Le deal à ne pas rater :
Code promo Nike : -25% dès 50€ d’achats sur tout le site Nike
Voir le deal

 Don't lie, please [Giraph]

Anonymous
Invité
Invité
  

Don't lie, please [Giraph] Empty
Message(#)Don't lie, please [Giraph] EmptyVen 7 Aoû 2020 - 19:37

Une semaine s’est écoulée et Raphael reprend peu à peu ses forces. Tous les jours, ses pères viennent lui rendre visite et restent avec lui dans sa chambre jusqu’à ce que le temps des visites soit terminé. Il les remercie à chaque fois quand ils lui apportent des bandes-dessinées, des films, ses fruits préférés, ils ont même tenté de lui apporter un carnet de dessin et des crayons mais il a rapidement abandonné en se disant que cet art était fait pour Ginny, pas pour lui. Il n’arrive toujours pas à dessiner un humain sans que celui ne ressemble davantage à un chimpanzé. Au moins, ce sont deux animaux de la même famille.

Il est dix heures du matin, un samedi. Tom et Jeremy ne sont pas encore arrivés mais Raphael s’est fait encore réveiller par la douleur beaucoup trop tôt. Il a sonné la clochette pour recevoir l’aide d’une infirmière qui lui a proposé un petit déjeuner qu’il a légèrement grignoté sans y porter beaucoup d’intérêt. Elle lui a demandé s’il voulait regarder quelque chose et il a pointé le VHS de Billy Elliot dans le sac au pied du lit. Elle lui a installé gentiment le film et l’a laissé se reposer après s’être assuré qu’il n’avait besoin de rien d’autre. Il est traité aux petits oignons, ici. Il se sent presque comme un prince – prince éclopé, certes, mais un prince.

C’est sa scène préférée. Celle dans laquelle Billy Elliot expulse toute sa colère en dansant dans les rues de son quartier. Il tourne sur lui-même, les bras levés, ses chaussures claquent sur le béton imparfait et il se rend jusqu’à un mur pour frapper dedans et se débarrasser des dernières goutte de colère qui ont enflammé ses veines. Raphael a vu ce film des centaines de fois mais, à chaque fois qu’il le regarde, il a l’impression que c’est la première fois. Il arbore cet air passionné, des paillettes font briller ses yeux et il semble avoir oublié les bandages autour de son crâne et le plâtre épais qui empêche son pied de respirer.    
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Don't lie, please [Giraph] Empty
Message(#)Don't lie, please [Giraph] EmptyVen 7 Aoû 2020 - 20:18

« Est-ce que je peux entrer? » ma voix gratte autant que mes doigts sur la porte, quand j'attends l'autorisation de Raphael de venir dans sa bulle quand bien même il aurait tous les droits de m'en retirer l'accès. J'ai encore en tête la scène où les questions de ses pères sont restées sans réponse ; il y en a eue une pourtant, de réponse. Une réponse capitalisant en ombre bien plus qu'en lumière. Je n'ai pas menti mais j'ai omis la vérité, et aujourd'hui après des nuits d'insomnie et autant de noeuds dans le ventre, jamais je ne serais capable de le regarder dans les yeux ni même de me regarder dans la glace si je ne prenais pas le temps de lui parler véritablement, de mettre de vrais mots sur ses tourments.

Je reconnais le film sans le connaître par coeur, à l'écran. J'y ai vu les paillettes autant sur la bande vidéo que dans ses yeux à lui, paillettes que je m'en veux presqu'automatiquement de lui retirer quand il remarque enfin ma silhouette dans l'entrebâillement de la porte. Ses pères ne sont pas là, ils sont fort probablement retournés chez eux le temps de rependre des forces. J'ignore si ce sont eux qui lui ont apporté le matériel à dessin que je remarque sur la table en bordure de son lit, matériel que j'aurais envie d'étrenner avec lui même si je suis persuadée qu'il n'aura pas envie de dessiner lorsque ses yeux finiront par se planter dans les miens.

