| jamson + I hope that I will always have all eyes on you |
| | (#)Mar 14 Juil 2015 - 19:33 | |
| Mon regard n'a pas cessé de faire un nombre incalculable d'allers et retours entre mes invités, mon assiette, et la table à l'autre bout du restaurant. Je souris un peu à es interlocuteurs, pique dans ma salade, et profite généralement d'une gorgée d'eau pour continuer d'épier ce duo de clients à quelques mètres de nous. J'avoue volontiers que la discussion de l'éditeur et de l'agent qui m'accompagnent est d'un ennui monstrueux. Comme souvent, à vrai dire. Ces personnes ne cherchent qu'à attirer l'attention, passent tout le temps du déjeuner à vous caresser dans le sens du poil, parler de tout et n'importe quoi -politique et conjoncture la plupart du temps-, embrayent doucement vers les thèmes qui les touchent un peu plus, et, après deux heures de papotage incessant et barbant au possible ne semblant passionner qu'eux, en arrivent à leur objectif : caser le nom de leur poulain du moment, qui s'avère être, par le plus grand des hasards, en tournée médiatique afin de faire la promotion d'un film, d'un album, ou, en l’occurrence, d'un livre. Toute une stratégie, une manège que je connais par coeur. Au final, je n'ai besoin d'être réellement attentif qu'à la fin du plat principal, moment privilégié pour aborder les négociations qui s'installent entre le passage de la serveuse et la prise de commande du dessert. Lorsque mon café gourmand arrive sur la table, il est déjà acté que l'auteur en question passera dans une émission de début d'après-midi en début de semaine prochaine. Je termine la verrine de mousse au chocolat lorsque le couple qui m'intéresse quitte sa table. Je me lève immédiatement à mon tour. « Excusez-moi, un autre rendez-vous m'attend. » je lance, distrait, les observant se quitter sur le pas de la porte du restaurant. Je fais signe à la serveuse d'apporter de quoi régler la note par carte de crédit, paye rapidement et m’éclipse en m'excusant à nouveau, l'air en retard. A l'extérieur, la jeune femme se trouve déjà à une centaine de mètres. C'est qu'elle marche vite, la brunette. Je lui cours après et, non loin d'elle, l'interpelle afin qu'elle s'arrête. « Maddy ! » Je dois l'appeler une seconde fois avant qu'elle ne daigne se retourner. Je marche jusqu'à elle, lui souriant, et la rejoins en quelques pas. Je l'embrasse sur la joue, visiblement ravi de la voir, avant que nous reprenions la marche. « Je t'ai vu à une table, mais je n'ai pas voulu déranger. » dis-je, faisant comprendre que je me trouvais dans le même restaurant qu'elle. Et omettant bien entendu de mentionner les longues minutes passées à l'observer, l'épier en coin, aussi discrètement que possible -me forçant à manger malgré un estomac serré, de plus en plus noué. La jeune femme est pimpante, souriante, visiblement en bien meilleure forme que le soir où nous nous sommes vus sous le perron de son immeuble. Elle semblait à l'aise avec l'homme qui l'accompagnait. J'ai eu tout le loisir de la voir le regarder avec ses grands yeux bleus brillants, battant des cils. Plusieurs fois, j'ai pensé à aller les voir, prenant plaisir à les interrompre, ne serais-ce qu'une minute pour coller une bise à Madison et la forcer me présenter l'homme à ses côtés, histoire de m'en faire rapidement une idée. Il a été assez difficile de lutter contre cette idée. Mais j'ai pris sur moi ces immenses vagues de possessivité qui m'auraient pousser à agir de cette manière inconvenante. La jeune femme m'en aurait certainement voulu. Elle me connaît trop bien pour penser que mon intervention aurait été sans arrière pensée. Et je ne tiens pas à m'attirer les foudres de la jolie brune en reprenant mes bien mauvaises habitudes surprotectrices et étouffantes. « Qu'est-ce que tu faisais là ? » je demande l'air aussi innocent que possible. J'aurais pu demander directement avec qui elle avait déjeuné, mais cela aurait cruellement manqué de subtilité. Elle devinerait facilement que j'ai pu l'observer. L'objet de sa sortie au restaurant devrait suffire à me mettre sur la piste concernant l'identité de son interlocuteur, tout en lui laissant de la marge pour me dévoiler les détails dont elle peut choisir de me faire part ou non. |
| | | | (#)Ven 17 Juil 2015 - 12:49 | |
