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Message(#)(tomarius) battle scars EmptyLun 27 Juil 2020 - 23:07


marius & tommy
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These battle scars don't look like they're fading, don't look like they're ever going away. They ain't never gonna change, these battle, never let a wound ruin me, but I feel like ruin's wooing me, arrow holes that never close from cupid on a shooting spree. ☆☆☆



FIN JUIN 2020. Deux semaines. C’était donc tout ce qu’aurait duré la grande aventure de Tommy, celle qui aurait pu – soyons fous – lui permettre de quitter ce boulot qui ne semblait plus bon qu’à lui apporter des ennuis, et de voir l’un de ses accomplissements pour une fois auréolé de réussite. Au lieu de cela le voilà qui attendait tête basse qu'arrive le bus supposé lui faire quitter l’aéroport, la grisaille hivernale semblant coïncider avec son humeur maussade, et la perspective de revoir sa fille seule parvenant à lui mettre un peu de baume au cœur et lui rendre un brin de sourire. Compte tenu de l’heure, Tommy tablait sur le fait qu’elle ne soit pas encore sortie du collège ; Il n’était pas enchanté à l’idée d’aller l’attendre chez Marius et de devoir potentiellement faire la conversation à son frère plus que de raison dans l’entre-deux, mais paraît-il que ce genre de choses se faisaient entre adultes civilisés, et malgré le regard de jugement que Tommy s’attendait à recevoir de la part de son aîné à propos de toute cette histoire – Marius ne s’était en effet pas caché pour admettre qu’il voyait cela comme une lubie, et malheureusement pour lui en échouant son frère venait de lui donner raison – il se sentait suffisamment en paix avec la situation telle qu’elle était actuellement pour se sentir capable de parler météo avec lui jusqu’à l’arrivée de Moïra. Mettons cela sur le compte de la conversation qu’il avait eu la veille avec Colleen, et qui lui avait permis de se raisonner un peu quant au fait que Marius n'attendait pas après chaque broutille pour lui chercher des poux. La lettre brièvement rédigée par l’infirmière à l’occasion de cette conversation était d’ailleurs sagement calée dans un coin de son sac à dos, et au bout du compte son frère serait peut-être bien content de pouvoir la réceptionner sans que la possible curiosité de sa nièce ne vienne y mettre son grain de sel.

Le SMS qu’il avait envoyé à son frère par acquis de conscience avant de grimper dans l’avion le matin même avait reçu une réponse laconique, l’absence de réseau durant les presque cinq heures qu’avait duré le vol ne lui permettant pas de savoir quand son frère l’avait envoyé. Moïra rentrait à dix-sept heures trente – ça, Tommy le savait – et il serait chez lui à partir de seize heures. Soit. Un coup d’œil à sa montre lui permit d’estimer qu’il pourrait être à Spring Hill pour dix-sept heures, et une demi-heure de battement lui semblait largement suffisant pour les politesses d’usage. Avec un taxi le trajet aurait été bien plus rapide, mais la bonté de la production de Race of Australia s’arrêtait visiblement à la descente de l’avion, et payer un taxi le prix d’un rein quand il ne savait même pas s’il avait encore un emploi n’était pas un plan judicieux. Assis dans le fond du bus, il avait passé le trajet visage appuyé contre la vitre, une pluie fine venant finalement y perler tandis que l’aéroport s’éloignait et que dans le véhicule un groupe de touristes européens riaient à gorge déployée. Quelle idée de venir visiter Brisbane à cette période de l’année, pour commencer. L’écran de son téléphone indiquait dix-sept heures passées de deux minutes lorsqu’il avait enfin atteint l’immeuble de Marius, et profitant qu’un autre habitant de l’immeuble passe la porte du hall Tommy était entré sans utiliser l’interphone et s’était engouffré dans l’ascenseur, encore un peu intimidé par cet immeuble à des années-lumière de celui dans lequel ils vivaient Moïra et lui, et dans lequel il n’avait mis les pieds qu’à de très rares occasions.

Croisant son regard dans le miroir de l’ascenseur, il y avait eu le visage défait du loser rentrant au bercail la queue entre les jambes, et l’espace d’un instant il avait presque pensé faire demi-tour, sa propre défaite encore trop amère à digérer pour se sentir la force d’affronter le regard de ceux qui, le reste du temps, ne croyaient déjà pas en lui. Son sac à dos lui semblait peser des tonnes, l’accident de voiture dont Love et lui avaient été victimes trois jours avant avait laissé cette raideur dans sa nuque que le poids de son paquetage semblait accentuer, et il espérait égoïstement voir Moïra trop fatiguée par sa journée de classe pour bavarder trop longtemps après le repas … Il rêvait d’une nuit seul dans le confort douillet de son lit. Après cela les choses iraient forcément un peu mieux, au moins concernant son humeur. Mais chaque chose en son temps, et pour l’heure le brun venait de prendre son courage à deux mains et d’écraser son index contre la sonnette du loft de son frère, pétri sans qu’il ne sache bien pourquoi d’une pointe d’appréhension – l’habitude, peut-être, que ses entrevues avec son frère soient moins souvent plaisantes que le contraire pour l’un comme pour l’autre.
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Message(#)(tomarius) battle scars EmptyDim 2 Aoû 2020 - 20:50

Quand le SMS de Tommy arriva dans ta boîte de réception, tu étais à quelques minutes du début de ton cours. Les élèves continuaient à arriver et à prendre place, le brouhaha se faisant on ne peut plus important alors que les minutes défilaient. Tu savais déjà qu’il n’était qu’une question d’heures avant que ton frère ne remette les pieds à Brisbane. May t’avait envoyé un message la veille pour te prévenir de son élimination mais ce n’était pas tout ce que contenait son message. Elle avait aussi précisé qu’elle avait surpris Colleen en train de rentrer dans la chambre d’hôtel de Tommy la veille au soir et qu’elle en était ressortie quelques heures plus tard. Enfin, elle n’était pas sûre de combien de temps Colleen était restée en compagnie de ton cadet mais elle n’était pas juste entrée et sortie. Ces quelques mots, gravés sur ton écran, étaient venus confirmer les doutes qui grondaient en toi depuis le début de cette aventure. Laisser Colleen partir parcourir l’Australie en compagnie de ton frère avait été une folie. Une folie que tu ne pouvais pas arrêter car tu savais très bien que tu ne pouvais pas empêcher la jeune femme de se lancer dans cette course folle. La télé-réalité, c’était quelque chose que tu ne portais pas dans ton coeur et tu l’avais fait comprendre à ton frère. Aujourd’hui, tu n’avais pas compris ce qu’il cherchait avec cette participation ? Tu doutais que ce soit la notoriété, tu ne le connaissais pas très bien mais tu le connaissais assez pour savoir que ce n’était pas ça. Deux autres options s’étaient présentées à toi et les deux étaient probables mais tu ne connaissais pas assez la vie de ton frère pour te prononcer. Cherchait-il à fuir quelque chose ? Si c’était le cas, les deux petites semaines de son absence risquaient d’être un peu juste peut-être pour se faire oublier. Ou alors il voulait peut-être gagner de l’argent ? Tu n’avais pas demandé les détails financiers à May mais ce genre d’émission se termine par une prix à gagner et souvent, ce prix est financier. Mais Tommy avait-il besoin d’argent à ce point-là ? Encore une fois, il t’était impossible de répondre à cette question. Les raisons qui ont poussées Colleen à participer étaient bien plus claires à tes yeux et même si tu aurais préféré la garder à Brisbane près de toi, c’était illusoire que de penser que tu pourrais la convaincre de le faire. Le souvenir de cette dernière après-midi passée avec Colleen était présent dans ton esprit et tu n’arrivais pas à chasser le goût des lèvres de la jeune femme, son odeur et les mots qu’elle avait prononcés ce jour-là. Elle t’avait soutenu être incapable de tomber sous le charme de ton frère, incapable de te trahir comme ça. Et cela t’avait rassuré, un temps en tout cas. Parce que tu étais programmé pour toujours envisager le pire, pour ne voir que ce qui peut mal se passer. Et le message de May était venu réaliser tes pires craintes. Tu répondis brièvement à Tommy que tu serais de retour dans ton loft à partir de seize heures mais que Moïra ne rentrera pas avant dix-sept heures trente. Tu mis ensuite ton téléphone sur silencieux, le rangea dans ton sac et ne le sortit plus pendant les prochaines heures.

