| somewhere between the ceiling and the wall (ginauden #68) |
| ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Ven 31 Juil - 2:42 | |
| Je quémande une seconde de plus, je demande un moment supplémentaire près d’elle dans ce monde qui n’appartient qu’à nous. Mes mains la ramènent à moi, mes lèvres l’emprisonnent. Je n’ai pas envie que ce soit un adieu, je n’ai pas envie qu’on compte le temps qu’il nous reste avant de devoir retourner dans ce monde réel qu’elle déteste sûrement autant que moi. Tout finit pourtant par ralentir, la vie semble déjà reprendre son cours et nos souffles reprennent chacun leur chemin, un peu plus apaisés que la seconde précédente et moins que la suivante. Ses prunelles retrouvent les miennes avant que ce ne soit autour de nos lèvres et après que tout soit allé trop vite, tout tourne désormais au ralenti. On s’embrasse de nouveau comme si c’était la dernière fois, quand bien même cela serait bien plus la dernière plutôt qu’autre chose. Mes lèvres ne font que répondre aux siennes, bien trop énamourées pour en faire autrement, sans doute au moins autant qu’elles sont terrifiées de l’issue de la situation et de ses conséquences.
Mon front se plisse contre le sien lorsqu’elle en vient à poser la question qui fait encore plus de mal maintenant qu’elle n’en a fait à l’époque. « On attend quoi, Auden? » Il est lâche, le dernier baiser que je dérobe sur ses lèvres. Il est aussi lâche qu’il est vital et possible, tant que je n’ai pas répondu à sa question. Mes mains ont de nouveau glissé autour de sa mâchoire, plus douces que jamais quand justement je ne sais faire que ça, avec elle. “On sait faire que ça.” Je reprends douloureusement les mots qu’elle avait eu à l’époque ; mêmes personnages, scène différente, contexte tout aussi impossible. Je ne veux pas attendre, pourtant. Je ne veux plus, je n’en peux plus. Je l’ai fait tant de fois que c’est devenu une habitude et aujourd’hui elle me semble impossible à perpétuer.
La mâchoire serrée et le souffle toujours court pour une infinité de raisons, j’expire une dernière fois contre sa peau dénudée avant de me reculer. Je prends le temps de replacer la couverture sur ses épaules gelées, quand bien même tout le reste de sa peau n’a plus rien de gelé depuis bien longtemps. J’ai perdu toute notion de temps et je m’en fous, j’en ai marre d’attendre. “Je t’aime.” Mes yeux cherchent les siens, presque désolés de cette aveux qui sonne comme une mise à mort anticipée. “Je sais faire que ça.” Et j’en suis désolé, si désolé. Elle aurait pu avoir qui elle veut, elle pourrait être qui elle veut et au lieu de ça c’est moi qu’elle se coltine depuis la première heure, quand même à ce moment là on était autant dans l’illégalité qu’aujourd’hui. |
| | | | (#)Ven 31 Juil - 4:56 | |
| Et il est là, il est juste là.
Il l’a toujours été et je l’ai toujours su. Dans chaque regard et dans chaque vanne, dans chaque contact même les plus infimes ; il y était et il y restera. Il est parti et moi aussi, on a cumulé les départs presque autant que les retours, mais lorsque mon corps n’est qu’à lui et lorsque le sien n’est qu’à moi elle est loin la finalité. Elle est impossible et inutile, la scène dans laquelle ce ne sont pas ses lèvres à lui que je cherche, que je quémande, qui sont celles qui font sens. On attend et on ne sait faire que ça, on multiplie les scènes où on se refuse l’un à l’autre quand on ne s’est jamais demandé pourquoi. On ne s’est jamais demandé pourquoi on s’aimait non plus, les raisons qui apparaissent futiles quand l’inné prend le dessus.
“Je t’aime.” “Je sais faire que ça.”
Il le dit à nouveau et la voix qu’il emploie me brise le coeur. Il le dit à nouveau et à la seconde où il expire ce sont ses lèvres que je chasse, j’attrape et je couve, le rassurant au mieux, mes paumes et mes doigts plus doux qu’ils ne l’ont jamais été quand ils sont investis de la mission de le ramener à moi. Les rôles sont inversés quand mes baisers dérivent à son front puis à sa tempe, ils le sont encore plus quand un bras vient se lover derrière sa nuque pour le ramener à moi alors que nos silhouettes se confondent encore sous les draps.
