J'ai arrêté de compter les jours qui me séparent de la dernière fois où j'ai eu le temps de faire un jogging. Trop nombreux. Un mois peut-être. Quelle horreur. Cela fait des semaines que ma vie tourne autour du travail. Et Joanne. Mince, je n'ai même plus le temps de peindre. Je me lève, passe la journée à la radio, termine tard, oublie de dîner, vais voir mes cousins à l'hôpital, rentre lessivé et me laisse mourir dans mon lit. Le week-end, quand je ne travaille pas encore, je dors. Énormément. J'essaye de voir un ami, Charlie ou Gabrielle. Rester entouré, toujours. Une notion devenue une réelle obsession. La solitude me rend fou. Pourtant, aujourd'hui, j'ai bien besoin de tranquillité. De temps pour moi. Alors, ce dimanche, je profite des vacances de Joanne et Sophia pour aller courir. J'ai attendu que le soleil soit bas avant de sortir. Afin de profiter des magnifiques couleurs s'entremêlant dans le ciel ; le bleu, le doré, le rose, et les nuages formant des traînées claires dans ce long dégradé vers l'horizon. Contrairement à mon habitude, je ne me rends pas dans la petite forêt qui borde Logan City. J'ai toujours aimé courir au contact de la nature plutôt que des voitures, profiter de grandes branches vertes pour me prodiguer un air plus pur que celui de la ville. Non, cette fois, je préfère aller à seulement quelques mètres de chez moi : sur la plage. Tout le monde à Brisbane sait à quel point j'adore cette plage. Il n'y a pas de ça à Londres. Pas même à côté de la demeure familiale dans le Kent. Bien sûr, il a du sable sur le littoral -quoi que les galets sont plus fréquents. Mais rien de comparable. Rien de doux, d'aussi agréable. Sans oublier cette eau, moins trouble qu'en Angleterre, et ce ciel, moins opaque que sur mon île Je ne me lasse pas de cette étendue dorée, et pourtant, je peux y passer de longues heures. Et encore une fois, je m'en vais remplir mes poumons d'air iodé. Je cours sur l'esplanade qui longe la plage. Je ne pense pas que mes baskets apprécieraient le contact du sable. Jamais je n'écoute de musique pendant mon jogging ; je préfère de loin être attentif aux bruits environnants, les vagues, la vie. La plage est bien assez grande pour qu'un aller-retour dure une bonne heure. J'en suis donc à une trentaine de minutes de course quand j'aperçois une chevelure rousse devant moi. La silhouette me fait penser à Sophia, mais c'est impossible. Alors j'accélère pour le avoir le coeur net. Je tombe sur Liv, la femme de Samuel. « Hey Liv ! » J'accorde mon rythme au sien pour me trouver à côté d'elle et tapote sur son épaule pour qu'elle tourne la tête. Je lui adresse un sourire joueur. « Le premier au feu ? » je demande en indiquant, d'un signe de tête, le poteau noir orné de petites lumières passant du rouge au vert à une centaine de mètres de là. Jamie, douze ans.
Jamie & Liv Deux enfants qui jouent.« Sea of air. Two children play at the water's edge »Les dimanches. Les jours que je préfère le plus en réalité. Surtout quand je ne travaille pas a l'hôpital. Des jours de repos, des jours ou je peux dormir pendant des heures, enfin, c'est un bien grand mot en réalité. Je suis régulièrement réveiller a une certaines heures par habitude avec le boulot. Comme aujourd'hui en faite, je ne savais pas pourquoi mais je devais bouger. Bouger pour m'occuper. Je n'avais pas envie de rester a la maison a rien faire, surtout pas a rester toute la journée devant la télé. Ce que je préfère c'est d'aller courir mais pas maintenant il faisait bien trop chaud et j'avais bien d'autre chose a faire tel que ranger la maison ou bien faire les courses. Enfin je fais toutes les tâches ménagères dont je n'ai pas le temps de faire en général la semaine. Je savais que Sam me donnait quelques coups de main mais, je savais aussi qu'il aimait bien quand je lui préparais des bons petits plats. Mais comme chaque soirs il aime faire son petit sport de son coter. Je ne lui empêcherait jamais, je sais que c'est bien trop important pour lui de faire ça. C'est après que j'ai finis de faire a manger et que j'ai laisser le plat dans le four, je fille dans la chambre me changer. Un pantalon de sport noir, un débardeur qui va avec, j'attache ma chevelure en une queue de cheval et c'est partie. Ha non pas encore, j'étais obliger je prends ma musique. C'était quelque chose qui me rythme et me donne envie de continuer. Je pars de la maison comme ça, je remarque très vite ce soir, ses couleurs qui m'arrache un sourire. C'est toujours aussi beau que de voir un tel spectacle. J'avais le choix, ou c'était le parc et tout le monde qui peut