| Une histoire d'ex (Isaac) |
| | (#)Dim 2 Aoû - 17:52 | |
| Love et Helena s’étaient rencontrées il y a quelques temps, à une journée de bénévolat ayant pour but de planter des arbres afin de préserver la planète. Elles avaient échangé quelques mots avant que la brunette ne soit abordée par son ex, Auden. Helena avait totalement perdu pied face à ces retrouvailles. La jeune femme aurait d’ailleurs aimé ne jamais revoir celui qui lui avait brisé le cœur il y a quelques années. Auden et Helena s’étaient fréquentés de 2012 à 2016. Quatre années de hauts et bas, de montagnes russes incessantes. Pour Auden, c’était sans doute une relation pas très sérieuse. Pour Helena, c’était sa plus longue relation, l’homme qui avait compté le plus, celui qu’elle avait le plus aimé. Son départ précipité avait anéanti la jeune femme, qui n’en avait jamais compris les raisons. Lors de leurs récentes retrouvailles, Auden avait fini par lui avouer qu’il avait toujours été amoureux d’une autre femme. Lui qui avait toujours été réticent à s’engager était d’ailleurs marié. Helena avait paniqué face à ces révélations, utilisé un autre bénévole comme faux petit ami, et s’était ridiculisée devant les autres participants, Love y compris. La jeune femme et Love s’étaient finalement recroisées quelques jours plus tard, par hasard, dans un restaurant dans lequel elles s’étaient toutes deux arrêtées pour déjeuner. Embarrassée par son comportement lors de la journée de bénévolat, Helena s’était excusée. Les jeunes femmes avaient finalement déjeuné ensemble, partageant des histoires sur leur passé, après avoir évacué le sujet d’Auden, de sa femme Ginny, et du coloc de Love, Isaac, l’ex de Ginny. Helena avait particulièrement apprécié s’ouvrir à Love, qui était très à l’écoute. Elles avaient d’ailleurs échangé leurs numéros et leurs adresses avant que leur pause déjeuner ne prenne fin. Depuis, la brunette avait essayé de recontacter Love à plusieurs reprises, en vain. Sa nouvelle copine semblait ne pas vouloir ou ne pas pouvoir répondre à ses appels. Helena s’était donc décidée à prendre le taureau par les cornes et à se rendre à l’appartement de Love. Alors qu’elle quittait le travail, Helena jeta un coup d’œil à sa montre : il était encore tôt. Elle avait encore le temps de se rendre chez Love pour lui proposer d’aller boire un verre. Helena resserra son manteau contre elle et prit le bus jusqu’à l’appartement de la fleuriste. Aux pieds de l’immeuble, elle eut la chance de croiser un habitant qui en sortait, lui permettant de monter dans les étages. Les talons de ses bottines claquaient dans les marches alors qu’elle gravissait les escaliers jusqu’à la porte de l’appartement de Love. Helena toqua une première fois, et patienta. A défaut de réponse, elle tapa un peu plus fort. « Love ? Ouvre ! C’est Helena ! Allez viens, je t’offre un verre ! Promis, on évitera d’évoquer mes ex cette fois, mais on peut parler des tiens ! » Helena fixait la porte, espérant voir son amie l’ouvrir d’un instant à l’autre. |
| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
grisy (s1) lancement ∆ love #4 ∆ grace #1 ∆ grace, greg, sienna ∆ week-end #1 ∆ grace #2 ∆ grace #3
(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4 ∆ grace #6 ∆ martin
(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Dim 2 Aoû - 22:58 | |
| Je revenais de ma première journée de travail depuis mon retour de Brisbane suite à ma participation à l'aventure Race of Australia. Il était vraiment étrange de se replonger dans ce train-train quotidien après avoir passé six semaines de riches et intensives émotions. Chaque journée ne se ressemblait absolument pas durant cette course et les sensations s'étaient toujours voulues puissantes. Esquinté, éreinté, mes nuits composaient de véritables saluts et mon estomac n'était que rarement rempli. Désormais, j'avais retrouvé mon confort et tout le calme que m'offrait ma vie dans la grande ville australienne et honnêtement, je me sentais un peu perdu.
Avant de reprendre le travail, j'avais vagabondé ça et là afin de discuter avec les amis que je n'avais pas vus ces dernières semaines. L'un de mes meilleurs amis, Josh, avait d'ailleurs vécu la naissance de sa petite fille, Maia, pendant que j'évitais de périr écrabouillé par des chameaux éborgnés. Il était extrêmement complexe de tenir ma langue et ne dévoiler aucun indice sur l'épopée à laquelle j'avais participée avant que celle-ci ne soit diffusée en septembre prochain, mais jusqu'ici, j'y étais parvenu. Et honnêtement, retrouver le rythme soutenu du travail en qualité d'infirmier d'un service d'urgences m'aidait à reprendre ma routine.
Tout en sortant de la douche, j'entendais des coups contre la porte de mon domicile. Nouant une serviette autour de ma taille, une voix féminine me parvint : « Love ? Ouvre ! C’est Helena ! Allez viens, je t’offre un verre ! Promis, on évitera d’évoquer mes ex cette fois, mais on peut parler des tiens ! » Je fronçais les sourcils avant de rire doucement. Je me demandais si cette Helena était celle dont m'avait parlé Love. Dans tous les cas, malheureusement, la visiteuse ne pourrait guère converser avec sa nouvelle amie, celle-ci étant hospitalisée. J'enfilais rapidement un sous-vêtement ainsi qu'une paire de pantalon et ouvrais la porte à la brune, torse nu, cheveux mouillés.
Helena ne se trouvait toutefois pas sur le perron de la porte lorsque je faisais glisser celle-ci contre ses gonds. Je soupçonnais qu'elle ait déduit que Love était absente et s'apprêtait à revenir sur ses pas. Je l'appelais : « Helena ? » Je m'avançais un peu de sorte à entrer dans son champs de vision. « Je suis désolé, Love n'est pas là. » Et j'ignorais quand elle serait de retour... « Mais si tu veux, j'peux t'en offrir un, de verre ? » Je proposais gentiment, en dédommagement de son déplacement. « Je m'appelle Isy, » je précisais poliment. |
| | | | (#)Mer 5 Aoû - 10:50 | |
| La jeune femme s’apprêtait à reprendre les escaliers pour quitter l’immeuble de Love. Celle-ci n’avait pas répondu, alors qu’Helena avait patienté quelques minutes. Elle avait même essayé de la rappeler sur son portable en même temps, en vain. La brunette était en haut des marches, prête à descendre, lorsqu’une voix masculine l’interpella par son prénom. « Helena ? » La jeune femme se retourna, surprise. Au bout du couloir, un homme la regardait. Il était torse nu, avait les cheveux mouillés, et était beau comme un Dieu. Helena en fut toute perturbée, ne s’attendant pas à voir un homme ce soir, encore moins … comme ça. * Putain de merde*, pensa-t-elle. La brunette, muette, fit quelques pas pour se rapprocher de l’inconnu, qui reprit la parole. « Je suis désolée, Love n’est pas là. Mais si tu veux, j’peux t’en offrir un, de verre ? » Le rouge était monté aux joues d’Helena, visiblement trop sensible au charme de celui qui l’accueillait. Elle dut se forcer à fermer la bouche, se rendant soudain compte qu’elle devait avoir l’air d’une cruche. Elle n’avait d’ailleurs pas encore prononcé un mot, interdite, essayant de connecter ses neurones. Elle se souvint soudain de la raison de sa visite : Love. Encore une fois, c’était un coup manqué pour Helena, qui loupait sa nouvelle amie. Sa déception était évidente, mais la jeune femme tenta de la masquer. Le beau brun reprit alors la parole en précisant. « Je m’appelle Isy. » Helena réfléchit, et réfléchit encore. Isy ? Etait-ce le petit copain de Love ? Il avait semblé à Helena pourtant qu’elle était célibataire … Soudain, elle percuta. Elle sourit au jeune homme, reprenant un peu de constance. « Oui, Isaac, le coloc infirmier, c’est ça ? C’est toi qui t’es fait larguer par Ginny comme une merde, de la même manière qu’Auden m’a laissé tomber comme une vieille chaussette, non ? » La brunette n’y allait pas par quatre chemins. Elle était directe, comme à son habitude, et pas dotée de beaucoup de tact. C’était sans doute une des raisons qui avaient fait que sa relation avec Auden avait été un échec, outre le fait qu’il en aimait une autre : Auden était à prendre avec des pincettes, toujours. Chaque mot, chaque action, devait être pesé, pensé, analysé. Mais Helena, elle, était spontanée. Elle adressa un sourire empli de malice à Isaac, plongeant son regard bleuté dans celui de son hôte. « Je pense en effet que je vais avoir besoin d’un verre. » Elle pénétra dans l’appartement alors qu’Isaac s’effaçait, observant les lieux avec curiosité. « Alors c’est ici que Love et toi habitez ?! C’est ton appartement que Love squatte, en réalité, c’est ça ? C’est très joli, en tout cas. » |
| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
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(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
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(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Mer 5 Aoû - 19:25 | |
| Je retenais à la volée Helena qui s'était déjà engagée pour se distancer de mon domicile. Ma voix parvint néanmoins à obtenir son attention et après quelques paroles, la jeune femme revient sur ses pas afin de se tenir devant moi. Je lui expliquais que Love était absente mais l'invitait tout de même à prendre un verre, question que la brune n'ait pas effectué ce déplacement pour rien. Cependant, à mesure de mes paroles, je remarquais le rouge s’immiscer sur le minois de mon interlocutrice et je redoutais derechef la mettre mal à l'aise, un sentiment de culpabilité m'étreignant de manière exponentielle. Après m'être présenté, la trentenaire sembla réfléchir quelques secondes avant de m'offrir un sourire et exposer le dossier qu'elle contenait sur ma personne : « Oui, Isaac, le coloc infirmier, c’est ça ? C’est toi qui t’es fait larguer par Ginny comme une merde, de la même manière qu’Auden m’a laissé tomber comme une vieille chaussette, non ? » Surpris, je demeurais perplexe et abasourdi une bonne minute en considérant Helena avec des yeux ronds comme des soucoupes. Alors, pour ce franc parler, elle méritait un certain trophée. Personne de mon entourage n'avait osé me parler de manière si direct de Ginny et Auden, mais mes amis avaient conscience, contrairement à la jeune femme, de la mesure avec laquelle ma séparation m'avait heurté et me blessait encore. « Euh... » Ahuri, je dus me prendre à deux fois avant d'approuver cette description malgré tout très juste : « Oui, c'est ça. Enfin, j'imagine. Enfin, oui. » Je n'avais pas été présent dans la relation entre la brune et Auden, mais je n'avais pas mon mot à dire sur sa rupture non plus et je ne comptais pas défendre le garçon. « Je pense en effet que je vais avoir besoin d’un verre, » m'annonce celle qui restait en revanche pour moi, une inconnue. Je savais que Love fréquentait une Helena, mais ma connaissance de la personne s'arrêtait là. En tout cas, elles devaient être assez proches pour qu'elle vienne la chercher chez elle et en sache autant sur mon cas. Un rire nerveux fila entre mes lippes et je me distançais de sorte à la laisser entrer.
