| love&isy ≈ hurts like hell |
| Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
grisy (s1) lancement ∆ love #4 ∆ grace #1 ∆ grace, greg, sienna ∆ week-end #1 ∆ grace #2 ∆ grace #3
(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4 ∆ grace #6 ∆ martin
(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Mar 28 Juil - 23:29 | |
| Cela ne fait que quelques heures qu'Isaac est de retour à Brisbane, après avoir passé six semaines dans la compétition Race of Australia. Peu avant son départ de Perth, on lui a appris que Love, qui partage d'ordinaire son quotidien en vivant au même domicile que lui, a attenté à ses jours. Cette nouvelle a composé un réel choc car en aucun cas l'infirmier ne soupçonne que son amie d'enfance se porte si mal qu'elle est conduite à poser un tel geste à l'atteinte de son existence.
De nombreuses réflexions surgirent irrémédiablement et éhontément dans ses pensées. Le jeune australien s'en veut de n'avoir su remarquer des signes avants-coureurs dévoilant la mesure du mal-être qui étreint la fleuriste. En tant que soignant, il vit ce manque de lucidité comme un déplorable échec. Probablement que le fait qu'il est proche de la brune explique son incapacité à se méfier d'éventuelles tendance suicidaires happant la vingtenaire. Il souhaite tant que la Bryce, à qui il tient, s'épanouisse qu'il en obstrue sa vue à constater qu'elle s'est tenue au bord du précipice. La culpabilité le heurte sans ménagement et s'il est parvenu à fermer l'oeil la nuit dernière, ce n'est seulement que grâce à l'exténuation de son périple télévisé et du fait qu'il sait Love en sécurité dans le service de psychiatrie.
Les horaires de visite dans ce secteur sont stricts. Les patients y sont suivis et surveillés de très près. Généralement, les rencontres extérieures au personnel ne sont pas autorisées, encore moins pour les proches, sauf cas particulier. Pour Love, Isaac est parvenu à obtenir un passe de quelques temps, notamment grâce à ses contacts, prétextant lui déposer des affaires et la saluer. Puis, même s'il doute de son jugement depuis la nouvelle de cette tentative de suicide, il n'en demeure considéré comme un infirmier raisonné qui saura ne pas empirer le cas de la brune.
Il connait la route que devra suivre bientôt Love. Surtout, il ne cesse de se répéter l'aspect primordial, jugé par les soignants et psychiatres, émanant de la directive que les personnes souffrant de dépression se reconstruisent seules et ne s'appuient pas entièrement sur leurs proches qui peuvent fréquemment représenter la source de leur malheur. Dans le passé, Isy a fait l'erreur de bâtir sa vie aussi bancale que précaire autour d'une autre ; perdre cette dernière a faillit rimer avec la fin de son histoire.
« Salut, » le Jensen adresse doucement à l'attention de la silhouette allongée dans le lit. |
| | | | (#)Jeu 30 Juil - 3:18 | |
| Les démons qui composaient mon être avaient réussi à me faire perdre pieds. Ils avaient joués au jeu dangereux de m'assaillir de toutes parts avant de venir violemment frapper pour me porter le coup final. Je m'en voulais d'avoir ainsi craqué et d'avoir pu, pendant rien que quelques minutes, vouloir mettre fin à mes jours. Je n'étais, à la base, pas ce genre de personne et je savais faire preuve de positif, mais pas ce jour là. J'avais eu la désagréable sensation de sortir de mon être et de regarder un mauvais film d'horreur. D'après mon psychiatre, il était normal dans ce genre de situation de ressentir cette sensation. J'avais été entièrement contrôlé par mon instinct qui voulait que tout s'arrête pour enfin trouver la paix et l'harmonie. Bien entendu ce n'était qu'une utopie, car ce n'était certainement pas ainsi que j'allais la trouver. C'était même pire à présent. Mes parents voyant ma détresse n'avait pas eu d'autre choix que de me interner dans l'unité psychiatrique de l'hôpital. J'allais être sous surveillance pendant de longues semaines. Je sortirais de cette prison blanche qu'une fois que j'aurais prouvé être totalement stable.
Mes journées se résumaient inlassablement à la même chose, dormir et errer sans but dans les couloirs, lorsque j'avais l'autorisation de sortir de ma chambre. Je côtoyais lors des repas, des personnes étant bien plus en détresse que moi et il m'arrivait parfois d'avoir peur de cette folie ambiante. Peu de personnes étaient autorisées à me rendre visite, il fallait dire que peu étaient au courant de ma situation. Ma mère en avait juste informé Tommy lorsqu'il avait été surpris de ne pas me trouver pour la finale de ROA. Je supposais d'ailleurs qu'il avait dû rapidement en informer Isy. Recroquevillée sur le lit, le regard et les pensées qui s'évadent par la fenêtre, je m'apprêtais à passer encore une journée à ne rien faire. Essayant de rêver à la liberté peut-être bientôt retrouvé. « Salut, » Il ne me faut pas longtemps pour reconnaître cette voix. Je me retourne alors et constate qu'il est bien là. Dans cette chambre blanche sans aucune distraction, il se tient debout au milieu. Je me redresse alors et un sourire se dessine légèrement sur mes lèvres. "salut..."
