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 noa&isy ≈ shattered

Isaac Jensen
Isaac Jensen
le coeur au bout des doigts
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noa&isy ≈ shattered FQgUS3L Présent
ÂGE : 34 ans (13.05.90)
SURNOM : Isy
STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021)
MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023)
LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour
POSTS : 28708 POINTS : 0

TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant
PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic
CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue
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(roa, juin 2020)
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grisy
(s1) lancementlove #4grace #1grace, greg, siennaweek-end #1grace #2grace #3
(s2) grace #4grace #5grace, elias, kieraneliasivylove #5love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4grace #6martin
(s5) épreuve 1 semaine 5épreuve 2 semaine 5épreuve 3 semaine 5résultats
(finale) grace #7raftinggrace #8grace #9
AVATAR : Will Higginson
CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack)
DC : /
INSCRIT LE : 08/04/2018
https://www.30yearsstillyoung.com/t19429-isy-strive-for-progress-not-perfection
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Message(#)noa&isy ≈ shattered EmptyLun 10 Aoû - 4:01

Sur le muret de béton du parking de St Vincent's, je me sentais terriblement démuni. J'avais le sentiment d'être totalement abasourdi, que le Ciel venait littéralement de me tomber sur la tête. Ma vision des faits et de mes relations s'était vue brutalement brisée par les derniers échanges que j'avais eus avec Love et j'étais incapable d'en extraire quelconque raisonnement sensé. C'était comme s'il y avait saturation, un blocage dans mes synapses qui refusaient de se mettre en oeuvre pour assimiler entièrement et subir les confidences de la fleuriste.

Pourtant, mon organisme réagissait. Comme s'il se préparait au choc, comme s'il l'anticipait ou l'appréhendait. Mes mains tremblaient dans les poches de mon blouson, mon teint était devenu livide. Un collègue était passé quelques minutes plus tôt pour s'inquiéter si je me portais bien et j'allais dégobiller. J'avais hoché la tête à la négative, mon estomac beaucoup trop noué pour rejeter quoi que ce soit. Puis il y avait ce cœur, perpétuellement rafistolé, que j'estimais à jamais brisé. Ce cœur beaucoup trop lourd, beaucoup trop gros, en sinistre hémorragie depuis des dizaines de minutes maintenant.

J'inspirais profondément, tirais une cigarette de mon paquet en vue d'apaiser mes nerfs. Ma vue était embrumée et j'étais incapable de déceler si je me refusais d'examiner les paroles que m'avaient adressées Love ou si au contraire, elles m'avaient tant heurté de plein fouet que je ne savais les gérer derechef. Je tirais mon téléphone portable et ouvrais ma conversation avec Noa. Je me ressassais cet après-midi que nous avions passé avec Love et son propos comme quoi elle déplorait le fait de n'avoir d'enfant dans son ventre. J'avais besoin de me concentrer sur quelque chose d'autre, tout en gravitant autour de l'épicentre de mes désarrois ; mais bien vite, Noa capta que quelque chose me taraudait et m'invitait à la rejoindre à son domicile.

Lentement, nonchalamment, je m'installais derrière le volant de ma voiture et prenais la direction de Toowong. Je n'avais pas eu la motivation de rentrer chez moi suite aux aveux de la Bryce, je redoutais de me retrouver seul dans cette maison qui, de façon récalcitrante, était teinte de souvenirs lancinants. Une fois garé devant la colocation de ma meilleure amie, j'inspirais profondément et hésitais à intégrer une nouvelle dose de nicotine dans mon organisme. Finalement, je jugeais que j'étais assez sonné ainsi et toquais à la porte de la Jacobs.



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Message(#)noa&isy ≈ shattered EmptyLun 10 Aoû - 17:44


J’avais trouvé ça étrange qu’Isaac me redemande presque deux mois plus tard si j’avais vraiment envie d’avoir un enfant. J’avais trouvé ça étrange qu’il me reparle comme ça, que ça lui soit revenu maintenant. Je sentais qu’il y avait quelques chose qui n’allait pas. Il avait bien trop tourné autour du pot et je voulais savoir ce qu’il se passait. Sentant qu’il n’était pas bien, il avait fini par me dire qu’il était allée voir Love. J’ignore ce qu’il s’était passé, j’ignore si elle lui avait renvoyé en pleine figure sa propre tentative de suicide, mais j’avais bien l’impression que de la voir l’avait retourné et chamboulé.
Peut être qu’il était simplement triste pour son ami, mais sans être capable d’expliquer pourquoi, je pensais qu’il s’agissait d’autre chose. Il en était venu à se mettre en cause lui-même, sans trop comprendre pourquoi il avait mis sur le tapis sa responsabilité dans les pertes des bébés de ses exs. Bien sûre que c’était des événements triste et qu’Isaac avait eu plus de malheur qu’il n’aurait du en avoir, mais jamais il n’en était la cause ou le premier responsable. Il avait l’air de prendre ça comme une fatalité et de dire que jamais, il n’aura d’enfant. Triste conclusion.
Je lui avais proposé de me rejoindre, je m’étais demandé s’il n’était pas mieux que j’aille à sa rencontre, mais je supposais qu’il était déjà en route, en espérant qu’il ne lui arrive rien et qu’il vienne jusqu’ici en un seul morceau. En attendant, je tournais en rond dans l’appartement , jetant parfois des coups d’œil dehors pour guetter si sa voiture ne s’approchait pas et je finis par le voir se garer en bas de mon immeuble. Soulagée qu’il soit arrivé entier dans un premier temps, je m’inquiétais maintenant de ce qu’il allait me dire.
Lorsqu’il frappa à la porte, je l’invita à entrer, voyant sa tête, c’était confirmé que ça n’allait pas, il était pâle voir même limpide. « Qu’est ce qu’il se passe ? » que je demande directement, n’ayant pas le temps de prendre la température, je savais déjà que ça n’allait pas.