encore avoir a cette heure là, ou le bord de l'eau, le calme et la sérénité. Aller partis pour cette endroit. Je pars de chez moi en courant tranquillement. J'arrive rapidement au bord de l'eau. C'est vrai que j'étais habituer a mes montagnes d'Écosse, a pratiquer du sport dans celle-ci mais par moment respiré l'air pure que procure l'eau. Une eau dans laquelle on aurait envie de se baigner n'importe quand. Mais par moment j'ai la nostalgie de ne pas retourné dans mon pays natale. De ne pas pouvoir revoir cette ville que j'aime tant. Par moment je me demande bien pourquoi je suis venu ici et pourquoi je ne suis pas rester là-bas. Mais en réfléchissant bien j'étais bien ici, j'avais des personnes, des amis qui m'entourent. J'ai alors un petit sourire aux lèvres malgré moi en pensant a ça quand je suis surprise a sentir la main de ... Jamie ? Qu'est-ce qu'il fait ici. Je retire un écouteur pour écouter se qu'il me dit. « Salut Jamie ! » Puis quand il m'indique le feu, d'un sourire joueuse je réplique rapidement « C'est partis, que le meilleur gagne ! » Je dis en riant doucement, puis je commence a accélérer le rythme de ma course de plus en plus. Pourquoi pas jouer, c'est agréable. Quand je tourne ma tête pour voir ou il était, je ne m'attends pas a se qu'il soit si près de moi. Alors dans un petit rire amusé, j'essaye d'accéléré mon rythme mais j'étais déjà au maximum. Oui je fais régulièrement du sport mais, court aussi vite et me surpasser j'en avait jamais eu l'occasion.
D'accord, c'est déloyal. J'ai toujours été rapide à la course. Charlie en fait régulièrement les frais. Je crois qu'il est pas un seul jogging que nous ayons partagé qui n'ait terminé en course, d'ailleurs. Et, le plus souvent, il termine loin derrière. Mon côté joueur, je suppose -additionné à mon amour de la victoire lorsque je joue. C'est que si j'aime autant courir, je préfère largement faire de grandes foulées et avoir vraiment l'impression d'avancer plutôt que de conserver un petit rythme pendant des dizaines de minutes qui ont tout de suite l'air d'être bien plus longues. Je cours et, quand je m'en lasse, j'accélère et pique un sprint en me fixant une certaine distance. Ainsi, je suis assez sûr de moi quand je pense que la jolie Liv n'a pas vraiment de chances de me battre. Je dois vraiment avoir l'air terriblement vantard lorsque je me permets même de lui laisser un peu d'avance, ne forçant pas sur les premiers mètres. Puis, lorsqu'elle me semble assez éloignée, je rattrape mon retard, lui emboîte le pas, et finalement la dépasse. J'arrive assez largement avant elle au poteau en question, essoufflé. Mais je dois ma respiration haletante plus aux à mes précédentes trente minutes de jogging qu'à cette petite course de vitesse. Appuyé contre le feu, je calme mes poumons et mon rythme cardiaque pendant un instant, souriant à Liv. Le sourire du vainqueur. « Trop lente ! » je lui lance avec un petit rire -sans me faire trop moqueur. Parce que je suis décidément la pire personne qui soit avec qui jouer à quoi que ce soit. Un vrai gosse. « En congé aujourd'hui ? » je demande. Mes phrases sont courtes, succinctes, afin de ne pas trop perturber ma reprise de souffle. Mais respiration se fait plus régulière. « J'espère pour toi que tu as laissé mes cousins entre de bonnes mains. » j'ajoute, taquin. Liv prend soin de Thomas et Ezra à l'hôpital, et je crois que cette pensée est source de réconfort pour toute la famille. Pas qu'il existe une méfiance généralisée envers le corps médical, mais il est toujours rassurant de savoir que nos proches sont auprès de personnes de confiance. Et il n'y a pas mieux qu'une personne qu'ils connaissent déjà, aussi compétente qu'à l'écoute pour eux. Par dessus l'épaule de Liv, mon regard se pose sur une petite buvette installé sur la plage, à quelques pas de nous. Il y a un peu de queue, mais rien d’insurmontable. Et je me rends compte que, comme d'habitude, je n'ai absolument pas pensé à apporter quoi que ce soit à boire avec moi. Ma gorge sèche réclame justice. « Viens, je t'offre quelque chose à boire. Et même une glace, si t'es sage. » dis-je avec un sourire complice, en indiquant le petit stand d'un signe de tête. Arrivés dans la queue, je passe mon bras sur on front pour ôter un peu de sueur. Même en hiver, il fait toujours chaud dan ce pays. « Je crois que le petit anglais que je suis ne se fera jamais vraiment au climat australien. » Je me souviens que les premiers mois, en arrivant de la fraîcheur de Londres, m'avaient demandé énormément de facultés d'adaptation. Quatre ans après, ce n'est pas encore ça.
