| we drifted to survive (ezra) |
| | (#)Lun 20 Juil 2020 - 21:52 | |
| Une tâche d’huile s’est immiscée dans le coin de la lettre que le facteur m’a tendu. Il sait où est la boîte aux lettres, pourtant, mais faire quelques dizaines de pas de plus aurait sûrement chamboulé la ligne tracée dans son esprit désignant le chemin à suivre. J’avais les mains dans le moteur d’une vieille Toyota comme on en voit des dizaines chaque semaine mais apparemment le courrier à distribuer lui a semblé plus important que de rajouter encore quelques dizaines de milliers de kilomètres de vie à la vieille dame. Mon regard lui a fait reconsidérer son sourire de premier de la classe et c’est finalement sans un mot que le jeune homme est reparti aussi vite qu’il est arrivé, laissant son dû dans un équilibre instable sur le rebord de la carrosserie.
Ce que peut bien recevoir Ezra comme courrier ne me regarde en rien et pourtant mes prunelles se sont déposée sur la partie réservée à l’expéditeur et j’en suis rapidement venu à la conclusion que tout était bien plus sérieux que je ne voulais le croire. Ce n’est pas encore cette annonce pour une remise sur des vérandas ou des piscines enterrées ; le nom d’un des fournisseurs du garage marqué à l’encre rouge me prouve malheureusement le contraire. J’aurais bien aimé laisser la lettre brûler dans la cheminée de mon appartement tout comme je sais qu’Ezra aurait tout autant préféré ne pas avoir à gérer ce problème en plus de tous les autres. Ses traits se sont durcis ces derniers temps et cela n’a rien à voir avec le coup de soleil qu’il a pris lors de son escapade télévisée. Encore une fois, j’aurais aimé que les choses soient aussi simples mais la vie m’a appris que ce n’est finalement que rarement le cas.
Je souffle longuement tout en reposant mes mains de part et d’autre du calandre et m’appuyant dessus de tout mon poids. J’ai beau tenter de fermer les yeux autant que possible et de ne pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, je sais que je ne peux pas suivre ce mode de vie indéfiniment. C’est finalement la raison pour laquelle j’attrape un chiffon et me nettoie grossièrement les mains avant d’attraper l’enveloppe entre deux doigts, méticuleux mais pas assez pour la donner à Ezra sans la salir au préalable.
Rendu à son bureau, je toque une seule fois et ouvre la porte après le temps d’attente qui me semble réglementaire, jugeant qu’au plus vite cette histoire sera réglée et au mieux ce sera pour tout le monde. “J’ai apparemment une tête à m’appeler Mecanor.” que je râle et marmonne pour moi même, donnant des indices de ma venue au patron de l’endroit. Je dépose l’enveloppe sur son bureau pour qu’il puisse lui même observer le nom de l’expéditeur et forger ses propres conclusions. Ce n’est un secret pour personne que le garage a des soucis financiers tout comme nous savons tous très bien que les fournisseurs sont toujours payés lors des derniers jours des délais imposés. Jusqu’à aujourd’hui, en tout cas. “C’est mauvais à quel point, Ezra ?” Je cherche son regard après avoir déjà fait un pas en arrière pour me distancer de la scène. Étant loin d’être l’employé parfait, je suis pourtant ici depuis bien assez longtemps pour connaître les rouages de l’entreprise et avoir su gagner la confiance de ses employés et du patron, sans doute bien malgré eux. Je ne demande pas de passe-droit, simplement la vérité ; sans toutes les tournures qu’il pourrait utiliser pour tenter de rassurer ses employés. Cela ne fonctionnera pas avec moi.
Dernière édition par Ichabod Bates le Mar 11 Aoû 2020 - 21:34, édité 1 fois |
| | | ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120 TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017). CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time. - surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
- and now the chapter is closed and done:
chronologie des sujets pas du tout à jour dans ma fiche de liens.