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Message(#)noa&isy ≈ shattered EmptyMer 19 Aoû - 1:56

Il ne me fallut assurément pas insister contre la porte de l'appartement de Noa pour qu'elle se découvre derrière cette première. Je croisais son regard furtivement, avant de l'orienter vers un élément aléatoire du décor, comme s'il m'était devenu impossible de regarder mon amie en face suite aux révélations que Love m'avait articulées quelques heures plus tôt. Mes pupilles se fixaient, munies d'une sinistre détermination, sur un coin de comptoir et j'inspirais profondément, priant contenance, alors que Noa m'interrogeait sans aller par quatre chemins, fidèle à elle-même : « Qu’est ce qu’il se passe ? » J'inspirais profondément, me mordais discrètement la lèvre inférieure. Un soupir fila entre mes lippes, mes épaules redescendirent d'un niveau, accablé, défaitiste, démuni.

Cette sensation de vide m'avait happé tout entier. Brusquement, violemment, sans crier garde, tout s'était envolé. L'entrain lancinant prodigué par l'aventure de Race of Australia, les espoirs de refaçonner mon futur, l'ambition de me surpasser encore et encore, le goût pour les découvertes, la volonté de mener à terme des projets mis en stand-by par des motifs malhonnêtement impérieux, le désir de me prêter à de nouvelles relations et oser enfin l’innovation. Cette rencontre dans le secteur psychiatrique avait tout dérobé pour générer une impétueuse déferlante et culpabilité, chagrin, désespoir comme désarroi avaient éradiqué ces flammes qui s'étaient précédemment embrasées dans mon être et dont j'avais oublié la chaleur tant cela faisait longtemps que je n'avais été en mesure de les rallumer. Je me trouvais désormais égaré au creux d'une étouffante pénombre, sans goût, sans foi, sans envie.

« T'as dit que t'avais du café ? » Je prononçais, distant, presque machinal. J'arrachais enfin mes prunelles du comptoir pour les poser sur le minois de la Jacobs. Je n'avais jamais été quelqu'un d'expressif. Je ne faisais pas dans les larges sourires, dans les effusions d'amour. Je n'avais jamais sauté de joie et en parallèle, je pouvais compter les fois où j'avais pleuré sur les doigts d'une main aisément. J'avais un certain talent pour rester neutre, même quand intérieurement, tout se détruisait douloureusement et que le contrôle se dérobait. Mais face à Noa, il y avait bien une chose que je ne pouvais voiler : l'expression qui régnait dans mon regard. Et présentement, il s'illuminait de détresse, de terreur, de culpabilité, de deuil. « Tu crois que tu peux mettre du whiskey dedans ? » Je sollicitais, sur une voix étonnement posée quand mes nerfs menaçaient pourtant de lâcher et mon cœur martelait ma poitrine à la pénible perspective de devoir cracher le morceau à mon interlocutrice.

J'inspire de nouveau profondément, balaie brièvement du regard le hall d'entrée comme si j'étais à la recherche de quelque chose. « T'es toute seule ? » Parce que je n'ai pas spécialement envie de tomber sur un Greg en tenue d'Adam présentement, ou même être interrompu dans mes confidence par Jane, quand même bien je l'apprécie et qu'elle est l'une de mes amies les plus proches. Le nombre de présents se limitant à deux confirmé, je m'asseyais et passais mes mains sur mon visage blême. Les cinglantes secondes agonisaient, la témérité d'exprimer l'abominable vérité s'érigeait timidement.

« J'ai mis une fille enceinte, sans le savoir, » je commençais finalement, lâchant les mots comme des petits cailloux visant à retrouver mon chemin parmi ces ricochets d'ondes de choc, dénicher la voie du réconfort et de l'acceptation. « Quand j'ai quitté Chloe, » je situais, avant de préciser : « Vraiment quitté Chloe, » car j'avais donné plusieurs chances à mon ex-fiancée, croyant toujours si fort qu'elle cesserait ses infidélités et qu'elle était sincère quand elle clamait m'aimer et désirer faire sa vie à mes côtés. « Je suis parti en vrille et j'ai couché avec plusieurs nanas. » Pour un mec qui inscrivait à son palmarès seulement deux expériences intimes avant cette période, j'avais adopté pour un changement plutôt drastique d'approche. J'avais rencontré plusieurs femmes de cette manière : Quinn, Sage, Adelina pour n'en nommer que quelques unes. « Cette fois-là, j'étais vraiment défoncé. J'ai couché avec elle et le lendemain j'ai même pas assumé. J'me suis cassé comme un voleur. » Parce que je refusais plus qu'une simple histoire d'un soir. Le destin avait alors opté pour un sordide jet de dés. « La fille est tombée enceinte et a décidé de garder le bébé, » sauf que ce n'était pas le ravissement d'une paternité fraîchement découverte qu'affichaient mes traits. « Elle s'est dit qu'elle allait l'élever seule... Ou peut-être avec moi plus tard. Mais qu'en tout cas, c'était son enfant et le début de sa famille. » Il se dessine doucement, le lien avec mes derniers SMS transmis à la brune. « Les semaines sont passées, les mois aussi, puis... Elle a fait une fausse couche. » Les mots me paraissaient demeurer en suspens, voltiger entre nous deux, comme deux infâmes monstres qui perduraient dans le temps, se répercutaient sur toute une vie, l’entièreté d'un malade infini.

Je n'entendais plus que le cliquetis de l'horloge pendue dans la cuisine de l'appartement de Noa. Je positionnais mes bras de part et d'autre de mes cuisses sur la chaise, comme si j'avais besoin d'y solidifier mon appui, comme si je redoutais qu'un ouragan me projette à des lieux de Toowong, encore plus loin d'où mes pensées se perdaient pernicieusement et mon esprit se noyait périlleusement. Fixant un point invisible devant moi, je soufflais finalement : « J'l'ai foutue en l'air, Noa. » Le bébé, la femme dont je maintenais l'identité anonyme parce que je ne pouvais me résigner à dévoiler ce secret comme étant le sien sans son autorisation. Mais il appartenait aussi à mon histoire et je ne savais porter le poids de cette fatalité seul présentement ; j'avais besoin d'aide et pour une fois, pour cette fois, aussi indirectement et subtilement que possible, je transmettais mon SOS. « J'comprends pas comment... » Je me balançais presque imperceptiblement sur le siège, le regard vitreux. « J'comprends pas pourquoi... » Je portais finalement une main à ma bouche, comme si l'horreur était beaucoup trop infernale pour être prononcée de façon si flagrante, si ouverte. « J'fais autant de dégâts. » Les sons s'étaient faufilés rapidement, doucement, mais ils en demeuraient parfaitement audibles. Je cillais finalement, évitant toujours aussi soigneusement de croiser le regard de ma confidente, militant férocement pour ne pas recourir à tous les torts que je connaissais si bien et qui me conduiraient indéniablement dans une déchéance abyssale et assassine.