Jamie & Liv Deux enfants qui jouent.« Sea of air. Two children play at the water's edge »Il est vrai que quand je te vois me dépasser comme une fuser, quel rapidité mais ça m'amuse assez. Quand j'arrive a ta hauteur au niveau du feu je me place face a toi. Je dépose mes mains sur mes hanches en soufflant. J'étais tout aussi essoufflé, mais j'essaye de reprendre une respiration normal sauf que je ris doucement quand j'entends t'es mot « Pas habitué ! » Puis je souffle une dernière fois, j'arrive a calmer ma respiration en continuant de te regarder. J'aimais bien cette façon joueur que tu as, c'était assez rare maintenant mais je suis rapidement. Puis quand tu me parles de mes beaux-frères je rigole doucement. Oui j'étais en congés aujourd'hui, j'étais un peut obligé sinon mon parton aller me renvoyer chez moi si je pointais le bout de mon nez a l'hôpital. J'hoche alors positivement la tête « Et oui je suis en congé presque forcé ! Et t'en fait pas, ils sont entre bonnes mains ! » J'avais forcé mon chef de pédiatrie pour l'obliger a m'intégré aux service car je pensais que c'était plus sur que ça soit une personne que tout le monde -ou presque connaisse pour s'occuper d'eux. Thomas était toujours le même a dire des bêtises même s'il est coucher a ne pas pouvoir bouger mais ça ne me dérangeait pas. Et je sais que ça ne peux que leur faire du bien de se laisser aller avec une personne de confiance. C'est alors que je te vois regarder par dessus mon épaule, mon premier réflexe c'est de tourné mon regard, j’aperçois a mon tour cette petite buvette. Je viens dépose a nouveau mon regard sur ta personne en riant doucement. « Avec plaisir, puis, je suis toujours sage je t'es laisser gagné ! » Je dis avec humour, en réalité je n'aurai pas réussi a te battre. Je te suis en souriant puis une fois dans la fil je lève mon regard sur toi. Je ne savais pas que tu étais Anglais on n'avait pas eu le temps de vraiment parler au barbecue ni a l'hôpital ce n'était pas l'endroit. Je passe mes mains sur mes joues doucement pour les essuyés. « Je ne savais pas que tu es Anglais ! Mais j'ai envie de te dire, que moi non plus je ne m'y ferais jamais. » Je laisse un petit sourire s'afficher, un sourire un peut plus large en faite. Rare était de voir et même de rencontré des anglais. « Je suis Écossaise comme tu aurais pu le deviner ou si Sam tu l'as dit. » Je viens doucement passer ma main dans ma chevelure rousse quand je dis le mot "Écosse" en riant doucement. Mais je secoue doucement la tête. « Ca ne te manque pas trop l'Angletette ? Parce que tout le monde a cette petit nostalgie du pays non tu ne trouve pas ? » Fallait avouer que moi ça me manque un peut par moment, le froid, l'hiver Écossais. Quand je dépose le regard sur l'homme qui sert a la duvette. Je viens alors rapidement choisir en pinçant doucement mes lèvres j'avais plus envie de boire pour le moment, mais j'ai un petit sourire amusé aux lèvres. « Je veux bien de l'eau pour le moment. A moins que tu as de la bonté en toi qui tu veux bien qu'on prennent une petite glace ? » Moi aussi je pouvais être taquine mais surtout avoir ce petite aire enfantin pour se faire supplier. C'est vrai qu'une petite glace ne ferais pas de mal. Après avoir perdu les calories pourquoi les reprendre rapidement mais surtout pouvoir mieux parler avec toi. Tu étais un cousin de mon mari et je ne vois pas pourquoi je t'ignorerais surtout que tu me paraît très agréable et sympathique mais surtout un Anglais nous sommes du même pays même si certains Anglais et Écossais ne peuvent pas s'entendre.
