| Come down to the village - Ellie |
| |  (#)Sam 8 Aoû 2020 - 22:11 | |
|
 come down to the village
La soirée bat son plein, c’est un teknival qui se déroule en périphérie de Brisbane, l’avantage de l’Australie c’est que les grands espaces déserts ce n’est pas ce qu’il manque même à proximité des grandes villes. L’évènement est plus ou moins officiel, les organisateurs ont plus ou moins l’autorisation, mais Ana se moque bien de savoir si elle se trouve dans la légalité ou non. Tout ce qui lui importe ce sont les basses qui pulsent dans sa cage thoracique dès qu’elle approche des murs de caissons qui envoient des niveaux de décibels peu réglementaires. Elle croise des connaissances pendant toute la soirée, papillonne entre les groupes, flirte par ci par là, se prend la tête avec certaines personnes aussi. Mais pas trop, elle est de bonne humeur ce soir Ana et ce n’est pas seulement dû à la MDMA qu’elle a pris et qui amplifie son euphorie. Non, elle est de bonne humeur parce que c’est sa première teuf à Brisbane et qu’elle promet d’être mémorable.
Une bouteille de tequila à la main, elle déambule entre les différentes installations tout en prélevant régulièrement des gorgées au goulot. Puis, elle décide d’aller se poser dans la zone calme, loin des caissons, sur les canapés miteux que des gens ont ramenés et posés au milieu de nul part. En arrivant, elle voit cette gamine qui lui rappelle quelqu’un assise sur un des canapés. Elle a pas l’air bien majeure mais ça Ana s’en moque, par contre elle est sûre de l’avoir déjà vue quelque part. Ca s’rait pas la meuf de Simo?. En réalité, elle n’en sait rien s’ils sont ensembles ou juste amis, par contre chaque occasion de taquiner son neveu est bonne à prendre. Ana scrute la brunette et est quasiment certaine que c’est la même gamin qu’elle a croisée avec Cosimo une fois. Elle va en avoir le coeur net.
Elle se laisse tomber sur le canapé à côté d’elle et ignorant les autres personnes autour, s’adresse à elle avec un air sérieux : « Vos papiers, la miss… Elle m’a pas l’air bien majeure, la petite... ». Crédibilité zéro dans le rôle de la policière avec sa bouteille de téquila en main, sa tenue de teufeuse treillis, ses cheveux roses et son piercing au nez. Elle enchaîne en posant sa bouteille sur la table basse de fortune qui croule déjà sous les cendriers et alcools en tous genre : « J’déconne, j’m’en fous d’ton âge. Mais, t’es la meuf de Cosimo, non ? ». Elle va persister à se référer à eux comme un couple, ils finiront probablement par lui donner raison tôt ou tard.
Elle est tout sourire Ana et elle plonge sa main dans son sac à dos à ses pieds. Elle en ressort une petite boite métallique et l’ouvre, dévoilant une petite dizaine de joints pré-roulés, pour ça elle était organisée, Ana. Elle en prélève un et son stock retrouve sa place au milieu de ses affaires de teuf. Aussitôt entre ses lèvres, aussitôt allumé. Elle emplit ses poumons de fumée et la retient pendant quelques secondes avant de la souffler dans un soupir d’aise. Ca fait du bien par où ça passe. Elle tend le joint à la gamine dont elle a bien entendu oublié le prénom : « Tiens, mais t’endors pas d’ssus. ». Puis, elle fait un quart de tour sur elle-même pour être face à la brune assise à ses côtés, elle lui demande : « Alors, première teuf ou t’es une habituée ? T’as pris des trucs ? Fais gaffe, faut s’y connaître pour une bonne et saine défonce. ». Saine défonce, mais bien entendu Ana ! Cependant, elle n’a pas tord, il faut connaître les doses des cachets qu’on gobe, éviter certaines interactions indésirables, se renseigner sur les effets secondaires pour ne pas se taper un bad trip… Bref, des choses qu’Ana connaît depuis qu’elle est bien plus jeune que la gamine face à elle, il faut dire qu’elle a commencé tôt l’italienne, s’il y avait un diplôme pour ça, elle l’obtiendrait haut la main. Ana est d’humeur à rendre service ce soir, si la brunette en a besoin, elle sera sa guide ce soir, sa chaman de défonce, son sherpa vers l’ascension psychotrope.
|
|  | | | | (#)Jeu 20 Aoû 2020 - 5:00 | |
|
come down to the village
Même si Ellie fréquente pas mal le milieu de la fête entre jeunes, elle ignorait absolument tout des teknivals avant que sa bande de potes ne se décide à l’inviter à l’un d’entre eux, justement organisés en périphérie de Brisbane, pas très loin de la maison. L’adolescence n’était pas trop chaude au départ, les quelques photos qu’elle a trouvé sur le net ne lui inspiraient pas confiance. Ça avait l’air d’avoir un côté assez camping auquel elle adhère pas trop… pourtant, elle s’est finalement laissée tomber en voyant la sélection d’artistes qui y joueraient, mais surtout en apprenant que l’alcool y coulait aussi à flot. Ses potes, en grand daleux mais aussi pour pas payer la consommation, se sont décidés à faire entrer des bouteilles à l’intérieur du teknival. Ellie y est donc arrivée en début d’après-midi, pleine d’énergie, prête à s’éclater les tympans sur des sons qui la feraient vibrer.
Les mecs de l’entrée qui vérifiaient les billets ne se sont pas montré très regardants et décidèrent de laisser rentrer la jeune femme de dix-sept ans sans rechigner. Ils lui ont collé ce foutu tampon dégueulasse sur l’avant-bras et l’ont laissée entrer en compagnie de ses potes. Grande découverte pour Ellie, elle est rapidement tombée amoureuse avec l’ambiance qui se dégageait du teknival.
Les caissons qui gueulaient, l’alcool qui s’est mis à couler à flot, la foule qui dansait comme des tarés et qui l’entrainait avec elle… elle s’est sentie comme chez elle. Est-ce que cela bat pour autant son attrait pour les soirées « tranquilles » chez des potes en petit comité ? Pas forcément… elle pourrait pas fréquenter ces teknivals à longueur de mois… mais de temps en temps, ça pourrait lui faire du bien.
L’après-midi est passé très vite, et la nuit n’a pas tardé à tomber. Ellie a passé les dernières heures à hurler les paroles de ses sons préférés, à avaler des litres et des litres de whisky, mais aussi de bière qu’elle a dû (à contrecœur) vomir pour pouvoir en ingérer davantage. Ce soir, elle se sent mieux que quelques heures plus tôt… son cœur bat de façon plus normale, elle arrive à aligner trois mots sans bégayer… se faire vomir l’aura, au final, bien aidé à s’en remettre.
