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 #RELLIE 1 - When the party's over

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Message(#)#RELLIE 1 - When the party's over EmptyJeu 30 Juil 2020 - 20:58


When the party's over
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Son père participe à cette télé-réalité à laquelle elle l’a inscrit. Elle sait pas ce qu’elle avait dans le crâne lorsqu’elle a cliqué sur le bouton « ENVOYER » à la fin du formulaire. Peut-être qu’elle voulait juste se débarrasser de lui, peut-être qu’elle se disait que ça lui ferait probablement plaisir et qu’au pire des cas, ça lui ferait une petite surprise qui le ferait certainement sourire dans le cas où sa candidature serait retenue. Ellie, elle s’attendait pas vraiment à ce qu’il participe à tout ça, à ce que cette simple idée devienne une vraie aventure pour lui… Mais étrangement, elle ne regrette rien. Elle pense encore à cet après-midi à Charleville, ce bout de journée durant lequel tout paraissait tellement normal. Une balade dans un parc avec de gros sourires presque naturels dessinés au marqueur sur la figure. Pas d’hurlements, pas de soupirs. Ils riaient, parlaient et s’écoutaient avec attention. Ellie vivait l’un de ses meilleurs moments de ces dernières années. Tout paraissait tellement utopique, irréaliste. Comme dans ces rêves qu’elle avait lorsqu’elle était plus jeune et qu’elle passait ses journées à rester auprès de sa mère affaiblie. Lorsqu’elle rêvait d’une vie meilleure, d’une magnifique vie de famille qu’elle n’a jamais eue et qu’elle n’aurait plus jamais.

L’absence de son père a entrainé quelques changements dans le quotidien de la jeune femme qui voit son départ comme une opportunité, une chance pour méditer, remettre certains de ses principes en question… mais surtout pour s’éclater, pour passer un peu de bon temps comme elle le fait souvent, qu’il soit là ou pas. La seule différence, c’est que ce soir, elle n’a pas eu à passer par la fenêtre de sa chambre pour se tirer de chez elle et aller rejoindre sa bande de potes et son petit-ami au Airbnb qui avait été loué pour l’occasion, pour fêter la fin de l’année scolaire et le début d’un été qui s’annonçait d’enfer. Elle s’est servie de son plus beau mascara, a passé son gloss le plus brillant sur ses lèvres… puis elle s’en est allée. Tout s’est bien passé. Les grandes enceintes amplifiées gueulaient de la bonne Pop dans toute la maison, l’alcool coulait à flot et les plus fêtards s’enfermaient dans la salle de bain pour se repoudrer un peu le nez. Un gobelet, deux gobelets, trois gobelets. Elle avait le quatrième dans la main, vide. Elle se déhanchait sur le dancefloor, entourée deux garçons qu’elle ne connaissait pas mais qui lui avaient fait du rentre-dedans toute la soirée. Shane, lui, n’est pas là. Son petit-ami a disparu quelques minutes plus tôt avec comme simple but d’aller lui chercher un autre verre, mais il ne s’est jamais re-pointé. Elle en oubliait presque son existence au contact de ces deux hommes qui, sous des airs hypocrites et des sourires qui n’en étaient rien, semblaient se rapprocher davantage d’elle à chaque verre qu’elle avalait.

Les garçons un peu tactiles, ceux qui la font rougir et savent la faire se sentir importante le temps d’un instant ne la dérangent habituellement pas. C’est la soif d’Ellie, l’envie de se saouler en l’absence de son paternel mais surtout l’absence de son copain qui l’oblige à arrêter le massacre en quittant la foule, les deux bras levés comme pour signaler à chacun qu’elle essaie de se glisser hors de là et qu’elle ne veut pas qu’on lui renverse un foutu verre sur ses fringues. Elle envoie un SMS à sa plus récente conquête amoureuse, tente de le joindre à l’extérieur du Airbnb mais tombe sur sa messagerie. Il a pas pu se tirer, il est pas du genre à se barrer d’une soirée alors qu’elle n’a pas touché à sa fin. La jeune femme fait le tour de la maison, passe par le jardin, escalade les escaliers bondés sous ces néons qui clignotent et qui lui éclatent les yeux. Les toilettes sont occupées. Elle tape plusieurs minutes à la porte pour se rendre compte qu’à part des mecs qui se droguent, elle n’y trouvera pas son bonheur. La porte de la deuxième salle de bain est ouverte ; le seul mec présent à l’intérieur s’est pas senti obligé de la fermer. Il est face aux toilettes, en train de pisser partout sauf là où il le faut. Putain.

C’est en poussant la porte de l’une des chambres qu’Ellie trouve enfin celui qu’elle cherchait. Plongé dans l’obscurité, elle appuie sur l’interrupteur pour découvrir son foutu copain et une blondasse affalés sur un lit complètement défait. Ça s’agite encore plus qu’ils étaient en train de le faire. La meuf attrape les draps en deux-deux pour se couvrir pendant que ce con de Shane attrape ses fringues pour se rhabiller à coups de « C’est pas c’que tu crois ! ». Ça part en couilles. Ellie pète un câble, l’insulte de tous les noms. Sa mère, son père, la trainée qui sait pas où se mettre… tous y passent. Elle sent ses joues devenir humides alors que sa voix se brise. « T’es vraiment qu’un connard, putain. » Elle claque la porte de la chambre, attire quelques regards curieux qui, sans même avoir été témoins de la scène, la comprennent. Elle dévale les escaliers, ses pieds manquent l’une des marches mais elle se rattrape grâce à la rambarde. Le téléphone à la main, elle a les mains tremblantes. La brune peine à taper convenablement sur son clavier mais son correcteur l’aide. Elle envoie un message à River, la supplie de venir la chercher en joignant sa position via Maps.

Les minutes passent. Assise sur un trottoir, elle attend son taxi, le chauffeur qui la ramènera chez elle. Elle a arrêté de pleurer, elle veut pas s’affaler sur son sort. C’est pas la première fois qu’elle fait confiance à un connard, ce sera pas la dernière. Elle est dégoûtée ; dégoûtée d’avoir à nouveau mis fin à une relation qui n’a pas duré bien longtemps, dégoûtée d’avoir fait couler son mascara mais surtout d’avoir passé une soirée aussi pourrie.

Au loin, elle se met à entendre sa voix. Une voix masculine, grave sans être rauque. À moitié rhabillé, il revient à la charge en se pointant dehors. Ils sont seuls. Quelques jeunes sont en train de discuter à l’extérieur, de s’en griller une mais personne ne réagit réellement. Il essaie de s’excuser, de trouver de fausses excuses. Comme si elle avait besoin de l’écouter se lamenter, trouver les mots les plus pourris pour se sortir d’une situation de merde. Elle se redresse, les bras s’agitent, le ton monte. Ils s’insultent, elle laisse sa haine s’exprimer… et elle lui met cette gifle qu’elle ne regrettera pas. Gifle qui aura le don de l’énerver encore plus et réveiller la bête. Il l’insulte, ses mots sont plus durs qu’auparavant. Il ne se rend même pas compte qu’une voiture s’arrête à quelques mètres d’eux lorsqu’il décide de lui attraper le bras et lève son autre main pour lui en mettre une…

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Message(#)#RELLIE 1 - When the party's over EmptyDim 9 Aoû 2020 - 11:54