C'était sans doute égoïste de reporter le drame, la perte, le deuil d'une femme sur moi. C'était sans doute illogique de soutenir le couperet et la tragédie de cette histoire quand j'ignorais encore ce matin la survenue de cette fausse couche. Mais j'avais déjà fait tous les comptes et comme l'enfant porté par Chloe, comme celui porté par Ginny, je les imaginais, ces bébés, ces bambins, ces petits. Aucun jour ne se couchait sans que je me sois peint mon quotidien de leur présence abstraite. Je savais quel âge ils auraient, vers quel mois ils auraient dû naître. Je les transposais, un peu malsain, aux progénitures de mon entourage. Ils me suivaient, continuellement ; même s'ils n'avaient jamais vu le jour, je les faisais vivre, moi, bien que jamais je n'osais en parler à qui que ce soit, jamais je n'avais avoué cette mascarade-là que j'entretenais religieusement, sensiblement, affectueusement. Ils étaient mes enfants et même si l'un n'avait pas été désiré, le deuxième avait été craint et le troisième une surprise totale par leur mère, pour ma part, je n'avais su que les aimer inconditionnellement, désirer les serrer dans mes bras comme si cela invoquait de les protéger de tous les maux et leur apporter la plus belle vie que j'étais en mesure de leur façonner. Ils auraient été chéris et choyés, par moi et par leur mère également sans nul doute, mais ils n'appartenaient plus à notre monde et au final, j'étais un père endeuillé sans enfant.



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Message(#)noa&isy ≈ shattered EmptyJeu 27 Aoû - 23:26

Un café, bien sûr, je m’execute et va rapidement appuyer sur le bouton de la machine et en attendant qu’elle chauffe, je rempli le réservoir d’eau et prendre une capsule dans le support à gauche de la machine. Une tasse et j’enclenche le processus. Il n’entre pas dans le vif du sujet, je suis déjà dans sa tête, je vois déjà qu’il se pose milles questions, qu’il ne sait pas par quoi commencer. « Tu crois que tu peux mettre du whiskey dedans ? » du Whisky, on en était donc là. Bordel mais qu’est ce qu’il avait pour être à ce point dans cet état ? J’avais loupé un épisode, parce que aux dernières nouvelles, Isaac était remonté à bloc et plus que bien ! « Ca s’pourrait… » mais j’étais sceptique quand même. Parce que j’avais pas l’impression qu’une dose d’alcool soit la solution actuellement. Toutefois, le café était enfin fini et je tendais mon bras pour saisir la tasse chaude et lui remettre entre les mains. Un air inquiet sur le visage, je me demandais quand il allait cracher le morceau.
« T'es toute seule ? » d’aussi loin que je me souvienne, j’étais bien toute seule ici. « Oui. » je fronçais les sourcils, Jane n’était pas là, si c’était sa question. Après confirmation, Isaac alla s’installer dans le canapé et je sentais qu’il était suffisamment en confiance pour enfin évacuer ce qu’il avait sur le cœur. La question était : est-ce que moi, j’étais prête à l’entendre ? Je m’attendais toujours à tout et je m’attendais à toujours plus, surtout ! « J'ai mis une fille enceinte, sans le savoir, » ah. Bordel… je m’installais à côté de lui, sachant bien Ô combien le sujet était sensible ces derniers temps. Je posais une main sur son épaule, réconfortante, j’attendais un peu plus de détails. « Quand j'ai quitté Chloe, » Ok, donc on remonte à quelques années déjà… « Vraiment quitté Chloe.Je suis parti en vrille et j'ai couché avec plusieurs nanas. » En voilà une nouvelle… Il y avait donc une information sur Isaac que j’avais ignoré depuis tout ce temps. « Cette fois-là, j'étais vraiment défoncé. J'ai couché avec elle et le lendemain j'ai même pas assumé. J'me suis cassé comme un voleur. » est-ce que c’était le moment de le regarder pour lui faire comprendre que ça, c’était pas cool ? Hm, je crois pas, pas vu la manière dont il fini par m’avouer tout ça. « La fille est tombée enceinte et a décidé de garder le bébé, » intelligent, mais j’étais pas là pour la juger, ni elle, ni lui, restons concentrer sur le sujet. « Elle s'est dit qu'elle allait l'élever seule... Ou peut-être avec moi plus tard. Mais qu'en tout cas, c'était son enfant et le début de sa famille. » à partir de quand on décidait de garder un enfant seul en arrivant plus tard pour le mettre dans les bras du père qui est même pas au courant en espérant construire une famille avec ? Bordel, Noa, arrête de juger on a dit ! « Les semaines sont passées, les mois aussi, puis... Elle a fait une fausse couche. » j’étais partisante pour dire qu’une fausse couche arrive jamais par hasard, malheureusement… si cet enfant n’avait pas accroché, c’est que d’une manière ou d’une autre, il y avait une bonne raison à ça, aussi traumatisant que ça puisse être. J’étais moi-même passée par là – bien que je n’avais pas réellement conscience de l’impact que ça avait pu avoir sur mon corps à ce moment là. Et surtout, je n’avais pas pris la nouvelle tragiquement. Autant que je n’en avais parlé à personne. Sauf, récemment à Gregory.
Je crois qu’Isaac n’avait pas envie d’entendre mon discours plus que terre à terre à ce moment là. Il n’était peut être pas prêt à trop de logique alors que vraisemblablement, c’était ses sentiments et son cœur avant tout, qui s’exprimaient. « J'l'ai foutue en l'air, Noa. » là par contre, j’allais être moins sur la réserve. « J'comprends pas comment... J'comprends pas pourquoi... J'fais autant de dégâts. » je retirai ma main de son épaule pour venir la pauser doucement sur mon genoux, tapotant du bout de mes doigts sur celui-ci. « T’as foutu personne en l’air. » déjà, on reprend les bases. « C’est qui ? » que je cherche à savoir qui n’avait pas le droit de lui mettre toutes les misères du monde sur les épaules, franchement, ça c’était trop facile. « Love ? » parce que bon, j’étais pas idiote, il sortait tout juste de l’hopital quand il m’avait demandé s’il pouvait venir et qu’il avait l’air totalement désorienté. « y a prescription non ? J’veux dire, ca commence à faire quelques années non ? » j’en avais marre de ces nanas qui apparaissaient dans sa vie pour faire n’importe quoi et se permettre de lui faire porter le chapeau de tout et rien et ensuite, ne plus assumer l’état dans lequel il se trouve. « C’est quoi l’idée en venant te dire aujourd’hui que t’aurais pu être papa y a trois ans ? C’est quoi l’idée en sachant que t’as été touché d’avoir perdu le bébé avec Ginny ? Elle était pas au courant déjà ? Pourquoi faut te faire porter l’chapeau ? » mes doigts ne s’arrêtent pas de tapoter sur mon jean parce que l’agacement était fort. Je manquais sans doute de discernement, je serai sans doute moins tranchante s’il s’agissait d’une autre femme, d’un autre homme, j’aurai sans doute soutenu Love si elle m’avait raconter cette même histoire mais avec un autre prénom qu’Isaac, parce que j’en avais assez de toujours le ramasser à la petite cuillère quand il touche de si près au bonheur. Il était si heureux à son retour de Race Of Australia, si bien dans ses pompes, j’avais retrouvé une étincelle dans ses yeux que j’avais cru perdu depuis longtemps et là, plus rien, de nouveau, absolument rien.
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Message(#)noa&isy ≈ shattered EmptySam 19 Déc - 21:12

