| It's okay not to be okay || Mavy #12 |
| | (#)Lun 27 Juil 2020 - 18:11 | |
| Deux semaines depuis la fin officielle de ROA. Et mon retour à Brisbane et à la vie réelle est violent. Moralement parce qu'après avoir passé plus de 6 semaines sur les routes et être indépendant de tout le monde, le retour à la vie active à une toute autre saveur. J'ai été arrêté pendant presque 2 mois à cause de mon hospitalisation ainsi que mon passage en centre de rééducation avant de partir 2 mois sur les routes. J'aime toujours autant mon travail mais il me semble si fade, si ennuyeux. J'ai beaucoup de mal à reprendre le rythme, d'autant plus que mon corps se rappelle à moi avec une violence assez inouï.
Pendant ces 6 semaines loin des tracas de la vie quotidienne, je n'ai pas pensé à prendre le traitement médicamenteux tout simplement car je me sentais bien. Et pourtant j'aurais dû m'y tenir prêt tant il y avait des signes avant coureur. La grande fatigue après la première semaine, ma vue qui me lâche brusquement pendant une heure puis plus rien jusqu'à mon manque de force lors de l'escalade le dernier jour. Je pensais que tout était rentré en ordre par la suite, mais c'était sans compter sur la nuit exactement 7 jours après être rentré.
Détresse respiratoire, crâne qui me semble être sur le point d'exploser, mains tremblantes et jambes qui refusent de porter mon poids, je n'ai pas beaucoup résisté avant que Robin et Ariel ne décident d'appeler les urgences. La panique était à son maximum lorsqu'ils m'ont installé sur le brancard et j'ai tout juste eu le temps de dire à mes colocataires de prévenir mon frère que déjà on m'a placé un masque sur le visage et que la porte de l'ambulance s'est fermée.
Je suis resté hospitalisé pendant 3 jours, sous oxygène et antibiotiques, le médecin m'a fait la morale concernant mon relâchement au niveau du traitement, mon frère s'y est mit aussi et Loan s'est inquiété comme jamais et voilà. Après seulement trois jours j'ai eu le droit de sortir de l'hôpital et j'étais persuadé que j'allais rentrer chez moi, dans la coloc, mais mon frère a insisté pour que j'aille chez lui. En vrai, il ne m'a pas laissé le choix et j'avoue que, malgré tout, c'était sans doute la meilleure des solutions.
C'est donc là où je me trouve aujourd'hui. Allongé sur le canapé et profondément endormi devant un reportage animalier, lorsqu'on sonne à la porte. Sur le coup j'ai cru que ça venait de la télé et je n'ai pas réagis. Puis il y eu une deuxième sonnerie et l'espace de quelques instants j'ai maudis mon frère d'avoir oublié sa clef en partant ce matin, avant que je ne me redresse et que l'activation de la sonnette se fasse de plus en plus rapide. «ça va, ça va » soupirais-je en me traînant dans le couloir. Je dois m'y prendre à deux fois, mon souffle court ne me permettant pas de faire toute la longueur du canapé jusqu'à la porte (ce qui doit représenter à tout casser 10m) d'une traite.
C'est donc, à bout de souffle, j'ouvre cette maudite porte et me fige en apercevant « Ivy … ?» je cligne des yeux «Qu'est-ce que … ? » je regarde autour de moi «Comment … ? Enfin, qu'est-ce tu fou là... ? » demandais-je. @Ivy Waterhouse |
| | | | (#)Mar 28 Juil 2020 - 19:50 | |
| Le retour à la vraie vie est compliquée. Il n’y a plus de fuite, plus d’épreuves, plus de van ou de road trip. Je ne le dirais certainement pas à voix haute mais ça me manque un peu. L’adrénaline me manque, et l’aventure aussi. Je n’aurais jamais pu croire que tout ça allait vraiment me plaire. J’étais là-bas seulement pour me faire voir, faire scandale. C’était la seule chose qui m’importait pour pouvoir gagner de l’argent. Mais j’ai pris goût à tout ça, et j’ai appris à apprécier mon binôme et quelques autres personnes. Et depuis les deux semaines d’arrêt, c’est plus compliqué, je ne vois pas tout le monde comme je le voudrais. Et je n’écris que très rarement des textos. Alors je fais ma vie, et je laisse les autres faire la leur.
J’ai reçu un message de Loan. Martin n’a pas pris son traitement correctement, et il a fini à l’hôpital. Bien évidemment ce n’est pas Martin qui me l’a dit directement, pourquoi ça ne m’étonne absolument pas ? J’ai une adresse, et c’est tout ce dont j’avais besoin. S’il faut lui enfoncer ses médicaments au fond de la gorge je peux toujours le faire sans lui demander son avis.
J’arrive devant une maison, la bonne j’espère parce que je ne m’arrête pas de sonner pendant de très très longues secondes. Je me demande s’il y a quelqu’un, mais j’entends la télévision à travers la porte. Je ne sais pas qui va m’ouvrir, mais quelqu’un va le faire. Et c’est Martin qui ouvre, il a l’air à bout de souffle alors qu’il avait l’air d’être sur le canapé. Ok, il a vraiment pas l’air au top de sa forme. “Ca va tu me reconnais encore.” Je rentre sans lui demander la permission pour faire le tour de la grande maison. Et je l’écoute d’une oreille distraite. “Loan.” Je ne compte pas cacher ma source, s’il en est arrivé à me tenir au courant de tout ce qu’il se passait, c’est qu’il s’inquiète vraiment. “Bon, qu’est ce qui t’arrive ?” Il a vraiment l’air dans un sale état et ça m’étonne.