Ce n’est que de retour chez toi, quelques minutes avant seize heures que tu eus le temps de penser de nouveau à la situation. Tu ne savais pas quand Tommy atterrissait mais tu espérais qu’il ne vous faudrait pas faire la conversation trop longtemps. Les sujets que vous pouviez aborder sans incident étaient peu nombreux, ils tenaient sur les doigts d’une seule main et encore … Mais il n’y avait qu’un sujet que tu voulais aborder avec Tommy aujourd’hui, un seul sujet qui t’intéressait. Tu voulais savoir ce qui s’était passé derrière cette porte, dans cette chambre d’hôtel. Ton esprit te disait que tu savais déjà ce qui s’y était passé, que l’entendre ne ferait qu’enfoncer un peu plus le couteau dans la plaie. Et en même temps … Colleen n’était pas Alice. C’était une réflexion que tu t’étais faite à plusieurs reprises ces derniers temps. Colleen n’était pas Alice et elle n’était partie que deux semaines plus tôt. Pouvait-elle vraiment avoir changé d’avis aussi rapidement ? Ça, c’était la partie rationnelle de ton esprit qui parlait mais cette partie de ton esprit n’était pas la partie dominante. Alors que tu n’avais pas imaginé que ton frère et la femme que tu aimais pouvaient te trahir à l’époque, aujourd’hui, tu voyais cela comme la seule explication possible. Etais-tu maudis à ce point ? Qu’avais-tu fait pour que ton frère soit irrésistible à toutes les femmes qui faisaient tomber les barrières de ton coeur ? C’est la gorge serrée que tu récupérais les dernières affaires laissées par Moïra dans ton loft. Elles traînaient principalement dans la pièce principale car elle avait déjà tout rassemblé dans la chambre d’amis. La valise de ta nièce était à peu près prête et tu rassemblais les objets trouvés près de la valise ouverte. Tu t’appuyais contre l’encadrement de la porte en soupirant. Deux semaines … C’était plus que tu n’avais pu espérer mais pas assez en même temps … Moïra allait terriblement te manquer c’était certain.

C’est la sonnette qui te sortit de tes pensées. Tu regardais rapidement l’heure affichée sur l’écran de ta montre et tu vis qu’il était déjà dix-sept heures. Tu pousses un soupir avant de te diriger vers la porte d’entrée. C’est sans surprise que tu trouves Tommy de l’autre côté de la porte, comme prévu. Il n’a pas très bonne mine mais cela t’importe peu. Maintenant qu’il est devant toi, tu peux sentir la colère se diffuser peu à peu dans ton corps, cette colère et ce ressentiment qui monte sans que tu ne puisses y faire grand chose malheureusement. Tu te décales de l’entrée pour laisser entrer ton frère sans le saluer. Tu n’as pas envie de faire comme si tout allait bien, tu en étais incapable. Alors quand il a posé son gros sac dans le salon et qu’il se tourne vers toi, tu ne peux t’empêcher de lui jeter au visage : « Tu n’as pas pu t’en empêcher n’est-ce pas ? » La probabilité que Tommy sache de quoi tu parlais était faible mais en même temps, de quoi pouvais-tu être en train de parler ? Ce que Tommy savait de ta relation avec Colleen, tu l’ignorais car tu ne lui en avais jamais parlé de ton côté. Mais en la rencontrant durant le tournage, il devait bien savoir quelque chose. Tu n’élaborais pas plus, tu préférais en rester là pour l’instant pour ne pas en dire trop, pour ne pas laisser exploser cette anxiété qui te dévorait depuis plusieurs jours et qui désormais n’attendait qu’une chose, être évacuée.




Dernière édition par Marius Warren le Dim 27 Sep 2020 - 10:19, édité 1 fois
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Message(#)(tomarius) battle scars EmptyVen 18 Sep 2020 - 5:04

Tout irait probablement mieux demain. C’était ce que se répétait Tommy tandis que l’ascenseur parcourait les derniers mètres jusqu’à l’étage de Marius et qu’il contemplait sa silhouette défaite dans le miroir de la cabine. Il aurait passé une bonne nuit, une vraie nuit, dans son lit, dans sa chambre … Au réveil il pourrait peut-être même se persuader pendant une seconde ou deux que ces quinze derniers jours n’avaient été qu’un rêve et que retourner travailler la queue entre les jambes en espérant ne pas se faire renvoyer n’allait pas être un énième coup de canif dans son égo déjà lardé de cicatrices. Pour l’heure il lui faudrait encore affronter le regard probablement circonspect de son frère, et le « je te l’avais bien dit » qui suivrait peut-être parce que pourquoi se priver d’une occasion de lui rappeler qu’il ratait tout ce qu’il entreprenait ? Et après cela viendrait la surprise probablement teintée de déception de Moïra lorsqu’elle rentrerait de cours et découvrirait que son père était de retour, bien plus tôt qu’espéré. Alors il était content de rentrer, content de retrouver sa fille, et même – un peu – content de retrouver cet idiot de chat … Mais il avait hâte que cette accumulation de moments gênants soit derrière lui, et que l’on n’en parle plus.

S’il ne s’était pas attendu à une quelconque marque d’enthousiasme de la part de Marius, la froideur glaciale avec laquelle il lui avait ouvert la porte sans lui décrocher un mot l’avait malgré tout pris un peu par surprise. Agacé de ne pas avoir été prévenu de son retour plus tôt peut-être – mais comment Tommy aurait-il pu en faire autrement, lui dont on n’avait restitué le téléphone portable que le matin même ? – à moins que ce ne soit la perspective de devoir « rendre » Moïra après seulement deux semaines qui le contrariait … Quelle qu’en soit la raison, le brun en était en tout cas automatiquement venu à regretter d’avoir, la veille, échangé à son sujet avec Colleen dans des termes moins acides qu’à l’accoutumée. Bien qu’à l’évidence tout sauf le bienvenu, dans ce salon où il avait déjà si peu de fois mis les pieds, le brun s’était malgré tout délesté de son sac à dos dans un soupir de soulagement, sa main allant machinalement masser sa nuque endolorie avant que la voix de Marius ne vienne le gifler. « Tu n’as pas pu t’en empêcher n’est-ce pas ? » Lui offrant un regard incrédule, Tommy avait gardé le silence quelques instants, espérant que son frère aurait au moins la décence de préciser le fond de sa pensée quitte à s’adresser à lui d’un ton si méprisant, mais ce dernier semblait considérer que sa question se suffisait à elle-même. « Quoi, de rentrer si tôt ? » Quoi d’autre ? « T’as raison, j’avais tellement envie de te contrarier que je me suis laissé éliminer exprès. Bouhou. » Ce qu’il ne fallait pas entendre, vraiment. Il aurait mieux fait de laisser Moïra à Elizabeth en fin de compte … Il s’en souviendrait, la prochaine fois. Excepté qu’il n’y aurait pas de prochaine fois. « Arrête de croire que le monde tourne autour de ton nombril, tu veux ? » avait-il finalement fait remarquer, non sans adopter à son tour un ton un peu excédé. Son frère était à presque rien de mériter que la lettre qui n’attendait que lui au fond de son paquetage y reste bien cachée – Au pire quoi ? Colleen serait fâchée ? Tommy pouvait vivre avec cela sur la conscience, si c’était le prix à payer pour donner une leçon à Marius.
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Message(#)(tomarius) battle scars EmptyDim 27 Sep 2020 - 12:32