Il faut que je lui explique tout.
J'ai envie, de tout lui expliquer.
Mais c'est partir de très loin et ressasser des événements qui se voient encore contre sa nuque et surtout tout le long de sa cheville. Il a tous les droits de me dire de partir et je lui obéirai dans la seconde s'il me ferme la porte.
De la chambre, de sa vie.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Don't lie, please [Giraph] Empty
Message(#)Don't lie, please [Giraph] EmptyVen 7 Aoû 2020 - 23:07


« Est-ce que je peux entrer? » Trop concentré à admirer la fin du film, Raphael n’avait pas vu la fine silhouette de son amie se poser près du cadre de la porte d’entrée. Rapidement, il pivote la tête vers elle et l’observe en silence tandis qu’elle gratte nerveusement le mur sur lequel elle s’est appuyée probablement pour se sentir plus en sécurité. Elle semble mal à l’aise. Elle ne se sent pas à sa place. Soit parce que les hôpitaux l’angoissent, soit parce qu’elle a l’impression de ne pas avoir le droit de venir rendre visite à Raphael.

Il pense que la seconde option est plus plausible. Elle se sent coupable. Et le garçon devra trouver la raison de sa culpabilité apparente.

« Oui, vas-y, entre. » Il répond en forçant un sourire pour se faire rassurant. Il attrape la télécommande de la télévision et met son film en pause, poliment. « Tu sais, j’ai pu apprendre la définition du mot éphémère ainsi que celle du mot privauté. La seconde, je l’ai déjà oubliée. » Il désigne le dictionnaire placé sur sa table de chevet avec son doigt. « Les médecins m’ont dit que la convalescence sera longue alors mes papas mon amené le plus de trucs pour me divertir. » Il hausse les épaules et ajoute pour détendre l’atmosphère : « Convalescence aussi est un mot que j’ai appris au début de la semaine. » Avalant sa salive, il pose son regard légèrement humide sur sa jambe encore pendue dans les airs. De parler des mots qu’il a appris en feuilletant le dictionnaire, c’était sa technique pour éviter d’aborder le sujet qui lui faisait peur. Il devait confronter Ginny. Il savait que c’était la chose à faire. Parce qu’elle n’est pas aussi innocente que tous les autres adolescents qui faisaient tourner la bouteille avant que la soirée ne vire au cauchemar pour le danseur.  
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Don't lie, please [Giraph] Empty
Message(#)Don't lie, please [Giraph] EmptyDim 9 Aoû 2020 - 16:20

« Oui, vas-y, entre. » ses mots me glacent le sang autant qu'ils me donnent matière à respirer. Il est allongé Raphael, lui qui semble si fort et si fier d'ordinaire à mes yeux, m'apparaît désormais minuscule au beau milieu d'une chambre trop grande, trop illuminée, trop aseptisée. Il ne l'a jamais mérité. « Tu sais, j’ai pu apprendre la définition du mot éphémère ainsi que celle du mot privauté. La seconde, je l’ai déjà oubliée. » du regard, je suis le dictionnaire et autres livres qu'il me désigne, mes doigts se perdant sur la couverture du premier manuscrit à disposition à défaut de se triturer les uns les autres. « Convalescence aussi est un mot que j’ai appris au début de la semaine. » ma salive est difficile, si difficile et amère à avaler.

Mais j'inspire, redresse le menton, trouve ses prunelles des miennes. Je voudrais tant le consoler mais je ne fais qu'à mal, je voudrais tant le calmer mais je ne suis que vulgaires mauvaises nouvelles les unes par-dessus les autres. « Ça veut dire un excès de liberté dans ton comportement avec des personnes qui sont pas considérées comme proches de toi. » privauté, donc. Quelle ironie.