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| | | | (#)Mar 28 Juil 2020 - 21:35 | |
| Me retrouver face à Ivy me fait revenir plusieurs semaines en arrière. A une période où j’allais encore bien, où j’étais heureux, tranquille et où j’étais persuadé d’avoir retrouvé ma force et ma condition physique d'antan. Mais, non. Je suis là, face à elle, le teint un peu trop blafard, les cernes un peu trop grandes, les joues trop creuses et les vêtements trop large qui pendant sur un corps que j’ai du mal à reconnaître tant j’ai l’impression qu’il ne m’appartient plus.Nous avons tous perdu quelques kilos superflus lors des efforts physiques presque extrêmes auxquels nous obligeait ROA, mais ça ne s’est pas arrêté là chez moi. Avec mon hospitalisation et le fait que je doive me forcer à manger décemment, mon poid a continué à chuter. Je ne suis pas encore arrivé à un stade inquiétant, mais il faut absolument que je me reprenne en main.
Ivy ne se laisse pas prier deux fois et passe à côté de moi pour commencer à faire le tour du rez de chaussé. Je soupire doucement et referme la porte avant de me traîner à nouveau jusqu’au salon où je me laisse, littéralement, tomber sur le canapé, fermant les yeux pour tenter de reprendre le contrôle sur ma respiration. Revenant dans le salon, Ivy m’avoue que c’est Loan qui l’a prévenu et j’hoche doucement la tête ”je vois” soufflais-je doucement ”ça m’étonne pas de lui” il s’est tellement inquiété et ne cessera sans doute pas de s’inquiéter. Mais du coup il était vraiment obligé de prévenir Ivy? Non pas que je ne veuille pas qu’elle soit au courant de ma situation, c’est juste que je déteste que les gens s’affolent pour moi.
“Il m’arrive que j’ai joué au con” répondais-je en rouvrant les yeux, posant mon regard sur Ivy “J’ai pas pris mon traitement qui ralentit l’avancé de Rosy” car si déjà je dois vivre avec la sclérose en plaques, autant lui donner un petit nom mignon. Il faut dire que depuis que la personnifie, j’ai l’impression que j’arrive à mieux l’apprivoiser “J’aime pas les médicaments” avouais-je finalement “ça fait des années que je n’en ai pas prit et là, pendant mes hospitalisations j’ai été forcé à en prendre et les effets secondaires étaient pire que tout” vomissements, somnolence, manque d’attention, et j’en passe. “Mais du coup voilà, elle me rattrape cette salope et ...” je prend une profonde inspiration “ça va déjà un peu mieux, mais j’étais vraiment dans un sale état quand j’étais à l’hôpital. Le problème c’est que cette fois elle s’est attaqué à mes poumons et aucun médecins n’a su m’expliquer pourquoi” même mon frère n’en sait rien, personne n’en sait rien.
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| | | | (#)Ven 14 Aoû 2020 - 23:57 | |
| Je suis devant une maison, je ne sais pas si c’est chez Martin, mais si c’est chez lui je me demande comment il peut se payer un truc pareil. Mais je ne pose pas de question, j’attends qu’il ouvre la porte et je peine presque à le reconnaître. Qu’est ce qu’il a fait pendant 2 semaines ? Je vais vraiment m’énerver s’il ne me donne pas de bonne raison. Je suis sûre qu’il n’en a aucune. “S’il l’avait pas fait je ne serais certainement pas au courant.” Et je fronce les sourcils en le regardant, allongé sur le canapé. Ce n’est vraiment pas le Martin que j’ai rencontré pendant l’aventure. Comment son état a pu se dégrader aussi vite ? Je ne comprends pas. Je suis contente que Loan m’ait prévenu, et s’il a fini par m’envoyer un message, c’est que Martin doit la jouer tête de mule. Et je sais à quel point il peut être chiant.