« Alors c’est ici que Love et toi habitez ?! C’est ton appartement que Love squatte, en réalité, c’est ça ? C’est très joli, en tout cas. » « Merci, » je répondais avec reconnaissance tout en refermant la porte derrière nous. « C'est ça. En fait, quand Love avait besoin d'un logement, je lui ai proposé d'emménager chez moi. J'avais encore de la place. Ma sœur aussi vit ici. Et Azrael, » je démontrais le chat roux qui se frottait déjà aux jambes de la nouvelle venue. « Mets-toi à l'aise, je reviens d'ici deux petites minutes, » je grimpais les marches quatre à quatre afin d'aller récupérer un t-shirt que j'enfilais promptement avant de redescendre dans le séjour. Pas que j'étais spécialement pudique, mais j'étais soucieux de ne pas embarrasser Helena. « Tu veux boire quoi ? » Je questionnais, suggérant : « J'ai un peu de tout... Bière, vin, vodka, whiskey, martini, gin, rum... Ou eau, jus, café, thé... Tu prends quoi d'habitude ? » Je me postais près du buffet, prêt à la servir.
Je considérais par la suite Helena, de nombreuses questions me brûlant les lèvres suite à la présentation qu'elle avait faite de moi qui révélait que nous étions liés par nos ex. « Tu... » Je débutais, redoutant néanmoins remuer un quelconque couteau dans une plaie. Toutefois, Helena en avait parlé si naturellement que peut-être que nous pouvions en discuter librement ? « Comment est-ce que tu connais Ginny ? » Mon cœur se pinça indéniablement en prononçant son prénom à voix haute. Cela faisait des semaines maintenant que je n'avais plus aucun rapport avec la jeune maman, j'ignorais si elle allait bien, si elle s'était remise totalement de la fausse couche de notre enfant quand pas un jour se passait sans que j'y songeais, si elle était à Brisbane ou continuait de faire le tour du monde avec Auden... Il s'agissait de réflexions inavouées que j'entretenais bon gré mal gré, souffrant encore de cette séparation en silence. |
| | | | (#)Jeu 6 Aoû - 9:16 | |
| Helena était déjà un peu plus à l’aise maintenant qu’elle avait compris qui était son interlocuteur, et s’était souvenue des confidences de Love. Elle n’y alla pas par quatre chemins, comme à son habitude, et déballa spontanément à Isaac ce qu’elle savait de lui. Pas pour le blessé, pas du tout, mais pour souligner leurs points communs. Helena s’était confiée à Love sur sa relation avec Auden et sa rupture, des éléments clés de sa vie qui, malgré elle, la faisaient toujours souffrir plus de quatre ans après. Sa nouvelle amie lui avait indiqué ne pas connaître Auden, mais avoir beaucoup entendu parler de Ginny par son colocataire, qui avait lui-même eu le cœur brisé par celle-ci. Ainsi, non seulement ils avaient fréquenté des personnes qui formaient aujourd’hui un couple, mais Isaac comme Helena semblaient avoir beaucoup souffert de leur rupture respective. La jeune femme pénétra dans l’appartement alors qu’Isaac s’effaçait pour la laisser passer. Elle observa les lieux, qui était élégamment décorés et faisaient ressortir une impression de chaleur. Le jeune homme confirma qu’il s’agissait initialement de son appartement. « C’est ça. En fait, quand Love avait besoin d’un logement, je lui ai proposé d’emménager chez moi. J’avais encore de la place. Ma sœur vit aussi ici. Et Azrael. » Helena sourit en s’accroupissant pour caresser le chat roux qui lui souhaitait la bienvenue. Elle le gratouilla derrière les oreilles. « Salut toi ! Tu es magnifique. » La jeune femme reporta son attention sur Isaac, tout en continuant à caresser le chat. « C’est gentil à toi d’accueillir des gens. Je crois que j’apprécierais de vivre en colocation. Je vis plus ou moins seule depuis … 2009 maintenant, et toujours dans le même appartement. Je crois qu’il a été témoin de trop de choses pour que je puisse continuer à y vivre encore longtemps. » Helena eut un sourire triste, se concentrant sur le chat pour ne pas relever les yeux vers son hôte. « Mets-toi à l’aise, je reviens d’ici deux petits minutes. » La jeune femme se releva et en profita pour ôter son manteau, dévoilant une petite robe hivernale moulante jusqu’à la taille puis beaucoup plus évasée en bas, noire et grise. Lorsqu’Isaac redescendit, elle avait le chat dans les bras. Helena lui sourit. « Il n’est pas farouche ! » Elle observa le jeune homme : il avait passé un T-Shirt. Elle fut partagée entre la déception de ne plus pouvoir l’observer à la dérobée, et le soulagement de pouvoir lui parler sans être si gênée et attirée par son corps. Elle toussota et opta pour le soulagement, pour l’instant du moins. « Tu veux boire quoi ? J’ai un peu de tout … Bière, vin, vodka, whisky, martini, gin, rhum … Ou eau, jus, café, thé … Tu prends quoi d’habitude ? » Helena ne put s’empêcher de rire. « Tant de choix ! Tu as pensé à te reconvertir en barman ? Hum … Vin blanc ? Moelleux ? Si tu en as au frais. » Isaac la considéra un long moment, faisant à nouveau rougir Helena. « Tu … Comment est-ce que tu connais Ginny ? » La question fit mal, mais elle était légitime. Après tout, c’était elle qui avait mis le sujet sur le tapis. Helena ferma un instant les yeux, comme si Isaac avait attrapé son cœur dans sa poitrine et le serrait très fort dans son poing. Elle rouvrit finalement les yeux. « Finalement, je crois que je vais avoir besoin de quelque chose de plus fort si on s’engage sur ce terrain … Vodka ? Dans ma famille, c’est ce qu’on boit en règle générale. Nos origines roumaines, sans aucun doute. » Elle soupira, un instant hésitante. Elle se mordilla la lèvre, ne sachant par où commencer, alors que les souvenirs l’assaillaient de toute part. « Je ne la connais pas. Je l’ai sans doute croisé quand Love et moi on s’est rencontrées, à la journée de bénévolat pour planter des arbres. Elle était là, c’est évident, puisque c’est pour elle qu’Auden était là. Mais je ne sais pas qui c’est. Si je l’avais en face de moi, je ne saurai pas la reconnaître. Tout ce que je sais d’elle, c’est qu’elle est mariée à Auden, celui qui n’avait jamais réellement voulu s’engager avec moi, qui disait même ne pas vouloir s’engager ! Pendant nos quatre années ensemble, il n’a jamais voulu reconnaître qu’on était ensemble … un couple quoi. Je sais qu’Auden était amoureux d’elle quand il était avec moi … » Le regard d’Helena s’emplit de larmes, agité comme un océan en pleine tempête. Elle inspira un grand coup. « Et je sais juste qu’elle t’a fait beaucoup souffrir, selon Love. Sans détails complémentaires, elle ne s’est évidemment pas étendue sur ta vie privée. Je pense juste que … je ne sais pas … elle n’a ptet pas autant envie de lui faire la peau que moi, mais pas loin, j’ai l’impression. » La tristesse et la douleur d’Helena était perceptible, alors qu’elle essayait d’esquisser un faible sourire. |
| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
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(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
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(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Dim 9 Aoû - 22:11 | |
| Je découvrais rapidement que la personne que j'avais retenue proche de ma demeure possédait un franc-parler. Je l'invitais à pénétrer mon domicile et lui expliquais qu'il s'agissait bien de ma propriété au sein de laquelle j'avais convié Love à rester le temps nécessaire. J'avais également soumis la même proposition à Oakley qui s'était trouvée dans des circonstances réellement dangereuses et délicates et j'étais vraiment rassuré comme ravi de partager mon quotidien avec les deux jeunes femmes ainsi qu'être capable de garder un œil protecteur sur elles.