Petit à petit, ma respiration retourne à la normale, mon rythme cardiaque aussi. Sûrement l'appel de la bouteille d'eau ou du cornet de glace de la buvette qui motive mon corps à retrouver soudainement des forces. Liv, toujours aussi souriante qu'à son habitude, accepte ma modeste invitation (entre les lignes) à passer un peu de temps ensemble, partager quelques minutes suite à cette rencontre fortuite et cette petite course. L'autre jour, à l'hôpital, j'ai eu la chance de pouvoir faire plus ample connaissance avec Ida, que je considère véritablement comme une personne formidable vu sa capacité à rester si optimiste et gaie malgré les événements -mais l'attente d'un heureux événement doit lui remonter le moral autant que la fatiguer incroyablement. Elle tient son foyer solidement en attendant le retour de son mari, et cela force mon admiration. Allant de Beauregard en Beauregard, je poursuis ma découverte de cette nouvelle famille en essayant de e rapprocher de ceux qui, comme moi, n'ont pas toujours fait partie de la fratrie. Les pièces rapportées, comme nous nous appelons entre nous, et qui sont les plus à même de comprendre mes appréhensions face à cette immense fratrie dont je suis le petit nouveau. Tranquillement, nous nous dirigeons vers le petit chapiteau et prenons place dans la queue. Liv semble étonnée d'apprendre que je ne suis pas d'ici. « Mince, d'habitude tout le monde me démasque avec mon accent. » dis-je avec un petit rire. Mon accent typiquement anglais, un rien trop classieux parfois. A vrai dire, c'est assez inquiétant pour moi que la jeune femme ne l'ait pas deviné. Moi qui tient tant à mon timbre britannique, je ne voudrais le perdre pour rien au monde. Est-ce que je dois comprendre que mon accent s'est un peu effacé en quatre ans sur le sol australien ? Seigneur, surtout pas. Je comprends rapidement que Liv aussi n'est pas du pays. Elle m'explique venir d'Ecosse, ce qui me fait largement sourire. « Sam ne m'a rien dit, non. Nous sommes compatriotes alors. » Plus ou moins, selon ceux qui préfèrent se faire la guerre entre pays voisins et ceux qui acceptent de cohabiter. J'avoue m'être toujours plus identifié à un anglais qu'à un britannique, ne me voyant pas tant de points communs avec les citoyens au-delà des frontières de mon pays, mais je suis loin de les rejeter. Je suppose que c'est un syndrome commun aux européens ; français et allemands n'ont pas grand-chose en commun, et pourtant, ils s'efforcent de vivre sous la même bannière. Liv me demande si j'ai le mal du pays. En tant qu'expatrié, il serait normal que ce soit le cas. « Oh, ça dépend des jours… Mais la plupart du temps, notre petite île ne me manque absolument pas. » je réponds en haussant les épaules. Parfois, un détail me rappelle l'Angleterre avec une certaine nostalgie. Mais l'idée de rentrer au pays m'a quitté depuis un bon moment maintenant. « Il suffit de regarder autour de toi. Qui quitterait un endroit pareil pour l'Angleterre ? » j'ajoute, indiquant la plage, le soleil descendant peu à peu vers l'horizon, l'ambiance chaleureuse qui se dégage de chaque coin de rue. Arrive notre tour de commander quelque chose. « Va pour la glace ! » je m'exclame sans même réfléchir. Parce que je suis bien trop goinfre et adorateur de glace à la vanille pour m'en refuser une. Je laisse donc Liv choisir le parfum qu'elle souhaite et règle les deux petits cornets. Puis nous nous éloignons et faisons quelques pas sur le sable. « Et toi alors, le pays ne te manque pas ? » je demande pour reprendre la conversation où nous l'avions laissée. « D'ailleurs, qu'est-ce que tu fais si loin de sa Majesté ? Dis moi si c'est indiscret. Le journalisme, ça rend trop curieux parfois. »
