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 liz&birdie ☾ we're on an express elevator to hell

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Message(#)liz&birdie ☾ we're on an express elevator to hell EmptyLun 3 Aoû 2020 - 16:59

we're on an express elevator to hell.  :l: feat @elizabeth warren & birdie cadburry

{outfit} Son réveil a sonné plus tard que prévu – d’accord, elle a sûrement oublié de le mettre la nuit précédente parce que franchement, parfois, faut apprendre à compter sur soi (foutaises, de simples foutaises) – elle n’avait que la moitié d’une paire – elle soupçonne Caleb avec le tsar de Tasmanie d’être venu dans sa chambre pour trifouiller et trouver moyen de ses venger pour ce qu’elle–même a pu faire avec sa propre paire – elle a gueulé dans la colocation, son pain de mie était à moitié moisie et seulement la moitié de sa tête a réussi à être docile aux affreux mais puissants coups de brosse qu’elle a absolument tenu à déverser sur sa chevelure dorée. Autrement dit, beaucoup de moitié pour une entière et totale Birdie complètement en retard. Il n’y a pas de honte à avoir, elle n’est normalement pas si soucieuse que cela avec son travail, et même ceux d’avant. Vous allez lui demander d’arriver à une heure qu’elle arrivera forcément deux heures plus tard. Une question de principe. Mais Miss Météo doit être à l’antenne dans une heure, pas dans deux – enfin, si, dans deux aussi, puisqu’elle est la pièce qu’on amène, qu’on enlève, qu’on ramène, et qu’on enlève de nouveau. Et cette semaine, c’est elle qui s’occupe du matin. La plaie.

L’avantage, c’est qu’elle a toute une équipe – Simon, Sofia, Julia – qui est toujours là pour la préparer pour l’occasion. Y a pas besoin de s’apprêter pour courir dans la rue, pour essayer d’interpeler un taxi avant de se rendre compte qu’à pieds – littéralement, sa voute plantaire frôlant naturellement le bitume – elle ira deux fois plus vite. Peut–être même trois si elle réussit à slalomer convenablement (en criant, en jouant des coudes, en écrasant les gamins) voire quatre si lui prend l’envie de faire un petit sprint final.

Birdie n’a même pas le temps de s’en griller une et ça, ça suffit pour rendre son état encore plus désagréable. Quand la réception la salue, elle grogne. Quand on lui demande si ça va, elle grogne. Si on a le toupet de lui dire qu’on l’attend, elle mord. « Je sais, ducon, pas besoin de me le rappeler, ça se voit pas que je suis au courant ? » Il est con, ils sont tous cons, c’est le matin de la connerie, il faut croire.

Alors naturellement, elle s’acharne sur le bouton de l’ascenseur. Comme si ça va le faire venir plus vite – mais bien sûr que non, tout le monde le sait. Elle n’est pas seule à attendre, subitement, et elle est prête à sauter à la gorge à la première personne qui lui dira qu’elle a une sale tronche. En mode guépard – ou petit ouistiti, ça dépend du point de vue. Birdie jette un œil sur le côté et, ô drame. Elizabeth. Fuck of fucking god shit. Dire bonjour, pas dire bonjour, rester stoïque, faire comme si elle ne l’a pas vu ?

Vu qu’elle vient de tourner sa tête vers elle, l’ignorer ferait mauvais genre.
C’est la patronne, après tout.

Alors Birdie se recentre sur l’ascenseur, les mains jointes où elle essaie de canaliser toutes ses ondes négatives dans ses doigts et ses phalanges. « Je savais pas que la big boss prenait l’ascenseur du petit peuple. » Elle ne peut pas s’en empêcher, Birdie. Elle ne peut juste pas.
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Message(#)liz&birdie ☾ we're on an express elevator to hell EmptyMer 5 Aoû 2020 - 16:12

Elizabeth arriva au travail en avance, comme à son habitude. Elle avait pris son café. Impossible de commencer une journée sans café. Elle avait checké ses e-mails et préparé sa ronde du matin. Il fallait aller voir plusieurs interlocuteurs : un scénariste et un acteur en désaccord, un présentateur d’émission qui voulait poser des vacances à un moment inopportun et la star de la saison en cours du Bachelor qui cassait les pieds des cuisiniers par rapport à son régime alimentaire. Elle allait définitivement garder ce dernier pour la fin.