Elle a tenu à s’éloigner des caissons en ce début de soirée, à s’éloigner de la musique et de l’ambiance qui se trouvait sur le terrain pour se retrouver dans le calme et essayer de se débarrasser de ce foutu mal de crâne qui l’empêche de s’amuser… mais elle n’est pas seule. Elle est assise sur les genoux d’un mec lui-même affalé dans le canapé qu’ils squattent tous les deux. Légèrement plus âgé, il lui a quand même tapé dedans alors qu’ils dansaient tous les deux en fin d’après-midi. Ils ont profité de l’ambiance cosy loin de la foule et des caissons pour se retrouver et commencer à se rouler des pelles. Il n’y va pas de main morte et Ellie semble accepter d’entrer dans son jeu, échangeant avec lui un baiser plus sensuel, plus langoureux qu’elle le fait habituellement avec ses copains. Elle prend son pied et apprécie de se retrouver dans les bras d’un mec plus imposant que son dernier copain avec qui ça s’est plutôt mal terminé.
Mais ça, c’est avant qu’ils ne se fassent interrompre par une meuf qui n’est pas inconnue à l’adolescente… Une pote de Cosimo, c’est ça ? Ou peut-être une tante, elle sait plus trop. En tout cas, sa simple arrivée donne envie au mec de se tirer puisqu’il décidé presque instantanément de se lever du canapé et de se barrer en l’entendant parler de majorité…
La jeune femme reprend place dans le canapé, se pousse un peu pour laisser de la place à sa nouvelle amie, même s’il est clair qu’elle n’en prend déjà pas beaucoup de base. Ellie se débarrasse de l’une de ses mèches rebelles qui vient se taper l’incruste devant ses yeux, se met à glousser en entendant la façon dont cette fille la classe dans l’entourage de Cosimo…
« On est potes avec Cosi. C’est vraiment pas mon type de mec… » qu’elle lui dit alors qu’elle essaie parfois elle-même de s’en persuader. Non, son type de mecs, c’est les mecs plus âgés, ceux qui sont dans les mêmes délires rebelles qu’elle, ceux qui finissent toujours par lui briser le cœur.
La petite rebelle la regarde silencieusement, puis finit par se mettre à ricaner. S’il y avait bien quelqu’un qu’elle ne s’attendait pas à croiser là, c’était cette fille… Elles ne se connaissent pas tant que ça, mais son côté décomplexé l’attire. Ellie la voit comme une version évoluée d’elle-même, comme si elle était un Pokémon… sauf qu’elle veut pas évoluer, elle se sent assez bien comme elle est.
« Putain. Mais vous avez tous ramené quelque chose pour vous défoncer ou quoi ? » qu’elle lâche en la voyant sortir un joint de son sac, et c’est certainement pas le joint le plus fin qu’elle a vu. Elle a tout vu ce soir, de toute façon… Des p’tites pilules, de la farine, des joints… et s’il y a bien une solution qu’elle affectionne plus qu’une autre, c’est les joints. Le plus simple, le moins risqué, et le seul truc qu’elle a finalement déjà touché avec le truc qu’elle se met dans le pif de temps en temps.
Elle l’observe, la regarde prendre quelques bouffées. Puis dès que l’occasion se présente, elle prend le joint qu’elle lui tend, la blonde, et elle le cale entre ses lèvres sans même prendre ses conseils au pied de la lettre. La fumée remplit ses poumons, elle se met à tousser… C’est pas encore ça, Ellie et les joints. Elle réessaie, parvient à garder la fumée en elle le temps de quelques secondes avant de tout souffler à la figure de la Williams, et de lui rendre son précieux.
L’adolescente agite sa main à quelques centimètres de son visage, essaie de se débarrasser de la fumée… « Première teuf, mais c’pas ma première soirée. » qu’elle lui avoue. De toute façon, c’est sûr, c’est certain… si elle n’avait jamais eu de soirées, la teuf n’aurait pas été son premier choix. Elle se surprend à toussoter une nouvelle fois. « J’touche pas à autre chose que les joints et la farine, moi… j’veux pas finir complètement morte sur un trottoir. » Les cachets, les pilules… c’est pas ce qui la chauffe le plus. Surtout en sachant ce qui pourrait lui arriver derrière. Elle veut pas s’retrouver à l’hosto.
Elle l'observe d'un œil curieux, cette fille qu'elle a déjà croisé mais dont
elle n'en connait que très peu... Elle l'intrigue. Elle sait qu'elle traîne pas mal en soirées, que les trucs illicites ça la connait... mais elle se demande si elle est autant décalée que son cousin ? « T’es une cousine de Cosimo toi, nan ? Ta tête me dit un truc… mais j’arrive pas à la placer. » qu'elle lui demande en récupérant l'engin. Elle aussi, elle en veut.
|
| | | | | | (#)Sam 22 Aoû 2020 - 22:34 | |
|
come down to the village
Ana fait fuir le gars qui roulait des pelles à Ellie. Elle ne l’a même fait exprès. Lorsqu’elle identifie la gamine comme étant la copine de Cosimo, celle-ci proteste. « On est potes avec Cosi. C’est vraiment pas mon type de mec… » « Ouais, ouais c’est s’qu’on dit… Les Williams sont irrésistibles, ne lutte pas, gamine ! ». Ana se marre tout en extirpant de ses affaires sa boîte de joints et en allume un. La petite brune s’exclame avec une surprise qui paraît pleine de candeur à Ana : « Putain. Mais vous avez tous ramené quelque chose pour vous défoncer ou quoi ? » « Mais bien sûr, tu croyais qu’t’étais où ? S’comme si tu t’étonnais d’voir la gueule de Mickey à chaque recoin alors qu’t’es à Disneyland ! ». Les teknivals, raves, teufs, tous ces lieux étaient toujours peuplés de junkies divers et variés et le cannabis est de très loin la substance la plus inoffensive que l’on peut y trouver. Le joint rejoint les lèvres de l’amie de Cosimo et elle tousse à chaque bouffée. C’est vraiment adorable, une bébé junkie qui apprend à fumer… Ana se rappelle très bien de son premier joint, elle a toussé oui, et elle l’a fumé avec une nana plus âgée, la scène qui se déroule actuellement lui semble similaire en de nombreux points. Tout ça lui rappelle de vieux souvenirs.
