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 cooking tension (byron)

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Message(#)cooking tension (byron) EmptyVen 24 Juil 2020 - 8:24



@BYRON OBERKAMPF & ALEC STRANGE
COOKING TENSION
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Le restaurant est en ébullition. La salle est pleine, les voix des familles raisonnent, se ressemblent, changent. Certaines se lèvent et partent, d’autres immédiatement les remplacent.  Les plats sont faits maisons, il y a peu de choix sur la carte mais les plats changent tous les mois ce qui leur permet de tester des nouvelles recettes. Il y a bien sûr toujours les incontournables qui eux ne changent pas. Les produits sont frais et le plus souvent locaux.  Alec dirige l’équipe d’une main de fer. Ils ne sont pas beaucoup, les plats doivent s’enchaîner pour suivre le rythme des familles.  La mécanique est bien huilée et repose sur un parfait équilibre entre la cuisine et la salle.  

Pourtant aujourd’hui l’équilibre est fragile, l’ambiance tendue. « Byron ! »  Le prénom claque comme un rappel à l’ordre. Ce n’est pas le premier du service du midi. Le cuisinier n’en faisait qu’à sa tête depuis le début de la journée et Alec commençait à perdre patience.  L’américain est un homme que beaucoup qualifiaient de sympathique et de bienveillant, un peu moqueur, souvent charmeur. Mais en cuisine, il était perfectionniste intransigeant et veillait sur ses plats comme il aurait veillé sur ses enfants.
Un plat entre les mains d’un serveur dans la tension de la cuisine.  Un juron s’échappe de ses lèvres. Il voit le retard s’accumuler à cause de l’harmonie qui n’était pas au beau fixe dans cette cuisine. « On s’active ! Je ne sais pas ce qui se passe aujourd’hui mais tout le monde est à la ramasse ! » Alec s’incluait dans le lot, il était protecteur de son équipe et voulait gérer les choses au mieux mais aujourd’hui la relation entre l’un de ses cuisiniers et lui n’était pas au beau fixe. Il se savait donc en partie responsable. Mais ici, il était le chef de cette cuisine et il était temps de le faire comprendre à l’homme. Le regard est froid, le ton colérique. « Combien de fois je t’ai dit que je ne voulais pas que tu changes la recette sans me demander avant ? C’est ton restau ? Non. Alors tu suis les consignes Oberkampf. »

Les familles sont parties. Les dernières tables ont été débarrassées et encaissée. Le plus gros du ménage fait. C’est le début du moment de répit avant le service du soir qui commencera dans quelques heures. Alec a finalement conseillé à tout le monde de rentrer chez eux. Le but était de revenir en forme ce soir. Il regarde un long moment la porte du restaurant alors qu’il compte les sous dans la caisse.  En principe, Raelyn aurait dû passer. Le joint dans sa poche était un rappel que son amie avait perdu l’habitude, ne passait plus aussi souvent. Il soupire, jette un regard en arrière. Il n’y a plus que Byron dans la cuisine, il lui a demandé de rester. Il était temps qu’ils mettent les choses au clair.  Il retourne dans la cuisine, sort le joint de sa poche avec une esquisse de sourire « Tu m’accompagnes ? » Il se dirige vers la sortie à l’arrière qui leur permettait de sortir sur une petite allée.  Alec allume le joint, tire une bouffée et expire lentement comme pour calmer la tension encore présente. Il le tend ensuite au cuisinier. « Ca peut pas continuer comme ça Byron.  Qu’est-ce que t’as en ce moment ? »


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Message(#)cooking tension (byron) EmptyVen 24 Juil 2020 - 16:42




Cooking tension
Coup de chaud dans les cuisines. Les plats partent. Les assiettes sont retournées. Vides. Témoignage de reconnaissance, du plaisir procuré et respect du travail accompli. Pour autant, Alec n’ai pas satisfait. Il ronchonne. Il bouillonne. Contre moi. Principalement. Byron par ci. Byron par là. Il ne peut pas me lâcher. Sérieusement ? Je gère. Les clients sont satisfaits. Et la sentences tombe. Il n’apprécie pas que je puisse modifier sa recette. Il n’a pas compris que je ne la modifie pas. Je l’améliore. Je lui donne ce petit supplément d’âme qui rend les plats exceptionnels. Rien de bien méchant. Une épice ici. Quelques zestes de citron là. Que ça lui plaise ou non, nous sommes complémentaires. Les clients ne s’y trompent pas. Ils viennent. Ils reviennent. L’argent coule à flot. Il n’a pas à se plaindre. Jouer au dictateur ne changera rien. Il sait que, dans le fonds, je fais du bon boulot. Que ça lui plaise au non. Je fulmine dans mon coin. Je ne préfère pas faire de vague. Nous avons un service à boucler. Je ronge mon frein.

Je suis en sueur. Au bout du rouleau. Comme tout le monde. Tandis qu’il s’apprête à faire les comptes du service méridien, Alec invite l’ensemble de la brigade, une fois les postes de chacun rangés et nettoyés, à retourner chez lui afin de se reposer, se requinquer et être à forme pour le soir. Avant de s’éclipser derrière le comptoir, il pose une main sur mon épaule et me glisse à l’oreille, assez sèchement : « Toi, tu restes ! ». Le couperet n’est pas loin. Je vais me prendre un savon. La cuisine se vide. Je me retrouve seul. Je finis de nettoyer mon set de couteaux de cuisine. Et j’attends. J’aimerais pouvoir entrer chez moi. Faire une bonne sieste. Reprendre des forces. Ce n’est pas pour tout de suite. La porte de la cuisine s’ouvre. Alec entre. Le visage fermé. Je suis prêt. Prêt à tout entendre. Il se plante devant moi. Sans un mot. Rien. Puis, contre toute attente, il retire d’une poche de son pantalon un pétard. Il sourit. « Pourquoi pas ! Ça nous détendra ! » Et nous en avons bien besoin. Lui, comme moi. Et si c’est le ‘boss’ qui propose. Je ne peux pas refuser. Nous quittons la cuisine et empruntons la porte de service. Elle donne accès à une allée qui permet de faciliter la réception des produits frais. Nous serons tranquilles. Nous pourrons nous dire les choses, se confier l’un à l’autre, crever l’abcès.

Alec n’attend pas une seconde de plus pour allumer le joint. Il tire une latte. La première. Avant de m’inviter à en faire de même. Pour me détendre. Je porte le joint à mes lèvres. Et je tire. Un poids disparaît. Instantanément. Mais  le vent du canon ne se fait pas attendre. Alec vide son sac. Une énième fois, aujourd’hui, mon nom apparaît sur ses lèvres. Il me demande ce qui se passe. Qu’est ce qui ne tourne pas rond. En ce moment. « Rien. Tout va bien. Regarde, la clientèle est satisfaite. La caisse est loin d’être dans le rouge. Je ne vois pas où est le problème ! » Je noie le poisson. Je refuse d’admettre qu’il y ait le moindre problème. Pourtant, en ce moment, je suis au bout du rouleau. J’en ai marre de ramer. De ne pas avancer dans mes projets. D’être un sous-fifre.  Je tire une nouvelle fois sur le joint, avant de lui rendre. « C’est toi qui as un souci ! » Il me tombe dessus, mais il n’est pas exempt de reproches. Il doit aussi se remettre en cause la gonze.


