| take me to church (saülden #10) |
| ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 28/05/2019 | (#)Mar 28 Juil - 13:02 | |
| On s’est fait beaux pour la messe. Quand je dis “s’être fait beaux”, en réalité c’est vite dit. Pour ma part, je le suis en toutes circonstances et ce peu importe la dose de laque qu’on m’aura forcé à ajouter dans mes cheveux. Pour ce qu’il en est de Saül, au contraire, il a toujours l’air d’être préparé pour son enterrement et ce peu importe à quel point il essaye de se rebeller et de mettre des cravates non pas noires mais grises. Admirez, ce grand frère rebelle, voyez, à quel point il ploie devant mama dès qu’elle ordonne quelque chose à propos de l’église et que la seule chose à faire reste de l’écouter si on tient un minimum à la vie. On a tous l’air d’être préparés pour un mariage et c’est horrible à voir. Seules les filles semblent être heureuse de se rendre à l’église tous les dimanche quand moi je suis rapidement venu à la conclusion que ça aurait été préférable que je termine ma nuit pour pleinement oublier tous les verres bus la veille. Et l’avant veille. Et le jour d’avant encore. Bref.
Les mains dans les poches et le regard perdu de partout, je suis déjà à la recherche de ce que je pourrai bien faire pour tenter de m’occuper et toute ma famille avec - parce que je sais qu’au plus profond d’eux ça les amuse aussi, sous leurs masques de pierre. “Hey attention tu vas marcher sur une merde de chien.” que j’annonce avec toute la désinvolture dont je sois capable en direction de mon aîné, le ton de voix presque paniqué. Il doit porter des chaussures d’adulte qui valent une fortune avec lesquelles il n’a même pas le droit de porter des chaussettes dépareillées comme moi j’ai pris l’habitude de le faire, utilisant à merveilles les couleurs criardes de mon armoire. Mon pied vient se placer devant la cheville de Saül et oh non, oups, mince alors, ce qui devait être une mission de secours se transforme en un croche patte alors qu’il n’y avait finalement aucun obstacle à l’horizon. “Ah bah non, c’est toi la merde, j’ai juste vu ton ombre.” J’anticipe un regard noir et une claque à l’arrière du crâne mais cela ne sera que partie remise alors que moi je lui tends le plus beau et le plus grand sourire de petit frère ennuyé qui ferme la marche (la procession funeste, même, je dirais).
Bien sûr ce n’est aucun de nous deux qui a finalement le dernier mot puisque ce genre de chose est impossible quand vous avez une mère comme la nôtre, elle qui a finalement décrété de nous punir de la pire des manières quand bien même on était encore sages, pour une fois : on se retrouve au premier rang. On va devoir sourire, on a 99.9% de chances de devoir témoigner pour la colonie de fourmis devant la maison vue comme un don de Dieu et surtout surtout, on ne pourra pas se battre. Malheureusement elle le sait autant que nous et même le grand Saül adulte, majeur, vacciné, qui fait de grandes études et bla bla bla n’a pas son mot à dire. Ca, c’est une chose de plus qui m’amuse : la victoire de notre mère et la mine boudeuse de Saül, laquelle je saurai chasser bien vite. Pour la peine, d’ailleurs, je le laisse passer devant et ajoute un nouveau croche patte à l’équation. Jamais deux sans trois, n’oublie pas Massimo. “Si tu t’endors encore le premier je lève ta main pour que tu sois volontaire pour raconter ce que Dieu a changé dans ta vie cette semaine.” Il est le parfait petit garçon aux yeux de tous mais moi je connais la vérité et je sais qu’il déteste ces moments au moins autant que moi si ce n’est plus : il n’a pas compris comment les faire tourner à son avantage.
@saül williams
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| | | | (#)Mar 28 Juil - 23:20 | |
| « Hey attention tu vas marcher sur une merde de chien. » « C'est sur ta gueule que je vais marcher, si tu la fermes pas. » Croche patte, et la matriarche qui fusille ses deux garçons des yeux. « Ah bah non, c’est toi la merde, j’ai juste vu ton ombre. » C'est là qu'il s'arrête, Saül, histoire de laisser passer maman et papa devant, avec les petites sœurs jolies comme des cœurs dans leurs robes pastels. Saül s'est occupé de faire les tresses des plus grandes. Elles adorent courir dans la rue, même si la matriarche ne trouve pas ça très correct. Ce qu'elle déteste, aussi, c'est de voir Saül coller une tape derrière la tête de Auden, lequel fait un peu trop le fier alors que la journée s'annonce pourrie. Toutes les journées de messe sont pourries, à peu prés sans exception. « Tu dis encore un truc déplacé et je te pousse sous une voiture avant la messe. Papa ne s'en rendra même pas compte, que t'es mort. » Papa qui discute déjà sur le parvis de l'église, maman qui a malheureusement entendu l'échange et qui se lance dans un sermon pire que celui du prêtre. Il n'y a qu'Auden que ça fait peut faire rire.
