“that's the ideal meeting...once upon a time, only once, unexpectedly, then never again.” feat @avalon healey & birdie cadburry ღ juillet 2016

Le talon qui claque sur le sol – si elle pouvait les enlever, elle le ferait mais Maeve lui a interdit d’être pieds nus. Non, elle le lui a fortement déconseillé. Avec un air pointu et l’expression bien sous–entendu. La même qu’elle peut voir sur le visage de sa sœur aînée quand elle la met en garde avant de réfléchir à la connerie qu’elle compte faire. Okay. Pour une fois, sans avoir la subtilité de connaitre le pourquoi du comment, Birdie écoute. Elle n’a qu’à peine pipé mot ; il faut dire qu’elle a beau être fine, encore plus sur des talons aiguilles, Maeve en jette. Elle a cette foutue présence, ou ce charisme ou ce truc qui fait que d’un seul regard ou juste par les vibratos de ses cordes vocales, vous avez le poil qui s’hérisse. Et la volonté de répliquer qui s’envole. L’oiseau n’est rien face à la louve, de toute façon. Elle ignore pourquoi elle continue à l’écouter. Elle n’écoute personne, Birdie. A part à de très rares exceptions et occasions. Mais peut–être que d’avoir la confiance ou au moins le respect de Maeve, ça veut dire beaucoup pour elle. Oui, ça doit être quelque chose comme ça.

Alors ces maudites godasses, elle les garde aux pieds, la Cadburn. Cependant, même Maeve ne peut l’empêcher de venir au travail avec des tenus aussi colorées qu’extravagantes. A côté de la sobriété de sa patronne, elle détonne carrément, l’assistante. Elles sont littéralement la nuit et le jour, la blonde flamboyante aux côtés de la brune impressionnante. L’oiseau enchanteur n’a pas vraiment les compétences pour ce job, elle n’a jamais fait d’études – ou plutôt, les études l’ont éjecté à la première sortir des égouts qui se trouvaient sur leur passage – mais visiblement, pas besoin d’avoir étudié pour savoir remplir un agenda, retenir des noms et accompagner sa patronne dans divers endroits et réceptions. Maeve n’est pas chiante mais exigeante. Alors Birdie n’hésite pas à râler quand elle le veut, elle n’est pas totalement muette – impossible, c’est une Cadburry. Et si elle est toujours là, c’est qu’il doit y avoir une raison.

Mais elle la cherche, encore et toujours, quelque part.
Cependant, Maeve l’autorise à faire ses mots mêlés à son bureau.
Donc elle ne cherche pas ni trop vite ni trop fort.
Elle ne veut pas prendre le risque d’être déçue et de devoir partir.

Et c’est justement penché sur ses mots – fléchés cette fois – que Birdie se trouve quand elle entend des pas arrivés dans le bureau. Pas ceux de Maeve, en tout cas, qui sont bien plus piquants, assurés, perçants. Alors la Cadburn lève un visage suspicieux – et aussi blasée parce que franchement, les gens ne peuvent pas la laisser réfléchir en paix ? – vers l’intrus. Qui se trouve être une intruse. Une petite jeunette visiblement. Plutôt mignonne. Mais un visage un peu trop angélique. Mais adorable quand même. « T’es qui, toi ? Tu t'es perdue, nan ? Parce que c’est pas ici, les inscriptions pour l’école. Tu t’es trompée de bâtiment, ma grande. » Oui parce que même si l’inconnue a un visage adorable, Birdie, elle, est loin de l’être. Tant pis pour la bienséance. Si elle est encore à son poste, c'est que ça ne dérange pas Maeve plus que ça, n'est-ce pas?

Ca fait désormais un an que Maeve est dans ton quotidien. Il t’arrive encore de ne pas tout comprendre, de ne pas être aussi à l’aise que tu aurais pu l’être avec plus d’années au compteur. Mais elle est bienveillante et toujours agréable. Il parait qu'elle est plutôt froide avec les autres, avec toi, c’est une douceur fraiche. Tu es venue aujourd'hui dans l’idée de lui parler d’un de tes reportages sur d'adorable petits tigres blancs. Enfin, ce que tu nommes reportages, n’est que des prises de photos pour le moment mais tu crois en tes études, tu as désormais largement les fonds pour ça. Tu aimes lui montrer que tu avances, que son aide précieuse, tu ne l’oublies pas. Alors tu souris, tu avances vers les bureaux et tu fronces un sourcil quand tu y vois une jolie demoiselle, plutôt sexy et plutôt, détonnant, ici. Tu t’avances, tu attends qu’elle sorte de ce qui doit être des mots fléchés, enfin, tu n’es pas sure mais ça y ressemble. Voilà qu’elle s’avance vers toi et te regarde comme si tu étais un morpion dont elle souhaitait se débarrasser. Elle ajoute ensuite des sarcasmes et insinue que tu es trop jeune pour être là. Tu lèves un sourcil.