| Le déjeuner de Madison n'avait pas été bien copieux, elle s'était contentée d'un dessert, mais cela ne l'avait pas empêché de trainer dans son restaurant puisqu'elle avait eu pas mal de choses à voir avec son client, Julian. L'organisatrice d'événementiel n'avait pas eu très faim, mais si elle avait pu faire du beau brun son quatre-heure elle l'aurait fait, hélas il n'était pas libre, chose qui n'était pas étonnante puisque la majorité des hommes qui lui plaisaient étaient déjà casés, mais devoir se retenir de faire quoique ce soit avec lui c'était vraiment de la torture, elle n'avait jamais eut autant envie de sauter sur quelqu'un depuis qu'elle était en Australie. La brunette dû se contenter d'un flirt, certes un qui n'était pas court mais c'était tellement insuffisant, elle était frustrée intérieurement. Madison ne montrait pas du tout sa frustration, elle avait le sourire aux lèvres, malgré l'entartrage qu'elle avait eu à cause d'un duo de sales gosses qui avaient profité de l'absence de leur mère pour faire n'importe quoi, elle était heureuse, le coup de fil qu'elle avait passé aux toilettes avait grandement contribué à sa bonne humeur, il lui avait fait oublié l'humiliation qu'elle avait subie. Heureusement que Julian avait fait preuve de galanterie, qu'il ne s'était pas moqué d'elle et qui l'avait nettoyé sinon elle ne savait pas comment elle aurait réagi, elle n'aurait peut-être pas su garder son calme. Elle n'avait pas piqué le moindre scandale aux employés alors qu'elle aurait pu, mais le fait d'apprendre que ses amis d'Angleterre viendraient lui rendre visite avait véritablement ensoleillé sa journée. La brunette était aussi ravie de voir qu'elle ne s'était pas fait d'illusions au sujet de l'avocat, entre les compliments qu'il lui avait fait, la manière qu'il avait de la regarder et le fait qu'il voulait faire sa connaissance en dehors du travail, elle avait tous les éléments qu'il lui fallait pour être sûre qu'il était attiré par elle, chose qu'elle n'avait pas pu vérifier correctement lors de leur courte entrevue à son agence. Néanmoins, elle n'allait pas le crier sur tous les toits, mettre tout Brisbane au courant que leur attirance était réciproque serait purement débile, ça serait se tirer une balle dans le pied alors elle décida de garder ça pour elle. Elle aurait pu continuer de parler à son client à l'extérieur du restaurant, mais elle avait peur de commettre des impairs alors elle préféra se dépêcher de s'éloigner de la bâtisse.
La jeune femme n'avait pas du tout remarqué que quelqu'un la suivait, il fallu qu'elle soit interpellée pour qu'elle s'arrête de marcher. « Jamie ? » Elle se retourna, c'était bien lui. Il lui apprit qu'il l'avait vu à une table, ce qui voulait dire qu'il avait tout vu et peut-être même tout entendu, merde pour la discrétion c'était râpé. « Ah bon tu étais au restaurant toi aussi ? Je ne t'ai pas vu. » En même temps soit elle fixait Julian ou soit elle regardait son catalogue alors elle aurait difficilement pu voir que son ami, qui lui était à l'autre bout de la salle. Il avait dû entendre le cri de joie qu'elle avait poussé quand elle était aux toilettes et il devait l'avoir vu recouverte de tarte à la crème. « Zut moi qui voulais garder l'histoire de l'entartrage entre moi et Julian. » Dit-elle d'une voix quasiment inaudible. « Tu étais avec Joanne ? Ou c'était un rendez-vous professionnel ? » Elle lui posait des questions pour éviter d'être trop questionner, pour que la conversation soit centré sur lui, mais elle n'y échappera pas puisqu'il demanda ce qu'elle faisait là. « J'avais rendez-vous avec un client pour organiser un mariage, la routine quoi. » L'organisatrice d'événementiel ne savait pas si elle avait l'air crédible lorsqu'elle disait que c'était comme d'habitude, elle était quand même bien plus joyeuse que la dernière fois qu'elle l'avait vu, il devait se douter qu'il s'était passé quelque chose depuis, mais comme elle était de nature souriante elle pensait qu'il ne devinerait pas forcément que si elle était aussi radieuse c'était parce qu'elle en pinçait pour Julian. |
| | | | (#)Mar 21 Juil 2015 - 18:44 | |