« A cause de toi, on est au premier r- » Croche patte, encore. Cette fois-ci, Saül se retient de coller son poing dans la joue de son frère, le menace simplement d'un mouvement de la main. Devant le prêtre, il serait dommage de faire preuve de violence, lui qui prône tout le temps l'amour envers son prochain et tout le toutim. « Si tu t’endors encore le premier je lève ta main pour que tu sois volontaire pour raconter ce que Dieu a changé dans ta vie cette semaine. » « Dieu a oublié de changer un peu ta gueule de con, ça m'aurait fait des vacances. Tais-toi un peu et bouge, du coup. » Le banc est devenu leur repère. Auden hérite malheureusement de la place à côté de la vieille Berta, sourde comme un vieux pot et acariâtre comme pas deux. Elle adore Auden presque autant qu'elle déteste Saül, étrangement. Quand l'aîné lui adresse une salutation, elle ne prend même pas le temps de répondre et se penche sur son livre de prière, le regard dédaigneux.
Cinq minutes plus tard, voilà que l'Office commence. Deux rangs derrière, maman fait les gros yeux. Saül remet en place sa cravate et ses cheveux, il faut faire honneur à la famille. C'est lui, le petit qui a quitté le nid et qui se rend bien moins à la Messe qu'avant. Un coup de pied pour Auden et le voilà qui se lève pour le Notre Père habituel, soupiré à voix basse et sans grande conviction. « Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd'hui... » et blablabla, jusqu'au dernier mot que Saül, yeux fermés, prononce pour son petit frère. « -et délivre Auden de sa capacité à m'emmerder chaque jour un peu plus. » Amen général, le prêtre accueille les ouailles de son visage solaire. Les frères s'assoient, Saül maltraite le dépliant qui contient les chants du jour. « T'étais où hier soir ? Je ne t'ai pas entendu rentrer. La prochaine fois, je pourrai pas utiliser l'excuse du "il est allé dormir chez des copains", mama commence à comprendre que t'as pas tant d'amis que ça. Tu peux pas en avoir tant que ça. C'est un fait. » Saül les laisse tous tomber petit à petit, ses amis d'ici. C'est ailleurs qu'il est appelé à bâtir sa vie. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
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willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
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cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 28/05/2019 | (#)Ven 31 Juil - 1:39 | |
| La main de mon frère s’élève en l’air (pour montrer à quel point Dieu est Bon, sûrement) et face au prêtre déjà fatigué de nous, j’esquisse le plus parfait des sourires de petit garçon modèle. Avec ça, je sais qu’il ne peut plus rien tenter contre moi pendant au moins dix secondes - et tout est bon à prendre. Je n’ai qu’à faire la même grimace, aussi appelée sourire, à la vieille dame contre laquelle Saül me pousse et j’ai ainsi l’immunité de pouvoir faire ce que je veux pendant dix minutes de plus avant qu’elle ne perde patience. A l’église, tout est toujours question de calcul et de temps gagné. Et de trucs en latin, aussi, mais là n’est pas le centre de l’intérêt de tous, si ? La Vieille Berta sent le poisson pourri ce qui change de l’odeur de chaussettes de la semaine dernière ; peut être que c’est de pire en pire à cause des différentes étapes de décomposition de son corps. A vrai dire, je ne vois que ça.
Forcé par une tape de mon frère et un pied écrasé de plus, je me lève pour dire quelques bricoles pour faire plaisir à tout le monde. A l’église, il n’est question que de se lever et de se rassoir toutes les deux minutes et je pense réellement que ce n’est finalement qu’une salle de sport improvisée pour tous ceux qui sont quelque peu dépressifs (avoir besoin d’une entité supérieure, tout ça, vous voyez). Je l’entends bougonner mon prénom mais sais aussi que c’est parce qu’il aime beaucoup trop son petit frère adoré et qu’il est en train de me souhaiter de réussir dans le monde de l’art : heureusement pourtant que je n’attends pas une intervention divine pour ça parce que sinon je sais que tout risque d’être très, très, très lent. « T'étais où hier soir ? » Il me tend un carnet et j’en prends un autre, juste au cas où il aurait profité de ma seconde d’inattention pour le piéger d’une bombe artisanale. J’échange aussi simplement dans le but de l’exaspérer un peu plus encore puisque même si la matinée ne fait que débuter, je sais que je suis loin d’être au meilleur de mes capacités.