WHEN THE PARTY'S OVER
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Ils ont beaux dire, Jack, Luke, Ellie, même assez grande pour s'occuper d'elle-même seule : six semaines c'est long. Six semaines, c'est la durée de l'absence du patriarche Epstein dans le meilleur, ou le pire, des cas. Le pire ? Peut-être pour leur relation à Ellie et lui, bien que le bref séjour à Charleville avait semblé prometteur. Peut-être pour River aussi qui bénéficiait depuis d'un alibi parfait pour fuir son propre domicile et ce au détriment des émotions de son mari ou de son enfant qui est encore trop jeune pour les formuler tandis que le père se refuse à le faire. Le meilleur ? Car plus Jack tardait à revenir, plus il avait de chances de le faire avec un soucis financier en moins.
Pour une fois, bien que ce ne soit pas la première fois, River est rentrée chez elle ce soir, suite à un dîner de famille. Dîner durant lequel son frère lui avait fait remarquer qu'elle donnait l'impression de préférer être partout sauf avec eux, ce à quoi leur mère avait discrètement répondu que c'était là plus qu'un air et qu'à force, elle n'y prêtait plus attention. Autant de petites frustrations ridicules, sans compter l'ambiance étrange avec Dahlia ou la représentation artificielle de "couple idéal" que River jouait avec son mari, l'avait conduite à se décider à partir bien plus tôt que prévu. Tous avaient tentés de l'en dissuader, le regard de Luke, le sourire mesquin de Dahlia, l'air désabusé de sa mère, la joie de Liberty d'être avec son oncle Matthew. Seul Angus, le patriarche Shears n'avait rien dit, et alors que leurs regards s'étaient croisés au moment où River avait hésité un instant, elle senti que malgré leurs différents, il la comprenait, à sa manière. Cet échange silencieux eut finit de la convaincre et la jeune femme prit les clefs de sa voiture pour rentrer chez elle : encore un bienfait de ses nuits passées à Bayside puisque ne logeant plus tout à fait au même endroit Luke et elle étaient arrivés au domaine Shears à deux voitures.
Une fois chez elle, River avait prit une douche, enfilé un leggings noir, un pull et s'était enfermée dans son bureau pour travailler. Après avoir eut l'impression de ne pas avancer, elle s'était finalement endormie sur son laptop et ce ne fût pas le retour de sa famille qui la réveilla mais le son de la notification de message sur son téléphone. Embrouillée par le sommeil qui l'avait saisit par surprise elle relu le message à deux fois avant de percuter et réaliser qu'il était environ trois heures du matin. Inquiète, envahit d'un sentiment de culpabilité soudain, River dévala le plus silencieusement possible les escaliers pour récupérer les converses à l'entrée, ses clefs de voiture et quitter son domicile.

Le message n'étant pas des plus explicites, la journaliste ne sait pas si elle doit s'inquiéter ou si la jeune Epstein profite juste un peu de sa gentillesse et de sa disponibilité. Bien que cette option soit tout à fait plausible, le caractère inattendu de la situation l'angoisse quand même, une part d'elle -peu encline à se manifester concrètement étant donné la situation- est aussi étrangement confortée. Rassurée, qu'après toutes ces fois où elle avait dit à Ellie de ne jamais hésiter sans que cela ne se produise, finalement cette aide proposée n'était pas rentrée dans l'oreille d'une sourde. La destination n'étant pas très loin de son quartier, et donc très loin de Bayside, River se met à relativiser, comprenant l'éventuel sentiment de la jeune fille qui, déçue d'une soirée, n'avait aucun moyen de transport fiable pour rentrer jusqu'à chez elle. Arrivée dans le voisinage de la destination, River se mit à ralentir, la maison qui héberge la soirée se démarque sans peine, et la jeune femme avance doucement son SUV blanc tout en scrutant les jeunes dehors, se demandant si la brunette l'attendrait dehors ou si elle devrait entrer dans ce foutoir pour l'y chercher. Elle ouvre les fenêtres de la voiture et commence à entendre des voix, du chahut extérieur aux basses qui semblent presque faire trembler la maison. Elle connaît cette voix. River cherche plus attentivement et les aperçoit en pleine dispute, Ellie et un jeune homme, River commence à avancer la voiture sans les quitter des yeux et à la vision des intentions du gamin elle tourne brutalement son volant et arrête le véhicule à quelques mètres de l'interlocuteur d'Ellie qui recule et trébuche presque. HEY ! qu'elle crie au même moment par la fenêtre de la voiture avant d'en sortir. Essaie pour voir. Siffle River entre ses dents, consciente que son arrivée soudaine a déjà coupé le type dans son élan. Elle se tourne vers la jeune fille. Ellie, qu'est-ce qu'il se passe ? Ça va ? Demande-t-elle, trouvant cette dernière question ridicule sur le moment mais nécessaire, River se tourne à nouveau vers ce qui lui semble être la source des maux actuels de la jeune Epstein. Dégage avant que je ne change d'avis. Ses méninges marchent à vive allure sans savoir dans quels sens aller, a-t-elle bien fait de lui dire de partir ? Aurait-elle dût lui faire des remontrances ? Pour quoi ? Et après ? Pour qu'il dise ensuite que Ellie ne sait pas se défendre elle-même ? Son adolescence est peut-être radicalement différente de celle qu'avait vécu River, il y avait quelques émotions, ou un certain ego qui ne l'avaient pas quittée depuis et qui lui faisait ainsi penser plus à celle qu'elle était venue aider qu'à elle-même et son envie de recadrer ce merdeux. Tu n'as rien ? Lui lance-t-elle alors, son inquiétude trahie par le timbre de sa voix.

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@ellie epstein
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Message(#)#RELLIE 1 - When the party's over EmptyDim 16 Aoû 2020 - 23:03


When the party's over
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Si elle avait su, elle s’y serait jamais ramenée à cette fameuse soirée. Elle aime faire la fête, Ellie. Elle kiffe même ça. Quand l’alcool coule à flot, quand les corps se touchent sur la piste de danse et que la musique lui déchire les tympans et l’empêche de communiquer correctement avec ceux qui l’entourent. Ces soirées sont pour elle un genre de lieu de débauche, une occasion pour elle de se laisser aller. Avec de l’alcool, avec des substances avec lesquelles elle devrait pas trop jouer, avec les mecs avec qui elle se permet parfois d’aller un peu plus loin qu’elle l’aimerait… Mais la plupart de ses soirées, même si elles ne se terminent que très rarement bien, n’ont jamais un aboutissement aussi violent pour elle. Une rupture amoureuse, la présence de ce fameux petit-copain qui se montre agressif avec elle…

Elle est survoltée, carrément surprise lorsqu’elle sent sa main lui choper fermement le bras. Elle hurle dans tous les sens, lui crie de la lâcher, mais il s’en tape. Pour lui, si elle lui a mis une gifle, elle en mérite aussi une. L’adolescente baisse la tête en le voyant lever son bras, met le sien devant son visage comme pour le protéger, un réflexe simplement humain. Il l’insulte de mots qu’elle connait déjà, de noms qu’on a déjà utilisé pour l’appeler. Elle fait toujours les mêmes conneries, Ellie. Elle se met avec des mecs sur un coup de tête et découvre assez rapidement que sous ces airs d’ange et de beaux charmeurs, la plupart sont des connards qui ne la voient pas comme elle aimerait qu’on la voie. Comme une fille facile.

Elle sent presque sa main venir claquer sur son crâne… Mais une voix bien familière semble décidée à lui venir en aide. Lorsqu’elle se décide à rouvrir les yeux, elle aperçoit une tignasse brune qu’elle ne connait que très bien… River aura répondu à son River-call. Le fameux garçon recule de quelques pas, manque de se vautrer en arrière en trébuchant.

L’arrivée de la jeune femme a suffit à attirer l’attention d’autres jeunes qui commencent à se montrer aux fenêtres, mais aussi à sortir pour observer la scène. « P… Putain d’enfoiré. » qu’elle soupire un grand coup, faisant quelques pas en arrière elle-aussi pour s’en éloigner le plus possible. Son attention quelque peu embarrassée se fige sur son avant-bras qu’il tenait fermement quelques minutes plus tôt, et qui commence à lui faire mal. Elle n’écoute même pas River le faire fuir, un peu chamboulée par les émotions, par la violence de la scène mais surtout par l’alcool qu’elle a ingurgité. Si River ne s’était pas pointée, elle serait certainement par terre.
C’est l’amie de son père qui lui fait relever la tête. Elle la regarde d’abord silencieusement, parvient à distinguer son visage un peu flou malgré les larmes qui ont coulé sur son visage mais qu’elle parvient à sécher de son avant-bras. « C’est bon… J’veux m’en aller, moi. » Elle souffle, et c’est sous le regard surpris mais aussi amusé d’une petite foule qu’elle gagne la voiture de River. Elle se glisse à l’avant, ferme la porte et se met en boule sur le siège, se servant de ses deux mains pour se couvrir le visage… honteuse, embarrassée. Parce qu’en plus de cette soirée humiliante, ce sont des vidéos, des photos qui circuleront bientôt sur les réseaux sociaux mais aussi dans les couloirs de son lycée… et ça, ça lui fait bien chier.