Etiez-vous destinés à ne pas vous entendre ? Tu ne le pensais pas et pourtant, tout semblait prouver que c’était le cas. Tommy et toi aviez fait plusieurs pas en avant ces derniers mois mais savoir que Colleen était entrée dans sa chambre d’hôtel et en était sortie de longues minutes plus tard, c’était la goutte d’eau qui allait tout faire valser en quelques secondes. En observant les dynamiques familiales de ton entourage, tu avais souvent remarqué que c’était le petit frère ou la petite soeur qui était mal assuré face à l’aîné. Pour toi c’était l’inverse. Depuis que Tommy s’était enfui avec Alice, tu avais l’impression que chaque femme qui entrait dans ta vie allait disparaître au bras de ton frère, comme une malédiction que tu ne saurais pas briser. Voilà pourquoi tu comptais repousser la rencontre entre Tommy et Colleen le plus loin possible. Le destin en avait toutefois voulu autrement et ton frère avait été la première personne de ton entourage qu’avait rencontré la jeune femme … Après toutes ces années, tu ne comprenais pas ce que tu avais fait au destin pour qu’il s’acharne ainsi contre toi. Alors peut-être que tu avais la situation stable, peut-être que tu avais le loft immaculé mais ce que tu n’avais pas, c’était ce que tu désirais le plus. ce que tu avais commencé à construire avec Colleen était important pour toi. Son départ pour Race of Australia n’avait fait que confirmer à quel point. Les deux semaines que tu venais de passer avaient été un calvaire pour toi. Un calvaire atténué grandement par la présence de ta nièce qui avait été une bénédiction dans cette période compliquée pour toi. Tu avais profité à fond de Moïra, allant au restaurant plusieurs fois, l’accompagnant dans des lieux qu’elle voulait visiter, l’amenant surfer. Tu avais mis à profit votre temps tous les deux car tu savais qu’il était compté. Tu ne pensais pas que Tommy serait éliminé aussi rapidement mais c’était le jeu et c’était certainement mieux comme ça vu l’accident dont t’avait parlé May par message. L’accueil que tu réservas à Tommy quand il passa la porte était plus que glacial. Si cette scène s’était passée il y avait plusieurs mois voire plusieurs années, Tommy n’aurait pas trouvé cela étrange. Mais depuis votre dernière discussion chez vos parents et vos rencontres précédentes, vous étiez censés avoir passé un cap … Si ta question le surprit, il ne le montra pas. Tu voyais sur son visage qu’il ne comprenait pas de quoi tu voulais parler. Pourtant, au lieu de te rassurer, cela ne fit que t’exaspérer un peu plus. « Quoi, de rentrer si tôt ? T’as raison, j’avais tellement envie de te contrarier que je me suis laissé éliminer exprès. Bouhou. » Son élimination ? Tommy pensait que tu étais en train de lui parler de son élimination ? Certes, tu aurais préféré avoir plus de temps avec Moïra mais quand Tommy t’avait demandé de veiller sur elle pendant son absence, tu avais toujours su que c’était temporaire, tu avais toujours su que ça pouvait durer une semaine comme six. Alors non, ce n’était vraiment pas le problème. « Arrête de croire que le monde tourne autour de ton nombril, tu veux ? » Son ton excédé ne passa pas inaperçu et tu ne pus t’empêcher de lever les yeux au ciel. Tu avais bien conscience que le monde ne tournait pas autour de toi. Tu avais du mal à trouver ta place dans cet écosystème, tu te sentais si insignifiant, persuadé que personne ne serait trop impacté si tu disparaissais. Si tu étais toujours là, c’était parce que tu n’avais jamais eu le courage d’aller jusqu’au bout de cette pensée et Dieu sait qu’il fut un temps où tu y pensais souvent. « Je ne parle pas de ton retour, je savais que mon temps avec Moïra était compté. » Il l’était depuis le retour de Tommy à Brisbane. Que ce soit en minutes, en heures ou en jours, il l’avait toujours été et même si cela ne te faisait pas plaisir, tu avais appris à l’accepter, à faire avec surtout. Tu avais conscience de ne pas avoir parlé de Colleen à Tommy, jamais. En même temps, ton frère et toi échangiez peu sur vos vies respectives. Tu pouvais essayer de dédouaner ton frère en te disant qu’il ne pouvait pas savoir mais avec Alice non plus il ne savait pas, pas au début … « J’ai vraiment essayé de me persuader que l’histoire ne pouvait pas se répéter, que ça n’arriverait pas une deuxième fois. Et tout ça pour quoi ? » Tu laissais échapper un rictus avant d’ajouter : « Pour apprendre que Colleen a passé je ne sais combien de temps dans ta chambre hier soir. » Tu avais fait confiance à Tommy la première fois en lui présentant Alice. Peu importe tes relations avec ton frère, tu n’avais pas imaginé qu’il te trahirait de cette manière. Cette fois, tu ne voulais pas faire la même erreur. « Cette fois aussi c’était plus fort que toi ? » Tu ne sais même plus si c’était une excuse que Tommy t’avait donné à l’époque. A vrai dire, tu ne te souviens plus vraiment d’une conversation avec Tommy à l’époque, c’était une période assez floue dans ton esprit, une période que tu avais comme cherchée à oublier.


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Message(#)(tomarius) battle scars EmptyLun 2 Nov 2020 - 19:18