Je me retrouve prodigieusement désemparé devant ma meilleure amie. Fonctionner naturellement ne me semble plus dans mes cordes quand le ciel m'est tombé sur la tête suite aux dramatiques révélations émises par Love. Je m'efforce de ne pas lier les éléments confiés récemment à ceux déjà ancrés dans mon esprit, à ne pas former des constellations de malheurs qui me pointent, intransigeantes, tel le dénominateur commun malveillant contre mon gré. J'ignore même quels mots articuler pour exprimer les déboires qui me happent et me font chanceler intérieurement. Mon regard est absent, noyé dans un vide préventif, et les seules paroles que je suis en mesure de produire concernent un dérisoire café que j'espère malgré tout salutaire.

Noa s'exécute promptement. Je perçois sa silhouette enclencher la machinerie et sortir la vaisselle. Quelques minutes plus tard, une tasse se loge entre mes mains que je ne sais rapprocher de mes lippes, demeurant immobile, comme paralysé par un foudroyant état de choc. Je me concentre sur ma respiration, l'unique action que je parviens à maîtriser en dépit de mes tendances à angoisser et petit à petit, mes méninges s'agitent sur des points annexes : la Jacobs est-elle seule ? Avais-je bien fait de me diriger directement chez Noa ? N'aurait-il pas été plus judicieux de digérer un peu plus les sombres nouvelles avant de me réfugier chez mon amie ? Je finis par me mouvoir afin de m'installer sur son canapé. De toute façon, je doute fortement que la brune me laisse rentrer chez moi désormais.

La trentenaire me rejoint et s'entame la lutte du choix des mots. La sensation de ne plus détenir quelconque sémantique dans mon vocabulaire est pesante et pourtant, j'entame laborieusement ce chemin de croix. Après tout, j'avais aussi promis, trois ans plus tôt, à Noa de ne plus me terrer dans mon silence quant aux problèmes que j'éprouvais et rencontrais. Alors, je remonte les pendules du passé. La femme que j'ai mise enceinte, ma manière assez chaotique de gérer ma rupture avec Chloe, ma lâcheté suite à cette aventure d'un soir qui avait eu pour conséquence une grossesse vaine. Je taisais aussi le fait que j'étais présent, lorsque Love avait été conduite à l'hôpital en conséquence du viol qui lui avait fait perdre l'enfant qu'elle portait, tout comme je revenais de l'aile psychiatrique de St Vincent's où elle était hospitalisée pour gérer, notamment, les traces de ce traumatisme.

Alors bien sûr, je me sens responsable. Une partie de moi est convaincue composer ce sinistre personnage qui sème le trouble comme le tragique dans la vie de tous ceux qui osent m'approcher. Une sorte de malédiction, le rôle de mauvais samaritain. Quand bien même j'œuvre pour faire le bien, il n'en demeure que je crée indéniablement du mal. Les images de cet après-midi en visite à la Bryce me resteront gravées en mémoire, tout comme cet inénarrable sentiment de culpabilité qui impose un poids aussi conséquent que douloureux contre ma poitrine. Noa retire la main qu'elle avait posée précédemment en soutien sur mon épaule et prend finalement la parole, mon récit et mes états d'âme relatés : « T’as foutu personne en l’air. » Elle a l'air si assuré que j'en lâche un rire nerveux.  « C’est qui ? » J'attire des doigts contre ma tempe, incapable de fournir cette information pour l'instant, même si la Jacobs le devine d'elle-même rapidement : « Love ? » Un rictus révélateur apparut sur mes lèvres bien que je ne pouvais m'appliquer à confirmer l'identité de la femme de mon anecdote. « Y a prescription non ? J’veux dire, ça commence à faire quelques années non ? » J'inspire profondément, désorienté. « Je sais pas... Trois ans... » Je réponds à la louche, me concentrant sur ce point tangible bien que je ne me sentais pas capable d'émettre le moindre calcul poussé présentement. Y avait-il prescription ? Pouvait-on balayer d'un revers de la main une telle annonce sous prétexte qu'elle datait et que j'apprenais cette perte seulement aujourd'hui ? Cela signifiait-il aussi qu'une durée était indiquée pour ne plus être touché par certains événements ? Peut-être cela expliquait-il pourquoi je peinais autant avec ma santé mentale, puisque ces malheurs, je les baladais tels des boulets à mes pieds, sans savoir les alléger de quelconque façon.