- et là, un petit géranium:
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015 | (#)Mer 29 Juil 2020 - 22:30 | |
| Quelques coups furent portés sur le bois de la porte de son bureau, et il fallut peut-être une seconde de trop à Ezra pour venir relever la tête. Les coups frappés, ils les connaissaient par coeur et pouvait anticiper directement qui désirait entrer dans son bureau. Des années et des années de pratique dont il n’était pas peu fier. Et si d’ordinaire, il n’était jamais mécontent de savoir que c’était Ichabod qui venait lui faire une petite visite dans son bureau, aujourd’hui tout était un peu différent, un brin dévié. Il aurait préféré passer une majeure partie de sa journée la tête plongée dans les papiers qui avaient attendu sagement son retour de l’aventure australienne de l’année. Il les avait ignoré pendant plusieurs jours, le temps de se mettre dans le bain, mais ne pouvait plus faire marche arrière désormais. « Vas-y entre. » Qu’il vint laisser entendre à la volée après s’être frotté rapidement les yeux. Il aurait préféré rester seul toute la journée car le retard à rattraper dans la paperasse n’était guère plaisant et qu’il n’était pas de meilleure compagnie dans ces moments là, se contentant d’engloutir des litres de cafés et de fumer parfois jusque clope sur clope. C’était une de ces journées là, aujourd’hui, et un léger nuage de nicotine grisâtre était suspendu dans l’air. Ce n’était, bien sûr, pas autorisé réellement dans le règlement de fumer sur son lieu de travail mais Ezra avait toujours fait fi de cette règle dans son propre bureau. Pour lui, mais également pour ses employés. « J’ai apparemment une tête à m’appeler Mecanor. » L’esquisse d’un sourire se fit entrevoir sur les lèvres d’Ezra. « Tu t’en aperçois que maintenant, vraiment ? » Il venait le taquiner et en rire, mais la vérité n’était pas si loin que ça. Icha travaillait désormais depuis plusieurs années aux côtés d’Ezra et ce dernier était plus fier de pouvoir dire qu’il était des siens. C’était un homme qui travaillait dur et plus que correctement, et qui avait sauvé la mise de son patron plus d’une fois par son savoir faire exceptionnel - de ceux qu’on n’apprenait qu’en pratiquant et que seules les années d’expérience savaient apporter. Retirant son sourire agaçant de son visage, Ezra vint pointer du menton la main du jeune homme. « C’est quoi ? » D’ordinaire, il ne se serait jamais déplacé jusque là pour lui apporter le courrier, Ichabod. Il l’avait dit lui-même, il n’était pas une boite aux lettres. Et pourtant, aujourd’hui, il se tenait là devant son patron, l’air plutôt sérieux. Et le regard d’Ezra n’eut qu’à suivre le sien pour tomber sur le nom de l’expéditeur de la lettre en question - un soupire ne put être retenu et s’échappa d’entre les lèvres du Beauregard. « C’est mauvais à quel point, Ezra ? » D’instinct, il vint secouer la tête. Il était hors de question que ce genre de conversation ait lieu là, maintenant, et avec un employé. Ce n’était pas le but ni l’objectif d’Ezra, qui avait fait en sorte tout le temps jusque maintenant de maintenir ça à l’abris des regards. « T’en fais pas pour ça, Icha. » Et pourtant il avait tout à s’en faire. Moins que son patron, certes, mais il était impliqué dans cette affaire à partir du moment où il vit signé son contrat d’embauche. « D’ici à quelques jours ce sera réglé et on en parlera plus. » De ce retard là, mais d’autres viendraient sans soucis et sans scrupules s’accumuler parce-que la vie ne s’arrêtait pas lorsqu’un délai approchait de sa date de fin.
- Spoiler:
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| | | | (#)Sam 15 Aoû 2020 - 19:00 | |
| L’omniprésence du nuage de fumée lorsqu’on entre dans le bureau d’Ezra est presque habituelle, si bien que je ne m’en formalise pas et me contente d’aller droit au but sans plus de cérémonies, en profitant pour me plaindre de servir de boîte aux lettres un peu trop régulièrement. Après tout, mon rôle dans ce garage consiste tant à réparer des voitures qu’à veiller sur tout le monde et être l’aîné râleur du groupe. « Tu t’en aperçois que maintenant, vraiment ? » Sur mon visage vient s’ajouter un sourire faible mais franc. Après tout, il a bien le droit de profiter de son humour autant qu’il le peut puisque je devine déjà que la teneur de la lettre lui ôtera toute envie de rire. “Je gardais encore un peu espoir que ça ne soit pas le cas.” J’avance à mon tour en entrant dans son jeu avant de finalement faire quelques pas de plus dans son bureau et lui tendre le papier d’un geste assuré. Il en faudra beaucoup plus pour me déstabiliser, pourtant je suis tout autant inquiet que peut le cacher l’être Ezra. Ce garage est toute sa vie et il est rapidement devenu la mienne avec.