C’est à son oreille, que je suis égoïste. « Attends-moi. » C’est à son oreille que je le supplie encore une seule et ultime fois. « Attends-moi encore un peu. » C’est à son oreille que je lui confie mes pires démons, mes pires secrets. Ce que j’aurais fait même si il n’avait rien fait lui-même. Ma décision est prise depuis la seconde où je me sais enceinte d’un autre. « Quand on reviendra, je vais rompre avec lui. »
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| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Ven 31 Juil - 12:33 | |
| Le baiser est aussi nécessaire que douloureux, si j’ai prononcé un ‘désolé’ muet ça semble être à son tour de me faire part du sien. J’y réponds la mâchoire serrée, le coeur déjà ailleurs, relégué au second plan et à tous les autres ensuite puisque là est sa place. Je sais que je continuerai être auprès d’elle demain tout comme je sais aussi que ce ne sera jamais de la manière dont je le voudrais réellement. Mes doigts cherchent le contact sur sa peau et mon torse contre le sien, elle me presse un peu plus contre elle et je n’ai pas la force de résister pour déjà commencer à nous ramener sur Terre. Mes yeux fermés lui font confiance, ils laissent dériver ses lèvres où elle le souhaitera, ils la laissent faire tout ce qu’elle jugera bon, elle qui a su déverrouiller chaque porte au fil des années. Elle connaît le pire comme le meilleur, Ginny, et elle est toujours là. Ce soir encore elle voit à quel point cette situation me consume à petit feu, même si demain je m’en voudrai d’avoir été aussi stupide au point de laisser mes sentiments être aussi apparents. Je l’aime et c’est tout ce que je sais faire, je l’aime et c’est stupide, je l’aime et je l’aimerai toujours, même si jamais on ne pourra le montrer. Mes doigts pressent encore un peu plus son bras contre ma nuque et je me rapproche d’elle sans un mot de plus. Je pourrais lui répéter la même sentence une infinité de fois, pourtant.
« Attends-moi. » Mes sourcils se froncent d’incompréhension et mes yeux remontent vers elle dans le même élan, incertains d’avoir entendu ce qui a réellement été prononcé. Je ne sais faire que ça, l’aimer, tout comme je ne sais que l’attendre aussi. Elle n’a pas besoin de le demander, c’est devenu inné. J’attends, j’espère et je répare les dégâts causés par d’autres, je la ramasse à la petite cuillère et la laisse se reconstruire doucement pour ensuite laisser le cycle se répéter, croyant naïvement que le prochain sera le bon. « Attends-moi encore un peu. » C’est dans le pli de son bras que se loge mon visage, fatigué. Ces mots ne font que ranimer des cicatrices qui n’ont jamais eu le temps de guérir, véritables souvenirs de tout ce que j’ai pu vivre à ces côtés. « Quand on reviendra, je vais rompre avec lui. » C’est à ce moment là que la pression de mes doigts autour de sa chair se fait plus forte, le temps d’un instant. Mes yeux remontent aussitôt dans les siens, comme s’ils craignaient y déceler une quelconque moquerie de sa part. Ils passent d’une pupille à l’autre, presque inquiets de toutes les conséquences qui pourraient en découler. Je dégage enfin des mèches de cheveux derrière son oreille, habitude prise et gardée au fil des semaines et des années ensuite. Mon regard est aussi triste qu’il est amoureux et pourtant aucun sourire ne se loge sur mon visage. “Est ce que tu l’aimes Ginny ?” Je ne veux pas qu’elle fasse d’erreur, je ne veux pas qu’elle regrette, je ne veux pas qu’elle construise une vie avec moi autour de ‘et si’ de ce qui aurait pu se passer avec lui, son petit ami. Je ne veux pas faire de grandes envolées avec elle si elle a encore peur, parce que je sais qu’une fois qu’elle s’autorisera à être à mes côtés je ne pourrai plus jamais la laisser partir et qu’il sera enfin temps de rattraper les années perdues. Parce que peut être qu’elle en aime encore un autre mais pour moi elle a toujours été la seule et elle le restera. |
| | | | (#)Ven 31 Juil - 21:42 | |
| “Est ce que tu l’aimes Ginny ?” son corps en entier s’est replacé, alors qu’il replaçait d'office les mèches qui barraient mon visage. Ses yeux prennent le temps de scruter la réponse avant même que je ne l’articule, probablement même avant que je ne l’assume toute seule. Il sait tout Auden, il a gagné ce droit il y a plus d’une décennie et si porter des masques et jouer de barrières et de mensonges avec d’autres est devenu une seconde nature pendant trop longtemps pour moi, à lui, jamais je n’ai menti. Jamais je n’ai voulu mentir non plus.