La télévision est en sourdine, le monde entier pareil. De l'autre côté de la porte aux dédales du couloir, je n'entends pas le cliquetis distinct et inégal des lits à brancards que le personnel pousse stoïquement. La machine qui stagne dans sa chambre émet la même mélodie stable censée rassurer, elle qui n'a rien de rassurant pour autant. « Il... » que je commence, ma voix se cassant contre ma gorge. Il a bien des défauts selon le monde entier Auden, il a bien des traits que les gens pointeraient du doigt sans jamais voir au-delà. Mais si aujourd'hui je le défends, si je le défendrai toute ma vie, c'est qu'il y a plus. C'est que je sais, qu'au fond, il y a bien plus que de simples poussées de rage terrassant tout sur son passage. « Je suis désolée de ne pas avoir essayé plus fort de vous séparer. » la conclusion qui n'en a que le nom, la conversation que j'avance en détestant déjà sa finalité.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Don't lie, please [Giraph] Empty
Message(#)Don't lie, please [Giraph] EmptyMer 12 Aoû 2020 - 21:32

« Ça veut dire un excès de liberté dans ton comportement avec des personnes qui sont pas considérées comme proches de toi. » Il sourit doucement en hochant la tête. Ça y est. La définition de ce mot qu’il avait pointé au hasard dans le dictionnaire lui revient aussi claire que de l’eau de roche. Depuis quelques jours, certaines informations bien précises lui sortent de la tête pour revenir plus tard : les médecins disent que c’est normal, que c’est la commotion qui joue un peu avec sa mémoire mais que tout redeviendra comme avant une fois qu’il sera guéri. Seulement, ils ne savaient pas exactement quand ce jour arrivera. Ils tentent le rassurer en lui disant qu’il est jeune et que son corps se reconstruira rapidement. « Oui, c’est bien ça. » Il soupire en baissant doucement le regard vers les pieds de Ginny. Il observe ses chaussures pour retarder le moment où il devra la confronter. Parce qu’il a besoin d’obtenir des réponses au sujet de cette injustice qu’il a vécue.

Heureusement pour lui, il n’a pas le temps de poser la moindre question que son amie se lance tout de suite dans l’aventure qui sera sinueuse. « Il... » Il relève les yeux et les plonge dans les siens, fuyants. S’il avait encore de minuscules doutes quant à l’identité de cet étranger, maintenant il est certain que Ginny l’a connu bien avant qu’il ne s’interpose dans la soirée de beuverie. Mais ce n’était ni son père, ni un de ses frères dont il ne connaîtrait pas l’existence. « Je suis désolée de ne pas avoir essayé plus fort de vous séparer. » Il déglutit en serrant légèrement les dents. Elle dit des absurdités. Ce mec faisait trois fois sa taille. Elle n’aurait jamais pu décrocher l’un de ses doigts entouré autour de la gorge de Raphael. Mais ce détail lui donne une information importante : elle aurait peut-être pu le résoudre à le lâcher et, donc, ils ne sont pas de simples connaissances qui se croisent dans l’autobus tous les matins. « Qui c’était, Ginny ? » Il finit par demander sérieusement, ne souhaitant pas tourner autour du pot plus longtemps. Il ne veut pas entendre ses excuses ni sa culpabilité. Il veut un nom parce que c’est ce que désirent ses pères. Parce qu’il ne mérite pas de se promener librement, ce fou, selon eux. Raphael, lui, il est trop perdu et endeuillé pour faire son propre opinion. Il ne semble pas encore réaliser complètement que sa carrière vient de se briser en même temps que sa cheville.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Don't lie, please [Giraph] Empty
Message(#)Don't lie, please [Giraph] EmptyVen 14 Aoû 2020 - 12:59

À un moment, ses yeux se perdent autant sur mes chaussures que les miens font de même. Le silence pèse quand on sait tous les deux qu'on doit parler, il pèse encore plus quand on sait ce qui sera dit, ce qui devra l'être. J'ai toujours énormément tenu à Raphael et aujourd'hui ne fait absolument pas exception à la règle alors que le simple fait de le voir allongé dans son lit d'hôpital bien trop grand, alité à cause de blessures bien trop grosses me serre le coeur. À un niveau où je dois lutter contre moi-même pour calmer mes dents occupées à mordre férocement l'intérieur de mes joues.