Et il m’explique assez rapidement. Je vais m’asseoir sur le canapé à côté de lui en plaçant mes jambes en tailleur. Je soupire, pourquoi il n’a pas fait plus attention ? “Ca t’arrive souvent ?” J’essaie aussi de faire dans l’humour, je ne suis pas vraiment là pour lui faire la morale bien que j’en ai très envie. Rosy, je lève les yeux au ciel. Alors ça c’est carrément bizarre de donner un nom à sa maladie mais je le laisse faire, attendant la suite de ses explications pour ne pas commencer à l’engueuler tout de suite. “Et t’aime être malade ?” La logique est que si il ne prend pas ses médicaments c’est qu’il doit apprécier perdre la vue ou ressembler à un zombie. Il y a des effets secondaires, et ce n’est pas étonnant. “Ta maladie est grave, c’est normal.” Je croise les bras sur ma poitrine, il m’épuise déjà alors que je viens d’arriver. “T’es toujours dans un sale état là.” Il a maigrit depuis la dernière fois que je l’ai vu, il est terriblement pâle et j’ai l’impression qu’il peut s’écrouler d’une seconde à l’autre. “Tu cherches quoi ?” C’est certainement pour poser ce genre de questions que Loan m’a tenu au courant. “Ca touche tes poumons, tu perds la vue, et quoi ? Tu vas te laisser mourir au bord d’une route en faisant du sport parce que les cachets te donnent envie de vomir ?” Je souffle fort, même s’il a l’air épuisé, je ne suis pas là pour prendre des gants. “T’as pas le droit de faire ça.” Il y a trop de personne qui l’aiment autour de lui. “Faut que tu te prennes en main, et si je sais que tu prends plus tes cachets je peux venir te les donner moi même.” Et je ne rigole qu’à moitié. |
| | | | (#)Jeu 20 Aoû 2020 - 22:28 | |
| Je soupire doucement lorsqu’Ivy me dit que si Loan ne lui avait pas écrit, elle n’aurait sans doute jamais été au courant de ce qui passait dans ma vie actuellement. Je ne dis rien, n’ayant ni l’envie et encore moins la force de rajouter un truc qui risquerait d’envenimer la situation et de l’énerver. Car c’est sans doute vrai: je ne pense pas que je lui aurais dit tout ça. Mais simplement parce que je n’avais pas envie de me montrer aussi faible face à elle. Ce qui est idiot car elle m’a déjà accompagné dans bien des moments pas glorieux.
Allongé sur le canapé, je me masse les paupières puis les tempes, ferme les yeux et secoue la tête “non” soufflais-je “ça ne m’arrive pas souvent” quoique, deux incidents en 6 semaines ce n’est quand même pas rien, non? Je déglutis et reporte mon attention sur le jeune femme, soupirante plus lourdement lorsqu’elle me demande si j’aime être malade “Ouais j’adore ça” répondais-je sarcastique au possible “C’est un méga kiff, tu sais” et je lève les pouces en l’air, grimaçant pour appuyer le côté ironique de mes paroles.
Et elle reprend, me répète ce que tout le monde me dit: que ma maladie et grave, que je suis dans un sale état, me demande si je veux me laisser mourir au bord de la route en faisant du sport parce que les médoc me rendent malade puis fini par me dire que je n’ai pas le droit de faire ça et que je dois absolument me reprendre en main, qu’elle pourrait,elle-même s’occuper de me superviser et m’obliger à prendre mes médicaments “t’es pas croyable” soufflais-je en me redressant, m’installant, assis, face à elle “Pour te répondre: je sais que je suis dans un sale état, tout le monde me le dis, mais qu’est-ce tu veux que j’y fasse? J’y peux rien. Crois moi que si je pouvais y changer quoique ce soit je le ferais” assurais-je “Mais laisse moi gérer ça moi-même, ok? Je ...” je n’en dis pas plus, me penche en avant et me prend le visage en main
“J’en ai marre Ivy” je déglutis “J’arrive pas à manger, j’arrive pas à marcher correctement, j’arrive même à faire 10 putain de mètres pour aller ouvrir la porte et je ne suis vraiment pas sûr que les médicaments y changeront quoique ce soit” ou peut-être est-ce seulement dans ma tête? Peut-être que si je m’y mettais sérieusement je pourrais surmonter cette nouvelle épreuve? J’ai bien réussi la première fois, pourquoi ne réussirais-je pas la seconde fois? D’autant plus que cette fois-ci je ne me retrouve pas en fauteuil roulant et j’ai l’usage complet de mon corps ce qui est déjà une bonne chose, non?
@Ivy Waterhouse |
| | | | (#)Dim 30 Aoû 2020 - 19:03 | |
| Loan m’a écrit et j’ai rapidement débarqué chez Martin pour voir ce qu’il en était. J’avais besoin de voir par moi-même l’état dans lequel est mon ancien binôme. Et c’est même pire que ce que j’aurais pu imaginer. Pourquoi il se laisse tant aller ? Je ne comprends pas ce qu’il peut bien se passer dans la tête du jeune homme. C’est pour ça que je reste à côté de lui et j’essaie de rester calme. Il doit y avoir quelque chose. C’est pas possible que son état se soit aussi vite dégradé. “Tu cherches à ce que ça s’aggrave Martin, alors arrête de la jouer ironique.” Parce que c’est qu’il se moquerait presque le brun.
Je continue de lui parler, je ne vais pas le prendre en pitié, c’est sûrement la dernière chose dont il a besoin. Il faut que quelqu’un ose le réveiller et lui dire ce qu’il n’a pas envie d’entendre. Il a besoin qu’on le secoue et Loan savait très bien que j’étais la personne parfaite pour ça. Il s’assoit en face de moi et je ne lâche pas son regard. “Oh bah oui t’y peux rien alors autant rien faire et rester là sans bouger et sans chercher à aller mieux !” Je bouscule légèrement son épaule avec ma main avant de capter son regard de nouveau. “Arrête de faire l’enfant.” j’aurais pu rajouter capricieux parce que c’est ce à quoi il me fait penser le brun. “Non, t’es apparemment pas capable de le gérer tout seul.” Je pourrais partir et le laisser comme ça sans plus jamais demander de nouvelles. Mais je n’en ai pas envie. On a créé des liens, et on a vécu quelque chose que je ne vivrai plus jamais avec qui que ce soit d’autre, et je tiens un minimum à Martin et son sale caractère.