Après avoir terminé son tour, elle se dirigea vers l’ascenseur. Normalement, Elizabeth prenait toujours les marches pour entretenir son fessier et ses cuisses mais là, le célibataire à la recherche de l’amour l’avait épuisée. C’était définitivement une diva celui-là. Heureusement, grâce à sa fermeté, Elizabeth avait réussi à le recadrer.

Alors qu’elle attendait tranquillement l'ascenseur, elle vit Birdie, la présentatrice météo, arriver.  Elles rentrèrent toutes les deux dans l'espace restreint. Evidemment, elle était en retard. Elizabeth n’était pas vraiment fan de ce personnage. Elle faisait trop d‘écarts à son goût et en plus elle se permettait de faire des commentaires désobligeants de temps en temps.

« Je savais pas que la big boss prenait l’ascenseur du petit peuple. »

A croire qu’aujourd’hui n’était pas l’exception concernant les commentaires déplacés. Elizabeth ne fut pas surprise de ce comportement et soupira.

« D’habitude non mais là mon palanquin est hors service donc il fallait bien que je me déplace »

Habituellement, Elizabeth n’était pas du genre à répondre à ce genre de provocation. Elle prenait sur elle pour éviter un conflit inutile. Mais un peu d’humour ironique ne faisait pas de mal de temps en temps…Et puis ça la remettrait à sa place la Birdie. L’ascenseur referma ses portes. Ca allait être un trajet très long pensa Elizabeth. Le silence s’installa mais fut rompu par un énorme bruit. L’ascenseur ne bougeait plus. Ca ne sentait pas bon.

Elizabeth eut le réflexe de regarder son portable. Evidemment, on ne captait pas dans cette satanée cage. Elle décida d’appeler de l’aide via l’interface prévue à cet effet. Elle ne pouvait pas laisser les minutes s’écouler, le temps c’était de l’argent pour elle.

Après trois essais durant lesquels elle sentait dans son dos les yeux de Birdie rouler, Elizabeth réussit à avoir quelqu’un.

« Excusez-moi, bonjour, nous sommes coincées dans l’ascenseur du bâtiment 3G »

Un grésillement se fit entendre puis une voix se lança « pardon m’dam, on est en sous effectif aujourd’hui, il va falloir attendre un peu avant qu’on vienne vous débloquer »

Génial, il ne manquait plus que ça, rester coincée dans cet ascenseur de malheur et en plus en mauvaise compagnie. Non, hors de question. Elle était la directrice et elle devait être une priorité pour eux.

« Oui mais je ne peux pas me permettre d’attendre, je suis Eliza… »

Elle n’eut pas le temps de répondre, la communication fut rompue. Son ego en prit un coup, il n’avait même pas pris la peine d’attendre qu’elle décline son identité. Elle ne le raterait pas celui-là quand elle sortirait de là. Elle entendit Birdie rire.

« Ca vous fait rire de vous retrouver dans cette situation ? »


@Birdie Cadburry
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Message(#)liz&birdie ☾ we're on an express elevator to hell EmptyJeu 6 Aoû 2020 - 16:42


« D’habitude non mais là mon palanquin est hors service donc il fallait bien que je me déplace. » Birdie ricane, retenant son rire entre deux lèvres pincées mais le bruit ne pouvant échapper à la patronne. « Vous allez profiter de l’odeur de pisse, de café et de transpiration et vous rendre compte qu’un petit pshit pshit serait pas de trop. Ou alors faire un barrage à l’entrée pour toute personne qui aura pas mis de déo. Et qui se sera pas lavé. Et qui porte des tenues affreuses, aussi. Nan parce que l’étage de la compta, c’est une catastrophe. Vous avez toujours accepté qu’ils s’habillent de façon aussi…triste ? » Faut dire qu’avec son gilet rose et son pantalon rose, Birdie n’a rien de triste niveau vêtement. A défaut de ne pas avoir un caractère forcément positif – mais il est solaire, extravagant et coloré, ça compense – il faut bien quelque chose pour cacher la façade.

C’est toujours aussi surprenant de savoir qu’Elizabeth ne l’a toujours pas viré à grands coups de ses talons aiguilles qui lui ferait assurément très mal au cul.