Est-ce que tu l’aimes Ginny? Non. Je l’apprécie, je suis à l’aise avec lui. Il me fait rire, il est doux, il est parfait et il ne mérite pas que les mots quels qu’ils soient remontent si lentement contre ma gorge, que l’hésitation soit si longue.
Est-ce que tu l’aimes Ginny? J’ai cru. Pendant une fraction de seconde. Pouvoir l’aimer, pouvoir lui rendre l’amour qu’il n’en finit plus de me donner. J’ai cru que c’était ce que je voulais, que la vie méritait enfin d’être douce et d’être simple et que c’était à ses côtés que je finirais par aimer le calme qu’une relation sans épreuves ni défis crève-coeur ne pourrait amener.
Est-ce que tu l’aimes Ginny? « J’aurais voulu. »
Ils sont durs mes mots, ils sont aussi une constatation qui se détache d’elle-même, quand jamais je n’avais osé être ingrate au point de me poser la question et d’y répondre franchement. À moi, j’insistais en me disant que c’était pour le mieux. À moi, je me serais répondu d’un mensonge blanc clamant haut et fort que l’amour prend son temps et que du temps, on en avait une vie entière.
« Et j’aurais voulu aimer la vie qu’il veut construire avec moi. » mais ce n’est pas à ça que j’aspirais, quand on me l’a imposé avec Bailey. Ce n’est pas non plus à ça quoi j’aspire, quand Isaac me l’offre sur un plateau. Ce n’est pas la vie parfaite que je veux et ce n’est pas pas avec eux que je la voulais non plus. Est-ce que c’est ce que tu veux Ginny? « C'est toi que j’aime Auden. Ça a toujours été toi. » est-ce que c’est ce que tu veux toi aussi?
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| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
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cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Ven 31 Juil - 22:17 | |
| « J’aurais voulu. » J’aurais voulu moi aussi, j’aurais tellement voulu qu’elle puisse l’aimer autant que possible et qu’elle soit heureuse. J’aurais voulu qu’il soit celui qui puisse m'éclipser et que la vie de la brune se détache de la mienne pour qu’elle puisse aspirer à tout ce qu’elle désire et être foncièrement épanouie. Son bonheur et le sien seul, c’est finalement tout ce que je n’ai jamais cherché dans cette configuration de vie. A défaut d’entendre la pure et simple négation qui aurait pu me réjouir égoïstement, je me contente de cette révélation en demi teinte et mon souffle épuisé se casse entre ses clavicules, point sur lequel mes lèvres se posent et le reste de mon visage avec.
Les révélations continuent alors que je préfère ne pas parler de lui et de toujours me contenter du minimum et ce peu importe ce qu’elle a à dire. « Et j’aurais voulu aimer la vie qu’il veut construire avec moi. » Elle aurait voulu l’aimer mais c’est à ses côtés qu’elle a évolué dernièrement. Elle aurait voulu aimer la vie qu’il veut construire mais c’est son enfant qu’elle porte probablement, c’est une maison qu’ils retapent de leurs mains, c’est des rêves qu’ils partagent sûrement entre eux une fois les portes refermées. Pourtant c’est moi qui suis si proche d’elle ce soir tout comme je l’ai déjà été des centaines de fois avant, durant la dizaine d’années qui nous lient déjà. « C'est toi que j’aime Auden. Ça a toujours été toi. » A ça je n’ai rien à ajouter ni à redire, la vérité de ces paroles me consumant à petit feu. Pour moi aussi, il n’a toujours été question que d’elle. Moi aussi, je l’aime. Pourtant cela ne semble toujours pas suffisant. On a toujours besoin de preuve supplémentaires pour prouver avoir le droit d’être aux côtés l’un de l’autre et peu importe ce qu’on pourra dire ou ajouter de plus, personne ne nous autorisera à ne former qu’un. Officiellement, il n’y a jamais eu de nous. Officieusement, il n’a toujours été question que de ça.