“Et si ça changeait quelque chose ?” Parce qu’il se cherche des excuses pour ne pas les prendre ces médicaments, et je ne me ferai pas avoir à ce jeu là. “Bouge toi si t’en as marre. T’as rien à perdre à essayer.” Je me demande pourquoi il ne cherche même pas à aller mieux. Je fronce les sourcils. “Si t’as pas envie d’une baby sitter fais tout ce que tu peux pour aller mieux.” Parce que sinon je pourrais me retrouver à jouer la baby sitter en face de lui à passer le voir bien plus régulièrement.
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| | | | (#)Mar 1 Sep 2020 - 19:49 | |
| La dernière chose que je souhaite c’est que les gens s’inquiètent pour moi. Et pourtant ça arrive toujours de façon bien trop régulière. Mais existe-t-il réellement une vraie recette pour arranger les choses? Que mes amis cessent de s’en faire pour moi? Je crois que dans le fond je connais la réponse et la solution mais que finalement je ne souhaite juste pas m’y plier et trouver une autre solution. La nature nous offre tant de chose magnifique, ne pourrais-je pas trouvé un traitement efficace à base de plantes? J’ai envie d’y croire et de ne pas désespéré et pourtant plus les jours passent plus je crois que je n’ai pas le choix.
Je me retrouve à être ironique ce qui, clairement, ne plaît pas à mon amie qui me somme de cesser tout cynisme car tout ce qu’elle voit c’est que je souhaite que ça s’aggrave. Elle n’a pas le droit de dire ça, elle n’a pas le droit de me dire que je veux que mon état s’empire car c’est tout sauf vrai. Mais Je n’ai pas la force, là, de me prendre en main tout seul. Peut-être devrais-je me rendre à l’évidence et accepter l’aide qu’on m’offre?
Lorsqu’Ivy pousse mon épaule en parlant, elle aussi, avec ironie, je dévie le regard et soupire doucement. Elle veut que je cesse de me trouver des excuses et que j’arrête de faire l’enfant. Et si elle a raison? Et si prendre ce traitement pourrait réellement m’aider? Je déglutis et hoche la tête “J’ai pas besoin de baby sitter. J’ai déjà mon frère et Loan, pas besoin d’avoir une troisième personne” soupirais-je en me m'asseyant correctement sur le canapé. Je me penche en avant, prends une profonde inspiration puis me lève en m’appuyant sur mes genoux et, sans un mot de plus, je me dirige vers la cuisine, revenant avec un grand verre d’eau et un tube de cachets “Qu’est-ce que tu m’obliges pas à faire ...” que je souffle en décapsulant le tube non sans quelques difficulté avec une main droite qui ne me répond qu’à moitié “C’est seulement pour ça que t’es venue?” me retournais-je vers Ivy en laissant tomber une pilule dans le creu de la main “Pour me dire d’arrêter de jouer au con?”
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| | | | (#)Mar 1 Sep 2020 - 19:56 | |
| Je ne bougerai pas d’ici tant que je ne serai pas sûre qu’il a pour objectif d’aller mieux. Je ne sais pas pourquoi il s'apitoie sur son sort, il n’avait pas l’air d’être comme ça quand on était encore dans l’aventure. Je cherche, ce qu’il aurait bien pu se passer pour qu’il change à ce point là en si peu de temps. Je le bouscule, j’ai l’impression que ça marche. Il se confie et il parle sans que je lui demande vraiment alors je le laisse faire. Mais je ne le plains pas, il n’a pas besoin de quelqu’un qui l’aide à s’enfoncer, au contraire. “Tant pis pour toi je suis sûre que je peux faire une super baby sitter.” C’est totalement faux. Je sais que je suis une catastrophe avec les enfants et je déteste m’en occuper. Je ne suis vraiment pas faite pour être mère, et je pense que ça ne changera jamais.
“Si tu faisais pas de conneries les gens chercheraient pas à te fliquer.” Mais peut-être que c’est ce qu’il veut au fond. Peut-être qu’il se sentait perdu ou seul après avoir passé 6 semaines entourées. Par moi en majorité. Mais on a arrêté de se voir après avoir fêté la victoire de Loan et Kelly. Je n’ai pas cherché à le contacter et lui non plus. Je le vois qui tente de bouger, qui se lève et je me demande ce qu’il fait mais je me tais. Il revient avec des cachets et je souris. C’était presque trop facile. Je ne le cache pas mon sourire victorieux. “Apparemment je te sauve la vie.” Oui, pas moins que ça. Sa maladie est mortelle et j’ai réussi à lui faire prendre son traitement. Loan sera ravi que son intervention n’ait pas été vaine.
Et il demande si c’est seulement pour son traitement et ses cachets que je suis venue le voir. Je pourrais répondre que oui mais ce serait un mensonge. “Non je savais aussi qu’après 2 semaines sans me voir je te manquais trop.” Je n’en sais rien à vrai dire, peut-être qu’il s’en fiche complètement et que je ne suis venue que pour lui faire prendre ses cachets avant de repartir. “J’aurais été utile apparemment.” Je montre les cachets qu’il a au creux de sa main, il ne m’aura pas fallu longtemps pour qu’il accepte de faire plus attention à lui. “Et peut-être pour savoir pourquoi j’ai eu aucune nouvelle depuis 2 semaines.” Je pouffe de rire avant de me caler plus confortablement dans le canapé et le pousser délicatement à l’aide de mon genoux.