Sa première réaction est de secouer la tête alors que la mienne consiste à éternellement rester stoïque face à toutes les situations du monde. Je pars du principe que j’ai déjà vécu bien pire et que tout doit avoir une solution, à terme. « T’en fais pas pour ça, Icha. » Il n’a pas idée du nombre de personnes qui ont payé cher le simple fait de me trouver un surnom, Ezra, et c’est bien mieux ainsi. Je sais qu’il essaye de garder la tête haute et froide pour nous tous là où il ne comprend pas qu’il ne gère pas une colonie de vacances mais bel et bien un garage : il n’est pas seul. Il tente au mieux d’être crédible dans son rôle de meneur de troupes et il l’est, là n’est pas la question. Le Beauregard a seulement bien du mal à mentir, surtout alors qu’il est pris au dépourvu et il ne faut pas avoir longuement étudié le comportement humain pour en venir à une telle conclusion. « D’ici à quelques jours ce sera réglé et on en parlera plus. » Il a beau tenter de clore hâtivement la discussion, je ne risque pas de le laisser s’en tirer aussi rapidement. A mon tour, je souffle doucement en prévention de la discussion qui va s’en suivre, laquelle ni lui ni moi n’allons apprécier avoir. Avant toutes choses, je prends pourtant la peine de refermer la porte derrière moi puisque j’estime que cette discussion ne regarde, pour le moment encore, que nous. Il veille sur tous les employés comme s’ils faisaient partie de sa famille et j’en fais de même, préservant les plus jeunes de problèmes qui ne les concernent encore pas directement. Si j’arrive à bien me débrouiller, lesdits problèmes ne les concerneront jamais, d’ailleurs. “Depuis le temps, tu sais bien que les mensonges ne marchent pas avec moi.” Pas dans ce sens là en tout cas, puisque dans l’autres je lui en ai servi autant que nécessaire et ce pendant des années. Mentir n’est pas ce que je préfère faire dans la vie, loin de là, et encore moins alors que ça concerne des personnes que j’estime … mais comme toujours, je n’ai pas le libre choix de mes actions ni de mes paroles.
A défaut de m'asseoir sur la chaise face à lui, j’appose ma main sur le dossier et me laisse quelque peu me reposer dessus. “Ce n’est pas la première lettre de ce genre qui arrive.” Je souffle, détestant avoir de telles paroles avec lui, comme si j’en étais réduit à l’infantiliser sans même le vouloir. “Ce n’est pas la dernière non plus, j’imagine.” Mon regard ne se dérobe pas du sien en aucune circonstance puisque je suis malheureusement bien trop certain des paroles que j’avance. Mon ego n’aurait eu aucun mal à supporter le fait d’avoir tort et, dans le cas présent, j’aurais même préféré que ce soit le cas. Pourtant il y a fort à parier qu’Ezra soit incapable de nier mes suppositions. “Depuis combien de temps le garage est dans le rouge ?” Le problème avec une famille, c’est qu’on ne peut pas en virer ses membres, même lorsqu’il n’y a plus de fond dans lequel puiser. Pourtant, cela semble inimaginable que de mettre la clé sous la porte non plus alors je sais qu’on trouvera une solution, tous les deux ou tous ensemble. |
| | | ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120 TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017). CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
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RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
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AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015 | (#)Ven 21 Aoû 2020 - 13:26 | |
| Tout dans son attitude et dans ses mots se voulait rassurant, se voulait léger. En rien il ne désirait inquiéter qui que ce soit, et il détestait déjà l’idée qu’Ichabod ait eu accès au courir si facilement. Ce n’était pas la première lettre de ce genre qu’il recevait ici, Ezra, et s’il s’en mordait les doigts il avait toujours agi pour faire en sorte qu’elles disparaissent vite. Les soucis n’étaient pas quelque-chose à laquelle il souhaitait s’habituer - mais il fallait avouer que ces derniers mois, ces derniers temps, ils persistaient et s’accrochaient davantage que d’ordinaire. « Depuis le temps, tu sais bien que les mensonges ne marchent pas avec moi. » Les yeux d’Ezra vinrent se relever pour venir à la rencontre du regard du Bates, qui restait d’un calme qui inspirait confiance. Mais il avait raison, au fond - les mensonges n’étaient pas quelque-chose qui fonctionnait avec lui et si Ezra voulait le convaincre qu’il avait raison, que dans quelques jours tout serait réglé, c’était surtout lui-même qu’il tentait de convaincre. Parce-qu’il lui était de plus en plus dur de croire que tout irait mieux au lendemain, qu’un jour tou redeviendrait comme ça l’était au bon vieux temps.
« Ce n’est pas la première lettre de ce genre qui arrive. » « Je sais. » Il vint tirer une bouffée de nicotine sur sa cigarette fraichement allumée. « Ce n’est pas la dernière non plus, j’imagine. » Un soupire se mêla à son air expiré. « Je sais aussi. » Il n’y avait aucun reproche dans le ton qu’Ezra employait, malgré la formulation de son point de vue qui pourrait porter à confusion. Ichabod venait faire une constatation qui, bien que malheureuse, ne pouvait être autrement que validée par le Beauregard lui-même. Les faits étaient là, et désormais matérialisés par cette enveloppe qu’Ezra finit par venir attraper, lui qui n’avait fait qu’arrêter son regard sur l’expéditeur jusque là. Elle allait pouvoir rejoindre le dossier spécialement créé pour ces occasions, là où il venait glisser les courriers qu’il ne souhaitait qu’à peine ouvrir et surtout ne plus recevoir.
