Dans un lourd soupire, je me laisse tomber sur le banc de la gare qui est presque vide. Il est 18h et j'ai passé une bonne grosse journée de merde. Entre cours théorique et vols pratique, la journée vu éreintante, autant moralement que physiquement. Moralement car, sans savoir pourquoi, je n'ai pas réussi les plus simples des manœuvre et je me suis donc fait engueuler comme une mal propre. Manchester s'est mit dans une colère noire telle que je n'en avais jamais vu auparavant et il s'en est prit finalement à toute l'escadrille en nous disant à quel point nous ne servons à rien et combien on ferait mieux de nous remettre d'aplomb très rapidement car sinon ils nous enverra sur le front à la prochaine mission. J'avais envie de répondre que nous n'attendons que ça, en vrai, mais c'est Hawkeye qui m'a retenue à temps. Je pense que si j'avais, ne serait-ce qu'ouvert la bouche, je n'en aurais pas donner cher pour ma peau. Alors je me suis tue et, j'ai, comme tout le monde, baissé le regard en hochant la tête et en promettant que nous ferons de notre mieux le lendemain.

La fin de la journée fut placée sous le signe de l'entraînement physique et je suis persuadé que Manchi a dit à l'entraîneur qu'il devait nous faire souffrir plus que tout au monde. Nous avons donc enchaîné du cardio et de la musculation a si haute intensité qu'aucun de nous n'avait la force de dire quoique ce soit lorsque nous sommes reparti vers les vestiaires. Je me suis décrasser sous la douche, laissant l'eau chaude détendre mes muscles endoloris, avant d'enfiler de nouveaux habits propres. Sac à dos épaulé, je suis sorti de la base militaire, j'ai salué mes collègue et je suis aller rejoindre la gare.

C'est donc là où je me trouve actuellement à la gare d'Amberley, a attendre le train qui m'emmènera vers Brisbane mais surtout vers mon lit. Malheureusement, c'est dans un lourd soupire, que je me rappelle qu'il me faut encore faire des courses si je ne veux pas manquer de papier toilettes et autres produits de première nécessité. Et si je ne vais pas faire des courses aujourd'hui, je ne les ferais pas avant la fin de la semaine. Prenant une profonde inspiration, je me penche en avant, ferme les yeux et me masse les paupières avec mon pouce et mon index, tentant ainsi vainement de chasser la fatigue qui s'est emparé de moi.

@Anastasia Williams

Quelle conne. Je parle de moi-même autant que de celle qui a prit mon sac. Moi parce que j'ai eu quelques secondes d’inattentions comme ça m'est arrivé un peu trop souvent aujourd'hui, et l'autre parce qu'elle est une parjure de merde. Elle a profité du fait que je n'étais pas concentrée pour chopper mon sac à dos. Mais pourquoi savais-je qu'il s'agisse la d'une femme et non d'un homme ? Tout simplement car en me levant en panique et en regardant autour de moi à la recherche de ce sac à dos rouge, c'est un parfum féminin qui m'arrive aux narines. Je suis sur un quai sur lequel il n'y a pas grand monde, quelques hommes là-bas et deux femmes de l'autre côté. Une qui arrive vers et une qui s'éloigne de moi. Je plisse les yeux, intensifie mon regard sur cette dernière puis décide de la prendre en chasse.

M'avançant d'un pas rapide, j'ai tôt fais de rejoindre les escaliers et je la vois déjà qui atteint le bas. Rapidement et descendant deux marches à la fois, j'atteins le tunnel qui passe sous les rails, soupirant lourdement lorsque je remarque qu'elle m'a un peu trop distancé et que la masse de gens est un peu plus importante ici. Fait chier. Je reprend toutefois rapidement ma route scrutant le couloir devant moi, le balayant du regard de droite à gauche. Et finalement, ce même regard accroche à nouveau la chevelure rose de l'inconnue.

 «Eh toi ! » hurlais-je finalement alors que j'accélère mon pas. Plusieurs gens se retourne, mais pas elle. Non. Elle elle continue sa route comme si de rien n'était faisant même de plus grande enjambée.  «putain ... » je grogne lorsqu'elle regarde au dessus de son épaule et se met à courir. Tu veux jouer à ce jeu là, salope ? Alors voyons qui aura le dessus.

Ni une ni deux, je me met, moi aussi à courir. Poussant les gens sans m'excuser, slalomant entre les couples qui ne veulent pas se décaler, je garde toutefois mon regard focus sur la judas des temps modernes. Ce n'est pas différent que de prendre un avion ennemi en chasse, non ? Je ne cours, certes, qu'à 25 km/h et non à 1 215 km/h et mes armes ne sont que mes mains et mon adresse et non les missiles et autre armes à feux, mais c'est plus ou moins la même chose : concentration extrême, souplesse, stratégie. Voilà les trois maîtres mots que je me répète sans cesse en vol et que j'applique donc tout naturellement aussi ici, là, maintenant.