Tandis qu’elles s’échangent le joint, Ana s’enquiert de l’historique de la brunette avec ce genre de teuf. « Première teuf, mais c’pas ma première soirée. » « De toute évidence. » Le ton d’Ana est à la fois un peu moqueur mais aussi il contient une certaine tendresse. La petite brune ne veut pas paraître inexpérimentée, elle précise qu’elle a déjà fait des soirées comme pour qu’Ana la prenne plus au sérieux. « J’touche pas à autre chose que les joints et la farine, moi… j’veux pas finir complètement morte sur un trottoir. » « Oh t’sais t’as déjà d’quoi faire avec ces ingrédients là... » Alcool, joint, cocaïne (ou farine comme l’appelait sa compagne de canapé), c’était déjà un cocktail détonnant si tout était consommé ensemble. Ana sait de quoi elle parle. « T’es une cousine de Cosimo toi, nan ? Ta tête me dit un truc… mais j’arrive pas à la placer. » Ah, cousine, c’est vrai que vu la différence d’âge ça paraît plus logique. « Nan j’suis sa mère... » Elle marque une pause dramatique en gardant une expression neutre. Puis, elle rit : « Nan, j'déconne, j’suis sa tante, son grand con de père c’est mon frère… Ouais je sais, il est vieux... » Il y a quand même 20 ans d’écart entre la cadette et l’aîné. « T’as quel âge, toi ? T’as l’air d’en avoir 15 avec cette bouille de poupée. » Elle lui pince doucement la joue comme on fait aux petites filles, elle se doute que ça va l’agacer mais Ana s’en fout. Elle cherche même peut-être à voir comment elle va répondre, qu’est-ce qu’elle a dans le ventre cette petite.
|
| | | | | | (#)Lun 28 Sep 2020 - 14:06 | |
|
come down to the village
Les Williams,, irrésistibles… Pour dire quelque chose de semblable, Ellie juge qu’Anastasia est toujours assez sobre, qu’elle n’a pas dû tant toucher à l’alcool et aux autres bonbons qui traînent dans les mains des grands fêtards… Elle est loin d’avoir tort. Saül est sacrément beau gosse du peu qu’elle a pu le voir à leur domicile en rendant visite à leur fils, Elise est de ces femmes à qui l’adolescente aimerait un jour ressembler… Cosimo a hérité des beaux traits de ses parents avec un supplément bouclettes. Il y a Auden aussi, mais son physique n’est pas ce qui l’intéresse le plus chez lui. Non, y a pas à dire, Anastasia ne pourrait pas avoir plus raison.
Anastasia paraît sans pudeur, je-m’en-foutiste… c’est ce qui a d’abord frappé Ellie la première fois qu’elle l’a rencontrée, cette façon qu’elle a de faire comprendre à tout le monde qu’elle se fout de tout… Elles partagent ce point commun toutes les deux, même si Ellie a moins de franchise, surtout en ce qui concerne les inconnus. “J’sais pas… j’suis jamais allée à Disney, ça a l’air chiant à crever.” Disneyland, ce truc dont tous les gamins rêvent… sauf elle. Lorsqu’elle était petite, elle aurait peut-être pu rêver d’y mettre les pieds, mais ça s’est jamais fait. Aujourd’hui, elle ne pourrait en avoir moins rien à battre… Mickey, Donald et leur magie à deux balles, ça l’intéresse absolument pas… Ellie est trop lucide pour ces conneries, elle préfère rester dans le monde réel, le seul qu’elle parvient un tant soi peu à comprendre.
Ellie prend le join, tire quelques lattes. Ce n’est pas sa première fois, loin de là, ses amis se sont déjà occupés de l’initier au plaisir de l’herbe. Mais de là à savoir le faire correctement, c’est une toute autre histoire. Sous les yeux amusés de la blonde, elle tousse. Elle essaie de se maîtriser, de calmer sa toux à chaque aspiration… mais rien à faire. Peut-être n’aurait-elle pas dû boire avant, ou peut-être que la fumette ne lui correspond juste pas. “J’sais pas c’que t’as mis dedans, mais c’est fort…” qu’elle se confesse en recrachant la fumée et en rendant le joint à sa nouvelle amie dans un rideau de fumée qu’elle essaie de dissiper tant bien que mal en agitant les bras.
Elle est pas bête, Ellie. Elle a bien conscience qu’elle a l’air d’une mariole à côté d’une fille aussi expérimentée qu’Anastasia. Son sourire en coin et ces ricanements qu’elle partage avec elle depuis tout à l’heure ne mentent pas. Alors, elle cherche à se racheter de la crédibilité. “J’en fume tout le temps… mais mes poumons sont pas habitués.” Elle a pensé à prétexter un problème de santé, mais ça ferait peut-être trop gros.
Bien affalée dans le canapé, elles discutent calmement, font connaissance pour la première fois lors d’une deuxième, troisième rencontre. Elles se sont déjà vues mais ne se connaissent pas pour autant. La question d’Ellie lui semblait importante, elle qui la savait liée à son meilleur ami… et elle comprend qu’elle ne s’est pas trompée. Elle ne réagit pas à sa première blague, connaissant assez bien la mère de Cosimo pour ne pas gober la blague… “Saül, ton frère ?” C’est la seule chose qui la surprend. Saül dégage un certain charisme, une classe qu’elle ne retrouve pas chez celle qui se présente comme sa soeur. “T’es vraiment sa soeur ou tu t’fous d’ma gueule ?” Elle lui demande quand même confirmation… parce qu’elle la sait blagueuse, parce qu’elle se doute qu’elle pourrait encore se moquer d’elle.
Ellie se décide d’elle-même à récupérer le joint, venant l’éclipser des lèvres de la blonde pour en tirer à nouveau des lattes… Elle toussote avant de parvenir à se maitriser et à recracher la fumée sans fainter. La Williams finit cependant par la surprendre, venant lui pincer la joue sans qu’elle ne s’y attende… ce qui est assez pour qu’Ellie s’offusque et se redresse en laissant le joint tomber sur le tissu déchiré du sofa. “P-Putain, mais qu’est-ce que tu fous, toi ?” Elle hausse le ton la petite, prenant un peu plus de distance avec elle pour ne plus avoir à sentir ses mains sur sa peau froide. Les pieds sur le canapé, elle la pousse un peu jusqu’à venir s’asseoir sur l’accoudoir, gardant un oeil suspicieux sur la jeune femme. “J’ai dix-sept ans, j’sais pas c’que tu me racontes.” Elle déteste qu’on la prenne pour une gamine… Une bouille de poupée, franchement… ?