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Message(#)cooking tension (byron) EmptyDim 26 Juil 2020 - 23:34



@BYRON OBERKAMPF & ALEC STRANGE
COOKING TENSION
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La tension descend un peu maintenant qu’ils ne sont plus qu’à deux. Alec s’est dit qu’il était temps qu’ils discutent. Il détestait quand l’atmosphère n’était pas au beau fixe dans sa cuisine. Celle-ci était son refuge, l’endroit où il était finalement le plus lui-même. Loin de ce rôle qu’il avait eu dès la naissance, celui du frère de Mitchell.

« Rien. Tout va bien. Regarde, la clientèle est satisfaite. La caisse est loin d’être dans le rouge. Je ne vois pas où est le problème ! »  Alec lève les yeux au ciel. Le simple fait qu’il ne voyait pas où était le problème était l’enjeu principal. Byron n’en faisait qu’à sa tête. Il ne semblait pas comprendre que le problème venait justement que les deux hommes n’étaient pas à égalité dans cette cuisine. Que pour que tout fonctionne, une certaine hiérarchie devait être respectée. Alec était chef cuisinier, c’était son restaurant. Le flagrant manque de respect de Byron vis-à-vis de cette hiérarchie commençait sérieusement à lui taper sur les nerfs. Pas qu’il avait beaucoup d’autres choses à reprocher à l’homme. Après tout Byron était un bon cuisinier, même très bon. Il travaillait avec passion, pas de la même manière que lui, mais son originalité faisait qu’Alec était capable de reconnaître le talent du jeune homme malgré tout. « C’est toi qui as un souci ! » Mais oui bien sûr. Comme toujours l’homme n’était pas capable d’admettre qu’il était en tort. Et Alec lui ne voyait pas ce qu’il avait à se rapprocher.  Alec lui prend le joint des mains et fait un pas en avant pour se planter devant lui. « Oui t’as raison c’est moi qui ait un souci. Avec toi. » Le ton est agacé, il n’y a pas de sourire sur son visage lui qui avait la réputation d’être souvent de bonne humeur, homme le plus souvent calme et sociable.

« T’as l’air de l’oublier en ce moment Byron, mais c’est pas toi le chef de cette cuisine. A ce que je sache il y a pas ton nom sur le restau ou alors il me faut des lunettes et c’est le début de la vieillesse. » Le ton est aussi sarcastique qu’il est agacé. « Il serait peut-être temps que tu vois où se trouve le problème. »  Il a tendu un doigt accusateur vers l’homme mais choisit par la suite de se calmer, allant s’adosser au mur, tirant lentement sur le joint, laissant la fumée l’apaiser. Les deux avaient clairement un souci de communication et il était temps de le régler. Alec soupire. « T’es un bon cuisinier Oberkampf mais t’es clairement pas fait pour bosser sous les ordres de quelqu’un. »

Alec se disait parfois qu’ils auraient pu être amis dans un autre univers, où l’un n’avait pas travaillé pour l’autre. Ils avaient cette même passion pour la cuisine et au fond l’homme respectait et admirait le travail de son cadet qui irait sûrement très loin. « T’étais déjà insupportable quand je t’ai embauché. » Un sourire moqueur cette fois, puis un ton plus sérieux. « Mais là tu me donnes des envies de meurtre. Alors je répète ma question, est ce qu’il y a un truc qui ne va pas ? »



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Message(#)cooking tension (byron) EmptyLun 27 Juil 2020 - 22:46




Cooking tension
Une sensation d’écho. Il a un souci. Avec moi. Son visage est fermé. Les dents serrées. Il est au bord de la rupture. Je le sens. Je le sais. Je m’attends au pire. Monter à l’échafaud. J’attends qu’il crache le morceau, qu’il prenne ses responsabilités et m’annonce, cartes sur table, ce qu’il ne va pas. C’est lui le chef. Il connaît sa cuisine. Il connaît sa brigade. Ses points forts. Ses points faibles. Qu’il assume les griefs qu’il a contre moi. Je suis prêt à les entendre. Je n’ai pas le choix. Il commence sa logorrhée. Je ne suis pas le chef du restaurant : « Hélas ! » Et gna gna gna… C’est moi le problème, me dit-il en me montrant du doigt. Subtil. Il va exploser. Clairement. Il reprend ses esprits. Il s’adosse au mur. Il respire. Il tire une latte. Il se calme. Il fait baisser la pression. Un temps. Avant de revenir à la charge. Il reconnaît que je suis un bon cuisinier. Bon, seulement ? Je sais qu’il minimise mon talent. Il ne veut pas admettre que je sors du lot. Que je lui arrive à la cheville. Même plus. Il préfère enfoncer des portes ouvertes. Je n’ai jamais caché mon souhait d’indépendance, de n’avoir personne au dessus de moi, à me chapeauter, comme un gamin de huit ans. Ce n’est pas de gaîté de cœur que je suis ici, dans ce restaurant, cette cuisine. Pourtant, j’apprécie Alec, son professionnalisme et sa rectitude. Mais parfois, il n’en fait qu’à sa tête, même s’il a tort. Nous pourrions être complémentaires, les deux faces d’une même pièce. Il n’en est rien. Chacun vit dans ses retranchements.

Insupportable ? Depuis le début ? Il ne manque pas d’air ! Et c’est son sourire qui est insupportable ! J’ai envie de lui en foutre une. Qu’il perde cette suffisance exaspérante. Sans lui demander son reste, je lui pique le pétard des mains. Je le porte à mes lèvres. Je tire un coup. Je ferme les yeux. Je laisse la fumée m’envahir, me détendre et me permettre d’oublier mes vilaines pensées. Lui refaire le portrait, faire disparaître son sourire. Et lui, il a une envie de meurtre. Pour aller de l’avant, nous devons crever l’abcès. Vider notre sac. Se dire nos quatre vérités. Comme une rengaine, il réitère sa question… Comme je le fais habituellement, comme je le ferais, si j’étais dans sa situation. Sortir les vers du nez, quoi qu’il en coûte. Quitte à être insistant. En temps normal, je l’aurais laissé mariner, j’aurais continué à noyer le poisson. Ici, à quoi bon ? Quand il a son morceau de lard entre les dents, Alec n’est pas du genre à le lâcher. Je respire, longuement. « Je rame. Mon activité de chef à domicile ne décolle pas ! » J’ai quelques touches, à droite, à gauche. Des repas en amoureux. Des dîners d’affaires. Rien de transcendant. La preuve, je dois encore travailler ici, faire des extras auprès de certains traiteurs. Rien de bien réjouissant. Et tout cela pour ne pas dégager autant d’argent que je le souhaiterais. « Mais j’imagine que tu t’en tapes ! Tant que l’argent entre dans tes poches ! » Il ne faut pas se leurrer, c’est ce qui compte pour lui. « Tu vis dans ton confort et tu me casses les couilles parce que je ne suis pas exactement tes recettes ? Elles sont fades… Je ne fais juste que les améliorer ! Mais comme tu n’arrives pas à déléguer et faire confiance… Que tu vis sur tes acquis. Je suis obligé de prendre des libertés… » Silence. « Mais vas-y ! Vire-moi ! Tu en meurs d’envie j’ai l’impression… Depuis que tu m’as embauché, non ? » Il a bien dit que j’étais insupportable, qu’il assume.