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| | | | (#)Mar 1 Sep 2020 - 20:02 | |
| Je pouffe d’un rire ironique en arquant un sourcil, lançant un coup d’oeil à Ivy pour lui signifier silencieusement de cesser de se foutre de ma gueule “Arrête tes conneries” secouais-je la tête lorsqu’elle me dit qu’elle ferait une superbe babysitter “Tu serais la pire babysitter du monde. Heureusement que j’ai pas 1 ans, sinon tu aurais déjà fuit au loin” je laisse échapper un rire amusé, alors que mon esprit dévie bien trop rapidement et avec bien trop de facilité vers Elliot que je n’ai plus revu depuis plus de 3 mois. J’ai bien repris contact avec Eirean et nous devions nous revoir la semaine dernière, mais il y a eu mon hospitalisation et puis mon retour et j’avoue que se revoir maintenant alors que je n’ai même pas la force de rester debout plus de 5 minutes et que mes poumons semblent me lâcher d’une minute à l’autre, ça ne servirait à rien.
Et puis elle revient à la charge, Ivy et sa morale à deux balles. Je les ais déjà entendu tellement souvent ces arguments et ces expressions qu’au final ils ne me font plus rien. J’ai même du mal à réagir correctement en vrai. Elle me sauve la vie? Non je ne pense pas. Plus j’observe ces pilules plus je me dis que ma vie est plus que foutue si je les prends. Je les ai déjà prit pendant 1 semaines et j’ai dû cesser ma rééducation pendant près de deux semaines tant ces cachets me mettaient mal. On n’a pas arrêté de me dire que c’était le temps que mon corps s’habitue à tout ça, mais j’ai bien senti, moi, que ça ne me faisais pas de bien.
Alors, détournant mon attention de cette substance chimique, me préparant mentalement à l’ingérer, je reporte mon attention sur Ivy et lui demande la vraie raison de sa venue. Et sa réponse me fait doucement sourire. En vrai elle n’a pas tout à fait tort lorsqu’elle dit qu’après deux semaines elle commençait à me manquer. “C’est vrai que j’étais habitué à avoir une râleuse autour de moi, ça fait un p’tit vide” haussais-je les épaules. Alors certes, les prises de tête avec Ivy ne me manquent pas, mais elle-même me manque un petit peu quand même. “T’as revu un peu les autres de la team depuis?” demandais-je avant que je ne grimace lorsqu’elle désigne les cachets dans ma main que j’hésite encore et toujours à avaler.
“T’sais quand t’es à l’hôpital sous oxygène, que t’as même pas la force d’appuyer sur la sonnette pour appeler les infirmières et que tu fais que dormir parce que t’es extrêmement fatigué, t’as pas forcément la tête ni l’envie d’utiliser ton portable ” dis-je doucement “Et depuis mon retour ma force ne s’est pas beaucoup amélioré et je ...enfin bref, y avait Loan qui était là et c’est déjà bien. Je savais qu’il te préviendrais” un léger sourire vint étirer les commissures de mes lèvres avant que je ne prenne une profonde inspiration et que je n’avale le cachet avec une rasade d’eau, grimaçant et fermant les yeux de dégoût lorsque je le sens descendre le long de mon oesophage. “c’est tellement dégueulasse” me plaignais-je en me reculant contre le dossier du canapé, fermant les yeux et espérant sincèrement que ça m’aidera.
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| | | | (#)Mar 1 Sep 2020 - 20:06 | |
| Je reste assise sur son canapé, je pense que je vais rester jusqu’à ce qu’il me vire ou que quelqu’un le fasse à sa place. En attendant, je l’engueule, et tente de lui faire la morale même si je sais qu’au fond je n’ai aucune crédibilité dans ce rôle. Mais il fait des conneries Martin, il essaie de jouer avec ses limites et sans ce cas là ça ne me plaît pas. Mais je tente de rester dans l’humour, je ne suis pas venue uniquement pour l’engueuler. “Si t’avais eu 1 an ça aurait été de la pédophilie et c’est pas mon délire.” Je hausse un sourcil avant de rire. Je ne fais que très rarement dans les hommes plus jeunes que moi. Et je me rends compte que je ne connais pas vraiment l’âge de Martin, j’espère qu’il n’est pas trop jeune. Il n’a pas l’air, je pense qu’on doit avoir à peu près le même âge et c’est assez rassurant. Mais ce n’est pas le moment de poser ces questions, c’est le moment de faire attention à ce qu’il ne fasse pas tout et n’importe quoi.