Elle entend River monter dans la voiture, prendre le volant sans allumer le moteur, celui-ci déjà lancé. « On peut vite y aller… s’teuplaît ? » qu’elle lui demande, le visage enterré dans ses bras avec ses godasses qui viennent salir le siège. Elle attend d’entendre et de sentir la voiture en mouvement pour dé-couvrir son visage. Elle sent déjà son téléphone vibrer, elle sait ce qu’elle reçoit sans même y jeter un œil. « Quelle soirée de merde, putain… » Elle renifle, vient à nouveau frotter ses yeux de ses doigts fins. « Parles-en pas à mon père, s’teuplaît, River… » Ça lui ferait rien, elle a pas peur d’une possible punition… elle veut juste pas paraitre encore plus bête qu’elle l’est, lui donner une raison de la haïr encore plus.

« D… Dépose-moi juste à la maison, j’vais gérer. » qu’elle lui demande d’une voix tremblante, se remettant lentement de ses émotions. L’odeur de ses fringues, le ton qu’elle emploie… il n’y a nulle doute qu’elle n’est pas sobre et qu’elle a un petit coup dans le nez. « C’fils de pute a failli m’arracher le bras, putain. » Elle se plaint, observe une partie de son avant-bras qu’est un peu rouge… Mais elle essaie aussi de changer de sujet. Elle redoute les questions, elle veut pas qu'elle se mette à la juger... pas elle. « Il a vraiment cru qu'il allait me tromper... moi, Ellie Epstein, avec une... une pouf ? Personne me trompe, moi. » Et pourtant, ça ne fait qu'arriver. Mais elle peut pas s'empêcher d'en parler.


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Message(#)#RELLIE 1 - When the party's over EmptyDim 30 Aoû 2020 - 10:53


WHEN THE PARTY'S OVER
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La mine d’Ellie lui fait un pincement au cœur instantanément, River ne l’a jamais vu dans cet état, et si elle n’a pas pour habitude de prendre l’apparence des gens pour un acquit -surtout concernant une adolescente- la peine mêlée à l’effroi inscrit sur son visage d’habitude si fier la touche. Farouche, la jeune fille se précipite dans la voiture et la propriétaire du véhicule ne demande pas son reste, elle la suit tout bonnement, jugeant qu’il est de toute manière évident que partir est la meilleure des solutions que ce soit pour Ellie comme vis-à-vis des jeunes idiots ou incrédules qui se sont arrêtés pour regarder. River ne répond à la requête d’Ellie qu’en agissant, un rapide demi tour avant de reprendre la route vers Bayside. Quand l’adolescente évoque son père, River, pourtant persuadée que ce dernier compatirait instinctivement avec sa fille se contente de dire : je ne lui dirais rien. Si ça peut la rassurer, tant mieux, le fait est que même si elle imagine que Jack aimerait savoir ce genre de choses, sans fierté mal placée ou volonté de réprimander celle qui n’est que victime d’un connard de son âge, juste par amour, la journaliste compte bien tenir parole. Je te le promets.Ce qui l’unit à Ellie elle ne l’aurait jamais imaginé, elle ne se le figure parfois toujours pas malgré le renforcement de ce lien, renforcement provoqué par l’exil du père Epstein. Les parents ne peuvent être au courant de tout, c’est ce qui les effraie d’ailleurs le plus et quelque part River se conforte de n’avoir pas encore à se soucier de ce genre de choses avec son fils, mais dans sa lucidité elle sait que chaque connerie, erreur ou mésaventure est un apprentissage qui quelque part n’appartient qu’à eux comme les siennes lui ont appartenu qu’à elle. Ellie va “bien”, si on peut dire, ça reste l’essentiel pour l’instant. On va gérer. Corrige River, décidée à ne pas laisser la jeune fille seule après un tel événement, comme à lui rappeler qu’elle pouvait compter sur elle, pas de jugement, pas de réprimandes, mais qu’Ellie puisse craindre l’inverse ne la surprend pas, seulement si elle pensait avoir une tête dure elle serait obligée de constater pour une fois que River aussi. On va aller à la maison et regarder ton bras, tu veux manger quoi ? On va prendre un drive-in au passage. Elle est calme, d’apparence, mais son regard s’échappe un instant vers la petite Epstein pour prendre la température de son état comme jeter un œil à son bras bien que dans la pénombre cela finisse par se révéler peu utile.
Aux évocations d’infidélité, River fronce légèrement les sourcils, avec ce dont elle a été témoin, elle ne peut s’empêcher mentalement de presque féliciter l’enflure d’avoir ainsi poussé Ellie à s’éloigner de sa toxicité, infidélité et violence si jeune ? Elle s’en veut presque d’avoir toujours été -peut-être trop ?- compréhensive avec Ellie, du laxisme de Jack avec elle. Pas convaincue qu’un excès d’autorité soit la bonne réponse, River se demande tout de même si quelqu’un a déjà prit la peine de parler ou d’écouter la jeune fille ? A-t-elle quelqu’un de fiable pour l’aiguiller, chercher à la comprendre ? Ou quelqu’un face à qui elle laisserait tomber de temps en temps sa façade de dure à cuire : vouloir s’aider elle-même pour qu’on l’aide en retour, puisque face à son père elle ne semble pas prête à le faire. Et c’est compréhensible. Il a déjà été violent comme ça ? Finit par demander River, peu sûre de récolter une réponse mais elle se doit de demander tout comme d’aiguiller Ellie vers le plus gros problème, qu’il ai abîmé son ego, brisé son cœur, elle le conçoit entièrement mais se refuse à banaliser la violence de l’individu au profit d’un esprit phallocentré où loyauté et fidélité ne sont que des mythes à bafouer.


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Message(#)#RELLIE 1 - When the party's over EmptyLun 31 Aoû 2020 - 20:18


When the party's over
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L’adolescente est presque rassurée d’entendre que son père n’en saura pas un mot. C’est bien la première fois qu’elle fait appel à River pour quelque chose d’aussi « grave », elle qui a pourtant passé les derniers jours à ses côtés, elle qu’elle soupçonne de garder un œil sur elle parce que son père le lui a demandé… au final, elle apprécie sa présence et se surprend même à la vouloir d’elle-même autour d’elle, River. Une amie de son père, une fille qu’il fréquente probablement, mais certainement l’une des premières avec qui elle accroche bien. Parce qu’elle semble la comprendre, parce qu’elle n’a pas l’air de vouloir la dresser, la changer en une fille qu’elle n’est pas. Elle l’écoute, elle la laisse parler, et ce sans jamais la juger. C’est un peu parfois comme une grande sœur, une fille à qui elle sait qu’elle peut parler sans que ça fuite, sans que son père le sache… et cette soirée la rassure davantage dans cette idée. Tant mieux si Jack l’ignore, ça l’empêchera d’avoir une nouvelle raison de l’enfoncer, de lui prouver qu’elle fait trop de conneries et de pouvoir lui remettre toutes les fautes au monde sur ses épaules.

La voiture se met à ronronner, quitte le trottoir de cette maison dans laquelle elle est sûre de ne jamais remettre les pieds. Elle va même éviter le quartier pendant les prochains jours, tout comme elle évitera de jeter un œil aux notification de son compte Facebook. Ce qu’elle y lira, ce qu’elle y verra… elle préfère pas y penser. Lorsque les soirées terminent mal, on finit toujours par en entendre parler durant un long moment… et cette fois-ci, Ellie a l’incroyable chance d’en être la principale actrice.

Ellie se frotte les yeux avant d’ouvrir un peu la vitre pour venir voler une ou deux brises d’air frais, de quoi l’aider à se calmer, mais surtout de quoi lui permettre de penser calmement à une soirée qui aura pris une tournure plutôt inattendue. Ses yeux se perdent sur les trottoirs qui défilent sous ses yeux attristés mais surtout bien fatigués. Elle veut juste rentrer chez elle, se poser dans son lit et hiberner pendant un long moment…

« J’en sais rien… j’vais prendre comme toi. » qu’elle lui dit d’un air désintéressé, la tête posée contre le repose-tête de son siège. Elle est ailleurs, Ellie. Elle a pas la tête à manger, mais elle se dit que manger pourrait adoucir cette future gueule de bois à laquelle elle aura droit demain matin. Puis on peut pas cracher sur un burger, jamais de la vie.