« C’est quoi l’idée en venant te dire aujourd’hui que t’aurais pu être papa y a trois ans ? C’est quoi l’idée en sachant que t’as été touché d’avoir perdu le bébé avec Ginny ? Elle était pas au courant déjà ? Pourquoi faut te faire porter l’chapeau ? » Je percevais l'agacement de Noa et à mesure de ses interrogations, mon cœur martelait ma poitrine plus férocement. La vérité était que je n'avais aucune réponse à lui prononcer, si ce n'est un « Je ne sais pas... » si faible que je doutais même qu'il lui soit audible. J'inspirais profondément, plongeant cette fois-ci mon visage dans mes mains, accablé. « Je sais pas, Noa... » Je répétais plus fortement de sorte à ce qu'elle puisse entendre mieux cette fois-ci. Une part de mon être était assez égoïste pour préférer ne jamais avoir eu à détenir ce renseignement. « J'imagine qu'elle pensait que vu que j'étais le père, j'devais le savoir... » Je conjecture, avant d'émettre doucement un juron. « Je sais qu'on ne vit pas dans un monde de bisounours, mais je ne comprends pas pourquoi il faut toujours qu'il se passe des choses comme ça. » J'avais conscience que chacun avait ses cauchemars, ses démons, ses problèmes. Tout le monde menait son combat, portait sa croix. Et pourtant, la mienne semblait si lourde et toujours être affublée davantage avec ces terribles péripéties. « Je suis fatigué, en fait, » je confiais, évoquant une fatigue mentale et non physique, bien que je n'arborais pas les traits les plus revigorants non plus, gracieuseté de la folle aventure de Race of Australia. « Je ne sais pas s'il y a prescription. Tu fais quoi, quand il y a prescription ? Tu oublies ? Ca ne te fait plus rien ? Tu t'en guéris ? » Je questionnais, à la fois brisé et plein d'espoir. Ce serait si beau de pouvoir nettoyer l'ardoise, même s'il s'agissait d'une rayure à la fois. « J'veux juste une vie plus simple. Je veux plus rien d'autre, maintenant. Juste une vie plus simple. » Je faisais uns croix sur mes rêves, sur mes espoirs, sur mes ambitions. Je jetais tout à la poubelle et sacrifiais la majorité de ce qui pouvait m'apporter de la félicité extrême si cela signifiait que je n'avais plus à connaître de malheurs. C'était risible et naïf, mais peut-être que cet échange-là motiverait l'univers à être plus clément avec moi, au moins le temps que je me reconstruise et goûte au bonheur une bonne fois pour toutes. « Juste une vie tranquille, égoïste, pour être bien dans ma peau et apprendre à être heureux. » Je m'enfonçais davantage dans le canapé, inspirant profondément avant de compléter : « J'veux faire ce que j'ai envie de faire sans avoir l'impression de payer une addition salée ensuite. » J'avais conscience que ça pouvait sonner comme un caprice, de vouloir faire ce qu'on a envie de faire de la sorte. Pourtant, Noa avait aussi conscience à quel point j'avais de la misère d'avoir envie de faire quoi que ce soit. J'agissais machinalement, j'entrais toujours religieusement dans les clous, je respectais les règles sociales et professionnelles sans jamais sortir des rangs. Mais jamais n'avais-je vraiment évoqué d'envie passagère à proprement parler. La dernière fois qu'on avait eu cette discussion, j'avais galéré pour lui sortir l'idée du voyage en Amérique Latine, comme si ce mode de pensée manquait à mon organisme.  



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Message(#)noa&isy ≈ shattered EmptyMar 5 Jan - 23:47

C’était peut être violent de parler de prescription, peut être violent de lui renvoyer que je n’étais pas d’accord avec tout ça en balayant d’un revers de manche une souffrance qui durait depuis tout ce temps. Je manquais sans doute d’empathie à ce moment précis et j’avais du mal à me positionner autrement. Parce que j’étais aussi agacée, mécontente. Isaac se sentait bien, Isaac avait enfin pu vivre quelques choses à fond, une aventure qui l’avait marqué et qui l’avait aussi changé, qui lui avait fait beaucoup de bien après l’épreuve qu’il avait passé suite à sa rupture avec Ginny. Alors pourquoi de nouveau le piétiner ? Pourquoi maintenant ? J’me rends pas forcément compte que ma cascade de question peut être agressive, que ça peut être violent pour lui, tout autant que ce que lui a dit Love. J’ai du mal à me contenir, j’suis aveuglée par ma vision de tout ça. « Je sais pas, Noa... J'imagine qu'elle pensait que vu que j'étais le père, j'devais le savoir... » maintenant ? Pas avant ? Je secoue la tête, incapable de comprendre. « Je sais qu'on ne vit pas dans un monde de bisounours, mais je ne comprends pas pourquoi il faut toujours qu'il se passe des choses comme ça. » Je refuse d’entendre parler ici de Karma, car on sait bien que concernant Isaac, on est loin du compte. Justement, si le Karma pouvait bien faire son taf un peu, merci ! « Je suis fatigué, en fait, » bon, j’étais bien obligée de me rendre compte que j’avais sans doute été trop virulente et que c’était pas l’heure de demander des comptes. Isaac avait besoin de se confier, pas que quelqu’un lui aboie dessus et j’avais clairement pas endossé le bon rôle. Je me relâche, me disant que moi aussi, j’étais fatiguée, pour lui autant que pour moi. J’ai beau être présente pour lui, j’ai beau vouloir lui apporter tout mon soutien, j’ai aussi l’impression d’atteindre mes limites parfois et de ne plus savoir quoi faire, de ne plus avoir les bons mots, de tourner en rond, en d’autres mots : d’être inutile.
« Je ne sais pas s'il y a prescription. Tu fais quoi, quand il y a prescription ? Tu oublies ? Ca ne te fait plus rien ? Tu t'en guéris ? » Cette impression de reproche, je sais que c’était pas le bon mot, je sais que c’était pas la bonne façon d’aborder les choses. J’me retrouve con. « J'veux juste une vie plus simple. Je veux plus rien d'autre, maintenant. Juste une vie plus simple. » ses mots qui me glacent le sang, qui m’fond froid dans l’dos, ca m’fait peur à la fois. J’pourrais lui promettre que ça finirait par arriver mais si c’était pas l’cas ? J’ai aucune idée de quoi sera fait demain, finalement. Je m’approche de lui, posant ma main sur son épaule, en simple soutien, parce que je manque d’idée, je suis à cour de mot. « Juste une vie tranquille, égoïste, pour être bien dans ma peau et apprendre à être heureux. » il a pourtant tout pour l’être, tout pour lui. « J'veux faire ce que j'ai envie de faire sans avoir l'impression de payer une addition salée ensuite. » qu’est-ce que j’peux bien répondre à ça ? Aucune idée. J’suis silencieuse, mes pensées se bousculent, toujours un peu amère, en colère contre Love mais après tout il avait raison, prescription, ca veut dire quoi ? Mon regard se balade dans le vide, mes yeux ne savent même pas quoi regarder, où se poser, je me bas avec moi-même sans trouver de mots pour le réconforter. « J’suis desolée pour toi… » ca sonne comme une fatalité, pour autant j’ai pas envie qu’il pense ça. Pas envie qu’il se dise que moi aussi j’ai baissé les bras. « Je sais pas quoi te dire… j’ai été maladroite… »
Lui proposer de se changer les idées ? Comment ? Pour faire quoi ? Je suis sûre qu’il n’a pas envie de faire quoi que ce soit maintenant. Il était trop tôt pour regarder des images de son émission et se faire un best of de ses images les plus drôle, l’émission n’était sans doute même pas montée et la diffusion prévu pour dans quelques mois seulement…
J’peux pas m’empêcher de me demander ce que ça aurait changé s’il l’avait su plus tôt… « C’est qui pour toi Love ? » j’veux dire, qui est elle vraiment, juste une nana avec qui il aurait couché comme ça, pour autant, une nana qu’il héberge aussi depuis quelques mois. Est-ce qu’il y a plus que ça entre eux pour qu’elle se décide à lui en parler maintenant ? S’est il passé quelques chose lors du tournage ? J’suis curieuse, mais j’essai de comprendre…
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Isaac Jensen
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le coeur au bout des doigts
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SURNOM : Isy
STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021)
MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023)
LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour
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TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant
PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic
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(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4grace #6martin
(s5) épreuve 1 semaine 5épreuve 2 semaine 5épreuve 3 semaine 5résultats
(finale) grace #7raftinggrace #8grace #9
AVATAR : Will Higginson
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Message(#)noa&isy ≈ shattered EmptyDim 10 Jan - 21:47