J'ai alors soudainement honte de mon geste et mes avants bras recouverts d'un bandage blanc ne sont pas là pour m'aider. Je n'ai pas pensé à lui alors que j'enfonçais le morceau de miroir dans ma chair, en réalité je n'ai pensé à personne sauf au bien-être de trouver la mort. "Comment vas-tu ? Et la finale ? Vous avez gagné ?" Comme-ci de rien était, je préfère parler de futilité plutôt que de me mettre face à cette bouleversante réalité de ma tentative de suicide. |
| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
grisy (s1) lancement ∆ love #4 ∆ grace #1 ∆ grace, greg, sienna ∆ week-end #1 ∆ grace #2 ∆ grace #3
(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4 ∆ grace #6 ∆ martin
(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Sam 1 Aoû - 18:26 | |
| Mon regard se posait tendrement sur la silhouette de Love recroquevillée. Depuis que j'en avais été informé, la situation de Love m'attristait particulièrement et un sentiment de culpabilité me hantait. J'aurais aimé être présent et également œuvrer de sorte à ce que ce drame soit anticipé comme évité. Néanmoins, le fait que la fleuriste soit en vie et prise en charge dans un excellent service de la ville me rassurait comme me réconfortait.
Discrètement, tout en demeurant dans l'encadrement de la porte de la chambre, je la saluais. Je craignais briser son sommeil mais ses mouvements instantanés m'assurèrent que la vingtenaire était réveillée. Un sourire vient s'installer progressivement sur ses lèvres avant qu'elle ne m'adresse la parole, timorée. Je lui rendis doucement son sourire puis m'approchais du mur lui faisant face afin de m'y adosser. Je connaissais ces chambres et ces services, pour y avoir travaillé comme avoir été hospitalisé dans l'un d'entre eux dans le passé. Les personnels avaient la vie de ces patients, dangereux pour eux-même et/ou les autres, entre les mains et se devaient pour cela redoubler de vigilance tout en accompagnant ces individus à se reconstruire pour prendre le chemin d'une vie saine à mener. "Comment vas-tu ? Et la finale ? Vous avez gagné ?" Love me questionnait, ses pansements autour de ses bras immaculés, que je tâchais toutefois d'ignorer pour ne pas que quelconque sentiment néfaste chez elle soit attisé. "Ça va, mais malheureusement, je n'ai pas le droit de t'en dire plus sur ROA et tu le sais." Je lui offrais un clin d’œil complice, rappelant gentiment cette vérité. Chaque concurrent se devait de conserver le secret des aventures de l'aventure avant la diffusion de l'émission télévisée. "Je t'ai apporté des affaires, je les ai confiées à l'infirmier", je lui renseigne, n'osant pas réellement l'interroger sur comment elle se sentait. Lorsque j'avais moi-même été hospitalisé, je souhaitais parler de tout - et en particulier de ma sortie - sauf de l'acte que j'avais posé. "Je suis rentré dimanche dernier," je prononce ainsi, dans l'optique malgré tout de discuter durant le délai de visite qui nous était accordé. |
| | | | (#)Lun 3 Aoû - 9:35 | |
| Je me sentais à présent idiote d'avoir craqué ainsi et d'avoir laissé mes démons prendre le dessous. Je m'en voulais d'avoir tenté de mettre fin à mes jours alors qu'un bon nombre de personnes étaient présente pour moi. Je m'en voulais de leur faire de la peine et de les mettre dans cette situation, à commencer par Isy. Il avait prit beaucoup de temps pour moi, il avait tout fait pour que je me sens bien et je venais de tout briser. Je le regardais légèrement alors qu'il était à présent installé contre le mur de cette chambre horrible. Je tentais de donner le change pour éviter la moindre question qui pourrait me mettre mal à l'aise. "Ça va, mais malheureusement, je n'ai pas le droit de t'en dire plus sur ROA et tu le sais." Je hochais la tête comprenant parfaitement pourquoi il me disait ça. Bien que, je n'étais pas certaine de voir un jour la finale de l'émission au vu de l'endroit où je me trouvais maintenant. "Je t'ai apporté des affaires, je les ai confiées à l'infirmier" Il était certains que l'infirmier était surement déjà entrain de fouiller dans mon sac pour retirer tout élément qui pourrait me servir à me faire du mal. "...Merci...Tu n'étais pas obligé..." Je haussais les épaules me doutant que l'endroit n'était pas le mieux et qu'il aurait préféré être ailleurs.