Qu’on ne s’y trompe pas, à aucun moment Tommy ne s’était attendu à une quelconque marque d’enthousiasme de la part de son frère en frappant à sa porte, et en vérité ce n’était même pas quelque chose après lequel il courait. On pointait les erreurs de l’autre bien plus que l’on ne se soutenait chez les Warren, et pour avoir installé un tel climat au sein de la fratrie on ne pouvait que pointer du doigt leurs parents, dont les quatre frères et sœurs n’avaient fait qu’adopter les codes. Néanmoins le Marius qui lui faisait face à cet instant n’était pas le même que celui à qui il avait confié sa fille deux semaines plus tôt – non sans appréhensions. De vaguement indifférent mais suffisamment arrangé par la tournure des événements pour ne pas se risquer à faire de remarque, son frère s’était changé en quelqu’un de bien plus froid et de bien moins enclin à jouer la comédie à laquelle ils se livraient depuis des mois pour le bien de Moïra, que ces conflits incessants contrariaient. Et pour Tommy cela ne pouvait vouloir dire d’une seule chose, quinze jours et déjà son frère reprenait ses désirs pour des réalités, quinze jours et il s’imaginait déjà qu’avoir sa nièce sous son toit était la norme et non pas occasionnel, comme s’il oubliait déjà quelle était sa place … « Je ne parle pas de ton retour, je savais que mon temps avec Moïra était compté. » avait-il pourtant prétendu à la seconde où Tommy avait mis les pieds dans le plat, lassé de cette tendance qu’avait son frère à sans cesse se croire dans son bon droit et à faire de lui la cause de ses contrariétés diverses. Et en même temps comment pourrait-il en être autrement quand leur mère continuait à le présenter comme la grande victime de toutes les décisions prises par son cadet. « Ce que tu peux être dramatique. » s’était-il alors de son côté contenter de commenter avec sarcasme, levant les yeux au ciel en s’attendant dès lors à ce que l’attente jusqu’au retour de Moïra soit encore plus longue que prévue. Mais Marius et son humeur de chien n’en avaient visiblement pas terminé avec lui, et faisant volte-face son frère avait repris avec ses airs de tragédien grec « J’ai vraiment essayé de me persuader que l’histoire ne pouvait pas se répéter, que ça n’arriverait pas une deuxième fois. Et tout ça pour quoi ? » Passablement agacé désormais, Tommy s’apprêtait à lui couper la parole pour lui faire remarquer le ridicule de sa réaction et l’attachement un peu trop exagéré pour une enfant qui, il semblait utile de le rappeler, n’était pas , mais avant qu’il n’en ait l’occasion Marius avait enchaîné « Pour apprendre que Colleen a passé je ne sais combien de temps dans ta chambre hier soir. » et la chute de la conversation, au bout du compte, l’avait laissé trop incrédule pour que quoi que ce soit ne sorte de sa bouche. « Cette fois aussi c’était plus fort que toi ? » Ce dernier sous-entendu, peut-être plus encore que le reste, avait fait serrer les poings au plus jeune des deux frères, qui reculant d’un pas avant secoué la tête en rétorquant « T’es vraiment un grand, grand malade. » Un grand malade visiblement avide de créer du conflit là où il n’y avait pas lieu d’en avoir, comme si les choses entre eux n’avaient pas déjà suffisamment de raisons de ne pas fonctionner. « Ma vie ne tourne pas autour de ton existence, Marius,  je me contrefiche de Colleen, je me contrefiche que ce soit ton amie, ta petite amie ou même ton plan cul, et je te laisserai pas m’utiliser comme excuse à ta paranoïa. » Ou comme moyen détourné de se débarrasser de l’infirmière, qui sait, auquel cas il ne faudrait pas non plus compter sur lui pour laisser Marius échapper au mauvais rôle qui serait le sien. « Et soit dit en passant, même si ça n’avait pas été le cas tu t’es bien gardé de me mettre au courant avant que je parte, alors que de son côté elle a l’air d’avoir eu un droit à un portrait en bonne et due forme à mon sujet – parfaitement objectif, j’imagine. Mais je suppose que s’il s’était passé quoi que ce soit c’était plus simple de t’en prendre à moi plutôt que d’envisager l’idée que je ne sois pas le coupable systématique de tout ce qui ne tourne pas rond dans ta vie ! » C’est qu’il avait le dos large, Tommy, lorsqu’il était question pour Marius de faire la liste de ses malheurs plutôt que de cesser de se complaire dedans. Et tout à sa volonté de se mettre sur la défensive, le brun n’en avait même pas nié l’affirmation initiale de Marius – et en même temps comment le pourrait-il ? Colleen avait bel et bien visité sa chambre d’hôtel la veille, quand bien même il ne voyait pas comment son frère pouvait l’avoir appris.
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Message(#)(tomarius) battle scars EmptySam 7 Nov 2020 - 18:17

Ces retrouvailles avec Tommy n’avaient décidément rien à voir avec ce que tu avais imaginé. Parce que même si son retour signifiait que Moïra ne sera pas constamment avec toi, tu t’étais fait à cette idée et tu t’étais dit que tu serais presque content de le revoir. Presque bien entendu, il ne fallait pas non plus trop t’en demander. Et tu t’étais apprêté à l’accueillir comme il se doit, avec un sourire et une conversation forcée mais polie comme vous sembliez tous les deux vous forcer à les maintenir ces derniers temps. Mais ça, c’était avant que tu ne reçoives le message de May, c’était avant que ton monde ne soit complètement chamboulé. Tu n’avais pas demandé à May de jouer les espionnes, toutefois, l’amour inconditionnel de ta meilleure amie pour les ragots et les histoires en tout genre faisait qu’elle avait des yeux partout même sans que tu ne le lui demande. Et elle avait vu Colleen rentrer dans la chambre d’hôtel de ton frère. Si cela avait été un tout autre lieu, si elle les avait vus tous les deux autour de la piscine ou alors près du buffet en train de partager un repas, tu aurais pu te raisonner. Mais l’idée que Colleen ait pu rendre visite à Tommy dans sa chambre d’hôtel te faisait voir rouge. Peut-être que garder la jolie brune loin de ta famille n’avait pas été une bonne idée, peut-être que tu aurais dû dire à Tommy que … Mais lui dire quoi exactement ? Que tu tombais amoureux de Colleen ? Même si c’était le cas, tu n’avais pas le droit de dicter ses sentiments à elle. Voir le passé se répéter toutefois allait finir par te tuer. « Ce que tu peux être dramatique. » Tu laisses le sarcasme de Tommy te passer dessus sans rien dire. Il peut bien penser ce qu’il veut, tu t’en fiches. C’est comme cela que tu vois les instants que tu passes avec Moïra, comme un grand sablier dont tu regardes les grains couler d’un côté à l’autre. Toutefois, tu tiens à ce que les choses soient claires, tu ne cherchais pas à retenir Moïra chez toi, tu avais même veillé à lui faire préparer ses affaires la veille. Il y a certaines erreurs que tu refusais de répéter, peu importe que Tommy souhaites répéter les siennes. Ne pouvant pas faire comme si de rien n’était plus longtemps, tu avais décidé de rentrer dans le vif du sujet et d’attaquer ton frère dans le vif. Tu avais besoin de réponses, tu avais besoin de comprendre. L’agacement, la colère aussi furent presque immédiats sur le visage de ton frère que tu vis serrer les points. « T’es vraiment un grand, grand malade. Ma vie ne tourne pas autour de ton existence, Marius,  je me contrefiche de Colleen, je me contrefiche que ce soit ton amie, ta petite amie ou même ton plan cul, et je te laisserai pas m’utiliser comme excuse à ta paranoïa. » Etais-tu paranoïaque ? Même dans cet excès de colère, tu pouvais reconnaître que sur les sujets qui touchaient aux femmes qui avaient pu partager ta vie, tu l’étais légèrement. Mais Tommy n’avait jamais compris à quel point le voir partir avec Alice t’avait brisé. Tu l’avais bien compris lors de votre conversation chez vos parents. « Et soit dit en passant, même si ça n’avait pas été le cas tu t’es bien gardé de me mettre au courant avant que je parte, alors que de son côté elle a l’air d’avoir eu un droit à un portrait en bonne et due forme à mon sujet – parfaitement objectif, j’imagine. Mais je suppose que s’il s’était passé quoi que ce soit c’était plus simple de t’en prendre à moi plutôt que d’envisager l’idée que je ne sois pas le coupable systématique de tout ce qui ne tourne pas rond dans ta vie ! » Mettais-tu sur le dos de Tommy tous les échecs que tu avais vécus dans ta vie ? Non. Quand il était parti avec Alice, il avait déclenché chez toi u traumatisme important mais les choix que tu avais faits par la suite, ils n’avaient été que les tiens. Ton frère semblait penser que tu étais cette personne infaillible qui se relèverait toujours même dans la pire des tempêtes mais ce n’était pas le cas. Tu avais tes démons, tu avais tes peurs et l’une de ces peurs, la plus importante peut-être était que l’histoire se répète. Tu fronçais les sourcils et serrais les points avant de fermer brièvement les yeux. Tu détestais la violence et le conflit et ce n’était pas en vous criant dessus et vous accusant de tous les maux que tu aurais des réponses. D’ailleurs, en te rejetant la faute, Tommy n’avait rien nié. « Donc il ne s’est rien passé ? Colleen a passé plusieurs heures dans ta chambre d’hôtel mais il ne s’est rien passé ? » Il n’avait rien nié, il semblait juste sous-entendre qu’il ne s’était rien passé. Et peut-être qu’en insistant, tu ne ferais que le rendre plus en colère mais tu avais besoin qu’il le dise. Pas que tu crois ton frère sur parole mais ce serait déjà un début. « Contrairement à ce que tu penses, je ne passe pas mon temps à cracher sur ton dos. Oui j’ai raconté mon histoire à Colleen et donc un peu de la tienne mais je n’ai pas cherché à te faire passer pour le méchant. Je ne suis pas tout blanc dans cette histoire non plus. » Si tu l’avais pourri autant qu’il semblait le penser aux yeux de Colleen, elle n’aurait sans doute pas accepter de lui parler tout court et encore moins d’aller dans sa chambre d’hôtel. Mais ce n’était pas ce que tu avais fait parce que ton frère semblait réserver sa colère et sa mauvaise humeur pour toi, la plupart des gens de votre entourage l’appréciaient donc il n’y avait pas de raisons que ce ne soit pas le cas de Colleen. « Elle m’a dit qu’elle participait au dernier moment et puis … Qu’est-ce que ça aurait changé que je te le dise ? » Tu ne mentionnais pas que tu avais pour projet de ne pas présenter Colleen à quiconque dans votre famille avant un bon moment, dans l’optique où tout ceci n’était qu’un malentendu bien sûr. Et si Colleen n’avait pas changé d’avis à son retour dont tu ignorais la date. Colleen était la meilleure chose qui te soit arrivée depuis bien longtemps, tu espérais qu’elle n’était pas déjà en train de te filer entre les doigts.