Les portes s’ouvrent, les deux femmes s’engouffrent dans l’antre restreint et c’est dans un silence soudain que la boite mécanique commence à grimper. Tranquillement, comme d’habitude, rien de nouveau, tout se passe bi– Nope, rien ne se passe comme prévu ni comme d’habitude parce que la boite s’arrête – Birdie est persuadée qu’elle a secoué, elle en mettrait sa précieuse garde-robe à brûler. Elle se retient (stupidement) à une paroisse alors que la patronne essaie de capter quelqu’un. Au bout de la troisième fois, la Cadburn roule des yeux – y a un moment, faut savoir abandonner – « Y a sû– » « Excusez-moi, bonjour, nous sommes coincées dans l’ascenseur du bâtiment 3G. » Oh, ok. Finalement, la persistance a du bon.

Pour même pas cinq minutes.
« Pardon m’dam, on est en sous-effectif aujourd’hui, il va falloir attendre un peu avant qu’on vienne vous débloquer. » Birdie grimace. Parce que ça grésille, donc ça fait mal, mais en plus elle n’aime pas les paroles de l’autre gugus de la maintenance qui n’a pas l’air d’être pressé pour un rond. « Bordel de merde. » Qu’elle murmure pour elle–même, se calant dans un coin tout en croisant les bras. « Oui mais je ne peux pas me permettre d’attendre, je suis Eliza… » Voilà que ça grésille plus fort et pouf ! plus de signal, plus rien. Birdie, ça ne peut que la faire rire – un ricanement qu’elle n’essaie même pas de camoufler cette fois. « Ça vous fait rire de vous retrouver dans cette situation ? »

La blonde se pince les lèvres, le sourire amusé, pleinement et assurément. « Nooooon, m’dame la patronne, jamais j’oserai rire. Faut croire qu’on a beau être la big boss, le petit personnel en a visiblement rien à faire que ce soit vous. Avouez que c’est assez drôle, non ? Vous pensiez commencer votre journée tranquille et au final, tout est chamboulé. Franchement, vous auriez mieux fait de dire qu’on attendait la miss météo parce que ça, c’était une urgence. » Il faut qu’elle soit à l’antenne de quinze minutes, autant dire, une goutte dans l’océan. Elle s’en fiche, elle est avec la patronne, elle aura la meilleure excuse du monde. D’où le chill total. « Relax. Votre vaudou va bien pouvoir attendre cinq minutes, nah ? » Même s’il est clair que ça ne prendra pas que cinq minutes.

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Message(#)liz&birdie ☾ we're on an express elevator to hell EmptyLun 10 Aoû 2020 - 16:53

« Je vous prie de m’excuser mais je n’ai pas le temps, moi, de regarder la tenue des employés. Et je ne suis pas sûre que si l’entreprise votait une règle vous seriez encore autorisée à vous balader ainsi » dit-elle en la regardant de haut en bas, puis de bas en haut.

Mon Dieu, était-elle toujours aussi insupportable ? Pourquoi donc Elizabeth ne l’avait-elle pas viré depuis le temps ? Ah oui, c’est vrai, parce qu’en dehors de ses piètres manières, elle avait du charisme qui lui permettait de bien passer à la télé. De bons présentateurs météo, ça ne courrait pas les rues mine de rien et Elizabeth avait bien d’autres choses à gérer que de partir à la recherche d’un remplaçant.

« Ils sont peut-être tristes mais ils savent se faire discrets. Et franchement, ce n’est pas de ma faute si ils portent réellement un malheur en plus de leur tenue. Ils n’ont qu’à aller consulter un psychologue si leur vie est vide de sens. »

Elizabeth n’avait pas que ça à faire, se soucier du bien-être de tous les employés. Bien sûr, elle voulait que les personnes se sentent le mieux possible sur le lieu de travail, d’où ses entretiens réguliers avec le service RH, mais elle ne pouvait rien faire de plus. Surtout que, le social, ce n’était pas franchement son truc…

« Nooooon, m’dame la patronne, jamais j’oserai rire. Faut croire qu’on a beau être la big boss, le petit personnel en a visiblement rien à faire que ce soit vous. Avouez que c’est assez drôle, non ? Vous pensiez commencer votre journée tranquille et au final, tout est chamboulé. Franchement, vous auriez mieux fait de dire qu’on attendait la miss météo parce que ça, c’était une urgence. »

Comment osait-elle lui parler ainsi ? Devait-elle lui rappeler qu’une miss météo était remplaçable ? Mais qu’importe, Elizabeth était trop fatiguée et préoccupée pour se lancer dans ce discours. Elle se contenta de répliquer de façon plus soft. Son ego avait tout de même était touché, elle ne pouvait pas rester là sans répondre à cet affront.