Elle relativise, essaie de se dire que cette fin de soirée aurait pu prendre une toute autre tournure si River s’était pas pointée au bon moment… mais elle peut pas s’empêcher de penser qu’elle est bien conne, Ellie, à toujours fréquenter des mecs infréquentables, ceux qui ont l’habitude de ne jamais la respecter et de toujours la traiter des pires façons. L’infidélité, le manque de respect constant, cette impression d’être qu’un objet aux yeux de mecs qui ne savent pas la rendre heureuse… elle y est habituée. Pourtant, Cosimo arrête pas de lui dire qu’elle devrait passer à autre chose, qu’elle devrait se calmer sur ces relations amoureuses qui ne tiennent jamais bien longtemps et qui débutent bien trop souvent via une suite de verres bus à une soirée… mais c’est plus fort qu’elle. Elle a le besoin constant de se sentir aimée, accompagnée, d’avoir de l’attention d’un garçon… mais elle vise jamais juste et choisit toujours les pires mecs aux mondes.

River regagne son attention en lui posant cette question qui lui arracherait presque l’un de ces ricanements plein de sarcasme qu’elle aime distribuer. « J’en sais rien, on était ensemble que depuis deux semaines. » Elle se mord la lèvre pour se retenir de soupirer, se redresse un peu sur son siège… la tempête est passée, pas besoin de s’apitoyer sur son sort. « C’était qu’un connard, de toute façon… j’aurais dû l’savoir. » qu’elle dit en essayant de se rassurer… c’était prévisible que ça se passerait jamais bien entre eux, on lui a déjà dit… mais elle y croyait quand même, puis elle aimait ces surnoms romantiques qu’il lui donnait lorsqu’ils parlaient par texto…

La route continue de filer sous les pneus de cette voiture qu’elle commence à bien connaitre, pour s’y être assise pendant des heures quelques jours plus tôt… Elles passent au drive-in d’un fastfood auquel Ellie commande pas mal. Burger King, la CB de son paternel flambe pas mal sur l’application de restauration rapide… il lui doit bien ça, de toute façon. Ellie la laisse passer commande, reste silencieuse jusqu’à finalement récupérer le sachet contenant leur repas de fin de soirée…

Ça l’emmerde d’avoir appelé River qu’elle devine totalement crevée. À une heure pareille, y a pas quarante choses qu’elle était possiblement en train de faire. Elle dormait sûrement, avant qu’elle ne la réveille avec un SMS des plus flous… « T’es pas obligée de venir à la maison, tu sais… ? Tu peux rentrer chez toi, surtout si t’as laissé Liberty tout seul. » Elle lui propose non pas comme une invitation à la laisser tranquille mais surtout comme un conseil, une envie de ne pas la déranger plus longtemps qu’elle ne le voudrait. Elle a un fils, elle a un boulot… et bien qu’elle se sait redevable de l’avoir sortie d’une lourde affaire, elle veut pas lui pourrir le reste de sa soirée et la priver d’une longue nuit de sommeil, surtout si son fils est seul chez elle.

Ellie parvient à trouver le courage, la force de garder le sac plastique sur ses genoux durant les secondes qui suivent, mais sent surtout la faim prendre le contrôle. Cette faim qui intervient à chaque fois qu’elle boit un peu trop, celle qui l’aide à se rendre compte qu’elle a peut-être abusé sur les bières. D’une main aveugle, elle finit par plonger sa main dans le sachet pour y piocher un burger dans lequel elle vient rapidement mordre. « Putain, que c’est bon. » Du poulet, de la salade, des tomates… un burger parfait, comme elle les aime.

Si elle était concentrée, si elle faisait attention à la façon dont elle mangeait, elle se rendrait compte qu’elle a un peu de sauce barbecue sur le bord des lèvres, mais elle s’en tape. À la place, elle garde le regard sur le peu de route, les quelques mètres qui les séparent de Bayside et de la maison qu’Ellie partage avec son vieux. Et en un rien de temps, elles y sont.

« Merci, m’dame. » Elle se redresse, observe son domicile abandonné par son père depuis son départ pour ROA… Lumières éteintes, la voiture de Jack est absente. Si un jour elle pensait être à nouveau dérangée par l’absence de son père… « Tu veux v'nir alors, ou... ? »

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Message(#)#RELLIE 1 - When the party's over EmptyDim 6 Sep 2020 - 15:48


WHEN THE PARTY'S OVER
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Plus le téléphone vibre, plus la mine de River se resserre, elle espère que c'est le bruit de l'inquiétude des amies qui découvrent son absence dans la maison qu'elles viennent de quitter mais ne se fait pas trop d'illusion. D'où les sourcils froncés. Ça marche. Répond-t-elle seulement à la jeune fille, en d'autres occasions ou plutôt, avec quelqu'un d'autre, River ne se serait pas donné la peine de répondre. Il n'y a rien à ajouter, Ellie est fermée, secouée, farouche comme souvent, mais River n'estime pas avoir à se formaliser du tempérament de la jeune Esptein, encore moins ce soir où elle se bat comme possible contre-elle même : pour gérer ses émotions, digérer ce qu'elle a vécu et vit probablement encore autrement comme en témoigne son téléphone dansant. Alors elle lui répond, même pour rien dire, juste pour l'accompagner, marquer sa présence, ne pas la laisser seule. Et ce, même si elle semble l'agacer, River ne le prend pas personnellement, souhaite secrètement que la peine ressentie par Ellie s'évacuera aussi vite que son intérêt pour ce garçon a pût naître. Deux semaines tout au plus. Dépendamment de son tempérament, de son vrai tempérament, celui qui l'accompagne le soir quand elle n'arrive pas à dormir, celui qui l'aide à prendre des décisions qu'elles soient bonnes ou mauvaises, pas celui qu'elle affiche à tout le monde l'air fière. Peut-être que t'aurais dû le savoir, mais on est toujours en droit d'espérer, je ne crois pas que l'on ai à s'en vouloir pour le comportement déplorable des autres. N'inverse pas les rôles, le seul en tort c'est ce connard Elle lui dit ces mots, en reprenant ses termes qu'elle estime juste, alors qu'elles arrivent au fast food. River commande un menu complet à chacune, elle se serait bien contentée uniquement d'oignons frits, mais souhaite accompagner Ellie, ne pas lui faire ressentir qu'elle fait tout ça que pour elle, car elle commence à la connaître depuis le temps, elle sait qu'elle est déjà gênée, qu'elle accepte presque sous condition, refusant de quémander; puis avec du recul le repas mijoté par sa mère au manoir Shears -ou plutôt son cuisinier- commence à dater.

Ne t'en fais pas, Liberty est avec Luke, ils dormaient tout les deux depuis bien longtemps quand je suis partie. River se retient de lui signifier que vu le nombre de nuits passées à Bayside cet été ce n'était pas cette nuit en plus qui allait changer quoique ce soit, persuadée qu'elle serait capable de prendre cette information à l'envers et de se sentir encore plus redevable ou coupable. Ça me donne trop faim. Répond-t-elle quand l'ado cède et commence son dîner, River sourit légèrement, la laisse éponger l'alcool qu'elle l'imagine avoir ingéré. Elle craque vers la fin du trajet en demandant une frite en ouvrant la bouche et se penchant vers elle. Cette escapade de nuit, cette mission sauvetage, lui renvoi un déjà-vu de leurs huit heures de routes passées ensemble pour rejoindre Jack. Finalement la situation la détend, elle espère, encore, avoir évité le pire; la route n'aurait sans doute pas pût prendre des airs réconfortants aussi rapidement si River n'était pas arrivée à temps pour empêcher l'autre con de frapper Ellie.
La journaliste coupe le contact, rit légèrement au remerciement de la gamine et sort de la voiture après avoir attrapé le restant des sacs du Burger King. Elle lui sourit. Bien sûr que j'viens.
Entrées dans la maison, River dépose les sacs sur la table basse et enlève ses chaussures, après quoi elle sert un grand verre d'eau à Ellie avant de mener la carafe au milieu de leur commande un peu foireuse : pour être sûre de bien éponger, la trentenaire avait presque commandé plus que de raison. Viens manger tes frites ou je te les vole. Assise en tailleur sur le canapé, River attrape l'un de pulls de Jack et l'enfile par dessus celui qu'elle porte déjà. Elle a fait ça de manière presque automatique, se surprend alors, et lâche : Je pensais que tu ferais tourner le chauffage comme une folle en mon absence, mais il faut croire que t'aimes souffrir. Elle ricane un peu et va ouvrir la baie vitrée, prend un plaid qu'elle dépose sur Ellie. Désolée, je vais m'en griller une d'abord. D'abord ou au milieu, étant donné qu'elle mâche encore ses frites attrapées à la volée. Tu veux prendre une douche d'abord ou après ? Elle aimerait qu'Ellie lui parle, s'étale, mais respecte l'éventualité que cette dernière ai juste envie de tout oublier pour le moment, alors River se focalise sur l'essentiel : le bien-être dans le corps avant de passer à la tête.