A défaut de trouver les mots justes pour lui répondre, ce sont mes lèvres qui le font à leur place alors qu’elles lui offrent un énième baiser aussi douloureux que vital. Je m’attarde et mes dents avec, j’appréhende le moment où je n’aurai plus d’excuse et où je devrais lui répondre. Il n’arrive que quelques secondes plus tard à peine mais tout m’aura semblé durer une éternité. “On ne se cache plus. Quand il sait, on arrête de se cacher.” C’est un ordre autant qu’une demande, qu’une supplication. Je ne veux pas passer à côté d’une vie avec elle, pas alors que je le fais déjà depuis si longtemps. Mes doigts s’enfoncent dans sa chair et je m’imprègne de son odeur encore un peu alors que je sais que je vais de nouveau devoir me contenter de la sentir sur son passage à l’atelier. Je sais qu’une fois rentrés tout sera de nouveau compliqué tout comme je sais que demain déjà tout sera différent. “J’ai plus envie d’attendre, Gin.” J’en ai marre, je suis fatigué et à bout de souffle autant que de nerfs. Je ne sais plus, je n’en peux plus. J’ai besoin d’elle et mes lèvres reprennent le baiser pour la faire taire, quand d’ici quelques minutes j’aurai décrété qu’il est l’heure pour nous de dormir et que j’espère que cela suffira à ne plus en reparler. On a besoin d’actions maintenant. |
| | | | (#)Sam 1 Aoû - 0:06 | |
| L’attente est terminée, l’attente n’a plus lieu d’être. Le timing ne sera jamais parfait et personne ne nous l’autorisera jamais. “On ne se cache plus. Quand il sait, on arrête de se cacher.” « C'est promis. » qu’elle souffle, ma voix, avant de se noyer à nouveau contre ses lèvres. Ma tête hoche doucement de la positive, coupant l’élan d’un autre oui, d’une infinité soufflée quand c’est à mon tour de relancer le baiser, pressant sa silhouette un peu plus contre la mienne. Les vestiges d’il y a deux ans me terrorisent encore, ceux où on avait tenté de se faire telle promesse avant qu’il ne recule de dix pas quand j’avais tenté d’en faire un seul. Je ne lui en veux pas pourtant et ne lui en voudrai jamais d’avoir mis ses limites à l’époque, celles-là même qui me nouent la gorge encore aujourd’hui. Il n’avait pas besoin de me dire qu’il m’aimait que je l’aurais fait pour deux, pourtant aujourd’hui il chasse tous les éclats et tous les démons qui restent. Ceux qui justement n’étaient apparus que lorsqu’il avait décider de tout faire sauf de rester. Elles font encore mal les marques, les stigmates ancrés dans mes souvenirs brouillés de son dos qui quittait l’atelier. Mais j’ai appris à grandir et j’ai appris à l’accepter. Il n’était pas prêt quand je l’étais, l’inverse il y a une poignée d’années avant ça étant toute aussi vraie.
“J’ai plus envie d’attendre, Gin.” ce soir, c’est la première fois depuis toujours qu’on trouve enfin le même rythme, qu’on se retrouve enfin au même endroit, à vouloir la même chose sans penser aux conséquences. Ce sera compliqué et ce sera difficile, mais quand mes prunelles trouvent les siennes et s’y ancrent à travers les bribes de pleine lune qu’elles y reflètent, ils sont là les adieux, il est là le compte à rebours. On dit adieu à cet avant-là, on dit adieu à tout ça. Ce n’est plus nous, d’avoir aussi mal. « On a jamais voulu attendre, n’est-ce pas? » on a dû attendre, on a pensé devoir attendre, on a tenté d’attendre, on a plus souvent réussi que échoué. Mais on a jamais voulu attendre pour s’aimer.
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