Ca me faisait quand même bizarre de retrouver un cousin de mon mari ici mais après c’est leur histoire de famille et je ne suis pas du genre à être curieuse mais surtout a demander se qui se passer. J’ai cru vaguement comprendre lors du barbecue organisé. Mais quand je t’ai revenu a l’hôpital j’ai très vite compris que malgré se qui c’est passer vous vous êtes tous très vite rapprocher et d’un coter ça me faisais plaisir. Je savais très bien que pour mon mari ça pouvais vite le tracasser mais surtout il n’allait pas m’en parler. Enfin, c’était Samuel et je le connaissais trop bien à force. Mais ce n’était pas grave, c’était une bonne chose que je te retrouve ici puis surtout ça ne me déplait pas surtout que je t’ai régulière vue aux près de mes beaux-frères que je m’occupais. C’était une partie assez drôle et très perturbant en réalité. Thomas qui avait toujours le mot pour rire mais surtout pour détendre l’atmosphère. « Mh en t’écoutant bien on l’entend toujours se petit accent qu'on ne perd pas en réalité ! » Je laisse alors un petit rire m’échappé. Je me sens un peut bête. Bête de ne pas avoir reconnus cet accent anglais qui doit me paraître si familier normalement. Puis je viens te donne un petit coup d’épaule pour vouloir me faire pardonner de ma grosse boulette. Mais quand je vois ton sourire quand je te dis que je suis Écosse et que tu confirmes mes pensé. Sam ne dévoile pas grand chose sur moi je le sais ça, mais bon. Ce n’était pas ça qui allait m’abattre, certaines personnes remarquer mon petit accent d’autre non. « Sam est un homme plutôt réserver et discret. Tu ne comptes pas sur lui pour qu’il te dise que je suis d’Écosse. Je suis sur que, si je ne serais pas venu au service intensif tu n’auras pas sur que j’étais infirmière en pédiatrie ! » Je laisse un petit rire m’échapper, puis je hoche la tête positivement quand tu exprime le fait que nous sommes compatriotes. Je n’ai jamais été du genre à juger ou bien même rejeter les autres. J’ai connus tellement de britanniques que je ne serais pas apte a juger. Le passer qui a eu ne devrait jouer autant sur nous les « jeunes » car nous n’avions pas vécu ni vue se qui c’était passer. Enfin, c’était mon point de vue la dessus. Mais c’est vrai que ça m’intrigue un peu de savoir si notre petite île te manque ou non. Je marque que pas vraiment même pas du tout. Je dépose doucement le regard sur le bord de l’eau haussant doucement les épaules, je devais surement être bien différente. Moi je quitterais surement tout ça pour notre île. Je redépose alors mon regard sur ta personne quand tu prononce le mot « glace ». La gourmandise en moi vient de se réveiller. Je demande alors une glace au chocolat -mon péché mignon- puis te remercie quand tu payes les glaces. Je viens rapidement lécher celle-ci en te suivant sur le sable. Quand tu me retournes ma question d’avant je te regarde « Franchement ? Ouais ça me manque quand même… Les hivers, les montagnes, les sports d’hivers… Je suis comme tout le monde par moment j’ai la nostalgie et l’envie de retourné au pays. » Quand tu parles de la majesté un sourire amusé s’affiche sur mes lèvres. « Notre majesté ne me manque pas par contre ! Et bien j’ai voulu découvrir du pays après mon diplôme j’avais l’intension d’être infirmière a l’armée mais j’en ai jamais eu le courage. Surement pas assez forte pour ça, alors j’ai navigué dans les services, intensif, urgences etc. Au moment ou je voula » Quand je réponds a ta question, ça montre que se n’est pas indiscret et que surtout ça ne me dérange pas, mais je comprends rapidement que tu es journaliste. Puis reprends juste derrière, après avoir passer mes lèvres sur la glace pour en manger un peut « Surement pas assez forte pour ça, alors j’ai navigué dans les services, intensif, urgences etc. Au moment ou je voulais retourner au pays on ma proposer le service pédiatrie et j’ai de suite accepté. » Je dépose mon regard sur toi en souriant « Et toi ? Journaliste mais pourquoi ici ? » C’était tout intriguant, et de vouloir savoir pourquoi nous avons quitté notre pays.