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Message(#)cooking tension (byron) EmptyMar 4 Aoû 2020 - 18:28



@BYRON OBERKAMPF & ALEC STRANGE
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La colère monte facilement. Il se prend les réflexions dans la figure et cela le fout en rage.  L’idée qu’il n’en avait rien à faire de ses employés, qu’il ne pensait qu’à l’argent.  Ses recettes fades.  L’insubordination constante.  Alec se tourne vers lui et déjà il l’a attrapé par le col prêt à en découdre.  Il avait toujours été quelqu’un que les gens considéraient comme calme. Mais d’un peu trop calme. Le genre de calme qui pouvait exploser à n’importe quel moment. Parce que cela faisait des années qu’il travaillait à contrôler sa colère, cette envie de violence qui le prenait facilement. Alec était sanguin, fier, colérique. Il avait toujours été aussi haut que large, boxeur depuis de nombreuses années maintenant et il n’hésita pas une seule seconde à bloquer l’homme contre le mur. « Tu devrais te calmer avec tes remarques. Sinon je ne vais pas seulement te virer Oberkampf. » La menace est là. Comme un rappel qu’il n’était pas qu’un chef cuisinier. Qu’il y avait tout un autre business derrière ces portes. Et que les Strange n’étaient pas connus que pour ce restaurant. Que le Club était peut-être une famille, mais une famille où les principales activités restaient la violence, les drogues et les putes. La violence dans ces yeux c'est celle d'un homme qui a déjà tué sous un coup de colère. Un homme qui est facilement contrôlé par les pulsions et qu'il ne vaut mieux pas pousser à bout.

Pourtant il se force à reprendre le contrôle. A retrouver son calme avant de le perdre définitivement. Il compte dans sa tête comme il a appris à le faire. 1,2,3,4,5. Il recommence. Une fois, deux fois. La colère redescend. Il le lâche, se force à reculer. Il ne s’excuse pas mais en a bien envie. La fierté l’en empêche.  « Tu me respectes et je ferais de même. » Il balance sèchement. Il lui laisse la fin du joint et sort de quoi en faire un deuxième. Il va s’asseoir un peu plus loin sur les escaliers.  « Donc c’est ça ton problème, ton activité de chef à domicile ne décolle pas et ça justifie que tu te comportes comme un imbécile ? On remet les choses au clair. Il n’y a pas que le fait que tu changes mes recettes. Tu les trouves fades c’est ton problème. C’est pas toi qui décide. Je peux prends les critiques Byron, mais il y a un temps pour tout. Changer à ta guise mes recettes pendant le service sans me le demander c’est pas ce qu’on te demande. » Non il lui demandait de bosser comme cuisiner. Ce jeune n’était pas chef, il ne décidait pas et il était temps de lui rappeler. « Mais dit moi si t’as tant que ça envie que je te vire Oberkampf? Je croyais que ton business décollait pas ? T’es sûr que tu veux plus de ce salaire ? » Alec est provocateur,  sa voix pleine de sarcasme. « Parce que j’ai le sentiment que si je te vire je vais te retrouver à venir toquer à ma porte. Et cette fois là ça sera pas la seule porte du restaurant mais celle du fond aussi. » Malgré son animosité pour l’homme, il avait assez confiance en lui. Si Byron l’avait souhaité il aurait pu travailler pour le Club pour des activités bien plus illégales. Alec cependant ne le souhaitait pas. Il ne savait pas pourquoi mais il se reconnaissait un peu en Byron. Cette envie d’être chef cuisinier, d’avoir son propre business, cette passion pour la cuisine. C’étaient des choses qu’ils partageaient. Et il se revoyait dix ans plus tôt avec les mêmes ambitions que l’homme en face de lui. Il n’avait aucune envie de le voir être entraîné dans les activités du Club.


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Message(#)cooking tension (byron) EmptyVen 7 Aoû 2020 - 18:46




Cooking tension
Il me laisse déverser mon sac. Il ne dit pas un mot. Étrangement. Le calme avant la tempête. Une fois terminé. Je l’observe. Je perçois la colère. Je ressens la rage s’emparer de lui. Tout peut arriver. Son regard est noir.Je crains le pire. Comme un aigle qui fond sur sa proie, il m’attrape au col, violemment. Il me plaque au mur. Choc. Il me menace. Son visage est près du mien. Je sens son souffle. Je ne baisse pas les yeux. Je résiste à son regard. Je le provoque : « Vas-y ! Je t’attends que ça ! Frappe-moi ! Si cela peut te soulager ! » Loin de vouloir le calmer, j’attise l’incendie. Je joue avec son caractère. Impulsif. Je n’ai pas peur de lui. Même s’il sort les muscles. Je ne sais pas à quoi de m’engage, à lui tenir tête.

Pourtant, il reste calme. Petit à petit, il lâche la pression autour de mon col. Il prend sur lui. C’est ce qu’il a de mieux à faire. Son attitude me surprend. Je le sens ailleurs. Dans la maîtrise. Il m’impressionne. Il me lance à la figure une notion de respect, avant de s’éloigner. Avant de s’asseoir sur un banc. De confectionner un nouveau joint. Je profite de cette accalmie pour tirer une latte avant de lui rétorquer « Mais je te respecte Alec… Mais tu as un sale caractère quand tu t’y mets aussi ! ». Si mes heures sont comptées, autant jouer franc jeu avec lui. Il n’est pas exempt de tout reproche. Nous sommes dans le même bateau.