| Oh ça, je sais bien que Madison ne m'avait pas vu. Heureusement, d'ailleurs. J'ai ainsi eu tout le loisir de l'observer faire les yeux doux au beau brun qui partageait sa table. Sourire comme une collégienne devant la photo de son chanteur de boys band préféré. Pour aller assez régulièrement au sport avec le Julian en question, je d'ailleurs dire qu'il pourrait facilement faire la couverture des magasines. Pas étonnant que la jeune femme soit toute chose à côté de lui. Peut-être a-t-il d'encore meilleur gènes que les Keynes. « Je ne dirai rien à personne, ne t'en fais pas. » je chuchote à propos de cette histoire d'entartage, un sourire assez malicieux sur les lèvres pour qu'elle puisse en douter. Mais je ne vois pas vraiment à quelle occasion, à qui, ni pourquoi je mentionnerais ce petit incident. Je la taquine, tout simplement. Mes mains viennent s'enfoncer dans mes poches pendant que nous marchons. Je ne sais pas vraiment vers où. Sûrement en direction de l'appartement de Madison, puisqu'elle ne vit pas loin d'ici. J'attraperai un taxi une fois arrivés au pied de son immeuble, pour rentrer à la radio. La jeune femme me demande pourquoi je me trouvais dans le restaurant, pensant que Joanne pouvait éventuellement s'y trouver avec moi. « Si j'étais avec Joanne, tu crois vraiment qu'elle m'aurait laissé partir en courant du restaurant pour rattraper une autre femme ? » je réponds en riant doucement. En soi, la réponse est malheureusement oui. Ma petite blonde ne sait que trop peu s'imposer pour empêcher quoi que ce soit de ce genre. Elle me l'aurait peut-être fait payer plus tard. Ou même pas. En réalité, c'est plutôt moi qui n'aurait pas agi ainsi. D'ailleurs, si Joanne avait été là, je n'aurais peut-être même pas remarqué Madison. « D'autant plus que tu as été l'objet d'une belle crise de jalousie l'autre jour. » je souligne avec un sourire. C'était bien moins amusant à vivre sur le moment. La jeune femme n'avait vraiment pas supporté que je puisse appeler « princesse » une femme qui lui était inconnu, au téléphone. Avec le recul, je pouvais le comprendre. Maintenant, j'ose espérer que Joanne sera moins sensible au sujet de mon amie, à l'avenir. Elle a bien compris l'importance qu'elle a pour moi. Qu'elle ne constitue pas une menace pour elle. J'en viens finalement à la raison de ma sortie pour déjeuner ; « C'était juste un rendez-vous professionnel. Un éditeur. Rien de passionnant. » D'ailleurs, il n'y a rien à en dire de plus. Et ce n'est pas le genre de sujet sur lequel je souhaite m'étendre pour le moment. Non, ce qui m'intéresse, ce sont ces immenses battements de cils qui ont sûrement achevé la noyade des Philippines à force de tsunamis. Un client, me dit-elle. Futur marié. Ce que je sais déjà. Je secoue naïvement la tête, faisant mine de la croire, de bien comprendre que ce n'était qu'un innocent déjeuner dans le but d'organiser le mariage à venir de Julian. Et avec ce même air parfaitement crédule, comme si de rien n'était, je demande ; « Et tu flirtes souvent avec les clients dont tu prépares le mariage ? » Je sais déjà que Madison va, option une, essayer de me persuader que je me fais des idées parce que je suis vraiment trop protecteur avec elle et que je vois une menace dans n'importe quel être humain de sexe masculin l'approchant à moins de cent mètres, et que, franchement, je ferais mieux de lui lâcher la grappe (ce qui est loin d'être faux) ; ou, option deux, piquer une crise, me détester quelques jours, avant d'éventuellement accepter d'en parler un peu plus. Alors, avant qu'elle ne choisisse un scénario ou l'autre, j'ajoute ; « La dernière fois que je t'ai vu sourire aussi niaisement, je crois que c'est la première fois que tu as vu ce très cher Castiel passer devant toi dans un couloir de l'école. » Le genre de scène dont je me souviendrai encore longtemps. « J'aurais pu ramasser ta mâchoire par terre. » Alors que, entre nous, je ne vois vraiment pas ce qu'elle avait pu lui trouver. Le gringalet méchu. Et les goûts de Madison ne semblent pas s'arranger avec le temps, passant d'un parfait abruti à un futur marié. Je finis par avouer ; « C'est l'avocat d'ABC, ton Julian. Il nous donne un coup de main quand un politicien fait une erreur de communication et veut faire appeler ça de la diffamation. » Donc, je le connais. A croire que la pauvre Madison ne peut pas m'échapper, quoi qu'elle fasse. |
| | | | (#)Lun 27 Juil 2015 - 21:02 | |
