébés, les enfants de Paul ont déjà passé l’âge et ce n’est pas comme si quelqu’un allait me donner des petits-enfants tout de suite pas vrais ?" Ta mère te lance un regard qui se veut accusateur et ton habituel sourire trouve ton visage, même si tu envisageais d’avoir des enfants un jour, tu es très, très loin du compte. Et puis tu refuses de te mettre ce genre de pression, que ce soit sur tes épaules ou sur celles de Yasmine d’ailleurs. "Que fait-on à l’étage… descendons okay ?" Ta manière de changer de sujet de conversation, si Tamara a très bien remarqué ce que tu faisais et ce que tu essayais de faire, elle ne le laisse pas transparaitre, à la place, elle se contente d’acquiescer et tu aides Charlie avec les jumeaux.
Ta mère vous guide dans le salon et tu te laisses retomber sur le canapé, à la droite de Tamara, Charlie assise à sa gauche, l’instant suivant. "Et pour te répondre, non, il n’a pas toujours été un fils modèle, malheureusement, mais j’ai entendu dire que c’est normal quand on élève un garçon, normal qu’ils se perdent un peu alors…" Tamara tapote légèrement ton genou et tu as presque envie d’éclater de rire, elle résume très bien la situation et tes quelques années de galère en prise à tes propres démons intérieurs. Tu n’as pas vraiment envie de revenir là-dessus qu’on se le dise. Ou d’ennuyer Charlie avec tout ça et puis, ce n’est pas vraiment le but de toute cette après-midi. Pas du tout d’ailleurs. Et Tamara semble bien l’avoir compris, tu ne l’as pas briefé au préalable, tu lui as simplement dit que tu souhaitais qu’elle rencontre une de tes amies, et sans en révéler plus que cela seule la jeune fille ou les circonstances de votre rencontre. Tamara est perspicace, ta mère l’est toujours et elle ne te laisse pas être le centre de la discussion trop longtemps. "Mais parlons un peu de toi Charlie, Edge ne me présente pas n’importe qui… comment est-ce que vous êtes rencontrés d'ailleurs ?" Un sujet de conversation qui n’a jamais été facile pour la jeune mère, et ça, tu le sais. Et Tamara marque un bon point, tu es certes proche d’elle, mais tu ne partages pas tous les détails de ta vie avec elle, et tu ne lui présentes pas toutes les personnes qui font partie de ta vie ou de ton entourage, pas par manque de confiance, mais bien par simplicité.

La complicité entre Tamara et son fils est bien plus grande que ce qu’aurait pu le penser Charlie, la jeune femme est donc toujours un peu plus déroutée face à chacune de leurs marques d’affection autant qu’elle en est émue. "Tu vois, qu’est-ce que je t’avais dit… ? et toi qui en doutais." Ce serait mentir que de dire qu’une part de Charlie n’est pas présentement en train d’idéaliser leur relation et sans doute de la jalouser par la même occasion. Elle se doute pourtant que tout n’a pas toujours été aussi rose entre eux ou dans leur vie en générale et pour cette raison comme pour bien d’autres, elle refrène ce genre de sentiments et se contente de les gratifier d’un sourire sincère.

Les discussions entre les deux femmes vont bon train, parlant de tout et de rien, allant dans un sens pour mieux repartir dans l’autre. Edge est paradoxalement le centre de tout, lui dont elles ne cessent chacune de se moquer à leur tour, seul sujet sur lequel Charlie sait (pense) qu’elle ne peut pas commettre d’impair. "Oh ils sont vraiment adorables… je ne vois pas souvent de bébés, les enfants de Paul ont déjà passé l’âge et ce n’est pas comme si quelqu’un allait me donner des petits-enfants tout de suite pas vrais ?" La blonde ne s’attendait pas à aborder un tel sujet, surtout pas alors qu’elle n’en a jamais parlé au premier concerné d’une manière ou d’une autre. Finalement la Villanelle se rend compte qu’elle n’a aucune idée de la situation amoureuse de son ami, de ses envies et projets pour l’avenir. Le malaise d’Edge se fait ressentir alors qu’il tente maladroitement de changer de sujet et, en parallèle, de lieu de discussion. Désireuse de ne pas le laisser seul, elle hoche vivement de la tête et le gratifie d’un bonne idée comme s’il venait d’inventer l’eau chaude. Il a fait bien plus de choses pour elle dont il ne pourrait se douter, c’est la raison pour laquelle elle ressent encore et toujours à son tour le besoin de l’aider dès qu’elle le peut.