Elle la fixe, Ellie. Elle se demande tout compte fait si elle est réellement aussi sobre qu’elle le pensait. Elle la détaille silencieusement du regard le temps d’un instant… avant de finalement récupérer ce sourire qu’elle arborait lorsqu’elle l’a rejoint sur le canapé. Elle déteste qu’on la touche, surtout quand elle connait pas la personne. “J’m’attendais à autre chose, quand même… je t’avoue que j’me fais un peu chier. C’était plus vendeur sur le papier…”
|
| | | | | | (#)Mer 30 Sep 2020 - 13:29 | |
|
come down to the village
Ana a l’impression de faire la garderie pour une mini-elle mais ça n’est pas contraignant, ça la fait sourire. Quand la jeune Ellie tire sur le joint et qu’elle s’étouffe à moitié dans sa toux, l’italienne ne cache pas son amusement et la taquine. “J’sais pas c’que t’as mis dedans, mais c’est fort…” La blonde rit ouvertement en lui répondant : « De la weed. Rien que d’la weed. Il est pur, et c’est d’la bonne. » C’est sûr que c’est probablement pas ce qu’elle a l’habitude de fumer la jeune Epstein mais comme pour se donner l’air plus expérimenté qu’elle ne l’est vraiment, elle ajoute : “J’en fume tout le temps… mais mes poumons sont pas habitués.” Ana ne va pas se moquer davantage d’elle, elle la laisse donc avec sa justification moisie même si elle ne peut s’empêcher d’avoir un ton sarcastique quand elle lui répond : « Bien sûr, bien sûr... ».
Les deux continuent de parler et Ellie est quelque peu confuse sur la position d’Ana dans l’arbre généalogique de Cosimo. Difficile de lui en vouloir, cette famille est un labyrinthe dans lequel il est compliqué de s’orienter. Les quatre frères et sœurs ont déjà tant d’années d’écart entre eux que la plupart des gens qui les voient ensemble ne s’imaginent pas une seconde qu’ils sortent du même utérus. “T’es vraiment sa soeur ou tu t’fous d’ma gueule ?” Pas étonnant, ils représentaient chacun un extrême dans cette fratrie, en terme d’âge d’abord mais aussi en terme de caractère. Saül, ses costards, son boulot chiant et ses sorties à la messe d’un côté, Ana, ses addictions, sa vie dissolue et irrespect d’autrui de l’autre. « J’suis sa sœur ouais. Il a deux fois mon âge, As’Saül. A croire que les vieux baisaient qu’pendant les éclipses de lune tombant un jeudi... » Tous les dix ans environ ils avaient engendré un chiard et ils en avaient réussi plus ou moins un sur deux. Savannah et Saül sont les préférés, les plus réussis, même si Saül est un con, il fait bien illusion et rend bien en société. Pas comme Ana et Auden.
La petite lui vole le joint des lèvres, elle persévère Ellie et Ana la laisse faire. Elle la regarde toussoter à nouveau et décide qu’elle s’est retenue trop longtemps de la taquiner. Alors elle lui demande son âge en lui pinçant la joue comme si elle avait été un nourrisson. La réaction ne se fait pas attendre. “P-Putain, mais qu’est-ce que tu fous, toi ?” Tel un petit animal apeuré, elle recule jusqu’au coin du canapé et se perche sur l’accoudoir sans se gêner pour pousser Ana de ses pieds. Avoir des traces de chaussures sur sa tenue de teuf, elle n’en a rien à foutre, ces vêtements sont faits pour être totalement dégueulassés. “J’ai dix-sept ans, j’sais pas c’que tu me racontes.” « Ouais… A deux ans près, j’y étais presque. Bon t’as foutu quoi du pétard ? » Et Ana se met à chercher sur le canapé, elle retrouve le demi-joint écrasé et déchiré. Elle a du passer dessus en se hissant sur l’accoudoir : « T’fais chier, elle est pas donnée cette beuh ! » Ana récupère le cadavre et le glisse dans sa boîte espérant en récupérer plus tard les quelques miettes qui ont survécu aux fesses d’Ellie.
La petite brune finit par arrêter de bouder pour se mettre à râler à la place : “J’m’attendais à autre chose, quand même… je t’avoue que j’me fais un peu chier. C’était plus vendeur sur le papier…” « Ma compagnie n’est pas assez cool pour madame ! » Elle s’ennuie ? Elle veut de l’amusement et du frisson dans cette soirée ? Ana peut lui en donner sans problème si elle est prête à la suivre dans un de ses coups de folie passagers. Elle lui saisit le poignet et se lève en la tirant hors du canapé : « On va voir si tu te fais chier après ça. » Ana ne répond pas aux interrogations d’Ellie, elle se contente de la traîner vers la zone musique, plus précisément derrière le mur de caissons de basse. La musique est assourdissante même si elles ne sont pas devant et elles sentent les basses résonner dans leur cage thoracique. La pile de caissons mesure dans les cinq mètres et elles sont entourées de barrière en métal pour empêcher les gens de faire ce qu’Ana s’apprête à faire. Elle aide Ellie à passer par dessus la barrière et l’enjambe à son tour : « On escalade, on aura une vue sur tous les connards d’en haut. » Et Ana commence à grimper l’édifice à moitié instable avec l’expertise de celle qui a fait la connerie plus d’une fois. Elle baisse le regard vers Ellie : « Allez, fais pas ta putain de poule mouillée, tu voulais un peu d’action, non ? ». Ana en grande adepte de l’escalade se retrouve au sommet en un rien de temps. Les basses se répercutent dans tout son corps, elle a l’impression d’avoir la fonction vibreur du téléphone intégré au corps, elle aime la sensation. Les yeux des fêtards se lèvent vers elle, ils crient pour l’encourager et elle se met à danser sur les caissons qui tanguent sous son poids. Elle se retourne, est-ce qu’Ellie s’est finalement décidée à la rejoindre ?
|
| | | | | | (#)Lun 5 Oct 2020 - 2:20 | |
|
come down to the village
Anastasia ne ment pas, c’est bien « d’la bonne » comme elle le dit… C’est la meilleure weed qu’Ellie a touché depuis ce premier joint que sa bande de potes lui ont faim fumer l’année passée. Forcément, la vingtaine passée, elle peut forcément se payer du matos de bonne qualité. Elle garde la tête haute, la gamine, alors qu’elle la voit ricaner parce qu’elle a le malheur de pas pouvoir inhaler autant de fumée qu’elle l’aimerait. Elle est en soirée, elle a déjà bien picolé… Elle peut pas lui donner un peu de répit et arrêter de se foutre de sa gueule, la Williams ? Elle se tait, la gamine, elle tâche de faire mieux… et elle finit par s’y faire, à cette herbe bien meilleure que tout ce qu’elle a déjà consommé auparavant.
Elles parlent. Elles ne se connaissent que très peu, surtout via ce garçon qui les connait toutes les deux, Cosimo. Le meilleur ami d’Ellie, le neveu d’Anastasia. C’est chez les Williams qu’Ellie a rencontré celle qui est âgée de sept ans de plus qu’elle, et on peut dire que le courant est plutôt bien passé… Anastasia, c’est Ellie avec quelques années de plus et des neurones en moins ; c’est du moins ce qu’elle aime penser. Elle est gentille Ana, mais elle est bien trop folle pour qu’Ellie puisse envisager une quelconque amitié entre elles… Si Ellie est du genre à aimer tapisser des baraques de papier toilette, Anastasia est du genre à péter des vitres à coup de briques… et bien que la plus jeune puisse apprécier la folie et les non-limites de la plus âgée, elle n’est pas assez bête pour un jour envisager de récupérer son numéro… Jusqu’ici, elles ne font que se rencontrer en soirée, et c’est peut-être mieux comme ça.