– Je viens voir Maeve en fait, on est..amies ? Je sais pas trop, c’est parfois étrange, enfin, on de connait. Mais tu as raison, j’étudie encore. C’est d’ailleurs pour ça que je sais que cet immeuble n’est pas un bâtiment universitaire. Laisse moi deviner, amère parce que toi, tu n’es pas allée jusque là ?

Ok, tu étais censée être mignonne, pourquoi être sur la défensive ? Peut^etre que tu n’assumais pas encore ton droit d'être là, ou d’être une proche de Maeve. Tu te sens con tout à coup, mais si tu recules, c’est comme les animaux sauvages, elle va sentir ta peur et te dévorer.

– Moi c’est Avalon, et le cerbère blond, il a un nom ?

Que tu dis plus doucement, avec un sourire fin et malicieux.

"Je viens voir Maeve en fait, on est..amies ? Je sais pas trop, c’est parfois étrange, enfin, on se connait. Mais tu as raison, j’étudie encore. C’est d’ailleurs pour ça que je sais que cet immeuble n’est pas un bâtiment universitaire. Laisse moi deviner, amère parce que toi, tu n’es pas allée jusque là ?" Birdie éclate de rire parce que la môme essaie de se mettre à sa hauteur certainement mais elle ne réussira pas à piquer là où ça fait mal. C'est presque attendrissant. "T'as vu ma tête ? J'ai déjà essayé mais les études voulaient pas de moi. Par contre, j'aurai pas pensé à l'université. J'aurai dit lycée mais tu dois être plus vieille que t'y paraît alors. C'est fou, comme concept, 'faire son âge', hein. Parce que tu fais pas le tien, c'est clair." Être amère parce que les études n'avaient pas été en coordination avec ses idéaux, ce n'est pas encore dans ses projets. Elle s'était bien plus amère si demain on lui disait que les fées de Broceliande ne sont que chimères fictives, voilà qui suffirait à lui donner toute envie de vivre. A peu de choses près. Mais la vie à la fac n'avait rien de grisant, à part les soirées. Les étudiants savent s'amuser, il n'y a pas à en douter. Enfin, même des années plus tard, ce n'est pas l'âge qui l'empêche de s'incruster dans ce genre de fête. "Et puis, j'ai pas à être amère puisque je trouve quand même du taf. Et c'est dans mes tâches de te demander si t'as rdv et qui t’es.” Des tâches, c’est vulgaire et ça pourrait lui foutre le bourdon mais au final, elle se trouve légitime à pouvoir la bombarder de questions. Parce que n’importe qui n’est pas autorisé à entrer dans le bureau de la patronne, c’est une règle d’or. Est-ce que Birdie se ca cache derrière Maeve pour légitimer ses interrogatoires? Peut-être bien. Mais c’est la procédure. Et elle aime trop vivre pour se risquer d’être tuée par Maeve un jour. A coup de talon aiguille. Proprement en plus. Même pas en grande pompe. L’horreur totale.

"Moi c’est Avalon, et le cerbère blond, il a un nom ?" La Cadburn arque un sourcil, un sourire amusé au visage, plaquant son carnet de mots contre elle. “Avalon, hein. Tes parents devaient être fans d’Arthur et tous ces trucs. Je peux pas leur en vouloir, c’est ultra passionnant.” L’Australie, c’est tellement loin des terres de la légende d’Arthur et Merlin que ce n’est pas surprenant que la gamine blonde se retrouve à être émerveillée par cette histoire. “Je sais pas, Cerberus devrait faire l’affaire, tu crois pas?” Son prénom se mérite, après tout, ce n’est pas elle l’intruse ici. “Alors comme ça, tu connais la patronne. D’où ? Comment ? Quelle contexte ? T’es quoi à ses yeux ? Parce que ‘étrange’, ça veut tout dire et rien dire, ça me parle pas, ça me dit rien qui vaille et j’ai pas envie de finir dans un chaudron parce que je me suis laissée attendrir par un joli minois.” Parce que non, ça ne fonctionnera pas.