Ils se retrouvent tous assis dans le canapé, les jumeaux endormis dans leur poussette et Tamara au milieu de tout le monde, telle la maîtresse des lieux qu’elle personnifie à la perfection. "Mais parlons un peu de toi Charlie, Edge ne me présente pas n’importe qui… comment est-ce que vous êtes rencontrés d'ailleurs ?" De l’histoire de son fils, Tamara se fait curieuse de son invitée. Charlie sait que tout ne part que d’une bonne intention, raison pour laquelle elle tente de ne pas montrer ses doutes éphémères. “Je n’ai pas d’histoire rocambolesque à raconter, malheureusement. On s’est rencontrés au club de boxe et … on avait quelques points en commun.” Le sourire qu’elle tend est pour Tamara, ses yeux se perdent seulement sur le visage d’Edge, pourtant. De cette manière elle tente de s’assurer que son mensonge / omission de vérité soit assez cohérent, assez bon pour être cru. Après tout, ils se sont réellement rencontrés au club de boxe et ils avaient (ont) réellement quelques points en commun aussi, n’est ce pas ? “Désolée, il n’y a pas vraiment grand chose à raconter à ce sujet. Aujourd’hui je le soupçonne par contre de demander à boire un café ensemble simplement pour voir les jumeaux.” Un clin d’oeil se perd, cette fois ci bien plus amusé et bien plus certain que n’importe quoi avant. Charlie essaye pourtant de ne pas laisser la conversation dévier une fois de plus vers la parentalité, sujet qu’elle devine difficile à aborder pour lui - eux ? “Edge m’a dit que vous faisiez de la photographie ? Vous n’avez jamais pensé à en faire votre métier ?” Petite enfant curieuse, elle tourne son torse en direction de la mère de famille pour en savoir plus à son sujet. En en apprenant sur Tamara, elle sait que cela l’aidera aussi à mieux comprendre Edge, au fond. Il reste majoritairement un secret, à ses yeux.

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{the kids are alright}
crédit/ bangmybox(tumblr) ✰ w/ @charlie villanelle

Quand ta mère te demande de quelle façon vous vous êtes rencontrés, Charlie et toi, tu te contentes d’un sourire poli dans la direction de Charlie, prêt à la laisser répondre elle-même à cette question et à éclaircir les zones d’ombres. Elle fait un résumé plutôt juste de votre première rencontre, qui remonte à des éternités de cela maintenant que tu y penses... Entre ta démission, ta nouvelle relation avec Yasmine, ton aller-retour à l’hôpital... tellement de choses se sont passés en si peu de temps, cela te donnerait presque le tourni. Cependant, tu choisis de te concentrer sur les mots de Charlie et sa voix rassurante, tu te sens tout de même obligé d’intervenir, choisissant d’éclaircir un point ou deux. "Et quand elle dit quelques points communs, elle veut dire que je lui ai absolument tout appris... t’aurais dû la voir avant que je ne décide de lui apprendre comment donner un véritable uppercut, un désastre, vraiment..." Tu ponctues ta phrase par un autre clin d’œil, à l’adresse de Charlie, sachant qu’elle n’a plus vraiment besoin de conseil pour donner un coup de poing digne de ce nom maintenant.
Ton sourire est là et il s’agrandit quand Charlie t’accuse de juste vouloir  voir les jumeaux à chacune de vos interactions. Elle n’a pas complètement tort, il est vrai qu’il est plus facile d’être en compagnie d’enfants que d’adultes, personne ne pose de question désagréables, personne ne cherche à savoir quels sont tes plans pour un futur proche... C’est un très bon échange selon toi, alors vraiment, tu ne peux pas te plaindre. Tu fronces légèrement les sourcils quand Charlie s’excuse, l’atmosphère reste légère à souhait, le but n’est pas vraiment de lui faire subir un interrogatoire, loin de là. Tu espères qu’elle en a conscience, et tu es sur le point de le mentionner, quand Tamara, semble lire dans tes pensées, véritablement, et intervient à son tour, avec un sourire pour la jeune fille. "Pas la peine de t’excuser Charlie, tout le monde n’a pas le talent de certains pour parler à toute heure du jour et de la nuit."  Petite pique lancée à ton égard, mais tu l’acceptes dans un haussement des épaules, franchement, tu as entendu bien pire à ton sujet alors... tu survivras, vraiment. "Et oui, la photographie est ma grande passion depuis toujours... on a pas mal voyagé Edge et moi, ça m’a permis de prendre davantage de photos."
Tu hoches la tête aux mots de Tamara, sans elle, tu n’aurais jamais eu une passion similaire, tu n’aurais pas fini au sein des rangs de la police et... tu ne sais pas où tu serais tout simplement, un peu perdu, pas de doute là-dessus. "Et également de m’apprendre absolument tout ce qu’elle sait." Que tu ajoutes, décidant d’encore plus complimenter ta mère et de lui faire remarquer à quel point tout ceci est important pour toi... à ta manière, bien entendu. Et puis la question que pose Charlie, tu le lui as déjà posé, mais Tamara est beaucoup trop douée pour laisser tomber la finance, et surtout, elle aussi a été et est toujours une mère célibataire, elle a privilégié un métier où l’argent ne vient jamais à manquer, histoire de se mettre à l’abri du besoin. Tu le sais, ta mère ne te l’a jamais explicitement dit, mais tu le sais, tout comme tu sais que sa vie à elle aurait été complètement différente si tu n’avais pas vu le jour. "Mais cela reste avant tout une passion, j’aime mon métier, la photographie c’est seulement pour le temps libre... et toi que fais-tu comme métier ? J’imagine qu’avec les jumeaux tu n’as pas beaucoup de temps libre." Tamara pose la question, sur un ton qui se veut neutre et léger au possible, cependant, il s’agit de la femme qui t’a élevé et tu peux entendre sans problème la légère inquiétude dans sa voix, ou la lire dans son regard. Elle ne connaît Charlie que depuis une dizaine de minutes, et pourtant, elle s’inquiète déjà, au moins tu sais de qui tu tires ce trait-là de ta personnalité, pas vrai?