| Big brother avait tout vu, mince alors comment elle allait faire pour garder son crush secret ? Madison savait qu'elle pouvait faire confiance à Jamie pour garder des secrets, mais elle ne pensait pas que c'était une bonne idée de lui parler de Julian, elle savait qu'il lui ferait la même leçon que pour Castiel, qu'il lui dirait que ce n'est pas un homme pour elle et blabla... elle n'avait pas besoin de ça à l'heure actuelle, tout ce qu'elle voulait c'était rentrer chez elle et se prendre une bonne douche, cela lui ferait du bien après la grosse tarte à la crème qu'elle s'était mangée, elle avait beau s'être nettoyée un peu plus tôt elle se sentait encore collante. Il lui chuchota qu'il ne raconterait rien à personne, tout en ayant un petit sourire malicieux et il avait intérêt, elle n'avait pas envie qu'il mette au courant leurs connaissances en commun qu'elle avait été humiliée devant un de ses clients. Lorsqu'il lui demanda si elle pensait que Joanne était prête à le laisser partir pour rattraper une autre femme elle se sentit presque bête, mais elle n'avait pas trouvé autre chose pour éviter que la conversation ne soit trop centré sur son rendez-vous avec Julian. Elle haussa des épaules. « Je ne sais pas, quand tu as une idée en tête tu es difficile à tenir... » Elle n'avait pas pensé au fait qu'il aurait été trop obnubilé par sa blonde pour voir qu'elle se trouvait dans la même restaurant que lui, mais il aimait tellement la surveiller que ça ne l'aurait pas étonné qu'il jette un coup d'œil alors que sa chérie était juste en face. Il lui apprit qu'elle avait été l'objet d'une belle crise de jalousie. « Ah bon et pourquoi ? » Demanda t-elle le plus innocemment du monde alors qu'elle savait très bien que la relation particulière qu'ils avaient rendrait jalouse n'importe quelle femme. Elle s'imagina qu'il avait dû appeler Charlie et qu'il l'avait engueulé pour l'avoir toucher sans sa permission et que Joanne avait tout entendu. « Désolée d'avoir été l'objet d'une dispute. » Sachant que tout n'était pas rose entre eux elle n'aimait pas vraiment savoir qu'elle avait pu causer une énième engueulade. Il lui demanda si elle flirtait souvent avec ses clients, elle prit un air faussement choquée d'avoir entendu une telle question. « Comment tu peux imaginer que je flirte avec les clients dont j'organise les mariages ? Tu me déçois de m'imaginer capable d'une telle chose. » Il compara carrément sa manière de sourire avec Julian à celle qu'elle faisait lorsqu'elle avait croisé Castiel pour la première fois, c'était aussi évident que cela qu'elle en pinçait pour l'avocat ? Il fallait vraiment qu'elle travaille sur la discrétion ou tout ceux qui auront le malheur de le voir en sa présence devineront ce qu'elle ressentait pour lui, sa fiancée la première. « Tu sais très bien que c'est dans ma nature d'être souriante et puis je ne vais quand même pas tirer la gueule à mes clients tout de même... s'il suffit que je souris à des hommes pour que tu penses que je flirte avec eux alors tu dois croire que je drague la moitié de la terre. » Madison tentait de se justifier comme elle le pouvait, elle ne voulait surtout pas admettre qu'il avait raison. Elle haussa des sourcils lorsqu'il lui dit qu'il connaissait Julian, il devait très certainement avoir vu à quoi ressemblait sa fiancée enfin s'il le fréquentait en dehors du travail. « D'accord alors je présume que tu le connais bien, que tu sais qu'il est en couple depuis quatre ans et qu'il serait totalement débile que je commence à le draguer en sachant que c'est foutu d'avance. » La jeune femme venait à moitié d'avouer son attirance pour lui et merde, maintenant il devait être sûr qu'elle craquait pour lui. « Tu ne crois pas que j'ai assez donné avec Charlie et sa Kate ? Je ne vais pas me faire avoir une deuxième fois. » Elle se pensait crédible en disant cela, mais elle se doutait qu'elle ne pouvait déjà plus se rattraper. « Et puis tu t'es dépêché de me rattraper uniquement pour me demander cela ? Tu ne t'arranges pas mon vieux, il va falloir arrêter de voir chaque homme un minimum potable comme une menace ou tu n'as pas fini de stresser. » En attendant l'attirance qu'il y avait entre elle et son demi-frère il ne l'avait pas vu venir, comme quoi il y avait quand même certaines choses qui lui échappaient et c'était plutôt rassurant, manque de bol aujourd'hui elle n'avait pas eu la même chance. |