Elle apprend le positionnement d’Ana dans l’arbre généalogique des Williams… C’est la sœur de Saül, le père de Cosimo. Il est bien plus âgé qu’elle, et effectivement, son raisonnement est plutôt correct. On dirait bien que les grands-parents Williams adoraient se reproduire tous les 29 février… Y a vraiment rien qui va dans cette famille.
La soirée se passe plutôt bien, et même si la blonde a participé à la fuite du beau gosse avec qui elle était en train de se rouler une pelle, peut-être qu’elle a bien fait, au final… Parler est bien plus intéressant que d’échanger les bactéries, et c’est pas souvent qu’on entendra Ellie le dire. Puis elle commence presque à regretter quand Anastasia fait un truc vachement chelou, quand elle se met à lui tirer les joues comme on aime le faire aux petits bébés mignons. Mais Ellie n’est pas un bébé, et elle se sent pas mignonne non plus… « J’en sais rien, fallait pas faire ça… t’es tarée, toi. » Parce que ouais, le pilon s’est fait la malle. Il s’est mis à rouler sur le canapé dès qu’elle a commencé à s’agiter. Anastasia est blasée, à raison… « Mais vous êtes pas tous pétés de thunes chez les Williams, en vrai ? Pas besoin de te blaser comme ça, on va l’retrouver. » Être riche et quand même chercher après un vieux pilon dans les plis d’un canapé décousu… drôle de vie.
Ellie saute du canap’, s’agenouille pour commencer à le chercher. Sous le canapé, sous les p’tits coussins après l’avoir un peu ouvert… C’est l’autre jeune femme qui finit par remettre la main dessus. « J’te jure que… t’as vraiment pas le profil d’une Williams. » Elle doit le savoir, mais Ellie lui fait quand même remarquer, elle qui n’arrive toujours pas à assimiler le fait que Saül soit de la même famille que celle qu’elle croise souvent en soirée avec un joint au bout des lèvres…
Elle reprend sa place sur le canapé, Ellie, tout en gardant une certaine distance avec cette fille qui lui fait plus peur qu’elle ne l’amuse… enfin, ça reste quand même à voir. Anastasia, c’est un beau spectacle pour les yeux d’Ellie, un bon programme de prévention pour potentiellement l’empêcher de sombrer dans les merdes auxquelles elle touche déjà. Alcool, drogue, soirées explosives. Forcément, en se plaignant un peu de cette soirée qu’on lui a un peu survendue, elle savait qu’elle motiverait Ana à pousser un peu le bouchon… « Ta compagnie, c’est p’têtre ce qu’il y a de plus cool pour l’instant… Enfin, après le mec que t’as fait fuir. » Ouais, lui aussi c’était un bon moment de sa soirée.
Ce à quoi Ellie s’attendait finit par arriver… Ana remet la main sur elle, cette fois-ci pour lui prendre le poignet. Cette fois-ci, l’adolescente ne rechigne pas et la suit… elles s’approchent du coin d’où provient la musique, loin du calme et de l’ambiance un peu chill et posée qu’elle préférait encore quelques minutes plus tôt.
Plus elles s’approchent des caissons qui projettent cette musique qui fait vibrer l’intégralité de son corps, plus elle sent qu’elle est sur le point de vomir… C’est pour ça qu’elle préfère toujours garder une certaine distance, elle est fragile, la p’tite. « Qu’est-ce qu’on fout, Ana ? » qu’elle se questionne, essaie d’en savoir plus sans arrêter de la suivre. Elles font quand même le tour des caissons, et la grande blonde entame un peu d’escalade… et c’est à ce moment précis qu’Ellie réalise que c’était pas une blague, qu’elle est vraiment folle. « Mais… descends, tu vas te ramasser ! » Elle lui crie, ses paroles déjà rendues inaudibles par ce que les caissons sont en train de gueuler et d’envoyer sur la foule. Elles n’ont pas le droit d’être là, encore moins de faire ce qu’elle est en train de faire… C’est de la folie.
Elle l’observe escalader les caissons sans grand problème… et elle s’y met elle aussi, avec forcément moins d’agilité que la jeune femme, elle qui n’est pas habituée à faire ce genre de trucs. « C’est bon, c’est bon, j’arrive ! » Une jambe par-dessus l’autre, elle gravit la montagne de caisses avec un peu de difficulté, et c’est la main d’Anastasia qu’elle attrape pour finalement s’hisser au top de la pile. La vue de là-haut est incroyable, elle peut apercevoir la foule sur des kilomètres… C’est surprenant, ça lui file des frissons…
Elle ne regarde pas en bas, pas plus d’un instant, du moins. Ça lui donne le vertige alors qu’elle n’a pas peur du vide. À ses côtés, Ana se met à danser. Ellie la suit timidement dans ses mouvements, vient s’ambiancer sur le son que crachent les caissons, ceux qui font vibrer tout son être, qui lui donnent l’impression que son cœur est sur le point de lâcher.
Elle se déhanche, vient aligner son bassin à celui de sa compagne de la soirée… puis elle reçoit un cadeau de la foule bien agitée. Un gobelet vient les éclabousser, puis un second dans la foulée. Ellie, sans même pouvoir y faire quelque chose, tombe en avant et vient chuter sur une foule de fêtards qui, heureusement pour elle, font le nécessaire pour ne pas qu’elle se blesse.
Elle lâche un grand soupir, prête à se redresser et à remettre les pieds au sol… mais elle n’en est pas capable, ils ne la laissent pas faire, eux qui commencent à la faire se promener parmi la foule. Elle sent des mains dans son dos, sur ses jambes, dans son cou… Elle s’agite dans tous les sens mais ils ne réagissent pas… Elle regarde Anastasia prendre de la distance avec elle alors qu’elle fait le tour de la fosse… Putain, elle aurait vraiment pas dû venir.