Telle une enfant sage doublée d’une bonne élève, Charlie écoute tout ce que Tamara a bien à lui dire et Edge à ajouter - souvent pour défendre son propre honneur. L’interaction entre les deux amuse la jeune femme qui rêverait de pouvoir en faire de même avec sa propre mère, ou ne serait-ce sa soeur. Elle garde ses mains posées sur ses genoux et ses yeux bleus tantôt posés sur Edge et tantôt sur Tamara, toujours un sourire sincère au coin des lèvres. Il s’agit d’assister à une pièce de théâtre pour laquelle elle s’est retrouvée au centre de tous les actes sans même s’en rendre compte et encore moins l’avoir cherché. La jeune femme pourrait ne pas se sentir à sa place ou se sentir vulgaire imposteur mais il n’en est rien : cette discussion et cette rencontre est une des plus agréables qu’elle ait eu à vivre dans toute son existence. "Mais cela reste avant tout une passion, j’aime mon métier, la photographie c’est seulement pour le temps libre... et toi que fais-tu comme métier ? J’imagine qu’avec les jumeaux tu n’as pas beaucoup de temps libre." Charlie a un rire qu’on pourrait qualifier de nerveux et il est vrai que désormais le sommeil est un véritable luxe dans sa vie. Pour autant le regard amoureux qu’elle laisse divaguer en direction des jumeaux laisse comprendre qu’elle ne changerait de mode de vie pour rien au monde. “Je suis secrétaire au poste de police. Je vais reprendre l’école de police, aussi, justement.” Adjointe administratif que l’aurait corrigée Cian pour lui rappeler qu’elle gère quand même des trucs importants - et qu’il croit sans doute bien plus en ses capacités que la jeune femme elle même. Charlie reste concise sur ce qu’elle a à annoncer, elle ne s’attarde pas en détails inutiles qui n’intéresseraient de toute façon sans doute personne.

Willow est la première à se plaindre d’être restée aussi longtemps dans sa poussette sans en sortir - Charlie aurait pu s’en douter - alors elle ne la laisse pas s’agiter plus longtemps et vient la prendre dans ses bras pour ne pas qu’elle réveille son frère. La discussion est toujours rythmée par les jumeaux sans qu’elle ne le désire réellement, alors elle s’excuse sans un mot mais par un demi sourire. “Elle a toujours besoin d’être le centre de l’attention.” Qu’ironise la jeune mère tout en berçant son enfant et dressant caricaturalement ses traits de caractère. En parallèle, son frère se porte toujours admirablement bien et se fait bien plus discret. Ils n’ont que quelques mois, pas même une année, mais déjà chacun affiche son propre caractère et surtout leurs différences. “Je ne pensais pas m’éterniser, de toute façon.” En haussant les épaules, le sourire de la blonde devient un peu plus triste alors qu’elle aurait sans doute aimé entendre les histoires de Tamara pendant toute une vie encore. Cette femme l’inspire réellement, entre son succès professionnel et privé, sa capacité à si bien réussir l’éducation de son enfant et surtout à garder un lien fort avec lui. “Mais j’étais heureuse de te rencontrer, sincèrement.” Ses mots vont de pair avec un hochement de tête en direction de la matriarche et c’est bien vers cette dernière aussi qu’elle tend doucement la main de Willow pour que sa fille lui fasse ce qui peut, de loin et sur un malentendu, ressembler à un signe d’au revoir. C’est aussi l’occasion pour Tamara de jouer de ses joues si jamais elle ressent le besoin de se venger délicatement de cette crise de nerfs avortée.