| | | | (#)Jeu 30 Juil 2015 - 15:44 | |
| Madison me parle l'air de rien, espérant certainement échapper au sujet de Julian, et ce déjeuner bourré de jolis sourires enjôleurs. Elle me demande la raison de ma dispute avec Joanne à son propos. J'hausse les épaules, ce n'était vraiment rien ; « C'était juste un jour où je t'avais au téléphone, et elle n'a pas apprécié que je t'appelle « princesse ». » Ce qui est compréhensible lorsqu'on sait que je n'avais jamais mentionné l'existence de mon amie auprès d'elle. Elle ne connaissait ni son nom, ni d'où je la connais, quel lien nous lie. Pour elle, à ce moment là, il ne s'agissait que d'une autre femme affublée d'un surnom trop affectueux à son goût. Je balaye les excuses de Madison d'un geste dans l'air. « Ce n'est rien, c'est passé. » Et de toute manière, elle n'y pouvait strictement rien. Je suis le seul idiot de l'histoire, comme toujours. On ne fait pas mieux pour mettre les pieds dans le plat à toutes occasions. Comme prévu, la jeune femme joue les surprises et prend un air offusqué par ma remarque. Elle, draguer un client, futur marié ? Jamais, voyons. Mes yeux roulent vers le ciel. Je ne connais personne qu'un engagement, un couple, des fiançailles ou un mariage ait un jour empêché de flirter avec un des deux partis. Un flirt, ça n'engage à rien, après tout. Mais je vois que l'idée agace Madison, et c'est assez l'effet escompté. Les personnes énervées réfléchissent moins à ce qu'elles disent. Et ainsi, je peux espérer en savoir plus. « Pas la moitié de la terre, non. Seulement la partie composée de bruns ténébreux et baraqués. » je réponds à sa remarque, sarcastique à souhait. Elle a vraiment pris l'habitude de me jeter toute ma possessivité à la figure, surtout quand cela l'arrange. Quand elle veut me faire lâcher du leste. Je ne m'en vexe pas, même si ses remarques sont souvent désagréables et difficiles à digérer. Je fais ce qu'il me semble bien pour la protéger, prendre soin d'elle. Je me sais excessif, ce n'est un secret pour personne. Mais il n'y a rien à faire contre cela. Histoire de la titiller un peu plus, je lui explique que je connais un peu son Julian. Je sais en effet qu'il est fiancé, en couple depuis un moment. « Je sais qu'il n'a pas l'air très excité à l'idée de se marier. » j'ajoute en haussant les épaules. En soi, il n'a jamais rien dit de tel. Mais quelqu'un qui évoque peu, pour ne pas dire jamais, son couple et encore moins son mariage, qui ne laisse pas vraiment transparaître d'enthousiasme à cette idée, c'est ce que cela me laisse penser. Après l'avoir vu avec Madison, cette idée se confirme. La jeune femme évoque Charlie et Kate comme exemple d'un cas de figure similaire. « Donc tu admets qu'il te plaît. » je rétorque immédiatement. Après tout, si Julian prend le rôle de mon frère et sa fiancée celui de Kate, il est facile de lâcher cette déduction. Je parviens à faire perdre patience Madison. Encore une fois, elle ne se gêne pas pour me faire comprendre que j'en fais trop. Je serre les dents, agacé à mon tour par cette pluie de commentaires que je dois toujours avaler. « Excuse-moi de m'inquiéter pour toi. » je siffle. Après quelques pas, je prends son poignet pour la faire s'arrêter et me poste devant elle. Entre ça et ma conversation avec Charlie à son sujet, ces deux là me mettent à rude épreuve. Le visage fermé, la regardant sévèrement, je reprends ; « Ce n'est pas comme si tu n'avais pas le chic pour trouver « potable » tous les types capables de te faire du mal. » A croire que c'est ce qui lui plaît chez un homme : sa capacité à lui être nocif ou son degré d'engagement dans une autre relation. Plus il est méprisable ou inatteignable, plus elle s'en éprend. « Je te rappelle que je sais ce que c'est de devoir te ramasser en morceaux après qu'un connard soit passé par là, et ça me fait autant de mal qu'à toi. » J'hausse le ton malgré moi. Charlie m'a retourné la tête à son sujet, et je ne sais plus quoi penser. « J'en ai rien à faire de stresser et de t'emmerder si c'est pour t'épargner de repasser par là. Je ne compte pas laisser quoi que ce soit te détruire encore une fois. » dis-je fermement, la gorge serrée et le coeur battant à toute vitesse. Enervé qu'elle ne comprenne pas. Au fond, elle est toujours l'adolescente que j'ai gardé des heures dans mes bras, allongés dans le canapé, chez elle, en rentrant de l'hôpital. |