Puis on finit par la sauver. Deux gros mecs bien musclés parviennent à annuler le mouvement et à la remettre sur pied. Elle les remercie, la petite... Jusqu'à se rendre compte que les deux hommes ont un badge staff du festival autour du coup. C'est con, mais elle connaît déjà la suite... Elle se faisait chier, mais pas au point de déjà se tirer.
|
| | | | | | (#)Mar 6 Oct 2020 - 21:11 | |
|
come down to the village
Alors qu’Ana cherchait à retrouver le joint, la brunette lui sort une remarque qu’elle a entendu cent fois : « Mais vous êtes pas tous pétés de thunes chez les Williams, en vrai ? Pas besoin de te blaser comme ça, on va l’retrouver. » Ana lâche un rire jaune, non elle n’est pas riche, loin de là. « Les vieux sont pétés de thunes, les deux connards aussi. Moi j’ai ni taf, ni argent d’poche des parents, alors ouais j’suis à un joint près ! ». La seule de la fratrie qui ne se trouve pas dans un extrême c’est Savannah, de ce qu’en sait Ana, elle gagne sa vie normalement. Elle n’est pas à moitié à la rue comme Ana et est loin de plus savoir quoi faire de son fric comme les deux aînés. Encore une remarque qu’elle a entendu tellement de fois : « J’te jure que… t’as vraiment pas le profil d’une Williams. » Elle répond simplement avec un sourire exagérément satisfait : « Merci. », comme si c’était un compliment et qu’elle le prenait bien. En réalité, elle s’est toujours sentie à part dans cette famille, ils ont tous fait en sorte qu’elle soit mise de côté justement car elle dérangeait, elle faisait trop de bruit, elle était trop excessive, depuis son plus jeune âge, elle était trop pour eux, ses parents comme ses frères et sœurs. Elle en garde une rancœur certaine envers tous les Williams, mais ce n’est pas le sujet. Non, le sujet actuel c’est qu’Ana compte entraîner Ellie dans la folie d’une teuf et que pour le moment, la gamine s’emmerde. « Qu’est-ce qu’on fout, Ana ? » « De la merde, Ellie, on fait de la merde ! » Elle répond ça en riant, faire de la merde c’est pas une mauvaise chose pour Ana, c’est son mode de vie. Elle entreprend l’escalade du tas de caissons sans entendre les avertissements d’Ellie qu’elle n’aurait de toutes façons pas écoutés.Une fois en haut, elle observe l’ascension hésitante de la petite brune, au moins elle ne se dégonfle pas et elle la suit. Elle ne l’aurait probablement pas fait si elle lui avait dit que la prochaine étape était de plonger dans la foule pour se faire porter par le flot de mains des teufeurs.
Ana attrape Ellie et la hisse sur les caissons, elle n’est pas bien musclée mais Ellie est un poids plume. Avant de lui annoncer qu’elles vont se jeter dans le vide, elle kiffe un peu le point de vue et la musique Ana et elle encourage Ellie à en faire autant. Ana scrute la foule et elle les voit crier plus qu’elle ne les entend, ils veulent qu’elles sautent bien sûr, c’est un classique de ce genre de teuf. Certains semblent impatients d’assister à leur saut de l’ange et des gobelets de bière fusent vers les deux danseuses perchées. Ana est occupée à adresser des doigts d’honneur à la foule alors elle ne sent pas tout de suite qu’Ellie va basculer. Quand elle s’en rend compte, il est trop tard, elle ne peut plus la rattraper. La chute est impressionnante mais au moins Ellie n’a pas eu le temps d’en avoir peur. Ana la regarde s’éloigner portée par la foule et lui fait coucou de la main en rigolant. Bon c’est son tour, elle check que les fêtards sont prêts à la réceptionner puis, elle leur tourne le dos, elle étend ses bras horizontalement et se laisse tomber dans le vide en fermant les yeux. La chute libre, son corps l’alerte du danger en faisant bondir son cœur dans sa poitrine, mais elle sourit en attendant l’impact. Elle tombe de haut, des dizaines de mains et de corps amortissent sa chute, puis elle est emportée au loin par une foule tressautante, elle s’envole et retombe sur la nasse de gens pendant de longues secondes. Puis elle sent la foule s’affiner sous elle et des bras la saisir pour lui remettre les pieds au sol. Ce sont des « vigiles » engagés par les organisateurs, vu leur badge sécurité autour du cou. Ils commencent à l’engueuler et à la traîner hors de la foule. Ana, bien entendu, se débat avec véhémence et leur beugle : « Lâche-moi ducon ! T’as aucune autorité mon gars ! Vas-y appelle les flics, j’te regarde, connard ! ». Ils n’appelleront jamais la police car l’évènement est entièrement illégal et qu’il y a une concentration de drogues au mètre carré assez impressionnante. Elle profite de son air perplexe pour s’échapper, elle court et elle repère du coin de l’œil Ellie qui est en compagnie de deux vigiles également, elle bifurque vers eux toujours lancée à pleine vitesse, arrivant vers eux elle pointe un endroit derrière eux et crie : « LES FLICS ! ». Ils se retournent pour scruter l’horizon, Ana saisit à nouveau la main d’Ellie et l’entraîne dans sa course. Fuir en courant, Ana a de l’entraînement là-dedans, elles zigzaguent et Ana est forcée de ralentir un peu pour Ellie qui a de plus courtes enjambées. Elles ont semé sans problème les vigiles qui ont probablement mieux à faire que de poursuivre deux petites fauteuses de trouble qui n’ont finalement rien fait de grave. Ana s’arrête de courir et se laisse tomber sur le sol poussiéreux du bush australien : « Alors t’étais pressée, t’as fait le saut d’l’ange avant même qu’j’t’explique ! », elle se marre, à moitié essoufflée par leur course. Elle scrute le visage de la petite brune pour essayer de lire dans la demi-pénombre son expression, est-ce qu’elle a aimé ? Est-ce qu’elle est fâchée ? « Bon, et toi, tu fais quoi pour t’marrer en soirée ? Genre ta pire connerie, c’était quoi ? ». Peut-être qu’elle va laisser un peu le lead à Ellie, est-ce qu’elle aura un truc à proposer pour la suite de la soirée ? Il reste encore toute la nuit et tant qu’elles ne croisent pas les vigiles, elles sont encore libres de faire leurs conneries.
|
| | | | | | (#)Lun 2 Nov 2020 - 2:00 | |
|
come down to the village
« Putaaaaain ! » qu’elle crie en agitant les bras. Elle savait que monter là-haut présentait un grand risque… c’est pas ça qui l’a spécialement arrêtée. Le risque, c’est dans ses veines, elle peut pas vivre sans. Mais de là à vraiment glisser et à venir s’écraser dans la foule qui, fort heureusement, parvient à la rattraper… ‘fallait y penser ! Elle a à peine eu le temps de fermer les yeux dans sa chute que son corps entier s’est mis à trembler. Lorsqu’elle rouvre les yeux, elle sent tout un tas de mains la tripoter, glisser dans son dos, le long de ses jambes pour la faire basculer et naviguer parmi la foule. Ça rit, ça crie, ça chante… Ça semble normal pour une teuf. Mais Ellie, ça l’a bien fait flipper… Elle s’est carrément sentie sur le point de crever ! L’un des pires sentiments au monde… un truc à jamais refaire, pour sûr.