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{the kids are alright}
crédit/ bangmybox(tumblr) ✰ w/ @charlie villanelle

Non, tu ne pourrais décidément pas être à la place de Charlie et élever des enfants, deux qui plus est, tout seul. S’il y a encore quelques années, tu étais persuadé de vouloir des enfants, de te poser quelque part et de fonder une famille car c’est la prochaine étape logique à suivre dans ta vie, maintenant tu as plus que conscience qu’aucun parcourt n’est linéaire et que faire des plans ne sert strictement à rien. Donc les enfants ? Cela sera pour plus tard ou jamais, ce qui n’est pas une grande tragédie en soit, tu es déjà en paix avec cette partie de toi-même, tu n’es tout simplement pas prêt et forcer les choses ne serait bon pour personne, là encore, tu es suffisamment mature pour l’admettre. Quand Charlie finit par parler de sa profession, tu es le premier surpris, tu sais que tu n’es pas au courant de tous les détails de la vie de la jeune mère et la réciproque est vraie, totalement vraie, mais tu étais persuadé qu’elle avait toujours son métier de serveuse, comme quoi... tu avais tort sur toute la ligne et tu as loupé quelques épisodes dans sa vie, trop pris par tes propres problèmes et il faut bien le dire, consacrant tout ton temps libre à Yasmine.
"Hmm? Tu me l’avais pas dit et tu décides de rejoindre les rangs de la police de Brisbane, juste au moment où je pars, tu m’évites en vrai, c’est ça?" Tu fais la blague facilement, un peu trop facilement d’ailleurs et l’attention générale est de nouveau attirée et accaparée par les jumeaux la seconde suvante, quand Willow se fait entendre et réclame de l’attention, justement. Chose que tu peux tout à fait comprendre, et même approuver, en tant que fils unique. "Oh j’en connais un autre qui est comme ça..." Tamara te lance un regard presque accusateur et tu la prendrais au sérieux, si ce n’était pas pour le sourire qu’elle avait déjà sur le visage, tu fais tout de même mine d’être blessé, ton côté dramatique, bien entendu, et tu finis éclater de rire quand Tamara roule des yeux, te jugeant légèrement. Probablement, tu en as plus que l’habitute et tu l’observes tandis que Charlie lui présent officiellement sa fille, cette dernière plus que réveillée cette fois-ci.
"Ravie de te rencontrer, Willow." Tamara distrait l’enfant pendant un moment, assez pour que tu jettes un regard à Charlie, remarquant rapidement l’air attristé qui passe sur son visage, tandis qu’elle rappelle qu’elle ne veut pas déranger. Quelque chose de plutôt commun chez elle, le sentiment de prendre de la place et d’être de trop, tu as beau essayer de la rassurer à plusieurs reprises, tu as fait ce que tu as pu et tu pourras l’expliquer à Tamara plus tard, bien plus tard. Le but n’est pas de pousser Charlie dans ses retranchements ou quoi que ce soit du genre, non, tu voulais qu’elle rencontre ta mère pour réaliser qu’il est possible de tout avoir et qu’elle n’a besoin de personne pour être une femme accomplie et élever ses enfants. Tu en as la preuve sous tes yeux. "Eh bien dans tous les cas, tu sais toujours où nous trouver et où me trouver Charlie, je compte bien sur Edge pour te donner mon numéro de téléphone, n’hésite pas à t’en servir au besoin... okay?" Le ton de Tamara se fait légèrement insistant, un ton qui caractérise bien toutes les mères, tu en es certain et tu adresses un clin d’oeil à Charlie, signe que c’est bon, quoi qu’il advienne, Tamara l’a déjà adoptée. Et définitivement, tu sais de qui tu tiens cette fâcheuse habitude de prendre toutes les âmes en peine sous ton aile, visiblement, c’est de famille.