Il met les choses. Il me remets à ma place. Je ne suis qu’un cuisinier. Je n’ai pas mon mot à dire. Je reste silencieux, adossé au mur, en face de lui, le joint aux lèvres. « Oui maître ! » Et je reste soft. Il a une attitude dictatoriale. Je ne dis rien de plus. Je n’en pense pas moins. Intérieurement, je le bombarde de ‘fuck’. Je lève les yeux au ciel exaspéré par ses propos. Je suis amer, tandis qu’il me reproche de prendre des libertés. Je préfère m’écraser. Un instant. L’écouter déblatérer. Faire preuve de démocratie. L’écouter se plaindre. « C’est beau ce que tu dis... » Souffle-je ! « Au lieu de remettre en cause mon travail, tu devrais te mettre à la page… Innover ! » Il reste plan-plan sur ses recettes. Lorsqu’il m’avait recruté pour le suppléer, j’avais espéré, cru, qu’il appréciait mon audace. Non. Il préfère rester sur des sentiers balisés. Sans grands risques. Si risque il y a, il est toujours maîtrisé. Il excelle. Mais nous avons dix ans d’écart. Il sait ce qui plaît. Il ne cherche pas a étonné. « Tu vis sur tes acquis ! Et dans le fonds, même si tu ne veux pas l’admettre, c’est cette triste réalité qui t’explose à la face. Tu préfères rogner sur mes libertés prises, plutôt que d’envisager que tu es dépassé ! » Autant se dire les choses, même si je sais pertinemment que cela ne va pas lui plaire.

Et de son côté, il n’y va pas de main morte. Il tape là où ça fait mal. C’est le jeu. J’accepte. Même s’il y va fort. Oui mon affaire reste au raz des pâquerettes. Si je ne travaille pas trois jours par semaine dans son restaurant, je perds une source de revenu non négligeable. C’est vrai. Tant pis. Je serrerais les dents, si l’occasion se présente. « Si tu ne me veux plus, je sais rebondir ! Je suis plein de ressources ! » Même s’il en doute. Même s’il croit que, sans lui, je vais couler. Il me fait rire. « Tu m’as pris pour un chien ? » Sérieux ? Si je suis dans la merde, je ne risque pas de venir le supplier. Il rêve. J’ai un minimum d’amour propre. Même si je finis plus bas que terre. J’ai d’autres cartes en main, certes moins glorieuses, mais tout aussi rémunératrices. Voire plus. « Désolé Alec, mais si je me taille, c’est toi qui le regrettera ! » Je suis peut-être un imbécile, une tête à claques, ce qu’il veut après tout, j’en suis arrivé à un point où, l’opinion qu’il a de moi m’importe peu. « Je suis un électron libre et, selon toi, je n’en fais qu’à ma tête, mais je suis un cuisinier hors pair, et ça, même si ça t’arrache les tripes, tu ne peux pas le nier. Et ça te fait chier... » Et si je part, je ne suis pas certain qu’il trouve quelqu’un de ma trempe. S’il me vire, c’est à ses risques et périls. À lui. Moi, j’arriverais à retomber sur mes pattes. Même si cela entraîne de lourdes galères.


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Message(#)cooking tension (byron) EmptyJeu 20 Aoû 2020 - 20:22



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Byron est plaqué au mur, pourtant il ne lâche pas son regard, attise le feu de sa colère, continue de provoquer encore et toujours. Alec se force à se détacher de lui de peur d’aller trop loin, de peur de laisser son poing s’abattre sur la gueule de son employé sans retenue. Il y a des lignes à ne pas franchir. L’américain savait pertinemment que ce genre de ligne voulait dire une perte de contrôle.  Il ne voulait plus être cet homme là. Alors il se recule, se force à s’éloigner, à aller s’assoir sur les marches plus loin.

L’homme a l’audace de dire qu’il le respecte, pour la minute d’après sous entendre qu’il était un tyran.  Il ose lui dire qu’il doit innover.   Qu’il était dépassé.  Il ne comprend pas que c’était simplement qu’ils avaient un style différent. Qu’Alec innovait tous les mois, passionné par ce qu’il faisait, par son restaurant. Byron ne comprenait simplement pas que cette cuisine n’était pas la sienne, qu’il pourrait faire ce qu’il voudrait quand il aurait son propre restaurant.  Alec regarde le cuisinier avec froideur. Il avait l’impression d’avoir un gamin en face de lui, incapable de réaliser qu’il serait celui qui devrait s’adapter s’il voulait survivre.  Byron était jeune et plein d’ambition. Oui il avait peut être des ressources, mais sa façon de parler était réellement en train de faire envisager à Alec de le virer aussi simplement que ça.


Il rit ouvertement alors quand Byron lui annonce que c’est lui qui le regrettera s’il avait le malheur de partir.  Le jeune homme était doué certes. Mais des doués il y en avait d’autres et qui lui taperaient moins sur le système surtout. Il se voyait dans cette image que Byron cherchait à rendre, celui d’un chef sûr de lui. Mais il ne se reconnaissait pas dans cette absence de modestie, ce non respect vis-à-vis du chef du restaurant. Alec en avait eu des jobs de merde avant d’en arriver là. Et comme Byron il en avait eu des remontrances pour son caractère trop indépendant, trop passionné peut être. Mais contrairement à Byron il avait su être respectueux de ses supérieurs hiérarchiques, serrant les dents jusqu’à ce que son ère vienne ou choisissant de quitter l’endroit où il travaillait si les tensions étaient trop grandes.  Il ne s’était jamais cru exceptionnel. Il savait qu’il était bon, passionné, mais il savait aussi que ce métier demandait du travail et que la concurrence était rude. Il était temps de remettre les idées en place de Byron quitte à l’écraser. Alec en avait sa claque et il était temps de le faire comprendre.  Il tire sur le joint, ses prunelles sont glaciales, sa voix est ironique, il laisse échapper un petit rire à la première question.   « Tu te crois spécial Byron ? Il serait peut-être bien de redescendre sur terre. A ton avis pourquoi ça démarre pas ton business ? T’as jamais pensé que peut être que tu n’étais pas si exceptionnel ? Que peut être que oui t’es un bon cuisto mais tu seras jamais plus que ça ? Jamais plus qu’un cuisinier parmi tant d’autre. Redescend sur terre Oberkampf, t’es bon ouais mais des cuistos qui sont bons comme toi crois moi ça courre les rues.  T’as rien de spécial. » Alec est dur, blessant. Il n’en à faire. Évidemment perdre l’homme serait une perte, après tout Alec reconnaissait qu’il avait du talent, mais sa façon d’être commençait réellement à le rendre aussi bien insupportable que dispensable. Byron devrait s’adapter, faire des compromis, car l’américain n’accepterait pas d’autre manque de respect. S’il voulait partir, qu’il parte.  Il trouverait quelqu’un pour le remplacer.