Samuel est encore un personnage très sombre et flou à mes yeux. Sûrement le Beauregard que je connais le moins. Ezra et moi sommes amis depuis quelques années, tout comme Lizzie. Le courant est immédiatement très bien passé avec Tom, qui m'a immédiatement accepté dans la famille. James, plus discret, m'est surtout connu à travers Sophia et les prémices de leur relation amoureuse que je regarde de loin. Il semble être quelqu'un de bien. Samuel, lui, ne m'a jamais vraiment adressé la parole. Nous n'avons jamais eu de tête à tête, et faute d'occasion de mieux apprendre à se connaître, nous nous devinons, un peu comme deux animaux, intrigués l'un par l'autre, passeraient du temps à s'observer en chien de faïence avant d'oser s'approcher. Je ne sais pas pourquoi je n'ai pas ce même feeling avec lui qu'avec les autres. Je suppose qu'on ne peut pas s'entendre spontanément avec tout le monde, et que les différences de caractère jouent dans une famille aussi grande. Il faut s'attendre à être plus proche de certains, plus distant d'autres. Ainsi, Sam n'a jamais précisément évoqué sa femme devant moi -ce qui me semble étrange, moi qui suis capable de caser le nom de Joanne dans à peu près toutes les conversations. Je mets cela sur sa discrétion, sa réserve. « C'est vrai qu'il parle peu. » dis-je, pensif. « Vous m'avez l'air d'être un couple assez… atypique. » Je ne sais pas si je fais bien de dire une chose pareille. Un mot de ce genre peut être si mal interprété ; trop vite entendu, et vient le malentendu. Mais puisque j'y suis, je poursuis ma réflexion, essayant de trouver des termes qui ne soient pas péjoratifs. « Vous me rappelez... » Moi et Enora, mon ex-femme. Non, je vais jouer l'oiseau de mauvaise augure avec une comparaison pareille. « …un couple que j'ai connu, à Londres. Mariés, mais, ils avaient l'air d'être un couple d'amis. » Ce qui ne veut pas dire que nous n'avions pas d'affection l'un envers l'autre. Mais, parfois, souvent même, il était difficile de nous voir comme mari et femme. D'ailleurs, nous n'en avions pas envie. Nos glaces en main, Liv et moi reprenons notre balade sur le sable. Avec la chaleur, malgré l'air plus frais du début de soirée, le temps que je pose mes questions à la jeune femme, ma glace menace déjà de couler. Je rattrape vite la chose avant de cause des dégâts pendant que la rouquine me répond. Elle, oui, le pays lui manque. Elle aimerait y retourner, parfois. Je me demande si elle songe aussi à quitter l'Australie, son mari l'empêchant de concrétiser cette envie. Cela serait assez triste. Après tout, il semblerait qu'elle soit venue en Australie avec le projet d'en repartir un jour. Et la voici installée ici, au sein d'une famille bien ancrée sur ce sol. Peut-être qu'elle voyait sa vie ailleurs. Peut-être aimerait-elle être ailleurs. « C'est une très longue histoire. » je réponds quand elle me retourne la question. Une histoire toujours compliquée à raconter. Bien trop compliquée, et trop douloureuse également. Une histoire que j'évite avec précaution. Pendant quelques pas, silencieux, je cherche de quelle manière répondre à la curiosité de Liv sans trop en dire. Juste le nécessaire pour qu'elle comprenne ce qui m'a motivé à venir -sans donner le moindre détail. « Disons que Londres n'était plus fait pour moi. J'avais le choix entre rester là-bas et me laisser coincer dans une vie qui ne me ressemble pas, ou prendre mon courage à deux mains, tout laisser tomber, et tout reconstruire dans le premier pays qui me passe par la tête. Et on ne peut pas faire plus éloigné de Londres que Brisbane. » Opter pour la seconde option a véritablement été mon salut. Et même si, il y a quelques mois, j'étais prêt à laisser tomber ce projet d'avoir enfin une vie à moi, découragé et bien trop seul, pour retourner en Angleterre la queue entre les pattes, j'ai eu la chance de tomber sur Joanne et trouver en elle une motivation pour rester et continuer. Sans elle, j'aurais décollé pour Londres. « Vu que le pays te manque tant que ça, tu y retournes de temps en temps ? Pour les vacances, par exemple, avec Sam ? »