Je ne connais pas cette sale gosse, mais la plupart des pickpockets tenterons sans doute de partir le plus vite et le plus loin. Soit en train ici, en l'occurrence. Alors je la suis, reste sur ses talons et ignore mes poumons qui commencent à chauffer.

@Anastasia Williams

Spoiler:

Je cours encore et toujours. Une foulé rapide mais tranquille, maintenant un rythme régulier et rapide sans problème. Mes entraînements militaires mais aussi mes innombrables kilomètres de courses et de vélo que je fais toutes les semaines m'aident pas mal. Le problème, aujourd'hui, c'est que j'ai du mal à me focalisé sur ma cible. Déjà plutôt cet après midi alors que j'avais lancé Bertha à plus 1000 km/h je ne parvenais pas a manœuvré correctement pour que mon tir puisse faire mouche sur le prétendu avion ennemi. Et ça m'énerve, d'autant plus maintenant qu'il m'a suffit d'une seconde d'inattention alors que je suis entrée en collision frontale avec un homme pour perdre de vu la fille aux cheveux rose. Quelle conne. Non mais Quelle conne. Je soupire, grogne et reprend ma course, hésitante devant un quaie avant d'écouter mon instinct et me dire que, finalement, cette salope a décidé de sortir. C'est quitte ou double, mais dès fois, sur un malentendu, ça peut passer.

Ainsi donc, je sors en trombe de la gare et suis la route en courant, regardant autour de moi en essayant de faire en sorte que mon regard se pose sur la chevelure rose de la voleuse parjure. Je ralentis légèrement le rythme, ce qui me permet d'être plus attentive à mon entourage mais aussi de reprendre un peu mon souffle. Et finalement, je la vois, là, derrière un abris bus opaque. Je ne l'aurais sans doute pas vue si elle n'avait pas jugé bon de se décaler et si nos regards ne s'étaient pas croisés. Je fronce les sourcils et repars de plus belle, mais elle aussi. Plissant les yeux, mes pieds tapant sur le macadam, je focalise toute mon attention sur elle. Peu importe si je renverse une grand mère, si je pousse un homme d'affaire en lui renversant son café dessus ou si je bouscule une poussettes pleine de sale gosses, je veux retrouver ce putain de sac à dos et je ne lâcherais pas l'affaire.

résultats:

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Je souffle de plus en plus fort et même si je sais que mes jambes peuvent me porter pendant encore de longues minutes voire heures, je sens que la fatigue commence à s’installer. Celle-ci est sans aucun doute due à mon rythme effréné mais aussi, et surtout, au fait de ne cesser de perdre la salope de vu. Elle ne se rend pas compte de l’erreur de sa vie et j’espère quelque part, pour elle, qu’elle se soit volatiliser car je ne sais pas ce que je ferais si je la retrouve.

J’entre dans le centre commercial et suis mon instinct. C’est, grâce à lui, que je parviens à entre apercevoir la chevelure rose de l’inconnue et que je réussis à rester sur ses talons, bien qu’éloignée car elle m’a toutefois pas mal distancé. Mais je ne me laisse pas abattre aussi facilement et je continue de redoubler d’effort et fini par prendre la sortie nord-est quelques instants après la voleuse. D’ailleurs, en m’immobilisant, je l’aperçois assez facilement installée sur un banc entrain de fouiller mon sac. Prenant une profonde inspiration, je me remet en route et, silencieusement, passe devant elle.

Une fois à sa hauteur, je lui arrache mon sac à dos des mains et me recule d’un pas, le temps de regarder à l’intérieur.  « Tu m’excuseras de reprendre ce qui est à moi hein» rayais-je en refermant le sac et en l’épaulant à nouveau avant de me détourner sans un mot de plus. Je n’ai, toutefois pas fait un pas de plus que je me retourne à nouveau vers la jeune femme et lui envoie mon poing dans la figure sans retenir ma force.  «ça c’est pour avoir voler un sac » je me penche ensuite sur elle, attrape ses cheveux et lui tire violemment la tête en arrière  «Et ça c’est pour m’avoir fait courir pour rien » je relâche ses cheveux, attrape sa tête et l’envoie se cogner contre le lampadaire qui est juste à côté « Va te faire foutre, salope.» j’ai bien envie de lui cracher dessus, littéralement, mais je me retiens et fini par me détourner pour rebrousser chemin vers la gare.

@Anastasia Williams