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Message(#)cooking tension (byron) EmptyDim 23 Aoû 2020 - 23:02




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Malgré le joint, la tension ne s’apaise pas. Je campe sur mes positions. J’use et j’abuse de mon excès de confiance. Je sais ce que je vaux. Je connais mes capacités. J’ai trimé pour arriver où j’en suis. J’en ai écumé des cuisines. Il est hors de question, une nouvelle fois, que je fasse profil bas. Il m’écoute. Une lueur malsaine teinte ses iris. La soupape a atteint un point de non retour. J’ai conscience d’avoir pousser le bouchon trop loin. Le retour de manivelle s’annonce terrible. Je déglutis. Je le vois tirer sur le pétard. Il est prêt à fondre sur moi, tel un rapace. Me déchiqueter. Sans ménagement. Je l’entends rire. Un rire surnaturel. Glaçant. Le calme avant la tempête. Court silence. Puis, sans un mot plus haut que l’autre, il assène ses coups. Je l’écoute. Je serre les dents. J’ai l’étrange sensation de recevoir des coups de poignard. Ici. Là. Sur tout le corps. Méthodiquement. Intérieurement je me vide de mon sang. À chaque syllabe, mot, phrase. Mes yeux croisent les siens. Je le sens. Il prend un malin plaisir à me détruire. À me montrer, par son verbe acéré, qui porte la toque. Dix ans plus tôt, j’aurais fondu en larmes. Là. Je maintiens son regard. Sans dire un mot. Les mots me manquent. La respiration aussi. Puis, je me vois défaillir, chuter. Je suis du regard mon ‘Moi’ intérieur. S’étaler de tout son long. Entre nous deux. Cribler de coups de poignard. Inerte. Sans vie. Face contre terre. Dans une marre de sang. Par ses mots, judicieusement choisis, il m’a achevé. Il m’a coupé l’herbe sous les pieds. J’en ai perdu mes mots. Il a atteint son but. Que je perde tout répondant. Je tire sur le joint. Dans l’espoir de trouver la force. De retrouver la parole. Afin de pouvoir me défendre. Je respire. Tranquillement. Je tente de reprendre le contrôle de mes émotions. Je vapote une nouvelle fois le joint. Silencieux. Il m’a détruit de l’intérieur. Il m’a craché la vérité en face. Un seau d’eau glacé à la gueule. Dure réalité. Finalement, quelques mots sortent de ma bouche. Difficilement. « Merci, merci de ton soutien qui me va droit au cœur ! ». Je me suis trompé. Dans mon for intérieur, je nourrissais l’espoir d’avoir un soutien indéfectible, si non, solide de la part d’Alec. Il n’en ait rien. « Tu crois que c’est si simple que ça de se faire un nom ? Je n’ai pas de famille. Je n’ai pas de carnet d’adresses. J’ai quelques amis qui, par bonté d’âme, me demande des services. Mais mon réseau est inexistant… Car je n’ai personne ! » Certes, mon affaire ne décolle pas. Peut-être que j’ai un sale caractère, mais certains sont plus aidés par la vie que d’autres. Ma mère n’a jamais rien fait pour moi, si ce n’est me délivrer de mon tortionnaire et se libérer de son compagnon d’infortune. Mon père ? Inexistant. Probablement un petit merdeux qui passait par là, dans un bar ou sur le trottoir, que sais-je, qui lui a conté fleurette, ou pas, l’a baisé et s’est cassé, comme si de rien n’était, comme on jette un kleenex après utilisation. Glamour. « J’ai peut-être un caractère de merde, certes, mais toi, s’il y a une couille dans le potage, tu peux compter sur ton frère… Ma mère, derrière ses putains de barreaux, ne me sera pas d’un grand secours... » Je vide mon sac. Doit-il tout connaître de moi. Je ne pense pas. Pour autant, il m’a assassiné verbalement, et l’herbe qu’il a fait goûté n’aide pas. « Je suis peut être une merde, un cuisinier lambda, mais je n’ai de cesse de me sortir les doigts du cul… Si tu savais ce que je suis prêt à faire pour me sortir des galères... » Cuisiner pour le compte d’Alec ne sont pas forcément les choses les plus réjouissantes. Comme ma chère génitrice en son temps, je me prostitue, pour remplir le frigo, mettre du beurre dans les épinards, parfois juste pour vivre quelque chose de léger, pour me vider la tête. Je fais des extras, à droite, à gauche, ça il le sait très bien. Il joue sur cette corde là. Il sait qu’il est celui qui paie le mieux. Je le sais très bien. Il sait qu’il est ma bouée de sauvetage. Mon oxygène pour survivre. Sauf si je décide de sombrer. Et là, il m’a achevé, en terminant sa tirade acerbe en reconnaissant, selon lui, que je n’avais rien de spécial. Le coup de grâce. « J’ai peut-être rien de spécial… Pour autant, tu m’as recruté... À un moment donné, tu as peut-être aussi merdé de ton côté… Je dis ça. Je dis rien ! » Balle au centre. Il est beau avec ses leçons de principe, il doit aussi reconnaître ses erreurs, si j’en suis une. Ce que je ne pense pas, contrairement à lui… « Mais je m’incline... » En aucun cas j’avalise ses propos, extrêmement blessants. Je suis simplement lucide. Il m’a par l’argent. Autant fermé ma gueule et subir. J’ai subi toute mon enfance. Autant que cela continue. « Tu veux que je te respecte. Ok… Mais fait tinter l’oseille... » Que je ne l’ai pas sur le dos pour rien...


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Message(#)cooking tension (byron) EmptyDim 6 Sep 2020 - 11:47



@BYRON OBERKAMPF & ALEC STRANGE
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Il y a des mots qu’il regrette à peine les a-t-il prononcés. Son regard froid reste posé sur le visage de Byron et plus sa tirade avance, plus il la regrette. L’homme ne face de lui ne répond pas, enfin il n’a plus de mots. Mais à quel prix. Son regard trahit que les mots ont blessé même s’il ne dit rien, même s’il ne laisse rien d’autres apparaître.

Merci de ton soutient. La phrase raisonne dans son esprit. Byron enfin semble s’ouvrir, par dépit peut être, parce que les mots prononcés ont déchiré le mur entre eux, parce qu’Alec a cherché à blesser et qu’il réalise qu’il a touché juste. Que chaque syllabe a fait l’effet d’un coup de poignard et qu’il vient de mettre à nu l’homme en face de lui. Pas de famille, pas de carnet d’adresse. N’avoir personne. Alec pouvait comprendre. Les Strange étaient partis de rien, de cet appartement miteux à Las Vegas, ils étaient partis avec du sang sur les mains et une nouvelle identité. Quand il repensait au moment où ils étaient arrivés à Brisbane, il se disait qu’ils n’avaient pas été que des gamins perdus, choisissant l’illégalité pour sortir de leur misère, pour réaliser leur rêve.  Et il se reconnaissait dans les paroles de Byron, dans son ambition, dans sa volonté de survivre. Mais le jeune homme avait raison, lui n’avait jamais été seul. Jamais complètement. Alec et Mitchell avaient toujours été liés, les frères inséparables, un parfait équilibre. Ils avaient toujours su que si le monde s’écroulait c’était sur l’autre qu’ils pourraient compter.