J'avance les premiers mots emplis de la culpabilité d'une adolescente qui se croit responsable des maux du monde entier. « Qui c’était, Ginny ? » la question de Raphael fait mal, pour des tas de raisons et fort probablement pour aucune qu'il ne saisira véritablement. Il est tout Auden, il pourrait avoir tous les rôles mais il n'en veut aucun, et devoir l'expliquer à mon ami me semble être bien plus ardu encore que de lui apporter de véritables explications qui ne nous casseront pas. J'ai peur, de ça, bien plus que du reste. Que les événements de la veille suffisent à ce que je perde la relation si peu bancale et tellement nécessaire qu'on a enfin réussi à créer.

« Il s'appelle Auden. » mes mots ne servent à rien, elles arrivent beaucoup trop tard les présentations. « Je l'ai connu à l'Académie. » là où j'ai commencé à prendre des cours de dessins et de peinture, là d'où je rêve finir diplômée et prête à conquérir le monde un pinceau à la main. « C'était pas supposé se passer comme ça. » il n'était pas censé répondre à mes messages et il n'était pas censé débarquer chez Adam. Il choisissait quand il m'accordait de l'attention et quand il se refermait dans sa bulle Auden. Et ce soir-là, tout portait à croire à mon sens qu'il aurait préféré rester bien loin de moi, bien loin des bêtises que je personnifiais.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Don't lie, please [Giraph] Empty
Message(#)Don't lie, please [Giraph] EmptyMar 18 Aoû 2020 - 18:03

Les émotions de Raphael se battent entre elles. Il est content de la voir, sa seule amie aux cheveux longs et aux lèvres roses mais il sait qu’elle a une part de responsabilité. S’il est immobile dans un lit d’hôpital depuis sept jours déjà, c’est parce qu’elle a fait quelque chose : il ne sait pas encore quoi et il n’arrive pas à s’entendre avec lui-même. Il hésite. Veut-il savoir ? Préfère-t-il rester dans l’ignorance et ne pas risquer de perdre l’une des rares personnes qui tient à lui ?

Il est perdu.

Mais il a besoin de mettre un nom sur le visage de celui qui lui a fait rencontrer ses phalanges. Ses pères désirent le faire enfermer, plus que tout, mais Raphael ne sait pas encore s’il aurait le courage de se lancer dans une telle procédure. Ce sont peut-être les médicaments qui le rendent si dociles, lui qui se bat lorsqu’il le faut habituellement. « Il s'appelle Auden. » Une information que tant de gens essayent de récupérer dans les derniers jours et voilà qu’il l’obtient en demandant, simplement. « Je l'ai connu à l'Académie. » Un autre artiste, alors. Il avait toujours eu une image plutôt reposante des peintres et voilà qu’il apprend tout le contraire. Ils sont tous les deux des artistes, pourquoi l’un d’eux a senti le besoin de détruire l’autre ? « C'était pas supposé se passer comme ça. » Sourcils froncés, l’adolescent reste muet un peu trop longtemps. Il s’humecte les lèvres, ravalant assez facilement sa colère, contre toute attente. Ces somnifères sont incroyables, la médecine ne cessera de l’impressionner. « C’était supposé se passer comment, alors ? Il devait nous joindre gentiment et fêter le succès de la comédie musicale avec nous ? » Ses yeux humides plongés dans ceux de Ginny, il souffle en secouant la tête de droite à gauche : « Tu y es pour quelque chose, alors. » Jusqu’à présent, il lui laissant le bénéfice du doute mais, maintenant, il sait que l’arrivée de ce Auden n’est pas un hasard. Elle savait qu’il viendrait – elle l’a peut-être même invité.  
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Don't lie, please [Giraph] Empty
Message(#)Don't lie, please [Giraph] EmptyJeu 20 Aoû 2020 - 15:18

J'ai tout gâché. J'ai absolument tout gâché en jouant à un jeu pour lequel je ne connais absolument aucune règle, pour lequel je suis aussi perdue qu'il peut l'être lui-même. C'est allé trop vite et trop mal et trop fort, et les répercussions qu'il personnifie à l'instant me brisent autant le coeur que je tente au moins de rester stoïque devant lui. Il mérite mieux que tout, et au final, il mérite certainement et surtout mieux que de voir de la pitié dans mes yeux.