« Depuis combien de temps le garage est dans le rouge ? » La question, la vraie. Celle qu’Ichabod devait surement mourir d’envie de poser depuis quelques temps déjà, n’étant pas dupe et encore moins crétin. Celle qu’Ezra évitait à tout prix, ne désirant pas réaliser que tout était bien pire que prévu, bien pire qu’il ne le voyait réellement. La question qu’il n’aurait accepté d’aucune autre personne du garage, faisant tous les efforts possibles pour que cette information ne fuite pas jusqu’aux oreilles de ses employés. Si Ezra était un brin énervé de ne pas avoir réussi à intercepter ce courir avant que le Bates ne l’ait entre les mains, il était soulagé d’un autre côté que ce soit lui et personne d’autre qui soit là devant lui, à le regarder, à attendre une réponse à sa question. Si Ezra ne lui devait en réalité rien et n’avait pas réellement besoin de se justifier quand à sa façon de gérer le garage, il ne voyait pas la scène se passer autrement car il savait qu’il devait beaucoup à Ichabod. Un nouveau soupire vite servir d’introduction à sa prochaine réponse. « Depuis quelques temps. » Là où le bas blessait. « Depuis le début de l’année dernière, en réalité, on flirt avec le rouge. J’avais réussi à remonter tout ça mais apparemment, pas de façon suffisante… » Il vint désigner du menton l’enveloppe sur le bureau, entre eux deux, traçant une ligne imaginaire entre deux mondes. « L’arrivée de nouveaux garages plus polyvalents, plus équipés, nous fait mal. » Et le petit rire qui vint s’échapper d’entre ses lèvres à la fuite fut railleur, chargé d’un stress que tout patron d’entreprise connaissait. Il n’attendit pas une seconde de plus avant d’apporter le tube blanc jusque ses lèvres, la cigarette n’était pas une solution aux soucis financiers du garage mais bien une réelle façon de soulager ses nerfs.
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| | | | (#)Mar 25 Aoû 2020 - 20:08 | |
| Le patron ne le sait sûrement pas mais d’une certaine façon, je sais moi aussi ce que c’est que d’être à la tête d’une entreprise et de devoir gérer finances, fournisseurs et employés. Je le faisais entouré d’armes à feu, de drogues en tout genre et de problèmes à base de qui a tué les alliés de qui mais ce n’est pas le moment pour venir lui préciser ce genre de détail. Ce n’est finalement qu’un détail de plus qui nous rapproche et fait qu’on arrive naturellement à s’entendre, malgré nos caractères et histoires bien différentes. Chacun évolue dans son propre milieu mais lorsque le besoin se fait ressentir, on sait qu’on peut compter l’un sur l’autre bien au delà des murs du garage et c’est la raison pour laquelle je m’inquiète davantage encore sur la période de temps depuis laquelle le problème s’étale. « Depuis quelques temps. » Sans répondre, je fais pourtant comprendre à Ezra que la réponse est bien trop vague et que j’attends plus de précision de sa part. Le Beauregard ne peut pas s’en tirer aussi facilement cette fois. Il aura mon aide sans l’avoir demandé parce qu’après tout nous sommes dans le même bateau ; et pour cela j’ai besoin d’avoir le plus d’informations possibles en ma possession pour mener à bien ce sauvetage.