Un sourire tendre naquit sur mes lippes en observant le comportement affectueux de Helena vis-à-vis de mon chat. J'avais toujours estimé que les animaux détectaient les bonnes personnes, tout comme les individus n'hésitant pas à les dorloter étaient par définition des êtres altruistes et dotés de bonté. Je suggérais à la brune de se mettre à l'aise et me faufilais à l'étage de sorte à enfiler un t-shirt et annihiler toutes sources d'embarras. « Il n’est pas farouche ! » Je ris doucement, constatant Azrael dans les bras de l'australienne. « Non, et je crois qu'ils est aux anges présentement. Tu as des animaux ? En tout cas, tu as le chic avec lui ! » Je caressais doucement la tête rouquine avant de m'orienter vers les buffets, offrant un rafraîchissement à mon interlocutrice et listant toutes les options possibles me passant en mémoire du contenu de mes placards. « Tant de choix ! Tu as pensé à te reconvertir en barman ? Hum … Vin blanc ? Moelleux ? Si tu en as au frais. » Je ris doucement et acquiesçais, considérant toutefois longuement Helena, intriguée par ses précédents mots concernant Ginny. Par déduction, Love avait révélé certaines informations sur mon cas, mais la trentenaire paraissait aussi connaître au moins de nom mon ex.
En réponse, la jeune femme ferma les yeux et spontanément, je regrettais amèrement ma question. Manifestement, j'avais heurté ma compagnie et j'aurais dû faire preuve davantage de tact. Je m'apprêtais à m'excuser, la culpabilité croissant promptement en mon être, et retirais mes derniers propos quand Helena prit la parole : « Finalement, je crois que je vais avoir besoin de quelque chose de plus fort si on s’engage sur ce terrain … Vodka ? Dans ma famille, c’est ce qu’on boit en règle générale. Nos origines roumaines, sans aucun doute. » « Ha oui, tu as des origines roumaines ? » Je tentais de me rattraper en orientant la conversation sur un sujet d'apparence neutre. J'entendais la jeune femme soupirer en lui sortant la bouteille de vodka et bien vite, elle répondit longuement à mon interrogation.
« Je ne la connais pas. Je l’ai sans doute croisé quand Love et moi on s’est rencontrées, à la journée de bénévolat pour planter des arbres. Elle était là, c’est évident, puisque c’est pour elle qu’Auden était là. Mais je ne sais pas qui c’est. Si je l’avais en face de moi, je ne saurai pas la reconnaître. Tout ce que je sais d’elle, c’est qu’elle est mariée à Auden - » Je me figeais sur place et le verre que je tenais entre mes mains vient s'abattre sans merci contre le carrelage de la cuisine. Je constatais quelques secondes les dégâts avant de réagir, le choc intense saisissant sans ménagement aucun mon organisme, tandis que mon interlocutrice poursuivait : « - celui qui n’avait jamais réellement voulu s’engager avec moi, qui disait même ne pas vouloir s’engager ! Pendant nos quatre années ensemble, il n’a jamais voulu reconnaître qu’on était ensemble … un couple quoi. Je sais qu’Auden était amoureux d’elle quand il était avec moi … » Je me penchais afin de récupérer les morceaux, les mains tremblantes malgré moi. Je percevais également l'émotion faire vibrer la voix de ma compagnie et regrettais exponentiellement le prix de ma curiosité survenue il y avait quelques minutes. « Et je sais juste qu’elle t’a fait beaucoup souffrir, selon Love. Sans détails complémentaires, elle ne s’est évidemment pas étendue sur ta vie privée. Je pense juste que … je ne sais pas … elle n’a ptet pas autant envie de lui faire la peau que moi, mais pas loin, j’ai l’impression. » Un rire nerveux fila entre mes lippes tandis que je disposais du verre cassé dans ma poubelle et sortais le balai.
« Je suis sincèrement désolé... J'aurais pas dû te poser cette question. Je ne voulais pas te rendre émotive ou te rappeler de mauvais souvenirs. J'aurais pas dû... » Je m'excusais honnêtement, culpabilisant. J'inspirais profondément et nettoyais mon dégât, le cœur en berne. J'étais prodigieusement anéanti par le fait que Ginny avait épousé Auden si peu de temps après notre séparation, si peu de temps après qu'elle m'eût assuré qu'il n'y avait rien de sentimental entre eux, si peu de temps suivant son discours allant à l'encontre d'un tel événement considérant son passé avec Bailey. J'étais courroucé que la jeune femme se soit autant voilée la face ou se soit autant jouée de moi, quand de toute évidence, j'avais vu clair dans la valse qu'elle embrasait avec le Williams. J'étais peiné qu'il lui fût si aisé de gommer notre histoire pour s'élancer dans sa romance avec Auden, quand moi-même, je n'étais parvenu à tirer totalement un trait sur notre relation et ce qu'il en incombait. Quand bien même je ne désirais plus la McGrath dans ma vie, il demeurait indéniable qu'elle y ait laissé d'indélébiles traces. « Tu la prends avec quoi, ta vodka ? » Je questionnais, la voix brisée, la mine déconfite. Nos deux boissons servies, je m'installais en face de la brune, état de choc perdurant.
« Je suis complètement abasourdi par ce que tu viens de me dire, je t'avoue. Je comprends pas comment... C'est possible. » Comment pouvait-on passer quatre ans avec une même personne sans réaliser qu'elle n'était pas la bonne ? Comment pouvait-on s'entêter à être en couple avec quelqu'un et lui faire souffrir quand les sentiments n'étaient pas réciproques ? Comment pouvait-on manquer d'honnêteté et faire souffrir ainsi ? Étais-je trop manichéen et manquais-je trop d'expérience ? Avais-je le droit de juger ainsi, sans connaître réellement ? Jamais je n'avais accepté m'engager avec quelqu'un pour qui je ne vouais pas de sincères et ardents sentiments, alors, comment Ginny et Auden en avaient-ils étaient capables avec nous ? Pensaient-ils sincèrement finir par nous aimer à juste titre ? Nous avaient-ils aimé temporairement ? Pensaient-ils vraiment qu'ils nous aimaient ? « C'est terrible ce que tu as vécu durant quatre ans, Helena. Je suis vraiment désolé pour toi, » je prononçais avec compassion et une forte dose d'horreur. « Ginny... » Je commençais, désireux de me confier à la brune, comme si je lui devais des bribes de mon cœur comme elle m'avait précédemment exposé le sien. Cependant, je n'étais pas muni du même franc-parler que la jeune femme et les termes me manquaient cruellement à poursuivre ma phrase. Je soupirais doucement, trempant mes lèvres dans mon verre d'alcool.