« Arrêtez de faire votre histrion en plein milieu d'un monologue d'une farce grotesque. Je vous signale qu’ils n’ont pas eu le temps de connaître mon identité. Si ça avait été le cas, je suis certaine qu’ils ne nous auraient pas mis en attente. Et puis croyez moi que je vais prendre le temps d’aller les voir quand nous serons libérées pour leur rappeler qui est le capitaine ici »

Elizabeth n’était pas un dictateur mais elle appréciait tout de même qu’on se mette le plus que possible à sa disposition. Elle avait déjà un quotidien bien assez compliqué.

« Relax. Votre vaudou va bien pouvoir attendre cinq minutes, nah ? »

Sincèrement, des deux femmes, qui était la plus apte à avoir un vaudou ? C’était un peu l’hôpital qui se moque de la charité...

« Je n’ai pas vraiment le temps de consulter qui que ce soit, je suis trop occupée à faire tourner l’entreprise dans laquelle, vous, travaillez. Et pas que ça vous regarde, mais je ne me tournerais pas vers un vaudou, une voyante ou même une sorcière. C’est plutôt votre domaine d’expertise la magie »

Quelques instants de silence s’installèrent. Les mots autour de la magie avait fait plongé Elizabeth dans des souvenirs enfantins de quand elle était petite fille et qu'elle jouait au jeu du Loup-Garou. C’est peut-être la seule fois de sa vie où elle s’était amusée dans un univers fantastique, préférant toujours la réalité pour ses jeux symboliques. Elle souriait intérieurement en se disant que dans cette joute verbale avec Birdie, c'était comme si chacune d’elles incarnait à son tour un rôle différent, comme dans le jeu du Loup-Garou où on pouvait être villageois, chasseur, voleur ou encore cupidon. Quoique la scène aurait été tordante si Cupidon essayait de rapprocher Elizabeth et Birdie.


@Birdie Cadburry
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Message(#)liz&birdie ☾ we're on an express elevator to hell EmptySam 15 Aoû 2020 - 7:14


« Je vous prie de m’excuser mais je n’ai pas le temps, moi, de regarder la tenue des employés. Et je ne suis pas sûre que si l’entreprise votait une règle vous seriez encore autorisée à vous balader ainsi. » Birdie soupire grossièrement, comme une gamine que l’on vient priver de bonbons pour les prochaines quarante–huit heures. « De toute façon, on s’en fiche comment moi je suis habillée. Je suis que de passage et en général, on m’affuble de tenues tout aussi mornes que vous pour passer à la télé. Heureusement que j’ai encore ma tête pour illuminer un peu l’écran sinon, les spectateurs auraient l’impression que les marches funèbres sont bien plus funs à côté. » Est–ce qu’elle se prend pour ce qu’elle n’est pas ? Pas vraiment. Les vêtements qu’on lui force à enfiler pour passer à l’écran n’ont vraiment rien avoir avec ce qu’elle porte dans la vie de tous les jours et cela a été un des premiers sujets abordés lors de son entretien. Il fut clair que ses tenues extravagantes ne font pas parties de l’ADN de la chaîne et que la sobriété est de mise, surtout pour une émission comme la météo, regarder par bon nombre de citoyens. Alors Birdie a dû s’y plier mais au moins, elle peut se satisfaire qu’elle n’ait pas à rester dedans toute la journée. « Ils sont peut-être tristes mais ils savent se faire discrets. Et franchement, ce n’est pas de ma faute si ils portent réellement un malheur en plus de leur tenue. Ils n’ont qu’à aller consulter un psychologue si leur vie est vide de sens. » La Cadburn lâche un léger ricanement parce que pour une fois, la boss n’a pas entièrement tort. Une petite vérité qui sort de sa bouche acerbe aux propos tranchants, il est clair que la patronne n’a aucun scrupule sur l’état d’esprit de ses employés. Est–ce que la blonde s’attendait à autre chose ? Absolument pas.