Elle est ailleurs. Paniquée, complètement sonnée après ce saut de la mort… Elle ne regarde rien de précis, en fait. Elle se laisse trainer parmi la foule, transportée par une vague d’humains qui font un pogo improvisé. Quelques secondes après avoir repris ses esprits, elle aperçoit la jeune Williams au loin, toujours sur sa pile de caissons… elle lui fait un doigt d’honneur. Si la gamine n’était pas aussi choquée par ce qui venait de lui arriver, elle lui répondrait sûrement… en attendant, elle ne fait rien. Elle reprend ses esprits, pense même reperdre la boule en la voyant à son tour et surtout de son plein gré la suivre, les bras tendus… pour venir elle-aussi atterrir dans la foule qui l’intercepte. « Quelle… elle est tarée, putain. » La petite caïd s’en rend compte… elle a beau aimer jouer les durs, Anastasia, c’est le niveau au-dessus.
Elle continue de faire le tour, prend le temps de se calmer alors que les bras d’inconnus continuent de la hisser sur les rebords de la piste de danse improvisée… puis elle sent tout à coup deux mains, deux bras l’agripper plus fermement que leurs prédécesseurs. La tête à l’envers, elle ne comprend rien à ce qui lui arrive avant qu’on ne lui fasse enfin poser les pieds à terre et qu’elle découvre le petit badge bleu autour du cou des deux hommes plutôt bien baraqués… Ouais, des vigiles.
Froids, sérieux malgré l’odeur d’herbe qui se dégage de leurs fringues, ils essaient de lui faire peur en faisant allusion à son « bien jeune âge pour participer à un tel évènement » ainsi qu’à son saut (qui est plutôt une glissade, hein)… « Treize ans ? Vous vous foutez d’ma gueule ? » Treize ans, elle ? Elle s’énerve, écarquille les yeux en sentant peu à peu la colère monter… Elle commence à en avoir marre qu’on la prenne pour une gamine. « J’l’ai pas sur moi… j’ai rien. J'vois même pas c'que ça peut vous foutre, d'abord. » qu’elle leur répond lorsqu’ils se mettent à lui parler de papiers d’identité… puis quoi, encore ? Ils veulent pas non plus jeter un œil à son carnet de famille ? Connards.
Loin d’être pédagogues, ils cherchent à la faire sortir. L’un d’eux fait un pas vers elle, elle recule quasi instantanément. « Vous m’touchez, j’me mets à hurler ! » Elle les défie, leur fait l’une des pires menaces qu’un homme peut essuyer. Pourtant, elle l’a déjà fait. Elle aime pas faire ça, mais c’est l’une des seules façons qui fonctionnent pour qu’un mec lui foute la paix… Et ça semble presque fonctionner un instant alors qu’elle les mate d’un air menaçant et qu’eux se ravisent entre eux comme pour savoir quoi faire.
Et elle a pas le temps de réagir que son ange gardien se pointe comme par magie et la tire dans une course poursuite inattendue. Ellie commence d’abord par trainer les pieds avant de rejoindre la danse et de se mettre à courir, sa main dans celle d’Ana. Elles zigzaguent, cherchent à perdre les hommes qui les suivent mais qu’Ellie n’arrive pas à distinguer, même en tournant la tête tellement elles sont lancées dans une course effrénée.
L’adrénaline, les battements du cœur qui s’accélèrent et son souffle qui lui donne l’impression qu’elle est sur le point de crever… Elle ne se sent que libérée, tirée d’ennui lorsqu’elles s’arrêtent de courir, bien loin des deux zigotos qui s’étaient élancés à leur poursuite. Ellie se laisse tomber sur le sol… le temps de reprendre son souffle, le temps de s’en remettre. « T’es complètement tarée toi, j’te jure… » Ana se marre sous ses yeux, Ellie veille à garder un air sérieux… mais c’est compliqué, bien trop compliqué quand tout ce qu’elle a envie de faire, c’est éclater de rire. Alors c’est ce qu’elle fait. Elle laisse ce rire (surtout nerveux) se révéler sur son visage qui tourne assez vite au rouge… « J’te jure que quand j’suis tombée, j’ai cru que j’allais me pisser dessus. » Comme par réflexe mais surtout pour en rire, elle se met à tapoter sa jambe par-dessus le tissu de son jean, comme pour s’assurer que c’est juste une impression et que même si elle a vu sa vie défiler devant ses yeux, elle n’est quand même pas retournée au premier stade de son enfance.
Remise de ses émotions, moins essoufflée… elle se redresse, passe sa main sur ses fringues pour en retirer le peu de poussière qui s’y est installé. « J’sais pas… j’bois, j’me mets des races pas possible, je parle avec des mecs… » Ses soirées sont loin d’être calmes, mais restent pour la plupart normales. « La pire connerie ? C’est p’têtre quand j’ai mis l’feu à la baraque d’un pote… » Elle en rit, mais c’était loin d’être drôle, sur le moment. « Ou p’têtre quand j’étais tellement défoncée que j’ai passé, quoi… une vingtaine de minutes à galocher une meuf que j’pensais être un mec. » Coup dur… elle évite d’en parler d’habitude. Mais elle a comme envie de lui plaire, à Ana. De la faire marrer. « Mais en général, ouais… j’bois, j’fume jusqu’à ce que j’sois dans l’meilleur des états… et j’laisse la soirée m’emporter. » Même si tout ça finit bien trop souvent par la foutre dans une merde pas possible.
Les mains sur ses genoux, son regard se perd sur Ana et sa chevelure blonde. Elle l’observe avec un sourire timide, l’un des premiers sourires qu’elle lui adresse ce soir, résultat de tous ces trucs qu’elle lui aura fait vivre en même pas une dizaine de minutes… Elle est loyale à sa réputation.
« T’as soif ? Toi qui t’y connais un peu, y a un truc que tu m’conseillerais de boire… pour bien m’terminer après une grosse soirée ? » Pour être défoncée dans l’bon sens du terme. « J’veux voir des étoiles, Ana. Fais-moi vivre la vraie expérience… celle des teufs dont j’arrête pas d’entendre parler. » Parce qu’en attendant, elle s’éclate plus à fuir les flics et à escalader des caissons qu’à danser sur une musique qui lui pète plus les tympans qu’elle ne la fait secouer la tête.