« Je sais pas trop ce que j'étais, pour Ginny. Je crois que je l'ai beaucoup trop aimée quand elle, n'a jamais été vraiment capable de le faire. Ou du moins, pas dans la même mesure. » Je me souvenais la distance si précieusement entretenue par ses soins, les montagnes d'oreillers dans le lit, les journées passées séparées plutôt qu'ensemble, les maintes et vaines tentatives de ma part pour que nous nous rapprochions. Je me rappelais ce fichu, honteux, risible, calendrier de l'avent que je lui avais confectionné en y mettant tant de cœur quand ses SMS ne semblaient me dépeindre que son désamour et désintérêt. La nouvelle de la grossesse me brisait encore l'âme, comme le fait qu'elle m'ait laissée dans l'attente et l'appréhension afin de célébrer les fêtes de fin d'années avec Auden en Europe plutôt que moi. Ginny m'avait démoli, accablé, manipulé, trahi, menti et tant frustré. Aujourd'hui, je vouais un cocktail explosif de sentiments à son égard composé de remord, tristesse, colère, désarroi et déception. Son comportement m'échappait et vraiment, je ne désirais même plus essayer de l'assimiler. Elle ne méritait présentement pas d'investissement de ma part, à mon sens, elle m'avait bien trop dérobé pour que je puisse lui vouer quelconque élément supplémentaire de mon plein gré. |
| | | | (#)Mer 12 Aoû - 21:15 | |
| Isaac redescendit après avoir enfilé un T-shirt, et caressa la tête de son chat blotti dans les bras d’Helena. « Non, et je crois qu’il est aux anges présentement. Tu as des animaux ? En tout cas, tu as le chic avec lui ! » Helena sourit à reposant le chat. « Non, pas d’animaux chez moi. Je ne suis pas suffisamment présente dans mon appartement pour qu’un animal s’y sente bien, je pense. Mais j’aime beaucoup les animaux, oui ! » Questionnée sur Ginny, Helena ferma un instant les yeux, redoutant de faire remonter de douloureux souvenirs à la surface. Elle préféra rejeter le vin blanc et opter pour quelque chose de plus fort, de la vodka, en accusant maladroitement ses origines roumaines. « Mes parents sont roumains, oui. Mais mon frère, ma sœur et moi sommes nés à ici, à Brisbane, et n’en avons jamais bougé ! Mon père tenait un stand d’auto-tamponneuse à la fête foraine. C’est maintenant mon frère Dimitri qui le gère. » Décidément, la brune se confiait rapidement. C’était à la fois dans sa nature, mais elle sentait également qu’elle pouvait se fier à son hôte. Elle s’ouvrit donc sur Ginny pour répondre à la question d’Isaac, ou plutôt sur Auden, puisqu’elle ne connaissait pas la jeune femme. Alors qu’elle évoquait le fait que Ginny et Auden étaient mariés, son hôte laissa tomber le verre qu’il était en train de remplir. Concentrée sur son récit, revenue plusieurs années en arrière, elle mit un instant à réagir. Isaac était en train de balayer la cuisine et de s’excuser quand Helena sembla revenir dans le présent. Elle se leva et rejoignit le jeune homme. « Je suis sincèrement désolée, je ne voulais pas … Je pensais que tu étais au courant. Il me semblait en avoir discuté avec Love lorsque nous avions déjeuné ensemble … Je ne sais plus, peut-être pas … Bref, je suis sincèrement désolée, je ne voulais pas te faire de la peine, ou balancer cela comme ça … » La jeune femme s’agenouilla pour ramasser quelques morceaux de verre, et évidemment, se coupa. « Aoutch ! » Elle observa sa main en s’excusant. « Mince, décidément, je n’en loupe pas une … » Une fois cet épisode de la coupure passée, la conversation reprit son cours, Isaac questionnant Helena sur la vodka. « Juste quelques glaçons. Pure. C’est comme ça qu’elle se doit d’être en ces circonstances. » Ils retournèrent au salon avec leurs verres. Isaac semblait déstabilisé par les confessions d’Helena. Celle-ci lui adressa un sourire triste. « Auden a été la plus longue, la plus merveilleuse et la plus destructrice relation de ma vie. Il faut comprendre qu’Auden est quelqu’un de … particulier. Il est très solitaire, il vit dans sa bulle, rien ni personne ne l’intéresse. C’est quelqu’un de très égoïste. Alors, quand il s’intéresse à toi, tu as l’impression d’être la personne la plus importante au monde. Quand il te dessine, tu es la plus belle femme au monde. Quand il dit qu’il ne veut pas vivre chez toi, mais que tout dans ta cuisine lui appartient ou presque, et qu’il n’est pas rentré chez lui depuis 15 jours, chaque nuit supplémentaire est une victoire. C’était merveilleux, dans ces moments-là, j’étais heureuse, et plus que tout, amoureuse. Mais il y a le revers de la médaille. Il refusait de s’engager, refusait de nous considérer comme un couple. Il n’a jamais voulu qu’on se tienne la main en public ou qu’on s’embrasse. Il m’a coupé des miens, parce qu’ils n’étaient pas assez bien pour moi, soi-disant. Il m’a volé tout mon temps, tout mon oxygène, et je ne vivais que par lui. » Helena laisse échapper un petit rire. « Et pourtant, ce sont les bons moments que je retiens. Et si demain, Auden débarquait et me disait qu’il n’aime que moi, je crois que je plaquerais tout pour lui. » La jeune femme plonge son regard océan empli de larmes dans celui d’Isaac. « Triste et pathétique, n’est-ce pas ? » Helena écouta ensuite attentivement les confessions d’Isaac, beaucoup plus retenues et mesurées. Sa douleur était cependant toujours palpable également. « Votre histoire a duré longtemps ? A quand remonte votre rupture ? » La jeune femme était curieuse. Elle ne le forcerait pas à parler, mais débordait de questions. |
| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
grisy (s1) lancement ∆ love #4 ∆ grace #1 ∆ grace, greg, sienna ∆ week-end #1 ∆ grace #2 ∆ grace #3
(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4 ∆ grace #6 ∆ martin
(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Sam 19 Déc - 20:15 | |
| A mon retour dans la cuisine auprès de Helena, je remarque que cette dernière a déjà apprivoisé mon compagnon à quatre pattes. Cette image me fait sourire et j'interprète cette subite affection que dédie mon chat à la jeune femme comme une confirmation que la brune est une bonne personne. En effet, je suis intimement convaincu que les animaux jaugent instinctivement les êtres peu recommandables, comme ils possèdent une aptitude particulière pour anticiper le danger. Curieux, j'interroge la trentenaire si elle a des animaux de compagnie chez elle. « Non, pas d’animaux chez moi. Je ne suis pas suffisamment présente dans mon appartement pour qu’un animal s’y sente bien, je pense. Mais j’aime beaucoup les animaux, oui ! » Je continue de sourire à mon interlocutrice et interroge, intrigué : « Tu as un métier très prenant ? »
La venue d'Azrael n'était pas programmée. Le chaton s'était invité chez moi sans prévenir, se faufilant par une fenêtre ouverte en recherche de vivres et de réconfort. J'avais durant quelques semaines recherché son propriétaire, pour finalement adopter entièrement l'animal. Même si mon rythme de vie était plutôt effréné, entre mes activités bénévoles et ma profession, le matou ne paraissait pas trop m'en tenir rigueur, surtout que Love et Oakley demeuraient également chez moi.
Un autre sujet me titille sans merci : la connaissance de mon invitée sur Ginny. Bien vite, je remarque que j'ai touché une corde extrêmement sensible et un sentiment de culpabilité m'envahit sans vergogne, tant que je tente de dévier la conversation sur les origines de la jeune femme qui m'explique la présence d'une affaire familiale d'auto-tamponneuses au sein d'une fête foraine, désormais gérée par son frère. « Tu dois être une pro en auto-tamponneuse, alors, » je soupçonne avec malice.
Helena relève le voile mystérieux sur sa connaissance de mon ex, qui s'avère en réalité reposer sur une histoire romantique qu'elle entretenait avec Auden. A mesure de son récit, une curiosité malsaine me happe : j'ai conscience que ce qu'elle me dévoile nous heurte sans merci, mais je ne peux l'interrompre, une partie de moi désirant égoïstement et ardemment découvrir ces éléments. A l'annonce du mariage de la McGrath, je laisse glisser mon verre de ma main qui se réduit fatalement en multiples bris, exposant le coup que me porte cette union. Je déglutis difficilement et entreprends de nettoyer le dégât, m'excusant au passage avant d'être rejoint par mon invitée. « Je suis sincèrement désolée, je ne voulais pas… Je pensais que tu étais au courant. Il me semblait en avoir discuté avec Love lorsque nous avions déjeuné ensemble… Je ne sais plus, peut-être pas… Bref, je suis sincèrement désolée, je ne voulais pas te faire de la peine, ou balancer cela comme ça… » Je hoche la tête en signe de dénégation, assurant : « Ne t'en fais pas, ce n'est pas de ta faute. » Elle n'était que la messagère de cet événement et je poursuivais mes excuses quant au fait que je n'aurais pas dû lui poser cette question et par conséquent, remuer le couteau dans une plaie de la jeune femme. Je posais mon regard alerte sur sa main lorsqu'elle émettait un petit cri de douleur « Ca va ? » je demandais, inquiet. Je jetais les morceaux tranchants que j'avais récupérés avant de me munir de désinfectant et d'un pansement. Je saisissais doucement la main blessée de la jeune femme et nettoyais aussi précautionneusement que délicatement sa plaie. « Décidément, ta venue ici ne t'aura pas laissée indemne... » Je commentais, m'essayant à une touche d'humour avant d'apposer le pansement sur la main d'Helena et m'enquérir sur la boisson qu'elle souhaitait.
« Juste quelques glaçons. Pure. C’est comme ça qu’elle se doit d’être en ces circonstances. » Un rire nerveux fila entre mes lippes et je m'exécutais à produire cette commande. Puis, nous quittâmes la cuisine pour nous installer au salon. La mine déconfite, je demeurais en état de choc face aux révélations de l'australienne. « Auden a été la plus longue, la plus merveilleuse et la plus destructrice relation de ma vie. Il faut comprendre qu’Auden est quelqu’un de… particulier. Il est très solitaire, il vit dans sa bulle, rien ni personne ne l’intéresse. C’est quelqu’un de très égoïste. Alors, quand il s’intéresse à toi, tu as l’impression d’être la personne la plus importante au monde. Quand il te dessine, tu es la plus belle femme au monde. Quand il dit qu’il ne veut pas vivre chez toi, mais que tout dans ta cuisine lui appartient ou presque, et qu’il n’est pas rentré chez lui depuis 15 jours, chaque nuit supplémentaire est une victoire. C’était merveilleux, dans ces moments-là, j’étais heureuse, et plus que tout, amoureuse. Mais il y a le revers de la médaille. Il refusait de s’engager, refusait de nous considérer comme un couple. Il n’a jamais voulu qu’on se tienne la main en public ou qu’on s’embrasse. Il m’a coupé des miens, parce qu’ils n’étaient pas assez bien pour moi, soi-disant. Il m’a volé tout mon temps, tout mon oxygène, et je ne vivais que par lui. » J'écoutais avec attention les confidences d'Helena, ma désolation face à son passé exponentielle à mesure de son discours. J'étais touché par le parcours qu'avait traversé la trentenaire, cette relation qui, à mesure de ses propos, m'apparaissait comme toxique. Auden avait apparemment coupé Helena de son monde pour finalement la détruire et jouer avec son cœur. J'étais incapable de juger le Williams sur ses agissements, n'ayant ni son son de cloche et ne le connaissant pas assez pour cela, mais je compatissais fortement avec la brune, si bien que je posais une main réconfortante sur la sienne. « Et pourtant, ce sont les bons moments que je retiens. Et si demain, Auden débarquait et me disait qu’il n’aime que moi, je crois que je plaquerais tout pour lui. Triste et pathétique, n’est-ce pas ? » Je baissais les yeux et réfléchissais quelques secondes, encaissant toute cette charge émotionnelle que m'avait décrite mon interlocutrice. « Je ne pense pas que ce soit triste et pathétique. Ca révèle plutôt le fait que tu aies un grand cœur. » Bien que si j'étais proche de mon invitée, je ne souhaiterais assurément pas qu'elle se remette en couple avec Auden vu leur passé, question de la protéger et de la préserver. J'étais plutôt persuadé que la personne qui était la sienne l'attendait pour qu'ils rédigent ensemble leur juste histoire. « Parfois, la vie nous refuse ce qu'on souhaite de tout notre cœur parce que quelque chose de mieux nous attend. C'est très dur à encaisser sur le coup, mais le plus beau reste alors à venir. » Je prononçais, menant pour ma part mon existence sur cette amère certitude.