Il le regarde surpris en apprenant que sa mère est derrière les barreaux.  Il le laisse parler, et sous ses yeux Byron s’ouvre enfin pour la première fois et Alec arrive à voir derrière la grande gueule et le non-respect, les idées pleines de défis, l’ambition de vouloir plus, de devenir quelqu’un. L’importance pour lui de s’accrocher à son talent aussi. Alec venait de faire le choix de nier son talent, de l’écraser sous sa chaussure, de lui rappeler qu’il n’était rien, quand il aurait pu s’y prendre autrement. Mais l’australien l’avait énervé, l’avait poussé à bout de nerfs, et les paroles glaciales avaient été la suite logique. Il s’était cru meilleur que tout le monde et Alec n’avait vu que ça, sans comprendre ce qu’il y avait derrière, choisissant simplement de le ramener sur terre avec violence.  Il reste un moment silencieux et le regarde sans rien dire, à fumer le joint roulé entre ses doigts. Il soupire. « Le respect c’est pas censé s’acheter. » Il s’assoit sur les marches, laisse la tension retomber d’un cran, oublie la colère, l’envie de lui faire ravaler sa prétention. A quoi cela allait-il servir ?

Alec voulait son respect, croyait en cette relation qui pouvait être mutuelle. Ce n’était pas comme ça qu’ils allaient s’entendre. Car au fond, Alec se reconnaissait dans chacune des paroles du jeune homme et dans toute sa détermination et son ambition. « J’ai peut être mon frère Byron, mais à part lui j’ai jamais eu personne d’autre non plus. » Il tire sur le joint lentement, le regardant simplement sans colère, sans pitié, juste avec un drapeau blanc. Il ne s’excusera pas.  Mais il peut faire un pas en avant.  « Alors crois  moi quand je te dis que je comprends. » Il hausse les épaules. « J’ai débarqué à Brisbane il y a quatorze ans. Je connaissais personne. J’avais bossé dans des restaus craignos au US et j’avais qu’un rêve en tête ouvrir un jour mon restau. Arrêter de bosser pour le compte de patrons emmerdeurs. »  Un sourire ironique apparait sur son visage, c’était clairement ce qu’il était pour Byron. Un patron emmerdeur. Un patron qui au lieu d’être un mentor avait fait le choix de lui souligner à quel point il n’avait rien de spécial, qu’il ne valait pas plus qu’un autre pour casser l’égo, le fait que Byron soit incapable d’admettre ses erreurs. « J’avais rien de spécial. J’étais doué oui, mais pas exceptionnel. Ce restau je me suis battu tous les jours pour l’avoir. »

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Message(#)cooking tension (byron) EmptyLun 14 Sep 2020 - 22:11




Cooking tension
J’ai vidé mon sac. Plus léger. Une chape de plomb s’écroule. La tension, sans disparaître, baisse. Chacun, de part et d’autres de la ruelle, tire sur son joint. Silencieux. Pensif. Le bédo coincé entre mon majeur et mon annulaire, j’écoute Alec. Il se compare à moi. Il n’a pas compris. Je n’avais personne. À l’époque. Mon enfance, derrière les murs du foyer, a été un enfer. Je n’avais personne. Aucune béquille sur laquelle m’appuyait. Physiquement.  Quelques lettres de mon parrain (@Gregory Morton) lorsqu’elles n’étaient pas interceptées par mon tortionnaire. Mais il ignorait tout, de ma vie. De la maltraitance que je subissais. Je n’avais personne. Pas de frère. Pas de sœur. Pas d’allier, dans les blessures, dans la douleur. Ma mère ? Un déchet, assommée par l’alcool, la drogue et les médicaments. Inexistante. Aussi vide que la prunelle de ses yeux. J’observe l’extrémité du pétard se consumer, légèrement rougeoyant. Définitivement, il n’est pas comme moi. Il n’a pas vécu ce que j’ai vécu. Il n’a pas ressenti les brûlures, ces dizaines de cigarettes venues s’écraser sur ma peau, par pure volonté de domination. Par pur sadisme. Il n’a jamais vu toutes ces cicatrices sur l’ensemble de mon corps. Des pieds aux omoplates. Ces cicatrices s’activent, telles des morsures. Brûlantes. Je les ressens, au plus profond de moi. Une piqûre de rappel.

Petite pique. En bonne et due forme. Lorsque le chef cuisinier raconte les vicissitudes de sa carrière professionnelle. Entre les États-Unis et Brisbane. Ses rencontres, avec des patrons ‘emmerdeurs’ comme il les désigne. Je ne relève pas. Inutile. Mettre de l’huile sur le feu. Après les premiers échanges verbaux houleux. Calmer le jeu. Rester serein. Ne pas le provoquer. Encore. Malgré ses attaques chirurgicales. Avec lesquelles, il a su me remettre à ma place. Me rabaisser. Lamentablement. Et prendre l’ascendant psychologique.

Sur la pente des confessions. Il témoigne des difficultés qu’il a pu rencontrer. Il s’est battu pour son restaurant. Sa détermination est louable. Je ne le nie pas. Il faut se battre pour arriver à nos fins. Survivre. Faire ce que l’on aime. Malgré les sacrifices que cela implique. Je prends une longue inspiration, avant de lui répondre, avec calme. « Tu sais... » Je m’arrête. Je retiens mes mots. Je regarde. Je tire sur le joint. Ses mots assassins reviennent à la charge. « Non, tu ne sais pas… » Silence. « Tu en as probablement rien à foutre ! » Silence. Je respire. Je lâche le morceau. « La cuisine m’a sauvé la vie. La cuisine m’a ouvert au monde. La cuisine m’a sorti de la merde ! Une bouée de sauvetage. Bien sûr, tout n’est pas rose. Mais sans la cuisine, ni le soutien de gens qui comptent pour moi, je serais probablement à la rue... » Je vis sur le fil du rasoir. En équilibre précaire. Tout peut s’effondrer du jour au lendemain. Sans prévenir. Et les trottoirs de Brisbane comme ultime réconfort. Je ne me fais pas trop d’illusion. En cas de besoin, d’argent, de nourriture, je pourrais toujours me mettre à l’horizontal. Plus qu’actuellement.

Je croise son regard. « Alors oui, j’ai un sale caractère… » Je l’admets. Enfin. Je ne le nie pas. Je dois m’affirmer. Jour après jour. « Il faut faire avec… » Silence.  La trentaine approche. Je ne vais pas changer, juste pour lui faire plaisir. « J’ai peut-être rien de spécial... » Pour reprendre ses termes. « Mais je ne suis pas une merde. J’ai trimé pour arriver où j’en suis. J’en ai reçu des coups bas… J’ai baissé l’échine… Souvent... Je me suis toujours relevé… Mais je n’ai plus envie de me laisser faire… Comme ça, sans piper mot ! » Je veux m’affirmer. Je veux montrer ce que je vaux, ne plus être juste un commis, faire le travail, sans recueillir les lauriers. Je veux que l’on reconnaisse mon travail, ma patte, ma signature. J’ai besoin d’indépendance. J’ai besoin de reconnaissance. « J’ai juste besoin que l’on me fasse confiance… ». Qu’on laisse libre court à la créativité. Même si à ses yeux, je n’ai rien de spécial.