| | | | (#)Lun 3 Aoû 2015 - 15:27 | |
| Princesse elle trouvait ça mignon comme surnom, mais ce n'était pas un surnom du goût de Joanne, ce qui était compréhensible vu qu'elle aurait réagit de la même manière à sa place, elle ne savait même pas s'il lui avait déjà parlé de son existence vu qu'il ne lui avait jamais présenté sa chère & tendre. « Ah... tu ne devrais peut-être pas donner de surnoms aux autres femmes alors. » Ce qui pouvait être mal interprétable pour elle pouvait l'être encore plus pour des inconnus, cela n'arrangerait pas les affaires de Madison qu'on puisse croire qu'il se passe quelque chose entre elle et Jamie. « Mais tant mieux si c'est passé. » La brunette ne s'était jamais considérée comme une menace pour son couple et elle pensait que cela resterait toujours ainsi, bien évidemment elle aimerait que Joanne le comprenne, peut-être que cela se fera le jour où elle la rencontrera et qui finira bien par arriver tôt ou tard. Le ton sarcastique qu'il prenait ne lui plaisait pas, ni le fait qu'il roule des yeux d'ailleurs. Ses sourcils se froncèrent grandement. « Tu diis n'iiimporte quoiii ! » Non Madison n'aimait pas que les hommes bruns et baraqués, il lui était bien arrivé de sortir avec un roux plutôt mince, juste après Castiel d'ailleurs c'était ce qui avait influencé son choix, elle avait cherché à trouver quelqu'un qui lui était complètement opposé et elle avait trouvé cette personne en Gabriel, sauf que lui avait un défaut que son premier amour n'avait pas : il était amoureux d'une autre femme, ce qui ne valait pas vraiment mieux que toutes les cachotteries du Wildworth. Le visage de l'organisatrice d'événementiel s'adoucit soudainement lorsqu'elle entendu son ami dire que son client n'était pas très excité à l'idée de se marier, elle ne pu s'empêcher de penser à voix haute. « J'en étais sûre, j'aurais pu parier un chameau là-dessus. » Il lui demanda si elle admettait qu'il lui plaisait, c'était fatiguant d'avoir un interrogatoire, encore plus quand c'était Jamie qui le menait. Elle craqua. « BON d'accord j'admets qu'il me plaît, t'es content ? » Non il ne devait pas l'être, ce n'était pas une bonne nouvelle , il ne pouvait pas se réjouir qu'elle s'entiche d'un homme qui allait se marier dans quelques mois, encore plus en sachant que c'était son client et qu'elle était donc obligée de le revoir. Il s'empara de son poignet, elle arrêta de marcher. « Ce qui c'est passé à Londres ne recommencera pas Jamie. » Elle le savait particulièrement inquiet depuis le jour où il l'avait aidé à gérer sa fausse couche, avant ça il était un peu moins sur elle surtout en matière de garçons. Il lui disait qu'elle avait le chic pour s'amouracher des types capables de lui faire du mal, il n'avait pas tort. « Peut-être qu'il n'existe tout simplement pas d'hommes capables de me faire uniquement du bien... » Le pire c'est qu'elle pensait vraiment ce qu'elle disait, qu'elle était prête à accepter ce qui lui semblait être une fatalité. La brunette n'aimait pas voir son ange tardien en colère, ni qu'il lui rappelle qu'il était difficile de ramasser les morceaux une fois qu'elle était dévastée. « Tu crois que ça me plaît de craquer pour un homme qui va se marier d'ici quelques mois ? Tu crois que je le fais exprès ? » La mine de la jeune femme devenait triste. Elle marqua une courte pause. « Tu crois que je n'ai pas envie de vivre quelque chose de simple, de sans histoires ? Et bien si figure toi. » Sa voix qui était nerveuse commença à s'adoucir. « Mais Julian... avec Julian... c'est différent et tu sais pourquoi ? Parce qu'il s'agit d'un client et que je suis toujours juré que je ne toucherais jamais à un client qui est engagé. Je me suis battue pour en arriver là où j'en suis, je ne vais pas tout détruire pour un homme, je tiens à ma réputation. Si je fous tout en l'air, si je fous mon agence en l'air, je ferais mieux de retourner en Angleterre pour me faire oublier. » Elle libéra son poignet de l'emprise de Jamie. « Ok je rêve qu'il se passe quelque chose avec lui, mais ça se fera uniquement s'il devient célibataire, sinon je ne tenterais rien du tout, je te le promets alors détends toi s'il-te-plaît. Je n'aime pas te voir comme ça. » |
| | | | (#)Mer 5 Aoû 2015 - 13:47 | |