Après un laps de temps que je ne cherche pas à calculer, Ezra se décide à venir amener des précisions sur la situation du garage et moi à écouter comme je le faisais dans le temps lorsque ça concernait les Manthas. « Depuis le début de l’année dernière, en réalité, on flirt avec le rouge. J’avais réussi à remonter tout ça mais apparemment, pas de façon suffisante… » La mâchoire serrée, je hoche de la positive sans prononcer le moindre mot. Mon esprit cherche déjà des alternatives à la situation mais à vrai dire aucune ne me convient totalement et beaucoup si ce n’est toutes flirtent avec l’illégalité. J’ai beau tenter de renier ce monde, je sais que j’en viendrai toujours à le retrouver d’une façon ou d’une autre puisque c’est auprès de ce dernier que j’ai été élevé. Après tout, je ne connais que ça tout comme certains ne connaissent justement que la légalité - ce qui, à mes yeux, semble bien plus attirant. « L’arrivée de nouveaux garages plus polyvalents, plus équipés, nous fait mal. » Le rire du brun est douloureux mais, ironiquement, pas autant qu’un avant bras qui se gangrène de jours en jours. Pas autant que la douleur d’un membre fantôme contre laquelle on ne peut rien non plus. Je cherche des comparaisons là où il n’y aurait en réalité jamais dû y en avoir. “Donc ce dont on a besoin, c’est d’investir dans de nouveaux équipements ?” Impossible de lui susurrer l’idée de faire un tri dans les employés. Je sais qu’il considère chacun d’entre eux, même les plus têtus, comme sa propre famille et à en juger par les problèmes qu’il a justement avec cette dernière et mon manque d’exemplarité à ce sujet, je préfère m’en tenir éloigné. “Et j’imagine que tu as déjà pensé à faire un prêt ?” Loin d’être une accusation, ma question se veut bien plus résignée qu’autre chose. Sûrement peu de banque (si ce n’est dire aucune) voudraient assurer un si petit garage comme Mecanor et ce n’est pas l’argument familial qui suffirait à les convaincre. Je me dois pourtant d’essayer de trouver toutes les solutions possibles avant d’en venir à celle que je garde dans un coin de mon esprit, interdite. “Dommage qu’on ne puisse tout simplement pas éliminer la concurrence.” Je conclue dans un rire, cynique, avant de venir prendre place sur la chaise face à Ezra plutôt que de faire les cent pas tel un chien en cage. |
| | | ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120 TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017). CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
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| La question d’Ichabod dérangeait, elle venait gratter des situations où Ezra aurait préféré ne jamais avoir à jeter un coup d’oeil tirant autant en longueur. Il le faisait, de temps à autres, lorsqu’il n’y avait plus d’autres choix et que fermer les yeux n’était plus la solution. Mais le moins il pratiquait l’exercice, le mieux il se portait. Et surtout, ce qui rendait la situation d’autant plus inconfortable, c’était le fait qu’un employé puisse en venir à remarquer cette faiblesse. Qu’il se doive des comptes à lui-même, c’était quelque-chose - qu’un des autres en viennent à lui en demander, de façon légitime, ça le rendait presque malade. « Donc ce dont on a besoin, c’est d’investir dans de nouveaux équipements ? » Le petit rire qui avait réussi à s’échapper, amèrement, d’entre ses lèvres se tut et se dissipa dans l’air. A la place, vint se glisser un soupire, alors qu’Ezra haussait quelque peu les épaules. « Entre autre. » Il anticipait déjà le regard d’Ichabod, toujours en face de lui, à cette réponse qui se voulait on ne peut plus vague alors au lieu d’attendre, il compléta de suite sa réponse cette fois ci. Parce-que dans cette situation, le Bates n’était pas l’ennemi - bien au contraire. Il faisait partie de la poignée de personnes en qui Ezra pouvait voir confiance, devait avoir confiance. Continuer à se renfermer sur lui même n’aurait plus d’intérêt, en réalité. « De nouveaux équipements, de la nouvelle main-d’oeuvre. Tu vas me dire que les deux vont ensemble et tu as raison. Mais avec un combo comme ça, on pourrait se permettre d’accueil plus de public en même temps, et une chose en entrainant une autre… » Il n’avait pas besoin de venir faire un dessin, il savait qu’Ichabod comprendrait parfaitement la suite logique de ses pensées. S’ils pouvaient se permettre d’accueil plus de public car plus de main d’oeuvre et de matériel de disponible, ils pourraient remplir les caisses plus rapidement, se faire connaître davantage - et la liste des avantages était plus longue que le bras.
« Et j’imagine que tu as déjà pensé à faire un prêt ? » Le soupire d’Ezra suffirait à venir répondre à la question du jeune homme. Il y avait songé - plutôt mille fois qu’une. Et pour toutes autant de fois, il avait essuyé des refus. Les demandes avaient été faites, les démarches enclenchées, mais Ezra se retrouvait face à un mur dès qu’il fallait en venir au moment de prêter l’argent. Les banques voulaient lui faire confiance, mais étant donné qu’il ne montrait pas de réel progrès dans les finances depuis les dernières années, elles ne voulaient pas lui proposer quelque-chose qui les mettrait elle en danger. « Dommage qu’on ne puisse tout simplement pas éliminer la concurrence. » Le rire qui vint se faire entendre de la part de Ichabod suffit à attirer un brin davantage l’attention du Beauregard. Pas jusqu’à dire qu’il avait un sourcil haussé, intéressé, sur le visage mais l’image était pas si fausse non plus. « Si on doit en arriver à cette option, arrête moi avant que je fasse vraiment une connerie… » Parce-que, non, éliminer la concurrence n’était pas réellement une possibilité envisageable - enfin, d’après ce qu’on lui avait toujours dit. « Mais ce serait une solution plutôt efficace, tu me diras. » Le monopole de l’automobile lui reviendrait dans le quartier et peut-être même que sa réputation réussirait à aller jusqu’à l’autre bout de la ville.