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Message(#)(tomarius) battle scars EmptyLun 30 Nov 2020 - 8:59

De toutes les chutes auxquelles aurait pu s’attendre Tommy s’il s’était donné le temps de la réflexion pour expliquer le comportement offensif de Marius à son retour, qu’il soit question de Colleen était paradoxalement celle à laquelle il s’attendait le moins. Car tout cela était encore trop frais, lui était déjà de retour mais la course, elle, débutait à peine et sa diffusion n’était encore qu’un lointain point dans l’horizon futur … Pour l’heure, ce qui s’était passé pour les candidats en dehors de Brisbane était censé être un secret bien gardé, que seule la production et les concernés connaissaient – ainsi que, à leur échelle, les inconnus qui avaient accepté de leur venir en aide tout au long de leur périple. La coupable d’un tel retournement de situation le brun la savait donc toute trouvée, il n’y en avait qu’une pour avoir à la fois le mobile et l’occasion d’aller baver à son sujet auprès de son aîné, elle était blonde et elle se tenait en équilibre sur un piédestal que nombre de candidats auraient rêvé de faire vaciller tant elle était antipathique. Mais le cas de May pourrait bien attendre un peu, car dans l’immédiat c’était bien à lui que son frère semblait décidé à faire un procès, et Tommy était las de servir de victime toute désignée du besoin de Marius de passer ses nerfs sur quelque chose. De Colleen et de lui c’était bien Tommy qui en savait le moins, mais par opportunité autant que par habitude c’était pourtant bien à lui que son frère s’empressait de demander des comptes en s’outrageant comme le héros d’une tragédie antique. Et le cadet de répliquer toujours de la même manière, crachant ses propres reproches comme on brandissait un bouclier, renvoyant son aîné dans les cordes comme un match de boxe qui au fil des années ne parvenait toujours pas à désigner de gagnant ferme et définitif. « Donc il ne s’est rien passé ? Colleen a passé plusieurs heures dans ta chambre d’hôtel mais il ne s’est rien passé ? » D’agacement autant que de frustration, Tommy avait passé une main sur son visage et secoué la tête avec fatalisme. Marius semblait déjà s’être fait son idée, peu importe la réponse qu’il aurait à y apporter, et par pure amertume il s’était entendu ironiser d’un ton mauvais « Très bien, tu m’as eu, après une semaine à bouffer de la poussière en faisant du stop au milieu de nulle part c’était carrément notre priorité, nous envoyer en l’air dans chaque recoin de ma chambre comme deux ados en rut. » Attrapant son sac, il en avait vidé le contenu sur le sol dans ménagement et récupéré l’enveloppe remise la veille par Colleen qu’il avait aussi sec jetée à la figure de son frère. « Et ça, elle te l’a écrit uniquement pour se moquer de toi, et pas du tout parce que j’ai bêtement proposé de te le transmettre. » Qu’on l’y reprenne encore à vouloir rendre service. Cela lui servirait de leçon.

Comme souvent, cependant, l’énervement de Tommy s’estompait aussi vite qu’il arrivait et fixant à nouveau Marius il avait marqué une pause, et levé les yeux au ciel en se sentant redescendre – un peu – en pression « Je continue ou bien t’as fini de réaliser le ridicule de ta question ? » Pure rhétorique, quelque chose lui disait que son frère n’avait pas besoin d’en entendre davantage … Et Tommy ne tenait pas non plus à lui donner l’envie de lui mettre son point dans la figure. « Contrairement à ce que tu penses, je ne passe pas mon temps à cracher sur ton dos. Oui j’ai raconté mon histoire à Colleen et donc un peu de la tienne mais je n’ai pas cherché à te faire passer pour le méchant. Je ne suis pas tout blanc dans cette histoire non plus. » Que Marius l’ait cherché ou non, sa dernière remarque avait arraché à son frère un éclat de rire amer, et un « Première nouvelle. » marmonné avec sarcasme. Il peinait à voir dans cet aveu une quelconque trace d’honnêteté, sans doute parce que face à lui Marius n’avait encore jamais reconnu ses torts sans y ajouter une nuance destinée à sous-entendre qu’il l’avait bien cherché. Mais sans doute l’avait-il, effectivement, bien cherché. « Elle m’a dit qu’elle participait au dernier moment, s’était finalement justifié l’aîné au sujet de son silence, avant de questionner et puis … Qu’est-ce que ça aurait changé que je te le dise ? » sans que Tommy n’ait d’autre réponse à lui fournir qu’un haussement d’épaules et un « Ça m’aurait évité de passer pour un imbécile, pour commencer. » dans lequel toute trace d’agacement s’était progressivement estompée. Avec le recul cependant, les quelques instants qu’il avait passé à tenter de briser la glace après de Colleen avant qu’elle ne lui avoue la vérité n’étaient qu’un moindre mal dont il se remettrait vite. Passant une main sur sa nuque, le brun avait fait quelques pas dans le salon pour remettre de l’ordre de ses idées puis finalement repris « Pour quelqu’un qui se dit être ton amie, la blondasse a quand même l’air pas mal empressée de foutre en l’air ta relation avec ta nouvelle copine … J’me poserais des questions sur à quel point elle te veut du bien, si j’étais toi. Parce que je suppose que c’est elle qui nous a balancé ? » Qui d’autre, de toute façon ? Il posait la question en connaissant déjà la réponse, et tout cela ne faisait que lui confirmer l’impression qu’il avait toujours eu que May n’était pas la moitié d’une vipère – rien d’étonnant donc au fait que jusqu’à présent, il se soit toujours dit que Marius et elle faisaient la paire. Mais au bout du compte, elle était peut-être pire que lui. Se tournant à nouveau vers son frère en croisant les bras, c’est finalement un peu maladroitement que Tommy avait tenté de désamorcer le mauvais pied sur lequel avait démarré la discussion, faisant valoir un « Si jamais t’envisages de te reconvertir j’te conseille l’écriture de scénario, t’as du potentiel. Par contre comme enquêteur tu es nul. » qui ressemblait à s’y méprendre à une tentative d’humour, aussi gauche était-elle.
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Message(#)(tomarius) battle scars EmptyMer 9 Déc 2020 - 21:55