Je régurgite piteusement les visions des tumultes qui me tourmentent péniblement. La culpabilité gît abondamment, à l’image d’une terrible hémorragie dont les houleux caillots sont composés de remords, dont le flux incessant et funèbre est sournoisement alimenté de colère ainsi que de tristesse. Je me sens prodigieusement désorienté, mais également dépité, désabusé, maudit par définition. Le sentiment d'avoir repris les rennes vers mon bonheur, que Race of Australia ait replacé sur les bonnes rails le train de ma vie, que j'avais récolté au fil des épreuves et des rencontres les outils et l'expérience nécessaires à mieux gérer les méandres de mon existence, m’avait si assurément habité qu'être mis au tapis de manière aisée me décontenançait intégralement. N'avais-je purement pas le droit à la félicité ? Faisais-je partie de cette catégorie de personnes sur lesquelles le sort s'acharnent fatalement, même lorsqu'elles mettent absolument tout en exécution pour aller mieux ? Je luttais quotidiennement contre ma dépression. Dès ma sortie d'hospitalisation, je m'étais fait violence pour m'extirper de mon lit lorsque mon unique souhait était que les pendules de mon histoire s'arrêtent et je ne détenais aucun courage à affronter le moindre soleil. J'avais suivi les conseils de tout un chacun, j'avais durement accepté de me faire traiter, j'endossais bien que laborieusement ce qualificatif tabou et sociétalement rejeté de malade mental. J'avais essuyé les déceptions, j'avais accepté des impératifs, tout en me forçant à poursuivre ma voie, aussi sinueuse soit-elle, à reprendre le travail, à rénover ma maison pour y gommer les souvenirs de Chloe, puis de Ginny. Je reconnaissais sans limite mes torts, mes failles, mes défauts ; pourtant, de plus en plus, l’envie de proclamer à l'univers qu'il était beaucoup trop injuste vis-à-vis de mon compte me terrassait. J’étais séduit par l’optique de jeter l'éponge rageusement parce qu’en dépit des efforts et des sacrifices produits, rien ne semblait emprunter la direction que je convoitais, même lorsque mes espérances atteignaient un niveau ridiculement bas. Mes objectifs existentiels s'apparentaient à un refus catégorique des éléments peuplant mon cheminement de vie, quels qu'ils soient, et j'en étais exténué.

J'ai conscience que la Jacobs ne mérite pas que je lui impose ce dégueulis de mots, ricochets des maux. Je perçois son agacement invoqué par ces révélations choc. Je préférerais la préserver de tous ces tracas et ces mauvaises ondes dont je parsème dans sa vie dès que je m'y faufile. Je l'écoute, je la respecte, je tente de lui répondre aussi justement que possible ; je me confie car je n'oublie pas cette promesse que je lui ai faite des années plus tôt, stipulant que je cesserais de lui cacher les conséquents et cuisants problèmes de ma vie. Aujourd'hui, le Ciel m'était tombé de nouveau sur la tête et je savais pertinemment que ça n'irait pas mieux demain ni après-demain. Mon mal-être face aux aveux de Love n'était ni impulsif, ni de durée courte. Les effluves de son malheur effondrent déjà les fragiles fondations de mon être que je tente tant bien que mal de construire.

Je lui expose mon incompréhension et mon désir minimum de mener une vie simple. Je troque volontairement mes rêves, mes ambitions, mes aspirations, pour une paix d'esprit. C'est tout ce que je veux, désormais : être serein, être bien dans ma peau, respirer enfin sans ce poids qui tord mon cœur et restreint mes poumons sans vergogne. Je désire pouvoir me risquer à vivre sans en payer un prix acerbe, comme si j’étais naturellement banni à toute once de plaisir. Le tableau des états d'âme que je dépeins à Noa est d'une laideur innommable et bien entendu, je comprends son déroutement lorsqu'elle prend la parole suite à mes sinistres propos. « J’suis désolée pour toi… » J'émets un petit rire nerveux, avant d'expirer doucement, coupable, brisé. « Je sais pas quoi te dire… J’ai été maladroite… » Je hoche la tête à la négative, rejetant toute nuance de déception qui pourrait s'immiscer chez ma meilleure amie. « T'inquiète. T'as dit ce qu'il fallait. T'as dit ce que tu pensais, » et c'était tout ce que je recherchais. Je connaissais la franchise et l'impulsivité de la Jacobs. Si elle était tranchante, elle était aussi authentique et naturelle ; des qualités que je ne retrouvais pas chez qui que ce soit d'autre. Ce n'était pas pour rien qu'elle était l'amie que j'avais contactée, qu'elle était celle à qui je me confiais le plus. J’avais conscience que la brune ne me dirait jamais ce qui me ferait plaisir d'entendre et qu'elle avait à cœur de m'ouvrir les yeux comme de me défendre à bon escient, car elle demeurait juste et impartiale et ne réprimait pas non plus de me mettre face à mes erreurs.