Un futur brillant qui se pavait dans son esprit parti en fumée cependant, aussi rapidement qu’il avait été construit, lorsqu’Icha prit place devant lui. Un instant de plus, le silence se fit roi entre les deux hommes, avant qu’Ezra ne vienne reprendre la parole de nouveau. « Je suis désolé que t’aies eu à voir tout ça, Icha. T’étais pas supposé savoir. » Parce-qu’il n’y avait aucun scénario de prêt dans l’esprit d’Ezra où ses employés apprenaient qu’ils travaillaient pour le compte d’un garage qui n’était même pas sûr de passer noël. C’était peut-être un petit dur à dire et à entendre, mais en se penchant un peu plus sur les comptes en cours, cela pouvait être la vérité.
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| | | | (#)Sam 17 Oct 2020 - 13:35 | |
| Ironiquement, je sais ce que c’est que de gérer une entreprise. La mienne n’avait rien de légale et rien en rapport avec l’automobile, certes, mais n’en reste pas moins que notre but à Ezra comme à moi était et reste de maintenir les comptes à flot et notre tête hors de l’eau. Lui n’a pas à s’occuper de représailles de gangs adverses et seulement de la concurrence, mais lorsqu’il est impossible de tout simplement abattre les ennemis indésirables, j’imagine que tout devient un peu plus compliqué. Les solutions que j’aurais pu envisager dans la seconde une vie plus tôt ne peuvent même pas être esquissées dans le cas présent. Il faut faire les choses aussi bien que légalement cette fois-ci et je m’investis de cette tâche autant qu’Ezra la porte déjà sur ses épaules depuis longtemps. Il se bat sans jamais se plaindre et c’est une qualité que je sais reconnaître et admirer chez le garagiste - au delà de tous les défauts que je ne cesse de pointer du doigt dès lors qu’on a la moindre discussion. Les problèmes de l’entreprise ne sont pas difficiles à cerner et, malheureusement pour tout le monde, les solutions coulent elles aussi de source. La solution, à vrai dire.
J’essaye les voies les plus simples pour tout le monde, proposant d’abord au Beauregard de penser à l’idée d’un prêt avant de comprendre que je ne lui apprends rien en évoquant une telle chose. Si je reste impassible face à son soupir, je ne peux pourtant que comprendre toute la détresse qu’il cache. Ici, chacun sait à quel point il tient à ce garage. C’est une chose que je ne peux que comprendre, m’étant moi même attaché bien plus que de raison à tous les employés plus ou moins récalcitrants et aux quatre murs que représentent cet endroit. J’évoque la possibilité d’un assassinat dans les règles de l’art et, contre toutes attentes, ce ne sont pas deux gros yeux étonnés que je récolte de la part d’Ezra. « Si on doit en arriver à cette option, arrête moi avant que je fasse vraiment une connerie… » Sa remarque me fait rire, pourtant. A vrai dire je n’esquisse face à lui qu’un simple sourire, mais l’intention est présente. Si je sais qu’il serait prêt à beaucoup pour sauver cette entreprise, je me permets pourtant déjà d’avancer que le meurtre n’est pas une solution jusqu’à laquelle il serait prêt à aller. Pour le commun des mortels, ce n’est jamais une possibilité jusqu’à laquelle quelqu’un est prêt à aller et peu importe à quel point ils peuvent y penser fort, tous renoncent une fois leur main posée sur l’arme. Ezra est courageux, pas suicidaire. « Mais ce serait une solution plutôt efficace, tu me diras. » T’en as pas idée. “Compte sur moi pour te retenir. Je me disais de toute façon que le orange ne t’irait pas au teint.” Ni les traces de sang sur son visage une fois le crâne de son ennemi explosé. J’imagine que tout le monde se passera des détails et de mes remarques de style.
Je viens me poser face à Ezra, jaugeant la situation une dernière fois, attendant qu’une solution aussi parfaite que miraculeuse n’ait pas à me laisser prendre les devants à propos de la suite. « Je suis désolé que t’aies eu à voir tout ça, Icha. T’étais pas supposé savoir. » Mes doigts jouent avec l’accoudoir de la chaise alors que je baisse légèrement la tête pour qu’il voit un peu moins le sourire asymétrique que je garde ancré sur mon visage. Si seulement il savait que cette histoire n’est qu’une promenade de santé face à tout ce que j’ai un jour eu à devoir gérer dans ma vie. “Ne me prends pas pour un enfant, Ezra. Ne t’excuse pas non plus.” Il peut gérer ça tout comme il peut gérer tout le reste. Rien ne sert de s'apitoyer sur leur sort, ils doivent simplement trouver une solution à tout cela. Par dessus tout, le patron du garage n’a pas à s’excuser d’une situation qu’il n’a pas créé lui même et, qu’à son tour, il ne peut que subire. “Dis moi de combien tu aurais besoin. Je te passe la partie où si tu parles de ça tu es un homme mort, mais t’as compris le principe.” Je ne cherche pas à adoucir mes menaces puisque, pour le coup, je ne pense pas être bien loin de la vérité. Ce secret doit rester le nôtre et je lui expliquerai tout ce qu’il a à savoir pour trouver une raison valable au lent renflouement des caisses du garage. Une dernière fois, j’anticipe sa possible réaction : “C’est pas une blague.” Mon visage fermé et le bleu de mes yeux dans celui des siens le lui assurent. Il serait un homme mort et je le serais tout autant. |
| | | ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120 TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017). CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time. - surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
- and now the chapter is closed and done:
chronologie des sujets pas du tout à jour dans ma fiche de liens.