« C’était supposé se passer comment, alors ? Il devait nous joindre gentiment et fêter le succès de la comédie musicale avec nous ? » il accuse, il fait bien, j'hoche pourtant stupidement de la tête de la positive quand jamais je n'aurais pu penser une seule seconde en lui envoyant un message que la première chose qu'il ferait serait de s'emporter de la sorte. Auden était sanguin et Auden était impulsif, mais Auden n'était pas que ça et il l'avait prouvé des dizaines de milliers de fois. Je les ai les arguments, j'en ai une infinité pour le défendre, mais la voix de Raphael est sans appel. « Tu y es pour quelque chose, alors. » bien sûr que c'est ma faute, bien sûr que ça l'est toujours et qu'il l'avance à haute voix ne fait que confirmer le discours qui joue en boucle dans ma tête depuis la toute première seconde de son séjour à l'hôpital. « J'ai jamais voulu que tu te retrouves dans cet état. » ce sont des excuses nullissimes, ce sont des paroles qui ne valent strictement rien. Entre ce que je veux et ce que la réalité lui a donné, on en est loin, et quand bien même je pourrais passer ma vie à m'en repentir n'en reste qu'il ne me pardonnera jamais. Il acceptera, peut-être, au bout d'un long très long moment. Mais jamais il n'arrivera à me pardonner. Je sais que moi, je ne me pardonnerais jamais.

« Est-ce que je peux regarder la fin du film avec toi? » c'est tout ce qui nous reste, là juste là. La fin d'un film, une chaise que je rapprocherai de son lit, lit où je voudrais juste me blottir à ses côtés. Demain sera pire encore, il le sait autant que moi.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Don't lie, please [Giraph] Empty
Message(#)Don't lie, please [Giraph] EmptyMer 26 Aoû 2020 - 15:29

C’était la première fois qu’il sortait le soir pour boire et pour fêter et ça sera la dernière. Pourtant, il s’était bien amusé avant que le dénouement de la soirée ne se produise. La sensation de l’alcool n’était pas complètement désagréable, elle lui a fait oublier sa timidité pendant un instant et il s’était senti dans le corps d’un autre. Il n’avait pas rougi une seule fois après avoir adressé la parole à quelqu’un. « J'ai jamais voulu que tu te retrouves dans cet état. » Ginny se répète parce qu’elle n’a aucune excuse à donner. Elle sait qu’elle est dans le tort et lui aussi. La seule chose qu’elle peut faire, c’est de s’excuser d’avoir fait une connerie.  Pas de ne pas avoir essayé assez fort de les séparer, mais bien d’avoir fait appel à lui avant tout. Mais elle ne le fait pas. Alors il reste silencieux, incapable de mettre des mots sur ce qu’il ressent. Il n’a pas particulièrement envie qu’elle soit là puisqu’il essaye simplement de se reposer pour ne plus souffrir. « Est-ce que je peux regarder la fin du film avec toi? » Il jette un coup d’œil à l’image figée dans le téléviseur, constant qu’il reste à peine quinze minutes au film. Ce n’est pas trop long. Après elle partira. « D’accord. Mais c’est la meilleure partie. » Il répond, pour lui faire comprendre qu’elle ne devra pas parler pour éviter de lui gâcher la fin qu’il a déjà vue une centaine de fois. Cette fin dans laquelle Billy Elliot réalise son rêve de danser sur scène, une fin que Raphael ne cessera d’espérer pour son film à lui. Seulement, aucun Auden n’a broyé les os du personnage fictif.

Il attend que Ginny place sa chaise en face de la télévision pour reprendre en main la télécommande. Ses yeux se portent vers le film et il ne les détourne plus jamais, pas même lorsque le générique de fin se met à glisser de bas en haut. Il pourrait mettre la faute sur sa fatigue mais, réellement, il n’a simplement plus le cœur à entendre les fausses excuses de Ginny.  
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
  

Don't lie, please [Giraph] Empty
Message(#)Don't lie, please [Giraph] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Don't lie, please [Giraph]