"Je suis rentré dimanche dernier," Je savais qu'il avait réussi à se rendre en finale, mais ne pas savoir si il avait gagné été une véritable torture. "Tu dois être content d'avoir retrouvé la maison ?!" Je souriais légèrement sentant une certaine lourdeur entre nous. "...Isy...je suis désolé...Je ne veux pas qu'il y est de tabou entre nous...Et si tu as des questions, tu sais bien que j'y répondrais." Je ne voulais pas qu'on passe sous silence mon acte désespéré. "J'ai tout avoué à mes parents et c'est suite à ça que j'ai craqué en regardant mon reflet dans le miroir...Mais étrangement, j'ai eu l'impression de sortir de mon corps et d'assister à ma chute sans pouvoir faire quoi que ce soit...Je suis désolé de créer du soucis...Ce n'était pas mon intention..." J'espérais que Isaac ne m'en voudrait pas et que ça ne changerait rien à notre relation. |
| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
grisy (s1) lancement ∆ love #4 ∆ grace #1 ∆ grace, greg, sienna ∆ week-end #1 ∆ grace #2 ∆ grace #3
(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4 ∆ grace #6 ∆ martin
(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Lun 3 Aoû - 16:42 | |
| En la taquinant doucement dans l'objectif de détendre l’atmosphère qui se voulait pesante d'une multitude de sentiments esquintants, je signifiais à Love que je devais tenir ma langue sur ce qui s'était déroulé dans le cadre de Race of Australia depuis son départ de la compétition. L'australienne était informée que j'étais parvenu en finale de cette émission car, comme tous les concurrents, elle avait dû être contactée pour prêter main forte à l'un des binômes restants. Malheureusement, si Tommy avait fait le déplacement, la Bryce n'avait pas parcouru ces kilomètres, ayant été hospitalisée en urgence. J'ajoutais que je lui avais apporté quelques affaires, geste pour lequel elle me remerciait tout en me présentant que je n'y étais pas obligé. "Ça me fait plaisir. Tu peux compter sur moi, tu sais," je prononçais, ma voix se brisant imperceptiblement au passage. Il fallait que je m'ôte de l'esprit cette pensée comme quoi l'état de santé de Love aurait été différent si je ne m'étais pas trouvé si loin lors de sa déchéance, mais je ne pouvais cesser de m'empêcher de regretter n'avoir pu parer à ce regrettable geste qui aurait pu être dramatique.
J'inspirais doucement et tentais de faire la conversation le plus sereinement possible. J'évitais d'évoquer la tentative de suicide de la fleuriste ou même son état actuel, jugeant ces sujets peu judicieux et aspirant à de la légèreté. "Tu dois être content d'avoir retrouvé la maison ?!" Je hochais la tête timidement, davantage par politesse que par franchise. La maison désertée de la présence de la Bryce me rappelait irrémédiablement qu'elle hospitalisée. Si j'étais certes satisfait de reprendre mon train-train quotidien et de débuter ce que j'estimais un réel chantier, armé des constats et décisions que j'avais dressés au cours de mon aventure télévisée, ce retour conservait un goût amer.
Quelques secondes de silence s'installèrent entre nous, rompues par la patiente qui s'excusait des circonstances et refusait que des tabous s'imiscent entre nous. Elle me relatait le cadre de sa tentative et je l'écoutais attentivement, sans porter le moindre jugement. "Je sais que ce n'est pas de ton intention, Love. Tu n'as pas à t'en vouloir ni à t'excuser." Je prononçais doucement et hésitais quelques minutes avant d'articuler à son attention : "Tu es malade et le plus important c'est que tu te soignes, que tu prennes soin de toi, pour que tu ailles enfin bien." Si je pesais d'ordinaire mes mots et que mon intention demeurait douce, je qualifiais volontairement Love de malade aujourd'hui. J'ignorais si elle en avait pleinement conscience, je soupçonnais que peut-être ce n'était pas le cas et ceci pouvait être un motif de sa rechute. J'avais personnellement longtemps refusé mon diagnostic et ce n'est qu'une fois que je l'avais toléré que j'avais commencé à aller mieux et me battre pour mon bien-être. Ceci composait un labeur de longue haleine qui était loin d'être achevé et n'était pas totalement efficace en ce qui me concernait. Je reconnaissais avoir beaucoup à faire sur ma personne comme mon environnement. Mais pour réaliser tout cela, il demeurait essentiel d'accepter la nature des maux et pouvoir les mesurer. "Ce n'est pas de ta faute si t'es malade, tu as le droit de l'être. On n'en veut pas aux gens de se blesser lors d'accidents ou de développer des cancers. C'est la même chose ici." Je soulignais, désireux d'éradiquer toute notion de faute émanant des stigmates étreignant la santé mentale.