Paf, elle te donne du lycéenne. Encore pire. Bon faut dire que tu fais très jeune, mais quand même, ça pique. Elle en mets tout une couche en plus. Tu souris, pas sincère, agacée. selon elle, tout allait bien, aucune amertume. ce qui voulait dire qu’elle était chiante, naturellement, pas de trucs derrière, c’était noté. En revanche, si elle avait fait ses devoirs, elle aurait su qui tu étais. Maeve t’avait toujours noté comme pouvant entrer, et c’était bien la première fois qu’on te demandait qui elle était. Tu comprenais tout de même le côté on vérifie, après tout, elle vérifiait, mais bon.

– C’est aussi ton job de vérifier que ta liste de visiteur est à jour et complète. Et de vérifier si tu as un fichier photo pour certains. C’est la première fois qu’on m'arrête ici. Mais au pire on peut demander, si tu veux.

Tu sors ton téléphone pour envoyer un sms à maeve. Oui tu peux parfois être plus roublarde qu’il n’y paraît. on se trompe souvent avec toi on te voit comme une petite chose fragile, innocente et à la rue. Tu étais certes dans ta petite bulle et tu aimais ta vie, mais tu n'étais pas cruche pour autant et tu n’avais pas tant que ça d’oeillères sur la laideur du monde, tu choisissais juste de ne pas la regarder trop longtemps. La suite te fait lever un sourcil, puis sourire comme une idiote, ok tu te mets à pouffer devant sa remarque.

– Ecoute je l’ignore, je demanderai à ma mère tiens. Mais je confirme, les légendes arthurienne sont fascinantes.

Ca devenait dure d’être incisive quand la personne en face te foutait des compliments en pleine figure, tu aurais pas tenu longtemps en garce toi. même avec tes petits amis, tu n’arrivais pas à le faire. Sauf s’ils agissaient en parfaits crétins. Cerberus, ouais, t’étais pas hyper fan, tu étais sure qu'elle avait un truc plus fun, plus doux, plus, sexy ? Heureusement que tu n’avais jamais assumé ton attirance pour les femmes, sinon, tu étais dans la merde. Elle te demande un tas de trucs et tout à coup tu as l’air con de pas savoir.

– Un genre de marraine la bonne fée depuis plusieurs années. Une amie proche. Le reste en fait ça regarde personne à part nous. J’ai juste jamais eu à parler de notre relation surtout.

Dire relation ça faisait bizarre dans ta bouche, tu papillonnais plutôt et tu étais parfois insaisissable perdue ailleurs. Mais tu touchais, enfin tu essayais, quiconque tu rencontrais, ça compte non ? puis suffisait de montrer que tu comptais, et bizarrement, tu étais moins slippery.

« C’est aussi ton job de vérifier que ta liste de visiteur est à jour et complète. Et de vérifier si tu as un fichier photo pour certains. C’est la première fois qu’on m'arrête ici. Mais au pire on peut demander, si tu veux. » Birdie arque un sourcil tout en tapotant son crayon contre son carnet. « Je crois que tu m’as confondu avec le standard. Je suis pas du genre à faire confiance à ce qu’il y a écrit sur un morceau de papier ou, pire, un ordinateur. Alors essaie pas de me dire ce que je dois faire, ça fonctionnera pas. Je préfère bien mieux sonder les gens, c’est bien plus sympa, je trouve. » Même si du coup, elle passe pour la chieuse de service – rien de nouveau sous le soleil grisonnant – cela n’a jamais gêné Maeve et encore moins Birdie elle–même. Elle a besoin de parler, d’analyser, de tourner autour de son bureau, de tenter de voir la vérité chez les visiteurs. S’ils passent la barrière que la Cadburn est, alors ils sont prêts pour Maeve.