Je prenais une gorgée de ma boisson avant de me confier sur ma relation avec Ginny. J'avais compris, au fil des semaines, que l'artiste n'avait jamais su m'aimer comme je l'aimais. Peut-être ne m'avait-elle jamais réellement aimé, peut-être que ses sentiments n'étaient dédiés qu'à Auden qui serait purement son âme sœur. Je n'avais composé qu'une étape dans son récit, un chapitre désormais clos auquel je refusais toute forme d'annexe, contrairement à Helena qui était prête à donner une seconde chance à un couple avec Auden. Timoré, je lui expliquais que les tambours de nos cœurs étaient discordants entre mon ex et moi. « Votre histoire a duré longtemps ? A quand remonte votre rupture ? » « Presque deux ans, je la connaissais depuis trois ans avant ça. On a rompu en début de cette année. » Je marquais une pause, ingurgitant une nouvelle dose d'alcool. « J'ai longtemps été très en colère contre Ginny. J'attendais d'elle qu'elle soit honnête, qu'elle ne me mène pas en bateau, qu'elle ne me mente pas pendant des mois. J'ai toujours accepté qu'elle me quitte pour Auden, mais j'aurais aimé qu'elle soit sincère sur le fait que c'était lui qu'elle aimait, et pas moi. » Peut-être se voilait-elle la face elle-même, toutefois. Peut-être n'était-ce seulement mon orgueil blessé qui parlait. « Mais je sais qu'avec le temps, je tirerai du positif de cette relation, même si encore aujourd'hui, elle ne représente pour moi que de la souffrance et des regrets. Contrairement à toi, jamais je ne pourrais me remettre en couple avec elle si elle réapparaissait dans ma vie et m'annonçait qu'elle n'aimerait que moi. Je redoute même qu'elle le fasse, pour être totalement franc. Je veux juste plus jamais la voir et suis incapable de lui faire confiance sur quoi que ce soit. » Ce qui n'était pas chose aisée lorsqu'on travaille dans un hôpital et que l'on vit dans la même ville. Aussi grand Brisbane puisse-t-il être, il n'en demeure que notre monde est étonnement petit. « Je voulais la demander en mariage, » je lance avec un petit rire nerveux, sans joie, expliquant par la même occasion ma réaction en apprenant qu'elle était désormais l'épouse d'Auden. « J'avais fait un calendrier de l'avent. Chaque jour correspondait à un petit cadeau. Le 25 devait être la bague, que j'avais dissimulé dans un collier avec le cœur dans le jeu Zelda. Parce qu'à mes yeux, elle m'avait redonné le goût à la vie. Et qu'elle est une geek. J'avais compté lui faire ma demande à l'endroit où j'étais tombé amoureux d'elle, à l'endroit où il me semblait qu'on s'était vraiment ouvert et lié l'un à l'autre. » Je grimaçais, mes doigts glissant nerveusement sur le verre de mon contenant. « Mais ce calendrier de l'avent n'était qu'une confirmation qu'elle ne m'aimait plus vraiment, ou qu'elle n'avait jamais su m'aimer. J'avais l'impression qu'elle s'en fichait. La majorité des jours je ne la voyais même pas pour lui donner le cadeau parce qu'elle était à l'atelier et/ou avec Auden. Et puis, j'ai bien compris que le mariage était proscrit pour elle, notamment parce qu'elle avait eu une mauvaise expérience à ce sujet. Finalement, c'est juste parce que tout ça devait se faire avec Auden et pas moi. » Je n'avais été que le vulgaire dindon de la farce de leur duo et Dieu que j'aurais aimé au moins un peu de respect. « Tu t'es remis en couple avec quelqu'un d'autre, après Auden ? » Je questionnais, curieux de découvrir comment Helena gérait sa rupture avec le peintre. « T'es pas obligée de me répondre si tu ne le souhaites pas. T'as qu'à me dire que c'est pas de mes affaires, » je dédouanais amicalement, rejetant absolument l'alternative de faire plus de mal que de bien à la jeune femme par cette conversation portant sur un sujet très éprouvant. |
| | | | (#)Lun 28 Déc - 21:19 | |
| Helena gratouilla entre les oreilles le matou de son hôte. À la question du brun, elle confessa ne pas avoir d'animal chez elle, faute de temps, mais adorer les bêtes. « Tu as un métier très prenant ? » La jeune femme reposa doucement le chat par terre en souriant. « Je fais beaucoup d'heures supplémentaires, oui. Je suis coordinatrice au sein d’un service de volontariat. J’aide les jeunes en décrochage scolaire à retrouver un cadre, je leur trouve des missions en tant que bénévoles pendant quelques mois, et on travaille en parallèle sur leur projet d’avenir, pour tenter de leur trouver des études ou une formation qui leur plairait. » Elle haussa les épaules, comme si ce qu’elle allait dire était la chose la plus naturelle au monde. « Ca demande pas mal d’investissement quand on veut faire les choses bien. » La jeune femme fronça les sourcils en souriant en observant Isaac, réfléchissant visiblement. « Love m’a parlé de ton métier, ça va me revenir … Je me souviens que j’avais été impressionnée … Quelque chose au service des autres, qui demande des études … Oui, infirmier ! C’est ça ? » Helena appréciait que les gens donnent de leur temps pour autrui, et elle avait été épatée par le côté médical. Elle, supportait à peine la vue du sang. Soigner les autres était bien au-delà de ses capacités. La conversation s’orienta momentanément vers les origines d’Helena, qui dévoila la composition de sa famille. Elle sourit à la remarque d’Isaac sur les auto-tamponneuses. « Disons que je ne me débrouille pas trop mal ! Peut-être que tu pourras en juger toi-même, un jour. » Comme ça, tout naturellement, l’invitation était lancée. Preuve que la brunette était à l’aise avec Isaac. Même s’ils se connaissaient à peine, elle sentait une connexion certaine avec l’infirmier. Elle rougit légèrement à sa proposition, mais son visage se vida de tout son sang très rapidement, lorsque la conversation revint sur Ginny et Auden. A l’annonce du mariage de ces derniers, Isaac laissa tomber le verre qu’il était en train de servir, preuve de la surprise et certainement de la douleur ressentie. Helena était confuse, gênée. Elle avait tendance à mettre les pieds dans le plat, sa candeur et sa spontanéité l’empêchant souvent de mesurer ses actes et ses paroles. Mais elle ne désirait jamais blesser son interlocuteur. Elle se précipita dans la cuisine pour aider Isaac à ramasser les bouts de verre, et se coupa, maladroite comme elle était. « Ca va ? » Helena hocha la tête en détournant le regard, mal à l’aise à la vue du sang, principalement du sien. Elle tenta de respirer calmement par la bouche pour éviter de se sentir mal. Alors qu’Isaac désinfectait sa plaie, elle se concentra sur son visage, détaillant ses traits fins, se concentrant sur autre chose que sur sa main. Il était beau, et elle se sentit rougir. « Décidément, ta venue ici ne t’aura pas laissée indemne … » La jeune femme rit. « J’avoue ! Moi qui pensais rentrer seulement avec une gueule de bois, je risque de rentrer avec un petit bobo et une gueule de bois ! Une soirée normale pour une fille maladroite, en somme ! » Alors qu’ils s’installaient au salon, Helena s’étendit sur sa relation avec Auden, sa plus longue et plus merveilleuse relation, mais aussi la plus destructrice. Elle finit son récit en avouant qu’elle serait parfaitement disposée à laisser une deuxième chance à Auden, peu importe le mal qu’il avait pu lui faire. Nul doute qu’elle n’avait pas réussi à tourner la page, quatre ans après leur rupture. Peut-être parce qu’il n’y avait pas vraiment eu de rupture, simplement le départ d’Auden, du jour au lendemain, sans préavis, et sans aucune explication. « Je ne pense pas que ce soit triste et pathétique. Ca révèle plutôt le fait que tu aies un grand cœur. » Helena haussa les épaules en faisant la moue. Les gens avec un grand cœur se faisaient toujours avoir par ceux qui étaient plus cruels, et ils finissaient toujours par souffrir. Elle ne voulait plus faire partie de ces gens-là, elle en avait assez d’avoir mal et voulait à son tour connaître le bonheur. « Parfois, la vie nous refuse ce qu’on souhaite de tout notre cœur parce que quelque chose de mieux nous attend. C’est très dur à encaisser sur le coup, mais le plus beau reste alors à venir. » La jeune femme ne put s’empêcher de rire. Elle ne croyait pas forcément aux paroles d’Isaac, mais appréciait l’effort. « Un optimiste ? Je n’y aurais jamais cru ! » Ce fut ensuite au tour de l’infirmier de relater son histoire d’amour avec Ginny. Son chagrin était récent, leur rupture