- et là, un petit géranium:
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015 | (#)Dim 8 Nov 2020 - 23:48 | |
| « Compte sur moi pour te retenir. Je me disais de toute façon que le orange ne t’irait pas au teint. » Cette fois ci, Ezra vint se laisser aller à un léger rire. Rien de bien franc, ressemblant plutôt à quelques respirations saccadées et pressées de s’échapper d’entre ses lèvres. « Je vais me contenter de la salopette bleue alors. » Parce-que celle-ci lui allait au teint depuis déjà des années, que c’était une tenue qu’il portait comme pas deux - et que surtout, continuer de la porter signifiait qu’il ne perdait pas ses moyens, son garage et qu’une case prison n’était pas au rendez-vous dans un futur proche. Le plan semblait pas mal plaisant, et même s’il croyait sur parole Ichabod lorsque ce dernier lui disait être présent pour l’arrêter à temps dans ses mauvaises idées, même celles exprimées avec humour, il ne voulait pas venir tenter la patience du jeune homme.
Finalement, la discussion ne resta pas avec ce ton de légèreté bien longtemps puisqu’Ichabod n’était pas venu voir Ezra pour partager un thé et les derniers commérages mais bien pour qu’ils discutent d’un sujet qui était devenu bien trop important pour être mis de côté. Même si le fait de venir en parler avec l’un de ses employés ne plaisait guère au Beauregard, il n’avait désormais plus le choix - et en parler tout court lui faisait, mine rien, bien plus de bien qu’il ne l’aurait anticipé ou souhaité. Les soucis financiers dont le garage se parait ces derniers temps, ces dernières années, il avait toujours fait en sorte de ne pas ébruiter cette nouvelle autour de lui pour ne pas voir cette carte jouée contre lui. « Ne me prends pas pour un enfant, Ezra. Ne t’excuse pas non plus. » Ses mâchoires vinrent se serrer quelque peu, alors qu’il déglutissait avec grand peine. Il y avait quelque-chose avec Ichabod qu’il avait compris au fil des années, Ezra, et c’était que ce dernier ne prenait pas quatre chemins différents pour venir lui dire une idée précise - en témoignait sa tournure de phrase pas plus loin que tout de suite. Même si ce n’était pas toujours très agréable à entendre, au moins ça avait le don de ne pas faire perdre de temps. « Désolé. Habitude, je pense. » Il vint hausser les épaules, s’excusant une fois de plus alors qu’Icha venait spécifiquement lui demander d’arrêter de le faire.
L’instant d’après, il soupirait cependant, se frottant les yeux d’une main et se servant de sa deuxième pour venir attraper une cigarette. Il avait beau s’excuser plusieurs fois d’affilé, cela ne changeait pas la donne et une solution ne lui apparaissait pas comme par miracle sous les yeux. « Dis moi de combien tu aurais besoin. Je te passe la partie où si tu parles de ça tu es un homme mort, mais t’as compris le principe. » Ou peut-être que justement, la solution se situait juste sous ses yeux et quel ne pouvait la voir jusqu’alors. Relevant le regard, tirant une bouffée de nicotine et laissant s’échapper la fumée par les narines, il vint dans un premier temps froncer quelque peu les sourcils - il était fou ou avait-il bien entendu les mots que le Bates venait de prononcer ? Et alors qu’un petit rictus, surement par réflexe, vint commencer à pointer le bout de son nez, son interlocuteur dut comprendre qu’il ne fallait pas perdre de temps avant d’ajouter une précision. « C’est pas une blague. » Le regard d’Ichabod le transperçait de part en part et mettait désormais Ezra un brin mal à l’aise.