« Arrêtez de faire votre histrion en plein milieu d'un monologue d'une farce grotesque. Je vous signale qu’ils n’ont pas eu le temps de connaître mon identité. Si ça avait été le cas, je suis certaine qu’ils ne nous auraient pas mis en attente. Et puis croyez-moi que je vais prendre le temps d’aller les voir quand nous serons libérées pour leur rappeler qui est le capitaine ici. » Birdie fait les gros yeux ronds. « Oooouh, c’est que vous faites presque peur. Mais il manque le petit truc vraiment flippant, je sais pas trop quoi. Mais il vous le manque. Peut–être les menaces, qui sait. » Même si franchement, ça serait grotesque de voir des pauvres employés se faire taper sur les doigts pour une panne indépendant de leur volonté. « Je n’ai pas vraiment le temps de consulter qui que ce soit, je suis trop occupée à faire tourner l’entreprise dans laquelle, vous, travaillez. Et pas que ça vous regarde, mais je ne me tournerais pas vers un vaudou, une voyante ou même une sorcière. C’est plutôt votre domaine d’expertise la magie. » Cadburry éclate d’un franc rire cette fois parce que hey, c’est presque inattendu comme remarque ça. « Merde alors, vous venez de percer mon secret. Je vais être obligée de vous tuer ou mieux, de vous faire perdre la mémoire maintenant. Si demain vous ne vous rappelez plus de votre nom, vous saurez pourquoi. Ah bah non, puisque vous aurez plus de mémoire. » Birdie rigole de nouveau tout finissant par glisser le long de la paroi pour finir au sol. « De toute façon, ça sert à rien de vous exciter. A part nous faire perdre l’oxygène de la boite, ça ne fera rien avancer du tout. »
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Message(#)liz&birdie ☾ we're on an express elevator to hell EmptySam 15 Aoû 2020 - 17:17

Les marches funèbres, carrément…Elizabeth leva les yeux au ciel. Qu’avait-elle donc fait ces derniers temps pour que le karma la punisse autant à se retrouver enfermer avec cette originale ? Originale étant un mot poli pour dire folle…

« Oooouh, c’est que vous faites presque peur. Mais il manque le petit truc vraiment flippant, je sais pas trop quoi. Mais il vous le manque. Peut–être les menaces, qui sait. »

Elizabeth riait intérieurement, Birdie était bien naïve de ne pas avoir peur. Elizabeth pouvait la renvoyer en un claquement de doigts. Mais ça serait franchement de l’abus de pouvoir et Elizabeth était peut-être dure, directive, froide mais certainement pas injuste. Elle n’avait jamais été du genre à vouloir du pouvoir pour pouvoir en user à mauvais escient. Elle décida donc de laisser couleur cette réflexion immature.

« Merde alors, vous venez de percer mon secret. Je vais être obligée de vous tuer ou mieux, de vous faire perdre la mémoire maintenant. Si demain vous ne vous rappelez plus de votre nom, vous saurez pourquoi. Ah bah non, puisque vous aurez plus de mémoire. »

Bon, il fallait admettre qu’elle avait de la répartie cette Birdie. Et Elizabeth saluait cet entrain, elle aimait tout de même les personnes avec du caractère. Et puis franchement, si elle pouvait lui faire perdre la mémoire, ça lui arrangerait. Ce n’était pas tous les jours faciles de vivre en tant qu’Elizabeth Warren. Elle aimait les responsabilités mais cela n’empêchait pas qu’elles étaient pesantes parfois. Sans compter son lot de souffrance avec lequel elle se promenait. La promesse d’oublier était donc alléchante. Mais malheureusement, Elizabeth se doutait bien que Birdie n’avait que de la répartie et pas de la magie en elle.

« De toute façon, ça sert à rien de vous exciter. A part nous faire perdre l’oxygène de la boite, ça ne fera rien avancer du tout. »

Sur ce point-là, Birdie n’avait pas tord. Ca ne servait à rien de se sauter à la gorge à part perdre leur énergie et leur oxygène. Elizabeth décida de se calmer. Et puis ce n’était pas une subalterne qui allait la décontenancer autant.

Quelques minutes passèrent en silence. Elizabeth repensait au comportement de Birdie.

