| | | (#)Mar 28 Juil - 10:40 | |
| « Louisa, chut! Ils vont t'entendre. » c'était à se demander pourquoi ils ne l'ont pas entendue encore, d'ailleurs. Elle était grimpée par le mur de la maison familiale deux fois déjà, cette semaine, dont l'une d'entre elles dans un piteux état sentant la clope et la bière, le whisky aussi je crois. La voilà qui est toujours à longer les parois menant à ma fenêtre, celle qui est recluse de la demeure, celle qui n'est pas à côté de la chambre de mes parents comme l'est dramatiquement la fenêtre de ma soeur.
C'est peu, vraiment peu, mais c'est tout ce que je peux faire pour alléger au mieux la vie de mon aînée. Depuis qu'on a quitté Brisbane qu'elle est horrible, piquante envers le monde entier. Lou semble être l'une des seules personnes lui hissant un sourire bien qu'éphémère sur les lèvres, raison suffisante pour que je me mette dans un pétrin potentiellement horrible en les aidant toutes les deux à se voir, à se cacher. De toute façon, on m'a enlevé ma ville de naissance et celui que je croyais être l'homme de ma vie, il ne me reste plus rien à perdre ici. Autant utiliser mon absence de munitions pour faire le bien, un peu, assez. Du moins le tenter. « Attends deux minutes, juste - » ma main attrape la sienne rien que pour la garder immobile, les craquements du parquet ciré derrière ma porte fermée me font presque trembler.
Un avertissement de plus, sa respiration est la seule chose que je tolère quand elle se mêle si bien à la brise anglaise qui agite les rosiers emplissant le jardin sous sa silhouette haute perchée. « Je pense qu'ils sont partis... » je pense, mot d'ordre ici, quand la vérité est toute autre et que la seconde suivante, on toque à ma porte. « Tout va bien Virginia? » « OuiIiIiIIi, je dormais. » quelle mauvaise menteuse je fais.
@louisa fleming |
| | | | (#)Mar 28 Juil - 11:01 | |
| Qu'est-ce qui te prennais sérieusement ? Pourquoi tu faisais ça ? Te mettre ainsi en danger en grimpant le mur comme ça, ça vaut vraiment le coup ? Tu en étais persuadé que oui car toutes les nuits que tu as passé avec Jill étaient incroyablement parfaites. Cette fille que tu avais rencontré de façon totalement inopinée il y a une ou deux semaines de cela, te fait beaucoup bien. Vos échangent physiques font partie des meilleurs que tu n'ais jamais eu et te faisaient totalement oublié Yele que tu avais laissé à Brisbane. D'ailleurs, à vrai dire, tu n'en avais absolument rien à foutre de cet homme et de ces sentiments, tant Jill te comblait de bonheur. Ce n'étais pas la première femme avec qui tu avais des relations, mais c'était la première qui te faisais te sentir aussi bien.
Alors oui tu as décidé que tu ferais tout pour que vous continuiez a vous voir. Tout. Absolument tout. Comme par exemple gravir le mur de pierre glissant duquel tu risquais une chute assommante à plus d'une reprise. La prochaine fois vous allez vous retrouver autre pars, chez Hugo ou dans un motel miteux mais plus ici.
Cest la voix de Virginia, la petite sœur de Jill qui te sortais de tes pensées alors que tu étais entrain de juré pendant que ton pied s'était coincé dans une branche qui dépassait du mur. "Tu diras à votre fucking jardinier de couper ces putain de ronce" que tu grognais entre tes dents serrer en prenant mon index en bouche pour stopper une petite hémorragie "t'es parents ont pas mis de poison la dedans hein ? Pas que je tombe dans un sommeil de 100 ans et que seule la princesse charmante puisse me réveiller " tu pouffais de rire alors que tu t'appretais à passer à côté de la fenêtre pour rejoindre celle de ta bien aimée, mais Virginia à autre chose en tête et, te prenant le poignet, elle te tire à l'intérieur "mais... " c'est tout ce que tu peux dire avant qu'on ne toque à la porte.