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Message(#)#RELLIE 1 - When the party's over EmptyVen 18 Sep 2020 - 23:57


When the party's over
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Elle est arrivée plus vite qu’un super-héros, River. Elle est venue à sa rescousse après qu’Ellie lui ait envoyé un texto aussi intrigant qu’inattendu. Elle s’attendait à ce qu’elle vienne, elle sait que River voulait se montrer présente, surtout depuis le départ de son père… mais il faut avouer qu’elle est arrivée juste à temps pour la sortir d’un bourbier dans lequel elle ne voulait pas se jeter. Non, River est tombée à pic. Elle l’a prise dans sa voiture et elles s’en sont allé toutes les deux, passant au drive du fast-food le plus proche pour se prendre un petit menu… parce qu’il n’y a rien de mieux que la nourriture pour oublier ses problèmes et faire une croix sur une soirée qui s’est mal terminée… quel cauchemar. Les mots de River qui veut la consoler sonnent faux à ses oreilles, alors qu’elle a peut-être raison… Ellie ne veut pas l’entendre, elle n’a même pas la tête à ça. Ce garçon n’était rien de plus qu’un énième petit-ami rencontré en soirée, un garçon à qui elle s’est attaché bien trop rapidement, un enfoiré qui n’avait pas les meilleures intentions à ses égards… une énième défaite dont elle finira par se remettre pour remonter dans les bras d’un garçon similaire. C’est toujours la même chose pour elle, c’est toujours les mêmes mecs, les mêmes conséquences. C’est un sketch qui se joue en boucle, un sketch dont elle n’a pas l’air de vouloir se sortir.

Même si Ellie ne le montre pas réellement, elle est rassurée. Appeler River a été son premier choix, faut dire qu’elle n’avait pas grand monde à appeler d’autre, de toute façon… mais savoir que son fils était en lieu sûr lui réchauffait le cœur autant qu’il le lui brisait… Parce que d’un côté, ça voulait aussi dire qu’elle l’avait empêchée de faire quelque chose. Est-ce qu’elle était en train de dormir, est-ce qu’elle venait de rentrer, est-ce qu’elle était occupée ? Elle s’en voulait. « J’suis désolée de t’avoir appelé quand même. » Elle s’excuse d’un air désespéré… c’était soit River, soit la claque.

En quelques instants, les mains d’Ellie se retrouvaient dans le sachet de nourritures qu’elle venaient d’aller chercher. Sur le chemin du retour à la maison, elle fait en sorte de ne toucher qu’aux frites… des frites bien chaudes, bien salées comme elles les aime. Elle ne se gêne pas, s’en empiffre autant qu’elle a faim, ne manquant pas d’en partager avec la conductrice qui lui indique aussi avoir un petit creux alors qu’elle est au volant.

Lorsqu’elles arrivent enfin sur place, Ellie est la première à sortir de la voiture, posant cette question à la réponse bien trop évidente. Bien sûr qu’elle allait rentrer, River. Elle était bien trop gentille, bien trop douce pour la laisser seule en cette fin de soirée. Ellie esquisse un petit sourire en l’observant couper le moteur, puis ouvrir sa portière pour venir la rejoindre.

L’adolescente cherche son jeu de clé dans l’une de ses poches, passe une bonne vingtaine de secondes à bien les fouiller avant d’enfin sentir ses clés du bout des doigts au fond de l’une de ses poches. Malgré les quelques bières avalées, elle trouve la serrure sans grande difficulté et déverrouille la porte d’entrée. Elles se réfugient toutes les deux à l’intérieur, la main d’Ellie vient appuyer sur l’interrupteur qui éclaire une partie du hall d’entrée. « Putain, il fait méga froid. » remarque-t-elle en retirant ses chaussures et en les laissant trainer dans un coin de l’entrée.

Laissant River à ses affaires (sa maison est la sienne, elle lui fait franchement confiance), elle marche jusqu’au canapé où elle s’installe en tailleur après s’être penchée pour récupérer son précieux au fond de l’un des sachets. Son premier réflexe serait habituellement d’allumer la télé, mais ce soir… elle en a pas envie. À la place, elle se met à dévorer son burger sans vraiment faire attention aux miettes qui viennent s’écrouler sur son haut… Mais elle s’en fiche, elle kiffe. « Il faisait bon quand j’suis partie, je pensais pas en avoir besoin… » qu’elle répond à la remarque de la jeune femme d’une façon presque inaudible, la bouche pleine. La vérité, c’est surtout que d’habitude, c’est Jack qui s’en occupe et qu’elle a pas le réflexe d’y mettre la main.

Elle lève un peu les bras en voyant River venir la couvrir d’un plaid. Une attention inattendue qui a le don de la faire sourire encore plus… c’est comme si elle a déjà oublié la mauvaise tournure qu’a prise cette soirée, Ellie… elle est bien mieux à la maison en compagnie de sa baby-sitter attitrée depuis le départ de son paternel… « P’tain, t’es sérieuse ? Tu peux pas manger avec moi ? » Elle roule des yeux, Ellie. Elle qui pense parfois être accro à la clope, elle se rend compte qu’il y a bien pire qu’elle… Elle continue de grignoter le peu de frites qu’il lui reste, la gamine. « J’vais prendre une douche quand tu partiras… ou demain matin, j’sais pas… » La flemme. Elle qui comptait juste rentrer et s’étaler sur son lit, elle voit ses plans changer… mais la douche, ce sera pour demain. Elle en a pas la force, et encore moins l’envie.

Elle tilte que maintenant, elle qui était déjà concentrée sur son burger quand River l’a rejoint… « C’est le pull de mon père ça, nan ? » qu’elle lui demande avec étonnement, fronçant un peu les sourcils en détaillant bien le fameux haut du regard… Ouais, c’est bien le sien. Y a que lui pour porter des trucs aussi ringards. « J’comprendrais jamais rien à c’que vous faites, tous les deux… » elle finit sa phrase en laissant s’échapper un baillement, elle est fatiguée, elle est crevée.

Alors elle se redresse. Elle pose le plaid sur un coin du canapé, essuie ses mains bien grasses sur ses fringues propres. « J’vais aller me changer, bouge pas… » Parce qu’elle dormira mieux dans une autre tenue, parce qu’elle aura plus chaud… Elle escalade les escaliers puis va se réfugier dans sa chambre où elle s’amuse à fouiller sa garde-robe : en un rien de temps, elle se déshabille et remplace sa tenue de soirée par quelque chose de plus décontracté… Quand elle réapparait au rez-de-chaussée, elle porte ce sweat qu’elle n’a jamais rendu à son meilleur ami, Cosimo… mais aussi un bas de survêtement qui lui permettra d’être bien au chaud.

L’adolescente cherche l’amie de son père du regard, fais le tour de la maison en appelant son nom… « River ? » « Riiiiver ? » Et c’est seulement après s’être approchée de la baie vitrée qu’elle la retrouve à l’extérieur… « Putain, mais t’es folle ? Rentre, j’me les gèle là, River. » Elle a une clope entre les doigts… « T’as pas besoin de fumer dehors, tu sais ? Mon père est pas là, on s’en fout… » qu’elle lui dit en gloussant un petit coup. C’est elle qui ferme la baie vitrée après que l’adulte soit rentrée. Une fois retournée, elle lui prend la clope des mains pour venir elle-aussi tirer dessus et prendre ses propres bouffées de fumée alors qu’elle reprend sa place sur le canapé, ses pieds posés sur la table basse.