En attendant, tant mieux si la gamine demande, cela ira sûrement plus vite puisque la gamine a l’air de vouloir jouer les compliquées. D’habitude, c’est plus le rôle de Birdie de tourner autour du pot mais les choses peuvent parfois se retourner contre soi-même. Et c’est là qu’on réalise que ce n’est pas agréable – mais qu’on continuera à le faire quand même parce que c’est la seule façon qu’on a trouvé de réagir. « Ecoute je l’ignore, je demanderai à ma mère tiens. Mais je confirme, les légendes arthurienne sont fascinantes. » Pour ça, Birdie ne peut pas le nier. Bien sûr que non, puisque c’est elle–même qui a enclenché le sujet. Et c’est elle–même qui le refermera parce qu’elle n’a rien de plus à dire. Même si parler de magie et de dragons, ça la ferait complètement plané, il se trouve qu’elle a, quelque part au milieu de ses froufrous et autres substances douteuses, une sorte de conscience professionnelle. Ou alors une conscience foxienne, au choix.

« Un genre de marraine la bonne fée depuis plusieurs années. Une amie proche. Le reste en fait ça regarde personne à part nous. J’ai juste jamais eu à parler de notre relation surtout. » Elle n’en dit pas beaucoup, mais elle lui en dit pas mal, Avalon. Un peu qui devient un tout et en même temps, c’est assez confus. Comme ses explications, comme leur ‘supposée’ relation. Comme son regard à la gamine qui croit en ses propos. Rien que pour l’éclat dans ses yeux, Birdie serait tentée de la croire. Pourquoi elle lui mentirait pour ça ? Mais dans un autre côté, Maeve n’est pas du genre à être une ‘bonne fée’. Et peut–être que Birdie est jalouse. Qu’y en ait une autre, une intruse, une ‘amie’. Proche de plus. Si elle l’est, elle ne s’en rend pas compte. Elle veut juste savoir. « J’aimerai bien mettre la main sur sa baguette magique, si c’est le cas. Pourquoi t’en as jamais parlé ? C’est un secret d’état ? Elle a répondu ? Enfin, même un sms, ça prouve rien. Tu peux être de mèche avec quelqu’un d’autre et juste mettre le prénom de la patronne sous un numéro qu’est pas le sien. » Aussi efficace qu’une machine, n’est–ce pas ?

Plus la discussion continuait et plus tu étais entre lui en mettre une et te marrer. Elle te mettait mal à l’aise avec ses questions. Après tout c’était tes affaires et pas les siennes. Ca le regardait absolument pas et elle était bien trop curieuse. Elle était une secrétaire, pas la meilleure amie de maeve et même dans ce cas, pas sur que Maeve parle de toi à qui veut l’entendre, tu étais même sûre du contraire. Tu n’aimais pas la façon dont elle te parlait et tu allais vite vouloir t’en débarrasser si elle continuait à te parler comme si elle avait tous les droits. Elle continue ses simagrées et tu te demandes si c’est toujours à toi qu'elle parle ou si elle apprécie le son de sa voix. Un mix des deux sans doute.

– J’ai du te confondre avec quelqu'un qui a du tact, je l’admets.

Et quelqu’un qui se mêle de ses affaires et qui parle correctement aux gens. Les signaux envoyés par elles étaient vraiment confus et tu ne savais pas quoi en faire. La suite te fit comprendre qu'elle avait vraiment pas l’intention de lâcher son inquisition - elle était certainement pas née au bon moment le cerbère - et qu’elle demandait sans rien donner.

– Tu comme tu préfères ne pas me donner ton prénom, qui je suis et ce que je viens faire là te regarde absolument pas. A part la base du fait que je suis admise ici et que Maeve te le confirmera immédiatement si tu l’appelles. On est amies, le reste est privé. Ensuite on verra si tu es aussi sûre de toi quand Maeve comprendra que je suis en retard parce que tu as tenté d’en savoir plus sur sa vie privée. C’est pas un secret d’état, c’est juste pas tes affaires. Donc où tu averti Maeve, ou je m’en vais et je te laisserais lui expliquer pourquoi je suis partie en sens inverse. C’est dommage d'être si chiante avec un si joli visage.

Elle avait peut être réussi là où beaucoup échouait, te pousser à être plutôt acerbe. Tu ne l’étais pas, et d'ailleurs, tu avais un sourire sur le visage, plus ou moins agacé. Mais tu avais l’impression d'être sous un microscope et qu’on te demandait presque si tu avais un alibi pour le vol de bono à tes 3 ans et demi dans la poche de ta mère. "Oui monsieur l’agent, j’ai volé le bonbon et maman m’a grondé" que tu aurais presque envie de dire à voix haute.