Il ne t'en fallait pas plus pour que tu te jette à plat ventre sur le sol et que tu rampes sous le lit alors que la porte s'ouvre. Tu entendais des vives voix masculines alors que tu retenais ta respiration, priant pour que les parents McGrath tu ne verrais pas. Car s'ils te voyaient là, sous le lit de la plus jeune McGrath tu ne donnerais pas cher pour ta peau. |
| | | | (#)Mar 28 Juil - 17:31 | |
| "Tu diras à votre fucking jardinier de couper ces putain de ronce" « Louisa, je t'en supplie... » "t'es parents ont pas mis de poison la dedans hein ? Pas que je tombe dans un sommeil de 100 ans et que seule la princesse charmante puisse me réveiller " « Je suis sûre que je les ai entendus, parle moins fort s'il-te-plaît... » "mais... " « Chut. »
Rien n'y fait, sauf les trois coups distincts du revers des jointures de maman qui tapotent sur la porte de ma chambre sans que je ne puisse faire quoi que ce soit d'autre que de jeter un coup d'oeil horrifié à Louisa. Elle, elle est déjà entrée dans ma chambre et elle, elle s'est déjà jetée sous mon lit sans plus de cérémonie. La scène s'est jouée des dizaines de fois à des milliers de kilomètres d'ici et mon coeur se serre à tenter d'en oublier chaque bribe, quand c'était moi qu'on venait voir. Quand c'était moi qui devait cacher quelqu'un sous les piles de couvertures éparses que je lance à Lou pour qu'elle s'en serve aujourd'hui comme barricades secrètes.
La chorégraphie a été faite et répétée à une multitude de reprises, à force. J'en garderais presque des dommages collatéraux. « Ça ne sonne pas comme une voix endormie. Ouvre la porte. » « Maman. » que je supplie, de nouveau immobile, interdite au beau milieu de ma chambre à suivre des yeux Louisa qui finit enfin de cacher ses pieds. Ils vont vouloir rentrer que je chuchote en silence, elle verra sans doute mes lèvres bouger. « Tout de suite. » « Papa... » quand c'est lui, on obéit. On n'hésite pas.
La seconde qui suit, après avoir ravalé ma salive durement, je procède au grand dévoilement. Ouvrant la porte au ralenti, exagérant mes yeux endormis. « Vous voyez bien, il n'y a personne. » tant qu'ils restent dans le couloir et qu'ils ne se mettent pas en tête de fouiller, tout devrait bien aller.
@louisa fleming |
| | | | (#)Mer 29 Juil - 2:59 | |
| Bon ok, j'aurais dû suivre les conseils de la mini Mcgrath. J'aurais dû fermer ma gueule quand elle m'a dit de le faire et j'aurais dû rester tranquille et caché. Mais être discrète ce n'est pas mon fort, encore moins parler doucement et d'avantage encore lorsque je m'apprête à rejoindre Jill. Ils font chier les parents Mcgrath aussi, à s'immiscer ainsi dans la vie de leur fille ! Merde quoi, ils peuvent pas laisser tranquille ?
C'est à plat ventre que je me jette en laissant échapper un juron discret lorsqu'on toque à la porte et qu'une voix de femme retentisse derrière. C'est la mère. Si je ne crains les parents de mon amante ce n'est pas pour ce qui pourrait m'arriver à moi mais pour ce qui pourrait arriver à elle ou à sa sœur. Alors, pour leur sécurité, je me cache, profite d'une pile de plaids que me lance Ginny pour me dissimuler le plus possible, au même moment où celle-ci s'avance pour laisser entrer ses parents.
Je me déplace très légèrement, juste assez pour apercevoir les pieds qui, pour l'instant son encore sur le perron de la porte et déglutis discrètement. « J'ai entendu des voix» la voix du père résonne dans la pièce vide « tu parle de nouveau dans ton sommeil ?» qu'il questionne Ginny sur un ton des plus jugeant. God, pauvre gamine. Jill m'a un peu parlé de sa sœur et je dois dire que d'après les bribes que j'ai entendu elle n'a pas l'air d'avoir la vie facile cette petite. Mais soit. Je n'entends pas la suite de l'échange et ne vois plus rien non plus. Je prie juste que le père ne va pas s'attarder dans la chambre car je commence déjà en m'enquiloser dans une position qui n'est pas la plus confortable. Dans un très discret soupire, je décide d'étendre mon bras gauche mais tape dans une petite boule noir qui se met en mouvement. Je tente de la rattraper mais ma respiration se bloque lorsque celle-ci roule hors du lit pour taper très discrètement le pied de Ginny. merdemerdemerdemerdemerde
@Ginny McGrath-Williams |
| | | | (#)Mer 29 Juil - 10:27 | |
| Louisa est cachée sous le lit, je jurerais avoir arrêté de respirer à la seconde où elle s'y est glissée. Et il regarde partout papa, il scrute et il détaille, il avance à pas de tortue et chacun de ses gestes me semblent aussi terrorisant que le prochain. La scène se répète mais ce n'est pas la même personne que je protège, n'en reste que l'angoisse est toujours ambiante.