| Finalement, je craque. Je sens mon coeur se serrer face à toutes les piques qu'elle m'a lancées. Je sais que je la surprotège, je sais que je suis envahissant, que je devrais la laisser respirer. Je sais que je l'ennuie, qu'elle n'est plus la minuscule chose que j'ai sorti d'entre les crocs de la meute de loups dans un couloir de l'école. Qu'elle est grande, qu'elle peut se prendre en main, faire ce qu'elle veut, toutes les conneries qu'elle veut si ça lui chante même. Et que je n'ai pas mon mot à dire là dessus. Je ne peux pas la contrôler, la caser avec le type de mon choix -et il n'y en aurait pas, d'ailleurs-, l'enfermer dans son appartement pour qu'il ne lui arrive rien. Je m'inquiète beaucoup trop, constamment. C'est une chose capable de me bouffer. Je n'ai rien pu faire pour Oliver, puis j'ai été incapable de protéger Madison de son foutu Castiel ; l'idée d'un nouvel échec avec elle me met hors de moi. La jeune femme m'assure que l'épisode de Londres n'arrivera pas à nouveau. Je fronce les sourcils, la regarde de haut en bas. « Qu'est-ce que t'en sais ? » je demande. Les hommes qui prennent les femmes, s'amusent bien puis les jettent comme son cher premier amour sont présents partout. Elle a bien plus de tomber sur l'un d'eux que sur un type bien. Elle ne sait pas, elle ne sait rien Jon Snow. « Peut-être qu'il n'existe tout simplement pas d'hommes capables de me faire uniquement du bien... » Je la dévisage, vexé. Je suis trop en colère pour me décomposer, mais intérieurement, je n'en mène pas large. Ce n'était peut-être pas l'intention de Madison, mais je prends ses mots pour moi. Pour un autre de tous ses hommes incapables de lui faire du bien. Pourquoi est-ce que je ferais exception ? Je ne suis que le gars qui veut l'empêcher de mener sa vie comme elle le veut, toujours derrière elle, toujours à la traiter comme une fillette. Bien sûr que je fais partie du lot, comme tous les autres. N'avoir jamais failli, avoir toujours été présent pour elle, prêt à tout pour elle, ça ne compte pas. Je serre la mâchoire, un certain dégoût grimpant en moi que je masque du mieux que je peux. Tout le reste de ses paroles ne sont qu'un flot vague de syllabes qu'elle jette pour essayer de me convaincre -et de se convaincre elle-même- qu'il ne se passera rien avec son client. Parce que mariage, parce que réputation, parce que des bêtises dont se fichent bien les sentiments ; si elle craque pour lui, elle aura rapidement oublié tout ça. Comme elle a oublié que les amis de Castiel l'avaient droguée, et qu'il y avait peu de chances qu'il ne soit pas comme eux. Elle devient aveugle et bornée si facilement. Je lâche son poignet sans opposer de résistance. A vrai dire, ma main n'est plus qu'une asse molle au bout de mon bras qui pend le long de mon corps. Sa précédente phrase résonne encore dans ma tête. « Ne me fais pas des promesses que tu ne peux pas tenir. Tu sais l'importance que je donne aux promesses. » dis-je, monotone. Je suis plus calme. Plus froid aussi. « Et je ne crois pas que tu tiendras celle-là. » j'ajoute en détournant mon regard du sien. Je fourre mes mains dans mes poches, me sentant comme le dernier des idiots. Idiot de penser que je peux lui faire entendre raison. Je soupire. « De toute manière, ce que je peux dire ne changera rien, hein ? » Il y a une part de volonté, et une part de destin là-dedans. Il y a la Madison qui m'assure que rien ne se passera, la Madison qui ne demande que ça et se fiche bien des contraintes, et tout le reste de l'univers qui décide pour nous ce qui doit avoir lieu ou non. « Tu n'écoutes jamais, de toute façon. » je siffle entre mes dents. Elle n'a pas écouté concernant Castiel, elle s'est retrouvée dans de beaux draps ; elle a pu constater que j'avais toujours eu raison, et même tout cela n'est pas suffisant pour qu'elle apprenne. « Tu n'en feras qu'à ta tête, et je serais encore là pour ramasser les morceaux. » j'ajoute avec un sourire triste, haussant les épaules. Parce que je sais que, quoi qu'elle fasse, qu'importe la situation, je resterai fidèle au poste. Parce que j'ai promis de ne jamais la laisser tomber, et que même si elle va à mon encontre, je veux être là pour elle. « Le pauvre type qui veut ton bien. » Mais qui n'est pas foutu de lui faire du bien. Je passe une main dans mes cheveux, serre quelques mèches pour me sortir de ces lourdes pensées. Mon regard se pose sur un taxi arrivant au bout de la rue. Ma porte de sortie. Je dépose rapidement un baiser sur la joue de la jeune femme avant de faire signe au conducteur qui s'arrête à quelques mètres de nous. « A plus tard, Maddy. » je murmure, puis je m'éloigne d'elle et m’enfuis dans le taxi. |