était encore fraiche. Helena écoutait attentivement Isaac, se décomposant au fur à mesure de son récit. Il voulait la demander en mariage … Ainsi, il l’aimait à ce point. Il y a neuf mois de cela, il pensait encore passer le reste de sa vie avec Ginny. Sa demande en mariage était particulièrement touchante, concoctée pour plaire à l’artiste, fondée sur ce qu’elle aimait. Et pourtant, d’après lui, elle ne l’aimait déjà plus. Peut-être même ne l’avait-elle jamais aimé. L’état d’esprit d’Isaac était très différent de celui de la jeune femme. Si elle était prête à pardonner à Auden s’il lui affirmait l’aimer, Isaac était en colère contre Ginny et ne souhaitait surtout pas qu’elle refasse irruption dans sa vie. Et la colère était sans doute préférable aux émotions contradictoires qui envahissaient toujours Helena. La jeune femme resta silencieuse un moment après les révélations d’Isaac, ne sachant pas quoi lui dire. Ils avaient tous les deux souffert, c’était indéniable, et on ne pouvait que leur souhaiter de trouver enfin le bonheur dont l’infirmer semblait parler précédemment. « Tu t’es remis en couple avec quelqu’un d’autre, après Auden ? T’es pas obligée de me répondre si tu ne le souhaites pas. T’as qu’à me dire que c’est pas de mes affaires. » Helena rit en finissant le verre de vodka qu’elle avait déjà pas mal entamé pendant ses propres confessions. « Oui. Quelques fois. Ca n’a jamais tenu plus d’un an. Je crois que j’ai tendance à attirer les hommes qui ne veulent pas s’engager. Et quand enfin je trouve celui qui rêve aussi de construire quelque chose de sérieux et de durable, il ne souhaite pas le faire avec moi. » Elle haussa les épaules, contemplant les glaçons qu’elle faisait tournoyer dans son verre vide. « Je ne m’étais jamais posée la question avant, mais peut-être que moi non plus, je n’étais pas totalement prête à construire quelque chose avec eux. Peut-être qu’inconsciemment, j’ai moi aussi mis des barrières … » La jeune femme plongea son regard dans celui d’Isaac. « Je ne sais pas. Peut-être. Je suis convaincue d’en avoir aimé certains, mais peut-être pas comme j’ai aimé Auden. D’un amour plus sage, pas d’un amour passionnel. Mais au final, n’est-ce pas ce qu’on devrait trouver ? Cet amour sage, sérieux, celui qui nous fait du bien, sans nous faire souffrir ? » Helena tendit son verre à Isaac. « Je crois que je ne serai pas contre un verre en plus. » Elle rit. « D’ailleurs, si tu es célibataire depuis décembre 2019, moi aussi … Trinquons au désert sentimental ! » Elle riait encore, mais jaune cette fois-ci. Parce qu’Helena croyait toujours au prince charmant mais désespérait de croiser un jour son chemin. Peut-être qu’on n’avait droit qu’à une dose déterminée de bonheur et d’amour, et qu’elle avait déjà explosé son quota. |
| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
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(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Dim 3 Jan - 2:00 | |
| Intrigué, je demandais à Helena si elle exerçait un métier très prenant qui l'avait incité à ne pas adopter un animal de compagnie afin d'éviter à ce que ce dernier se sente délaissé. La jeune femme m'informait occuper le rôle de coordonnatrice dans un service de volontariat et ainsi consacrer une bonne partie de son quotidien à façonner l'avenir de jeunes qui avaient pu jeter l'éponge. Je jugeais le choix de carrière de la brune admirable. Il n'était certainement pas donné à tous de s'investir autant pour améliorer le présent et se battre pour le futur de quelqu'un, surtout lorsque cette personne se trouve parfois inhibée d'un tempérament penchant vers la déception et le ravissement. « Ca demande pas mal d’investissement quand on veut faire les choses bien. » « Oui, j'imagine. C'est vraiment un très beau métier. » Je commentais avec sincérité, songeant que notre planète serait bien plus belle si elle portait davantage d'individus comme Helena qui se dédiait à l'épanouissement d'Autrui. « Love m’a parlé de ton métier, ça va me revenir… Je me souviens que j’avais été impressionnée… Quelque chose au service des autres, qui demande des études… Oui, infirmier ! C’est ça ? » Je ris doucement avant de hocher la tête à l'affirmative. « Oui c'est ça, je suis infirmier, » je confirmais. « Tu as bonne mémoire ! Et Love t'a quand même bien parlé de moi, » je remarquais dans un bref rire. « J'ai aussi fait ambulancier et je suis en formation pour être infirmier-sapeur pompier également, » je complétais, passionné par le domaine professionnel dans lequel je m'étais lancé et désormais déterminé à terminer ce projet que j'entretenais depuis plusieurs années d'ajouter du rouge en plus du blanc à mon CV.
Je m'intéressais aux origines de la trentenaire et supposais qu'elle devait maîtriser les auto-tamponneuses considérant le rôle de sa famille dans cette attraction. « Disons que je ne me débrouille pas trop mal ! Peut-être que tu pourras en juger toi-même, un jour. » Je souris doucement. Je ne m'étais jamais vraiment rendu dans une fête foraine, peut-être serait-il enfin l'occasion que je franchisse ce pas. « Peut-être, oui... » j'articulais, inscrivant cette pensée dans une partie de mon crâne. « Puis ça me permettrait de mettre les pieds dans un parc d'attractions, » je confiais.
Les révélations qui suivirent m'ébranlèrent sans merci. La prise que je détenais sur mon verre se relâcha pour laisser sombrer ce dernier sur le carrelage de ma cuisine. Confus, je me précipitais pour nettoyer les dégâts, feintant ce geste pour également regagner une partie de mes esprits, quand ceux-ci se tourmentaient férocement à la nouvelle que Ginny avait épousé Auden. Cela faisait énormément d'annonces à encaisser et de fil en aiguille, je me rendais compte à quel point j'avais été aveugle dans notre relation, à quel point j'avais beaucoup trop fait confiance. Je me considérais tel un prodigieux dindon de la farce. En voulant me venir en aide, la Horowitz se blessa et je m'attardais à panser sa plaie une fois les débris évacués dans la poubelle. Je m'inquiétais sur sa forme en la voyant plus pâle qu'à l'accoutumée et tentais d'alléger l'atmosphère en présentant que sa venue jusque chez moi ne l'avait malheureusement pas laissée indemne. « J’avoue ! Moi qui pensais rentrer seulement avec une gueule de bois, je risque de rentrer avec un petit bobo et une gueule de bois ! Une soirée normale pour une fille maladroite, en somme ! » Je ris sincèrement, appréciant l'optimisme de mon interlocutrice.
Je tendais une main à la coordonnatrice pour l'aider à se relever et nous migrâmes vers le salon avec nos boissons de façon à être plus confortables. Helena se confia davantage sur la relation qu'elle avait entretenue quatre ans durant avec Auden, de laquelle je déduisais que ma compagnie était dotée d'un très grand cœur. Elle me paraissait peu apprécier ce qualificatif et je poursuivais en indiquant que souvent, des déceptions composaient des portes à de purs bonheurs. « Un optimiste ? Je n’y aurais jamais cru ! » Un rire fila entre mes lèvres et je prononçais, sur un ton relevant presque du défi : « Tu verras, et tu m'diras si j'ai eu raison ou pas ! » J'adressais un clin d'œil à Helena et prenais une gorgée de mon rafraîchissement.
Par la suite, je relatais avec sincérité ma romance avec la McGrath, estimant que Helena était une personne extrêmement bien placée pour l'assimiler, un certain parallélisme se formant entre nos deux déceptions amoureuses à mon sens. Je savais que je disposais d'autres amis qui m'écouteraient si je ressentais le besoin de leur parler, mais quelque chose m'incitait à me confier à la trentenaire. J'ignorais si cela relevait du courant naturel qui semblait passer entre nous, du fait que nous nous connaissions peu et qu'il était parfois plus aisé de se livrer à des inconnus, ou de nos points communs exponentiels, mais j'éprouvais une certaine délivrance à exposer cette part intime à la jeune femme. Une fois mon récit terminé, le silence nous enveloppa. Un recueillement presque religieux durant lequel chacun avait le loisir de réfléchir sur ses précédents propos et toute suite à donner. Après quelques minutes et nombreuses gorgées, je questionnais mon interlocutrice si elle s'était remise en couple depuis sa rupture avec Auden en la dédouanant de toute obligation de me répondre.