« J'ai entendu des voix» bien sûr. « La mienne? » et celle de la copine de Jill. Je ne leur ai même pas demandé qui elles sont l'une pour l'autre, habituée à ne plus jamais poser de questions de peur d'en entendre les réponses de toute façon. « tu parle de nouveau dans ton sommeil ?» « Oui je - je crois. » la réponse sort trop vite, trop au taquet, lorsque je réalise que si je parlais quand je dormais, je n'en aurais pas le moindre souvenir. Non? Et je soupire.
Puis, elle est là, l'horrible balle. Celle qui sert à passer mes nerfs comme autre chose, celle qui joue de mon anxiété au quotidien. Il va la voir et il va tout savoir, il va la surprendre sous le lit et je serai envoyée où, cette fois-ci? Pour avoir désobéi? « Papa, tu... c'est toujours demain, le gala de charité? »
Alors j'improvise, je tente de toutes mes forces de diffuser la conversation vers l'événement qu'il organise avec maman, demain. Là où le Pimm's limonade est presqu'aussi populaire que le martini ou le gin tonic. Ces soirées dont ils rentrent mes parents, en partageant un parfum de bourbon, de cognac, de whisky et/ou de scotch, je les mélange toujours, ceux-là. Maman préfère les gimlet pourtant, et papa les negroni. C'est à ces galas que Matt abuse des old fashioned comme s'il était un vrai de vrai adulte, où Jill serait prête à tuer pour un (ou plusieurs) shots de tequila. On a déjà tenté de m'y faire boire de la liqueur de cassis, laquelle on a troquée rapidement pour le champagne et en fin de soirée même, pour du grand marnier. Tant qu'on ne me sert pas de vin rouge tout ira bien.
« Oui. » simple et concis. Son attention est revenue à moi. « J'aimerais beaucoup venir. » et il sourit (presque), et il hoche de la tête (durement).
Et il s'en va surtout. La porte claquant dans son sillage comme le plus doux des soulagements.
@louisa fleming |
| | | | (#)Mer 29 Juil - 17:40 | |
| Papa Mcgrath a l'air d'incorporé le parfait connard et gentleman anglais. Le genre de mec qui est resté bloquer en 1980, avec ses vinyl qu'il joue sur un tourne disque. Il doit sans doute boire du cognac en composant un numéro sur le téléphone à cadran et, quand il s'ennuie il tente en vain de finir la deuxième du rubik's cube. J'en viens à me demandé si min McGrath, sa sœur et son frère ont eu droit à une certaine enfance ? Ont-ils été autorisé à jouer à la Game Boy ? Avait-il des pogs, des billes ou même des badges à l'effigie d'Alf sur leur cartable ? Les autorisait-il a joué avec son minitel ? Je n'en sais rien. Je ne le connais pas, mais vu comment il parle à la pauvre Virginia, il ne me donne pas du tout envie de le connaître.