| | | | (#)Mer 5 Aoû 2015 - 20:06 | |
| Jamie la prenait toujours pour un bébé, pour son bébé, elle savait qu'il était difficile voir impossible pour lui de la voir autrement. Il pensait que l'épisode de Londres pourrait se reproduire à n'importe quel moment, avant même qu'il ne se passe quelque chose avec Julian il s'imaginait qu'il la détruirait autant que Castiel avait pu le faire. « Parce que je sais comment déjà ça se termina si je fais quoique ce soit avec mon client... alors qu'avec Castiel je ne m'attendais pas à une telle fin, je ne pouvais pas présager que je tomberais enceinte de lui et encore moins que je ferais une fausse couche. Alors que si je vais trop loin avec Julian cela ne peut difficilement se terminer bien, voir pas du tout. » Évidemment il allait lui dire que lui il l'avait prédit que ça se terminait mal avec son premier amour, mais de toute manière il ne pouvait pas penser une seule seconde que ça se terminerait d'une bonne manière avec qui que ce soit. « Je suis persuadée que le pire est passé, qu'il ne pourra pas y avoir pire que ce qu'il s'est passé à Londres. » Combien de chances avait-elle de tomber à nouveau enceinte ? Très peu, depuis qu'elle avait vécu une fausse couche elle était plus que vigilante avec sa contraception, elle en devenait même complètement paranoïaque, surtout quand ses règles avaient quelques jours de retard. Son ange la dévisagera lorsqu'elle lui dit qu'il n'existait peut-être pas d'hommes capables de lui faire du bien, quand c'était sorti de sa bouche elle n'avait pas pensée une seule seconde qu'il pourrait le prendre personnellement, il lui paraissait évident que seuls les hommes pouvant l'intéresser amoureusement parlant étaient visés. L'amour l'avait aveuglé bien trop de fois, elle espérait que cette année elle ne l'aveuglera pas de tout, en tous cas son ami faisait tout pour qu'elle garde les yeux bien grands ouverts. Il lui rappela à quel point il tenait aux promesses, qu'elle ne devait pas en faire une qu'elle ne pourrait pas tenir. « Jamie...» Il se faisait plus froid, il ajouta que celle-ci elle ne la tiendra pas. « Jamie... tu as bien vu qu'aujourd'hui je n'ai rien fait de compromettant au rendez-vous, pourquoi je le ferais aux prochains ? » La brunette disait cela alors qu'elle savait très bien que sa prochaine entrevue avec Julian serait très différente de la première, premièrement parce qu'ils allaient se retrouver se retrouver dans un endroit éloigné de Brisbane où ils ne connaitront personne et deuxièmement parce qu'ils étaient censés se retrouver entièrement seuls, mais elle espérait tout de même que tout restera professionnel ce jour-là. Jamie lui disait que quoiqu'il dirait cela ne changerait rien, qu'elle ne l'écoutait jamais ce qui n'était pas entièrement faux mais pas totalement vrai non plus. « Si je souffre de nouveau cela ne sera pas de ta faute, cela sera uniquement de la mienne. Tu ne peux pas me protéger de tout Jamie... et je suis désolée si tu as pris ce que j'ai dit pour toi, tu n'étais pas visé tu sais. » Elle le regarda droit dans les yeux, essayant de voir s'il comprenait bien ce qu'elle lui disait. « Tu n'es pas un pauvre type, tu ne m'as jamais fait de mal... certes parfois tu es lourd, mais je sais que c'est dans ta nature d'être surprotecteur au point d'en devenir étouffant. » Ses paroles n'avaient pas l'air de le convaincre, il lui déposa un baiser sur la joue avant de faire signe à un taxi. « Jamie ne t'en va pas comme ça. » Pas alors qu'il était encore dans un sale état, comme la dernière fois qu'ils s'étaient vus. Elle ne voulait pas que leur entrevue se termine à nouveau mal, mais il ne lui laissera pas le choix puisqu'il monta dans la voiture. Madison resta immobile, elle regarda le taxi s'en aller avant de partir à son tour... Fin du rp.
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| | | | | | | | jamson + I hope that I will always have all eyes on you |
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