« Vous ne seriez pas un peu du style loup-garou vous ? A vouloir chercher la bagarre, à chasser tout ce qui passe par là. Parce que franchement j’ai l’impression que tout est prétexte à vous agacer »

Elle disait ça sur un ton sérieux, pas du tout moqueur ou provocateur. Elle se demandait juste comment une personne comme Birdie avait pu devenir autant revendicatrice. D’ailleurs, la preuve qu’elle ne cherchait pas le conflit, elle enchaîna la conversation, restant accrochée à une image de loup garou en tête.

« Vous savez, ça me rappelle ce film, Twilight. Il avait eu un tel succès à l’époque. Les loups-garous étaient majoritairement représentés avec des versions masculines. Encore une vision très réductrice mais bon, ils étaient tout de même très forts et bien travaillés dans les détails. L’équipe des effets spéciaux avaient fait un bon job, je les avais même engagés après cette trilogie. Or de question de laisser passer du talent sans que ça termine à la ABC Queensland. »

Elizabeth se mit à rire, manquait-elle d’oxygène pour déconner autant ? En tous cas il était clair que pour en venir à parler de ça, elle devait franchement s’ennuyer…

« Ils avaient faits un boulot de dingue sur l’organisation de ces bé-bêtes. Vous saviez qu’il y avait deux types de ces créatures surnaturelles ? Les modificateurs qui se déplacent souvent en meute et les enfants de la Lune… » Elizabeth redescendit sur Terre « Oui, Twilight a occupé pas mal de mes dimanches, je dois l’admettre. Comme ça, vous aurez une vraie raison de ma tacler dès que vous me verrez »

A quoi s'attendait-elle en parlant de ça ? Birdie allait probablement en profiter pour la tacler. Mais franchement, Elizabeth en avait marre de ce silence. Ce n'est pas comme si elles avaient une autre façon de s'occuper que de parler ensemble après tout, non ?


@Birdie Cadburry
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Message(#)liz&birdie ☾ we're on an express elevator to hell EmptyVen 21 Aoû 2020 - 13:52


Même pour Birdie, ces propos lui font froncer les sourcils. Qu’elle ait des propos incohérents, c’est une chose. C’est même un signe qu’elle va bien. Que tout fonctionne normalement dans son anormalité qui la caractérise si bien. Mais Elizabeth ? Une grande dame haute perchée sur ses talons à aiguilles, serrée dans une robe bien trop droite et sectaire, qui se met à lui parler de loup–garous ? « Je dirai plutôt vampire. Je préfère boire leur sang jusqu’à la moelle que de me salir en dépouillant leur carcasse, vous voyez le genre. » C’est assez irréel, comme conversation. Est–ce qu’elle est tombée dans un ascenseur magique ? Ou est–ce quelqu’un a mis quelque chose dans l’air pour transformer sa patronne en être aussi étrange qu’elle ? Ou peut–être qu’il y avait autre chose dans son café ce matin – à supposer qu’elle boit du café. Elizabeth doit être le genre de personnes que l’on doit soupirer en la voyant venir car on sait qu’elle va être chiante, intransigeante et qu’elle doit avoir des goûts et des intolérances qui lui sont propres. Birdie se trompe sûrement mais c’est ainsi qu’elle la voit, sa patronne, alors qu’elle l’observe, cul au sol, soupirer et, pire encore, être terriblement sérieuse dans ses propos.

Mais ce n’est rien comparé à la suite.
Qui est aussi affligeant que mémorable.