Fort heureusement, il s'en va après que la jeune femme lui ait annoncé qu'elle adorerait l'accompagné à l'un de ses gala et je soupire discrètement lorsque la porte se referme derrière lui. J'attends encore quelques instants, compte jusqu'à 30 puis rampe pour sortir de sous le lit « Putain, c'était moins une ...» et c'était surtout de ma faute. « ça va... ?» demandais-je finalement à mi voix, observe Ginny, inquiète « Je suis vraiment désolée» je pince les lèvres, sincère «Tu ...il a pas l'air commode. J'espère que t'auras pas de soucis. Sinon je ... » je quoi ? Je ferais quoi ? «...vraiment, merci pour ce que tu fais » et je pose une main sur son épaule, rassurante et compatissante. Même si j'ai de la chance, moi, d'avoir un père canadien et compréhensif, je sais ce qu'un père stricte, autoritaire et injuste peu avoir comme conséquence sur une personne aussi jeune (même si elle a 2 ans de plus que moi, on s'en fout après tout) «Tu crois que c'est bon ? Je peux y aller ? Ou tu crois qu'ils vont plus revenir ? » je regarde vers la porte, m'attendant à tout moment à ce qu'elle ne s'ouvre à nouveau. Si tel et la cas, Ginny peut être sûre que je ferais barrage entre elle et le paternel. @Ginny McGrath-Williams |
| | | | (#)Mer 29 Juil - 18:25 | |
| La porte se referme sur mon soupir le plus silencieux possible. Je n'avais même pas remarqué à quel point mes doigts s'étaient resserrés sur les pans de mon t-shirt ; mes jointures en sont blanches tant elles sont contractées. « Putain, c'était moins une ...» et mes lèvres, là de suite, elles se pincent. De stress, d'angoisse, d'un étrange mélange d'adrénaline et d'anticipation aussi. « ça va... ?» non, mais c'est pas à cause de toi, de vous deux. « Je suis vraiment désolée» « Quand je vous ai dit que vous pouviez passer par ma chambre pour vous voir, je savais dans quoi je m'embarquais. » que je chuchote sans la moindre accusation audible, quittant l'endroit probablement marqué par mes orteils s'y étant ancrés si fort pour finir pour me glisser sous les draps. Louisa a quitté le sol poussiéreux sous la base de mon matelas depuis.
«Tu ...il a pas l'air commode. J'espère que t'auras pas de soucis. Sinon je ... » oh j'ai déjà fait bien pire que ça. Il dort dans la pièce d'à-côté, le dommage collatéral de notre vie ici. «...vraiment, merci pour ce que tu fais » « C'est rien Lou, vraiment. » j'insiste, doucement. Si je peux au moins être utile, si je peux au moins servir à quelque chose, alors c'est déjà ça de gagné.
Les secondes s'effritent, pas suffisamment pour que je sois tout de même assez rassurée à l'encourager à partir retrouver Jill. «Tu crois que c'est bon ? Je peux y aller ? Ou tu crois qu'ils vont plus revenir ? » elle est pressée Lou, bien sûr qu'elle l'est. Ma silhouette elle, s'allonge par-dessus les coussins pour attraper mon téléphone. Mes doigts pianotant jusqu'à ce qu'ils arrivent à la fenêtre que je cherchais. « J'envoie un message à Jill pour lui dire que tu es là. Attends avant de sortir, elle va surveiller s'il est bien retourné se coucher ou s'il scrute dans le couloir. »
@louisa fleming |
| | | | (#)Mer 29 Juil - 19:12 | |
| Jill a regardé par la fenêtre quand elle a entendu du bruit derrière le séquoia. Elle sait que c’est sûrement Louisa. Il n’y a personne qui vient chanter sous la fenêtre de Ginny depuis que les McGrath ont déménagé dans cette ville là. Elle déteste Londre Jill, il y fait bien trop froid. C’est sombre, c’est nuageux, rien ne va. Elles auront pu ne jamais revenir, rester en Australie si elles avaient réussi à ne pas se faire attraper dans ce môtel qui était tout sauf sympa. Et depuis, elle passe son temps à traîner dans les rues, dans les bars, elle découvre la ville de nuit en restant dans son école le jour avec sa gourde remplie de tequila. Il valait mieux vivre toutes ses journées un peu saoule plutôt que de subir consciemment tout ça. Finalement, elle avait appris à apprécier l’école et l’archictecture, le dessin, l’art, elle est douée pour ça. Elle n’a pas dit à son père que ça lui plaisait, bien loin de là, elle préfère encore le rendre fou en lui disant qu’elle va arrêter et tout abandonner pour partir au Canada.
Elles font du bruit dans la chambre, Jill peut les entendre alors qu’il y a un mur très épais qui les sépare avec Ginny et Louisa. Elles devraient se taire, mais le père McGrath les a entendu lui aussi, et il est déjà entré pour servir tout son blabla. Il part et Jill souffle, il n’a apparemment pas trouvé Louisa. C’est tant mieux pour elles, Ginny ne se fera pas hurler dessus, et la brune pourra passer une bonne soirée dans ses bras. Elle n’attend pas que le message de Ginny s’envoie pour aller dans sa chambre le plus rapidement possible, elle regarde les yeux de sa soeur, à quelques phrases près elle serait sûrement tombée dans le coma. “Vous avez fait un bruit affreux depuis que t’es en bas.” Elle regarde Louisa en souriant, maintenant elle est dans la chambre, et le père McGrath n’est plus là.