La maison est silencieuse, froide comme jamais. Ça lui fait du bien, mais ça lui fait aussi ressentir un manque qu’elle n’aurait jamais suspecté auparavant. Mais elle en ignore la cause… Son père, peut-être ? « J’ose même pas imaginer si ça avait été Jack qui serait venu me chercher. » Ça aurait été drôle, ça aurait été gênant... ça aurait été très bizarre, surtout. « Merci d'être là, franchement... je te kiffe. Tu l'sais ça, hein... ? » Elle tire une énième fois sur sa cigarette avant de la lui rendre et de se pencher un peu pour embrasser sa joue et venir s'installer sur ses genoux. Un peu pompete, elle a besoin d'amour, Ellie. Et pour une fois que quelqu'un veut certainement lui en donner...

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Message(#)#RELLIE 1 - When the party's over EmptyVen 25 Sep 2020 - 10:57


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Ne soit pas désolée. Je préfère que tu m'appelles dès que tu as besoin plutôt que de prendre des risques pour ne pas me déranger, tu ne me déranges pas Ellie. Et elle est sincère quand elle lui répond ainsi à ses excuses River, bien qu'elle apprécie que la jeune fille ai conscience du cadre de vie de la jeune femme, ce genre de situations étant assez exceptionnelles, la journaliste ne lui en tenait aucune rigueur. Elle avait apprit à apprécier au fur et à mesure des années la confiance mutuelle qu'elles avaient établies, et son instinct maternel, certes singulier, l'urgeait de faire savoir à la jeune Epstein qu'il n'y avait aucune forme de jugement. Peut-être avait-elle en tête l'exemple de sa jeune sœur Dahlia qui sur-couvée voire managée par leurs parents avaient trouvé comme seul moyen de rébellion un mariage bancal avec un ancien détenu ? Peut-être que si ils avaient tous étés un peu plus attentifs Dahlia aurait sût gérer sa vie privée avec le même brio qu'elle gérait sa vie professionnelle ? Une question sans réponse; des réflexions disparaissant dans le silence de son esprit, remplacé par l'odeur de friture envahissant le véhicule après le passage au fast-food.



Cut, changement de décor : les deux enfants ont trouvées un semblant de chaleur dans la maison Epstein. Après avoir recouvert Ellie d'un plaid et amorcé la dégustation d'une clope entre deux frites la gamine réagit, River pouffe de rire à la remarque qu'elle lui fait, soulignant comme d'autres l'ont fait avant elle et continueront de le faire, son addiction à la nicotine. Parce que tu m'as attendue pour commencer à te goinfrer peut-être ? La chambre-t-elle alors en retour avant de lever les mains comme si elle abdiquait, puis de commencer à sortir maladroitement son propre menu, la cigarette toujours entre deux doigts, semant quelques cendres ci et là avec la même négligence qu'Ellie avec ses miettes sur son t-shirt. Tu te sentiras mieux si tu te laves avant de dormir je pense, mais je te laisse gérer ça comme tu le sens.  Un conseil, pas plus, elle a assez de dix-sept années pour choisir ce qui la fera se sentir le mieux pour ce soir.  
Ayant terminé de fumer, River s'attelle à la dégustation de son burger, plutôt une belle imitation d'Ellie et sa dalle de cuite, puisqu'en pleine nuit l'estomac de la journaliste s'est finalement réveillé. Hm ? Fait-elle quand la gamine tire sur son pull. Euh, oui ? répond d'abord River, comme n'ayant pas bien compris la question, ou plutôt l'intérêt de celle-ci, elle se prépare à croquer de nouveau dans sa malbouffe quand la jeune Epstein balance une phrase de plus. River se coupe dans son élan, fronce légèrement les sourcils, déconcertée. Ben... rien ? Dit-elle naïvement. Elle ne s'est jamais posé la question River, de ce qu'ils font avec Jack, ou de ce qu'ils ne font pas. Tout lui avait toujours semblé naturel et fluide, et elle s'était imaginé que c'était pareil pour Ellie, Ellie qui voit les choses d'un angle différent. Ellie qui a peut-être les idées plus claires que ces deux adultes qu'ils sont, Jack et River. Il n'y a rien à comprendre, j'avais froid, son pull était là... Elle est sincère River, mais à s'entendre elle se trouve fausse. Et tandis qu'elle reste figée comme dans un glitch, River ne tilte même pas qu'elle s'est levée Ellie. Finalement, la grande brune repose son burger et se décide à sortir s'en griller une deuxième. Elle se demande, ce à quoi ça ressemble pour Ellie, ce à quoi ça ressemble pour Luke et si Jack voit les choses comme elle ou si il est finalement lui aussi intrigué par cette proximité qu'ils partagent ? River se surprend à pouffer, persuadée que le Canadien flotte toujours et ne voit pas les choses un brin différemment de ce qu'elle voit elle. Elle se persuade alors que c'est les autres qui ont les idées mal placées, qu'atypique ne rime pas avec dysfonctionnel, quand la voix de la fille de Jack la tire de ses pensées en l'appelant. T'es sûre ? Ca va sentir après... Lâche platement River qui n'a aucun réflexe quand l'adolescente lui dérobe sa cigarette, une manie prise à son père sans aucun doute. Elle l'observe s'activer, se remettre en boule dans le canapé avec une tenue plus décontractée, et une seconde fois River abdique, ferme la baie vitrée et vient s'installer près de la jeune fille. Je ne sais pas comment il aurait réagit, peut-être qu'il aurait eut le courage de cogner le connard qui était avec toi ? Avec un rire amusé, l'une des mains de River se glisse dans les cheveux d'Ellie tandis qu'elle lui fait une bise qui la surprend, la gêne un peu car ça lui fait plaisir. Fais lui confiance, je pense qu'il peut en être plus digne qu'il ne te l'a montré auparavant. Moi aussi jte kiffe choupette, qu'elle répond finalement, amusée, avant de lui rendre un bisou sur la joue, puis l'enlacer, un bras pour elle, la fin de sa clope dans l'autre main. C'est un pull à ton père ça aussi ? Qu'elle demande finalement en tirant à son tour sur le sweat un peu trop grand que porte Ellie. Tiens, elle lui passe sa boisson soft après l'avoir goutée. Stay hydrated sweetie.


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Message(#)#RELLIE 1 - When the party's over EmptyMar 29 Sep 2020 - 9:53


When the party's over
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C’est ce genre de moments qu’elle se dit parfois qu’elle aimerait partager avec son paternel, Ellie. Ces fins de soirées autour d’un sac en plastique rempli de junk food qui en ferait pleurer un diabétique. À parler de tout et de rien avec une clope au bout des lèvres et les petits coups de coudes qui fusent parce qu’ils peuvent pas s’empêcher de se titiller, de jouer l’un avec l’autre. River lui rappelle des souvenirs qu’elle n’a jamais eu avec son père, peut-être des semblants d’envie, des fins de soirée qu’ils ne passeraient pas chacun de leur côté à ne rien dire, à ne rien partager. Mais c’est qu’un rêve, une envie qui ne sera jamais exaucée. Alors elle gratte l’adolescente, elle récupère chez River ces choses que son père ne sera jamais capable de lui donner. De l’amour, un semblant de protection, une présence qu’elle a trop peur de lui demander.

« Chpouvé pa, chafai faim. » qu’elle lui répond avec la bouche pleine de graisse, comme beaucoup ces derniers temps. Le départ de son père, ça a été la débandade, le début d’un marathon chez Uber Eats où, chaque soir, les commandes fusent. Du chinois le lundi, du fast-food le mardi, de l’indien le jeudi. C’est bien, c’est diversifié… puis c’est papa qui paye. Flemme de cuisiner, micro-ondes et commandes, y a que ça de bon.

Les mains dans la barquette de frites qu’elles se partagent, Ellie en saisit une du bout des doigts et la lance sur River en gloussant, celle-ci venant atterrir dans sa crinière brune… « Laisse-moi faire c’que j’veux… » Elle souffle, se cale un peu mieux dans le canapé, à la bien. « Si j’prends une douche maintenant, j’vais jamais vouloir en sortir. » Son corps plongé sous l’eau chaude… Non, elle voudrait y passer la nuit. Elle se sentirait tellement relaxée, elle serait même capable de s’endormir contre le mur carrelé. L’hygiène lui est important, elle rigole pas avec ça… mais y a pas mort d’homme, elle prendra une douche demain matin quand elle aura les idées claires.