Ses cachets sont dans sa main et je continue de surveiller, il ne m’aura pas à ce jeu là. “Je suis déçue que t’arrives encore à survivre sans moi.” Je fais une fausse moue boudeuse avant de secouer la tête. Je ne reviens pas sur le mot râleuse, je sais que j’ai été aussi insupportable que lui. “T’es un râleur aussi.” Il n’y a pas à discuter sur ça, on est deux râleurs et il le sait très bien. “J’ai revu Jack.” C’est le seul avec qui j’ai passé du temps depuis qu’on est tous revenu dans cette ville. Mais j’espère quand même qu’on fera ce qu’on a prévu, et qu’on se verra pour la première. Cette soirée pourrait être géniale et remplie de bons souvenirs. “Et toi ?” Lui il a forcément revu Loan.
“Un message c’était pas la mort, et j’aurais préféré l’apprendre par toi que par Loan.” Je suis sûre qu’il ne pensait pas que Loan allait me contacter. Pourquoi il aurait pensé un truc pareil ? Il avale son cachet et j’arrête enfin de surveiller ses mains. “T’as qu’à manger un truc par dessus pour faire passer le goût.” Mais au moins, il finira sûrement par aller mieux le brun. “Il fallait vraiment que je débarque ici pour que tu prennes un seul cachet ?” Pourquoi moi j’arrive à l’obliger quand les autres n’y arrivent apparemment pas ? “Un vrai bébé.” Et je me cale un peu mieux sur le canapé, je crois que je ne vais pas partir d’ici tout de suite.
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| | | | (#)Mar 1 Sep 2020 - 20:08 | |
| Je laisse échapper un petit rire lorsque Ivy rétorque qu’elle ne fait pas dans la pédophilie. “t’as raison, vaut mieux pas” que je répond alors que je me redresse un peu sur le canapé, lui lançant un coup d’oeil. Elle a l’aire sincèrement inquiète, présentant la même expression que lorsque j’ai eu mes deux crises pendant la course. Et malgré tout elle a cette faculté de ne pas me prendre en pitié ce qui, en soit, est parfaitement rafraîchissant. Ça fait maintenant quatre jours que je vis avec mon frère et j’en peu plus de son côté maternant. Loan est pareil. Même s’il ne l'admettrera jamais, son inquiétude va de paire avec sa pitié. Mais sans doute est-ce parce qu’il me connait depuis tellement longtemps et qu’il sait parfaitement que cette situation me travail bien plus que ce que je voudrais admettre.
Non, Ivy, elle, elle parvient encore à faire de l’humour cynique et c’est, avec ironie, qu’elle se déclare être déçu que j’arrive encore à survivre sans elle. “Ben en fait ...ça fait deux semaines qu’on s’est plus vu et deux semaines que ça va pas. Faut croire que finalement je n’arrive pas à survivre sans toi” répondais-je, les lèvres pincées en une moue innocente. Dans d’autre circonstances ça aurait pu être mignon, mais là l’humour n’est pas forcément de mise. Elle me répète ensuite que je suis un râleur -ce à quoi je répond en levant les yeux au ciel- avant qu’elle ne m’apprenne avoir revu Jack. “Ah ouais, Jack?” j’arque un sourcil “son esprit n’est pas trop occupé par Kelly?” je laisse échapper un rire amusé, persuadé qu’au final cela n’amuse que moi. “J’ai vu Loan, évidemment. Ça fait plus de 25 ans qu’on se connaît et se supporte, bien sûr qu’on n’allait pas se laisser tranquille”
Je secoue doucement la tête avant de reporter mon attention sur Ivy lorsqu’elle me dit qu’un message n’aurait pas été la mort et qu’elle aurait préféré l’apprendre par moi que par Loan. “Désolé” c’est tout ce que je parviens à dire. Si elle ne veut pas me croire qu’à l’hôpital j’avais autre chose à faire et penser que de lui envoyer un message, eh bien, qu’il en soit ainsi. Je décide ensuite de prendre le cachet et grimace de dégoût lorsque je l’avale et que je le sens atterrir dans mon estomac. “J’aimerais bien manger, mais j’ai pas la force de rester aux fourneaux, le restaurant où je commande parfois est fermé et je refuse la livraison à domicile à cause des montagne de déchets que ça produit” du coup je préfère crever de faim. J’ai toujours été ainsi: mon bonheur et mon bien être ne passent pas avant ceux des autres. Et je pense à la planète avant de penser à moi depuis bien trop temps pour pouvoir me défaire de cette idée “j’vais attendre que mon frère revienne, il a prévu une ratatouille pour ce soir. Si d’ici là je parviens à ne pas vomir le cachet, je mangerais un peu”
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| | | | (#)Mar 1 Sep 2020 - 20:20 | |
| Je reste assise sur le coin du canapé, je ramène mes jambes sur ma poitrine et le surveille. Il a apparemment besoin de ça pour prendre un seul cachet. Je ne suis pas sa mère, mais je n’aime pas le voir dans cet état. Il est amaigri et bien trop pâle pour que je puisse considérer qu’il va bien. Mais je ne vais pas le plaindre, s’il ne prend pas son traitement c’est qu’il ne cherche pas à aller mieux. “T’as qu’à prendre le van et t’enfuir, t’avais l’air d’aller bien pendant le voyage.” Je me souviens de ces moments qu’on a passé, il y a eu de nombreuses engueulades mais aussi de très bons moments sous les étoiles. Il m’a appris à un peu plus apprécier la nature mais je ne lui dirai pas. “Si tu m’avais envoyé un message j’aurais pu être là plus tôt !” Je le bouscule par l’épaule, l’ambiance est légère et on ne se crie pas dessus cette fois. Il me demande qui j’ai vu depuis la fin de l’émission et je reste vague. Je n’ai pas vraiment envie de lui dire que j’ai passé une semaine avec Jack au Sri Lanka avant de revenir en Australie. “J’en sais rien t’as qu’à lui demander.” Le ton est un peu sec mais je ne m’énerve pas. Jack n’a pas parlé de Kelly et je n’en ai pas parlé moi non plus. “J’ai pas revu Loan mais il a pas oublié mon numéro quand il a voulu que je vienne t’engueuler.”