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Message(#)cooking tension (byron) EmptySam 26 Sep 2020 - 18:29



@BYRON OBERKAMPF & ALEC STRANGE
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C’est étrange comme deux personnes qui ne semblent rien avoir en commun se ressemblent finalement bien plus qu’ils ne le pensent. Mais il aurait fallu pour ça avouer les démons de l’enfance, découvrir une peau marquée, des corps comme des esprits abimés. Si le plus jeune dans la ruelle les pensait deux opposés, Alec lui les pensait bien similaires. Car il s’était reconnu dans les mots, dans la solitude, dans l’absence de parents aimants et présents.  Byron n’avait jamais remarqué les cicatrices blanches sur les avants bras du chef cuisinier, peut-être parce que le temps les avait estompés, mais Alec se souvenait de chaque brûlure de cigarette, chaque coup porté sur sa peau jusqu’à ce qu’il décide de dire stop. Jusqu’à ce que le corps de son père s’écroule à ses pieds et que la violence soit terminée.

Byron est persuadé qu’il n’en a rien à foutre et Alec est lassé de tenter de le contredire. Car le cadet des Strange avait à cœur l’intérêt des gens qui bossaient pour lui. Il ne s’en était jamais caché. Empathique il l’était, un tyran il ne l’avait jamais été. Certes il magnait le restaurant d’une main de fer, perfectionniste, passionné. Byron se lance dans un discours sur la façon dont la cuisine a sauvé sa vie et il a envie de dire que la cuisine lui aussi l’a sauvé. Mais il ne peut pas. Car ce n’était pas vrai il le savait. L’illégalité l’avait sauvé. Dealer, les livraisons douteuses, monter un à un les échelons jusqu’à ce que finalement Mitch et lui soient à la tête du Club, c’était ça qui l’avait sauvé. C’était ça qui lui avait permis d’ouvrir ce restaurant, d’avoir cette cuisine. Maintenant le restaurant clean, qui ne serait pas une simple couverture était un rêve d’une autre vie.

Byron s’ouvre cependant et cela a le mérite de faire redescendre la tension. Alec tire sur son joint, le regardant sans rien dire. Il voit une autre facette de lui qu’il n’aurait peut-être pas vu dans cette confrontation.  Alec regrette la façon dont il lui a parlé, comme s’il était un moins que rien qu’il aurait pu écraser. Il n’était pas comme ça et s’était laissé emporter par la colère au lieu de la maîtriser. L’homme a raison, il a besoin qu’on lui fasse confiance. Alec soupire, regardant la fumer s’échapper de ses lèvres.  Il pose son regard bleu sur lui. « Je te fais confiance Byron. » Mais la confiance devait être réciproque. « Je te demande juste de respecter des règles simples dans ma cuisine c’est tout. Tu veux faire des suggestions, être créatif, proposer des nouvelles recettes, des nouvelles façons de faire, tu m’en parles et on s’adapte. Ensemble. Pas toi dans ton coin. » L’américain essaye de trouver un compromis, une façon de faire qui leur conviendrait à tous les deux.  Il ne sait pas comment l’homme va réagir. Qu’importe on ne pourra pas lui reprocher d’avoir essayé. Il décide même de tenter de rattraper les choses. « Quant à ton business. J’ai quelques contacts en soit. Je pourrais t’aider à démarrer. » L’américain propose ça doucement,  comme un drapeau blanc dans les airs, une tentative de plus de se rattraper.




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Message(#)cooking tension (byron) EmptyMar 6 Oct 2020 - 7:44




Cooking tension
La cuisine m’a sauvé la vie. Je me le répète dans ma tête. Sans la cuisine, je ne serais pas où j’en suis. Je serais probablement un moins que rien. Un jeune homme errant sans but dans les quartiers malfamés de Brisbane, asservit par l’alcool et la drogue. Je ne serais que l’ombre de moi-même, une coquille vide. Un déchet. La vie est faite de rencontres. L’une d’elles a bouleversé ma vie. À jamais. Grâce à cet homme, j’ai enfilé pour la première fois un tablier. Grâce à cet homme, j’ai mis pour la première fois la main à la pâte. Grâce à cet homme, j’ai agrémenté ma vie de nouvelles saveurs. Et pourtant, ce n’était pas chose aisée. J’ai longtemps cru que je n’arriverais à rien, que tous les maux subis m’avaient anéanti. Pourtant, à force d’abnégation, de patience, cet homme m’a permis de trouver un but dans ma vie. La cuisine.

Je me suis donc raccroché aux branches, comme j’ai pu. Les études, très peu pour moi. Rester cloîtré dans un amphithéâtre, des heures durant, à écouter religieusement, ou non, un professeur à la voix soporifique ? Il n’en est pas question. Je préférais entendre le crépitement des oignons tout juste frits dans la poêle ou le tintement du four signalant la fin d’une cuisson. Je préférais sentir les délicates senteurs des épices embaumer les cuisines plutôt que l’odeur aseptisée d’une salle de classe. J’avais trouvé ma voie. Une voie, certes semée d’embûches, mais qui me garantirait une épanouissement certain.

Mais tout n’a pas été rose. J’ai dû combattre mes démons. Un à un. J’ai dû, à force de travail, de résilience, me faire une place dans ce monde où la moindre erreur peut être fatale. Où du jour au lendemain, le cuisinier peut être jeté comme un malpropre. Ma place, mon talent, je l’ai acquis par la force du poignet. Et cela personne ne pourra me le retirer. Même pas Alec. Silencieusement, il m’a écouté raconter le combat d’une vie, de ma vie. Me confier, sans trop en dire. Pour terminer sur un mot qui me tient à cœur. La confiance. J’en ai cruellement manqué quand j’étais jeune. J’en ai retrouvé en cuisinant. Mais cette confiance est vacillante. Elle peut s’évaporer à tout moment. Comme elle peut être excessive. À mes dépens. Mais j’ai besoin de cette confiance. En moi. Aux autres. Même si elle est difficile à accepter.

Il m’a laissé parlé. J’ai la sensation qu’un poids s’est dissipé. À moins que ce soit les premiers effets du cannabis. J’ai la gorge sèche, la langue pâteuse. J’observe Alec. Silencieux. Le joint aux lèvres. Son regard électrisant posé sur moi. Et il lâche quelques mots. Mon corps s’embrase de soulagement. Ses mots, je les ai attendu longtemps. Je les reçois comme une bénédiction. Mon visage se détend, légèrement. J’esquisse un sourire avant de lui avouer : « Tu n’imagines pas le bien que procure ces quelques mots ! ». Cela n’a l’air de rien, pourtant, ils font toute la différence. Il admet mon talent. Mais cela a un prix. Ne pas se la jouer perso. Respecter son travail, ses idées. Néanmoins, il accepte que je puisse être force de propositions. « Je n’attends que ça. De pouvoir te proposer des choses. Mais tu te bornes à suivre scrupuleusement tes recettes. Où est l’audace ? Où est le risque ? » Silence. Il faut savoir flirter avec l’inconnu. « J’ai tenté des choses. Ça a payé. Tu ne peux le nier ! » Silence. Je mesure mes propos. Je ne veux pas remettre de l’huile sur le feu. Maintenant, nous ne devons pas marcher dos à dos, mais côte à côte. Et bénéficier des talents de l’un et de l’autre : « Mais dorénavant, je ne prendrais plus d’initiative sans t’en avoir parlé ! » Je respire. Serein.