« Oui. Quelques fois. Ca n’a jamais tenu plus d’un an. Je crois que j’ai tendance à attirer les hommes qui ne veulent pas s’engager. Et quand enfin je trouve celui qui rêve aussi de construire quelque chose de sérieux et de durable, il ne souhaite pas le faire avec moi. » Un rictus désolé apparût sur mon visage et je tendais mon verre amicalement vers Helena. « Bienvenue au club, j'ai cette même tendance. » « Je ne m’étais jamais posée la question avant, mais peut-être que moi non plus, je n’étais pas totalement prête à construire quelque chose avec eux. Peut-être qu’inconsciemment, j’ai moi aussi mis des barrières… Je ne sais pas. Peut-être. Je suis convaincue d’en avoir aimé certains, mais peut-être pas comme j’ai aimé Auden. D’un amour plus sage, pas d’un amour passionnel. Mais au final, n’est-ce pas ce qu’on devrait trouver ? Cet amour sage, sérieux, celui qui nous fait du bien, sans nous faire souffrir ? » J'écoutais attentivement l'australienne, la rejoignant sur ses réflexions comme ses doutes. « Je pense que malheureusement, les ruptures ne nous laissent pas indemnes et qu'il faut se reconstruire après chacune d'entre elles. De plus, parfois, on conserve des séquelles... » Je demeurais réservé sur le caractère perpétuel de ces dernières. Est-il possible de dénicher la personne qui nous fera oublier tous nos maux, tous nos démons, tous nos chagrins et tous nos doutes ? L'âme sœur et l'élu tant dépeints dans les histoires romantiques possède-t-il, s'il existe véritablement, ce pouvoir d'effacer les ardoises du passé ? « Mais je me permets encore d'espérer que lorsqu'on rencontre la bonne personne, on trouve l'amour qui nous rend le plus heureux. Qu'il soit sage, sérieux, passionnel ou tout ceci à la fois. » Je haussais une épaule, nonchalant, acceptant le rôle de l'optimisme de service si Helena souhaitait de nouveau m'en accabler. « J'ose espérer que quand on rencontre la personne qui est faite pour soi, tout se fait naturellement et avec justesse. C'est pas forcément un jeu d'enfant, mais il y a cette note qui fait penser que ça coule de source. » Je grimaçais et prenais le verre que me tendait Helena pour un refill. « Je crois que je ne serai pas contre un verre en plus. » « Yes, cheffe. » Je me rendais à la cuisine pour resservir la brune et faisais de même pour mon propre compte. « D’ailleurs, si tu es célibataire depuis décembre 2019, moi aussi… Trinquons au désert sentimental ! » Je ris doucement et revenais vers elle pour lui offrir son verre et trinquer à ce fameux désert sentimental. « Au célibat. » Je reprenais place sur mon canapé et trempais de nouveau mes lippes dans ma boisson, avant de suggérer : « Est-ce que ça te dirait de rester pour dîner ? On pourrait se commander quelque chose à manger ? A moins que tu aies davantage de jeunes futurs à éclairer aujourd'hui ? » Même si les sujets abordés avaient été des plus éprouvants, je ne pouvais fermer les yeux sur le fait que je passais un excellent moment en compagnie d'Helena que j'appréciais à mesure que je la découvrais ; tant que j'étais avide d'en apprendre davantage sur elle. Love choisissait incontestablement bien ses amies. |
| | | | (#)Mer 6 Jan - 21:11 | |
| Helena écouta attentivement Isaac alors qu’il expliquait son métier actuel et ses ambitions professionnelles. « Oui c’est ça, je suis infirmier. Tu as bonne mémoire ! Et Love t’a quand même bien parlé de moi. » La jeune femme rit : oui, leur amie commune n’avait pas tari d’éloges sur son colocataire, et Helena comprenait maintenant pourquoi. « J’ai aussi fait ambulancier et je suis en formation pour être infirmier-sapeur-pompier également. » La brunette ouvrit de grands yeux. « Ouaw. Je suis sincèrement impressionnée. Je serais incapable de soigner quelqu’un, peut-être même incapable d’aider quelqu’un qui aurait un accident juste devant moi … Et le faire dans l’urgence, au quotidien. Ca doit demander un sang-froid incroyable. » Helena paniquerait rien qu’à la vue du sang d’une autre personne. Le domaine médical n’avait jamais été fait pour elle, c’était évident. « J’aime les personnes qui veulent évoluer professionnellement, qui se forment, testent d’autres choses … Je trouve ça très important. Je change assez souvent de job, peut-être trop … » La jeune femme laisse échapper un petit rire avant de poursuivre. « J’ai très longtemps enchaîné les petits boulots, principalement en tant que serveuse dans des restaurants ou des bars, mais je pense que je suis faite pour le social. Avant mon job actuel, je travaillais dans une association qui représentait les enfants en justice, lorsque les parents ne pouvaient pas assumer ce rôle. » Soit parce qu’il y avait un conflit d’intérêt entre leurs envies et celles de leurs enfants, notamment en cas de garde d’enfants, soit parce que les enfants étaient victimes d’abus de leurs parents. Un métier passionnant, mais particulièrement éprouvant psychologiquement. « Mais voir la souffrance psychologique de ces enfants au quotidien était tellement difficile … Je ne sais pas comment tu fais pour supporter la souffrance physique de ces gens tous les jours … » Helena en était incapable, c’était évident. Le sujet redevint plus léger lorsque, après avoir interrogé la jeune femme sur ses origines, la conversation dévia sur le stand d’auto-tamponneuses tenu par Dimitri. « Peut-être, oui … Puis ça me permettrait de mettre les pieds dans un parc d’attractions. » La brunette le dévisagea, la bouche ouverte. Elle resta un instant muette : ce n’était pour elle pas concevable de vivre sans fête foraine. Elle avait grandi dans ce milieu, cet endroit magique, qui recelait de manèges, de friandises, de cadeaux et, la nuit tombée, de lumières éblouissantes. On ne pouvait pas passer à côté ! « Je n’en reviens pas ! Ce n’est définitivement plus une proposition, mais une obligation ! Tu dois découvrir ça ! » La jeune femme ramassa son sac et en sortit un agenda en papier, dans lequel elle notait tous ses rendez-vous personnels et professionnels. « Tu es disponible quand, la semaine prochaine ? » Une lueur d’amusement illuminait le regard de la brune alors qu’elle souriait à Isaac, espérant qu’il ne refuse pas. Il ne pouvait pas passer à côté d’une telle expérience, c’était exclu. Même adultes, on ne pouvait que s’amuser dans un parc d’attractions. Il y en avait pour tous les goûts. Plusieurs minutes plus tard, Helena, puis Isaac, s’étaient confiés sur leurs histoires d’amour catastrophiques et leurs cœurs brisés. « Je pense que malheureusement, les ruptures ne nous laissent pas indemnes et qu’il faut se reconstruire après chacune d’entre elles. De plus, parfois, on conserve des séquelles … » Helena esquissa un sourire triste alors qu’elle finissait son verre de vodka. Elle ne pouvait qu’être d’accord avec Isaac, mais une question l’obsédait pourtant. « Pourquoi tu as l’air de t’être reconstruit en moins d’un an, alors que je n’ai visiblement pas encore tourné la page, quatre ans après ? » Elle soupira. « Tu sembles si sage, si posé, si … je ne sais pas … mature, comme si cette rupture t’avait finalement appris quelque chose, et que tu avais peut-être fini par en tirer quelque chose de … positif ? » Parce que malgré la tristesse et la douleur évidentes qui émanaient du Jensen, son optimisme semblait bien présent. « Mais je me permets encore d’espérer que lorsqu’on rencontre la bonne personne, on trouve l’amour qui nous rend le plus heureux. Qu’il soit sage, sérieux, passionnel ou tout ceci à la fois. J’ose espérer que quand on rencontre la personne qui est faite pour soi, tout se fait naturellement et avec justice. C’est pas forcément un jeu d’enfant, mais il y a cette note qui fait penser que ça coule de source. » Helena plongea son regard bleuté dans celui d’Isaac, comme si elle voulait lire en lui. Mais en réalité, elle avait l’impression qu’il lui parlait déjà avec son cœur, se confiant avec sincérité et honnêteté. Et une nouvelle fois, ses mots étaient beaux, et optimistes. Qui ne rêvait pas de ce grand amour, qui se présenterait comme l’évidence même. « J’espère sincèrement que tu as raison, et que mon prince charmant ne tardera pas trop à se montrer. Je suis prête pour cet amour évident dont tu parles, je veux ouvrir un nouveau chapitre : celui du reste de ma vie. » Helena tendit ensuite son verre à l’infirmier qui revint trinquer avec elle au célibat, reprenant sa place sur le canapé. « Est-ce que ça te dirait de rester pour dîner ? On pourrait se commander quelque chose à manger ? A moins que tu aies davantage de jeunes futurs à éclairer aujourd’hui ? » La jeune femme rit. « Je pense que les jeunes sont maintenant concentrés sur une bonne série, un jeu vidéo, ou une soirée en boîte de nuit. Je doute de pouvoir les aider à cette heure-ci. » Elle but quelques gorgées de vodka puis observa Isaac, ne répondant pas de suite à sa proposition de rester. Elle en avait envie, c’était évident. L’infirmier était gentil, drôle, sensible … Elle avait aimé leurs discussions, alors pourquoi ne pas rester ? Peut-être parce que depuis Auden, sa tête avait du mal à faire confiance, alors que son cœur continuait à s’emballer trop vite pour les garçons. La brunette se mordilla la lèvre en plongeant son regard dans celui d’Isaac, puis sourit. « Va pour le dîner. Et je pense que commander c’est parfait, si tu ne veux pas risquer de mourir empoisonné avec ma cuisine ! » La jeune femme rit. « Je te préviens, si tu veux aller sur ce terrain-là, je ne serai pas capable de te soigner ! » |
| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
grisy (s1) lancement ∆ love #4 ∆ grace #1 ∆ grace, greg, sienna ∆ week-end #1 ∆ grace #2 ∆ grace #3
(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4 ∆ grace #6 ∆ martin
(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Sam 30 Jan - 17:47 | |
| J'étais assez surpris par le fait que Helena ait en sa connaissance ces informations sur ma personne, dévoilées par Love. Je pouvais aisément assimiler le fait que mon amie d'enfance puisse aborder mon sujet étant donné que nous partageons notre quotidien, mais mesurer l'étendue des éléments que possédait la brune sur mon compte me rendait discrètement mal à l'aise, n'étant jamais friand d'être au cœur d'une conversation, même à laquelle je ne participais pas. Néanmoins, je n'allais pas pour autant en tenir rigueur à qui que ce soit, surtout que mon métier ne disposait en soit d'absolument rien de secret.