« J’ai du te confondre avec quelqu'un qui a du tact, je l’admets. » Ce n’est pas la première fois qu’elle entend ce reproche. Birdie marque un temps d’arrêt intérieur, bien profond, songeant une micro seconde la profondeur de cette phrase avant de se décider de faire ce qu’elle sait faire de mieux ; s’en foutre. « J’aurai bien aimé savoir pourquoi t’aurais pensé ça en premier lieu. Alors qu’on se connait même pas. C’est pas très logique ce que tu viens de dire. » Et de toute façon, elle n’en a jamais eu, de tact, la Cadburn, ce n’est pas une nouveauté. Enfin, pour Avalon, ça l’est, clairement. Mais ceux qui la connaissent bien savent que Birdie n’est pas du genre à y aller sur le dos de la cuillère. Qu’elle fonce tête baissée, quitte à tout perturber sur son passage, sans penser aux conséquences. Elle a été brutale avec Malachi, elle a secoué le monde d’Ezechiel et tout ça sans s’en rendre compte. Elle n’a juste que la volonté de dire les choses clairement et peut–être qu’un jour, on la remerciera de sa franchise. Même si ce jour n’est pas encore venu, malheureusement.

« Comme tu préfères ne pas me donner ton prénom, qui je suis et ce que je viens faire là te regarde absolument pas. A part la base du fait que je suis admise ici et que Maeve te le confirmera immédiatement si tu l’appelles. On est amies, le reste est privé. Ensuite on verra si tu es aussi sûre de toi quand Maeve comprendra que je suis en retard parce que tu as tenté d’en savoir plus sur sa vie privée. C’est pas un secret d’état, c’est juste pas tes affaires. Donc où tu averti Maeve, ou je m’en vais et je te laisserais lui expliquer pourquoi je suis partie en sens inverse. C’est dommage d'être si chiante avec un si joli visage. » Birdie éclate de rire parce qu’elle a du cran, la lycéenne, y a pas à en douter. « Elle me l’aurait dit si elle attendait quelqu’un. Même les rendez–vous privés, elle me les informe. J’ai eu aucune consigne pour aujourd’hui. T’es sûre que c’est le bon jour ? La bonne heure ? Le bon endroit ? » Elle va peut–être balancer d’autres informations, qui sait ? Birdie n’ignore pas comment tourner ses phrases pour entendre ce qu’elle veut. Enfin, cela fonctionne mieux en subtilité dans des galas, dans la rue ou autres entourloupes dans lesquels Maeve l’entraine – dans tous les sens du terme. « Et puis, même si je te laisse entrer dans son bureau, tu seras déçue car y a personne. » Sinon, elle serait déjà venue, la louve, pour savoir ce qu’il se trame. « Si tu trouves mon visage joli, imagines le reste. » Birdie ose même un clin d’œil avant de rire de nouveau, fière de sa répartie avant de baisser les yeux vers ses pieds, nus comme des vers, dont elle s’amuse avec les doigts. « Si t’es pas lycéenne, tu fais quoi alors ? »

Cette Birdie commençait à te gonfler, aussi sexy soit elle, tu ne te voyais pas éternellement la remettre à sa place. Elle voulait savoir. Elle voulait trop savoir et tu n’aimais pas répondre à des questions si personnelles. Tu te demandais pourquoi elle était si curieuse, mais tu le savais au fond. Maeve ne parlait pas des masses et restait un mystère pour beaucoup. Même pour toi au final. Alors c’était logique qu’on veuille en savoir plus. Elle fait une remarque sur le fait que tu t’attendais à une personne douée de tact et tu souris.

– Ton job consiste à accueillir les gens, rien à voir avec toi personnellement.