La porte de la chambre s'ouvrit par la suite afin de laisser apparaître un aide-soignant muni d'un plateau repas. Je lui adressais un sourire amical. "Salut, Isy." "Salut, Brett. Ça va ?" Il hocha la tête à l'affirmative avant de tirer la tablette pour poser le repas de Love devant elle. "Tu restes encore un peu ?" Je l'entendais me questionner et comprenais qu'il sollicitait indirectement mon aide afin de lui permettre d'avancer dans la prise en charge des autres patients. "Oui, vas-y, je bouge pas," je lui assurais avec un sourire. Le professionnel acquiesça, reconnaissant, et indiqua à Love : "Je reviens d'ici une dizaine de minutes. Si tu as besoin de quoi que ce soit, tu peux sonner ou demander à Isy." Je ris doucement vis-à-vis de son ajout et tapotais amicalement le dos du garçon sur son chemin de sortie. "Appétissant ?" Je questionnais en étudiant du regard le repas reposant encore sous cloche. |
| | | | (#)Lun 3 Aoû - 19:25 | |
| Avoir Isy dans la chambre me mettait quelque peu mal à l'aise, ce n'était pas tellement parce qu'il était là, mais plus par rapport à mon acte. Je ne savais pas si je devais lui expliquer pourquoi ou si je devais simplement être moi-même sans avoir besoin de me justifier. Il m'avait fait remarqué que, je ne pouvais pas être mise au courant du résultat de ROA bien que, je n'avais aucune chance de voir la finale à la télévision au vu de la situation. Il m'indiquait également m'avoir apporté des vêtements et je lui faisais remarquer qu'il n'était pas obligé. Après tout, ce n'était pas ici que j'allais me pomponner. "Ça me fait plaisir. Tu peux compter sur moi, tu sais," Je hochais doucement la tête avant de finalement me décider à crever l'abcès. Il fallait que je lui explique les raisons de cette tentative de suicide. La sensation que j'avais ressentis jusqu'au moment où j'avais enfoncé les morceaux de miroir dans mes avants bras et l'angoisse qui m'avait submergé après en voyant le sang dégouliner. "Je sais que ce n'est pas de ton intention, Love. Tu n'as pas à t'en vouloir ni à t'excuser." Pourtant j'avais la sensation que je devais des explications à mon entourage.
"Tu es malade et le plus important c'est que tu te soignes, que tu prennes soin de toi, pour que tu ailles enfin bien." "Malade ?!" Je ne comprenais pas très bien pourquoi Isy avait ce genre de discours. En quoi j'étais malade ? Parce que j'avais attenté à ma vie ? Est-ce que toutes les personnes qui voulaient mourir étaient donc malade ? "Ce n'est pas de ta faute si t'es malade, tu as le droit de l'être. On n'en veut pas aux gens de se blesser lors d'accidents ou de développer des cancers. C'est la même chose ici." Je secouais frénétiquement la tête, je n'étais pas d'accord et je ne voulais pas entendre que j'étais malade sous prétexte que j'avais voulu mettre fin à mes jours. "Je ne suis pas malade Isy !" Je ne ressentais aucune colère, mais juste de l'incompréhension face à ses propos. "Je ne suis pas malade comme pourrait l'être une personne atteinte d'un cancer...J'ai juste été violée ! Et le simple fait de me regarder dans un miroir me répugne ! Je n'en peux plus de voir ce corps qui a subit la pire des atrocités ! Je n'en peux plus de vivre avec des angoisses et des cauchemars à chaque fois que j'éteins la lumière...je suis pas malade ! Je suis juste détruite par un salop qui voulait juste s'offrir une dose de fun dans sa chienne de vie !"
Je terminais par me recroqueviller sur moi-même et enfouir mon visage entre mes genoux. "Et j'ai encore du mal à croire que tu es envie de quoi que ce soit avec moi..." Je retenais mes larmes alors que l'infirmier entrait dans la pièce pour déposer le plateau repas. Je les entendais vaguement parlé essayant de ne pas pleurer pour ne pas être gavé une nouvelle fois de médicament. "Je reviens d'ici une dizaine de minutes. Si tu as besoin de quoi que ce soit, tu peux sonner ou demander à Isy." Je faisais un léger geste de main "Dix minutes ou plus qu'est-ce que ça peut bien faire...Dans tout les cas vous reviendrez..." J'en avais déjà marre d'être ici, de devoir supporter les regard de compassion. Les chuchotements sur mon passage qui voulait toujours dire la même chose, c'est la fille qui a tenté de ce suicider, mais c'est pas l'ami de Isaac. Inlassablement les jugements et l'incompréhension général sur mon acte. "Appétissant ?"