Je soupire doucement, épuisé, mes pensées virevoltant dans mon esprit à m'en étourdir. La mécanique des mauvais souvenirs est cassée, la bande, indubitablement rayée, tourne détestablement pour ne valoriser qu'eux, récalcitrants. « C’est qui pour toi Love ? » Je lève les yeux pour croiser le regard de mon interlocutrice et, y lisant tout le sérieux de son interrogation, un sourire sans joie apparaît brièvement aux commissures de mes lèvres. Je glisse mon visage entre mes mains, frotte mes yeux, appuie mon menton contre mes paumes, coudes plantés à mes genoux. « C’est compliqué, » je débute par un euphémisme prodigieux. Je souffle discrètement, déglutis difficilement, en appréhension à ce chemin de croix vers lequel je m'oriente, armé de l'unique volonté d'être honnête envers Noa. « Ce n’est pas quelqu’un avec qui j’aurais voulu coucher comme ça, » j’entame, mon regard voguant dans le vide. Une partie de mon être gardait en connaissance que les remords comme les regrets ne sont utiles que pour ne pas reproduire les mêmes erreurs. En l’occurrence, j’étais convaincu que jamais je ne partagerais quelconques draps avec la Bryce dans ce même contexte. Pourtant, j’étais incapable de tolérer le fait de l’avoir fait une seule fois, vu les conséquences drastiques de ce moment intime. « Elle est amoureuse de moi… Depuis des années apparemment, » j’expose. « Sauf que moi... » Je jette un coup d'œil à la Jacobs, comme si j’espérais qu’elle prononce les termes à ma place, comme si je la priais d’articuler toute cette vérité que je jugeais horrible et mal placée. « J’ai jamais pu l’aimer comme ça. J’ai jamais su l’aimer comme ça. Soit j’aimais quelqu’un d’autre, soit... » Soit je voulais rester seul pour me reconstruire après une rupture difficile. « Soit je ne veux plus aimer personne. » Parce que je devine la nature des vœux de Love : une histoire traditionnelle rythmée par un amour franc. J’avais convoité exactement le même format précédemment et ce dernier avait été piétiné par mes déceptions romantiques, tant que je n’étais même plus certain en vouloir encore, véritable chat échaudé. « Elle est une fille super, j’imagine qu’elle serait parfaite pour moi, qu’elle est peut-être celle auprès de qui je pourrais être heureux. Mais je ne veux pas l’aimer, je ne veux pas être en couple avec elle. Je ne veux pas d’histoire avec qui que ce soit. Même si elle, elle m'aime. » Ce n’était pas contre la fleuriste en particulier, il s’agissait réellement d’un crucial besoin de prendre du temps pour moi. Je voulais être bien dans ma peau, savoir être heureux seul, avant de m’investir dans une relation. « Je connais la chanson. Si je m'engage avec Love, je vais m’oublier complètement pour faire son bonheur à elle. Je vais dire amen à tout parce qu’elle correspond à l’idée du futur que je convoite, et en plus, elle est amoureuse de moi. Je vais tout faire pour elle parce que je considère qu’elle mérite d’avoir toutes les belles choses du monde, je vais vouloir éponger tout le sinistre de son passé en semant plein de positivité dans son existence, je vais vouloir rattraper cette fausse couche et tous ses drames, et bien sûr je vais me relayer au dernier rang parce que c’est mon réflexe et que je m’en fous de moi.» Je marquais une pause puis inspirais profondément. « Sauf que je vais finir par disjoncter parce qu’actuellement, j’ai l’impression d’être en mille morceaux et me reconstruire n’est pas compatible avec être en couple. Je ne suis pas capable de faire ça. Quand je suis en couple, je m’oublie. Si je me mets en couple, je ne pourrais pas être égoïste et faire ce que j’ai besoin de faire pour retrouver qui je suis. Je ne peux pas être heureux en couple si je ne suis déjà pas heureux tout seul. » Je passais une main sur mon visage, la sensation d’être totalement désarticulé me happant. Faisais-je au moins du sens auprès de Noa ? Comprenait-elle mes sentiments, ma position ? Étaient-ils légitimes ? Relevaient-ils d’une folie que je nourrissais pour une raison obscure ? « Si je me mets en couple avec elle, je vais vouloir faire les choses bien. A 100%. Sauf que je ne peux pas faire ça présentement, et je refuse de devoir essuyer un autre échec, surtout si celui-ci, je peux l’éviter. Si je me mets en couple, ça va forcément mal se passer et je vais aussi lui faire du mal parce que je ne vais pas bien de base. » Je précisais. « Et ça me tue parce qu’il y a tant de gens qui semblent convaincus que Love est la solution à mes problèmes, ma finalité vers le bonheur. J’ai l’impression que je dois me mettre en couple avec elle parce que c’est ce qu’elle, elle veut, et ce que les autres, pensent juste. Sauf que moi, je ne peux pas, je ne veux pas. Et je me sens comme un monstre de la repousser et de dire merde à ça, juste parce que je ressens ce besoin d’être seul. »



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Message(#)noa&isy ≈ shattered EmptyJeu 11 Mar - 16:26