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| | | | (#)Jeu 30 Juil - 2:58 | |
| J'observe Ginny qui s'allonge dans son lit et j'ai l'impression que la fatigue est arrivée d'un coup sur son visage. Je l'observe, inquiète, tout en me sentant totalement démunie face à la jeune femme qui semble souffrir plus qu'elle ne souhaite me le montrer de toute cette situation. Est-ce que ça a quelque chose à voir avec sa sœur ? Ou le fait qu'elles soient toutes les deux à Londres sans qu'elles n'y peuvent quelque chose ? J'ai cru comprendre que les Mcgrath sont australiens et qu'elles sont ici, à Londres suite à différentes erreurs de parcours. Évidemment, je n'en sais pas plus, ne me sentant pas du tout légitime de poser la question. Et pourtant ce n'est pas faute de curiosité !
Je ne peux donc que gratifier la jeune Mcgrath d'un sourire lorsque celle-ci m'assure faire ça avec plaisir. Elle doit sincèrement tenir à sa sœur pour se mettre ainsi en danger face au paternel et rien que pour ça elle a mon respect le plus total ! Alors je lui demande, à elle, si elle pense que la voie est libre. Ginny décide d'user d'un autre stratagème et envoie un message à Jill. Elle n'a, toutefois, pas le temps d'envoyer le sms que la porte s'ouvre brusquement.
Mon cœur se stoppe d'un coup, pensant, l'espère d'une demie seconde, que c'est à nouveau Mcgrath senior qui est entré à l'improviste mais soupire de soulagement lorsque j’aperçois la silhouette de mon amante. «Jill... » soufflais-je en posant une main sur mon cœur « Et encore, j'ai essayé d'être le plus discret possible » que je pouffe de rire avant de lancer un coup d'oeil vers Ginny «T'as quand même une sœur en or » glissais-je à Jill en m'approchant d'elle pour lui voler un baiser. «On fait comment maintenant ? On reste ici, dans ta chambre ? Ou on se casse autre part ? » J'avoue que, même si le fait que le père n'est commode soit quelque chose grisant et que l'interdit est toujours plus excitant, je me sentirais quand même un peu plus à l'aise d'aller autre part. Ne serait-ce que vis à vis de Virginia qui ne mériterait pas qu'on lui tombe à nouveau dessus. @Ginny Mcgrath-williams & @Jill Mcgrath-fitzgerald |
| | | | (#)Sam 15 Aoû - 20:09 | |
| Elle entre bien avant que j'ai envoyé mon texto d'avertissement et amène avec elle un relent de stress et d'angoisse qu'autant Louisa que moi partageons en un sursaut. Et oui, on sait, que l'une comme l'autre on a pas été relativement subtiles ni discrètes, au point où papa a ressenti le besoin d'apparaître aussi vite. Mais c'est pas faute d'avoir tenté véritablement fort, je jure. Une longue minute passe avant que mon rythme de respiration redevienne le moindrement normal, et un coup d'oeil avec Lou me confirme qu'elle aussi a besoin d'un peu de temps pour se remettre de ses esprits.
«T'as quand même une sœur en or » mon coeur se serre, pourtant je tente d'hisser un sourire presque aussi reconnaissant qu'il est triste sur mes lèvres collées d'un dessert que j'ai déjà oublié. Une soeur en or? Non, absolument pas. Je suis la soeur qui force une famille en entier à quitter un continent, je suis la soeur qui déracine tout le monde à cause des dommages collatéraux d'une histoire qui n'aurait jamais dû commencer. Je suis cette soeur-là et je le serai toujours maintenant, les stigmates qui vont rester ancrés, marqués à ma peau quand bien même j'enfouis ma silhouette sous les couvertures à la seconde où elles partagent un baiser particulièrement mérité. «On fait comment maintenant ? On reste ici, dans ta chambre ? Ou on se casse autre part ? » j'inspire, ma mission à moi désormais terminée, ne reste à Jill qu'a orchestrer leur suite.
La suite à laquelle j'ajoute quand même ma petite touche personnelle pour une grande finale dans les règles de l'art. « Dites-moi quand vous êtes prêtes, j'irai dans le couloir en sens inverse à vous pour échapper le plus de bouquins possible et distraire qui que ce soit écouterait encore aux portes. » c'est qu'ils sont variés et nombreux, les alibis que j'ai développés avec les années. Qui ne servaient plus depuis des semaines aussi, avant aujourd'hui. |
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