Il est évident que Tommy pense que tu ne cherches qu’à faire des histoires, que tu ne cherches qu’à l’accuser de tout ce qui ne tourne pas rond dans ta vie. Si seulement c’était aussi simple … Ce que ton frère ne comprenait pas c’était que ta froideur et tes questions qu’il semblait juger débile et paranoïaques venaient d’un seul et même endroit. C’était la peur qui te tétanisait, la peur qui te faisait poser ces questions parce que tu étais terrifié que le passé se répète de nouveau. Pour la première fois depuis des années, tu avais le sentiment que tu pouvais être heureux. Cela ne s’était produit qu’avec Alice auparavant et l’on t’avait tiré le tapis sous les pieds. Alors oui, tu étais peut-être un peu paranoïaque mais tu avais surtout très peur. La situation n’avait rien à voir avec celle que vous aviez connu il y a quinze ans de cela. Vous étiez deux personnes différentes, dans des situations qui n’avaient rien à voir mais la blessure était bien trop profonde pour être oubliée, pour qu’elle ne se rappelle pas à toi, sans cesse. Tommy et toi aviez fait des progrès ces derniers temps, c’était indéniable et certainement que la partie rationnelle de ton cerveau te dirait qu’il était idiot de tout jeter en l’air simplement parce que tu avais peur mais c’était incontrôlable, tu étais bel et bien tétanisé. Alors tu insistes parce que c’est plus fort que toi et Tommy semble résigné quand il te dit : « Très bien, tu m’as eu, après une semaine à bouffer de la poussière en faisant du stop au milieu de nulle part c’était carrément notre priorité, nous envoyer en l’air dans chaque recoin de ma chambre comme deux ados en rut. » Tu ne pus t’empêcher de grincer des dents à ces paroles. Rien que pour le vocabulaire, en l’imaginant appliqué à Colleen … Tu ne pensais pas qu’ils s’étaient sautés dessus mais un rapprochement quelconque suffisait à te terroriser, à faire naître des doutes qui n’avaient pas besoin de ça pour germer dans ton esprit. Tu vois ton frère se diriger vers son sac et le vider sur le sol. Tu ouvres la bouche pour le reprendre avant de te rattraper au dernier moment, ce n’est peut-être pas une très bonne idée même si tu sens déjà tes doigts qui ont envie de ranger le désordre créé. Tommy semble trouver ce qu’il cherche et tu te retrouves sans comprendre pourquoi avec une enveloppe qui vient s’écraser sur ton visage : « Et ça, elle te l’a écrit uniquement pour se moquer de toi, et pas du tout parce que j’ai bêtement proposé de te le transmettre. » Avant que l’enveloppe ne retombe sur le sol, tu l’attrapes au vol et ton prénom est en effet écrit sur l’enveloppe. La voix de ton frère se fait comme lointaine alors que tu passes tes doigts sur ton prénom, un prénom écrit apparemment par Colleen. Tu ouvres brièvement la lettre et tu commences à lire les premières lignes avant de jeter un oeil sur la signature et de la refermer. Tu n’as aucune envie de la lire en présence de ton frère si cette lettre est vraiment ce qu’il te dit. « Je continue ou bien t’as fini de réaliser le ridicule de ta question ? » Tu sursautes légèrement alors que tu reviens à la réalité, celle où ton frère est toujours là, celle où ta peur ne disparaît pas totalement mais s’estompe fortement. Quand tu repenseras à cette discussion, tu te trouveras peut-être stupide mais la peur fait faire aux gens de drôles de choses … « Je … » Tu ne sais pas quoi dire mais peut-être que cela n’a pas d’importance parce que tu doutes de pouvoir te relever avec dignité de cette discussion de toute manière. Caressant toujours l’enveloppe comme si c’était la main de Colleen que tu sentais dans la tienne, tu finis par dire à ton frère : « Merci. » Parce qu’il t’avait amené une petite partie de Colleen que tu n’allais pas voir pendant tu ne savais pas encore combien de semaines. Alors tu lui en étais reconnaissant. « Tu peux penser ce que tu veux mais il y a des peurs qui ne pourront jamais disparaître. » Tu ne t’excuses pas, tu refuses de le faire. Tu n’avais jamais parlé avec Tommy de ce que tu avais traversé quand il avait quitté l’Australie avec Alice et tu ne comptais pas lui en parler. Mais tu lui avais laissé entendre que cela n’avait pas été le meilleur moment de ta vie, tu espérais qu’il comprendrait. Et s’il ne comprenait pas, tant pis. Ce ne serait qu’un reproche de plus, qu’un comportement irrationnel à ses yeux à rajouter à une longue liste …

Quand il te reprocha de l’avoir envoyé aveugle rencontrer Colleen alors qu’elle savait des choses sur lui, tu essayais de lui faire comprendre que tu n’avais pas été aussi revanchard qu’il semblait le penser et quand tu reconnus avoir parlé à Colleen de tes tords, il dit : « Première nouvelle. » Tu ne répondis pas, même si c’était plus simple de tout lui mettre sur le dos, tu n’étais pas idiot, toi aussi tu avais joué un rôle dans l’enveniment de vos relations. Tu lui demandais ensuite ce que cela aurait changé qu’il sache que tu la connaissais : « Ça m’aurait évité de passer pour un imbécile, pour commencer. » Tu doutais que Colleen l’ait considéré comme un imbécile mais tu ne pus t’empêcher de lui dire : « J’aurais aussi dû te dire que je connaissais Gregory, Liam et Eve alors. Mais je doute que vous en seriez venus à parler de moi de toute façon. » Tu n’avais pas la prétention de penser que tu étais un sujet de conversation assez intéressant pour que cela ait une quelconque importance. « Pour quelqu’un qui se dit être ton amie, la blondasse a quand même l’air pas mal empressée de foutre en l’air ta relation avec ta nouvelle copine … J’me poserais des questions sur à quel point elle te veut du bien, si j’étais toi. Parce que je suppose que c’est elle qui nous a balancé ? » Tu ne réagis pas quand Tommy surnomme May de ‘blondasse’ mais tu hoches la tête pour répondre à sa question. Tu n’es pas étonné que ton frère ne la supporte pas. Tu n’as pas besoin d’être une souris pour imaginer comment May se comporte sur les plateaux de tournage. Elle était ton amie depuis bien trop longtemps pour que tu n’en aies pas une idée. « C’est sa manière à elle de me vouloir du bien, je suis persuadé qu’elle pensait me protéger. » Tu penses réellement que c’est le cas car May n’a absolument aucun intérêt à vouloir saboter ta relation avec Colleen quand elle t’avait encouragée à passer à la vitesse supérieure quand tu l’avais vue pour la dernière fois. « Mais elle ne vérifie pas ses informations, plus c’est juteux, mieux c’est. » C’est certainement pour cela qu’elle excellait dans son métier et qu’elle allait continuer à grimper pour atteindre le sommet. « Si jamais t’envisages de te reconvertir j’te conseille l’écriture de scénario, t’as du potentiel. Par contre comme enquêteur tu es nul. » Tu sentis un petit sourire se dessiner sur ton visage alors que ton frère te regardait avec les bras croisés. Cela tombait plutôt bien, tu n’avais pas envie de te reconvertir de toute manière. « J’ai toujours été plus artiste que détective de toute manière. » Si tu avais été détective, peut-être aurais-tu vu les signes quand Alice s’est intéressée à ton frère. Mais tu chassais cette pensée de ton esprit, à la place, tu demandais à ton frère : « Tu vas bien ? Tu t’es remis de ton accident de voiture ? » Ça aussi, tu n’étais pas censé le savoir mais May te l’avait dit quand même et tu t’étais inquiété. Par contre, tu ne comptais pas l’avouer. Posant la lettre sur la table basse, tu allais dans la cuisine chercher des verres et une bouteille d’eau avant de revenir dans le salon où tu fis signe à Tommy de s’installer. Moïra ne devrait plus tarder de toute façon.