Je relevais la tête avant de poser mon regard sur le plateau repas. "Même en prison je suis sur qu'on est mieux nourrit...Si tu le veux fais toi plaisir..." Depuis mon arrivé je n'avais rien avalé, je ne pouvais pas me nourrir au vu de la tronche des plats qu'on me servait. Et puis, il avait le petit sachet de comprimés qui trônait fièrement à côté du verre d'eau. Est-ce que tout le monde avait le droit à la même chose ? "...Pardon...La situation n'est pas facile...Et j'ai l'impression d'étouffer...Je n'ai même pas le droit de sortir dans le parc et je dois me contenter de le regarder à travers la fenêtre qui n'a même pas de poignet pour être ouverte..." Question de sécurité, il était certains. Je me levais du lit avant de regarder à travers la vitre. "D'ici dix minutes, il va revenir et me forcer à prendre mon traitement avant de vouloir refaire mes pansements." Je soupirais doucement "Encore une journée que je n'ai quasiment pas vu à cause des médicaments qui me font dormir..." Je me retournais vers le Jensen, "Fais moi sortir Pyar ! Je veux plus rester ici...je veux rentrer à la maison, je veux retrouver le jardin nocturne et leur douce odeur..." J'avais dis tout ça en sentant les larmes couler le long de mes joues. |
| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
grisy (s1) lancement ∆ love #4 ∆ grace #1 ∆ grace, greg, sienna ∆ week-end #1 ∆ grace #2 ∆ grace #3
(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4 ∆ grace #6 ∆ martin
(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Mer 5 Aoû - 20:06 | |
| Je me mordais discrètement la lèvre inférieure, conscient que les paroles que je venais d'articuler à l'attention de Love étaient aussi rudes que difficiles. Lorsqu'elle butait de prime abord sur le terme "malade" que j'avais utilisé pour la qualifier, je soupçonnais que la fleuriste rejette mon optique avec véhémence. Je banalisais autant que je pouvais le fait que les personnes souffrant de troubles relatifs à leur santé mentale avaient le droit de recourir à des soins et n'avaient aucunement à se sentir fautifs, en tort, ou indignes du titre de souffrant. La dépression, telle que je la connaissais, était une pathologie au même titre qu'un cancer, la mucoviscidose, une polykystose ou que sais-je. L'important était d'accéder à des soins afin d'entrer en période de convalescence et pouvoir obtenir un bien-être mérité, médicamenté ou pas.
"Je ne suis pas malade Isy !" s'exclamait néanmoins la Bryce après avoir hoché férocement la tête de gauche à droite, signe clair de son refus. "Je ne suis pas malade comme pourrait l'être une personne atteinte d'un cancer... J'ai juste été violée !" Je plissais imperceptiblement les yeux, recevant ses propos comme un coup. Ça me faisait du mal qu'elle se considérait comme "juste" avoir été violée, quand, véritablement, son mal provenait de ce terrible traumatisme tout en ne se limitant pas qu'à celui-là. Il y avait une multitude d'autres enjeux à mes yeux. Elle n'était pas juste violée à mes yeux. "Et le simple fait de me regarder dans un miroir me répugne ! Je n'en peux plus de voir ce corps qui a subit la pire des atrocités ! Je n'en peux plus de vivre avec des angoisses et des cauchemars à chaque fois que j'éteins la lumière... Je suis pas malade ! Je suis juste détruite par un salop qui voulait juste s'offrir une dose de fun dans sa chienne de vie !" Je demeurais silencieux, immobile et observant Love se recroquevillée sur elle-même, exténuée après sa tirade. La porte de la chambre restait fermée, le personnel comme les patients manifestement peu alertés de l'éclat de Love. "Et j'ai encore du mal à croire que tu aies envie de quoi que ce soit avec moi..." concluait la brune avant qu'un collègue aide-soignant ne vienne déposer son repas, brièvement invité à quitter la pièce avec des propos secs de la part de l'australienne.
Je croisais les mains derrière mon dos, les derniers mots de Love retentissant dans ma boîte crânienne. Il y avait tant de mal-être que mon cœur semblait en saigner et une chose m'apparaissait telle que certaine : il fallait réellement que Love soit prise en charge par un professionnel qui saurait gérer son cas pour qu'elle aille enfin mieux. Cela faisait plusieurs années que mon amie me semblait errer sans réussir réellement à remonter la pente et j'avais conscience que les démons contre lesquels elle militait étaient tenaces, acerbes, assassins, mais je refusais que ceux-ci vainquent cette bataille et qu'au prochain passage à l'acte, Love ne se retrouve pas hospitalisée mais enterrée.
"Même en prison je suis sûre qu'on est mieux nourris... Si tu le veux fais-toi plaisir..." Mes yeux se posaient sur le plateau et je me retenais de tout commentaire. De toute évidence, je ne pouvais pas discuter avec Love et je ne souhaitais pas entretenir sa négativité. "Pardon... La situation n'est pas facile... Et j'ai l'impression d'étouffer... Je n'ai même pas le droit de sortir dans le parc et je dois me contenter de le regarder à travers la fenêtre qui n'a même pas de poignée pour être ouverte..." Je suivais la silhouette de la Bryce qui se déplaçait jusqu'à la fenêtre. "D'ici dix minutes, il va revenir et me forcer à prendre mon traitement avant de vouloir refaire mes pansements. Encore une journée que je n'ai quasiment pas vue à cause des médicaments qui me font dormir..." Un rictus apparut sur mes lippes. J'aurais aimé savoir rester professionnel auprès de Love et n'être qu'un infirmier voué à l'aider, mais l'attachement affectif que je lui dédiais rendait la tâche excessivement difficile, frôlant l'impossible. "Fais-moi sortir Pyar ! Je veux plus rester ici... Je veux rentrer à la maison, je veux retrouver le jardin nocturne et leur douce odeur..." "Il y a un parfum lilial, en ce moment," je lui répliquais après quelques secondes de silence, sans trop savoir pourquoi je ne savais rebondir que sur le jardin qu'elle avait dressé sur mon terrain et l'éclosion en force des lys javelots. J'inspirais profondément et gardais en mémoire que d'ici dix minutes, des soins seront posés sur les blessures de Love et qu'au même moment, il me serait demandé de quitter les lieux.