Effectivement, j’avais dit ce que je pensais, ce qui m’était venu en tête et sans cocher les cases de filtres. Parce que dès qu’il s’agit d’Isaac, je me sens tout de suite touchée également et que j’ai du mal à me contenir. Isaac est celui qui m’a toujours été fidèle, celui qui n’a de cesse était présent pour moi et sans doute celui avec qui j’ai pu créer le plus belle des complicités. Il sait autant de moi que j’en sais de lui. Il n’est pas mon plus vieil ami, je laisse cette place précieuse à Josh, avec qui j’ai traversé des périodes de ma vie importantes, des étapes cruciales, mais que Josh ait aussi été mon beau-frère fait qu’une distance se soit aussi imposées à nous. Rien de bien méchant, il n’a jamais été question d’être froid l’un envers l’autre, mais il a été plutôt question d’une réserve qui s’est placée naturellement. Sortant avec ma sœur, bien sûre que certains sujets avaient été mis de côté. En partageant quelques années en colocation avec Isaac, il avait été pour moi un vrai pilier. Il a aussi participé à mon émancipation, mon affirmation, mes remises en questions, mes choix d’orientation professionnels ont été des sujets que nous avons souvent abordés, mes envies d’être utile dans une société qui nous façonne aussi. Isaac avait à tout moment eu part de mes doutes, de mes ambitions, de mes joies. Nous avions tant partagés, lui et moi. Notre amitié a toujours été basée sur des échanges faciles, naturels, sans détours
Aujourd’hui, j’apprenais que Love avait partagé un moment de sa vie, rien de bien sérieux en soi, mais j’ignorai ce chapitre-là. Après tout, Isy n’avait pas non plus une liste détaillées de toutes personnes étant passée sur mon chemin. Nous avions tous les deux quelques petits secrets ou alors, des informations qui ne semblent pas être suffisamment importantes pour être partagées. Je me questionnais sur l’importance de Love à ses côtés pour que toutefois, une telle nouvelle puisse tant le toucher. Loin de moi l’envie de minimiser un avortement, une fausse couche, la perte d’un bébé même s’il n’en avait pas connaissance, mais si je le sais sensible et parfois fragile, j’ai bien l’impression qu’un point ultrasensible soit touché aujourd’hui. Qui était donc vraiment Love ?
Je me sens brutale, sans le vouloir, les réactions d’Isaac sont alarmantes à mon sens. « C’est compliqué, » j’avais compris, je reste silencieuse, attendant que de lui-même il poursuive. « Ce n’est pas quelqu’un avec qui j’aurais voulu coucher comme ça, Elle est amoureuse de moi… Depuis des années apparemment, » j’vois venir la suite. « Sauf que moi... » « C’était pas le cas… » je souffle, sans volonté de lui couper la parole… « J’ai jamais pu l’aimer comme ça. J’ai jamais su l’aimer comme ça. Soit j’aimais quelqu’un d’autre, soit... » mauvais timing ? « Soit je ne veux plus aimer personne. » du temps Isaac, t’as juste besoin de temps, faut pas être si dure avec soi même. J’comprends que là, il ai pas envie d’avoir une aventure, une histoire sérieuse, mais c’est trop difficile et trop injuste de dire ne plus vouloir aimer personne. Enfin, injuste pour qui ? Est-ce vraiment une fatalité de devoir tomber amoureux ? J’en sais rien, finalement… « Elle est une fille super, j’imagine qu’elle serait parfaite pour moi, qu’elle est peut-être celle auprès de qui je pourrais être heureux. Mais je ne veux pas l’aimer, je ne veux pas être en couple avec elle. Je ne veux pas d’histoire avec qui que ce soit. Même si elle, elle m'aime. Je connais la chanson…. » je l’écoute attentivement et acquiesçant à ses mots, comprenant là où il voulait en venir. Et si il avait raison finalement ? Si il se complaisait mieux à être seul, si ça lui permettait de penser à son bonheur et d’être vraiment heureux plutôt que de donner tout son temps et son énergie pour combler le bonheur de quelqu’un d’autre sans penser au sien ? Et ne jamais vraiment être heureux ? hm… « Sauf que je vais finir par disjoncter parce qu’actuellement, j’ai l’impression d’être en mille morceaux et me reconstruire n’est pas compatible avec être en couple. Je ne suis pas capable de faire ça. Quand je suis en couple, je m’oublie. Si je me mets en couple, je ne pourrais pas être égoïste et faire ce que j’ai besoin de faire pour retrouver qui je suis. Je ne peux pas être heureux en couple si je ne suis déjà pas heureux tout seul. » Je finis par attraper sa main qui ne cesse de bouger sur son visage, juste pour que ma chaleur tente de l’apaiser et aussi pour lui faire preuve de ma compassion. « Si je me mets en couple avec elle, je vais vouloir faire les choses bien. A 100%. Sauf que je ne peux pas faire ça présentement, et je refuse de devoir essuyer un autre échec, surtout si celui-ci, je peux l’éviter. Si je me mets en couple, ça va forcément mal se passer et je vais aussi lui faire du mal parce que je ne vais pas bien de base. » si j’allais l’encourager, je n’étais pour autant pas d’accord sur ce dernier point. Je le laisse terminer… « Et ça me tue parce qu’il y a tant de gens qui semblent convaincus que Love est la solution à mes problèmes, ma finalité vers le bonheur. J’ai l’impression que je dois me mettre en couple avec elle parce que c’est ce qu’elle, elle veut, et ce que les autres, pensent juste. Sauf que moi, je ne peux pas, je ne veux pas. Et je me sens comme un monstre de la repousser et de dire merde à ça, juste parce que je ressens ce besoin d’être seul. » « Alors, on va reprendre dans l’ordre. » enfin, j’allais sans doute m’emmeler les pinceaux aussi, mais première chose que laquelle je voulais rebondir : « J’comprends ! » bon, en fait, déjà c’est important de le dire. « J’te suis, t’as raison, c’est important d’penser à soi, c’est important de savoir ce que tu veux ! Alors, si t’estime avoir besoin d’être seul et que ça peut te faire du bien, je t’encourage, tant mieux pour moi, j’aurai personne envers qui j’devrais me méfier et jeter un œil tout l’temps. » je m’autorise un peu de dérision… « Mais par contre, t’en sais rien, ni toi ni moi somme mentaliste ou lisons l’avenir dans du marc de café pour savoir quelle pourrait être l’issue si tu t’autorisais à être en couple, que ce soit avec Love ou quelqu’un d’autre. Si ça finira bien ou mal, on en sait rien ! Si on envisage toujours le pire, on ose jamais rien. » et en ce moment même, je serai célibataire à mon tour. « Même si, t’es pas l’mec le plus chanceux que j’connaisse en amour ! » je lâche sur un ton détendu, visant à apaiser cette tension, bien que ce soit le sujet même de nos échanges. « Et pour finir, t’es pas un monstre que de penser à toi. Tu ferais pas un cadeau à Love de sortir avec elle juste pour lui faire plaisir, au contraire. »
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