Heureusement pour moi, sa question va me permettre de relever le niveau et de faire d’une pierre mille coups. A un coup près, bien sûr, je ne suis pas tatillon sur ce genre de détails là. “C’était pas des copains.” Je bougonne pour ne pas me faire repérer tout en continuant à établir le plan “crise cardiaque imminente de Massimo” dans mon esprit tordu. “C’était mon copain.” Faux, bien sûr, je ne suis pas le copain de personne et aucun n’est le mien, bien entendu. Ce serait stupide que de m’imaginer en couple mais je ne me vois pas prendre le temps d’expliquer la situation à mon frère maintenant alors que je me contente du pire scénario possible, le plus parlant aussi. “Tu vois Frederico, deux rangs derrière ? Il a ton âge, t’as du faire des cours avec lui.” Mes yeux quittent enfin le carnet et les chansons allant avec, le prêtre parle en fond sonore et mes iris remontent dans ceux de la même couleur de mon frère. Mon sourire grandit peu à peu, taquin et fier à la fois, parfait masque de façade. “Tu veux un dessin ou ça ira ?” Je peux faire les bruitages, aussi, mais pour ça je doute que mama appréciera beaucoup que d’être humiliée en public par le même fils, encore et toujours. "T'auras qu'à lui expliquer ça la prochaine fois. Ose me dire quelque chose, Massimo.
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| | | | (#)Ven 31 Juil - 23:41 | |
| « C’était pas des copains. » « Ta copine alors. Je m'en tape comme de l'an quarante. » Leur mère, elle, elle ne s'en tape pas comme de l'an quarante. C'est qu'en plus, Auden risquerait de disperser des gamins - engeances de Satan - hors mariage et ça, ça Saül ne le permettra pas. Le déshonneur suprême, évidemment, ce n'est pas le coït avant le mariage, mais bien l'irrégularité de la situation.
« C’était mon copain. » C’était- quoi ? A l'aîné, il lui faut deux secondes pour tourner à nouveau ce qu'il vient d'entendre dans sa tête. Non, il doit avoir mal entendu, c'est tout. Le prêtre instigue le mouvement pour un Je vous salue Marie, que Saül ne prend même pas en route. « Tu vois Frederico, deux rangs derrière ? Il a ton âge, t’as du faire des cours avec lui. » C'est là que Saül ne cherche pas les yeux de ce Frederico, mais bien ceux de son petit frère. Les murmures pieux se taisent, tout autour. « Non. » Non, il n'arrêtera pas cette idée qu'il a de son petit frère dans son esprit. Oui, il va oublier tout ce qu'il vient d'entendre et retourner à sa prière. Derrière, les parents prient pieusement. Tout est si calme, dans cette église. Massimo a l'impression de brûler. C'est Auden qui devrait prendre feu pour les mots qu'il ose prononcer, auxquels l'aîné ne veut pas croire. Ce doit encore être l'une de ses frasques. Une des originalités d'Auden est sa capacité à emmerder le monde - en l’occurrence, la personne de son aîné - et ce n'est encore qu'une technique pour tirer une énième colère à ce dernier.
« Tu veux un dessin ou ça ira ? » « Ce n'est pas drôle, Auden. Arrête de dire des conneries juste pour que quelqu'un te remarque enfin. Il n'y a que les idiots qui ont besoin de scandales pour que l'on parle d'eux. » Sa tirade est dite sur un ton empressé, un chuchotement un peu angoissé. Le regard de la mama pèse sur les épaules des deux jeunes hommes, Saül peut la sentir qui les épie, les sonde, cherche lequel des deux elle prendra pour taper sur l'autre. « T'auras qu'à lui expliquer ça la prochaine fois. » « Ta gueule et prie. » Il a la nausée, Saül, sous le regard de toute cette assemblée qui tourne joyeusement son cœur vers Dieu. Auden, lui, a l'air de prendre un malin plaisir à tout balayer du pied.