"Je ne peux pas te faire sortir, Love. Je sais que tu veux rentrer chez nous, et je ne demande que ça aussi, mais je ne peux pas te faire partir d'ici, et je ne veux pas non plus le faire présentement." Ma mâchoire était serrée et c'était un chemin de croix que j'entamais désormais, luttant contre mes propres souvenirs et démons au nom de son salut. "Il faut que tu convainques tout le monde que tu ne seras plus un danger pour toi-même. Les médecins et les soignants ici ne sont pas tes ennemis. Je sais qu'ils peuvent te sembler ainsi, mais eux aussi, ils veulent que tu puisses sortir pour reprendre le cours de ta vie. Ça fait plaisir à personne de te voir ici. On veut tous que t'ailles bien. Et je sais... Je comprends que c'est très très difficile pour toi." Mes sourcils étaient froncés dans une expression d'honnête tristesse et si mon regard commençait à s'embrumer, je regroupais toutes mes forces pour ne pas craquer devant Love. Il s'agissait bien de la dernière chose que j'accepterais. Elle avait besoin de moi et même si je ne pouvais aujourd'hui lui donner ce qu'elle désirait, ma promesse d'être présent pour elle demeurait vraie. "Ma technique, quand ça va pas..." Je commençais, méfiant toutefois d'être témoin d'un nouvel excès de Love. "C'est de le prendre un jour à la fois. Et quand un jour est trop difficile, je le prends une heure à la fois. Ou une minute. Y'a des périodes où j'ai dû le prendre une seconde à la fois tellement ça allait pas. Mais c'est possible, Love. Si tu veux aller dans le parc, si tu veux rentrer, il faut que..." Je me retenais, afin de ne pas prononcer les termes te faire soigner mais plutôt : "tu ailles mieux." Je marquais une pause, pinçant mes lèvres, avant de lui prier : "S'il-te-plaît, laisse les gens t'aider et aide-les à t'aider. Dis-leur tout ce qui ne va pas et tout ce dont tu as besoin, ce que tu veux et comment tu te sens." |
| | | | (#)Ven 7 Aoû - 19:57 | |
| Il m'était impossible d'entendre que j'étais malade alors que j'avais vécu la pire des épreuves. C'était de la faute à ce genre de démons, que j'avais fais l'impensable et que j'étais présente dans cette hôpital. Peut-être que si, cet homme n'avait pas eu envie de s'amuser un soir, ou si tout simplement je n'avais pas été présente. Alors mon présent serait bien différent et je pourrais vivre une vie normale. Mais il avait fallut que cette chienne de vie s'amuse avec moi et qu'elle me fasse vivre la pire des épreuves. Est-ce que ça allait se stopper un jour ? Est-ce que un jour je pourrais être heureuse ? Je ne comprenais pas ce que j'avais bien pu faire pour ainsi payer les pots cassés, une vie antérieurs méchante ? Il paraissait qu'on pouvait payer pour le karma de ses ancêtres ou de ses vies antérieurs.
Je me cherchais des excuses, mais j'étais surement la seule responsable dans tout ce qui été entrain de m'arriver. Je voulais rentrer et retrouver le jardin nocturne que j'avais créer dans le jardin de Isy. J'avais envie de reprendre le rythme d'une vie normale et pouvoir le retrouver pleinement. Il n'en avait sûrement pas conscience, mais j'étais bien seulement avec lui et il me faisait oublier les mauvais souvenirs. Peut-être qu'au final, je devais apprendre à être heureuse sans lui ? Car, il ne serait peut-être pas tout le temps à mes côtés du moins peut-être pas pour toute la vie. "Il y a un parfum lilial, en ce moment," Je posais mon regard sur lui pleine d'envie de pouvoir moi aussi sentir les lys. Je voulais sortir de là, il devait me faire sortir !
"Je ne peux pas te faire sortir, Love. Je sais que tu veux rentrer chez nous, et je ne demande que ça aussi, mais je ne peux pas te faire partir d'ici, et je ne veux pas non plus le faire présentement." Je secouais doucement la tête, je savais parfaitement pourquoi il ne voulait pas le faire et je ne pouvais pas le blâmer. Il avait raison et j'en étais totalement consciente. "Il faut que tu convainques tout le monde que tu ne seras plus un danger pour toi-même. Les médecins et les soignants ici ne sont pas tes ennemis. Je sais qu'ils peuvent te sembler ainsi, mais eux aussi, ils veulent que tu puisses sortir pour reprendre le cours de ta vie. Ça fait plaisir à personne de te voir ici. On veut tous que t'ailles bien. Et je sais... Je comprends que c'est très très difficile pour toi." Convaincre les médecins ? Est-ce que je devais prendre le temps de réellement me soigner ou de jouer la comédie ? Si je prenais l'option de jouer la comédie, il serait certains que mes démons seront à nouveau derrière moi.