Elizabeth Warren, aka la grande directrice des studios ABC Australie, est en train de lui faire un monologue sur Twilight. Sur les loups–garous de Twilight. « Est–ce qu’on vous a foutu du whisky ou des champignons dans votre tasse, ce matin ? » qu’elle ne peut s’empêcher de demander parce que sérieusement, c’est aussi inquiétant qu’hilarant. Birdie finit par éclater de rire, prise par surprise de cette conversation dont elle ne s’attendait pas. « Les loups–garous, c’est une affaire de mâle, évidemment. Enfin dans Twilight, ils ont été mieux représentés que les vampires, hein. Vous avez lu les bouquins ? J’ai toujours préféré les loups–garous, ils ont au moins un sentiment de communauté et partage, chez eux. Et puis, ils ont de la carrure. On ne crache pas sur le physique, n’est–ce pas ? Enfin après, j’ai toujours eu du mal à capter cette histoire d’imprégnation et tout ça. Jacob qui s’imprègne d’un bébé, sérieusement, c’est pas genre le truc le plus stupide et le plus dégueu du monde ? Il aurait pu s’imprégner de moi, y aurait eu aucun souci, mais d’un bébé. Renesmée en plus, j’en reste traumatisée de ça aussi. Mais dans Twilight, c’est pas des vrais loups–garous. Ouais, c’est plus des modificateurs parce qu’ils peuvent se transformer comme ils veulent. Alors qu’un vrai loup–garou, c’est la pleine lune et qu’il soit content ou non, il peut pas le faire quand il le veut. Se transformer, j’entends, pas autre chose, hein. » Birdie étale ses jambes devant elle, prenant soin de ne pas frôler un talon de la patronne – ou peut–être que si, tiens, juste pour passer le temps – en haussant les épaules. « Pourtant, Twilight est pas non plus une œuvre mémorable au point d’y passer ses dimanches aprem. C’était surtout un phénomène pour les meufs qui avaient leur culotte mouillée et qui se bataillaient entre team Edward et team Jacob. Franchement pas le meilleur souvenir de l’humanité, clairement. » Comment est–ce qu’elle est arrivée à parler de ça avec Elizabeth Warren ? Franchement, cette journée devient clairement bizarre.
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Message(#)liz&birdie ☾ we're on an express elevator to hell EmptyVen 21 Aoû 2020 - 18:38

Elizabeth ne put s’empêcher de rire lorsque Birdie se compara plutôt à un vampire.

« Est-ce qu’on vous a foutu du whisky ou des champignons dans votre tasse, ce matin ? »

Du whisky c’était tout à fait possible étant donné qu’une belle bouteille était toujours cachée dans son tiroir pour les gros moments de stress. Mais ça, Birdie ne le savait pas puisqu’elle ne connaissait en vérité rien d’Elizabeth. Mais Elizabeth pouvait tout à fait comprendre la surprise de Birdie suite à son relâchement. Clairement, très peu de personnes avaient pu l’apercevoir ainsi dans l’entreprise. Est-ce que ça faisait de Birdie une privilégiée ? Non, juste une chanceuse car elle aurait désormais un petit dossier sur l’une de ses directrices. Mais là, très franchement, Elizabeth s’en moquait. Elle avait juste envie d’occuper le temps et de ne pas observer chaque seconde s’égrener tout doucement. Et probablement que Birdie aussi…En tous cas, elle était prête à prendre ce pari.

« Vous préférez qu’on attende en se regardant dans le blanc des yeux ? Je pense que vous et moi, même si on ne peut nier qu’on est très différentes, on est capables de rester un minimum civilisée non ? »

Birdie éclata de rire, c’était sans doute sa façon d’acquiescer cette bizarrerie qui était en train de se produire. Les propos qui suivirent confirmèrent l’hypothèse d’Elizabeth. Birdie détailla son avis sur les loups garous. Bon sang, cela écorchait Elizabeth d’admettre ça mais…elle n’avait pas tord dans ce qu’elle disait. Birdie étala ses jambes devant elle, hésitant entre frôler le talon d’Elizabeth ou pas. Elizabeth l’avait vu passé dans son regard cette éventualité. Sacrée Birdie, elle était toujours à la recherche du conflit. Et si finalement, c’était sa façon à elle de dire qu’elle se souciait ? Car après tout, si Birdie n’était pas bien au sein de la ABC, vu son caractère, elle serait déjà partie.

« Je vais probablement vous surprendre avec ce que je vais dire mais…je suis assez d’accord avec vous. Ce n’était pas un grand moment de littérature mais on ne peut nier que le suspense était bien mené. J’ai franchement plutôt honte de l’admettre mais j’ai quand même apprécié les lire, même si à la base c’était juste pour de la recherche concernant une série potentielle, qui finalement n’a jamais vu le jour. »

Puisque la donnée datait du passé, elle pouvait en parler librement. Elizabeth avait essayé de se battre pour cette série tout de même, car elle pensait sincèrement qu’elle avait du potentiel mais l’intérêt des fans pour la trilogie avait rapidement diminué. Finalement, ça a avait été comme une épidémie de rhume, ça venait et ça repartait presque aussitôt. Et les investisseurs n’avaient pas voulu prendre le risque de placer beaucoup d’argent pour les effets spéciaux pour que ça ne rapporte pas beaucoup derrière.