Après le Ave Maria repris en latin, Saül attrape Auden par l'épaule et le tire sur le bas-côté de l'église. La mama les dévisage, évidemment, et les deux jeunes hommes ne manqueront pas de se prendre le soufflet de leur vie quand tout ça sera derrière eux. Saül passe la petite porte en bois qui mène dans une des chapelles rayonnantes, laquelle est pourvue d'une sortie sur l'extérieur. L'aîné pousse le plus jeune dehors, referme la porte derrière lui. « A quoi tu joues, bon sang ? T'as pas l'impression d'être un putain d'ingrat de merde, à te vanter de tes exploits ? Regarde toi. T'as l'air d'une putain. » Son regard est plus amer encore, quand les mots suivants franchissent ses lèvres. « Et d'une folle. C'est pas nouveau. J'aurais dû me douter. » Bien qu'il se répète en boucle que rien de tout ça n'est vrai, Saül ne peut pas s'empêcher de se dire que le mensonge est trop gros pour en être un. « Tu penses à maman ? A papa ? T'as toujours eu le chic pour essayer de te faire remarquer. Je dis essayer, parce que tout ce que t'arrives toujours à faire, c'est juste nous attirer encore plus de honte. » Saül voudrait le haïr, le frapper. Même s'il sait essayer, pourtant, Saül n'a jamais su le détester.
- illustration de l'intérieur de la tête de saül:
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ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
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willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
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cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 28/05/2019 | (#)Mer 5 Aoû - 20:40 | |
| « Ta copine alors. Je m'en tape comme de l'an quarante. » C’est moi qui me la tape, qu’il avait envie de hurler, Auden. L’air de son aîné le convainquit pourtant de garder mâchoire fermée pour un temps encore. Non pas qu’il craignait Saül d’une quelconque manière, mais autant dire qu’il tient tout de même un tant soit peu à la vie. Le ton de la discussion avait déjà sensiblement commencé à vaciller et Auden savait qu’il avait sûrement fait la blague de trop. Blague, qui, n’en avait jamais été une. « Non. » Si. Si, et Saül ne pourrait rien y changer, peu importe à quel point il prie et souhaite de tout son petit coeur de pierre que son cadet ne soit pas comme ça ni qu’il soit de ceux là.
La mâchoire du cadet se resserrait au fur et à mesure que les secondes avançaient, le sang se faisant peu à peu une place dans sa bouche désormais dénuée de tout sourire. « Ce n'est pas drôle, Auden. Arrête de dire des conneries juste pour que quelqu'un te remarque enfin. Il n'y a que les idiots qui ont besoin de scandales pour que l'on parle d'eux. » “C’est pas des conneries.” Il se doutait déjà que Saül allait tenter de minimiser les choses pour mieux passer à la suite mais de son côté, il était hors de question de laisser cette annonce couler comme si de rien n’était. Il a voulu jouer au plus intelligent et il a perdu, mais il était aussi déjà trop tard pour reculer. Derrière eux, leur mères les épiait et si ça perturbait Saül autant que possible il n’en était pourtant pas de même pour Auden qui gardait ses iris noisettes ancrées dans celles de son aîné. Il avait le visage déjà bien plus rouge, Saül, et rien ne semblait aller en s’améliorant.
« Ta gueule et prie. » Et, pour la première fois de sa vie, le cadet obtempéra, les yeux brillants de larmes que jamais il ne se serait autorisé à laisser couler. Rien n’était supposé se passer de cette manière et Auden regrettait déjà amèrement l’ancien temps, celui de quelques minutes auparavant, quand tout allait mal mais que c’était leur petit monde parfait.
La prière fût pourtant rapidement expédiée et Auden baladé d’une partie à l’autre de l’église. Il avait renoncé à se plaindre ou même à grogner, sa tête simplement un peu plus enfoncée encore dans ses épaules comme si cela allait suffir à ce qu’il se fasse assez petit pour être oublié de tous et surtout de son frère. Il n’eût même pas un regard pour la mama, la seule qui aurait possiblement pu la tirer de là. Il savait déjà que cette histoire ne pourrait se régler qu’entre eux deux.