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Message(#)(tomarius) battle scars EmptyMer 13 Jan 2021 - 4:06

La scène avait quelque chose de surréaliste, et la réaction de Tommy était quant à elle un peu exagérée … Mais la patience n’avait jamais été son fort, et l'infime quantité qu’il possédait s’était étiolée au cours de ces soixante-douze dernières heures, aussi éreintantes physiquement que nerveusement. Alors les accusations crasses de Marius à son égard c’était un peu la goutte d’eau, la contrariété de trop, et sans plus se soucier de ce dont il avait l’air le cadet Warren avait déversé le contenu de son sac à dos à même le sol du salon, y récupérant le billet rédigé par Colleen la veille et la jetant sans ménagement à la figure de son destinataire. On l’accusait toujours d’être celui qui mettait le feu aux poudres, qui ne faisait pas d’efforts, voire qui refusait de faire preuve de compréhension face à la supposée souffrance de son frère comme s’il n’avait déjà pas suffisamment à faire avec sa propre souffrance et ses propres problèmes … Et lorsqu’il tentait de faire un effort, voilà que cela lui retombait encore dessus. « Je … » Quoi ? II était désolé ? Non, bien sûr, Marius n’était jamais désolé de rien, et le voilà déjà qui était trop occupé à contempler son enveloppe comme si elle était la huitième merveille du monde. « Merci. Tu peux penser ce que tu veux mais il y a des peurs qui ne pourront jamais disparaître. » Oh ça, son frère ne pourrait en effet jamais l’empêcher de penser, et retenant à peine son sarcasme Tommy s’était entendu ironiser : « Parce que tu comptes me faire le coup avec toutes les suivantes, aussi ? » Pour leur bien à tous les deux il valait dans ce cas peut-être mieux qu’il revoit un peu à la hausse sa notion de confiance envers Colleen pour s’assurer de la garder longtemps, à défaut de se satisfaire de la seule parole de son petit frère. Redescendant malgré tout – un peu – en pression, il avait tenté d’exposer les choses de manière un peu plus pragmatique : il se foutait bien de qui fréquentait son frère, il se foutait même bien qu’il fréquente quelqu’un ou non à vrai dire, mais il aurait préféré ne pas se rendre ridicule à tenter de briser la glace avec quelqu’un dont l’opinion à son sujet était déjà faite, et déjà biaisée. « J’aurais aussi dû te dire que je connaissais Gregory, Liam et Eve alors. Mais je doute que vous en seriez venus à parler de moi de toute façon. » Des trois prénoms, le seul à avoir réellement retenu l’attention de Tommy était le dernier. Malheureusement pour Marius, le peu d’échange qu’il avait eu avec Eve avait résulté de plus de pitié pour Ezra de l’avoir comme binôme que de sympathie pour la blonde, celle-ci l’ayant toisé des pieds à la tête avant de refuser aussi sec lorsqu’Ezra avait avancé la possibilité pour leurs deux binômes de s’associer. « Je vois. J’aurais dû m’en douter. » Maintenant le comportement d’Eve faisait sens. Quel idiot. Enfin fin de compte peu importe les efforts qu’il aurait déployé et la chance que Love et lui auraient pu avoir : tout dans cette émission avait été fait pour qu’il rentre bredouille, des médisances de la présentatrice à l’inimitié de certains candidats. La présentatrice justement, celle qui même à des centaines de kilomètres de là avait trouvé le moyen de semer la zizanie entre les deux frères, comme s’ils avaient réellement besoin d’une raison supplémentaire. Marius n’avait pas nié son implication, au contraire il l’avait même confirmée en opposant « C’est sa manière à elle de me vouloir du bien, je suis persuadé qu’elle pensait me protéger. » arrachant au passage un roulement d’yeux appuyé de Tommy. Elle voulait forcément son bien oui, et lui forcément l’inverse, pas vrai ? « Mais elle ne vérifie pas ses informations, plus c’est juteux, mieux c’est. » Un genou posé à terre pour remballer pêle-mêle ses affaires dans son sac à dos, le brun n’avait laissé échapper qu’un rire peu convaincu « Même si ça t’égratigne au passage. Ça c’est une amie. » Mais Marius faisait bien comme il voulait, son frère lui ne demandait rien d’autre que de ne plus en être un dommage collatéral. Tirant sur la fermeture éclair de son sac avec un peu de mal pour le refermer, y ayant tout entassé en boule malgré le soin qu’il avait apporté à le ranger correctement la veille, il s’était finalement remis debout et avait reposé les yeux sur Marius. Pas bien futé, pour un mec avec autant de diplômes. « J’ai toujours été plus artiste que détective de toute manière. » Véridique, il fallait au moins reconnaître cela. « Tu vas bien ? Tu t’es remis de ton accident de voiture ? » Un peu surpris par la question, et pas forcément ravi que May se soit également épanchée là-dessus – quelle était son excuse cette fois-ci ? – le brun avait vaguement haussé les épaules. « C’était qu’une sortie de route, y’a eu plus de peur que de mal. » Ce n’était pas entièrement vrai, en témoignait la douleur supportable mais constante dans sa nuque depuis le dit accident. Le médecin de la course les ayant examinés Love et lui après qu’ils aient passé la ligne d’arrivée lui avait conseillé de consulter si elles ne disparaissaient pas d’ici quelques jours, mais Tommy lui-même savait qu’il n’en ferait rien … Moins il voyait les médecins, et mieux il se portait. « Mais ça  définitivement pas aidé dans le résultat de l’étape. » Sans quoi il ne serait peut-être pas là, et Love et lui auraient peut-être eu l’occasion de s’aventurer plus loin que dans les limites de l’état. « Le binôme de Colleen est cool, si ça peut te rassurer. » Ou pas, si l’on se fiait à la confiance que son frère semblait avoir en la jeune femme. « Et par là je veux dire qu’elle n’est pas tombée avec un cinglé. » avait-il alors jugé bon de préciser, certain que la production avait dû sélectionner certains de leurs profils pour la simple perspective des réactions épidermiques, bonnes ou mauvaises, qu’elles provoqueraient auprès des téléspectateurs. Tommy n’était peut-être pas bien intelligent, mais il n’était pas totalement naïf non plus. S’absentant un court instant pour aller chercher de l’eau à la cuisine Marius était revenu aussi vite, et passées quelques secondes à regarder autour de lui d’un air un peu gauche sans oser s’asseoir son cadet avait fini par se faire une minuscule place sur l’immense canapé. « Tout s’est bien passé avec Moïra ? » Il avait hâte de la revoir. Depuis qu’il l’avait reprise à Marius quatre ans plus tôt Tommy n’avait jamais été séparé de sa fille aussi longtemps.
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Message(#)(tomarius) battle scars EmptySam 30 Jan 2021 - 18:23