Il n’a pas envoyé de message et je ne l’ai pas fait non plus. On est à égalité sur ce point. Je secoue la tête en levant les yeux au ciel quand il s’excuse. Il finit toujours par s’excuser. Il a faim mais ne peut pas se préparer à manger, et on ne peut pas dire que je sois du genre bonne cuisinière. Je n’ai pas non plus envie de passer des heures dans sa cuisine. “Moi je refuse pas.” J’attrape mon téléphone et essaie de trouver quelque chose qui lui irait. Je sais qu’il est chiant pour manger alors je commande quelque chose de vegan qui a l’air mangeable et j’attends. “Tu peux me crier dessus mais au moins tu mourras pas de faim.” Parce que je ne compte pas aller chercher la nourriture moi même quand quelqu’un peut la ramener devant la porte. “Trop tard.” La ratatouille sera pour une autre fois. “Tu regardes quoi ?”
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| | | | (#)Mar 1 Sep 2020 - 20:38 | |
| Prendre le van et m’enfuir. Cette phrase sonne comme une délivrance autant qu’elle sonne comme le glas, un coup de poignard dans le coeur. En vrai, j’y avais déjà pensé à plus d’une reprise, de juste partir. Car elle a raison Ivy: j’allais bien lorsque nous étions sur les routes. Il n’y avait que la route, le van, Ivy et moi, loin de tous les tracas et toute la dur et cruelle réalité de la vie. “J’y ai pensé. A plus d’une reprise” hochais-je la tête “Mais après je me suis dit que ce n’était absolument pas judicieux ni intelligent de le faire. J’arrive toute juste à bouger correctement et en voyage j’ai envie de marcher ” elle ne le sait que trop bien, elle.
Je fini par avouer ensuite que j’aimerais beaucoup manger un truc mais que je n’ai pas la force d’être aux fourneaux et que je n’ai absolument aucune envie de polluer la planète en achetant quelque chose qui sera emballé dans du plastique ou même du papier. Malheureusement Ivy ne l’entend pas de cette oreille et sans me laisser le temps de me plaindre, elle commande une pizza qu’elle fera livré ici. “Mais ...t’es sérieuse?” demandais-je exaspéré. “J’t’ai dit que ...” je ne peux en dire davantage que je suis pris d’un brusque haut le coeur “dé ...Désolé” soufflais-je en me levant rapidement du canapé.
J’ignore mon vertige ainsi que mes poumons qui me hurlent d’y aller doucement et me précipite vers les toilettes. J’ai tout juste encore le temps de me jeter à genoux et de m'agripper à la cuvette avant que je ne déverse le contenu de mon estomac dans les toilettes. Ces nausées ont raisons de moi et c’est dans un lourd soupire que je me laisse tomber sur le sol, assit contre le mur, et tire la chasse d’eau avant de me passer une main sur la bouche, fermer les yeux et me pincer l'arête du nez en essayant de retrouver une respiration calme et régulière.
Ainsi concentrer sur le fait de tenter de faire passer le malaise, je ne remarque même pas que l’on sonne à la porte, ni les paroles échangées entre Ivy et un autre homme. Je ne me rends compte qu’en fait ce n’est pas le livreur qui est arrivé mais mon frère, lorsque celui-ci apparaît à la porte des sanitaires. “c’est pas vrai” qu’il souffle en s’avançant vers moi, refermant la porte derrière lui, sans doute pour cacher la vue à Ivy.
Ce n’est qu’au bout de quelques minutes que nous ressortons de la salle de bain et que je me dirige d’un pas chancelant vers le canapé, quelque peu soulagé qu’Ivy soit resté et qu’elle n’ai pas prit la fuite. “au fait” dis-je après m’être installé “J’te présente Ian, mon frère” je lance un coup d’oeil vers le médecin “Et Ian, voilà Ivy, ma binôme de course” l’ homme arque un sourcil puis affiche un sourire “Enfin je peux mettre un visage derrière ce nom qui ne quitte plus la bouche de mon petit frère” il laisse échapper un rire, visiblement heureux et fier de sa blague, puis m’ébouriffe les cheveux “Allez, je vais faire à manger, tu restes Ivy?” je lance un coup d’oeil vers la jeune femme puis vers mon frère et secoue la tête “On a...enfin elle nous à commander des pizza” les sourcils de Ian se haussent et ses yeux s’écarquillent “Wait ...t’as accepté de commander un truc? Genre quelque chose emballé dans du plastique ?” je soupire et secoue la tête “C’est du carton, c’est pas si pire que ça ...” tentais-je de me justifier sous les rires amusé de mon frère “Bon je vais quand même faire une salade avec ça” ajoute-t-il en se détournant pour aller vers la cuisine.
