Le contexte:

En venant sur la place à cette heure tardive, la petite brune pensait trouver du calme mais c'était sans compter sur ce groupe d'amis occupés de faire la fête. Musique à fond, alcool, feu de camp ... La totale. Elle ne se fait pas voir et se met dans un petit coin, son but étant de contempler la pluie d'étoiles filantes annoncées ce soir. D'ailleurs, elle commence ce qui la fait sourire. Mais son attention est vite détournée en voyant un d'eux se foutre à poil et se jeter dans l'eau. Chacun son trip après tout et puis c'est encore l'été donc il ne risque pas grand chose. Bien qu'il soit le seul à y aller. Elle allait reporter son attention aux étoiles quand elle aperçoit le petit groupe se barré en emportant les vêtements de la personne occupée de se baigner tranquillement. Ho c'est vache ça Elle se tourne pensant qu'ils se cachent juste mais non non ils montent en voiture et se barrent pour de vrai tout en riant aux éclats. Normalement, la brune aurait du compatir mais elle doit avouer que c'est plutôt drôle et encore plus quand elle voit le gars en question sortir de l'eau tout sourire. il ne doit réellement se douter de rien. Mais quelle idée aussi de ne pas surveiller quoiqu'ils avaient peut-être confiance en ses amis ... Si on peut les appeler ainsi. Oui, il n'y a qu'une bande de potes pour faire un coup pareil. Voulant voir sa réaction, elle s'approche doucement et se pose à quelques mètres du feu un grand sourire aux lèvres. Après tout, ils ont été sympa de lui laisser un string non ? Et léopard qui plus est! Le top du top en matière de mode ... ou pas en fait!

UA. La nuit est belle et Brisbane aussi, je rêve de prendre en photo la lune se reflétant sur les flots agités de l’Océan. Les vagues sont fortes ce soir et pourtant elles ont quelque chose de apaisant quand, finalement, je trouve qu’elles ne font que me bercer. J’aurais pu rêver de surfer mais trop peur pour moi quand ma passion est bien plus manuelle que m’as-tu-vu, je laisse ça bien volontiers à Matt. Sur la plage, les amis de l’Académie s’amusent, ils mangent des sandwichs de merde et font tourner des chamallows grillés auxquels ils ont ajouté du chocolat. Moi je m’imagine avec mon argentique, flottant sur l’eau dans un équilibre aussi instable que précaire mais pourtant bien présent. La nuit est belle et Brisbane aussi, je suis le plus heureux des hommes amoureux à qui il ne manque rien, absolument rien pour nager dans le bonheur.

Sauf des habits, apparemment. Le feu est éteint et les éclats de voix ne sont plus. Ils ont tous filer et les connaissant ils sont sûrement bien loin, sûrement même à bord du premier vol pour Rome pour être certains que je ne puisse pas continuer à jouer à ce jeu de surenchère qu’on mène dangereusement depuis plusieurs semaines déjà. Je m’attendais à ce que mon tour vienne, pas à ce qu’ils soient assez généreux pour me laisser un string léopard. J’espère au moins que ce n’est pas celui de Sophie et qu’ils ont fait l’effort de l’acheter. Mais les connaissant, j’en doute vraiment.

L’arrivée d’une inconnue me sort de ma contemplation amusée alors que je ne suis finalement nullement gêné de l’état dans lequel je me trouve. “Si tu comptes te moquer de moi au moment où je mettrai ça, sache que y’a pas moyen.” Je rigole pour moi même, lui lançant le string. Après tout, si quelqu’un doit le porter, ce serait plutôt elle. En lisant le mot laissé par mes amis, cependant, je commence à bien moins faire le malin et à souffler lentement. “Ok je retire ce que j'ai dit, file moi ça.”