« A quoi tu joues, bon sang ? T'as pas l'impression d'être un putain d'ingrat de merde, à te vanter de tes exploits ? Regarde toi. T'as l'air d'une putain. » « Et d'une folle. C'est pas nouveau. J'aurais dû me douter. » « Tu penses à maman ? A papa ? T'as toujours eu le chic pour essayer de te faire remarquer. Je dis essayer, parce que tout ce que t'arrives toujours à faire, c'est juste nous attirer encore plus de honte. »
Elle fût difficile à ravaler, sa salive, à partir de ce moment là. Éloigné du reste du monde, il ne pouvait même plus compter sur qui que ce soit pour le sauver alors que, pour la première fois de sa vie, encore, il doutait de sa propre capacité à se sortir tout seul de n’importe quelle situation. Cette fois-ci il avait dit une vérité qu’il savait difficile, pensant naïvement que l’amour de la famiglia aurait suffi à apaiser les tensions et que le temps aurait fait le reste. Naïvement, c’est le mot. Rien de ce qu’il pourrait dire ou faire ne saurait lénifier quoi que ce soit, désormais. “Et toi t’as pensé à moi ?” Non, bien sûr que non, qu’est ce que le grand Saül pourrait bien en avoir à faire de son adolescent de petit frère ? “T’es qu’un connard Massimo va te faire foutre, si c’est tout ce que t’as à dire alors moi aussi.” Quel débat pourrait-il y avoir alors que les deux partis ne cesseront jamais de camper sur leurs positions ? Auden est une putain et une folle, Saül un connard. Voilà que tout est dit chez les Williams.
- changement de mood d'auden be like:
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| | | | (#)Mer 5 Aoû - 22:52 | |
| « Et toi t’as pensé à moi ? » « On ne fait que ça, penser à toi. » Aux yeux de Saül, on se préoccupe beaucoup trop de ce gamin. C'est une véritable cause perdue. Lui donner de l'attention, c'est valider son envie d'être au centre de tout. Ils ont raté un tournant, les parents, avec ce gamin là. Le remettre dans le droit chemin, c'est aussi lui dire les choses qu'il n'a pas envie d'entendre : la vérité. « T’es qu’un connard Massimo va te faire foutre, si c’est tout ce que t’as à dire alors moi aussi. »
Depuis une poignée de secondes, Saül ne fait que toiser de haut ce petit frère qu'il ne reconnaît pas. Où est ce gamin qu'il gardait pendant d'interminables soirées, qui l'empêchait de faire ses mathématiques et le contraignait dans son rôle de grand-frère autoritaire ? Ils ont grandi, tous les deux. Trop vite, peut-être. « Regarde moi droit dans les yeux et ouvre bien tes putains d'oreilles. » Les yeux glacés de l'aîné n'ont pas lâché ceux, sombres, de l'adolescent.
« Tu me dégoûtes. »
Le murmure porte plus fort que le plus sonore des cris. Même l'église semble être devenue silencieuse. En fond, pourtant, les psaumes sont ponctués d'amen angéliques. Qu'en sera-t-il du temps où, sur le chemin du retour, il faudra remonter en voiture ? Que seront les jours qui viennent ? Ses mots amers, Saül les regrettera peut-être un peu plus tard. Il les camouflera sous une grande couche de pseudo bienveillance, les emmitouflera de bien-pensance et de "il me remerciera un jour". C'est l'adolescent qu'il brise pour mieux construire l'homme, qu'il pense certainement, bien à son aise dans son costume de bon garçon interrompu durant l'Office du dimanche. Au moins, leurs parents ont deux fils, qu'il médite encore, les yeux toujours plantés dans ceux de son cadet. « Grandis un peu. Les gens comme toi ont une espérance de vie réduite, il serait préférable que tu finisses par comprendre ce qui est bon pour ta survie. » Et surtout se blinder, et surtout garder la tête haute, et surtout ne pas sortir des clous. Les plus déterminés bâtissent des empires, les autres meurent sous le pas conquérant des premiers.
L'instant d'après, Saül enfonce les mains dans les poches, lâche Auden des yeux pour les tourner vers l'édifice religieux qui écrase les frères de son ombre. « Tu as autre chose à me dire, ou je peux retourner à ma journée ? » Le flegme de Saül semble être revenu calmer le jeu, dans la tempête de son regard. Dans dix secondes, il se détournera de l'arrière de l'église. Quinze et il ira reprendre où s'est arrêté son Je vous salue Marie. Vingt et l'incident sera oublié, effacé de son petit esprit étriqué. Qu'Auden fasse de même. C'est mieux ainsi.
- don't come at me pls:
Les propos de Saül ne sont pas les miens, ça semble évident mais je préfère faire un petit disclaimer.