À son tour, Alec fait un pas vers moi. Il me propose son aide. Il a quelques noms dans son carnet d’adresses susceptibles d’être intéressés par mon projet. Si la tension n’était pas redescendue, j’aurais probablement refusé sa main tendu. Bien trop fier pour accepter son aide. Maintenant que l’abcès est crevé, il faut jouer l’apaisement. « Tu es certain de vouloir m’aider ? » Je reste sur la défensive. Cela me ravit mais m’effraie tout autant, par crainte qu’il s’immisce trop dans mes affaires.


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Message(#)cooking tension (byron) EmptySam 10 Oct 2020 - 16:45



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C’est qu’il continue malgré tout et Alec s’accroche avec sa patience avec l’énergie du désespoir. Il se rendait bien compte que Byron avait besoin qu’on croie en lui et qu’on le laisse déployer son imagination. Il était fatigué d’attendre sa chance et l’américain s’était reconnu avec facilité dans ses paroles. Pourtant il avait toujours du mal avec la façon de parler d’Oberkampf si bien qu’il ne peut s’empêcher de malgré tout remettre les choses au clair.

« Recettes que j’ai créées, risques que j’ai pris, audace qui m’appartient ! C’est mon restaurant et je l’ai créé de toute pièce y compris ces recettes où chaque mois il y a des nouvelles choses sur la carte. Ce n’est pas parce que ce n’est pas à ton goût que ça ne plait pas. On refuse des clients chaque soir parce qu’on est bondé. Le jour où t’auras ton propre restaurant tu comprendras. En attendant, si tu souhaites que j’écoute tes idées, arrête d’insulter mes recettes. » Sa voix est un peu plus froide bien que calme , il se force à garder la colère loin de lui. Ca ne servira plus à rien. Ces recettes sortaient du fruit de son imagination et il était doué Alec, il l’avait toujours été, c’était sa passion et il y tenait et était fatigué d’entendre son salarié les critiquer sans arrêt.

Mais l’homme en face de lui finit par accepter de ne plus prendre d’initiatives sans lui en parler et ça suffit à Alec pour être un peu plus apaisé. Il s’accroche à sa patience, au respect qu’il a malgré tout pour Byron et se décide de lui proposer son aide. Des contacts ce n’est plus ce qui lui manque. Si démarrer ce restaurant avait été difficile, aujourd’hui son nom dans la restauration était connu et il avait pu avoir des contacts. Et Alec contrairement à tout ce que pensait probablement Byron avait assez d’empathie et assez de respect pour ses employés pour vouloir les encourager là où ils voulaient aller. « Oui j’en suis certain Byron. » Il lui sourit un peu moqueur, tendant un doigt faussement menaçant vers lui d’un air amusé. « Ca veut pas dire que je te trouve supportable ! » Il écrase la fin de son joint et se relève, enlevant la poussière de son pantalon, s’approchant de l’homme. « Mais crois-moi je sais ce que c’est de partir de rien, et de vouloir tout. » Parce qu’Alec était parti d’un appartement miteux de Las Vegas avec ses affaires sur le dos et un corps martelé par la violence et des mains salies par un parricide. Mitch et lui n’avaient jamais rien eu et en arrivant à Brisbane ils avaient décidé qu’il était temps, temps d’accéder à la vie à laquelle ils estimaient avoir droit. Pourtant, aujourd’hui, Alec se demandait s’il était là où il aurait dû être. Parce que le rêve n’avait pas le même goût quand il était entaché de criminalité et finalement ce restaurant n’était qu’une couverture, même si pour lui elle était bien plus. Il hausse les épaules et tend la main au cuisinier comme un nouveau départ. « Si je peux t’aider je le ferais. » Un nouveau départ c’était ce dont ils avaient besoin. Après tout, la tension n’aiderait en rien. Il était tant qu’ils fassent tous les deux des efforts pour que cela se passe mieux. Si Alec pouvait l’aider à avancer un peu plus dans ses rêves il le ferait, après tout lui-même était bloqué dans une vie qu’il n’avait pas choisie, autant aider quelqu’un à en sortir.


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Message(#)cooking tension (byron) EmptySam 19 Déc 2020 - 14:51




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« Je n’ai jamais insulté tes recettes. J’ai simplement pris des initiatives, dans le feu de l’action. Je n’aurais pas dû !» Silence. Il est inutile de s’emporter à nouveau. Maintenant que la tension est descendue, que nous avons réglé nos griefs, qu’il m’a écouté. Attentivement. Nous avons retrouvé notre calme. Les pétards ont peut-être aidé. Afin de montrer mon allégeance, de hisser le drapeau blanc, je lance une idée. Je n’attends pas de réponse de sa part. Simplement qu’il y réfléchisse. « Nous pourrions concocter le menu de Noël ensemble. À quatre mains et allier nos savoir-faire ! Pour l’occasion ». Silence. « Pour l’association dans laquelle je suis bénévole et qui œuvre auprès des enfants et adolescents... » Nous pourrions enterrer la hache de guerre autour d’une bonne cause. Partage culinaire et partage humanitaire. Nous pourrions rendre heureux des dizaines d’enfants. Des enfants qui ont connu les mêmes galères que moi, les mêmes chemins de traverses. Nous pourrions leurs prouver qu’il est toujours possible de toucher du doigt son rêve, et avec du travail, de la persévérance et du soutien, il est possible de l’atteindre. Même si cela n’est pas facile tous les jours. Alec et moi nous en avons bien conscience. Et nous avons trimé pour arriver où nous sommes.

La tension s’est définitivement évaporée lorsqu’il me tend la main et qu’il me propose son aide pour mon affaire. Je la serre, sans animosité. Plus comme un point final à notre confrontation et à notre mise au point. Sur le coup, je n’ose y croire. Mon esprit, encore sur la défensive, perçoit une possible arnaque. Il n’en est rien. Je lis dans ses yeux sa volonté de me venir en aide, de m’épauler. « C’est sympa de ta part. Après tout ça ! ». Je tire une dernière latte au pétard avant de l’écraser au sol.  Je me dirige vers la porte, je pose la main sur la poignée et, dans la perspective du service du soir, je lui demande : « Est-ce que tu as besoin d’aide pour préparer l’ouverture de ce soir ? ». J’ouvre la porte et nous pénétrons de nouveau dans le restaurant. Pour un nouveau départ. Plus serein entre nous deux. Sur de nouvelles bases.


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