C’était clair que sa première impression n’avait pas été qu’elle puisse être douce et gentille. Mais la tienne semblait l’être puisqu'elle cherchait à te pousser dans tes retranchements. Voilà qu’elle te faisait douter à présent, qu’elle te disait qu’elle n’avait pas eu de consignes, et qu’en fait, tu devais te tromper de jour, d’heure ou d’endroit. Tu allais devoir oser lui dire que c’était une visite comme ça et que tu n’avais pas de rendez vous, tu n’en avais pas besoin. Mais pour le cerbère, ça ne marcherait pas, tu le saurais à présent, tu n’irais pas sans rendez vous tant que cette blonde serait là. Tu n’aimais pas perdre ton temps, c’était déjà assez impressionnant de rentrer dans cette entreprise. Voilà qu’elle demandait encore des informations, où était la pelle quand on en avait besoin.

– Ok j’avoue tout, normalement je peux passer quand je veux, je n’avais pas prévu qu’elle serait absente à ce moment là. Je repasserais. Ou je lui demanderais qu’on se voit ailleurs, histoire de ne plus t’avoir dans les pattes. Et je fais de la photo, de nus, je donne ou redonne confiance à edes femmes qui ne voit pas ce qu'elles dégagent. Happy ? A présent, je file. Si elle n’est pas là, pas besoin que je perde mon temps. Crois moi que je lui dirais en détail que tu m’as douchée sur le fait de venir ici à sa rencontre et que désormais je vais préférer qu’elle vienne à moi. Ou j’irais chez elle. sauf si tu y es parfois, préviens moi, que je t’évite comme la peste.

Et tu tournais les talons, un sourire sur les lèvres. Tu étais persuadée que tu la reverrais un jour, quand, tu ne savais pas, mais elle te faisait perdre patience et ton côté gentil et doux avait été mit à l’épreuve, ça t’intriguait.

“Ton job consiste à accueillir les gens, rien à voir avec toi personnellement.” Oh. Pourtant, Birdie est la couverture, le bout de bois, la serrure du bureau de Maeve. Elle accueille, oui, mais elle cherche et elle couve aussi. Comme une petite poule qui fait attention à ses oeufs. Même si la référence est bizarre parce que Maeve n’a pas besoin de ça. Vraiment pas. Elle est bien plus forte que laisse croire son apparence fragile. Birdie n’est pas souvent impressionnée, très rarement, que peu de fois, vraiment jamais - mais Maeve. Pas tyrannique mais impressionnante.

Contrairement à la gamine en face d’elle, avec son visage de poupon et ses yeux qui commencent à se plisser de façon adorable. Son agacement est adorable, son envie de débattre l’est tout autant. Birdie en sourit, elle s’en amuse alors qu’elle serre ses bras croisés un peu plus contre elle, retenant toujours son bouquin de mots par la même occasion. “Merde alors, moi qui pensais que j’étais l’épicentre de l’univers. La vérité me blesse.”, joue-t-elle en posant sa main sur son cœur, dramatique à souhait. C’est peut-être faux mais Cadburry sait que ce qu’elle fait est important. Et ce n’est pas seulement une question de sécurité. C’est tout un lot que même Avalon ne pourra jamais comprendre. Aussi proche de Maeve qu’elle pense être.

“Ok j’avoue tout, normalement je peux passer quand je veux, je n’avais pas prévu qu’elle serait absente à ce moment là. Je repasserais. Ou je lui demanderais qu’on se voit ailleurs, histoire de ne plus t’avoir dans les pattes. Et je fais de la photo, de nus, je donne ou redonne confiance à des femmes qui ne voit pas ce qu'elles dégagent. Happy ? A présent, je file. Si elle n’est pas là, pas besoin que je perde mon temps. Crois moi que je lui dirais en détail que tu m’as douchée sur le fait de venir ici à sa rencontre et que désormais je vais préférer qu’elle vienne à moi. Ou j’irais chez elle. sauf si tu y es parfois, préviens moi, que je t’évite comme la peste.” Et elle tourne les talons, la gamine. Sous le sourcil arqué de Birdie, son sourire qui ne quitte pas ses lèvres et un haussement d’épaules pour clôturer le tout. “Okay. Dommage, y avait un créneau entre 14h53 et 15h18 mais j’imagine que c’est pas si urgent. Je te montre pas la sortie mais évite de tomber d’un balcon. Le sang, c’est salissant, surtout sur le trottoir.” Elle a le ton amusé alors qu’elle reprend son crayon coincé derrière son oreille. Le bout des fesses qui s’assoit sur son bureau et la voilà prête à finir son tableau de mots.

Y a vraiment pas moyen d’être tranquille, c’est fou.