|
| | | | | | (#)Jeu 5 Nov 2020 - 16:58 | |
|
come down to the village
« T’es complètement tarée toi, j’te jure… » sont les premières paroles essoufflées que lâche Ellie quand elles sont toutes deux écroulées au sol après leur course-poursuite. Ana est morte de rire devant cet enchaînement d’évènements depuis qu’elle a décidé de faire escalader le mur de caissons à la gamine. Ellie, quant à elle, tente de garder son sérieux mais ça ne dure pas bien longtemps et elle part dans un fou rire, un peu nerveux mais un fou rire tout de même. « J’te jure que quand j’suis tombée, j’ai cru que j’allais me pisser dessus. » Le rire d’Ana redouble et elle en a les larmes aux yeux. « Putain, mais t’as des jambes en coton, je meurs ! Comme t’es tombée comme un sac à patates ! » Elle n’arrive pas à retrouver son souffle, entre la course effrénée qui vient à peine de se terminer et le fou rire qui l’empêche de s’oxygéner correctement. Le geste d’Ellie qui se tâte l’entre-jambes pour vérifier qu’elle ne s’est pas laissée aller n’aide en rien l’italienne à calmer son hilarité. Pourtant, elle parvient à reprendre un peu d’air et à reprendre un peu son sérieux au bout de quelques secondes. Alors elle interroge Ellie sur ses occupations habituelles de soirée, que fait-elle quand elle ne se jette pas de plusieurs mètres de haut dans une foule. « J’sais pas… j’bois, j’me mets des races pas possible, je parle avec des mecs… » Ça fait sourire Ana, oui c’est le genre d’occupation de toute jeune nana un peu fêtarde et avec les hormones en fleurs à son âge. « La pire connerie ? C’est p’têtre quand j’ai mis l’feu à la baraque d’un pote… » Ah, ça rappelle à Ana une de ses pires conneries qui aurait pu lui valoir de la prison si elle s’était fait choper. « Ah, moi j’ai cramé le presbytère pour plus aller aux cours de cathé... » Personne n’avait été blessé et personne n’avait jamais pu prouver que c’était elle. Pourtant, il y avait eu des rumeurs sur son implication, ça parle beaucoup dans un petit village et il n’y en avait pas des tonnes des jeunes délinquants dans son genre dans le bourg. « Ou p’têtre quand j’étais tellement défoncée que j’ai passé, quoi… une vingtaine de minutes à galocher une meuf que j’pensais être un mec. » « Et alors ? T’as kiffé j’espère ! J’ai bien tenté les meufs mais nan… Pas convaincue. » Pourtant si elle y avait vu de l’intérêt, elle n’aurait pas hésité à se jeter à corps perdu dans le lesbianisme, une autre façon de se rebeller contre les parents et de les conforter dans leur immense déception d’avoir engendré un pareil démon. « Mais en général, ouais… j’bois, j’fume jusqu’à ce que j’sois dans l’meilleur des états… et j’laisse la soirée m’emporter. » Ana lui adresse un regard presque attendri, c’est de la rébellion mignonne mais en même temps c’est de son âge et l’italienne s’efforce de modifier son regard pour ne pas vexer, Ellie. Après tout ce petit bout de jeune femme l’a suivie dans sa connerie et elle semble chercher l’approbation de son aînée et Ana ne peut que comprendre, elle aussi a traîné avec des gens plus vieux qu’elle voulait impressionner en égalant leur niveau de débauche.
Le sourire timide que lui jette la brunette est presque émouvant, comme une petite padawan qui admire sa maître Jedi. Ana lui rend son sourire, toujours assise sur le sol. « A quoi tu penses ? » Elle voit bien que la gamine a une idée derrière la tête. « T’as soif ? Toi qui t’y connais un peu, y a un truc que tu m’conseillerais de boire… pour bien m’terminer après une grosse soirée ? J’veux voir des étoiles, Ana. Fais-moi vivre la vraie expérience… celle des teufs dont j’arrête pas d’entendre parler. » Ana jauge la petite du regard, est-elle prête pour la vraie expérience d’une teuf sous psychédéliques ? Son sourire s’élargit, oui elle est prête et de toutes façons, Ana ne la lâchera pas d’une semelle. « J’pensais que t’allais jamais demander ! Bon normalement, ça s’prend plutôt en début de soirée, mais la teuf va durer encore bien 6 heures. Viens. » Elle se lève, époussette à son tour ses vêtements et se dirige vers la zone des canapés miteux où elles ont commencé à se parler. Elle cherche quelque chose de bien précis du regard à la lueur de la lanterne de son téléphone. Puis, elle tombe sur un pack de bouteilles de jus d’orange à moitié entamé. Elle attrape une bouteille et vérifie qu’elle n’a pas été ouverte, elle s’assoit sur un fauteuil miteux libre et sort de son sac bandoulière un petit flacon de liquide transparent. « C’est du LSD, ça se dose en microgramme et ça se prend pas seul. Tu vas voir des étoiles, ça j’te le garantie et j’serai ta chamane, histoire que t’aille pas faire des conneries. »
Elle ouvre la bouteille de jus d’orange, en boit une gorgée et dévisse le capuchon-pipette du flacon. Elle fait tomber une seule et unique goutte dans la bouteille et referme les deux contenants. Elle secoue énergiquement le jus après avoir rangé le LSD dans ses affaires. « Tu vas boire juste un quart de la bouteille, ça devrait suffire vu ton gabarit et dans 30 minutes, 1 heure max, tu vas découvrir un univers parallèle, ma vieille ! » Ana lui tend la bouteille et se garde bien d’en boire à son tour, elle doit être lucide pour guider la brunette dans ses hallucinations et qu’elle ne parte pas en bad trip. « Pense à des trucs heureux et qui t’font marrer, écoute la musique, enjoy tout simplement ! La vraie expérience de la teuf, elle est là. » Maintenant, Si Ellie boit, elles n’ont plus qu’à attendre que ça fasse effet en tapant la discussion. Ellie saura bien quand ça commencera à faire effet, tout lui paraîtra plus beau autour d’elle, les couleurs plus vives et brillantes, des objets risquent de s’animer devant ses yeux, les sons de la musique lui paraîtront plus intenses et définis, elle entrera dans un vortex spatio-temporelle où plus rien ne sera ressenti pareil. Si elle prend le bon train, ce sera une expérience magique et elle dansera toute la nuit en pleine stratosphère. En espérant qu’elle ne parte pas en bad trip et se tape des angoisses et hallu terrifiantes, Ana l’a déjà vécu c’est pas franchement agréable, mais au moins la petite brunette aura son aînée pour la gérer quoiqu’il arrive, elle est relativement sobre l’italienne, en tous cas, elle a toute sa tête. Elle regarde Ellie, va-t-elle le faire ? Va-t-elle boire ce jus d’orange quelque peu arrangé ?
- Spoiler:
Voilà alors, soit tu peux faire une courte réponse pour dire si Ellie boit ou pas, et si elle part en bon trip ou en mauvais trip... Soit on laisse le RP se clôturer comme ça et on définit en MP comme s'est terminée la soirée. Histoire qu'on sache sur quelle note ça termine pour notre lien et si Jack va vouloir tuer Ana ou pas 
[/color] |
| | | | | | | | | | | Come down to the village - Ellie |
|
| |