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| | | | (#)Mar 1 Sep 2020 - 21:52 | |
| Je hoche la tête, il a pensé à partir et ça ne m’étonne pas. Il aime voyager, je l’ai compris en passant plusieurs semaines avec lui. Il adore marcher et découvrir de nouveaux paysages, contrairement à moi qui préfèrerait voir tous ces paysages en avion ou en voiture. On est toujours très différent sur certains points. “Tu repartiras un jour.” Et ça j’en suis absolument certaine. Il n’est pas fait pour rester dans la même ville trop longtemps, j’ai bien compris qu’il ne vivait que pour les aventures. Il ne tiendrait pas pendant plusieurs mois ou plusieurs années dans une vie simple et tranquille à Brisbane.
Il a faim et moi aussi, donc bien évidemment je ne l’écoute pas et je commande à manger. Il peut bien râler je m’en fiche, s’il ne veut pas de cette pizza je me ferai un plaisir de la manger toute seule juste devant son nez. “Si tu veux pas manger tu mange pas c’est ton problème.” Et je hausse un sourcil avant de m’enfoncer un peu plus dans le canapé. Ce qu’il regarde à la télévision est nul et j’hésite même à m’emparer de la télécommande pour avoir le pouvoir sur la nourriture et la télé. J’allais parler avant qu’il ne parte en courant vers les toilettes. Il ne va vraiment pas bien et ça m’inquiète certainement plus que ça le devrait. Je ne l’accompagne pas mais j’attends assise dans le canapé. J’hésite quelques secondes et quand je m’apprêtais à aller lui demander s’il allait bien on toque à la porte. Je vais ouvrir et je tombe sur un homme que j’ai déjà vu quelque part. Son visage me rappelle quelqu’un. “Vous êtes ?” “J’habite ici.” Et il regarde vers le canapé puis les toilettes avant de partir en courant rejoindre Martin. J’attends de nouveau et ils finissent par sortir.
Il nous présente, et je suis sûre de connaître ce mec. Lui n’a pas l’air de se souvenir de moi et il me fait un grand sourire. Je fronce les sourcils et je tourne la tête vers Martin, un sourire en coin ancré sur les lèvres. “Alors comme ça tu parles de moi ?” Oh et je ne risque pas de l’oublier celle là, je risque même de la réutiliser de nombreuses fois en sa présence. Je me demande pourquoi il n’arrête pas de parler de ça avec son frère mais je ne pose pas la question à voix haute. “J’ai pas vraiment l’habitude de lui laisser le choix.” et de nouveau je le bouscule par l’épaule alors qu’il est encore debout. “Ca devrait arriver d’ici 20 minutes.” Et je me cale de nouveau sur la canapé en volant vraiment la télécommande cette fois.
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| | | | (#)Mer 2 Sep 2020 - 19:31 | |
| Je grimace de dégoût et de douleur lorsqu’Ivy me dit que je repartirais un jour. Ça fait mal, ça. Certes, partir à nouveau sur les routes c’est le plus grand de mes souhaits. Mais encore une fois, partir maintenant serait du suicide. Je ne suis même pas capable d’atteindre la porte sans que j’ai l’impression que mes poumons vont me lâcher d’une seconde à l’autre, alors partir en voiture sur les routes reviendrait à une mission de vie ou de mort. Et plus je passe du temps ici, plus j’ai l’impression que je jour où je partirais n’est pas encore arrivé. Et n’arrivera sans doute jamais.
A ces pensées négatives vient s’ajouter une grosse rébellion de mon corps et j’ai tout juste le temps d’atteindre les toilettes pour déverser le contenu de mon estomac à l’intérieur de cuvette. Tout cela me demande un effort tellement énorme que je suis dans l’impossibilité de me lever par la suite et heureux comme tout de voir mon frère débarquer quelques instants plus tard dans la salle de bain. Grâce à lui, sa force de persuasion et ses mots doux, je parviens à retrouver mes esprits et finit par réussir à me lever et marcher jusqu’au canapé dans lequel je me laisse tomber.
Ivy n’est pas partie et je lui en est sincèrement reconnaissant. J’en profite donc pour faire les présentations entre elle et mon frère, prenant sur moi lorsque Ian avoue que je parle souvent de ma binôme de course depuis mon retour à Brisbane. Je lui lance toutefois un regard noir à mon frère avant de secouer la tête et grimacer lorsqu’Ivy me pousse par l’épaule en affirmant qu’elle n’est pas du genre à me laisser le choix “C’est pour mon bien, qu’elle dit” affirmais-je en lançant un coup d’oeil vers mon frère qui se met à rigoler “C’est bien Ivy, continue comme ça” dit-il avant de se détourner. Je secoue la tête puis reporte mon attention sur la jolie blonde et lui arrache rapidement la télécommande des mains “Laisse moi regarder mon émission sur les animaux” dis-je simplement en me réinstallant correctement “j’refuse que cette télé diffuse quelque chose comme les téléréalité que tu passe ton temps à regarder” et je suis presque sérieux en assumant qu’elle ne regarde que ça en vrai.
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| | | | | | | | It's okay not to be okay || Mavy #12 |
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