Je développais mes ambitions ainsi que mon parcours professionnels à la jeune femme, à savoir que j'avais exercé le rôle d'ambulancier durant quelques années et aspirais désormais à ajouter les compétences d'infirmier sapeur-pompier à mon arc. Mes objectifs paraissaient surprendre mon interlocutrice dont les yeux azurés s'écarquillèrent. « Ouaw. Je suis sincèrement impressionnée. Je serais incapable de soigner quelqu’un, peut-être même incapable d’aider quelqu’un qui aurait un accident juste devant moi… Et le faire dans l’urgence, au quotidien. Ca doit demander un sang-froid incroyable. » Je souris doucement et hochais une épaule, modeste. « L'adrénaline aide beaucoup, je pense. On est toujours étonné de ce qu’on peut réaliser en situation d’urgence. » Je supposais par ailleurs que Helena saurait gérer un contexte difficile, vu l'altruisme dont faisait naturellement preuve la trentenaire. « J’aime les personnes qui veulent évoluer professionnellement, qui se forment, testent d’autres choses… Je trouve ça très important. Je change assez souvent de job, peut-être trop… » Je posais mon regard sur la coordinatrice, intéressé. « J’ai très longtemps enchaîné les petits boulots, principalement en tant que serveuse dans des restaurants ou des bars, mais je pense que je suis faite pour le social. » « C'est génial, ça ! Dans ce cas-là, tu pourras nous faire des cocktails un de ces quatre ? » J'encourageais avec convivialité. « Avant mon job actuel, je travaillais dans une association qui représentait les enfants en justice, lorsque les parents ne pouvaient pas assumer ce rôle. Mais voir la souffrance psychologique de ces enfants au quotidien était tellement difficile… Je ne sais pas comment tu fais pour supporter la souffrance physique de ces gens tous les jours… » Je conservais un tendre sourire sur mes lippes, mon admiration pour ma compagnie suivant une courbe exponentielle. J'adorais en découvrir davantage sur Helena et estimais son cheminement tout comme sa manière de percevoir les choses très intéressante et riche. Je la jugeais comme une personne qui gagnait fortement à être connue. « Je suis d'accord avec toi. Je suis pour la formation continue et personnellement, je trouve qu'il y a tellement de choses à apprendre et découvrir que je considérerais ça dommage de ne pas en profiter. » J'étais de nature très curieuse et investie, en particulier dans le domaine de la santé. Je recherchais en permanence à acquérir de nouvelles aptitudes. Par ailleurs, mon côté indépendant et touche-à-tout m'incitait aussi à apprendre à me débrouiller dans de multiples domaines comme la mécanique, la plomberie, la menuiserie... Je ne possédais assurément pas l'égo de me qualifier de bon dans ces volets, mais j'aimais savoir ne pas être démuni en cas de pépin. « Je te comprends que de ton précédent travail incombait un rôle lourd à porter. C'est admirable que tu l'aies endossé. » Je commentais sincèrement, avant de réfléchir sur la question de côtoyer la souffrance sur une base régulière. « Ce qui m’aide à supporter la souffrance des autres est de savoir que je peux éventuellement avoir un rôle pour l’alléger, » je confiais. La vocation qui était mienne reflétait la valeur que je m’octroyais selon le bien que je pouvais créer autour de moi.
J’avouais à Helena ne jamais avoir mis les pieds dans une fête foraine après avoir appris que sa famille était maître en termes d’auto-tamponneuses. Je ris doucement, amusé par son étonnement et son troc de proposition pour obligation, ce genre d’expérience manquant manifestement à mon histoire. Je n’irais pas la contredire, curieux d’appréhender en réel une telle zone d’attractions. « Tu es disponible quand, la semaine prochaine ? » Mon sourire s’élargit, comblé par cette optique d'une nouvelle rencontre avec mon interlocutrice, que j’appréciais définitivement de plus en plus à mesure de notre conversation. Puis, son regard scintillant composait un argument de masse pour ne pas la contredire. « Malheureusement, je quitte Brisbane la semaine prochaine. Mais si tu veux, je peux t’envoyer un message quand je suis de retour ? » Je suggérais, priant intérieurement pour qu’elle accepte et ne prenne pas mal le fait que je ne sois pas disponible dans les prochains jours.
Avec une confiance rare, je relatais à Helena une partie de mes déceptions et déboires amoureux, tout en écoutant attentivement ses propres chagrins et maux, armé du souhait de pouvoir lui apporter tout mon soutien. Je concluais que personne ne sortait indemne de telles séparations et qu’il était indispensable de parvenir à se reconstruire de sorte à aller de l’avant et, je l’espérais, pouvoir s’épanouir. « Pourquoi tu as l’air de t’être reconstruit en moins d’un an, alors que je n’ai visiblement pas encore tourné la page, quatre ans après ? » La brune soupira et je lui offrais un regard compatissant. « Tu sembles si sage, si posé, si… je ne sais pas… mature, comme si cette rupture t’avait finalement appris quelque chose, et que tu avais peut-être fini par en tirer quelque chose de… positif ? » Je baissais les yeux, songeant aux dernières paroles de mon interlocutrice. Je n’avais jamais réfléchi à mon évolution, si focalisé sur le fait qu’il m’était vital de me reconstruire. A mes yeux, je constituais toujours un tas de débris instable et être confronté à Helena qui me qualifiait autrement m’encourageait tout en me déstabilisant. « Je ne sais pas… Je peux t’assurer que je ne suis malheureusement pas encore reconstruit, j’ai encore beaucoup de chemin à faire, mais une partie de moi est résignée et accepte tant bien que mal mon sort. J’ai eu beaucoup de colère et de tristesse par rapport à mes précédentes histoires, mais au fil du temps, même si ce n’était pas évident, j’ai réussi à changer d’état d’esprit et me dire que je ne pouvais pas changer le passé et que celui-ci ne méritait pas que je lui consacre davantage d’énergie. Plutôt, j’ai essayé d’en tirer des leçons, sur moi-même et mes rapports avec les autres, et ce que je veux vraiment dans ma vie. Peut-être que ça pourrait t’aider, si tu ne l’as pas encore défini, de penser à ce que tu aimerais dans ta vie et ce qui te rend heureuse toi avec toi-même, et pas avec les autres ? C’est une de mes dernières leçons, ça : on ne peut pas être heureux à deux si on n’est pas déjà heureux seul et on ne sait pas comment être heureux soi-même. »
Puis, je conservais un optimisme teinté de romantisme, que je décrivais à Helena. « J’espère sincèrement que tu as raison, et que mon prince charmant ne tardera pas trop à se montrer. Je suis prête pour cet amour évident dont tu parles, je veux ouvrir un nouveau chapitre : celui du reste de ma vie. » Je souris avec franchise à Helena. « Je te le souhaite sincèrement, alors. » Contrairement à la belle, je ne me jugeais pas apte à entamer un nouveau chapitre au sein duquel figurait l’amour. « J’ai l’impression que tu t’es quand même joliment reconstruite, si tu es capable d’offrir de nouveau ton cœur. »
Nous trinquons à notre santé et notre futur bonheur avant que je n’invite Helena à rester pour manger. Je l’observais hésiter en se mordillant la lèvre inférieure, songeant moi-même à retirer ma proposition qui était peut-être indécente aux yeux de la trentenaire et ne souhaitant absolument pas la mettre dans l’embarras. Néanmoins et bienheureusement, Helena reprit la parole avant que je n’entrouvre mes lèvres. « Va pour le dîner. Et je pense que commander c’est parfait, si tu ne veux pas risquer de mourir empoisonné avec ma cuisine ! Je te préviens, si tu veux aller sur ce terrain-là, je ne serai pas capable de te soigner ! » Je ris doucement, rejoignant la volontaire : « Commander était aussi un de mes subterfuges parce que ma cuisine n’est pas top. » De plus, la gastronomie ne figurait pas sur la liste de mes hoobies. Je me levais afin d’aller récupérer les dépliants de restauration rapide auprès desquels nous pourrions commander et en profitais pour remplir de nouveaux nos verres. « T’as une spécialité favorite ? » Je questionnais, étendant ma collection de prospectus devant nous, ravi de passer cette soirée en compagnie de Helena. |
| | | | | | | | Une histoire d'ex (Isaac) |
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