Depuis qu'elle a vu la blague de ce petit groupe, la brune n'a pu s'empêcher de se rapprocher. Elle veut à tout prix voir la réaction de ce mec quand il va découvrir qu'il n'a plus aucun vêtements sauf le petit cadeau que lui ont laissé ses amis. Elle le regarde sortir de l'eau mais ne dit rien. Par contre lui, il la remarque assez vite. “Si tu comptes te moquer de moi au moment où je mettrai ça, sache que y’a pas moyen.”  Aucune gêne en tout cas. Tant mieux pour lui s'il accepte sa nudité vu qu'il va devoir l'affronter. La brune attrape le fameux sous-vêtement léopard et hausse un sourcil. «  Merci pour le cadeau » Dit-elle en riant. “Ok je retire ce que j'ai dit, file moi ça.” Elle penche la tête sur le côté. «  Hummm nan » Elle compte pas lui donner, du moins pas maintenant. Il en a pas voulu, il assumera maintenant. D'ailleurs, elle le fout dans sa poche tout en souriant. «  Autrement tes amis sont partis dans le centre ville » Bien entendu, elle va éviter de dire qu'il y a un festival ayant ramené plus de 5000 personnes. Ce serait dommage de le priver d'une telle surprise. «  Au pire, tu trouves une feuille de palmier et tu te la joues à Adam et tu pars à la recherche de ta Eve » Elle se pince les lèvres pour ne pas pouffer de rire. Par contre, elle n'aimerait pas être à sa place. Elle serait verte de rage et rouge de honte, un vrai légume à elle toute seule. «  Mais maintenant, si tu le demandes gentiment, je ferais peut-être un geste » Tout en parlant du string trônant dans sa poche qu'elle tapote en le narguant. Fallait pas faire le fière et lui balancer. Dylane est gentille mais elle aime jouer, tel est le problème.

De toutes les réponses auxquelles j’aurais pu m’attendre, « Hummm nan » ne faisait absolument pas parti du lot et j’arque un sourcil aussi étonné que outré de la tournure que viennent rapidement de prendre les choses. Comment ça hummm nan ? Je l’ai demandé poliment sans même m’énerver, j’aurais au moins cru que pour une fois ça me servirait à quelque chose mais force est de constater que ce n’est absolument pas le cas. Ca m’apprendra à vouloir être gentil, tiens. « Autrement tes amis sont partis dans le centre ville. » Je souffle et elle elle rigole, la gamine bien trop fière de son explication. “J’avais cru remarquer en effet.” J’ajoute, las, simplement pour avoir le dernier mot puisque rien d’autre n’est à mon avantage dans cette discussion.

Le pire étant qu’elle n’a pas terminé ses explications et bien loin de là, je la vois qui continue dans sa lancée. « Au pire, tu trouves une feuille de palmier et tu te la joues à Adam et tu pars à la recherche de ta Eve » L’idée m’arrache un sourire puisque de toute façon je ne suis pas si à mal à l’aise que ça, en tenue d’Adam. Beaucoup seraient déjà rouges de hontes et seraient retournés se cacher dans les flots. “Charmante proposition.” que j’ironise. Pour ma part, cela ne change fondamentalement rien à ma vie si ce n’est que mes amis ont pris avec eux les clés de ma maison et mon téléphone - et ça c’est chiant. « Mais maintenant, si tu le demandes gentiment, je ferais peut-être un geste » “Je vais te demander gentiment et après tu vas encore me répondre “hummm nan”, me mens pas petite brune.” Appelez moi Nostradamus si vous voulez mais le scnario est déjà écrit dans mon esprit telle une évidence même : “Peux-tu me donner cette chose, s’il te plait ?” Voyons voir à quel point j’avais raison.

Normalement la brune aurait pas du se mêler de cette histoire mais en ayant vu toute la scène, c'est devenu bien trop tentant. Le mec a fait son malin en lui lançant ce string et maintenant il voudrait le récupérer. Elle aurait pu mais elle est d'humeur joueuse ce soir. Donc elle refuse simplement tout en souriant en coin. “J’avais cru remarquer en effet.” Elle penche son visage sur le côté. «  Hum je pourrais te dire la direction qu'ils ont pris en vérité mais pas certaine que cela te soit utile. » Oui et non. Soit ils les connaît assez bien pour savoir où ils sont allés en prenant à gauche soit ils peuvent être n'importe où. Ne voulant toujours pas lui rendre, elle lui évoque l'idée de se déguiser en Adam, une feuille de palmier ne doit pas être compliquée à trouver sur la plage. “Charmante proposition.” Son sourire se veut taquin alors qu'elle lui dit qu'il le demande gentiment. Elle n'est pas garce mais il a l'air de le penser ce qui la fait d'autant plus rire. “Je vais te demander gentiment et après tu vas encore me répondre “hummm nan”, me mens pas petite brune.” Elle se pince les lèvres la brune tout en le regardant et croisant ses bras sur sa poitrine. “Peux-tu me donner cette chose, s’il te plait ?” Quelques infimes secondes plus tard. » Allez je suis pas vache à ce point » Elle dirige sa main vers sa poche pour en sortir le fameux sésame de la soirée. N'empêche qu'il va faire fureur avec ça en ville. » Au fait t'es au courant qu'il y a un festival dans le centre ville ? » Dit-elle tout en prenant le string aux couleurs léopard. Un classique en soi, dommage que ce n'est pas de la dentelle un peu comme dans le film John Tucker doit mourir. Un réel régal quand on s'ennuie mais tellement vieux maintenant.