"Ma technique, quand ça va pas...C'est de le prendre un jour à la fois. Et quand un jour est trop difficile, je le prends une heure à la fois. Ou une minute. Y'a des périodes où j'ai dû le prendre une seconde à la fois tellement ça allait pas. Mais c'est possible, Love. Si tu veux aller dans le parc, si tu veux rentrer, il faut que...tu ailles mieux. S'il-te-plaît, laisse les gens t'aider et aide-les à t'aider. Dis-leur tout ce qui ne va pas et tout ce dont tu as besoin, ce que tu veux et comment tu te sens." Je hochais la tête, il avait raison, je devais faire en sorte d'aller mieux et de me soigner. Je n'étais pas malade à proprement parlé, mais je ne pouvais nier avoir un soucis. "...D'accord..." Il était temps pour moi de baisser les armes et d'accepter ma défaite pour en ressortir plus forte et plus comblée. Je voulais trouver le bonheurs, je voulais avancer dans ma vie et cela devait commencer maintenant !
Je baissais les yeux "...Il y a quelque chose que je ne t'ai jamais dis...Je ne voulais pas te le cacher, mais suite à ce drame, je ne voulais pas te faire souffrir pour rien, alors j'ai enfouis tout ça au fond de mon être à double tour pour que tu continue d'être heureux...Le problème c'est qu'aujourd'hui ça me ronge que tu ne sois pas au courant, car j'estime que tu as le droit de le savoir..." Je relevais un peu la tête pour poser mon regard dans le sien, je me devais d'affronter ça. Il devait connaître la vérité. "...Tu sais...Le bébé que j'ai perdu suite à mon viol...C'était...Le nôtre..." Le couperet était tombé et je ne pouvais plus rien arrêté à présent. "...J'avais prévu de venir te voir ce week-end là pour te l'annoncer et pour discuter avec toi des possibilités qui pouvait s'offrir à nous...En réalité, j'avais espoir que tu décide qu'on le garde même-ci on était pas en couple et que ça avait été juste une nuit...J'avais envie de l'élever et de le voir grandir...Bien entendu, je ne t'aurais rien demandé juste peut-être un peu de ton temps pour qu'il puisse connaître son papa..."
Je glissais mon visage dans mes mains avant de me mettre à pleurer. Cette vérité j'avais longtemps voulu la lui avouer, mais je n'avais jamais trouver le bon moment. Cet enfant, j'avais voulu le garder et lui offrir des instants magique, mais la vie en avait décidée autrement encore une fois. J'appuyais mon corps contre la vitre derrière moi essayant d'articuler "...Je...suis...Désolé...Tellement..." |
| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
grisy (s1) lancement ∆ love #4 ∆ grace #1 ∆ grace, greg, sienna ∆ week-end #1 ∆ grace #2 ∆ grace #3
(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4 ∆ grace #6 ∆ martin
(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Sam 26 Déc - 22:23 | |
| Les hurlements de détresse et de désespoir de Love me percutent encore, tels des ricochets semant des échos dans les dolentes failles de mon cœur. Je percevais la jeune femme à qui j'avais manifestement adressé des mots interdits en lui posant un diagnostic maladif. Peut-être avais-je tort de la qualifier de malade, mais puisqu'elle était hospitalisée, qu'elle nécessitait selon son médecin psychiatre des soins et qu'elle avait attenté à ses jours, je n'étais pas capable de la considérer comme saine. Je redoutais qu'elle se heurte, l'idée qu'elle disparaisse m'était insoutenable. J'avais conscience que sa présence à St Vincent's résultait de tragiques et injustes événements. Je savais qu'elle n'avait pas provoqué sa venue ici, même si elle était celle qui s'était ouvert les bras violemment des jours plus tôt, sous le coup du mal qui la terrassait sans merci. Love représentait à mes yeux une victime de la vie comme de la monstruosité d'autrui. Tant aurais-je voulu l'en préserver ; seul m'était autorisé de l'accompagner dans son présent vers un épanouissement durable.
Posé et sincère, j'annonçais à la fleuriste que je n'étais pas en mesure de la guider hors du secteur psychiatrique comme ne le souhaitais pas. A mes yeux, il était essentiel que la Bryce recueille la force et outils nécessaires pour affronter de nouveau son quotidien sereinement et présentement, elle m'apparaissait trop fragile pour en être apte. Lorsque je me trouvais à sa place des années plus tôt, jamais n'aurais-je pu réappréhender ma vie sans les traitements préalables que j'avais reçus suite à ma tentative de suicide. Si j'étais sorti plus tôt, je serai dans le pire des scénarii plus présent sur cette planète aujourd'hui et au mieux j'aurais été de nouveau pris en charge au sein du centre hospitalier. Je ne souhaitais pas ce genre d'expérience pour la brune. Si je constatais son désir ardent de quitter l'établissement, je favorisais qu'elle porte sa croix ici plus longtemps pour que les professionnels l'aident à l'alléger une fois qu'elle ne disposerait plus de leur soutien. Je priais ainsi la vingtenaire de se laisser aider et à prendre soin d'elle, tout en lui assurant ma compréhension de la douloureuse épreuve qu'était de rester restreinte dans cette chambre. A mon grand soulagement, j'entendais mon interlocutrice acquiescer en ce sens et spontanément, je ressentais les muscles tendus de mon corps se détendre progressivement.