La peur, ce n’est pas quelque chose de rationnel. La peur, c’est quelque chose qui vous tétanise et qui vous fait faire tout et n’importe quoi. Comme la vengeance maintenant que tu y pensais. Mieux valait laisser ces souvenirs dans le passé et essayer de calmer la tension qui avait envahi la pièce en un claquement de doigts. En une simple question que tu avais posée parce qu’elle tournait dans ton esprit depuis le début de cette aventure. Ce n’était pas une question de confiance en Colleen, pas vraiment. C’était un problème de confiance en toi car tu n’arrivais pas à imaginer que tu pourrais intéresser quelqu’un plus qu’une autre personne. Tu n’avais rien de spécial, tu étais bourré de défauts, des défauts que ton entourage aimait pointer du doigt à la moindre occasion. Alors que tu tenais entre les mains une lettre écrite par Colleen, seule communication que tu aurais sans doute avec elle avant la fin de son aventure, tu te sentais soulagé mais tu n’étais pas désolé d’avoir douté et de ne pas faire confiance à ton frère de manière aveugle comme tu l’avais fait avec Alice. « Parce que tu comptes me faire le coup avec toutes les suivantes, aussi ? » Ton frère est ironique, si la situation n’était pas aussi sérieuse, s’il n’y avait pas eu de précédent, vous auriez certainement pu en rire mais aucun de vous n’était en train de rire. Tu te surprends à hausser les épaules car tu es incapable de dire si oui ou non tu auras ce comportement à chaque fois. En vérité, tu ne pensais pas rencontrer quelqu’un, tu ne pensais pas avoir un jour une femme dans ta vie à présenter à ta famille donc tu n’avais pas réfléchi à comment cela se passerait. Mais une chose était certaine, tu n’avais pas envisagé leur rencontre à des kilomètres de toi alors que tu n’avais aucun moyen de voir ce qui se passait. « J’espère qu’il n’y aura pas de suivante. » Te surpris-tu à dire dans un murmure les yeux rivés sur ton nom écrit de la main de Colleen. Tu ne savais pas si la jeune femme serait prête ou non à te laisser une chance, tu ne savais pas ce que cette aventure allait changer pour elle mais tu ne pouvais t’empêcher d’espérer, même quand ton cerveau te disait qu’il valait mieux ne pas se lancer dans cette voie. Tu mentionnes ensuite à ton frère que May et Colleen ne sont pas les seules personnes de ton entourage dans cette émission de télé-réalité. Si tu n’as pas parlé à Tommy de ces connaissances, ce n’était pas pour le blesser ou le mettre dans une situation inconfortable car à part Gregory, les autres n’avaient aucune idée de ce qui s’était passé entre vous et si ton frère avait été abordé par Gregory, il te l’aurait fait savoir. Tu savais que ton ami avait assez de jugeote pour ne pas faire une bêtise de ce genre. « Je vois. J’aurais dû m’en douter. » Tu fronces légèrement les sourcils mais tu ne réponds rien, tu ne sais pas ce que ton frère veut dire par là mais tu préfères ne pas le savoir. A la place, vous abordez le sujet de May et ses bonnes intentions déplacées. Cela ne te surprend pas que ton frère ne la supporte pas mais tu es habitué à May désormais, tu sais à quoi t’attendre vis-à-vis de son comportement. « Même si ça t’égratigne au passage. Ça c’est une amie. » Voilà pourquoi tu avais toujours tenu May éloignée des problèmes que tu pouvais avoir avec ta famille. Chez les Warren, tout était une question de non-dits, tout passait par les gestes et les petites phrases qui étaient si souvent mal interprétées. May ne faisait jamais dans la subtilité et pensait toujours qu’elle avait raison, ce qui ne ferait que t’attirer plus d’ennuis au final. Au lieu de te justifier sur ton choix d’amis, tu demandais à Tommy s’il allait bien après son accident de voiture. May, comme à son habitude, s’était contentée d’aller à l’essentiel en te disant qu’il allait bien ce qui ne voulait pas dire grand chose. Tu vis que Tommy fut surpris que tu poses la question, tu n’étais pas censé savoir donc. Qu’il se rassure, c’était une information que tu n’avais pas partagé avec sa fille. « C’était qu’une sortie de route, y’a eu plus de peur que de mal. Mais ça a définitivement pas aidé dans le résultat de l’étape. » Tu ne savais pas comment les points étaient comptés dans ce genre d’émission ou comment il était déterminé que quelqu’un quitte l’aventure mais en effet, c’est le genre d’évènement qui ne vous sert pas beaucoup probablement. « J’espère que ça n’a pas été une trop grande déception. » Tu ne savais pas ce qui avait motivé ton frère à se lancer dans Race of Australia mais il espérait certainement aller un peu plus loin dans l’aventure. « Le binôme de Colleen est cool, si ça peut te rassurer. Et par là je veux dire qu’elle n’est pas tombée avec un cinglé. » Un petit sourire se dessina sur ton visage à ces paroles. Tu n’étais pas certain d’être totalement rassuré mais si tu mettais ta jalousie de côté, tu l’étais un peu car Colleen aura donc quelqu’un sur qui s’appuyer lors de cette aventure, ce n’est pas négligeable. Tu ne réponds rien encore une fois, te contentant d’un petit hochement de tête envers ton frère. Tu étais reconnaissant que malgré tout il cherche à te rassurer, vu comment tu l’avais accueilli, tu n’étais pas certain de le mériter. « Tout s’est bien passé avec Moïra ? » Voilà un sujet qui était bien plus simple à aborder pour le coup. Un grand sourire se dessina sur tes lèvres alors que tu lui répondis : « Tout s’est très bien passé. On a profité du week-end pour aller surfer et je l’ai amenée au cinéma et au musée. J’ai également veillé à ce qu’elle fasse ses devoirs mais Moïra est plutôt autonome, c’était un plaisir de l’avoir. » Finis-tu par dire à ton frère. Tu avais conscience que de te laisser sa fille une deuxième fois ne devait pas avoir été chose facile pour ton frère alors tu ajoutas, plongeant ton regard dans le sien : « Merci de me l’avoir laissée. » Pour prouver ta bonne foi, tu aurais laissé Moïra appeler son père trois fois par jour mais cette fois, c’était impossible, toute communication avec l’extérieur était interdite. Quelques secondes après que tu eus fini ta phrase, tu entendis des clés tinter derrière la porte et être introduites dans la serrure : « La voilà ! » Dis-tu alors que la jeune adolescente passait le pas de la porte, toute excitée. Elle ne mit pas longtemps à apercevoir son père vers lequel elle se dirigea immédiatement. C’est en voyant le père et la fille se retrouver que tu sentis ton coeur se serrer. Tu commençais à te faire à l’idée de ne pas avoir de progéniture mais dans des moments comme celui-ci, tu le regrettais amèrement. « Je vais chercher ta valise. » Dis-tu à Moïra en te dirigeant vers sa chambre. Tu fermais le sac avant de l’amener dans le salon.


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