Elle se goinfre aux côtés de l’amie de son père qui a chopé l’un des pulls de son père qu’elle a laissé trainer là au lieu de le mettre à la machine comme la fameuse fille modèle le ferait… Elle n’a pas manqué de s’occuper de ses fringues, bien sûr. Mais elle n’a pas encore atteint ce point où elle sera en paix avec son père, de là à mettre ses affaires dans la machine et à les faire sécher. Ils en sont loin.

« Vous êtes trop bizarres. J’comprendrais jamais. » Elle l’observe rien, essaie de décrypter le moindre sourire sur son visage, le moindre truc qu’elle chercherait à lui cacher… mais elle n’y voit rien. La vérité, c’est soit que River cache bien son jeu, soit qu’Ellie se fait juste des idées… Mais ça reste tout de même bizarre. Si tu portes le pull d’un mec, c’est qu’il y a un p’tit truc, non ? C’est toujours le cas dans les films, dans ces séries qu’elle mate. Et même si Jack et River n’ont jamais laissé de quelconque indices pouvant lui laisser penser qu’ils font des choses ensemble, Ellie ne peut s’empêcher d’y penser, de l’imaginer… Lui qui fréquente peut-être trop de femmes à son goût, qui a trop de contacts féminins dans son entourage… Il doit bien avoir une amante ? C’est un mec de plus de quarante balais, bordel. Il peut pas ne pas avoir eu de relation depuis le décès de sa mère.

Ellie s’éclipse, va à l’étage pour y récupérer elle-aussi un pull pour se réchauffer… Elle pense pas à cette réflexion qu’elle a fait à River, à ces trucs qu’elle s’imagine entre elle et son père. Elle porte que le pull de son pote, elle. C’est pas pareil. « De quoi tu parles ? Y a juste à allumer une bougie et c’est bon… j’m’en fous de l’odeur de la clope, moi. » Elle est sincère, elle s’en fiche. C’est à peine si elle en sent l’odeur, elle qui fume depuis bien trop longtemps pour s’en préoccuper. La cigarette, elle n’arrive plus qu’à en sentir la fumée. L’odeur est attachée à ses fringues, ses narines y sont habituées.

Elle regagne le canapé, la gamine. Elle se laisse tomber en arrière, récupère le plaid pour bien se couvrir alors qu’elle se permet de poser ses pieds sur la table-basse où trainent les restes de leur dîner. Seule, avec River… elle se décide à glisser sur ses genoux, à venir s’installer plus près d’elle. Dans ses bras bien chauds et rassurants. « Tu crois ? » Voir son père cogner un mec de son âge, ça ne la surprendrait pas réellement, en fait… « J’pense surtout qu’il serait juste venu, qu’il m’aurait demandé de monter et qu’on serait rentrés. Y aurait eu un long silence dans la voiture, puis… c’est tout. J’crois pas qu’il cognerait un mec pour moi. » Il l’a jamais fait, et c’est pas les emmerdeurs qui manquent dans la vie de sa fille. Jack sait se mettre dans la merde… il ne le fait juste jamais pour sa fille.

« Je sais pas. J’en attends plus rien… j’crois que ça changera jamais, maintenant. » Elle tire un peu sur le plaid qui se fait la malle. Elle parle, elle se confie. « J’ai dix-sept ans… j’vais bientôt avoir l’âge de partir de la maison, d’avoir mon propre appart… » Elle en rêve, Ellie, d’avoir son propre chez-soi. Un endroit qui lui rappellerait la bonne humeur, un endroit où elle serait capable de multiplier les futurs souvenirs… Mais c’est pas si facile que ça. Elle n’arrive qu’à rêver et ne réfléchit pas vraiment aux conséquences, ni aux moyens d’y parvenir. « Que j’sois là ou pas, ça changerait rien pour lui, de toute façon. » qu’elle admet sans vraiment y voir du mal. Ils sont comme deux étrangers, les deux pièces manquantes d’un puzzle qu’ils n’arriveront jamais à résoudre, un beau puzzle complètement gâché à cause d’un rien. « Peut-être même que j’pourrais venir squatter chez toi, en attendant. Ça dérangerait pas ton mec, si ? »

Ses bras autour d’elle, ses lèvres sur sa joue… elle se sent bien. « Nan, c’est à Cosimo. Si un jour mon père décide de bien se fringuer aussi bien, tu m’appelles… » L’adolescente secoue la tête, attrape avec plaisir cette canette de Coca qu’elle lui tend… Ouais, River c’est définitivement la meilleure. « Il l’a laissé ici, une fois… » Son sweat. Elle ouvre la canette. « … Au final, j’ai préféré le garder. Il est confortable… Puis il s’en fout, il a plein d’autres. » Il a plein de fringues, Cosimo… et les Williams sont blindés de thunes.

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Message(#)#RELLIE 1 - When the party's over EmptySam 3 Oct 2020 - 11:16


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Tout est naturel, auprès d'Ellie River se sent mère, sœur, copine, sans s'attacher à aucune de ces étiquettes pour autant. Elle est spontanée, évite de la traiter comme une enfant sans pour autant oublier qu'elle n'est pas encore tout à fait une adulte, mais ça ne change rien. C'est presque rafraîchissant, c'est simple et ce même lorsque les situations ne le sont pas. Elle aimerait, parfois, revenir à cet âge. C'est la première fois qu'elle se le figure, alors qu'elle rêvait d'avoir trente ans quand elle n'en avait encore que quatorze, jamais réellement intéressée par les sweet sixteen, ni par la vingtaine communément admise comme une décennie de fête et d'expérimentations quand ses fêtes n'avaient été "que" les études et des rendez-vous tous plus fleurs bleus les uns que les autres avec son actuel mari, son unique amant. Officiel. Son unique amour. Vraiment ?
Ellie a cette même envie, quelque part, de grandir plus vite qu'elle ne le fait, de brûler les étapes, ça se matérialise différemment mais le fond sonne familier. Ce qu'elle dit concernant son père lui fait un pincement au cœur, la renvoie à ses propres échecs, se figure le futur de son propre fils. Ca n'arrive pas assez vite, je peux le comprendre, mais vous avez le temps d'une vie pour que ça change, vous allez mettre ce temps à profit j'en suis persuadée. Elle s'identifie, les pères insaisissables, chacun à leur manière, elle connaît. C'est moins brouillon côté Shears, mais pas plus sain sous certain aspects. J'avais dans la trentaine quand j'ai eus la reconnaissance de mon père. Et ça valait le coup. Quant à partir... River soupire. Elle n'est pas à plaindre, elle est responsable, organisée, mais un peu d'insouciance ne lui ferait pas de mal. Honnêtement, tu n'es pas pressée face aux conneries que c'est de se gérer seule. Tu le fais déjà, je le sais, mais profite, quand tu travailleras tu pourras économiser, pas de loyer à donner, pas de factures à payer, pro-fite. Elle rit légèrement face à son propre conseil d'escroc avant d'être interrompue par une nouvelle réplique morose de l'adolescente. Ellie, je suis sûre que ça changerait tout. Il ne sait juste pas le montrer. Que de suppositions, bien qu'elle l'ai cerné durant leurs années d'amitié pour s'imaginer ne pas faire fausse route en affirmant cela. Ceci dit, si tu veux venir squatter de temps en temps, ma maison est tienne, d'accord ? Egoïstement, elle préfèrerait continuer de traîner cinq jours sur sept à Bayside plutôt que l'inverse, mais Ellie est la priorité. Vraiment.  
Après lui avoir refilé le Coca, River perd à nouveau ses doigts sur la tête brune de la jeune Epstein, ses tempes, elle s'improvise masseuse à ses heures apparemment. Et qu'est-ce que vous faites tout les deux ? Avec un sourire, à propos de Cosimo, dont Ellie parle l'air indolent, l'air d'une menteuse amoureuse, trahie par sa propre question que River lui retourne, taquine et intéressée, espérant que ce dit Cosimo ne soit pas un énième nid à ennuis.