J'inspirais profondément et me redressais davantage contre le mur sur lequel je m'étais adossé. Je remarquais qu'un infirmier avait commencé sa tournée des patients et reportais mon attention sur Love lorsque celle-ci prit la parole. "... Il y a quelque chose que je ne t'ai jamais dis... Je ne voulais pas te le cacher, mais suite à ce drame, je ne voulais pas te faire souffrir pour rien, alors j'ai enfouis tout ça au fond de mon être à double tour pour que tu continues d'être heureux... Le problème c'est qu'aujourd'hui ça me ronge que tu ne sois pas au courant, car j'estime que tu as le droit de le savoir..." Je fronçais les sourcils, intrigué et anxieux. Mon amie d'enfance m'évoquait un drame, un secret si lourd et intense qu'elle m'en avait préservé de peur que cela m'atteigne. Elle s'était sacrifiée pour que je sois heureux dans l'ignorance de cette tragédie qu'aujourd'hui elle comptait m'exposer. Mon cœur débutait à battre la chamade contre ma cage thoracique en appréhension. Mon regard se vissait sur la silhouette de la Bryce qui leva finalement son regard azuré avant de me dévoiler : "...Tu sais... Le bébé que j'ai perdu suite à mon viol... C'était... Le nôtre..."
Figé, immobile, je n'émettais le moindre mouvement ni ne cillais. Totalement soufflé, les mots porteurs d'une funeste sémantique rebondissaient cruellement dans ma boîte crânienne à m'en étourdir de tourments. Mon cœur manquait un battement, mon souffle se coupait, une immense roche me paraissait sombrer au fond de mon organisme, écrasant et balafrant la totalité de mon être au passage. J'avais l'impression d'être propulsé rudement dans une affligeante dimension, tant le choc était vif et lancinant, poignant et cuisant, tant la douleur promettait relever d'un insupportable et dévastateur supplice. "...J'avais prévu de venir te voir ce week-end là pour te l'annoncer et pour discuter avec toi des possibilités qui pouvait s'offrir à nous... En réalité, j'avais espoir que tu décide qu'on le garde même si on était pas en couple et que ça avait été juste une nuit... J'avais envie de l'élever et de le voir grandir... Bien entendu, je ne t'aurais rien demandé juste peut-être un peu de ton temps pour qu'il puisse connaître son papa..." Les questions se bousculaient dans ma tête suffoquée d'une brume âpre, j'étais incapable d'en formuler une seule. Ma poitrine se contractait sévèrement, je me sentais désespérément oppressé par la survenue de ce drame comme de son origine et de mon indiscutable relation avec ce dernier. Avant même que mon visage ne puisse se dérider ou que mon regard ne démontre l'impact de cette annonce, les sanglots de Love emplirent la pièce dans une symphonie des plus déchirantes. Il n'y avait guère pire chagrin que celui d'une mère qui pleure son enfant. Ce n'était pas la première fois que je l'entendais et à chaque fois, je me sentais brisé par cette peine inénarrable issue des entrailles même de celle qui eût porté la vie qui l'endeuillait. Aujourd'hui, mon âme s'émiettait, mon esprit s'écroulait et mon corps défaillait car je partageais, de nouveau et désormais, cette perte, ce rêve brisé, ce monde arraché, ce fruit d'amour bafoué. "...Je...suis...Désolé...Tellement..." "Madame Bryce, vous allez bien ? Qu'est-ce qui se passe ?" Je n'avais pas su réagir à l'arrivée de l'infirmier qui s'alertait de constater sa patiente dont le chagrin ruisselait éhontément dans son impétuosité, sur ses joues rougies par l'épouvante de sa réalité. Je l'observais, vitreux, vidé, tenter de déceler la nature de la crise de larmes dont la vingtenaire était affublée sans pouvoir même répondre aux regards interloqués qu'il m'adressait. "Isy, je vais devoir te demander de partir," finit-il par me lancer, jugeant que ma présence n'était pas bénéfique actuellement. A juste titre, il aurait pu songer que j'étais responsable de ce déclenchement de peine chez Love. Je hochais machinalement la tête avant de quitter la chambre, puis précipitamment l'aile psychiatrie et l'établissement. Je m'enfouissais par la suite dans ma voiture, mon rythme cardiaque si élevé qu'il frisait l'insupportable, qu'il rendait tout air si dense et consternant à aspirer, qu'il amorçait une crise d'angoisse inévitable, en prémices à la confirmation que certains disposent réellement d'un destin crève-cœur. |
| | | | | | | | love&isy ≈ hurts like hell |
|
| |