Son visage se penchant sur le côté ne signifie à mon sens rien de bon et les mots qu’elle emploie à la suite de mon analyse ne font que la confirmer, finalement. J’aime beaucoup avoir raison, c’est vrai, mais parfois je préférerais vraiment que ce ne soit pas le cas. « Hum je pourrais te dire la direction qu'ils ont pris en vérité mais pas certaine que cela te soit utile. » Bah comment dire que … si ? Ce serait la chose la plus utile du monde dans mon cas, puisque c’est justement là où je veux en venir et l’information essentielle que je demande. Ce serait comme demander la météo et qu’on nous réponde “oh je connais la réponse mais pas sûr que ce te soit utile”. Vraiment, c’est à n’y rien comprendre.

Jouant de sa position, elle prend d’infinies secondes avant de répondre à ma demande à propos de cet affreux string léopard et je souffle à peine quand vient la réponse. » Allez je suis pas vache à ce point » Le soulagement est immense, certes, mais le string toujours aussi moche alors je nuance mes ressentis. » Au fait t'es au courant qu'il y a un festival dans le centre ville ? » Je grogne, déjà au courant de la chose.

Et je grogne encore plus lorsqu’on me vole mon trésor à deux balles, le tout par un animal que je rêve de faire griller sur un feu de camp. “Sérieusement !?” Quelles sont les probabilités pour qu’une telle bête en veuille à mon string et se fasse connaître à cet exact moment ? Je pense que je suis maudit, au moins. Je ne vois pas d’autre explication possible. “Bon j’imagine que tu n’as rien de mieux à faire de ta soirée si ce n’est m’accompagner en ville pour retrouver mes amis, hein.” Oui, je suis encore nu. Non, ça ne risque apparemment pas de changer.

« D'accord et ils sont parti vers la gauche au cas où » Je ne sais pas qui d’elle ou de moi est le plus étonné qu’elle accepte aussi rapidement de m’accompagner en ville mais à vrai dire sa présence est loin d’être désagréable alors je n’y vois aucun inconvénient. Et il y a aussi le fait que j’ai été le premier à lui demander de venir avec moi, oui, c’est bien vrai. « Allez fous ça autour de toi, ça cachera pas tes fesses mais le reste oui » J’attrape le gilet et son regard avec, la gratifiant d’un sourire sincère alors que j’étais bien moins gênée à l’idée de me balader nu plutôt qu’avec ce string léopard, finalement. Je noue le gilet autour de mes hanches du mieux que je le peux alors que finalement il ne cache pas grand chose si ce n’est pas pour dire : rien. Je pourrais toujours dire que c’est une expérience sociale et qu’en réalité il y a des caméras qui nous suivent ou je ne sais quelle connerie du genre. Je suis sûre qu’après un haussement de sourcils ou deux, les gens finiraient par y croire et n'appelleraient pas les flics pour outrage public ou une connerie du genre. « Bon c'est quand tu veux « “Dis donc t’es bossy quand tu t’y mets.” J’avance en souriant, mes pas s’enfoncant de nouveau dans le sable brûlant de la côte alors qu’elle s’arrête pour récupérer l’habit (est ce qu’on peut vraiment appeler ça un habit ?) rejeté par le volatile. Super, maintenant qu’il a touché sa bave et sa langue et tout le reste et je ne sais quoi encore, il est hors de question que ça s’approche de nouveau de ma peau et encore moins de mes parties intimes, d’où le geste de dégoût à l’encontre de Dylane.

» Ha bah il en veut plus » “Tu sais quoi ? Garde le, cadeau de la maison. Moi je garde ton gilet, saluut.” Elle est amusante cette gamine mais je n’ai pas besoin de personne pour me retrouver en ville et encore moins retrouver les hurluberlus qui me servent d’amis - ce sera donc sans elle, ne reste que son gilet qui gratte un peu trop.