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Message(#)#RELLIE 1 - When the party's over EmptyMar 6 Oct 2020 - 15:27


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Jack, son père. Un humain duquel elle devrait être très proche, mais avec qui ça reste quand même plutôt compliqué. Il n’a jamais été vraiment là, n’a jamais fait le minimum nécessaire lorsqu’ils habitaient toujours au Canada… Peut-être qu’en récupérant la garde exclusive de sa fille après avoir perdu sa femme il s’espérait pouvoir porter le titre de père comme sa femme n’a pas cessé de le lui demander… mais ça pouvait pas être si simple, ça ne le serait jamais. Ellie a gardé beaucoup de rancœur envers lui après toutes ces années, lui en fait voir de toutes les couleurs pendant que lui ne sait pas apprendre à s’affirmer… Au final, leur relation est au point mort depuis des années, c’est toujours la même chose… et ça commence indirectement par la fatiguer.

« M’ouais. » Les mots de River sont sages. River les pense, Ellie les boit sans penser qu’un jour, ça finira par changer. Elle se confie, Ellie. Elle lui donne ses futurs plans, c’est-à-dire pas grand-chose. Elle rêve de mettre les voiles, de passer le permis et de se tirer bien loin de Brisbane. Peut-être qu’elle retournera au Canada, elle en a bien envie, elle qui n’a pas vu sa terre de naissance depuis leur départ pour l’Australie… La pierre tombale de sa mère, ses grands-parents qui lui manquent atrocement, ses anciens copains d’école… Bien qu’elle se soit habituée à la vie à Brisbane, la plupart de ses repères figurent toujours dans sa ville de naissance, dans ces coins qu’elle serait toujours capable d’identifier sur une carte.

Elle a envie de soupirer Ellie quand, dans le canapé, elle la regarde et l’écoute lui raconter à quel point s’extirper, essayer de se lancer en pleine indépendance pourrait être compliqué. Dans la tête de l’adolescence, tout parait bien plus facile que ça en a l’air. « Je m’inquiète pas pour ça… Jack pourra payer mes premières factures. Je suis sûre qu'il serait même capable de me supplier de rester, alors... » qu’elle dit sans vraiment y voir l’ironie de son discours. S’émanciper pour toujours avoir besoin de son paternel…

L’adolescente s’allonge, vient poser sa tête sur les genoux de cette amie qui compte bien plus pour elle depuis que son père lui a demandé de venir la « surveiller » durant son absence. Un conseil qui les aura finalement rendues plus proches qu’elles ne l’étaient déjà. Elles parlent d’un ton apaisé, calme. Ellie fixe River, la tête posée sur ses deux genoux… elle l’observe. Elle et sa peau pâle, elle est sa crinière brune qui est venue s’emmêler devant ces yeux presque aveuglés. « Je l’sais, ça… puis c’est obligé que je vienne squatter. J’la kiffe, ta baraque. C’est super bien décoré, et y a toujours des jouets de Liberty qui trainent, j'trouve ça mignon. » Doudous, peluches, jouets et Legos qui te font un mal de chien quand tu marches dessus ; Ellie a retenu la leçon lors de sa dernière visite.

Elle glousse silencieusement en y repensant, apaisée par les doigts de la brune qui viennent lui masser les tempes. Elle l’adore, la maison de River. Ça pue le bonheur, la bonne humeur, l’amour… Quelque chose de bien différent de cette froideur qu’on ressent en passant le hall du domicile des Epstein. « Tu veux bien rester avec moi, ce soir ? On peut squatter le lit de mon père, j’te promets que j’te laisserai de la couverture. » Elle propose, elle promet d’un sourire angélique… cette promesse qu’elle ne tiendra probablement pas.

Les yeux fermés, elle profite de ce massage qu’elle lui prodigue, de ces doigts fins mais chauds qui s’affairent sur son front avant de glisser sur ses tempes… Elle est aux anges, Ellie. « On traine ensemble, c’est tout. » Si elle avait les yeux ouverts, elle les ferait rouler. Elle l’entend, le sourire de River. Elle sait ce à quoi elle pense, ce qu’ils pensent tous… mais il n’y a rien de plus que ce qu’ils font, que ce qu’ils sont. « On est meilleurs amis, River. » Elle se justifie en ricanant. « C’est le fils d’Elise, celle qui m’a ramené des pâtes, si tu t’souviens d’elle. » Elle est gentille, Elise. Elle est toujours dans vos pattes quand ils trainent chez les Williams, mais elle est sympa. « Il vient avec moi en soirée, parfois… mais il est plus sage qu’autre chose. Il me retient de faire des conneries, la plupart du temps. » De grosses conneries. De toucher à des trucs qu’il faut pas, de trainer avec des mecs pas fréquentables. « C’est un peu mon ange-gardien… comme toi. » Et bien plus, encore.

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Message(#)#RELLIE 1 - When the party's over EmptyJeu 12 Nov 2020 - 15:29


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Elle n’a pas l’air convaincue Ellie, quand elle se fend d’un simple “mouais” pour toute réponse, mais River voit le verre à moitié plein, chérit une des rares fois où l’adolescente ne s’enfonce pas dans la confrontation pour la beauté du jeu. Ca ne dure pas longtemps, mais c’était bon à prendre quand même. Elle a réponse à tout la jeune fille, ou presque, et la journaliste ne peut pas vraiment lui en vouloir, alors elle soupire à peine, tout en souriant, amusée par l’idée d’un Jack suppliant sa fille de rester, ce qui sera sans doute le cas, le moment venu. Elle tique cependant face aux plans de la jeune fille qui finalement ne diffèrent pas vraiment des plans des autres adolescents : tous veulent l’émancipation, sans en avoir à payer le prix. Est-ce vraiment la bonne soirée pour le lui faire comprendre ? Pour une fois River se ravise et décide que non, laissant Ellie dire ce qu’elle a à dire, car finalement, cette soirée n’existe que pour elle : pour ses choses qu’elle vit sans savoir à qui les partager, pour ces choses qui tournent mal parfois et qui la mène à faire appel à River. Alors cette dernière ne compte pas l’arrêter en si bon chemin, s’évite d’être rabat-joie, car seul le fast-food ne suffira pas à apaiser la jeune Epstein suite à la dispute violente qu’elle venait de vivre. Les deux femmes s’observent un temps, le visage d’Ellie qui mûrit un peu plus chaque jour reprend des couleurs enfantines quand elle pose sa tête sur les genoux de la trentenaire, et River observe simplement, comme pour graver ces rares réminiscences d’innocence dans sa mémoire. Merci. Répond-t-elle simplement avec un léger rire. Chacune idéalise le foyer de l’autre, chacune rêve secrètement, à sa manière, d’en faire partie. T’es bien la seule qui s’amuse de ces jouets envahissants. Plaisante légèrement River, touchée qu’une adolescente s’attache à un bambin, consciente qu’à son âge, River aurait détesté traîner avec un “mioche”.


Si tu me le promets alors… C’est juste pour la forme, River avait déjà prévu de rester dormir, mais que la demande vienne d’Ellie ne fait que l’enthousiasmer un peu plus. Oui je me souviens. Répond-t-elle seulement, moins douce, mais sans animosité, concernant Elise. L’idée que cette dernière soit plus présente dans leur vie, par sa présence ou celle de sa progéniture, l’attriste presque. Sans légitimité aucune, juste une possessivité nouvelle. Je vois, ça a l’air d’un type bien celui là alors. Non pas qu’elle se considère elle-même comme une femme bien, quoique les propos de la jeune fille tende à la conforter en ce sens, au moins une situation qu’elle n’aura pas foirée ni à regretter. Tu pourras toujours compter sur moi, sache le. C’est sa seule réponse quant aux dernières paroles de la petite brune. Une réponse bien censée et calme, rien à voir avec l’émoi intérieur que ressent River, car comme toujours elle a cette carapace glacée qui même quand elle se réchauffe, demeure, par automatisme.
Ca te dis d’aller au lit devant un film ? Après quoi, les deux loubardes filent dans la chambre du maître des lieux, s’enfoncent sous des tas de couettes, plaids et autres linges indéfinissables, comme une cabane informe sous laquelle se réchauffer, lance un film niais, s’installent, paisibles.

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:l:  :l:
@ellie epstein
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