« Et c’est clair que s’imprégner d’un bébé…c’est répugnant. Le paroxysme de l’anti-sexy »

Elizabeth fit une moue de dégoût. Elles se regardèrent et sourirent. Le moment était…agréable. Un silence de courte durée s’installa car au plaisir du partage succéda rapidement de la gêne. Aucune des deux femmes ne s’en remettait d’avoir été capable de discuter ensemble et pire, d’avoir été d’accord. Soudain, elles sentirent de nouveau une secousse. La porte de l’ascenseur commença à s’ouvrir.

« Nous voilà proche de notre liberté » dit Elizabeth avec un grand sourire. Puis elle rajouta « Si vous parlez du petit moment qu’on vient de vivre toutes les deux, je vous promets que je ferais mon possible pour vous virer » en conservant toujours son sourire de politesse. Mais au fond, Elizabeth se doutait que Birdie avait probablement tout autant honte qu’elle d’avoir ressenti ne serait-ce qu’une once de plaisir à échanger avec elle.


@Birdie Cadburry
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Message(#)liz&birdie ☾ we're on an express elevator to hell EmptySam 22 Aoû 2020 - 12:41


Le blanc des yeux, ça peut être intéressant. On peut y compter les nombres de veines, voire même si le sang tourne bien dans cette zone–là. Mais franchement, Birdie préfère regarder le plafond de l’ascenseur et compter les tâches plutôt que de plonger ses yeux azur dans ceux de sa patronne. Même elle a une limite qu’elle ne veut pas dépasser. Et puis, elle sera foutue de trouver que sa patronne n’est pas comme son caractère, qu’elle peut être intéressante au physique, jolie au teint, attrayante au visage. On lui a dit à Birdie d’arrêter de tomber amoureuse tous les quatre matins. Alors ce matin–là, c’est le cinquième alors elle évite le regard de sa patronne, tout bonnement pour ne pas donner raison à tous les autres. Concernant la civilisation, voilà une notion un peu abstraite et carrément surfaite qu’on utilise pour faire traire les personnes, comme Cadburry, qui sont considérés comme bien trop originaux pour la société. « J’aime pas, la civilisation. Vous voulez pas qu’on se saute à la gorge, juste pour passer le temps ? » Et voir qui gagnerait ? Non ? Non, apparemment, elle est déçue, Birdie.

Elizabeth lui parle de nouveau de Twilight, à croire qu’elle a réellement envie de débattre sur ce sujet. Ce qui est absurde parce que franchement, qui a envie de perdre son temps à penser à une telle nullité absolue ? Birdie avait même brûlé le dernier bouquin, de rage et de colère parce qu’il était nul, il a foutu à plat tous les espoirs et même le film a été une meilleure réussite de ce côté–là. Même si finalement, la meilleure scène n’était qu’une vision et qu’elle a crié un scandale dans la salle.
Mais ce n’est pas tant les souvenirs avec cette saga qui la surprennent mais véritablement l’ambiance de cette cage. La même cage qui se met à se secouer, Birdie posant ses mains au sol car elle n’est franchement pas très rassurée. Elle qui aurait pensé à une scène où l’une des deux aurait fini entre les crocs de l’autre, ou quelque chose de ce goût–là, autant dire que Birdie aura de quoi raconter à Sofia et Simon du maquillage.

« Si vous parlez du petit moment qu’on vient de vivre toutes les deux, je vous promets que je ferais mon possible pour vous virer. » Visiblement, Elizabeth l’a entendu. « Moi qui pensais qu’on était en train de partager un moment, vous et moi. Vous avez tous gâché. » Et ce n’est sûrement pas ça qui l’empêchera d’aller bisquer les collègues qu’elle sait quelque chose sur la patronne qu’ils ne savent pas. La porte de l’ascenseur finit par s’ouvrir complètement et des mains sont tendues pour les sortir de là. « C’est pas trop tôt ! Elle a failli me bouffer tellement que son ventre est affamé, vous abusez, les gars ! » Puis elle se tourne vers Elizabeth, un sourire terriblement faux et sarcastique. « Après vous, ma reine. »

Une fois les deux de retour sur la terre ferme, Birdie regarde l’heure sur une horloge accrochée. « Bon bah la météo va avoir du retard, ce matin. Bon courage pour rejoindre votre tour ! » Et sans un mot de plus, elle file vers les escaliers ; au moins, là–bas, pas de peine ni d’Elizabeth pour l’emmerder de si bon matin.
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