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| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 28/05/2019 | (#)Sam 8 Aoû - 10:26 | |
| « On ne fait que ça, penser à toi. » Le plus jeune ravale difficilement sa salive et un ‘c’est faux !’ dont le timbre de sa voix aurait trahi le flot d’émotions qui l’envahit peu à peu. Il ne contrôle rien, Auden, et il déteste ça. Il déteste ne pas pouvoir arrêter ses yeux de le piquer en même temps qu’ils se remplissent de larmes et surtout, surtout, il déteste d’avoir à faire face au regard si noir de ce grand frère qu’il a pourtant passé sa vie à admirer et à vouloir imiter. Aujourd’hui, il se jure seulement que si un jour il a des enfants alors jamais il n’agira de la sorte. « Regarde moi droit dans les yeux et ouvre bien tes putains d'oreilles. » Relever la tête pour ancrer ses yeux dans les siens, le brun ne sait désormais plus faire que ça. Il attend l’arrivée d’un miracle, il attend que toute la situation change en un claquement de doigts. Il s’attend à ce que Saül lui dise qu’il rigole, que ce n’est qu’une mauvaise blague et qu’il l’aime, son petit frère. Il s’attend à ce qu’il le réconforte et lui avoue que ses sentiments pour lui ne changeront pas selon, justement, ceux qu’Auden pourraient avoir envers des hommes ou des femmes. Mais si je te dis que j’aime aussi les filles, c’est pas si pire ? qu’il voudrait tenter d’articuler, sans jamais y arriver. Il voudrait une infinité de choses que l’aîné brise de ses simples paroles.
« Tu me dégoûtes. »
Et lui aussi il se dégoûte maintenant, Auden. Il a tout foutu en l’air, il a tout bousillé. Tout allait si bien et s’il avait tenu sa langue alors tout aurait continué à aller aussi bien. Il aurait continué le jeu du chat et de la souris avec Saül, il aurait continué à s’occuper d’Anastasia à la maison quand les parents ne sont pas là et que c’est l’heure de son biberon. Il aurait continué à faire des tresses à Savannah, celles en épi de blé qui prennent des heures mais qui sont si jolies sur sa chevelure blonde.
Arrête Saül, tais toi, c’est bon j’ai compris. Ferme la. « Grandis un peu. Les gens comme toi ont une espérance de vie réduite, il serait préférable que tu finisses par comprendre ce qui est bon pour ta survie. » Arrête Saül, tais toi, c’est bon j’ai compris. Ferme la.
Il fait comme si de rien n’était parce que ce n’est pas son monde à lui qui vient de s’écrouler, à l’aîné. Ce n’est que son petit frère qu’il vient de détruire en quelques mots et aussi peu de minutes. Qu’est ce qu’il peut bien en avoir à faire, de ça ? Ce n’est pas lui, ce ne sont pas ses problèmes, ce n’est même pas sa propre vie. Qu’il crève demain, Auden, ça fera un peu plus de place à table, lui qui se plaint toujours que tout le monde est collé les uns aux autres. Qu’il crève demain, il aura peut être un job en parlant de la mort prématuré de son frère qu’il aimait tant : il n’est pas sûrement à un mensonge près. « Tu as autre chose à me dire, ou je peux retourner à ma journée ? » Le jeune adulte regarde ailleurs là où Auden n’arrive pas à dégager son regard de son visage. Il attend un miracle qui n’arrivera pas dans la seconde. Dans vingt minutes, il sera déjà bien loin, incapable d’en supporter davantage. Il a cet air nonchalante qu’il déteste ; parce qu’il déteste désormais tout ce qui se rattache de près ou de loin à son frère. “Va te faire foutre.” C’est ce qu’il a à lui dire. C’est ce qu’il lui dit, aussi, dans un souffle précipité alors que ses mains se posent sur le costard bien taillé de son aîné et qu’il le repousse de toutes ses forces, simplement pour gagner un peu d’espace et d’air en même temps.
Il ne le dégoûtera plus longtemps puisqu’il s’en va. Il repassera à la maison, oui, bien sûr. Pour récupérer son carnet et se changer. Il ne fera rien d’autre. Il ne s’attardera sur aucun autre détail et surtout, surtout, il ne changera pas d’avis. Maintenant qu’il s’éloigne de ses pas précipités sur le parvis sableux de l’église, des larmes coulent sur ses joues juvéniles. L’ironie dans tout ça, c’est que ses mains viennent se cacher dans les poches de son pantalon comme l’avaient fait celles de son frère avant lui. Peu importe ô combien il le déteste, il ne peut s’empêcher de l’imiter. |
| | | | | | | | take me to church (saülden #10) |
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