« Si c’est une blague. » Et même s’il le sentait sérieux et peu enclin à la blague, justement, Ezra ne put s’empêcher de venir avoir un petit rire. C’était ridicule - qui de sensé pouvait vous demander d’un coup d’un seul avec le plus grand sérieux du monde à combien s’élever vos dettes comme s’il s’agissait là d’un soucis aussi simple que changer une roue. Le comportement d’Ichabod ne faisait aucun sens aux yeux du Beauregard et malgré la précision qu’il avait apporté, il ne pouvait s’empêcher de penser que c’était une simple blague. « Ichabod, on parle de quelques milliers de dollars que le garage, donc que je dois. A la banque, à certains fournisseurs. » Pouffant légèrement, venant tirer deux fois sur sa cigarette, il secouait la tête comme s’il devait faire face à un fou. « Tu peux pas prétendre que ta question n’est pas une blague et faire comme si tout ça était normal. » Parce-qu’en réalité, Ezra le prenait vraiment pour une fou. Pendant une fraction de seconde, pendant un court instant, il avait vraiment cru que le jeune homme était à deux doigts de lui servir son chéquier et de régler ses dettes d’une simple signature. Mais il savait mieux que ça, Ezra, et surtout il savait que ce type de solution n’existait que dans les films à grosse production américaine. Dans la vraie vie, celle qu’il devait mener tous les jours, rien ne venait s’imposer aussi facilement à lui.
- Spoiler:
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| | | | (#)Mer 11 Nov 2020 - 20:12 | |
| Non seulement en ma qualité d’adulte mais surtout de par mon passé de chef, j’ai totalement perdu l’habitude de me faire contredire. Citoyen modèle, pas du genre à provoquer des ennuis à qui que ce soit (vie cachée oblige), je n’avais pas connu ce genre de situations depuis des années, au moins. « Si c’est une blague. » Alors lorsque la version des faits d’Ezra va à l’encontre de la mienne, j’hausse un sourcil étonné bien plus que outré. Je sais qu’il ne pense pas à mal et qu’il n’est seulement que peu doué pour mettre les formes. Il me fait même sourire, quelque peu, ce qui est un exploit vue le sujet que nous sommes en train d’aborder. Non Ezra, cela n’a rien d’une blague. J’ai passé l’âge qu’il me traite comme un enfant et lui a passé l’âge de raisonner comme tel. J’attends simplement qu’il s’en rende compte.
Enfant, on apprend que l’argent ne tombe pas du ciel. Adulte, on se rend compte douloureusement à quel point c’est vrai. Aujourd’hui, je dois déconstruire tout ce qu’il a toujours connu. Je sais à quel point ces derniers mois (années ?) ont été difficiles pour lui mais il mérite qu’on lui vienne enfin en aide. Il a toujours tenté de tenir le cap pour tout le monde, subissant en silence tous les problèmes que la vie ne cesse de déposer sur son chemin. A mon tour je peux enfin l’aider à ma manière, j’en profite donc pour le faire dans l’intimité de son bureau puisque cela ne regarde que nous deux. « Ichabod, on parle de quelques milliers de dollars que le garage, donc que je dois. A la banque, à certains fournisseurs. » Je me doutais bien qu’il ne se serait pas avoué dans de beaux draps si ce n’étaient que quelques centaines de dollars qui manquaient. Savoir que le manque à combler compte trois zéros n’est en rien une nouveauté pour moi, raison pour laquelle je ne réagis pour ainsi dire pas face à ses paroles. C’est ce qu’il doit à la banque, alors c’est ce que la banque recevra. C’est ce qu’il doit à ses fournisseurs, alors c’est ce que ses fournisseurs recevront. Pour une fois, il n’y a rien de plus simple
Le mécanicien en chef n’en démord pas et au fur et à mesure qu’il tente de m’évincer de l’affaire, c’est un sourire assuré que je laisse grandir sur mes lèvres et s’y ancrer. « Tu peux pas prétendre que ta question n’est pas une blague et faire comme si tout ça était normal. » S’il n’était pas aussi stupide, je me retrouverais sans doute souvent dans l’attitude et le caractère du Beauregard. Si tant de choses ne nous différenciaient pas en tous points, aussi, ce serait bien plus simple à imaginer. Il reste pourtant terre à terre et c’est une qualité que je sais reconnaître, même aujourd’hui alors que le contraire m’aurait arrangé. “Tu feras comme si tout était normal quand je t’apporterai l’argent demain.” Ce sera en liquide, ce sera sur du papier qui n’a pas vécu, ce sera dans des enveloppes (beaucoup d’enveloppes). Ce sera louche au possible, mais puisque je l’ai déjà prévenu de ne pas poser de questions ni d’en parler autour de lui alors je sais qu’il tiendra parole, même si à l’époque il ne se doutait certainement pas de ce dans quoi il s’embarquait. “Ca ira mieux ensuite.” Je ne fais pas dans le larmoyant mais on sait tous les deux qu’une fois le problème de l’argent réglé, c’est un immense poids qui s’enlèvera de ses épaules. Il mérite de pouvoir se préoccuper d’autre chose - et si ça peut l’empêcher de vouloir jouer les aventuriers dans des jeux télévisés stupides, ce n’est pas plus mal. |
| | | | | | | | we drifted to survive (ezra) |
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